Cameroun :  63 milliards F pour la deuxième phase d’alimentation en eau de neuf villes

La cérémonie de lancement de la phase II du projet a été présidée lundi 28 août 2023 dans la localité de Garoua-Boulaï, région de l’Est, par le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba.

 

La seconde phase du projet d’alimentation en eau potable de neuf villes est lancée. En effet, le ministre de l’Eau et de l’Energie, a présidé la signature de l’avenant N°2 entre la Camwater et l’entreprise CGCOC Ltd; et le lancement de la Phase 2 du Projet d’Approvisionnement en Eau potable. La cérémonie a été l’occasion pour Gaston Eloundou Essomba de procéder à la pose symbolique de la première pierre.

Le lancement des travaux de la deuxième phase du projet d’alimentation en eau potable de neuf (09) villes, devrait permettre d’apporter une réponse durable à l’épineux problème d’accès à l’eau potable des populations des villes de Dschang, Yabassi, Garoua, Maroua et Garoua-Boulaï. Dans la seule ville de Garoua-Boulaï ce serait plus de 139.000 habitants, dont quelques 50.000 réfugiés qui devraient bénéficier du Projet.

Le projet va favoriser une autonomisation en énergie électrique grâce à la construction d’une centrale solaire qui alimentera les bassins de production pour un approvisionnement à plein temps. Pour cette deuxième phase, les travaux officiellement lancés ce 28 août 2023 devraient durer 36 mois. Aussi, la réhabilitation de la prise d’eau brute actuelle, de réhabiliter et d’étendre la station de traitement pour une capacité de production de 1800 m3/j, de construire un château de 500 m3 et de densifier le réseau de distribution.

Sur le long terme, Blaise Mousa a souligné que “le projet d’Alimentation en Eau potable vient pour réhabiliter entièrement les infrastructures d’adduction d’eau potable qui ont été abandonnées depuis les années 1990.” Les travaux sont exécutés par l’entreprise chinoise CGCOC Ltd, sur financements de l’Etat du Cameroun et d’Exim Bank China avec pour maitre d’ouvrage le directeur général de la Camwater. Le coût total de la phase 2 est de 63 milliards de Francs CFA.

 

 

 

 

 

Eau potable : le Cameroun perd 37 milliards de F par an

C’est ce qui ressort du colloque international sur la gestion des sociétés des eaux tenu du 26 au 27 janvier 2023 à Yaoundé.

Le colloque international sur la gestion des sociétés d’eau potable était placé sous le thème « Viabilité financière des sociétés de l’eau : maitrise des pertes commerciales et des fraudes sur le réseau d’eau potable ».

Il en est ressorti qu’au, Cameroun, seul près de 47% de l’eau potable produite annuellement sont mis à la disposition des consommateurs, alors qu’environ 53% sont perdus chaque année.

Ces pertes sont entre autres causées par des infrastructures vétustes et vieillissantes ; une mauvaise politique des opérations de maintenance ; une insuffisance des compétences technologiques et techniques et des contraintes financières avec une facturation inadéquate.

Une situation qui induit des pertes financières d’environ 37 milliards F Cfa tous les ans, selon la Banque mondiale. Toujours en termes de pertes, le directeur général de la Cameroon Water Utilities (Camwater), Blaise Moussa fait savoir que le coût de production d’1m3 d’eau est de 900 F alors que le consommateur ne paye que 370 F parce que les autres 530 F sont supportés par la subvention de l’État. Il évoque aussi le phénomène de l’eau non facturée qui a non seulement un impact sur le volume du produit mais également sur l’argent à percevoir.

Pour Blaise Moussa, « les solutions sont connues. On parle de synchronisation ; il faut découper les zones pour pouvoir les maîtriser, ensuite les digitaliser. C’est pour cela que Camwater s’engage dans la digitalisation à la fois pour avoir les centres techniques pour contrôler les réseaux de distribution et contrôler les réseaux qui vont devenir intelligents pour une meilleure facturation et les techniques de fuite pour les réparer rapidement ».

 

Cameroun : Camwater lance une opération de recouvrement de 33 milliards de F

Un communiqué du Directeur général de l’entreprise annonce «une campagne spéciale de recouvrement des impayés des factures d’eau».

Opération qui sera lancée le 1er novembre 2022, sur toute l’étendue du territoire. C’est exactement la somme de 32 815 946 818 FCFA (trente-deux milliards huit cent quinze millions neuf cent quarante-six mille huit cent dix-huit mille francs) qui sont enregistrés comme factures impayées. Toutes les catégories sont coupables : particuliers, gros consommateurs (industriels), organismes à budget autonome, collectivités territoriales décentralisées, répertorie-t-on à la Camwater.

Dans son communiqué, Blaise Moussa manie le bâton et la carotte. Le gestionnaire de l’entreprise d’eau potable du Cameroun »…invite donc les abonnés défaillants à s’acquitter spontanément du paiement de leur solde avant le 1er novembre 2022 auprès de leur agence de rattachement pour éviter les désagréments relatifs au dépôt des compteurs et/ou des poursuites judiciaires », sensibilise-t-il. Insistant sur  » le paiement de bonne volonté «  à défaut duquel la coercition sera utilisée.

Non sans expliquer que « si l’acte de paiement de sa facture d’eau est une obligation contractuelle, celui-ci est davantage une contribution citoyenne au développement en partage du service public d’eau potable «  . A l’occasion, le DG de Camwater rappelle que jusqu’ici l’Etat supporte le gros de cet effort. Et les consommateurs qui crient sa misère face à la a pénurie et à la qualité de l’eau, flatté les consommateurs à apporter sa contribution pour accompagner la Camwater à lui servir régulièrement une eau de qualité.

Il s’avère donc que l’État n’est pas le seul débiteur de la Camwater. En août dernier, l’ancien Directeur général Gervais Bolenga faisait état d’une ardoise de 33milliards de francs que l’Etat devait à l’entreprise. L’opinion n’avait pas été sensibilisée sur sa part de responsabilité dans le marasme que vit la Camwater. Le peuple qui réclame son droit à l’eau potable est désormais rappelé à son devoir. Les usines de traitement d’eau manquent de produits pour leur activité.

Cameroun : Blaise Moussa, nouveau DG de Camwater

Il a été désigné le 30 Septembre 2022 à Douala au cours d’un conseil d’administration extraordinaire.

Blaise Moussa remplace à ce poste Gervais Bolenga, qui selon les medias Cameroun poourrait être interpellé dans les prochains jours. Le nouveau directeur arrive dans un contexte où la Camwater éprouve beaucoup de difficultés à approvisionner les ménages en eau.

D’ailleurs, Gervais Bolenga avant son limogeage, a été sommé il y a quelques semaines de prendre des « mesures urgentes » pour garantir la qualité de l’eau produite à la station d’Akomnyada. Cette dernière approvisionne Yaoundé et ses environs.

Il faut noter que, le trésor public a investi depuis 2017, près de 4 milliards de FCFA dans la réhabilitation et l’extension de cette infrastructure de production.

MOUSSA Blaise était jusqu’à ce 30 septembre, Président du Conseil d’Administration de la SONAMINES. Il est par ailleurs actuel Directeur des Affaires Générales du Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme administrative, Inspecteur Principal des Impôts, et militant actif du RDPC.

MOUSSA Blaise est Diplômé de l’ENAM de Yaoundé et a fait des études d’économie et de gestion. Il est titulaire d’un DESS en administration fiscale et finalise une thèse de doctorat en finances publiques et droit fiscal au sein l’Institut de Recherche en Droit Européen, International et Comparé (IRDEIC) de l’Université Toulouse 1-Capitole.