Interview de Dr. Charly Kwahou, président de la plateforme des associations camerounaises de France (Pacf)

«Le thème central portera sur la Pacf vue comme vectrice de mobilisation pour le développement culturel et socioéconomique du Cameroun»

Dr. Kwahou, vous êtes le président de la plateforme des associations camerounaises de France qui organise une journée de réflexion au mois de juillet. Parlez-nous-en
C’est bien confirmé que la plateforme des associations camerounaises de France (PACF) organise une journée de réflexion le samedi 6 juillet 2013 à partir de 16H à l’espace Matières Grises situé au 4 rue Olivier Métra, 75020 Paris. Il s’agit d’une table ronde dinatoire réunissant les présidents ou représentants des associations de la diaspora camerounaise de France y compris quelques personnalités de premier rang du secteur culturel, économique et social, ainsi que des camerounais. Cette tribune offre l’une des rares occasions si ce n’est la première, de méditer sur l’importance et la place de la diaspora associative camerounaise de France de plus en plus active, dans le développement culturel et socioéconomique du Cameroun dans la perspective de l’émergence pour l’horizon 2035.

Un mot sur les thématiques sui seront abordées
Le thème central portera sur la Plateforme des associations camerounaises vue comme vectrice de mobilisation pour le développement culturel et socioéconomique du Cameroun. Il fera suite à un propos introductif sur la sensibilisation dont un appel à l’union de tous les leaders associatifs de la diaspora pour travailler désormais ensemble dans un esprit de cohésion, de solidarité et de lobbying afin d’optimiser au mieux leur poids dans la défense de leurs intérêts multiformes. Un petit moment de parenthèse permettra d’évoquer la nécessité de la maison camerounaise de France autour des voies et moyens de sa réalisation. Nous y sommes attachés fermement avec beaucoup de détermination.

Le projet principal que porte la plateforme est celui de la construction d’un foyer culturel camerounais en France. Où en êtes-vous avec la mobilisation des compatriotes?
Il s’agit d’un projet ambitieux, utile et important dans l’intérêt du Cameroun culturel, social, solidaire, touristique et économique. Pour les camerounais d’abord, ensuite pour les amis et les intéressés du Cameroun. Nous sommes en pleine phase d’explication et de sensibilisation intra et extra communautaire autour de ce noble projet qui à titre de comparaison des foyers maliens en France, en réplique des centres culturels français au Cameroun pour ne citer que ces exemples, servira de vitrine de notre beau pays en France et un espace dédié pour l’organisation de nos évènements associatifs et autres, afin de nous affranchir des coûts faramineux de location des salles. Lesquelles sont souvent pour la plupart, inappropriées et inconfortables.

Quel accueil a été réservé à ce projet dans les communautés que vous avez approché?
Toutes les communautés rencontrées jusqu’alors ont accueilli favorablement ce projet avec une impatience manifeste de sa réalisation effective. Ce qui augure plutôt un lendemain meilleur d’une large mobilisation autour de ce projet.

Avez-vous établi des liens avec les autorités locales ? Notamment l’ambassade du Cameroun en France?
Un projet aussi important ne peut se faire sans que l’ambassade ne soit informée. La collaboration et le soutien de l’ambassade à travers notamment le Ministre Conseiller, sont entiers et inconditionnels depuis le début. La confiance de ce côté est totale et renouvelée assez régulièrement. Outre l’ambassade, de nombreux autres partenaires privés nous offrent leur collaboration et soutien pour ce projet.

En termes de calendrier, quelles sont les autres activités en projet?
Nous avons en projet l’organisation régulière d’un Festival Camerounais du Sport, des Arts et de la Culture en France, avec pour but de promouvoir sur un plan global, la diversité culturelle et artistique camerounaise en France.

