Le Cameroun forme 825 Casques bleus de l’ONU

825 militaires et gendarmes, dont 77 femmes, suivent une formation au Centre d’entraînement et d’aguerrissement en zone forestière de Motcheboum, dans la région de l’Est.

Ces soldats constituent le 10e bataillon des Casques bleus qui sera mis à la disposition de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca). Pendant trois mois, ils vont apprendre les règles d’engagement de l’ONU, ainsi que les techniques et tactiques de combat en matière de maintien de la paix.

« Dans le cadre de la protection des civils, nous avons des tâches mandatées telles que les femmes, la sécurité et la paix, la protection de l’enfance, la protection des droits de l’Homme. Nous nous penchons également sur les cas de violences sexuelles liées au conflit », explique l’un des instructeurs, le lieutenant Ulrich Marciane Mballa, à la radio nationale. Le Cameroun est l’un des principaux fournisseurs de contingent de la Minusca. En août 2021, le pays a réaffirmé sa volonté et son engagement à continuer d’œuvrer pour soutenir le processus de paix en République centrafricaine (RCA).

Cet engagement a été exprimé durant les rencontres entre les autorités militaires camerounaises et gabonaises avec le commandant de la Force de la Minusca, le général Sidiki Daniel Traoré, à l’occasion de la mission officielle qu’il a effectuée dans ces deux pays du 12 au 22 août 2021. L’année dernière, 1 070 Casques bleus camerounais ont été déployés en RCA, avec pour mission de protéger les civils et d’appuyer à la mise en œuvre de la transition dans ce pays d’Afrique centrale.

 

Pratique d’homosexualité : deux Camerounais expulsés de Centrafrique

Les autorités centrafricaines ont décidé de mettre les deux jeunes hommes hors des frontières centrafricaines pour cette raison et pour d’autres.

 

La décision émane du ministre de l’Intérieure et de la Sécurité publique de la République centrafricaine, Michèle Nicaise Nassin. Elle est contenue dans un arrêté en date du 5 septembre 2022, portant expulsion du territoire centrafricain des ressortissants étrangers.

En effet, l’acte du ministériel pris sur proposition du directeur général de la police centrafricaine cible les deux Camerounais en ces termes : « Il est ordonné l’expulsion du territoire de la République centrafricaine, les nommés Eyong Tanyi Oscar et Bongo Sébastien âgés respectivement de 35 et 33 ans, de nationalité camerounaise », peut-on lire sur la copie du document en circulation.

Comme motifs de leur expulsion l’arrêté la « moralité douteuse », la « pratique d’homosexualité » et « atteinte aux mœurs ».  Au regard de ces motifs, « l’accès et le séjour en République centrafricaine leur sont strictement interdits », martèle l’arrêté. Pour l’exécution de la décision, le ministre interpelle les directeurs généraux de la gendarmerie et de la police.

L’exécution de cette décision qui pourrait exposer les concernés à la rigueur de la loi en terre camerounaise, au cas où leur homosexualité est prouvée. Le Cameroun a adopté une législation contre la pratique de l’homosexuelle, tout comme son voisin la Centrafrique.

Cameroun-Centrafrique : l’insécurité à la frontière en discussion à Yaoundé ce 13 juin

Quatre ministres centrafricains et leurs homologues camerounais prennent part depuis ce lundi matin, aux travaux portant sur la sécurité transfrontalière.

Les gouvernements camerounais et centrafricains sont engagés à tordre le cou à l’insécurité le long de leur frontière commune, longue de 797 km au moins. Depuis quelque temps, une série de rencontres réunie les autorités des deux parties dans le but de trouver des solutions pour résoudre les problèmes liés à l’insécurité le long de cette frontière. La rencontre de Yaoundé  s’inscrit aussi dans cette logique et donne l’occasion aux ministres d’échanger à propos défis qui les interpellent.

Plusieurs préoccupations sont à l’ordre du jour. Il s’agit entre autres de la délimitation et la démarcation des frontières, la persistance de la criminalité transfrontalière.

Cette dernière se matérialise côté camerounais par prolifération d’actes de grand banditisme à la frontière, la migration illégale, des infiltrations des bandes armées dans la zone frontalière, le trafic des armes et munitions, les effets négatifs relatifs au tracé de la frontière, le trafic illicite des ressources naturelles, a précisé le chef de la délégation du Cameroun, le ministre Paul Atanga Nji en ouvrant les travaux ce matin.

 A titre d’illustration, les arrondissements de Ngaoui et de Djohong dans le département du Mbéré situé à la frontière de la République centrafricaine, sont régulièrement victimes d’attaques. Celles-ci se soldent par la mort de personnes, le vol du bétail, les enlèvements avec demande de rançon, etc. les bandes armées profitant parfois de la porosité des frontières, sème la terreur au sein de la population. Les rebelles souvent poursuivis par les autorités de la Centrafrique, ont tendance à se replier sur le territoire camerounais.

Face à ces différentes préoccupations, « Nous avons déjà exploré plusieurs pistes. Il y a eu déjà des recommandations issues des premières rencontres qui ont eu lieu entre les deux parties : la partie camerounaise et la partie centrafricaine. Ces recommandations-là seront évaluées, explorées aujourd’hui pour trouver la bonne mesure, la bonne décision à prendre de manière à les mettre en exécution pour que nos frontières soient véritablement fluides et accessibles », a déclaré le ministre centrafricain de l’administration du territoire de la décentralisation et du Développement local, Bruno Yapande.

La rencontre de Yaoundé se tient à l’occasion de la deuxième session mixte permanente de sécurité transfrontalière et de la cinquième session de la commission ad-hoc de la frontière entre le Cameroun et la République centrafricaine. Y prennent part, outre le ministre camerounais de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji, d’autres membres du gouvernement. C’est le cas du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense Joseph Beti Asssomo, du délégué général à la sûreté nationale Martin  Mbarga Nguele, des gouverneurs des régions de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord.

Côté centrafricain, en dehors du chef de la délégation, le ministre Bruno Yapande, trois autres membres du gouvernement font partie de la délégation. Il s’agit du ministre de la Défense nationale, du ministre de l’Intérieur chargé de la sécurité publique, du ministre des Affaires étrangères et des Centrafricains de l’étranger.  Les travaux connaissent aussi la participation des dizaines d’experts.

Le Cameroun accueille près de 350 000 réfugiés Centrafricains

Le chiffre a été dévoilé ce 25 avril au Palais des Congrès de Yaoundé lors de la conférence ministérielle conjointe, Ministère de l’Administration territoriale-Ministère des Relations extérieures sur le déplacement forcé des populations centrafricaines.

Le Cameroun abrite 343 548 des réfugiés soit 46% de la population totale. Ils sont 212 693 en RDC, 118 849 au Tchad, 27 619 au Soudan, 28 950 en République du Congo et 690 000 Centrafricains en situation de déplacement interne, précise l’agence onusienne pour les réfugiés.

Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), près de 1,4 million de personnes étaient déplacées à cause de la crise centrafricaine dont 734 100 réfugiés et demandeurs d’asile à la date du 31 janvier 2022.

Tout le territoire, à l’exception des régions du Sud-Est, a été fortement impacté par le conflit et le bilan est édifiant : plus de 600 000 Centrafricains sont déplacés internes ou réfugiés dans les pays voisins selon l’Organisation des Nations unies (ONU) ; 1,7 million vivent en insécurité alimentaire ; 878 000 ont besoin d’assistance médicale.

Axe Yaoundé-Soa : des blessés dans un affrontement sanglant entre camerounais et centrafricains

Au lieu-dit Fougerole à Yaoundé, une rixe a éclaté hier entre conducteurs de mototaxis et chauffeurs de cars desservant la capitale et sa banlieue.

L’on a frôlé le pire le 15 septembre 2021 au quartier Fougerole, situé entre Ngousso et la ville de Soa. Des blessés ont été dénombrés à l’issue d’une bagarre sanglante entre conducteurs de mototaxis d’origine centrafricaine et chauffeurs de cars de la ligne Yaoundé-Soa.

Selon des témoins, tout serait parti de la collision d’un car et d’une moto. Les ressortissants de la RCA sur le chemin du cimetière de Soa pour inhumer l’un des leurs, accusent le conducteur du car  d’avoir percuté a mort un compatriote. Les discussions commencent. D’autres chauffeurs de car viennent à la rescousse de  leur collègue accablé, S’en suit la violence. Durant les affrontements,  des blessures sont enregistrées, plusieurs cars endommagés, la circulation paralysée.

La police et la gendarmerie alertées viendront peu à peu  calmer les tensions. Mais les protagonistes déterminés à en découdre vont certains se livrer à une chasse aux sorcières dans les quartiers environnants. Mettant ainsi le coin en état d’alerte.

Sauf que quelques temps plus tard, la tension va descendre avec l’arrivée massive d’autres éléments des forces de l’ordre sur les lieux. Des personnes seront interpelées pour les besoins de l’enquête ouverte.

