Etats-Unis-Afrique: des vérités bonnes à dire

Par Jean-Pierre Djemba

L’on dit souvent que toute vérité n’est pas bonne à dire. Ce qui nous semble vrai, est plutôt que cela dépend du point de vue où l’on se place pour apprécier la chose. Et à ce sujet, le nouveau président élu des Etats-Unis d’Amérique, M. Donald Trump, donne à chacun de nous l’occasion de s’en rendre compte et de s’en convaincre après ce qui suit et qu’il vient de déclarer : [i « Comment faire confiance à ceux qui se sont enfuis pour venir se cacher ici même aux Etats-Unis se cachant derrière le prétexte de l’éducation ? J’ai même entendu dire que ces Nègres abusent de mon nom dans leurs blogs et les réseaux sociaux, mais je m’en fous, parce que même internet qu’ils utilisent est notre propriété et nous pouvons décider de couper ce réseau internet à tout instant. Ce sont des gens qui ne savent rien fabriquer, ils importent tout même des allumettes, même de simples aiguilles. A mon avis la plupart de ces pays africains devraient être ré-colonisés pendant encore 100 ans, parce qu’ils ne savent rien sur le leadership et l’auto-détermination. »

Objectivement, M. Trump se base sur les faits et sur l’histoire récente pour affirmer ce qui précède sur les Africains en général et sur leurs Etats en particulier. Pour les faits en effet, les Africains du continent, depuis qu’ils sont devenus indépendants, n’ont sérieusement rien fabriqués jusqu’ici qui fasse école universellement. Cela nous semble être un fait patent qu’il ne serait pas moralement judicieux et intellectuellement honnête de vouloir remettre en cause en arguant encore une fois, des chaines de montages des voitures au Nigéria notamment, des inventions des Noirs qui ont été déportés hors du contient et même et surtout de la civilisation nègre de l’Egypte pharaonique.

Trois justifications qui nous semblent hors de propos parce qu’elles tendraient alors à obérer, en ce qui concerne à tout le moins les inventeurs Noirs, le lieu, les conditions et le contexte d’invention qui objectivement sont déterminants dans le processus de la création, et des chaines de montages, de la différence qu’il y a entre assembler des pièces venus de l’étranger et les fabriquer et assembler pour faire un produit fini. Toutes choses qui auront alors été créées dans ces deux cas, par d’autres gens que nos pays.

Sur le plan historique, bien que son propos ne couvre que la courte période qui va de 1960 (année des indépendances) à nos jours, l’on ne peut pas dire que les Etats Africains, aient objectivement engagés des politiques volontaristes donnant véritablement l’impression d’aller vers une réelle autonomie qui est inséparable de la responsabilité. Il ne peut en effet en être sérieusement autrement lorsque plus de soixante ans après leur accession à la souveraineté internationale, la quasi-totalité de leurs chefs prennent encore le chemin des anciennes métropoles coloniales pour faire soigner une simple rage de dents alors que dans la même veine et en même temps, les pays d’Asie qui ont eux aussi été durement et plus longtemps colonisés, la Thaïlande, l’Inde et Singapour notamment, accueillent des milliers de ressortissants européens qui s’y rendent désormais régulièrement pour se soigner non pas seulement pour la modicité des coûts des prestations, mais surtout pour la qualité qu’ils offrent sur le plan des infrastructures sanitaires et les soins. Un seul exemple qui en dit long sur le « chemin parcouru » par des pays qui brillent malheureusement plutôt par la médiocrité de la gouvernance.

