Cameroun : Franck Biya et Chantal Biya ont dépensé plus de trois milliards de F dans l’achat des maisons en France

Le Nouvel Observateur, célèbre magazine d’actualité français, a publié ce jeudi 07 juillet 2022, une enquête intitulée « Immobilier de luxe : comment la France attire l’argent douteux du monde entier ».

 

Franck Emmanuel Biya et Chantal Biya, respectivement fils ainé et épouse du président de la République du Cameroun, sont cités parmi la soixantaine de personnalités qui ont investi des centaines de millions d’euros en France pour acheter des maisons ou des appartements de luxe. « Un phénomène sur lequel planent de forts soupçons de blanchiment d’argent sale » souligne le journal.

Au sujet de Franck Biya, les 5 journalistes d’investigation auteurs de l’article affirment que le fils du président camerounais a acheté une maison de luxe près de la principauté de Monaco à près de  deux milliards de FCFA.

«La France est aussi un lieu privilégié pour la famille de Paul Biya, le président du Cameroun, au pouvoir depuis 1982. Son fils aîné, Franck Emmanuel Biya, a ainsi acquis pour près de 3 millions d’euros en 2004, à l’âge de 33 ans, une maison avec piscine dans le domaine privé très couru du Cap-Martin, à deux pas de Monaco. Lorsque nous avons demandé à Franck Emmanuel Biya comment il avait amassé la somme nécessaire à cet achat, il n’a pas répondu. Dans la famille du président camerounais, il n’est pas le seul atteint par la fièvre immobilière » révèlent nos confrères.

Ils ont aussi découvert au bout de leurs recherches approfondies, que Chantal Biya, la première dame camerounaise, serait propriétaire de trois appartements dans différentes localités en France.

«La femme du chef de l’Etat, Chantal Biya, est, elle, bien moins discrète que son beau-fils, comme en témoignent ses coiffures extravagantes et ses séjours clinquants à Genève avec son mari. Elle est « sans profession », d’après les documents officiels de ses entreprises, ce qui ne l’a pas empêchée de dépenser plus de 2 millions d’euros pour acheter trois appartements dans le 16e arrondissement de Paris, à Levallois-Perret et à Nice entre 1997 et 2009 – dont deux payés cash et le troisième financé par un emprunt à la BNP. Des achats qu’elle nous confirme par l’intermédiaire d’un sénateur camerounais, Pierre François-Xavier Menye Ondo, qui est aussi notaire et son associé, avec seulement 1 % des parts dans deux de ces achats.

Ce dernier nous fait parvenir « un commentaire très personnel » : « L’épouse d’un président de la République qui achète des biens de cette valeur, associée à un notaire qui exerce depuis trente ans, n’est-ce pas plutôt une preuve de modestie ? » L’avocat français William Bourdon, qui a mené quantité de batailles contre des détournements de fonds opérés par des dirigeants politiques, connus sous le nom des « biens mal acquis », pense tout le contraire : « Dans le classement des pays les plus corrompus, Il s’agit d’un pays en tête de liste. L’absence de profession de l’acheteuse est un indice, parmi d’autres, qui aurait dû alerter, et c’est un euphémisme, le notaire » rapportent les auteurs de l’article.

Apres avoir présenté plusieurs cas, le Nouvel Observateur conclut en indiquant que, de Saint-Tropez au 16e arrondissement de Paris, de Saint-Jean-Cap-Ferrat à Montfort-l’Amaury, ces 62 personnes ont dépensé, entre 1985 et 2020, plus de 744 millions d’euros pour acheter des biens immobiliers en France. Des transactions sur lesquelles se pose légitimement la question d’un potentiel blanchiment. « Cet argent a été pillé par des élites dirigeantes qui privent leurs populations de l’accès à une éducation de base, à la santé, à l’eau potable », juge Sara Brimbeuf, la responsable du plaidoyer de l’antenne française de l’ONG spécialisée Transparency international.

Chantal Biya offre un don d’une valeur de plus de 50 millions de F aux réfugiés

Constitué de conteneurs de produits hygiéniques, ce don a été réceptionné mardi à Yaoundé par la représentante du Haut-commissariat des Nations Unis au Cameroun

La représentante du Haut-commissariat des Nations Unis au Cameroun (HCR), Ndeye Ndour, a reçu deux conteneurs de produits hygiéniques évalués à plus de 50 millions de F. Ce don remis au siège de «Synergies africaines contre le sida et les souffrances», par le secrétaire exécutif de l’Ong panafricaine Jean Stéphane Biatcha, est une aide de la première dame, Chantal Biya, aux populations déplacées réfugiés au Cameroun.

Ces conteneurs de produits hygiéniques ont été offerts à la Première dame du Cameroun par la Chambre de commerce Canada-Cameroun et Afrique de l’Ouest (CCCAO) qui entend de nouveau mettre «à la disposition de Synergies africaines de Chantal Biya 44 conteneurs de dons», a déclaré le Haut-commissaire du Canada au Cameroun, René Cremonese, cité dans le quotidien national.

Ce geste de solidarité survient au moment où, le Cameroun enregistre plus de 200 000 réfugiés victimes des crises nigérianes et centrafricaines.

La cérémonie de remise de don s’est tenue mardi 17 mars 2015, à Yaoundé, en présence de plusieurs membres du gouvernement, et du corps diplomatique.

Les réfugiés dans le besoin.
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Chantal Biya chez les coccinelles

La première dame du Cameroun a, vendredi 28 juin, présidé la fête de fin d’année du complexe scolaire du Palais de l’Unité. C’était en présence d’anciens élèves, dont la fille du chef de l’état

La Première Dame, Madame Chantal BIYA a présidé, la proclamation solennelle des résultats de fin d’année scolaire 2012-2013, vendredi 28 juin 2013, au Complexe scolaire « Les coccinelles » du Palais de l’Unité. C’était en présence des membres du Gouvernement invités, de nombreux parents et d’anciens élèves. L’Epouse du Chef de l’Etat a été accueillie sous une fine pluie au lieu de la cérémonie par le Ministre de l’Education de Base, Madame YOUSSOUF née ADJIDJA ALIM, accompagnée du Ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique, M. Ismaël BIDOUNG KPATT, et du Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Education de Base, M. Benoît NDONG SOUMHET. Installée à la loge d’honneur, la Première Dame était entourée de Mesdames Marie NIAT NJIFENJI, épouse du Président du Senat, FADIMATOU CAVAYE, épouse du Président de l’Assemblée Nationale et de Linda YANG épouse du Premier Ministre, Chef du Gouvernement. D’autres invités ont pris part à cette cérémonie, notamment les proches collaborateurs du Chef de l’État, ainsi que leurs conjointes.

Comme il est de tradition, la manifestation a pris les allures d’une fête populaire. Les cent élèves des « Coccinelles » du Palais de l’Unité, dans leurs tenues blanches de circonstance, ont séduit l’assistance par des chants, et des récits. Ils ont également dansé. La Première Dame et tous les invités ont particulièrement apprécié leur maîtrise des danses des quatre coins de notre pays, lors de l’exécution d’un ballet traditionnel dénommé : « Cameroun en miniature ». La température est montée d’un cran lors du passage de l’artiste EKEG’s dans son titre à succès « Obere wo nnem », joué par deux fois à la demande des invités. La fête s’est poursuivie par un hommage en chanson rendu par l’artiste Richard AMOUGOU à l’Epouse du Chef de l’Etat, pour son action en faveur des couches vulnérables. Avant de passer à l’autre articulation de la cérémonie, le duo artistique togolais TOOFAN en séjour au Cameroun a enflammé la scène par sa chanson « Come on man » pour le grand bien de tous les vacanciers. Les enfants ont ensuite suivi avec beaucoup d’attention la proclamation des résultats de fin d’année scolaire par leurs enseignants, et reçu de nombreux cadeaux de leur Marraine. Un tour dans les différentes salles de classe a permis à Madame Chantal BIYA d’apprécier les travaux effectués par les enfants durant l’année scolaire qui s’achève.

Les photos ici

Chantal Biya, entourée des épouses Cavaye, Njifenji et Yang
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Le couple présidentiel camerounais est en Turquie

Paul et Chantal Biya ont été accueillis par le vice Premier ministre turc, Bakar Bozdag et de nombreux invités venus à leur rencontre

Le temps était propice dans la capitale turque en cette fin de journée du lundi, 25 mars 2013, pour rehausser l’éclat de l’accueil amical et chaleureux réservé au Couple présidentiel camerounais par les autorités de ce pays. En attendant la rencontre officielle qui aura lieu au Palais présidentiel dans la matinée de ce mardi 26 mars 2013, la qualité de l’accueil de ce jour traduisait déjà l’importance de la visite que le Chef de l’Etat effectue en Turquie. En première ligne dans le dispositif d’accueil du Président de la République et Madame Chantal BIYA, il y avait le Vice-Premier Ministre turc BEKIR BOZDAG, celui-là même qui accompagnera le Chef de l’Etat dans ses déplacements durant son séjour en Turquie. Il était entouré pour la circonstance de l’Ambassadeur de Turquie au Cameroun, M. Omer FARUK DOGAN, l’Ambassadeur du Cameroun en Egypte, M. Mohamadou LABARANG, du Gouverneur d’Ankara et du Maire de cette même cité.