L’ambassadeur du Cameroun en Centrafrique dément avoir reçu de l’argent d’Amougou Belinga

Dans une correspondance adressée au ministre camerounais des Relations extérieures le 08 juillet, Nicolas Nzoyoum assure n’avoir pas perçu personnellement des fonds du PDG du groupe l’Anecdote mais juste qu’il a bénéficié de son “intervention” auprès du ministre des Finances pour le compte de l’ambassade. Détails

 

Devant le tollé général qu’a provoqué la divulgation, en début de semaine, d’un échange téléphonique entre le président-directeur général du Groupe l’Anecdote, Jean Pierre Amougou Belinga, et l’ambassadeur du Cameroun en République centrafricaine, Nicolas Nzoyoum – où le premier réprimande, menace et insulte le second du début à la fin de la conversation sur fond d’affaires de plusieurs centaines de millions de F CFA -, le diplomate camerounais a tenu à s’expliquer à sa hiérarchie.

“S’agissant du domaine financier, le seul appui que le PDG du Groupe l’Anecdote a apporté à l’ambassadeur, c’est son intervention au cours de l’année dernière auprès du ministère des Finances au Cameroun en vue du renflouement du compte de la perception pour un montant de moins de 100 millions, en dessous même de ma sollicitation par lettre n°101/L/AC/RCA/CAB/SP du 17 juin 2019”, écrit l’ambassadeur dans la lettre envoyée au ministre des Relations extérieures le 08 juillet, “en soirée”, comme JournalduCameroun.com l’a vérifié auprès de la représentation diplomatique du Cameroun en Centrafrique.

Dans l’audio qui a circulé sur les réseaux sociaux en début de semaine, Jean Pierre Amougou Belinga accuse l’ambassadeur d’être “ingrat”, “pauvre type” comme tous les “hommes de l’Ouest” après avoir reçu des millions du ministère des Finances “sans correspondance” par son intervention.

A l’origine de cette querelle, l’absence de Nicolas Nzoyoum à l’inauguration de “Vision” en Centrafrique. 

L’échange téléphonique a bien eu lieu, confirme l’ambassadeur; précisant que c’était “le dimanche 05 juillet 2020 aux environs de 20h”.

La présentation de Jean Pierre Amougou Belinga à Nicolas Nzoyoum a eu lieu, “il y a 3 ans”, par l’entremise de Joël Kouemo, conseiller du Premier ministre centrafricain en matière d’investissements. Par la suite, le diplomate assure avoir “introduit” le promoteur de la télévision Vision 4 auprès des “plus hautes autorités centrafricaines” pour le développement de ses affaires et qu’il recevait par ailleurs régulièrement la délégation du Groupe de l’Anecdote à la Résidence du Cameroun à Bangui. Cependant, il dit avoir pris de la distance, “il y a un peu plus d’un an”, lorsqu’il a appris que M. Amougou Belinga le traitait de “pauvre Bamiléké qui court derrière moi pour l’argent”.

L’ambassadeur révèle aussi que Joël Kouemo – cité dans l’audio comme un manipulateur de l’ambassadeur – avait été nommé président du conseil d’administration de Vision 4 en RCA avant d’en être limogé.

Les affaires d’Amougou Belinga dans ce pays sont toutefois allées dans le bons sens puisqu’il a eu le marché de la rénovation de la télévision centrafricaine (TVCA). 

Nicolas Nzoyoum explique au Minrex – Lejeune Mbella Mbella – qu’il n’a pas été présent à l’inauguration de TVCA rénovée (pas “Vision” comme indiqué dans l’audio), car n’ayant “reçu ni de billet d’invitation ni du gouvernement centrafricain, ni de Vision 4 RCA, ni même un simple appel téléphonique de Monsieur Amougou qui se trouvait pourtant dans la ville un jour avant l’événement.”

“L’intéressé estimait sans doute que c’était à l’ambassadeur du Cameroun de courir après lui”, s’indigne Nicolas Nzoyoum.

Pour le diplomate, il ne s’agit pas d’une “raison pour dénigrer et insulter l’ambassadeur du Cameroun”.

Coronavirus: la Centrafrique assouplit les conditions d’entrée des personnes provenant du Cameroun

Les personnes entrant par voie routière sur le territoire centrafricain, y compris les camionneurs, ne seront plus soumis au dépistage systématique par les tests de RT-PCR, d’après une mesure annoncée par le ministère de la Santé et de la Population de la RCA le 30 juin

 

Le ministre de la Santé et de la Population de la République centrafricaine, Dr Pierre Some, a rendu publique, mardi 30 juin, une note de service assouplissant les conditions d’entrée aux frontières terrestres du pays en contexte de pandémie de Covid-19.

“Toutes les personnes entrant par voie routière sur le territoire centrafricain y compris les camionneurs [dont la plupart sont de nationalité camerounaise, NDLR] ne sont plus ainsi soumis, depuis le 30 juin, au “dépistage systématique de la Covid-19 par la RT-PCR” (reverse transcriptase-polymerase chain reaction, un type de test virologique pour détecter le coronavirus), explique la note de service.

Seuls la température corporelle et un interrogatoire à la recherche de “symptômes évocateurs” seront désormais effectués. Dans le cas d’une découverte d’infection à la Covid-19, l’étranger sera maintenu “au centre d’isolement le plus proche de la frontière”.

Les autorités sanitaires centrafricaines, qui étaient très regardantes jusque-là sur les arrivées aux frontières, expliquent changer de stratégie après le constat d’un nombre de cas de transmission locale plus important que le nombre de cas importés.

Au plus, désormais, “tout camionneur ayant un certificat de test rapide négatif délivré par les services de santé du Cameroun, du Tchad ou tout autre pays de la CEEAC sera autorisé à entrer librement sur le territoire centrafricain à condition de porter un masque durant tout le voyage”, informe le ministre de la Santé et de la Population.

Cimenterie : le consortium Medcem-Quiferou bientôt en Centrafrique

Le groupe de l’industriel camerounais et son partenaire turc ont signé, le lundi 11 juin, une convention minière avec le gouvernement centrafricain pour l’exploitation de ciment à Mbaïki, dans le Sud-ouest du pays.

Le groupe Quiferou ouvrira, très prochainement, une cimenterie en République centrafricaine. L’entreprise spécialisée dans la commercialisation des produits de BTP, verra sa branche cimenterie exploiter une mine de calcaire devant aboutir à la production complète de ciment.

La société minière avait introduit une demande de permis de recherche de calcaire avant étude de faisabilité menée par les ministères des Mines, des Finances et du Commerce. Ces derniers avaient présenté, en 2016, un projet de convention à l’Assemblée nationale pour approbation.

Selon Léopold Mboli  Fatran, le ministre centrafricain des Mines et de la Géologie cité par le magazine Financial Afrik, ledit dossier a tout d’abord reçu l’aval de l’Assemblée nationale, puis celui  du conseil des ministres. Ce qui a abouti à l’obtention, par la société minière Medcem-Quifeurou, d’un permis de recherche dans la région de l’Ombela Mpoko et de la Lobaye. Le magazine révèle qu’au terme de la recherche, l’entreprise procédera à la mise en place de sa cimenterie, avec une production annuelle de 350.000 tonnes de ciment.

 

Séparée par la guerre, une famille centrafricaine à nouveau réunie au Cameroun

Après trois années de séparation, Djoumpa Mahamat et ses deux fils Youssoufa, 15 ans, et Ousmane, 12 ans, sont de nouveau ensembles. Ils vivent aujourd’hui à Lolo, localité camerounaise près de la frontière.

« Je ne les croyais plus en vie« : après trois années de séparation, Djoumpa Mahamat, réfugiée centrafricaine au Cameroun, peut de nouveau serrer dans ses bras ses deux fils, Youssoufa, 15 ans, et Ousmane, 12 ans.

Avec des centaines de milliers de Centrafricains, Djoumpa Mahamat a fui les exactions et massacres de masse qui ravagent la Centrafrique depuis 2013. Comme elle, de nombreux parents ont, dans leur fuite, perdu la trace de leurs enfants.

Djoumpa Mahamat, d’ethnie peule – majoritairement musulmane -, et ses enfants vivaient à Yawa, dans le sud-ouest de la Centrafrique.

Elle raconte avoir fui en 2013 lorsque les milices majoritairement chrétiennes anti-Balakas ont commencé à s’en prendre aux musulmans, en réaction aux exactions commises sur les chrétiens par la rébellion Séléka, qui prétend défendre la minorité musulmane du pays.

« La guerre a éclaté brusquement, je n’ai pas eu le temps de réunir tous mes enfants« , soupire Djoumpa Mahamat.

Alors que leur mère a traversé la frontière et fui au Cameroun avec ses deux autres enfants et quelques membres de sa famille, Youssoufa et Oussmane se sont retrouvés à Boda, dans l’ouest de la Centrafrique.