Comment faire pour assister à la table-ronde dînatoire?
Les présidents et représentants des associations sont invités, mais nous sollicitons aussi la présence des camerounais intéressés par le projet ou ce type de problématique. La rencontre aura lieu dans la salle de « l’espace matières grises » située au 4, rue olivier métra dans le 20e arrondissement à paris, métro Télégraphe.

Dr. Charly Kwahou, président de la plateforme des associations camerounaises de France
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Bangkok: Un camerounais Disc-Jockey et engagé

Charly Templar est d’origine camerounaise et se caractérise par des animations musicales qui invitent à partager la paix avec l’autre

Le DJ humanitaire
Son vrai nom est Charles Roger Mbouti, et pour ses milliers de fans asiatiques, Charly T. Dans les boites de Bangkok, c’est un homme de message qui a su s’imposer comme un des meilleurs animateurs ou Disc-jockey (Dj) de la grande ville Thaïlandaise. Dans mon esprit je me dis que lorsque les gens sortent de la boite de nuit il faut qu’ils aient une valeur ajoutée autre que les oreilles assourdies a-t-il confié à Journalducameroun.com. Son expérience avec la précarité lui a fait prendre conscience très tôt de la nécessité de profiter pleinement de chaque jour qui passe. Je ne m’inquiète de rien parce que j’ai géré trop de stress lorsque j’étais plus jeune. J’ai appris à composer avec la difficulté, aime-t-il à dire. Aujourd’hui, son message et son ouverture d’esprit lui ont ouvert les portes de la grande ville de Bangkok. Son style d’animation a à voir avec un mélange de couper-décaler africain, de Makossa et de beats urbains thaïlandais. Cela captive de nombreuses personnes, généralement jeunes.

Aller au secours du maximum de personnes
Charly T possède un franc parlé et un fort tempérament. Pendant cinq ans, il a été formateur pour les jeunes recrus du Corps de la Paix américain à Douala, la capitale économique du Cameroun. Son CV est encore plus costaud. Il est le responsable Afrique de l’organisation non gouvernemental Développement sans frontières. Il a appris ainsi à contribuer à sa manière, à la lutte contre la distinction des genres, la pauvreté des jeunes et le VIH/SIDA. Lorsqu’il quitte son pays (le Cameroun) en 2007, son ambition est de contribuer aux efforts d’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement à l’échelle mondial. En quittant mon pays, je suis devenu un citoyen du monde aime-t-il à dire. Chez lui seul le football (sa passion), et la famille prennent plus d’importance que ses priorités. Je me lève parfois au milieu de la nuit pour préparer un sampler affirme-t-il. Toutes ces qualités mises ensemble, on comprend mieux pourquoi le style de Charly a réussi à réunir beaucoup d’adeptes.


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Nouvelles aventures australiennes
L’homme ne refuse rien tant que cela l’aide à réaliser son rêve: être au service des autres. Il y a quelques semaines, il a terminé son contrat d’enseignant et de Dj à Bangkok. Aujourd’hui, il poursuit l’aventure en Australie pour trois mois de volontariat au service des Réfugiés (Népal- Éthiopie -Soudan – Sri Lanka – Myanmar…) pour un programme de réhabilitation et de réinsertion dans la société australienne. Mais tous les week-ends, il fait des animations, histoire de véhiculer ses idées. Son anecdote, il l’a vécu récemment. Pour une fois, il est arrivé dans une ville où il n’y a pas de Camerounais. Je suis allé au consulat du Cameroun pour savoir s’il y avait des Camerounais ici. Grande a été ma surprise de voir que le consul est un Australien âgé qui a habité au Cameroun il y a un peu plus de 10 ans. Il a scellé une relation avec notre gouvernement afin de permettre aux Australiens et autres habitants de l’hémisphère Sud de voyager vers le Cameroun pour des raisons touristiques ou autres… Il n’y a pas vraiment de concitoyens ici hors mis de très nombreux Soudanais, Éthiopiens arrivés ici avec le statut de réfugiés comme bons nombres d’immigrés, a-t-il déclaré lorsqu’on lui a posé la question.


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