Pendant que le Chef de l’Etat et le Vice-Premier Ministre s’entretenaient dans le Salon d’honneur, une centaine d’étudiants camerounais scandaient à l’extérieur, des chants patriotiques. La banderole déployée sur place exprimait mieux leur sentiment: les étudiants camerounais en Turquie souhaitent la bienvenue au Couple Présidentiel. Après avoir parcouru la quarantaine de kilomètres qui séparent l’aéroport du centre-ville d’Ankara, le Couple présidentiel a retrouvé la même ambiance à l’entrée de l’Hôtel Sheraton, son lieu de résidence durant son séjour à Ankara.

Arrivée du couple présidentiel camerounais à Ankara le 25 mars 2013
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Chantal Kambiwa: « Il fallait briser le silence pour arrêter la violence! »

Militante du Social Democratic Front, vice-présidente de l’Internationale Socialiste, elle évoque les discriminations dont elle est victime au sein du SDF

En marge de la journée internationale de la femme, vous avez publié une déclaration pour « briser le silence ». Racontez-nous pourquoi vous décidez de parler aujourd’hui?
Tout était réuni pour que ce silence soit brisé aujourd’hui. En tant que défenseure des droits de la femme, alors que je préparais la 57 ème session de la Commission des Nations Unies sur le Statut de la Femme sur le thème de la prévention et de la lutte contre les violences faites aux femmes, j’étais en train de vivre une série d’ injustices grossières qui violaient et de manière flagrante mes droits en tant que femme, citoyenne et militante d’un parti politique, en plus des nombreuses injustices, discriminations et violences que j’ai subies dans le passé dans le même cadre et par la même personne. J’avais de la peine à avancer dans la rédaction de l’ exposé que je m’apprêtais à faire à New York pendant cette 57ème session, puisque la première des choses à faire pour lutter contre cette violence et que je recommande aux victimes, c’est d’en parler, c’est de dénoncer. Le 16 février 2013, en s’appuyant sur une autre injustice pour justifier une autre violence à mon égard, mon président national M. John Fru Ndi, venait de me permettre de progresser dans la rédaction de mon exposé…il fallait le dénoncer, il fallait en parler, il fallait briser le silence pour arrêter la violence!

Vous n’avez donc pas été investie, ni évidemment élue dans le Comité exécutif national. Vous êtes redevenue une simple militante?
Pour avoir gagné une élection au nom de mon parti alors que mon président national voulait injustement que ce soit un autre camarade, oui, je suis redevenue une militante de base et fière de partager cette expérience avec mes camarades à la base.

Vous avez toujours dénoncé à mots couverts, les pratiques du SDF en matière de promotion de la femme. Avez-vous l’impression que les choses ont tout de même changé depuis 1992, date de votre adhésion à ce parti?
Le SDF a fait quelques progrès en matière de promotion de la femme en adoptant quelques textes qui pourraient améliorer la présence des femmes dans les instances de prise de décisions à différents niveaux au sein du parti, et pourraient également permettre d’avoir plus de femmes candidates et élues aux différentes élections nationales. Mais non seulement ces textes manquent des mesures d’accompagnement, mais les instances qui doivent veiller à l’application de ces textes (cellules des conseillers et commission d’investitures) ne sont pas rigoureuses à ce sujet. Au final, notre parti qui devrait être un exemple dans ce domaine, est largement en dessous des attentes, et pourtant, c’est le 1er parti de l’opposition dans notre pays et membre de L’Internationale Socialiste qui fait de l’égalité homme/ femme, l’une de ses préoccupations premières.

Avez-vous entrepris, au sein du parti, des démarches pour régler ce type de conflits ? Notamment liés au genre?
Bien évidemment, c’est d’ ailleurs au cours de ces différentes démarches que j’ai pu identifier plusieurs de mes camarades hommes acquis à cette cause. Obtenir par exemple de mon parti que les jeunes ou les femmes puissent se réunir pour débattre de certains sujets spécifiques n’a pas été une chose facile; ou la formule de faire des listes de candidats zébrées pour s’assurer de l’équilibre homme/ femme/ jeune sur ces listes lors des différentes consultations nationales. Une fois l’idée « acceptée », on se rend vite compte à travers divers man uvres, qu’il manque une réelle volonté politique de la hiérarchie du parti de voir ces jeunes et ces femmes s’épanouir politiquement. C’est un combat difficile, mais nécessaire non seulement pour la survie de notre parti, mais aussi pour l’avenir de notre pays dont le développement sera compromis si la prise en compte de l’approche genre dans les programmes et politiques n’est pas effectif.

Quels sont vos rapports avec John Fru Ndi depuis l’épisode de février ?
Tant que mon président national ne comprend pas le sens de mon combat, nos relations ne peuvent pas s’améliorer sur ce point. Il doit comprendre qu’il ne s’agit pas d’un problème de personne, mais d’une question de principe qui va en droite ligne avec le combat pour l’alternance démocratique que le SDF mène depuis 23 ans, et qu’on ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Je ne l’ai pas revu depuis le 16 février, mais je lui ai copié ma lettre de dénonciation.

Chantal Kambiwa est redevenue une militante du SDF
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Et les autres hommes du parti?
N’oublions pas que nous évoluons dans un parti politique où les ambitions des uns et des autres peuvent les amener à adopter des attitudes qui ne reflètent pas leur pensée sur le sujet. Ils sont très peu à appuyer ouvertement ce combat, mais hors des réunions, plusieurs me donnent raison surtout lorsque ce combat ne croise pas leurs intérêts dans leurs différentes localités. Reconnaissons tout de même que plus de femmes dans les positions de pouvoir veut dire moins d’hommes à ces positions et certains ne l’acceptent malheureusement pas ou difficilement. Il y a aussi des conservateurs qui trouvent que j’ose beaucoup et me trouvent à la limite insolente. Certains ont trouvé ma lettre qui dénonce les discriminations et violences du Chairman Fru Ndi à mon endroit comme une insolence de trop! Mais en général, j’ai de bon rapport avec les camarades hommes de mon parti.

Peut-être que la solution aurait été d’avoir un organe des femmes du parti comme l’OFRDPC pour le compte du parti au pouvoir. Votre avis?
Ne pas avoir des organes « annexes  » dans un parti politique est une bonne approche si l’esprit d’ensemble et la volonté d’impliquer les jeunes et les femmes est une réalité. Ceci facilite l’intégration de tous au débat général tout en prenant en compte les préoccupations des jeunes et des femmes pour une meilleure visibilité des politiques adoptées. Mais lorsque la prise en compte de ces spécificités n’est pas effective, les mettre tous ensemble peut devenir un obstacle pour un plein épanouissement politique de ces jeunes et femmes qui sont pour la plupart, obligés de se laisser utiliser par les responsables dans leur combat de leadership, pour espérer avoir une position acceptable au sein du parti. Au SDF, nous avons commencé ce regroupement des femmes et des jeunes, mais ces regroupements restent sous le contrôle des structures existantes et ne sont pas indépendants. Des efforts organisationnels et logistiques restent à faire pour permettre un meilleur fonctionnement de ces regroupements qui à l’avenir devraient être des structures autonomes.

Selon vous, le problème est-il lié au leader du parti John Fru Ndi?
En tant que leader du parti, une réelle volonté politique de sa part à ce sujet, favoriserait une dynamique de genre au SDF.

Avec du recul, pensez-vous que ce sont ces pratiques qui ont éloigné Kah Walla du SDF?
Elle est mieux placée pour répondre à cette question. Mais je sais qu’avant qu’elle n’adhère aux SDF, elle savait que ces problèmes existaient. Elle a d’ailleurs contribué en son temps, en tant que consultante, à améliorer cette situation.

Quels sont vos projets notamment sur le plan politique?
Au-delà d’être une question de droits humains, l’égalité homme/femme est une exigence démocratique sans laquelle le développement durable de notre pays n’est pas possible. Je rêve d’un Cameroun meilleur pour tous et pour toutes. Mes projets sont nombreux et restent les mêmes, améliorer la présence des femmes dans les sphères délibératives pour favoriser l’adoption et la mise en uvre des lois et politiques qui prennent en compte les préoccupations de plus de la moitié de la population que sont les femmes. Pour y arriver, il est nécessaire de s’attaquer aux obstacles qui empêchent ou freinent la participation politique de la femme. Il faut s’attaquer aux discriminations, aux inégalités et violences faites à la femme et la fille. C’est un combat permanent et difficile, que je mène aussi bien à l’intérieur de mon parti qu’en dehors, tout en espérant que demain ne sera pas comme aujourd’hui, puisque mon rêve deviendra réalité.