Trois ans après leur séparation d’avec leur mère, une voiture du CICR, avec à son bord les deux frères, s’est arrêtée à Lolo, localité camerounaise près de la frontière où vit Djoumpa Mahamat et quelque 12.000 autres réfugiés centrafricains.

« Je suis ravie, je ne les croyais plus en vie« , s’exclame-t-elle en accueillant ses deux fils sur des nattes, tandis que leur tante les prend dans ses bras.

Youssoufa et Ousmane ne pleurent ni ne rient. Leurs regards sont fuyants, ils semblent surpris par l’attention qui leur est accordée.

« Je ne dormais pas. J’étais triste parce que les enfants n’étaient plus à mes côtés depuis trois ans. Pour moi, la vie reprend« , explique leur mère, des larmes sur le visage.

– ‘refus rares’

Livrés à eux même pendant trois ans en Centrafrique, les deux frères ont d’abord retrouvé un toit début 2016 chez une dame qui a accepté de les prendre sous son aile malgré l’absence de lien de parenté.

Pour retrouver ses parents, l’aîné Youssoufa s’est finalement enregistré auprès du CICR en août 2016 comme « enfant non accompagné » avec son frère, explique Aminou Hamadou, responsable du programme de rétablissement des liens familiaux au bureau du CICR à Bertoua, chef-lieu de l’est du Cameroun.

« Le CICR, via la Croix-Rouge camerounaise, organise constamment des campagnes de diffusion et d’information auprès des réfugiés Centrafricains« , détaille M. Hamadou.

Un dossier a été constitué et les photos des garçons envoyées au Cameroun, où des volontaires se sont occupés de leur diffusion. Après de longues recherches, la Croix-Rouge a finalement retrouvé la trace de Djoumpa Mahamat à Lolo.

Les enquêteurs lui ont ensuite posé des questions sur l’âge des enfants, leurs noms… autant de détails qui ont permis de s’assurer qu’elle était bien leur mère et d’organiser les retrouvailles avec ses fils.

« Généralement, les réfugiés sont très mobiles ce qui ne facilite pas la recherche. Les informations et adresses ne sont pas toujours très précises« , explique M. Hamadou.

Les deux frères vont désormais pouvoir poursuivre leur scolarité. « Nous faisons un suivi pour voir si la réunification se passe bien« , ajoute Raphael Joost, chef du bureau du CICR à Bertoua.

En 2016, le CICR et la Croix-Rouge camerounaise ont enregistré 3.000 demandes de recherche. Mais 67 enfants seulement ont retrouvé leurs parents, selon l’organisation humanitaire internationale.

« La procédure de réunification est déclenchée (notamment) par la demande de l’enfant de retrouver ses parents« , explique Lucienne Houossalbe, assistante pour le rétablissement des liens familiaux au CICR à Bertoua.

« Lorsque les parents sont localisés, nous leur demandons leur accord pour être réunis avec leurs enfants« , précise-t-elle, soulignant que les cas de refus sont rares.

Centrafrique : Des journalistes exigent la libération d’Ahmed Abba

Le Réseau des journalistes centrafricains pour les droits de l’Homme (Rjdh) ont lancé cet appel à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de presse.

On n’en finit pas de parler de l’affaire Ahmed Abba, condamné le 24 avril dernier à dix ans de prison ferme pour non-dénonciation des actes de terrorisme et blanchiment des produits du terrorisme par le tribunal militaire camerounais. A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, le Réseau des journalistes pour les droits de l’Homme se sont mobilisés pour dénoncer la condamnation de leur confrère.

Pour les membres dudit réseau, « la condamnation de notre confrère par ce tribunal n’est autre que la volonté politique de contrôler et mettre les professionnels des médias dans l’angoisse ; pousser les journalistes à choisir la partialité et la dépendance. Journaliste des faits et non d’opinion, notre confrère Ahmed Abba, correspondant de RFI en Haoussa, a payé le prix de sa conviction et son engagement à informer. Le pouvoir politique, loin de venir à bout du terrorisme, préfère s’en prendre au pauvre qui n’a que son micro et sa plume pour informer l’opinion. Ce qui est devenu pour lui un crime de lèse-majesté ». Le Rjdh somme les autorités politiques camerounaises de libérer Ahmed Abba, sans condition.

La réaction du réseau des journalistes centrafricains pour les droits de l’Homme intervient après celle du Manidem (Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie), parti d’opposition camerounais, pour qui la « liberté de la presse n’est pas négociable ». La France, par le biais de son ministère des Affaires étrangères, avait également réagi à cette condamnation. Le pays de François Hollande a exprimé l’espoir que la suite de la procédure (l’appel introduit par les avocats de la défense) connaisse une suite favorable, c’est-à-dire, la libération d’Ahmed Abba.

La Centrafrique négocie le rapatriement d’un sous-officier détenu au Cameroun

Un accord a été obtenu mardi à Yaoundé qui devrait permettre le rapatriement d’un sous-lieutenant détenu à la DGRE depuis la chute de François Bozize.

En visite au Cameroun depuis dimanche jusqu’à mercredi, le ministre centrafricain de la Défense nationale, Joseph Yakété, s’est entretenu avec son homologue camerounais Joseph Beti Assomo au sujet de la demande formulée par son gouvernement concernant le rapatriement d’un sous-lieutenant de l’armée nationale en détention au Cameroun.

Après la chute du régime de François Bozizé due à l’offensive de l’ex-alliance rebelle de la Séléka en mars 2013, une centaine de soldats loyalistes avaient fui vers le Cameroun, précisément dans la région de l’est où le chef de l’Etat déchu avait lui-même débarqué, à bord d’un hélicoptère de l’armée avant de rejoindre par voiture Yaoundé, qu’il avait quittée par la suite pour Kampala (Ouganda).

A ce jour, presque tous ces ex-membres des Forces armées centrafricaines (FACA) sont retournés dans leur pays, sauf deux d’entre eux, en détention auprès des services de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), institution camerounaise chargée du contre-espionnage, selon les informations obtenues par Xinhua auprès de sources militaires.

Parmi ces deux prisonniers dont les raisons de l’incarcération n’ont pas été révélées à Xinhua, le gouvernement centrafricain a signifié aux autorités de Yaoundé la demande de rapatriement d’un seul cas, celui d’un sous-lieutenant, un dossier pour lequel le ministre centrafricain de la Défense nationale est parvenu à conclure un accord avec son homologue camerounais mardi à Yaoundé.

Le sous-officier ne regagne cependant pas Bangui dans l’immédiat. Il devra encore attendre l’aboutissement de la procédure qu’exigent les règlements camerounais concernant un tel cas et qui comportent la délivrance d’autorisations de diverses administrations compétentes.

Joseph Yakété a aussi obtenu lors de sa visite un accord avec le Cameroun en vue de la restitution de l’hélicoptère des ex-FACA ayant permis à François Bozizé de s’enfuir de Bangui, de même qu’un stock d’armes individuelles et collectives y compris des munitions et des véhicules militaires récupérés aux mains de ses proches et de la centaine de soldats loyalistes réfugiés dans ce pays voisin.

Le Cameroun et la RCA envisagent la création force mixte de sécurité transfrontalière

Les deux pays partagent une frontière de 800 kilomètres réputée poreuse, ce qui favorise les incursions de groupes armés d’origine centrafricaine dans l’Est du Cameroun.

Les attaques de groupes armés centrafricains suivies quelquefois de prises d’otages et de tueries ont aggravé l’insécurité au Cameroun, une menace préoccupante pour les autorités de Yaoundé qui, après avoir renforcé le dispositif sécuritaire, réfléchissent aujourd’hui avec celles de Bangui à la création d’une force mixte de sécurité transfrontalière.

Le projet a été évoqué lors d’une visite effectuée par le ministre centrafricain de la Défense nationale, Joseph Yakété, depuis dimanche soir jusqu’à mercredi au Cameroun, la première depuis l’élection en février 2016 de Faustin Archange Touadéra comme deuxième chef d’Etat centrafricain démocratiquement élu depuis l’indépendance, vingt-deux ans après feu Ange-Félix Patassé.

Les deux pays voisins partagent une frontière d’environ 800 kilomètres, selon les estimations. Cette frontière est connue pour être poreuse, ce qui favorise les incursions de groupes armés d’origine centrafricaine dans les régions de l’est et de l’Adamaoua du Cameroun, qui accueillent plus de 250.000 réfugiés centrafricains ayant fui les violences dans leur pays.

La mise en place d’« une commission militaire conjointe pour la sécurisation de la frontière » ou « force mixte Cameroun-RCA, dotée d’un mécanisme conjoint de renseignement chargé de développer un échange fluide d’informations entre les armées de nos deux pays », est surtout une demande des autorités centrafricaines.

Car, a justifié le ministre de la Défense nationale, « ces groupes armés continuent de faire régner la terreur chez ceux de nos compatriotes qui ont trouvé refuge à l’extérieur du territoire national. Leur crainte de regagner le pays, bien que la situation se soit nettement améliorée, s’explique par une grande criminalité transfrontalière, le braconnage, la contrebande et le trafic de drogues ».