Ne nous en déplaise, le parlé-vrai de M. Trump soulève un véritable problème du sens que nous donnons à la notion d’indépendance que nous aurions tort d’éluder en faisant encore une fois comme d’habitude l’autruche pour essayer de nous cacher derrière notre petit doigt. En effet, lorsque M. Trump parle de nos pays et indirectement de nos « élites » toutes catégories confondues et surtout de nos dirigeants, en disant qu’ils ne savent rien sur le leadership et l’auto-détermination, il met le doigt au c ur d’un problème réel et fondamental : la problématique du choix des hommes qui doivent être à la tête de nos pays ; la question centrale des hommes qu’il faut, aux places qu’il faut. Et il faut souligner que M. Trump en plus, n’indexe pas tous les pays africains puisqu’il dit mot à mot « la plupart » et non pas « tous » les pays. Il semble donc faire la nette différence qu’il y a entre d’une part, des pays comme le Rwanda du président Paul Kagamé qui donne de véritables et tangibles signes de vouloir progresser et qui fait exception parmi les pays d’Afrique noire francophone, la communauté des pays d’expression anglaise (Kenya, Tanzanie, Ouganda, Afrique du Sud, etc, et d’autre part, les pays francophones d’Afrique sub-saharienne qui manifestement, marchent dans le sens inverse par rapport au progrès et au développement, pour ne pas dire marchent sur la tête.

En conclusion donc, ce que dit le président élu des USA aujourd’hui, est exactement ce que disait hier le président français Nicolas Sarkozy qui, s’adressant aux dirigeants d’Afrique francophone réunis à Dakar dans l’enceinte de l’université Cheik Anta Diop, déclarait alors avec emphase et ô combien à raison : « L’homme africain n’est pas entré dans l’histoire ». On se rappelle alors la levée de boucliers que cette déclaration avait soulevée. Il faut espérer que cette fois, la sortie de M. Trump soit bien mieux comprise intelligemment par ceux qu’elle interpelle et plaint, plus qu’elle ne condamne.

Pour une fois, ne regardons pas le doigt qui montre la lune, regardons plutôt la lune que ce doigt nous montre.


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Demain sera-t-il un monde uniforme ?

Par Michel Lobé Etamé, journaliste

La silicon valley et ses start-up nous livrent chaque année de nouvelles révolutions dont le but est de reculer la mort et de donner une place prépondérante à l’intelligence artificielle. Pour décrypter tout cela, il serait bon de se pencher sur les évolutions technologiques des vingt dernières années. Nous nous rendons compte que nous entrons dans un monde où la machine prend, petit à petit, la place de l’homme.

Est-ce pour autant qu’il faut avoir peur de la machine ? Ces évolutions sont inéluctables. Notre société doit donc trouver une adéquation entre l’intelligence artificielle et l’homme. La révolution 2.0 est en marche. Le monde agricole peut en témoigner avec des solutions numériques innovantes.

Dans cette course à l’excellence, il y a des signes qui ne trompent pas. Notre intelligence a du mal à maitriser ou à s’adapter aux transformations et aux réalisations autour de nous. Le cerveau humain n’a pas la capacité de suivre en temps réel toutes ces évolutions. Il est très éclectique. Cette faiblesse limite alors son champ de vision et ses applications pratiques. Elle réduit au superflu tout ce qui n’intervient pas dans ses besoins immédiats.

Notre cerveau fait des choix limités qu’il peut satisfaire dans un espace de temps. Cela lui permet de programmer ses besoins, ses loisirs, ses congés, ses désirs et même ses rêves. Faut-il en déduire que la machine est plus intelligente que l’homme ? Certainement pas. A ce jour, l’homme peut se vanter d’avoir inventé la machine. Cette dernière n’exécute donc que ses applications.

Les machines du futur pourront-elle penser ? Les recherches actuelles nous amènent à croire que l’intelligence artificielle est évolutive. Une question se pose alors à notre entendement : quelles seraient ses limites ? La réponse à cette question n’est pas subjective. Elle nous amène à observer les évolutions du monde et les progrès de notre civilisation.

Nous pouvons donc conclure que l’homme est intelligent, que sa mémoire s’adapte à toutes les situations et que les champs de recherches sont illimités pour notre cerveau. Les recherches en cours de la Silicon Valley sont pleines d’espoir, mais aussi de déshumanisation. L’intelligence artificielle va intervenir de plus en plus à la place de l’homme. Que deviendra l’être humain ? Toutes ces questions ouvrent un boulevard aux dérives libérales que nous appréhendons mais dont nous ne parlons pas assez. Pour se donner bonne conscience, la Silicon Valley se veut aujourd’hui le chantre du revenu de base anti-pauvreté. N’est-ce pas l’hôpital qui se fout de la charité ?