Le 08 mars 2013, elle a marché à New-York aux cotés d’autres femmes
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« Le Temps des Réalisations » N° 6 est disponible

C’est un numéro spécial consacré aux trente années d’accession à la magistrature suprême de Paul Biya ainsi que de tous les grands chantiers en cours dans le pays

En Une du mensuel du Cabinet Civil de la Présidence de la République, on peut lire 1982-2012, «La marche pacifique vers la prospérité et l’émergence». Le dossier spécial est consacré aux lauriers de la diplomatie durant ce trentenaire. Il s’agit entre autre de la résolution pacifique du conflit Cameroun-Nigeria pour la péninsule de Bakassi, le renfort des rapports avec les partenaires traditionnels et panafricains, le renforcement de la coopération avec les Nations Unies. La part belle est également faite aux chiffres en termes de gouvernance du pays. Des tableaux et des diagrammes permettent de voir l’évolution durant ces trente dernières années. Le journal fait ainsi un arrêt particulier pour montrer toutes les évolutions que chaque domaine à connu de 1982 à 2012. La publication marque des arrêts particuliers pour parler des avancées en termes d’équité dans la justice, de transparence lors des élections, du processus de décentralisation, la lutte contre la corruption sans relâche ni discrimination. Cette édition aborde aussi l’économie moderne pour un Cameroun émergent à l’horizon 2035. Ici tous les grands chantiers en cours sont présentés. Il s’agit de la centrale à gaz de Kribi, le port en eaux profonde de la même ville, les barrages hydroélectriques de Memv’elé et de Lom Pangar, le chantier de logements sociaux pour ne citer que ceux là.

En deuxième partie, le mensuel présente toute l’actualité la plus récente du Palais de l’unité. Il s’agit des personnalités que le chef de l’ Etat à reçu en audience il y a quelques temps, pour signature d’un accord, de partenariat ou pour investir au Cameroun. Le magazine revient aussi sur les récentes décisions prises par Paul Biya, les décrets signés, les nominations et la lettre de félicitation rédigée à l’occasion de la réélection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis d’Amérique. Les dernières pages ont été réservées au cinquantenaire du Peace Corps au Cameroun dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par Chantal Biya au Palais des congrès de Yaoundé. Les photos publiées disent long sur cet événement ponctué par plusieurs activités.

Le temps des Réalisations, le magazine de la Présidence du Cameroun
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Cameroun: Alexandre Mercier est le vainqueur du Grand prix international Chantal Biya

Le cycliste suisse a remporté la douzième édition de cette compétition

La douzième édition du Grand prix cycliste international Chantal Biya s’est clôturée dimanche 07 octobre 2012 à Yaoundé. Le cycliste suisse, Alexandre Mercier, coureur de l’équipe régionale du Jura Suisse, vainqueur de l’étape Kye-Ossi-Ebolowa, aligné dans la même équipe que son frère aîné Yves Mercier, a pris une avance de 29 secondes sur Yves Ngué Ngock, le tenant du titre. Entre Ebolowa et Yaoundé, le jeune suisse de 22 ans, ne s’est pas affolé après le départ d’Yves Ngué Ngock qui a mené la course avec le Français Vincent Craczyk jusqu’à Nkolnda, sur la route de Nsimalen. C’est à ce niveau que le duo a été rattrapé avant de se faire dépasser par le Slovaque Pavol Polievka.

Sur les quatre étapes de cette douzième édition qui a duré quatre jours, seule l’étape Yaoundé-Bafia été remportée par le Camerounais Yves Ngué Ngock, du SNH vélo club, par ailleurs vainqueur de la onzième édition. L’étape-Yaoundé-Ebolowa a été remportée par le Néerlandais David Van Eerd. C’est la première fois que la caravane s’est rendue à Bafia et Kye-Ossi où les populations se sont mobilisées pour acclamer les coureurs. Ebolowa était le point focal de cette douzième édition. Le chef-lieu de la région a accueilli deux arrivées. Les cérémonies d’ouverture et de clôture au Boulevard du 20 mai ont été présidées par le ministre des Sports et de l’Education physique Adoum Garoua. Le commissaire de l’Union cycliste internationale (UCI), le français Jérôme Lappartient a félicité la Fécacyclisme, organisateur de la compétition. Des cadeaux de la première dame, Chantal Biya, marraine de la course, ont été remis aux cyclistes.

Le suisse Alexandre Mercier est le vainqueur du Grand prix international Chantal Biya
Jean Jacques Ewong – Journalducameroun.com)/n

Grand prix international Chantal Biya: Tous en piste pour la 12ème édition

Le premier coup de pédale sera donné ce mercredi 03 octobre dès 15 heures au Boulevard du 20 mai à Yaoundé

Le Gabon, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Slovaquie, la France, les Pays-Bas, ce sont là quelques uns des pays qui prendront part à ce grand rendez-vous du cyclisme au Cameroun. 5 jours de courses sont au programme de ce 12ème Grand prix international Chantal Biya. 24 coureurs de 4 clubs défendront les couleurs du Cameroun. Outre Snh vélo club, Jeunesse vélo club de Douala, Einstein vélo club de Yaoundé et Volcan vélo club de Yaoundé seront de la partie. Le prologue de cet après-midi du mercredi 03 octobre, devrait permettre de désigner le cycliste qui portera le maillot jaune au départ de Yaoundé pour Bafia, la
première étape de cette compétition. Lors de la deuxième réunion préparatoire lundi dernier, Adoum Garoua, ministre des Sports et de l’Education physique, a demandé que cette compétition soit organisée de manière professionnelle. Une 12ème édition du Grand prix international Chantal Biya, qui en raison d’empêchements de dernières minutes, a vu son parcours modifié. En effet, les étapes de Meyomessala et de Sangmélima ont été supprimées de la course cette année.

Inscrite au calendrier de l’Union cycliste internationale (UCI), cette dernière a mandaté un commissaire en la personne du français Jérôme Lappartient, qui est présent au Cameroun depuis ce mardi 02 octobre. Sept mois après le Tour cycliste international du Cameroun, la Fédération camerounaise de cyclisme (Fecacyclisme) est de nouveau en action avec le tour cycliste international Chantal Biya. Jusqu’au 07 octobre prochain, il sera question pour Yves Ngué Ngock, vainqueur de la 11e édition, de défendre son titre, avec son club Snh vélo club. Aventure tant sportive qu’humaine, le Grand prix international Chantal Biya, créé en 2001, la course fait partie de l’UCI Africa Tour depuis 2006. A ce jour, trois camerounais ont remporté cette course.

Le Grand prix international Chantal Biya de Cyclisme débute le 03 octobre à Yaoundé
JJ. Ewong/Journalducameroun.com)/n

Cameroun: Paul et… Chantal Biya de retour au pays!

L’épouse du Chef de l’Etat a regagné le pays ce 10 septembre 2012, en compagnie de son époux, après plusieurs mois d’absence

Elle est de retour, la première dame du Cameroun. Ce lundi 10 septembre 2012, la première dame camerounaise, Chantal Biya, est apparue joyeuse sur les écrans de la télévision nationale (CRTV). Aucun commentaire cependant ni du couple, ni du cabinet civil de la présidence de la république sur l’endroit où elle était depuis 7 mois. Les médias à capitaux publics et proches du régime, ont mis l’accent sur le caractère exceptionnel de cette journée de retour pour madame Biya. Elle n’avait pas été vue aux côtés de son mari sur les récentes grandes cérémonies présidées par ce dernier. La dernière fois où elle a été aperçue, c’était le 8 mars dernier. Boulevard où elle a aussi été absente le jour de fête nationale du 20 mai, et par la suite lors des sorties officielles, pour les poses de première pierre de construction du barrage à Memve’ele dans le sud, et de celui de Lom Pangar dans la région de l’Est. Dans les médias, de nombreux journaux avaient émis des hypothèses, allant de la dispute conjugale, à l’atteinte par une maladie sérieuse, sans que cela ne soit confirmé ou infirmé. Le dernier pronostic a été donné par le magazine africain « Jeune Afrique ». Selon ce média, Chantal Biya avait des soucis de santé et elle poursuivait sa convalescence dans la résidence présidentielle de Neuilly-sur-Seine à Paris en France.