« L’établissement d’une commission militaire conjointe qui serait chargée de la coordination des opérations de surveillance à la frontière, la sécurisation des flux migratoires incontrôlés et des échanges et trafics commerciaux paraît indispensable pour le suivi et le contrôle des mouvements des populations entre nos deux pays », a insisté M. Yakété.

Depuis le coup d’Etat de François Bozizé contre le pouvoir d’Ange-Félix Patassé en mars 2003, le Cameroun est engagé militairement aux côtés de Bangui, avec la mise à disposition de troupes pour le compte de la Mission de consolidation de la paix en République centrafricaine (Micopax), remplacée par la suite par la Force multinationale des Etats d’Afrique centrale (Fomac).

Il a continué à jouer ce rôle dans le cadre de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (Minusca), qui a pris le relais en septembre 2014, moins d’un an après son déploiement fin 2013, de la Mission internationale de soutien à la Centrafricaine sous conduite africaine (MISCA), de l’Union africaine.

Les opérations des troupes camerounaises concernent surtout la sécurisation de l’axe menant de Bangui à la frontière camerounaise, où de nombreux camionneurs assurant le transport de marchandises entre le port de Douala au Cameroun et la capitale centrafricaine ont été tués, ainsi que des voyageurs, à la suite d’attaques des groupes armés centrafricains.

Recevant son homologue centrafricain, le ministre camerounais délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, a lui insisté sur la nécessité d’assurer « le contrôle du triangle Cameroun-RCA-Tchad ».

 

Un militaire camerounais tué à la frontière avec la Centrafrique

Il a été poignardé au couteau par un Centrafricain à Cantonnier alors qu’il était en faction.

Un militaire camerounais a été tué par un Centrafricain ce mercredi 19 avril à Cantonnier, une localité de Garoua-Boulaï, ville camerounaise située dans le département du Lom-et-Djérem, région de l’Est, à la frontière avec la République centrafricaine, rapporte le Réseau des ONG de Promotion et de Défense de Droits de l’homme (Rjdh) sur son site internet.

Selon les témoins cités par le média, un jeune centrafricain était sur le territoire camerounais lorsqu’il a été interpellé par le soldat en faction.  Après l’interpellation, le Centrafricain a « refusé d’obtempérer ».

Face à ce refus, « le militaire a sorti son revolver et avancé vers lui. Plus rapide, il a sorti son couteau pour le poignarder », a expliqué une habitante de Cantonnier, cité par Rjdh.

Après avoir reçu un coup de poignard, le policier a tiré sur son vis-à-vis. Le jeune Centrafricain décède sur le coup. Le policier va quant à lui rendre l’âme sur le chemin de l’hôpital.

Les responsables de la police de la frontière ont confirmé l’information mais se sont réservés de tout commentaire, indiquant qu’ils n’étaient pas présents sur les lieux au moment de l’accrochage.

Le rjdh indique que le jeune homme serait originaire de Bossembélé au sud de la Centrafrique et il est  arrivé récemment à Cantonnier. Son corps est en train d’être ramené à Bossembélé.

Ce cas d’assassinat intervient après une visite du ministre de la Défense Joseph Yakété à Yaoundé en vue de discuter la situation sécuritaire des deux frontières dans une approche transfrontalière.

Début de la visite du ministre centrafricain de la Défense

Joseph Yakete a débuté ce jour une série  d’activités dans le cadre d’une visite de trois jours instruite par les présidents Paul Biya et Faustin Archange Touadéra.

S’imprégner de l’expérience du Cameroun en matière de formation des militaires et d’organisation et de fonctionnement des  structures compétentes, tel est l’objet de la visite qu’entame ce lundi, 17 avril 2017, le ministre centrafricain de la Défense, Joseph Yakete.

Cette visite s’inscrit dans le cadre de la continuité de celle effectuée en décembre par le ministre camerounais de la Défense Joseph Beti Assomo. Alors que la Centrafrique est engagée depuis le début de l’année dans un processus de reconstruction du pays. Un projet soutenu par le Cameroun et la communauté internationale.

Ce dernier a foulé le sol camerounais dimanche et a été reçu à l’aéroport international de Douala par le secrétaire général des services du gouverneur du Littoral, Ludovic Etienne Ngbwa.

Ce lundi, Joseph Yakete a été reçu en audience par son homologue Joseph Beti Assomo, avant de se rendre au Monument de la réunification, à l’Ecole militaire interarmées (EMIA) et au commandement des écoles de formations  de la gendarmerie nationale. Ces deux dernières structures ont accueilli, au cours de cette dernière décennie, des soldats  centrafricains pour des formations.

D’autres activités restent au programme de Joseph Yakete, notamment, la visite du Musée nationale à Yaoundé, de l’Ecole internationale des forces de sécurité (EIFORCES) et de l’Ecole supérieure internationale de guerre (ESIG)

 

 

 

Bétaré Oya: quatre points d’eau pour améliorer les conditions de vie des populations

Ces ouvrages, une initiative du projet Bêkou de l’Union européenne, ont été réalisés par la GIZ

Il est environ 14h ce jeudi 06 avril. Sous un soleil ardent, des femmes font la lessive, certains enfants puisent de l’eau, tandis que d’autres jouent en attendant leur tour. Un mélange de cris, de rires, de pleurs crée une certaine ambiance ici à la source. Nous sommes à Bétaré Oya.

Réfugiés centrafricains et populations locales vivent désormais ensemble dans ce village de la région de l’Est Cameroun. Une situation qui date de 2014, avec l’arrivée massive de Centrafricains.  Bétaré Oya est l’une des localités de la région du soleil levant, qui fait face à une augmentation de la population liée à l’afflux de réfugiés, d’où la naissance d’un déséquilibre socioéconomique et des tensions sur la gestion des ressources naturelles et l’accès aux services publics de base (éducation, santé et eau).

Grâce au projet Bêkou de l’Union européenne, les habitants du village Bétaré Oya ont bénéficié de l’aménagement de quatre points d’adduction d’eau. Le projet Bêkou exécuté par la Deutsch Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), vient faire baisser les tensions entre les populations locales et les réfugiés.

La coopération allemande s’est également chargée de la mise en place et de la formation des comités de gestion de ces points d’eau. Ces cellules auront pour mission la gestion autonome des sources. Ils devront veiller au respect de leur aménagement et maintenance, entre autres.

« Environ 250 personnes viennent s’approvisionner ici tous les jours », confie Ahidjo Kombo chef de quartier Ndokayo Tockdila où est aménagée l’une des quatre sources. Chaque famille contribue à hauteur de 300 F. Cfa par semaine et cet argent sert à l’entretien de ces points d’eau. Lundi et samedi sont les deux jours choisis par le chef de quartier pour l’assainissement et l’amélioration de l’hygiène.

L’ambassadeur centrafricain au Cameroun, Martial Beti Marace, au cours de sa visite dans la région de l’Est, a exprimé sa gratitude pour tout ce qui est fait pour ses compatriotes au Cameroun.

 

Cameroun: Un trafiquant de munitions aux arrêts à Douala

Le concerné, un policier retraité de 61 ans, a été appréhendé dans la nuit du 7 mars en possession de 6.000 munitions d’armes à destination de Garoua-Boulaï

Un policier retraité camerounais de 61 ans a été appréhendé dans la nuit du mardi à mercredi 7 mars en possession de 6.000 munitions d’armes à destination de Garoua-Boulaï en Centrafrique et maintenu à la gendarmerie pour nécessité d’enquête. Information des sources sécuritaires relayées par les médias camerounais.

Depuis l’éclatement de la crise centrafricaine, le banditisme transfrontalier s’est accru entre les deux pays (Cameroun et Centrafrique). Des trafics d’armes et de munitions seraient suspectés en partance des pays voisins. Cette arrestation intervient alors que la Centrafrique fait face à un conflit interne où la maitrise du circuit d’approvisionnement des groupes armés reste un défi pour les autorités qui cherchent des solutions transfrontalières. Ce coup de filet de la gendarmerie camerounaise vient alors qu’une cargaison d’armes de la Minusca a été découverte par la police obligeant le gouvernement et la Minusca à publier un communiquer pour rassurer l’opinion dans un contexte où le comité de sanction vient de proroger la sanction sur les armes à destination de la RCA.

Selon nos informations, l’ancien policier camerounais de 61 ans a été arrêté par la Gendarmerie de Douala II, lorsqu’il s’apprêtait à monter dans un bus de l’agence de voyage Touristique en partance pour Garoua-Boulaï, ville frontalière de la République Centrafricaine. «Ce sont ses agissements qui ont attiré l’attention sur lui», a rapporté un agent de la société de transport.