Le monde de demain se prépare dès aujourd’hui
Maintenant que nous savons que l’intelligence artificielle prendra progressivement la place de l’homme dans la société moderne au cours des vingt prochaines années, des questions nous interpellent. L’homme est-il condamné à devenir un spectateur du monde en évolution ? Imaginez-vous un monde avec des robots assurant pleinement nos tâches quotidiennes ? Quelles seraient alors nos occupations ?

C’est bien le schéma du futur. Nous devons penser dès aujourd’hui à nos nouvelles occupations pour satisfaire nos besoins élémentaires. En effet, la procréation peut être assumée par l’intelligence artificielle. Elle aura même le privilège de reproduire des humains choisis d’avance avec des caractéristiques qui échappent à notre mode classique de reproduction.

Nos ingénieurs de la Silicon Valley ont une réponse à tout. Nous allons évoluer dans un monde qui aplanira de plus en plus les inégalités sociales ou de races. L’homme, objet de la science, prendra la forme la mieux adaptée au monde de demain. Cette évolution programmée et imposée nous conduira vers une société uniforme. Les pays pauvres où les natalités explosent devront s’adapter aux nouvelles règles de procréations contrôlées et planifiées.

Des questions peuvent alors se poser. Quelle sera la proportion de noirs, de blancs ou de jaunes ?

En attendant, le programme de la place de l’intelligence artificielle est en marche. Il se traduit par une politique de mondialisation des marchandises. Ce programme va imposer un revenu universel, la fin des frontières, l’affaiblissement des pouvoirs politiques, l’ubérisation du travail, etc.

Les Sarts up et les multinationales sauront tirer leurs épingles du jeu. En effet, les politiques d’optimisations fiscales gonfleront les revenus des grandes entreprises dont les sièges sont localisés dans les paradis fiscaux. Qui paiera alors l’impôt des sociétés ? Les robots seront-ils imposés ?

Si demain devient un monde uniforme, seul 5% des riches vont le diriger. Nous y verrons messieurs Facebook, Apple, Amazone, Alibaba, Microsoft, Uber, Tesla, Paypal, MC Do, Google, etc. Adieu la patrie, l’uniforme, le drapeau, la variété des langues, les races. Bien malin qui nous dira la couleur du nouvel homme bionique.


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Aux Valentines et Valentins Africains

Par François Zoomevele Effa

Bonne Saint Valentin à vous, amoureux africains, qui célébrez cette fête qui vous ressemble tant!

Comme bon nombre de ces saints, et saintes qui ne sont et ne seront jamais africains, il va s’agir comme d’habitude de singer des traditions et coutumes « civilisées » de vos ancêtres gaulois.

Bientôt, des érudits au long crayon menteur comme notre Fameux Ndongo vont soutenir des thèses selon lesquelles Adam et Eve, les premiers amoureux bibliques, et les autres Roméo et Juliette, Paul et Virginie… étaient des Nègres, et que fêter la saint valentin serait un bon retour des choses dans leur authenticité!

Alors, sans vouloir vous frustrer Valentines et Valentins africains, je pense que cette célébration que nous singeons comme tant d’autres d’ailleurs va surtout faire le bonheur des tiroir-caisses des commerçants et organisateurs des autres activités lucratives au nom de l’amour et des amoureux. Elle va continuer à nous soumettre à des coutumes de consommation à l’occidental, dans lesquelles nous perdons de plus en plus notre âme culturelle.

Alors que faire, dirons quelques-uns ? Va-t-il s’agir d’adapter à l’africaine cette fête comme nous faisons avec quelques célébrations chrétiennes, par exemple mettre dans les crèches un enfant Jésus noir, remplacer le sapin par un bananier, acheter un sapin en plastique, ou carrément faire venir un authentique sapin de noël de France!!!