Le retour de la première dame a presque occulté celui de son mari, qui est pourtant attendu par un agenda important. En effet, Chantal Biya sera partout ovationnée par ses compatriotes, preuve de l’affection qu’ils lui portent. De retour à Yaoundé, le Président de la République Paul Biya, quant à lui, devra tout d’abord se prononcer sur les feuilles de route prescrites par lui-même et dont les évaluations préalables des services du Premier Ministre lui ont été transmises. Dans les milieux proches des hautes instances du RDPC au pouvoir, de nombreux cadres s’attendent à un nouveau remaniement du gouvernement sur la base des notes que recevront chaque responsable de département ministériel. Le président Biya arrive aussi à un moment où certains médias ont critiqué son silence alors que la région du Nord est victime d’une catastrophe naturelle, qui a déjà coûté la vie à plusieurs personnes. La réaction du chef de l’Etat a été transmise par le ministre en charge de l’administration territoriale alors que le Grand Nord déjà relativement divisé en raison de l’arrestation de plusieurs de ses élites, espérait un message de réconfort directement du président de la république lui-même, pas d’un ministre en son nom. Paul Biya qui rentre avec sa femme, cela semble finalement être la façade qui cache mal les vrais enjeux, mais une façade qui rassure de nombreuses personnes notamment du sérail.

La Première Dame du Cameroun Chantal Biya saluant les populations à son retour ce 10 septembre 2012
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Interview de Chantal Kambiwa, Membre du Shadow Cabinet du SDF

« Le SDF n’avait certes pas encouragé ses militants et les camerounais à aller s’inscrire sur les listes électorales, mais n’avait donné aucun mot d’ordre »

Le Social Democratic Front a finalement décidé de lever son mot d’ordre de boycott sur les prochaines élections présidentielles, qu’est ce qui a justifié ce revirement de situation?
Le Front Social Démocrate (SDF) n’a jamais dit qu’il va boycotter les prochaines élections présidentielles (ni même demandé aux camerounais ou à ses militants de ne pas s’inscrire sur les listes électorales). Initialement, le Front Social Démocrate (SDF) déclarait ceci : « Il n’y aura pas d’élections au Cameroun avec ELECAM sous sa forme actuelle ». Le SDF n’avait certes pas encouragé ses militants et les camerounais à aller s’inscrire sur les listes électorales, mais n’avait donné aucun mot d’ordre et par conséquence ne pouvait lever un mot d’ordre qui n’existait.

Selon certaines sources, les débats ont été âpres au sein du shadow cabinet avant la prise de cette décision. Est-ce qu’on peut savoir quels sont les arguments qui étaient avancés de part et d’autre au sein de cette instance du parti?
Le Comité Exécutif National (CEN) en anglais NEC, est l’organe directeur du SDF. Avant chaque prise de décision, le CEN se réuni pour débattre sur les sujets de l’heure inscrits à l’ordre du jour ; Et les décisions prises sur ces sujets qui concernent en général la vie du parti, celle de la nation camerounaise et du monde, sont profondément débattues et matérialisées par des résolutions. Ceci a été le cas les 06 et 07 août 2011, où réuni à Bamenda, le CEN a pris la décision de demander à ses militants et aux camerounais d’aller s’inscrire sur les listes électorales pour ceux qui ne l’avaient pas encore fait, et pour ceux qui ont participé aux dernières délections, de s’assurer en vérifiant que leurs noms figurent effectivement sur ces listes électorales. Lors de ce dernier CEN, certains de nos camarades soutenaient (et avec raison ), que le SDF n’avait pas encore eu des réponses satisfaisantes suite à notre demande résumé en 11 points, pour désormais appeler les camerounais à aller s’inscrire sur les listes électorales ; Mais, la majorité de nos camardes s’est appuyée non seulement sur les rapports des présidents provinciaux qui représentent nos militants à la base (favorables aux inscriptions sur les listes électorales), mais aussi, cette majorité a voulu une fois de plus, donner la chance au dialogue, à l’instauration de la démocratie dans notre pays tout en préservant la paix. C’est d’ailleurs cette approche qui avait amené le SDF à demander et de manière insistante et officielle, une rencontre entre son Président National et le Président de la République.

Vous appelez les camerounais à s’inscrire sur les listes électorales, est-ce à dire que vos 11 points de récrimination ont entièrement été satisfaits
Non, ces points restent à l’ordre du jour.

Le président national a annoncé la tenue d’un congrès du NEC une fois que le corps électoral sera convoqué pour la désignation de son candidat aux élections présidentielles. Qu’est-ce qui peut justifier cet attentisme de la part du SDF?
C’est tout simplement une position de notre parti et qui relève de son fonctionnement et de sa stratégie ! Notons que c’est un congrès du parti et non du NEC

Et quand se tiendra ce congrès devant désigner le candidat du SDF?
Immédiatement après la convocation du corps électoral.

Le leader du SDF a fortement la mainmise sur le parti, et il est fort probable que ce soit encore lui le « candidat naturel » de cette formation à la présidentielle de 2011. Un commentaire?
Contrairement à certaines formations politiques, les textes du Front Social Démocrate (SDF) ne font pas de son leader le « candidat naturel » à l’élection présidentielle.

On annonce tout de même de la concurrence pour John Fru Ndi, notamment avec Simon Fobi Nchinda qui s’est déclaré candidat à la présidence du parti, qu’en est-il exactement?
Comme dans tout parti démocratique et vivant, la pluralité des candidatures aux différents postes lors du renouvellement des structures dans le SDF n’est que normal. Le moment venu et cours du prochain congrès électif du parti, le poste de Président National qu’occupe actuellement le Chairman John Fru Ndi, fera partie des postes à pourvoir comme tous les autres postes du Comité Exécutif National (CEN).

On vous a entendu dire lors de l’une de vos sorties médiatiques que la paix est devenue un élément de chantage pour le camp d’en face. Quelles sont les consignes que vous allez donner à vos militants avant, pendant et après le déroulement du scrutin relativement à la paix dans notre pays?
On m’attribue certainement les propos d’une autre personne.

Quel est donc votre avis sur la question?
Nous devons savoir que la paix est essentielle pour la construction et le développement d’une nation et est cruciale pour tous, pas pour un camp ou un autre. La paix ne doit pas être un élément de chantage pour des personnes qui aiment leur pays et veulent y vivre en paix. La paix se construit en ensemble, chaque jour dans les dires et faits. La paix n’est pas forcément l’absence de guerre et nous ne pouvons pas être en paix dans un pays où la démocratie n’est pas une réalité ou est menacée. Aujourd’hui, nous constatons tous que les élections qui sont le moyen par excellence pour instaurer cette démocratie est source de divers conflits en Afrique et ailleurs ! Et au Cameroun, le SDF, qui est un parti soucieux du devenir des camerounaises et des camerounais et qui veut accéder au pouvoir par la voie des urnes, ne peut ignorer cet important aspect. C’est pour cette raison que depuis plus de 21 ans, les femmes et les hommes qui militent au sein du SDF sont éduqués et formés pour l’instauration de la démocratie dans notre pays à travers des élections libres, justes et transparentes.

Et quelle sera la consigne que vous allez donner à vos militants avant, pendant et après le déroulement du scrutin relativement à la paix?
Donnez-moi la date des élections et je vous donnerai nos consignes (rires). Mais ceci fait partie de nos stratégies !!!

Cela fait de nombreuses années que vous militez au sein du Sdf. N’avez-vous jamais pensé à être candidate de votre parti aux élections présidentielles?
Bien sûr que oui! Mais pas pour cette fois.

Chantal kambiwa
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Chantal Kambiwa: « On peut faire mieux pour son pays sans forcément être dans un gouvernement »

Membre du Shadow Cabinet du SDF, militante de première heure. Rencontre avec une femme discrète et efficace

Vous être militante du Front Social Démocrate depuis 1992. Pourquoi le SDF?
Parce que depuis 1990, j’avais déjà vu l’allure que prenait le SDF et j’avais aussi vu les statuts qui m’ont intéressés et donc le profil que j’attendais d’un parti politique.

Et pourtant votre père était proche d’Ahidjo et votre mère militante du RDPC, est-ce que cela n’a pas été difficile sur le plan familial ?
Non, sur le plan familial, cela n’a pas été difficile parce que j’ai eu la chance d’avoir des parents très ouverts qui ont compris pourquoi je m’engageais pour le changement au Cameroun. Malgré le fait que c’était un parti différent, mon père a trouvé normal qu’après son parcours et celui de ma mère, un de leurs enfants s’engage dans la politique. Malheureusement pour eux ce n’était pas dans le même parti politique.

Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de vous engager dans la politique ?
J’avais toujours devant moi l’image de ma mère, cette femme qui n’a pas pu aller à l’école juste parce qu’elle était femme, Mme Wandji Nkuimy Pauline Rose Ritée. Mes grands parents avaient préféré envoyer mes oncles, ses frères à l’école. Elle était femme de ministre, ne savait ni lire ni écrire, mais était très impliquée dans la vie sociale et politique. Elle a appris à lire et à écrire en élevant ses enfants. Je me suis dis que moi qui savait lire et écrire pourquoi je ne m’engagerais pas pour emmener les femmes aussi haut ?