Des sources anonymes ont rapporté à La Nouvelle Expression (LN) qu’«au moment de mettre les bagages dans la soute, on a demandé au monsieur de présenter ses bagages comme les autres. Il a refusé catégoriquement. En plus, un policier a également tenté de s’interposer en vain. C’est son comportement qui a suscité des suspicions à son endroit», ont précisé ces sources. D’après les explications de cet agent, «dès lors, un bagagiste a saisi discrètement le chef d’agence, qui à son tour, a saisi les forces de l’ordre».

Alertés, les gendarmes sont descendus sur le terrain et ont saisi les munitions et interpellé le concerné qui est en garde à vue à la brigade de recherche de Ndongbong.

D’après La Nouvelle Expression, qui a cité un gendarme «le concerné laisse entendre qu’il voulait vendre ces munitions (calibres 12) aux chasseurs de la localité de Garoua-Boulai, pour leurs activités», dit-il en rappelant «qu’elles sont très dangereuses».

Un témoin a déclaré que le policier retraité avait «dissimulé les munitions dans des sacs de vêtements et des seaux de peinture». Les premiers éléments de l’enquête laissent penser que l’ancien policier  serait un trafiquant et «aurait avoué avoir des lieux de livraison dans au moins deux zones frontalières du Cameroun».

Sur la nature de ces munitions, «même s’il s’agit de Calibre 12, elles sont mortelles à une certaine distance et selon la partie du corps», a commenté un ancien militaire centrafricain au RJDH, expert en balistique. Il a rappelé que l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD), l’ancienne rébellion de Jean Jacques Demafouth qui disposait pour la majorité d’armes artisanales et de munitions de calibre 12 avait donné du fil à retordre aux Forces Armées Centrafricaines (Faca) entre 2006 et 2008.

Une investigation dans la région de Garoua-Boulaï à l’Oueste et le nord-ouest laisse comprendre que de jeunes autochtones moto-taximen transfrontaliers, les «cascadeurs», seraient pleinement impliqués dans le trafic de munitions destinées aux groupes armés qui écument la région.

 

 

En Centrafrique, le départ des casques bleus camerounais inquiète

Le retrait, constaté le 14 janvier à Bozoum, intervient alors que la préfecture de l’Ouham Pendé fait face aux violences perpétrées par des groupes armés

Le départ surpris des éléments camerounais de la Minusca de Bozoum, ce 14 janvier inquiète la population. Elle appelle à une relève urgente afin d’éviter un vide qui profiterais aux groupes armés.

Ce retrait intervient alors que la préfecture de l’Ouham Pendé dont Bozoum est le chef-lieu fait face aux violences perpétrées par des groupes armés, notamment des miliciens Anti-Balaka, la Révolution Justice (RJ) et le groupe 3R.

C’est le samedi 14 janvier que la population était surprise de rendre compte que le contingent camerounais de la Minusca était absent de leur base, même réaction de la part des autorités, «lorsque nous étions dans la base, nous nous sommes rendus compte que les installations, les portes et autres ont été enlevées», a témoigné une autorité locale de la ville

Selon les informations du RKJDH, pour éviter que la base ne soit vandalisée, la municipalité de la ville et l’organisation de la jeunesse ont mis en place un système de sécurité de la base avant l’arrivée d’un autre contingent.

Ce départ «inattendu, brusque et sans relève inquiète la population et nous demandons un envoie rapide d’autre contingent. Car, ici, il n’y a pas des forces conventionnelles», a regretté une source humanitaire dans la ville.

Selon le porte-parole de la Minusca Vladimir Monteiro, ce retrait avait eu lieu depuis longtemps, «il ne restait surplace que quelques éléments qui gardaient l’endroit où se trouvaient quelques équipements liés aux élections. Ces éléments sont partis, c’est la fin de cette base opérationnelle temporaire. Ni Bozoum, ni les autres bases de l’Ouham Pendé ou d’ailleurs où les bases temporaires sont supprimées, ne sont à abandonner», a-t-il dit.

Pour lui, la Minusca maintient sa présence par des patrouilles, «le nouveau concept de la force, c’est une meilleure capacité d’anticipation et une meilleure réactivité».

En décembre 2016, ce contingent a été accusé de se verser dans le commerce des bières dans la région.


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Abus sexuels présumés en Centrafrique: des soupçons de faux témoignages

Un document confidentiel de l’ONU met en doute la véracité d’un grand nombre de cas d’abus sexuels commis en Centrafrique par des Casques bleus et des soldats français de Sangaris

Un document confidentiel de l’ONU met en doute la véracité d’un grand nombre de cas d’abus sexuels commis en Centrafrique par des Casques bleus et des soldats français de Sangaris. Des témoins auraient été incités à fournir de faux témoignages en échange d’une compensation financière, selon cette note interne à l’ONU.

Le document jette le trouble sur un scandale qui agite l’ONU depuis maintenant près de deux ans en Centrafrique. Selon cette note confidentielle, qui se base sur l’enquête concernant les 150 accusations d’abus sexuels lancée entre mars et juin dernier contre les contingents gabonais et burundais de la Minusca, mais aussi les forces françaises de Sangaris déployées à Dékoa, la moitié ne reposent sur aucune preuve formelle. Seul un cas sur cinq serait parfaitement incontestable et concerne des cas d’exploitation sexuelle, notamment en échange de nourriture.

Le mémo va plus loin en affirmant qu’un véritable système de pots-de-vin organisé par une ONG locale a été mis en place, incitant les femmes et les jeunes à produire de faux témoignages, qui semblent [i« mémorisés d’avance »], assure l’ONU, pour obtenir une compensation financière de la part de l’UNICEF.

Cet ultime rebondissement fait à nouveau tache aux Nations unies, accusées d’abord de ne pas contrôler ses Casques bleus sur le terrain et maintenant de ne pas être capable de mettre en place un système d’enquête rigoureux.

Patrouille de la Minusca à Bangui, le 14 septembre 2015.
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Les partenaires de la Centrafrique en conclave à Yaoundé

Cette rencontre regroupant les agences du système des Nations Unies, l’Union Européenne, la Banque Mondiale, les missions diplomatiques, sera focalisée sur des besoins prioritaires du pays

Yaoundé, la capitale du Cameroun, abrite la sixième rencontre des partenaires techniques et financiers de la République centrafricaine qui s’ouvre ce mercredi, 12 octobre 2016.

Cette rencontre regroupant les agences du système des Nations Unies, l’Union Européenne, la Banque Mondiale, les missions diplomatiques, sera focalisée sur des besoins prioritaires du pays avant le démarrage de la table ronde des bailleurs de la Centrafrique qui aura lieu à Bruxelles en Belgique au mois de novembre prochain.

Selon le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies pour la République Centrafricaine, Fabrizio Hochschild, «Il y aura un grand nombre du corps diplomatique assez important à Yaoundé, ainsi que des représentants de beaucoup de pays qui depuis cette ville réfléchissent sur la situation en Centrafrique.

L’idée c’est de les sensibiliser, sur la nouvelle stratégie du gouvernement de la République centrafricaine pour le relèvement et la stabilisation du pays», a indiqué Fabrizio Hochschild.


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Près de 750 soldats de retour au Cameroun après une mission en RCA

Pour célébrer le retour de ces militaires engagés au sein de la Minusca de 2015-2016, une cérémonie de prises d’armes s’est tenue mercredi à Yaoundé

De retour au Cameroun après avoir servi en Centrafrique au sein de la Minusca entre 2015 et 2016, près de 750 militaires et gendarmes ont reçu la reconnaissance de la nation mercredi, 21 septembre 2016 à Yaoundé.

Leur retour a été célébré à la Cour d’honneur de la Brigade du Quartier général à Yaoundé durant une cérémonie de prise d’armes présidée par le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo.

«La reconnaissance internationale de la qualité de leurs prestations, dont celle du Cameroun a été consacrée par la délivrance en République centrafricaine des médailles des Nations unies à tous les gendarmes et militaires de ce contingent», a indiqué Joseph Beti Assomo cité dans la presse publique ce jeudi.

Selon lui, ladite cérémonie était une prescription du chef de l’Etat camerounais, Paul Biya.

Rappelant les nouvelles mesures adoptées par le gouvernement en faveur des soldats qui s’engagent dans la Minusca, Joseph Beti Assomo a profiter de l’occasion pour annoncer l’adoption des mesures disciplinaires à l’encontre des soldats ont la responsabilité a été établie dans la marche du 09 septembre 2015.

Le mercredi 09 septembre 2015, environ 200 militaires sur près de 1 300, récemment mis en relève dans le cadre du contingent camerounais de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations unies pour la Stabilisation en République centrafricaine, la Minusca, avaient entrepris une marche de protestation, depuis le Centre de Formation Technique des Armées – le CFTA – sis au quartier Ekounou à Yaoundé, vers le Boulevard de la Réunification et jusque devant le palais de l’Assemblée nationale à Ngoa-Ekellé, dans le but de réclamer le versement de huit (08) mois de primes impayées, dues à leur participation à la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique, la Misca.