Il ne s’agit pas de rejeter en bloc toutes ces manifestations de la mondialisation, mais de réfléchir en les mettant en pratique, et voir si nous ne nous avilissons pas par des actes dans lesquels le ridicule s’installe. Je pense aux perruques blondes qu’arborent certains juges et magistrats nègres dans certains pays africains, je pense à la façon de célébrer le 8 mars, journée mondiale de la femme, quand certaines singent les travers de leurs mâles, se soûlant à outrance, soulevant les «kabas» qui n’ont plus rien à voir avec le noble « Ngondo »…

Il y a, chers amoureux africains, dans l’histoire de nos civilisations, des fêtes de l’amour et de la fécondité, des fêtes de moissons et de récoltes, il y a des manifestations très africaines et à l’africaine, des initiations spécialisées qui ont des sens, des valeurs et des portés qui vous ressemblent, et qui nous rassemblent.

C’est vrai qu’il faut tenir compte de l’évolution de la société, mais c’est à nous de faire cette évolution, de l’adapter à notre réalité. Je ne crois pas que des manifestations comme la «gay pride » ou le mariage pour tous, bien que très tendance en occident, soient des valeurs dans lesquelles se reconnaissent les sociétés africaines.

Les amours à l’africaine ont certainement un sens, mais pas le sens qu’on leur impose aujourd’hui. La pudeur était une valeur essentielle, qui n’enlevait rien à la valeur profonde de ce sentiment. En copiant les pratiques occidentales et les érigeant comme modèles, nous sommes arrivés à des aberrations, en perdant de vue que leurs valeurs matrimoniales battaient de l’aile. Alors comme au cinéma, comme à la télévision ou comme on voyait faire les colons blancs et les «expatriés» actuels, on s’embrasse sur la bouche publiquement, et même devant les parents et les enfants.

On sodomise, on homosexualise, il est de bon ton chercher son partenaire sexuel ou amoureux dans les petites annonces du chasseur français de Amina et autres revues, mieux, le web et les cyber-cafés pour de petites et grandes exhibitions pornographiques, vive face book!!!

A cette allure, bientôt, vous allez aussi chercher à faire vos rencontres amoureuse par de petites annonces et sur des sites spécialisés africains, -«ça fait tendance tonton »- me direz-vous. Ce qui fait tendance dans l’amour à l’africaine, c’est ce socle familial et communautaire qui fait que votre bonheur est un peu celui de tous, que nous partageons quand vous venez donner votre dote, la vraie symbolique et non la dote escroc. Alors dès qu’un voisin entendra les pleurs d’une femme qui pleure de bastonnade, il interviendra comme dans le temps, et Bob Marley continuera de chanter –«No woman no cry» -, et je continuerai à vous dire à tous BONNE FETE LES AMOUREUX.

François Zoomevele Effa.
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Vers la création d’un monument de l’humanité au Cameroun

La Mother of humanity Foundation effectue une visite d’évaluation sur le territoire national. Objectif, juger de la possibilité de choisir le Cameroun pour abriter ledit monument

Une un monument construit au Cameroun pour commémorer l’origine de la civilisation. Telle est la raison du déplacement des délégations des organisations « Mother humanity foundation », « Nijert international » et « House of Nijert ».

Les trois organisations sont récemment arrivées à Yaoundé pour évaluer la candidature du Cameroun pour abriter le monument « Mother of humanity monument ».

Ledit ouvrage devrait représenter une femme africaine se tenant debout sur un globe avec à sa main gauche une plume, symbole de paix. Quant à sa main droite tendue, elle est signe de bienvenue. Hauteur totale du monument, 95 mètres pour 29 étages.

A travers cette infrastructure, Mother humanity foundation, Nijert international et House of Nijert entendent célébrer et reconnaitre l’Afrique comme le point de départ de l’humanité et par ricochet de toute civilisation. Une uvre qui qui consacrer la contribution de l’Afrique dans la construction du monde.


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La famille n’est pas une machine à girouettes.

Par Vincent Sosthène Fouda, président national du Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie (MCPSD)

Beaucoup s’expriment avec légèreté ces jours sur la famille, profitant sans doute d’un climat qui laisse penser à un laisser-aller au sommet de l’Etat. La famille est une institution sur laquelle se fondent les rapports humains et autour de laquelle se fonde notre société. La famille, sans doute comme beaucoup d’autres institutions et peut-être plus qu’elles, la famille a été atteinte par les transformations, larges, profondes et rapides, de la société et de la culture.