Pour votre première élection, vous vous opposez à votre mère à la mairie de Douala Ier. Racontez nous
Lorsque mon médecin qui était président provincial du SDF pour le littoral me dit qu’il fallait absolument que je m’engage ouvertement puisque j’étais déjà avec le SDF, il y’avait des élections et un membre de la liste était décédé. Ils ont proposé que je le remplace au pied levé. Le même soir je suis allée au domicile familial et j’ai vu ma mère à la maison entourée de plusieurs femmes qui étaient en réunion pour le compte du RDPC et j’ai discuté avec mon père. Je l’ai informé que j’allais remplacer le voisin mort sur la liste Sdf et qu’il fallait qu’il m’aide à réunir les pièces car j’avais seulement 24 heures. Après quelques instants il m’a regardé et a dit « tu es vraiment ma fille mais je ne sais pas comment ta mère va le prendre ». Il appelle ma mère qui suspend sa réunion et vient. A son arrivée mon père lui dit « écoutes ce qu’elle va te dire » et je lui dis, « non papa c’est à toi de lui dire » et il se décide à parler. Il lui a donc annoncé la nouvelle et ma mère s’est mise à crier dans la chambre dans notre langue maternelle, « tu veux me tuer ? » « Que vont dire les gens ? » « Je vais me cacher où ? » Avec les yeux pleins de larmes, elle me dit que faire la politique c’est bien, mais « pourquoi avoir choisi le Sdf, les vandales qui brûlent les pneus et tout, regardes toi, tu vas aller te faire agresser ». On a convoqué ma mère au comité central du RDPC pour explication, en lui demandant pourquoi ils ont osé faire de telles choses et elle a tout simplement répondu « c’est ma fille, vous ne la connaissez pas ». Le pire, nous avons eu la mairie.

Vous n’avez pas pensé un moment à renoncer ?
Non. Quand je suis rentrée chez moi, j’en ai parlé avec mon mari et il m’a demandé comment je vais faire avec ma famille ? Je lui ai dit que si ce sont vraiment mes parents, ils l’accepteront au vue de l’éducation qu’ils nous ont donnée.

Pensez-vous que le fait que votre père ait fait la prison a influencé votre choix de parti politique au moment de vous lancer ?
Oui. Car sa prison m’a appris à me battre pour ce qui est juste. Parce que mon père était innocent et la justice l’a innocenté par la suite. Mais cela a pris cinq années de sa vie. Au cours de ces cinq, à trois reprises il a failli se faire tuer pour que la vérité ne triomphe pas.

Pensez-vous que votre engagement est né de cette révolte ?
C’est né de cette révolte et pour être toujours du côté des opprimés.

Le choix du parti politique était une réponse à cette révolte ?
Le choix du parti politique était peut-être une espèce de réponse, mais il y’a aussi les textes qui m’ont aidé à me décider parce qu’il y avait d’autres partis politiques. Si c’était vraiment le changement, la révolution pour la révolution je serais parti dans l’UPC. Donc, j’ai lu les textes du SDF qui m’ont intéressé, cette justice sociale, ce pouvoir au peuple.

Et depuis que vous y êtes, avez-vous l’impression de rendre service ?
Oui beaucoup. Ce n’est pas parce qu’on est militant du SDF qu’on cesse d’être un homme. J’ai vu qu’il y avait toujours une injustice, cette violence faite aux femmes, même à l’intérieur du SDF cela existe. Ce sont des camerounais, ils ne le font peut-être pas méchamment, mais il y a des réflexes. Donc étant au SDF j’ai prouvé à ces hommes qu’une femme pouvait faire bien, sinon mieux en gagnant les primaires contre des personnalités du SDF et ça c’était quelque chose. Et les femmes ont compris que c’était possible et j’ai par là prouvé aux camerounaises qu’on pouvait faire mieux pour son pays sans forcément être au gouvernement. Grâce à moi et à travers SERVITAS Cameroon (une ONG) il y a des choses qui changent au Cameroun. Je prends l’exemple des mutilations génitales féminines. Je sais que le SDF sous ma proposition avait fait une proposition de loi à l’assemblée nationale qui avait été rejetée. C’était pourtant une bonne proposition de loi, mais parce que cela venait du SDF cela a été rejeté. Je suis partie en Espagne à une réunion de l’international socialiste des femmes et j’ai interpellé les députés du parlement européen qui étaient à cette réunion et après, nous sommes directement allés au parlement européen. Et comme aujourd’hui il ya des réunions entre parlementaires, au cours d’une de ces réunions, on a interpellé le Cameroun sur le sujet et immédiatement j’ai vu la transformation. J’ai vu des banderoles où on appelait les responsables des ONG pour aller discuter de cela. Je n’étais certes pas invitée, mais j’étais heureuse. Ce n’est pas mon approche de faire la publicité car le bruit ne m’intéresse pas. Mon approche c’est de voir le résultat escompté.

Avez-vous eu beaucoup de difficultés à vous imposer au sein du parti ? Comment avez-vous procédé ?
C’est parce que justement la femme a beaucoup de qualités. Il faut voir comment nous vivons dans nos familles, dans nos ménages. Il y a eu des dissidences dans mon parti et même beaucoup de démissions et à chaque fois, beaucoup de gens ont compté sur moi pour partir avec eux parce qu’ils savaient toutes les pressions que je subissais, mais ce n’était pas la bonne solution. Il fallait rester là pour donner espoir. Dans le SDF, nous n’avons pas une section de femmes comme on le voit ailleurs, et je signale que je suis entrain de me battre pour ce regroupement et d’ailleurs c’est déjà en cours puisque le parti admet aujourd’hui que les femmes puissent se regrouper entre elles. Je peux vous assurer que ce n’est pas du tout facile.

Quelles sont vos rapports avec les hommes de votre parti ?
Tout d’abord des rapports de courtoisie, de camaraderie, mais il y a quand même un problème parce que beaucoup me trouvent ambitieuse et têtue. Parce qu’ils disent « qu’est-ce qu’elle fait encore là avec tout ce qu’elle a déjà subi ? » « Elle aurait du déjà fuir comme les autres ». Mais je trouve que c’est trop facile de partir. Et pour moi, avoir été candidate en face de ma mère n’était pas un jeu. Et rien que pour cela, il faut que j’aille jusqu’au bout.

Et vos rapports avec Ni John Fru Ndi ?
Je n’ai pas de problème particulier avec le président national en tant que personne. Mais j’ai un problème avec la démarche, la façon de voir les choses, ce côté paternaliste où il veut qu’on le traite comme un père. Mais moi, je ne peux pas le traiter comme un père, je n’arrive pas. Et cela crée parfois des frustrations et il pense que je lui manque de respect et à chaque fois je suis obligée de rappeler aux uns et aux autres que les personnes les plus chers pour moi, je les ai laissées de côté pour venir dans le Sdf et j’y suis pour les idées.

Et quels sont vos rapports avec Kah Walla qui a démissionné ?
Kah Walla arrive dans le parti aux élections de 2007, et c’est moi qui l’y ai emmené. Parce qu’elle apprend que je refuse d’aller aux primaires. La première fois, on a refusé que je conduise la liste même si par la suite je l’ai fait. Les arguments étaient que je suis à Douala 1er et c’est chez les Sawa, je suis une femme et je suis de l’Ouest. Et c’est trop prétentieux pour moi de vouloir conduire une liste en face des hommes. Et ça c’étaient pour les législatives en 2002. En 2007, il y a encore des législatives et quand on me demande pourquoi je ne fais pas acte de candidature, là je leur dit « écoutez, je suis toujours femme, toujours originaire de l’Ouest et toujours à Douala 1er. Pourquoi embarrasserai-je le parti en allant aux primaires ? Puisque je sais qu’en y allant, je gagnerai. Donc, je ne vais pas aux primaires, je ne vais pas aux élections, je ne suis même pas candidate ». Et j’ai dit que si le parti veut que je sois candidate qu’on me laisse en position éligible et ça avec toutes les femmes. J’avais déjà eu cette stratégie en 2002 et à la dernière minute, les autres femmes m’ont lâché. Et bien sûr j’ai été la seule femme a avoir déjà gagné les primaires sur toutes les femmes du comité exécutif national. Il y avait une seule qui avait aussi réussi parce qu’elle était déjà députée du RDPC avant de venir au SDF. Finalement donc je dis, je ne veux pas repartir dans ce combat inutile. J’ai connu Kah Walla parce qu’elle était (et est toujours) responsable de Stratégies qui est une société de communication qui travaille avec des sociétés et des fondations telle que Friedrich Ebert pour la formation. Elle m’appelle pour me dire qu’elle apprend que je ne veux pas être candidate. Alors je lui dis que je suis seule dans mon camp, les autres femmes n’ont pas mon courage et si on était seulement deux avec ce même courage, j’allais davantage foncer. Et elle me demande « si je venais avec toi sur la liste, tu accepterais ? » Je lui demande « tu peux ? » Elle répond par l’affirmative. Pendant une réunion du comité exécutif à Bamenda, on me demande une fois de plus pourquoi je ne suis pas candidate? Ils insistent et là je leur dis que je peux être candidate mais à une seule condition : que Kah Walla vienne avec moi sur la liste. Et la surprise fut très grande pour tout le monde. Après beaucoup de tractations, on me met sur la liste avec Kah walla (qui allait par la suite être cooptée comme membre du comité exécutif national, Ndlr) et pour me « punir », on a voulu mettre Kah Walla devant moi sur la liste. Cette dernière refuse en disant qu’elle ne connait pas le parti, elle n’est même pas militante, elle veut seulement entrer pour les élections. « Je ne peux pas être devant Chantal » disait-elle, « car c’est elle la locomotive ». Finalement, on met un homme devant moi. Alors on va aux élections. Je précise que militer n’est pas facile. Kah Walla n’était pas très présente aux réunions du comité exécutif national. Et à l’heure où je vous parle, elle n’a assisté qu’à trois ou quatre réunions du comité exécutif. Et il faut préciser, elle n’était jamais à l’heure ou repartait avant la fin des réunions.