«J’ai l’honneur, le devoir et l’exaltante mission d’annoncer ici, haut et fort, au nom du chef des armées, qu’en fermant ce jour les guichets de paiement de la revalorisation des primes Minusca, nous allons sans tarder ouvrir les guichets des sanctions disciplinaires à l’encontre des militaires dont la responsabilité a été clairement établie par la Commission d’enquête du vice-amiral Guillaume Ngouah-Ngally sur la malheureuse marche du 9 septembre 2015», a souligné Joseph Beti Assomo.

Discours du ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, lors de la cérémonie de prises d’armes le 21 septembre 2016
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Le Cameroun valide le Titre de transit unique pour la circulation des marchandises

L’objectif du TTU est la facilitation et la sécurisation des opérations de transit pour les marchandises importées ou manufacturées au Cameroun et destinées à la Centrafrique

Les directeurs généraux des douanes du Cameroun, du Tchad et de la Centrafrique ont procédé à la validation, il y a quelques jours à Douala, de la procédure du Titre de transit unique (TTU) en zone Cémac.

L’événement s’est conclu par la signature du protocole d’accord au niveau de l’assistance administrative mutuelle, entre les douanes camerounaise et tchadienne. Le directeur général des douanes du Cameroun, Fongod Edwin Nuvaga et son homologue tchadien, Akouya Tchalet, se sont engagés à renforcer la coopération entre leurs administrations, en vue de lutter contre la fraude et favoriser la mobilisation optimale des recettes budgétaires.

Le TTU a pour objectif de faciliter et de sécuriser des opérations de transit par route ou par transport multimodal pour les marchandises importées ou manufacturées au Cameroun et destinées à la Centrafrique ou au Tchad.

Il vise entre autres, la dématérialisation des procédures, la réduction des délais de transit sur les corridors Douala-Bangui et Douala-Ndjamena, dont la durée passe de 12 à 6 jours ; la simplification des procédures aux points de rupture de charge (Bélabo, Ngaoundéré.) ; la sécurisation des marchandises en transit par une meilleure traçabilité des opérations d’éclatement des cargaisons à partir du bureau centralisateur.


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Garoua: les ex-otages camerounais en Centrafrique ont rejoint leurs familles

L’avion transportant le maire de Lagdo et ses compagnons d’infortune, a atterri à l’aéroport international de Garoua dimanche 14 août 2016

C’est la fin d’un calvaire de près de 16 mois de captivité aux mains des rebelles centrafricains pour ces ex-otages camerounais. L’avion transportant le maire de Lagdo et ses compagnons d’infortune a atterri à l’aéroport international de Garoua dimanche 14 août 2016. Ces ex-otages ont ainsi pu rejoindre leurs familles respectives.

Selon un communiqué du cabinet civil de la présidence de la République du Cameroun, les onze ex-otages avaient été libérés le 17 juillet 2016, après avoir été kidnappés par un groupe rebelle en mars 2015, à environ 11 km de la ville de Garoua-Boulai, région de l’Est Cameroun, à la frontière avec la République centrafricaine.

Entre temps, deux de leurs compagnons sont décédés de la tuberculose. Les 11 hommes et femmes restants étaient alors retenus en otage à Zoukombo, en Centrafrique.

On se souvient qu’après leur libération, le chef de l’État Paul Biya a félicité les forces de défense et de sécurité camerounaises et a aussi remercié ceux qui ont, de près ou de loin, uvré pour cet « heureux dénouement ». Avant leur retour en famille ce dimanche, ils ont bénéficié des soins de santé de qualité dans des formations hospitalières de la ville de Yaoundé.

Arrivée des ex_otages camerounais en Centrafrique à Garoua.
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Un lieutenant de la Seleka abattu par l’armée camerounaise

Les heurts, qui ont conduit au décès de Hassane Bouba se sont déroulés dans la localité de Ngaoui, à l’Est Cameroun

Un lieutenant de la Séléka, un mouvement rebelle en Centrafrique, a été abattu à la frontière avec le Cameroun, au terme d’un accrochage avec des éléments de cette rébellion, a-t-on appris cette semaine.

Les heurts se sont déroulés dans la localité de Ngaoui, à l’Est du pays, un arrondissement situé à la frontière avec la République Centrafricaine lorsque le nommé Hassane Bouba a été abattu par des éléments du Bataillon d’infanterie motorisée (BIM).

D’après certaines sources, «les éléments du 31e BIM patrouillent le long du fleuve Ngou, sis dans l’Arrondissement de Ngaoui qui sépare la République centrafricaine du Cameroun. Soudain, un coup de feu retentit. La réplique est immédiate.

Après quelques minutes d’échanges de tirs bien nourris, Hassane Bouba, né en 1981 à Bangui en RCA, est abattu ». Sur lui, les éléments du 31e BIM récupèrent une arme AK-47, un chargeur, 20 munitions, plusieurs téléphones et des couteaux.

Après une fouille minutieuse, l’on découvrira que ce dernier était un lieutenant du groupe rebelle centrafricain Séléka puisque «sa carte d’identification de membre de la Séléka, délivrée le 18 avril 2013 par le général Nourdine Adam indique qu’il appartenait à la section CIM», précise le communiqué.

A en croire une source militaire, Hassane Bouba était à la tête de plusieurs éléments dont certains ont été arrêtés tandis que d’autres ont pu s’enfuir.

Pourtant lui comme certains autres éléments de la Séléka vivaient dans le camp des réfugiés de Borgop (Est), où il avait réussi à se faire recenser comme un réfugié.


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Le Cameroun prépare le déploiement de 750 soldats en Centrafrique

Ces soldats sont actuellement en préparation au le 21e régiment du génie militaire de Douala. Ils bénéficieront d’une revalorisation de leurs primes et seront soumis à la signature d’un contrat

Le nouveau contingent camerounais auprès de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) comptera 750 soldats. C’est ce qu’a indiqué ce jeudi, le ministre en charge de la Défense, Joseph Beti Assomo, au cours d’une visite à ces soldats au 21e régiment du génie militaire de Douala.

Les éléments choisis seront soumis à la signature de contrats individuels, en même temps qu’ils bénéficieront d’une revalorisation de leur prime mensuelle de l’ordre de 80%, passant ainsi de 250.000 à 450.000 FCFA.

Ce dernier aspect aura aussi un effet rétroactif sur leurs camarades d’armes actuellement sur le terrain en RCA, et dont la mission s’achève en fin août prochain, a-t-on encore appris.

Le 9 septembre 2015, rappelle-t-on, quelque 200 militaires fraîchement revenus de la Minusca avaient bruyamment manifesté dans les rues de Yaoundé, la capitale camerounaise, pour exiger le paiement de 8 mois de primes impayées, pour la période allant de février à septembre 2014.

Dans la panique, le président de la République, Paul Biya, avait demandé de faire procéder au paiement immédiat, et par anticipation sur la régularisation à venir de l’Union africaine (UA), desdits arriérés à hauteur de quelque 6 milliards FCFA.

Photo d’illustration
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Quinze otages camerounais échappent à leurs ravisseurs en Centrafrique

Ils avaient été capturés par des rebelles centrafricains et ont fui lors d’une altercation armée entre leurs ravisseurs et un autre groupe

Une quinzaine d’otages camerounais, dont le maire d’une localité, ont été libérés après 16 mois de rapt en Centrafrique, apprend-t-on de sources concordantes.

« Mon père a appelé ma mère samedi (dernier) soir pour l’informer que lui et les autres otages étaient libres. Par la suite, ceux-ci ont également appelé les membres de leurs familles à Lagdo », dans le Nord du Cameroun, a déclaré par téléphone Mariam, fille de Mama Abakaï, maire de cette localité.

Alahdji Souaibou, un des ex-otages également joint au téléphone, a confirmé qu’ils se trouvent actuellement sous la protection de la Mission onusienne en Centrafrique, la Minusca et attendent leur « rapatriement imminent » au Cameroun. Contacté, le porte-parole de cette mission, Vladimir Monteiro, n’a pas souhaité, toutefois, confirmé l’information de la libération.

Aucune confirmation officielle n’a émané de Yaoundé, non plus, encore que des autorités administratives de la région du Nord du Cameroun, aient confirmé l’information. Les mêmes sources ont également fait part de la mort d’un otage, quelques des mois avant cette libération, intervenue accidentellement.

« Vendredi dernier (08 juillet 2016, Ndlr), il y a eu une confrontation armée entre deux groupes rebelles en Centrafrique, dont le groupe qui détenait les otages de Lagdo. Ceux-ci ont profité de la circonstance pour s’enfuir vers Bangui, où ils ont été pris en charge par la Minusca », a déclaré en requérant l’anonymat, une autorité administrative dans la région du Nord.

Ces ressortissants de la ville de Lagdo avaient été kidnappés, en mars dernier aux environs de la ville camerounaise de Garoua-Boulai, frontalière de l’Ouest de la Centrafrique, alors qu’ils rentraient d’un déplacement en bus. Les autorités camerounaises avaient alors évoqué la piste de rebelles centrafricains, sans plus de précisions.