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Votre avis sur la série de démission au Sdf?
Ce sont des démissions fictives. Parce qu’en fait, ces personnes ne venaient plus depuis au parti, elles n’étaient plus militantes il y a longtemps. J’ai été surprise lorsqu’on a même donné le nom d’un ancien député. Je ne savais même plus que cette personne était encore au Cameroun. S’il fallait appliquer les textes à la lettre on devait dire que certaines de ces personnes n’étaient plus militantes avant même qu’elles ne se déclarent.

Vous êtes vice présidente de l’international socialiste des femmes et membre du présidium de l’international socialiste. Comment en êtes-vous arrivé là ?
Depuis 1993, j’ai commencé à fréquenter l’international socialiste, je suis ensuite passée délégué socialiste des femmes au comité Afrique. Ce dernier regroupe les membres de l’international socialiste des partis africains. Et à chaque fois, il y a une personne qui représente l’international socialiste des femmes pour voir la situation des femmes dans ces différents partis africains. Donc, j’ai fait ce travail pendant quatre et après je suis passée vice présidente de l’international des femmes et je continue toujours à le faire. Et je suis effectivement membre du présidium depuis 2008.

Racontez nous votre parcours académique et professionnel
Je suis née au Cameroun à Bagangté dans l’Ouest du pays en 1960. J’ai fait mes études primaires à Yaoundé au Parc Répiquet. Et puis nous nous sommes allés à Douala où j’ai fait le lycée des jeunes filles de New-Bell. Et dès la classe de seconde, je suis partie à Nice où j’ai achevé mon parcours au Parc Impérial en série scientifique. J’étais plutôt attirée par le social et donc je suis partie à Paris pour faire économie sociale et familiale. Après, j’ai eu la chance d’aller très souvent au Cameroun et je me suis lancée dans le business ; toutes les fois que j’allais au Cameroun j’achetais des chaussures à Nice qui est à la frontière avec l’Italie pour les revendre au pays. Ma s ur Alvine avait un Institut de Beauté Myriam’s dans le 11e arrondissement de Paris et j’y allais souvent et j’ai eu une autre formation car je venais souvent gérer sa structure et je rentrais au Cameroun. Par la suite je suis tombée enceinte et j’ai voulu élever personnellement mes enfants. J’ai alors presque tout arrêté. Toutefois, j’ai mis sur pied mon entreprise SURPRISE sarl à Akwa dans les cadeaux d’entreprise et c’est aussi là que j’ai pris goût à la politique. J’ai été membre de plusieurs associations féminines et parce que je n’étais plus trop présente mon entreprise a pris un coup, elle ne fonctionnait plus bien et je me suis engagée dans ces associations féminines et on a mis sur pied SERVITAS Cameroon qui encourage la participation des femmes dans la gestion à tous les niveaux, même en politique ; défend les droits de l’Homme plus particulièrement de la femme. Et tout récemment on a ajouté l’environnement compte tenu de l’implication des femmes dans les questions environnementales.

Comment avez-vous concilié votre vie de couple avec celle politique ?
Au début ce n’était pas facile avec mon mari. Mais il a vu mes preuves en tant qu’épouse, en tant que mère. J’ai quand même élevé mes deux enfants, en les lavant, les emmenant à l’école avant d’aller à ma boutique. Et quand j’ai commencé à être instable, mon absence se faisait ressentir à leur niveau. Et finalement je les ai emmenés à Nice. Mon mari a vu les résultats de mes actions partout, même dans mon village. Quand il y va, on lui dit merci, c’est grâce à ta femme qu’on a le puits d’eau, qu’on a ceci et cela. Mais un homme reste toujours un homme. Cela ne l’empêche pas de demander quand je voyage, tu rentres quand ?. C’est un militant aussi du SDF et il a finit par tout comprendre.

Un mot sur le réseau Femme pour un monde meilleur
Je rencontre ce réseau de part ma position en tant que responsable en charge des questions de genre aux SDF. Je rencontre donc ce réseau à Niamey où j’assiste à la première réunion. C’est un réseau entre les femmes africaines et les femmes espagnoles pour un monde meilleur. C’est un forum d’échange qui est intéressant et il est pris en charge par le gouvernement espagnol. Le réseau est à sa sixième année si je ne me trompe pas. Et la dernière fois à Valence en Espagne, on a eu à initier un groupe de travail sur l’éducation. Et il s’agit de faire un programme clair et net concernant l’éducation de la femme et de la jeune fille en Afrique.

Au Cameroun avez-vous des contacts avec les autres femmes politiques quelque soit le parti ?
Bien sûr, on se retrouve toujours à travers les associations féminines. Nous avons mis sur pied le Cri de la femme camerounaise. Je suis l’une des fondatrices du Cri qui est l’appel des femmes camerounaises aux candidat(e) s à l’élection présidentielle de 2004. Il était un groupement de femmes tout parti politique confondu. C’était très beau. Le Cri est né après les élections législatives et municipales de 2002 où les femmes se sont rendu compte qu’elles ont connu les mêmes difficultés dans leurs différents partis politiques.

Lorsqu’on fait la politique c’est parce qu’on a une ambition. Quelle est la vôtre?
La mienne c’est être en position de changer les mauvaises lois, de changer les choses pour améliorer la vie les femmes et les jeunes. Et bien sûr être présidente de mon parti et même présidente de la République.

Pour terminer, un mot sur la rencontre Fru Ndi -Paul Biya en marge du cinquantenaire il y’a quelques jours
C’est une rencontre qui avait déjà été sollicitée par John Fru Ndi. Apparemment le message n’était pas bien passé d’un coté comme de l’autre pour une rencontre entre les deux hommes. Ils se sont finalement rencontrés à Bamenda lors du Cinquantenaire des Armées. C’est une bonne chose car c’est normal que nos dirigeants s’asseyent et discutent du devenir de notre pays. Tout s’est bien passé. C’est l’inverse qui aurait été mal perçu, si malgré la demande officielle de John Fru Ndi à rencontrer le Président Paul Biya depuis longtemps, qu’il ne saisisse pas cette opportunité pour le faire. La question essentielle de leur rencontre concernait les élections et Elecam en particulier.

Chantal kambiwa

Epoustouflante rencontre entre Michelle O. et la première dame du Cameroun

La rencontre Michelle – Chantal Biya en marge de la tenue de l’assemblée générale de l’ONU a retenu l’attention des médias

Le fait est rapporté par le site anglais mailonline. A l’occasion de la venue des chefs d’Etats et de gouvernements à l’AG des Nations unies, Michelle Obama a tenue à recevoir les dames des présidents présents au sommet. Elle recevait à cet effet la première dame du Cameroun Mme Chantal Biya. Comme à l’accoutumée, la presse est revenue sur la tenue vestimentaire et la coiffure de la «femme-lion» du Cameroun.

Michelle Obama rencontre la première dame du Cameroun, Chantal Biya
AFP/Getty images)/n

Mme Chantal Biya est connue pour son style de coiffure «banane» de couleur orange accompagné pour l’occasion d’un tailleur pantalon pourpre brillant. Très sportive elle avait chaussé des talons hauts noirs. Tout est dans l’allure en ce début d’automne. Le site estime que cette panoplie contraste avec le style le Mme Obama tout à fait neutre et en ballerines. Dans la foulée, les deux dames ont visité le Stone Barns Centre dans les collines de Pocantico près de New York. Elles ont pu ainsi prendre un déjeuner très nutritif composé des produits aliments de la ferme et du jardin de la Maison Blanche. Au cours de sa visite Mme Biya a été rejointe par ses les premières dames de la Mongolie, du Swaziland et de la Lettonie. En attendant, la presse est revenue sur les prochaines élections prévues au Cameroun en 2011.

Les talons de Mme Biya et ses cheveux se combinent pour une différence dans la hauteur – et la luminosité – entre les deux femmes
mailonsunday.co.uk)/n

Sylvia Bongo membre des Synergies Africaines

L’épouse du président gabonais a rompu avec le passé, en adhérant à l’organisation présidée par la première dame du Cameroun

Le Gabon enfin membre de Synergies Africaines
Sylvia Bongo, l’épouse du président gabonais, est arrivée lundi 30 août 2010 à Yaoundé pour une visite de travail. C’est Chantal Biya, première dame du Cameroun, qui l’a accueillie à sa descente d’avion. Sylvia Bongo est venue au Cameroun pour marquer son accord définitif à une adhésion aux Synergies Africaines pour la lutte contre le Sida et les souffrances. Une signature d’acte qui s’est déroulée aux environs de 13 heures au siège de l’organisation panafricaine présidée par Chantal Biya. Sylvia Bongo sera reconnue pour avoir été la première dame gabonaise à avoir adhéré à Synergies Africaines. Dans les milieux diplomatiques, on y voit aussi une nouveauté, celles des relations mieux renforcées entre le Gabon et le Cameroun. Des observateurs ont très souvent évoqué l’existence d’une rivalité bien masquée entre Paul Biya et Bongo père. L’arrivée d’Ali Bongo le fils, semble avoir donné une chaleur supplémentaire entre les deux pays.

Chantal Biya lance les synergies africaines, en marge du sommet de l’Organisation de l’unité Africaine qui se tenait à Yaoundé en 1998. L’initiative reçoit une adhésion de principe des premières dames présentes. Pourtant l’association connaitra d’énormes désaccords, notamment sur les priorités et les méthodes d’organisation. Le 18 juillet 2002, alors que les premières dames d’Afrique sont réunies à Genève pour une rencontre spéciale, certaines d’entre elles se sont réunies autour d’Edith Bongo pour mettre sur pied un cadre d’action en vue de combattre le VIH/SIDA sur le continent créant ainsi l’organisation des premières dames d’Afrique contre HIV/SIDA (OPDAS). Le divorce avec les synergies est consommé pour Edith Bongo. Lors de la cérémonie officielle de lancement, L’ex première dame gabonaise n’est pas présente. Une rivalité de fait s’était donc installée entre les deux organisations. Rivalité qui selon les experts, a finalement été profitable aux personnes vivantes avec le VIH/SIDA. De la concurrence entre les deux en a résulté une incidence positive sur la prise en charge contre le Sida et les maladies sexuellement transmissibles indiquent certains analystes. Sylvia Bongo la nouvelle première dame semble vouloir être pragmatique, même si la presse proche du pouvoir au Cameroun, parle plus de l’influence certaine de Chantal Biya. La visite de la première dame du Gabon s’est poursuivie avec un déjeuner offert par Chantal Biya et une audience à la présidence de la république. Après cela, Sylvie Bongo a rencontré les membres de la diaspora Gabonaise au Cameroun. Elle a regagné le Gabon dans la soirée du lundi.


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« Cameroun: Course à la présidence, Chantal Biya prend une longueur d’avance »

Un lecteur réagit à la polémique sur le séjour de Chantal Biya à Los Angeles (Ndlr)

A la question posée à Arnaud de Montebourg à la télévision française, de dire selon lui quel était le principal défaut de Ségolène Royal alors candidate à l’élection présidentielle, il avait répondu : « Ségolène Royal n’a qu’un seul défaut, c’est son compagnon ». (À savoir à l’époque François Hollande). Si on posait la question suivante aux Camerounais : « Quel est le principal défaut de Chantal Vigouroux, épouse BIYA? », je crois savoir que la majorité des Camerounais pourront répondre en toute honnêteté : « C’est Popaul ! ».

Nous assistons ces derniers jours à une joute médiatique qui oppose le Gouvernement et la Présidence de la République à la presse camerounaise, en l’occurrence le quotidien « Le Messager », à propos du Voyage de Mme Chantal BIYA à Los Angeles lors de l’African First Ladies Health Summit qui s’est tenu du 20 au 21 Avril 2009. Pourquoi tant de bruit pour si peu de chose ? L’absence de communication du cabinet de Madame BIYA Chantal et le manque de perspicacité de la presse camerounaise en sont la cause. C’est quoi USDFA ( United States Doctors for Africa ) ? Traduisez : Médecins Américains pour l’Afrique. Sur le site de cette organisation, nous pouvons lire:

« Our Vision

We envision a future for Africa, free from the burden of preventable and treatable diseases and conditions, in which its people can prosper. We see a potential for Africa in which it produces and invests the economic wealth, intellectual capital and human resources required to provide medical care to all its people.
Our Mission

US Doctors for Africa is a humanitarian organization committed to increasing access to medical care for diseases and conditions affecting the people of Africa. By mobilizing and distributing medical manpower, supplies, and equipment to medical institutions throughout the continent of Africa, we are able to provide medical and preventative healthcare and capacity-building to regions of Africa without available medical services. US Doctors for Africa believes that healthcare is a basic human right, and recognizes that a healthy population is essential for growth, development, and prosperity in every society.
Who We Are

US Doctors for Africa mobilizes volunteers and other resources from the United States and strategically distributes these resources in regions where they are most needed. Because the quality of care depends on understanding the cultures and contexts in which it is provided, we design and implement each response in concert with local needs and expertise, alert to regional circumstances and aware of ethnic, religious, cultural and/or national sensitivities.

US Doctors for Africa creates strong, strategic partnerships with NGOs, medical institutions, and governments operating in African nations in order to effectively and efficiently mobilize and deliver needed resources to areas in which we operate.

We also create strong, tactical partnerships with US medical institutions and pharmaceutical companies in order to receive donations of medical supplies and equipment, and distribute them to clinics, hospitals, and other medical institutions in Africa where there is a great need for resources.

US Doctors for Africa also responds to domestic natural disasters by mobilizing and distributing critical medical resources to areas that have been impacted by these events.
What We Do

US Doctors for Africa is a 501(c)(3) charitable organization that is dedicated to the idea that access to healthcare is a fundamental human right. We deliver multi-disciplinary teams of healthcare professionals and equipment to resource-poor regions in Africa with a mission to provide primary care, strategic planning, education, training, and capacity-building. We seek first to aid the people of Africa and then to empower them to respond to the health crisis they face.

US Doctors for Africa relies on the energy, talent, compassion and commitment of its volunteers and partner organizations. Responsible international citizenship incurs obligation and demands action. US Doctors for Africa acts to meet those obligations, recognizing that the hope it delivers to the African people is its own. »
En somme, une ONG américaine, à l’instar des ONGs françaises Médecins sans frontières, Médecins du Monde, créée par Mr. Ted Alemayhu, immigré éthiopien installé aux Etats-Unis d’Amérique. Son CV est par ailleurs éloquent :


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Mr. Ted Alemayhu – Chairman of the Board, Founder and CEO

Ted M. Alemayhu is the founder & Executive Chairman of U.S. Doctors for Africa (USDFA). As an internationally respected humanitarian leader, Alemayhu envisions a future for Africa in which it produces and invests the economic wealth, intellectual capital and human resources required to provide medical care to its entire people.
With a background in business and accounting, Alemayhu’s passion to ‘give back’ began at a young age while he was attending a prestigious Santa Barbara boarding school. Born in Addis Ababa, Ethiopia, Alemayhu had witnessed first-hand the lack of medical manpower and resources throughout the African continent. As a direct result of these issues, several millions of his fellow Africans are currently dying from preventable diseases. U.S. Doctors for Africa is a bridge that Alemayhu has built to bring American medical personnel to Africa to assist with the treatment of patients, as well as to train local medical caregivers.
Among numerous prestigious Awards and recognitions, Mr. Alemayhu is a recipient of the 2007 Eleanor Roosevelt Human Rights Award as well as the 2008 Columbia University Teacher’s College – The Harriet Tubman Freedom Award for Outstanding Global Community Activism and Lifetime Achievement to improve Health. Mr. Alemayhu was one of the 60 invited experts in the International development and foreign policy during the US Government sponsored « The HELP Commission » work-shop. Mr. Alemayhu serves as an Advisory Board member for AdMeTech Foundation; he is also a frequently invited speaker throughout the United States and abroad in regards to the shortage of medical-manpower in the continent of Africa. His work has been praised and recognized by African Heads of State, members of U.S. Congress, U.S. Senators, The World Bank, The IMF, Secretary General Kofi Annan, President Clinton, NASDAQ, as well as numerous heads of corporations and foundations. USDFA addresses urgent local needs while working for the long-term creation of self-sustaining and self-directed public health systems continent-wide. The organization works in partnership with African Governments, NGOs, and local medical institutions across the African continent.

Cette ONG inconnue en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale uvre ardemment depuis des années en Afrique de l’Est, à savoir l’Ethiopie, où elle fournit du personnel médical, la Tanzanie où elle participe activement à la lutte contre le VIH/SIDA aux côtés de la William J. Clinton Foundation’s HIV/AIDS Initiative, et bien d’autres actions que nous ne pourrons développer ici.