Bien qu’ayant scellé une transition de trois ans après une grave crise inter-communautaire, la Centrafrique reste en proie à des tensions, notamment dans sa partie occidentale. Le week-end dernier, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a annoncé, qu’en l’espace d’un mois, près de 6000 Centrafricains ont fui vers le Cameroun et le Tchad voisin, à cause des violences qui minent l’ouest de la Centrafrique.


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A propos de Fabienne Kabou, la mère infanticide sénégalaise jugée cette semaine

Par François Zoomevele Effa

A toi Fabienne, ma fille ma s ur, il ne va pas s’agir, dans ma lettre que voici de te reprocher, de t’accuser, ni même pas de légitimer ton acte, de te soutenir, ou d’essayer de comprendre, tes logiques, celles de tes accusateurs…., je vais juste te poser des questions et poser les questions que soulèvent ton procès.

On te déclare intelligente et lettrée. Certains aimeraient savoir pourquoi il a fallu que, toi la belle et brillante africaine aille te taper ton vieux blanc de 70 ans, avec lequel tu as eu cet enfant ? Tout ce qu’on nous dit, c’est que tu lui aurais fait cet enfant que tu as tué dans le dos. Je ne crois pas beaucoup, chère Fabienne, à ce que racontent ces soi-disant spécialistes sur ton compte. J’ai bien dit chère Fabienne, car tu restes notre enfant malgré ton crime, et on se sent un peu interpellé par ce qui t’arrive.

Tu tiendrais « un discours délirant à tonalité persécutive, typique d’un délire chronique paranoïaque, inspiré de la magie noire africaine ». Voilà une des conclusions d’un des experts le docteur Maroussia Wilquin, psychiatre. Tu aurais expliqué le sens de ton geste fatal par des envoûtements, des persécutions, des voix et des bruits d’un autre monde. Avec le coefficient d’intelligence supérieur que tu as, toi aussi !tu sais que ces choses ne se comprennent et ne se soignent qu’en Afrique. Tu n’en serais pas arrivée là si tu avais frappé aux bonnes portes pour tes soins, et non chez ces charlatans à la noix…de coco, qui t’ont escroqués.

Te voilà à la merci d’un jugement qui tiendra tes explications de sorcellerie et d’envoûtement pour une défiance à la logique occidentale que tu as épousée toi-même par ton cursus intellectuel, qui d’ailleurs est déjà mis à mal, car tes diplômes tes sujets de thèse seraient et tiendraient de tes délires
Quant à vous, qui faites certes votre travail de justice équitable pendant ce procès, n’aurait-il pas été judicieux de demander l’expertise ou l’avis d’un africain éclairé et spécialiste de ces choses qui vous échappent? Le Sénégal regorge de spécialistes qui vous auraient donné un meilleur sens et des explications à la valeur et aux symbolismes de ces civilisations différentes dans lesquelles la sorcellerie ne rime pas forcément à la barbarie d’un autre temps, sans pour autant légitimer le geste de notre Kabou infanticide.

Ne vous est-il pas venu à l’idée d’analyser la relation entre ce vieux blanc de 70 ans et belle négresse de 39 ans? Vous auriez compris sans doute les frustrations dans ces couples qui foisonnent en France, frustrations de ces jeunes africaines pas souvent très fières de leurs vieux blancs, et frustrations de ces vieux mâles qui n’assument plus beaucoup – en bas- malgré les viagras et autres.
J’ai peur, bien peur que vous ne réagissiez comme la majorité de ces maires et employés de mairies en France qui soupçonnent automatiquement de suspect un mariage entre africain et français et voyant du «gris et du blanc » dans la couleur de ces sentiments nuptiaux, ils compliquent et refusent souvent ces mariages, ce qui est illégal, nous confirmeraient les Procureurs de la République.
Si le procès des voleurs d’enfants de la fameuse Arche de Zoé avait eu lieu en Afrique comme il se devait, les experts la bas vous auraient certainement dit qu’il s’agissait de certaines pratiques de magie blanche européenne : la pédophilie, le vol illégal d’organes, et l’esclavage moderne, à chacun sa sorcellerie.

Il y a en Centrafrique en ce moment, beaucoup de jeunes cadavres vivants, des mineurs qui ont été violés par des militaires français la bas. C’est l’exemple le plus flagrant de ce scandale dont les tribunaux ne veulent pas se saisir ici.

Certains de ces enfants se seraient suicidés de honte, honte d’être la risée des autres qui se moquaient d’eux parce qu’ils ont été violés par des militaires français pour un peu de nourriture. Non Mesdames et Messieurs les Juges, Procureurs et Avocats, ces procès de magie blanche n’auront jamais lieu, c’est d’une évidence!!!

Fabienne Kabou, les juges décideront comme il se doit, et comme je t’ai dit dès le début de ma lettre, je ne te soutiens ni ne te condamne. Cependant, tu es notre enfant resteras notre enfant, et je ne te renie pas ma fille, ton procès ouvrira les yeux à un grand nombre. Que Dieu te bénisse!

François Zoomevele Effa.
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Touadéra plaide pour la RCA à Istanbul

«La mobilisation des ressources a été le point faible de la réponse à la crise humanitaire centrafricaine», a indiqué lundi le président centrafricain lors du premier sommet mondial de l’humanitaire

« Plus de 900.000 personnes ont été poussées hors de chez elles pour se mettre à l’abri soit à l’intérieur du pays ou dans les pays limitrophes ». Tel est le triste bilan de la situation humanitaire de la RCA présenté par Touadera lors du premier sommet mondial de l’humanitaire lundi, 23 mai 2016, à Istanbul la capitale turque.

La situation humanitaire reste un énorme défi à relever en Centrafrique. Malgré le constat d’une timide amélioration sur le terrain, beaucoup reste à faire. Des milliers de Centrafricains continuent de vivre hors du pays, outre les déplacés internes qui sont encore sur les différents sites d’accueils du pays.

Le nouvel homme fort de Bangui a, dans sa déclaration, plaidé pour les causes humanitaires de ces compatriotes. Il a insisté sur la condition dramatique de vie de ces derniers. « La mobilisation des ressources a été le point faible de la réponse à la crise humanitaire centrafricaine, car sur toutes les prévisions aussi bien pour l’année 2014 que 2015, les ressources mobilisés n’ont jamais dépassées le taux de 70% », a-t-il souligné.

Le meeting d’Istanbul qui est parrainée par les nations unies, a été pour le nouveau locataire du palais de la renaissance, l’occasion de brosser un tableau sombre de la situation humanitaire de la République Centrafricaine. Il s’appuie sur les chiffres de la Croix Rouge Centrafricaine, publié au début de l’année 2016, chiffre selon lequel environ 1746 personnes ont perdu la vie et plus de 2600 personnes ont été blessées par armes blanches ou armes à feu lors des récentes crises qu’a connues le pays. Ce qui de notre point de vue est encore en dessous de la réalité.

Selon le bureau d’OCHA (Office des Nations Unies pour l’Action Humanitaire) à Bangui, « plus de 2, 3 millions de personnes sont dans le besoin d’assistance humanitaire ». Soit un habitant sur deux, quand on sait que la RCA compte environ 4,5 millions d’habitants.

Face à la fragilité dans laquelle se trouve encore le pays, Touadera souhaite le « renforcement de la Centrafrique dans l’agenda humanitaire international, notamment sur les questions du retour et de la réinsertion des déplacées internes ainsi que des réfugiés ».

La RCA a connu depuis trois (3) décennies d’une série de crises militaro- politiques dont la plus profonde et la plus dévastatrice a été celle qui a démarré en décembre 2012. Cette dernière a mis à mal les fondements de ce pays et a entrainé une crise humanitaire sans précédent. Espérons que ce plaidoyer portera du fruit.

Déplacés internes sur le site de L’Église catholique à Dekoa.
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Centrafrique: le nouveau gouvernement en place

Des ex-candidats à la présidentielle obtiennent la majorité des postes clefs même si quelques anciens ministres de François Bozizé refont leur apparition

La composition du nouveau gouvernement centrafricain a été dévoilée lundi, 11 avril 2016. Quelques anciens ministres de François Bozizé refont leur apparition, tandis que des ex-candidats à la présidentielle obtiennent la majorité des postes clefs.

Faustin-Archange Touadéra, le nouveau président centrafricain, et Simplice Sarandji, le Premier ministre, « ont réussi à nommer à la fois un gouvernement de remerciement et un gouvernement de compétence », confie un ex-candidat à la présidentielle.

De nombreux proches du président héritent d’un ministère. Le directeur adjoint de la campagne présidentielle, Félix Moloua, qui devient ministre de l’Economie, notamment. Charles Lemasset, son porte-parole de campagne, qui prend les rênes du ministère de la Communication. Citons aussi Jean Serge Bokassa, fervent soutien de Faustin-Archange Touadéra, qui obtient les clefs du ministère de la Sécurité publique. Joseph Yakete et Charles Armel Doubane, eux aussi d’anciens candidats à la présidentielle, obtiennent respectivement la Défense nationale et les Affaires étrangères.

Mais au-delà de ces nominations de remerciements donc, personne ne nie la compétence de toutes ces personnes dans leurs domaines respectifs. Une grande question demeure : qui de la Défense nationale ou de la Sécurité publique va devoir mettre en uvre le processus de DDR (Désarmement, démobilisation, réinsertion) ? Du côté de la primature, on botte en touche. « Ce sera au président de communiquer dessus dans les jours qui viennent ».

Il est à noter également que plusieurs ministres ont déjà servi, de près ou de loin sous l’ère François Bozizé, ce qui inquiète certains observateurs. Les seize préfectures de la Centrafrique sont représentées au sein du gouvernement.

La liste du gouvernement
Ministre de l’Economie du Plan et de la Coopération : Felix Moloua
Ministre de la Défense : Joseph Yakete
Ministre des Finances et du Budget : Henri Marie Dondra
Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire : Jean Serge Bokassa
Ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Centrafricains de l’étranger : Charles Armel Doubane
Ministre de la Justice, des Droits de l’homme, Garde des Sceaux : Flavien Mbata
Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique : Leopold Mboli-Fatrane
Ministre de l’Environnement, du Développement durable, des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche : Arlette Sombo-Dibele
Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : Moukadas Noure
Ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Population : Fernande Ndjengbot
Ministre de l’Agriculture et du Développement rural : Honore Feizoure
Ministre de l’Elevage et de la Santé animale : Yerima Youssoufa Mandjo
Ministre de la Fonction publique, de la Modernisation de l’Administration, du Travail, de l’Emploi et de la Protection sociale : Abdoulaye Moussa
Ministre de l’Equipement, des Transports, de l’Aviation civile et du Désenclavement : Theodore Jousso
Ministre de la promotion de la jeunesse, du développement du sport et du service civique : Silvère Ngarso
Ministre des Postes et Télécommunications chargé de la promotion des Nouvelles technologies de l’information et de la communication : Justin Gourna-Zacko
Ministre des Affaires sociales et de la Réconciliation nationale : Virginie Baikoua
Ministre de l’Habitat, du Logement social et de l’Urbanisme : Gaby Francky Leffa
Ministre des Arts, du Tourisme, de la Culture et de la Francophonie : Gisele Pana
Ministre du Commerce et de l’Industrie : Come Hassane
Ministre de la Communication et de l’Information : Charles Paul Lemasset Mandya
Ministre de l’Entreprenariat national, de l’Artisanat et de la Promotion des petites et moyennes entreprises : Bertrand Touaboy
Ministre, secrétaire général du gouvernement, chargé des relations avec les institutions de la République et du suivi-évaluation des politiques publiques : Jean-Christophe Nguinza

De nombreux proches du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra (photo) figurent dans le gouvernement.
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Centrafrique: encore des accusations d’abus sexuels concernant des Casques bleus

La Minusca a indiqué lundi avoir reçu de nouvelles informations concernant des Casques bleus et des employés civils de l’ONU

La Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a indiqué avoir reçu de nouvelles informations sur des allégations d’exploitation sexuelle et d’abus sexuels, impliquant notamment des Casques bleus et des employés civils de l’ONU.

« Ces allégations seraient liées à des incidents remontant à 2014 et 2015. Dans l’immédiat, notre principale préoccupation est de veiller à ce qu’une assistance soit portée aux victimes et que toutes les informations fassent immédiatement l’objet d’enquêtes afin que les auteurs soient sanctionnés proportionnellement à leurs actes », a déclaré la MINUSCA dans un communiqué de presse.

Une équipe intégrée dirigée par la représentante spéciale adjointe du secrétaire général en République centrafricaine, Diane Corner, s’est rendue dans la région au cours du weekend.

« Le rapport de l’équipe intégrée sera partagé avec les États membres concernés, en leur recommandant de mener une enquête approfondie et opportune, afin d’établir les responsabilités des auteurs de tels actes, qu’ils relèvent de contingents onusiens ou non », a précisé la MINUSCA.

Par ailleurs, le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous va se rendre en République centrafricaine pour représenter le secrétaire général lors de la cérémonie d’investiture du nouveau président élu Faustin-Archange Touadera, qui aura lieu mercredi.

Lors de sa visite, M. Ladsous rencontrera les autorités nationales et discutera du processus politique, ainsi que de la manière dont elles conçoivent la relation du pays avec la MINUSCA. Il rencontrera également les dirigeants de la mission ainsi que les commandants des composantes militaire et de police de l’ONU concernant les questions de sécurité, de comportement et d’abus sexuels, a précisé le porte-parole du secrétaire général lors d’un point de presse à New York.

Une patrouille des casque bleus à Bangui, le 30 décembre 2015
Reuters)/n

RDC: le chef du MLC reconnu coupable de crimes contre l’humanité

La cour pénale internationale a jugé Jean Pierre Bemba responsable de meurtres, pillages et viols commis en Centrafrique par ses troupes

A l’énoncé du verdict ce lundi 22 mars 2016, Jean-Pierre Bemba est resté de marbre, dans la même position que durant l’heure et quart qu’a duré la lecture du jugement. Bras croisés, attentif, il n’a pas sourcillé quand le juge l’a reconnu coupable de cinq chefs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Après avoir échangé quelques mots avec ses avocats, il est sorti sous escorte.

« Il est déçu car il était optimiste, a expliqué Peter Haynes, l’un de ses avocats. Mais cela fait un moment qu’il s’est résigné à sa situation. Il sait que c’est une période de sa vie durant laquelle sa famille, ses affaires et sa vie politique ont été mises en suspens tant qu’il est en prison. Il a attendu huit ans, je pense qu’il se satisfera d’en attendre encore deux ou trois si c’est ça qu’il faut pour tourner cette page de sa vie ».

Il aura fallu près d’un an et demi à la Chambre pour délibérer. Il faut dire que c’est la première fois que la CPI devait déterminer la responsabilité pénale d’un accusé, en tant que commandant militaire, pour les crimes commis par ses troupes dans un pays tiers.

« Jugement historique »
« C’est un jugement historique, a déclaré Fatou Bensouda, procureure de la CPI. Il envoie un message très fort à tous les chefs militaires de par le monde. Ils savent maintenant qu’ils sont pénalement responsables s’ils n’empêchent leurs soldats de commettre des crimes. De plus, cela confirme que cette responsabilité des chefs militaires existe même si leurs soldats se trouvent dans un pays étranger. Enfin, il faut retenir que les viols commis par ces soldats ont été à la fois jugés comme un crime de guerre et comme un crime contre l’humanité »

Car, durant les cinq mois de 2002-2003 durant lesquels les hommes du MLC avaient commis meurtres, viols et pillages en Centrafrique, Jean-Pierre Bemba était, lui, basé en République démocratique du Congo (RDC). Mais la Cour a jugé qu’il avait bien le contrôle et l’autorité effective sur ses hommes, qu’il était informé de leurs crimes, mais qu’il n’a pas pris les mesures nécessaires pour empêcher ces crimes ou en punir les auteurs.

Jurisprudence
C’est un verdict inédit qui pourrait donc faire jurisprudence s’il est confirmé, car les avocats de la défense ont trente jours pour faire appel et ce n’est qu’une fois le jugement confirmé que les juges détermineront la peine à appliquer à Jean-Pierre Bemba.

Satisfaction du côté de la représentante des victimes. Pour mettre Me Douzima, ce verdict est un signe fort, et pas seulement pour les 5 229 victimes parties au procès. « On reconnaît leur souffrance et au cours du procès on a constaté que le viol était utilisé comme arme de guerre, a-t-elle souligné. Ce qui s’est passé en République centrafricaine, c’est ce qui se passe dans bien d’autres pays. Les chefs de guerre se croient au-dessus de la loi et ils décident de la vie ou de la mort des populations civiles et pour arrêter ce genre de phénomène, c’est la justice qui doit faire son travail et servir d’exemple ».

« Les victimes ont attendu longtemps que justice soit faite. Aujourd’hui je crois que ce jugement va les aider, que ce verdict va aider les victimes dans leur processus de guérison, a souligné Fatou Bensouda. Nous devons poursuivre nos efforts pour mettre fin à l’impunité. Nous devons continuer à enquêter sur ces crimes et à les juger. Jusqu’à ce qu’ils appartiennent au passé ».

Dans l’intervalle, l’ancien vice-président de RDC n’en a pas fini avec les procédures à la CPI puisqu’il est depuis septembre dernier en procès dans un second dossier : avec quatre co-accusés, dont son avocat Maître Kilolo, il est accusé de subornation de quatorze témoins de l’affaire pour laquelle il vient d’être condamné.

Jean Pierre Bemba à la CPI
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