Parmi les donateurs, parrains ou supporters de cette organisation, on retrouve des personnalités imminentes telles que : Kofi Annan, ancien Secrétaire Général des Nations Unies, William Jefferson Clinton, ancien Président des Etats-Unis d’Amérique, Hilary Clinton, ancienne First Lady US et actuel Secrétaire d’Etat américain, Michael Steel, Chef du parti Républicain US, Maria Shriver, épouse du Gouverneur de la Californie le très connu Arnold Schwarzeneger et une ribambelle de stars du show business américain où l’on retrouve entre autres :Quincy Jones ( qui a fait la renommée de Michael Jackson ), Russel Simmons, Chris Tucker, Paris Hilton, Joely Fisher, star de la télé US, Sharon Stone qu’on ne présente plus et j’en passe bien d’autres. Enfin, on retrouve les grosses pointures de la finance mondiale : Le NASDAQ, la Banque Mondiale, et le FMI.
De nos jours, nous avons pu constater une pratique africaine de « l’alternance politique », qui consiste de la part des dirigeants à confisquer le pouvoir le plus longtemps possible et à le léguer au moment de partir à un proche qui va protéger les arrières du monarque partant, l’immunisant de toute poursuite ou vindicte populaire. Ce fut le cas pour Ahidjo qui a cru bon confier le pouvoir à BIYA qu’il estimait alors le plus conciliant de ses poulains, ce fut le cas pour le Togo avec la succession Eyadéma, cette transition se profile au Gabon où le fils Bongo se prépare à prendre la succession de Papa, et au Sénégal où Wade vient de mettre sur orbite son fils dans la course pour la présidence sénégalaise.
Au Cameroun, la situation est assez complexe pour Paul Biya. Il sait par expérience qu’on ne peut se fier à un collaborateur aussi timoré soit-il, pour lui confier sa succession. Surtout qu’aujourd’hui, on peut affirmer sans risque de se tromper qu’il n’a autour de lui aucun ami. La plupart de ses collaborateurs qui ont à un moment ou un autre cru se trouver en bonne grâce face à l’hôte d’Etoudi, se retrouvent actuellement pensionnaires à Kondengui ou dans toute autre geôle de la république pour des motifs aussi éparses que divers.

L’entourage, sans jamais se l’avouer n’attend probablement qu’une chose, lui faire faire sa peau à BIYA le moment venu, pour venger les amis qui croupissent en prison, ou laver les humiliations subies. Ils savent qu’ils pourront compter sur une population avide de voir le Président rendre gorge, et lasse d’attendre un changement au sommet de l’Etat. Par ailleurs, on ne connaît pas d’ambition politique à son fils Frank qui semble t-il est plus attiré par les affaires que par les intrigues du Palais. Le recours de Biya est de toute évidence du côté de Chantal BIYA, qui constitue sans nul doute un atout considérable. D’abord, c’est sa femme!

Ensuite, l’épouse du président dispose d’un capital de sympathie incontestable auprès de la population camerounaise aussi bien dans le triangle national qu’auprès de la diaspora. Certes, elle a ses détracteurs comme tout personnage public, mais au fond de chaque camerounais, on retient d’elle l’image de la jeune femme courageuse, sortie de nulle part, et devenue puissante, qui vilipende les ministres courtisans, qui vient en aide aux malades, aux enfants, et qui fait parler du Cameroun autrement que par des faits de détournements de fonds publics.

Par ailleurs, la jeunesse camerounaise voit en elle quelqu’un des leurs, qui a leur âge, qui a les mêmes passions, les mêmes centres d’intérêts, les mêmes aspirations. Ils aiment et écoutent la même musique et regardent les mêmes séries télé. Ainsi, ceux qui voit une faute de goût dans la photo avec Paris Hilton, n’auront rien compris dans la stratégie de communication de Chantal Biya. Il faut être proche du peuple et surtout de la jeunesse, de sa conception de la vie et de ses préoccupations quotidiennes. On est dans le rêve des « Feux de l’amour », de « Santa Barbara », de « Amour, Gloire et Beauté », et de « Cendrillon au pays des merveilles ». Tout cela participe aujourd’hui de la politique, et contribue à la popularité. Suivez mon regard.

Sur le plan politique intérieur, Chantal BIYA occupe une place qui s’affirme de plus en plus dans l’appareil d’Etat. Si dans la constitution camerounaise, l’épouse du chef de l’Etat n’a aucun rôle officiel, Chantal BIYA a su s’affranchir de cette difficulté avec l’instauration de la fête du 8 Mai (Journée Internationale de la Femme) comme « fête nationale » au Cameroun, avec défilé officiel présidé par… Madame Chantal BIYA. Elle devient de ce fait même un personnage politique national qui ne dit pas son nom, mais qui existe dans les faits. Des cérémonies qui précèdent la fête nationale du Cameroun qui a lieu le 20 Mai.

On croit savoir par ailleurs que tout ministre de la république a tout intérêt à rester en bons termes avec Mme BIYA, sous peine de graves déconvenues pour sa place au gouvernement.
L’affirmation de cette place dans la vie politique camerounaise vient d’éclater avec la sortie médiatique du ministre de la communication et du directeur adjoint du cabinet civil, portant le glaive à ces maudits journalistes qui veulent ternir l’image de la première dame du Cameroun sous de prétextes fallacieux de mauvaises fréquentations.. Etait-ce leur rôle ?

Chantal BIYA dispose à ce jour de plusieurs sites internet qui font la promotion de son uvre et de son organisation AFRICAN SYNERGY, et il suffit de taper son nom sur n’importe quel moteur de recherche internet pour s’en rendre compte, sans oublier les sites de la Présidence de la République. Avait-elle vraiment besoin du MINCOM ou de Joseph LE pour prendre sa défense ? Qu’en est-il de son cabinet personnel et/ou de son attaché(e) de presse (s’il existe) ? Ces interventions montrent incontestablement la place de plus en plus importante de Chantal BIYA dans le dispositif BIYA pour sa succession.
L’ONG créée par Chantal BIYA n’est pas une institution de la République Camerounaise quand bien même elle réunit les épouses des chefs d’Etats africains. En se rendant à Los Angeles pour le sommet USDFA – AFRICAN SYNERGY, deux ONGs qui veulent travailler de concert, elle n’y représentait aucunement le Cameroun, mais son association, aussi, les rencontres qu’elle y a fait, l’ont été je le crois sciemment et dans l’intérêt de AFRICAN SYNERGY, d’autant plus qu’elle savait pertinemment qui elle allait rencontrer là-bas, et quelle effet pouvait avoir telle ou telle photo, avec telle ou telle personnalité aux yeux de l’opinion. On peut dire que cette opération de lobbying est tout à fait réussie, car non seulement on en parle actuellement dans le monde entier, mais en plus Chantal BIYA est entrée dans le monde du Star System, elle y a acquis une nouvelle notoriété. N’était-ce pas volontaire ?

Toujours est-il que cet événement (le sommet USDFA – AFRICAN SYNERGY) s’ajoutant à sa prestation à l’UNESCO, vient asseoir la stature de Chantal BIYA comme leader au niveau national et international que doit se donner tout prétendant au pouvoir. Ce sont ces rencontres et événements qui, mis bout à bout, vont peser le moment venu sur la crédibilité et l’aptitude des prétendants au pouvoir d’Etoudi. Enfin, le choix Chantal BIYA sera l’occasion pour l’hôte d’Etoudi de réussir ce que son prédécesseur n’a pas réussi, à savoir quitter le pouvoir en gardant le pouvoir et de damer le pion à autres Bill et Hilary Clinton?

Face à Chantal, la concurrence s’essouffle et marque le pas. Si l’opposition toute entière ne parvient pas à s’unir pour battre BIYA, on note qu’au sein des différents partis règne une cacophonie indescriptible, alors même que nous approchons des élections présidentielles. Le SDF est englué dans ses problèmes de leadership, le Chairman est de plus en plus contesté, Milla Assouté avec ses élucubrations a du mal à exister et à constituer un parti politique, à croire qu’il ne représente vraisemblablement que lui-même. Et que dire de l’UPC et autres MANIDEM. ?

Aucun des leaders de ces partis ne convainc véritablement plus tant sur le plan national qu’international. Nous aurons certainement l’occasion d’en parler prochainement. Au sein du RDPC, qui oserait s’opposer au Lion le moment venu, lorsqu’il désignera la Lionne pour lui succéder dans la jungle camerounaise? La coiffure de Chantal ne serait-elle pas le signe avant coureur de l’avènement de LA FEMME LION? La voie serait-elle toute tracée pour Chantoux pour prendre la succession de Popaul ?
Si rien n’est acquis, quel serait son défaut?

P.S. Pour ceux qui veulent une information claire, Journalistes et autres internautes :
Tout sur le sommet USDFA – AFRICAN SYNERGY (Textes et Vidéos) sur le site : http://usdfa.org

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