De nombreuses familles vivent cette situation dans la fidélité aux valeurs qui constituent le fondement de l’institution familiale. Il ne revient pas aux politiques d’entretenir des incertitudes au nom d’un populisme politique qui finit par faire d’eux des girouettes et non des hommes de conviction, des hommes capables d’incarner les institutions et d’engager avec le peuple des réformes nécessaires.

On ne parle pas d’homosexualité comme si l’on parlait de changer d’usine à produire le CFA! Dans le dispositif familial, le père et la mère ne sont pas interchangeables. C’est en homme averti que je m’exprime sur ce sujet auquel j’ai consacré de nombreuses années de recherches et publications.

Derrière la question de l’homosexualité qui concerne une relation consentie et intime entre deux adultes du même sexe se pose la question de la filiation. Le droit lorsqu’il crée des filiations artificielles, ne peut ni ignorer, ni abolir la différence entre les sexes, nous sommes ici en face du déterminisme sexué. Je suis clair là-dessus, je le dis avec fermeté, ce qui se dessine dans un certain nombre de discours portés par les médias est une volonté de déstructurer la famille en créant un couple parental homosexuel, en promouvant par petits sauts la possibilité juridique de donner à un enfant deux parents du même sexe dans la société camerounaise.

Est-ce pour en arriver là que nous nous sommes engagés en politique? Est-ce pour cela que nous sollicitons le suffrage des Camerounais? La famille n’est pas une fiction, il existe un homme et une femme il n’y a pas d’« hétérosexuel » comme sujet de droit, je n’en connais pas. Il nous faut comprendre que ce n’est pas la sexualité (dans sa pratique ou dans la manière de la pratiquer) des individus qui fonde le mariage ni la vie de couple ni la parenté, mais d’abord le sexe, c’est-à-dire la distinction anthropologique des hommes et des femmes. Réunir dans une salle des journalistes et leur faire boire comme du petit-lait un message contraire à ceci est dangereux pour notre société.

Dans les civilisations comme la nôtre, héritière de nos pratiques ancestrales, le mariage a toujours été l’union légale d’un homme avec une ou plusieurs femmes, dont il fait la mère ou les mères de ses enfants. En nous inspirant même des civilisations qui se sont imposées à la nôtre, le mot français matrimonial garde la trace du mariage latin, le matrimonium, qui a pour but de rendre une femme mère (mater). Et, si nous sommes heureusement fort éloignés du droit romain et de l’inégalité des sexes qu’il instituait, le mariage n’en repose pas moins encore sur l’union des deux sexes en raison de leur complémentarité dans la génération.

Nous devons apprendre à voir au-delà de ce qui nous est présenté par les marchands d’illusions politiques. Il faut savoir que derrière la question de l’homosexualité, il y a celui de « l’homoparentalité » le nouveau caviar commercial des ONG et des chercheurs d’argent de tout genre. Nul ne peut et ne doit faire semblant d’ignorer qu’un mariage homosexuel instaure de facto symboliquement comme couple parental deux personnes du même sexe et met ainsi en question la filiation bilatérale des enfants (un côté maternel et un côté paternel), c’est aussi la fin de la consanguinité (l’avuman tel que désigné chez les Ekang.) la parenté. Ceci n’est pas un progrès, mais une régression.

Quelle société veut construire le MRC et son président ?
L’institution du mariage nous la puisons dans nos traditions immémoriales ; il n’est donc pas une construction civilisationnelle tout comme la filiation. C’est pourquoi nous avons des villages, que la notion de terroir est si importante chez nous, que la parenté est si importante. L’homme et la femme sont les deux figures fondatrices de la tribu comme de l’ethnie chez nous, je dirai d’ailleurs que chez les Bantous c’est la figure de la femme qui est fondatrice de la lignée. La coïncidence de la figure du père et de celle de la mère n’est pas un construit, c’est d’ailleurs pourquoi l’on a toujours exigé la fidélité des épouses afin que les pères soient, autant que possible, les géniteurs (cf. Henri Ngoa, le mariage chez les Beti).

Quelle société veut donc nous proposer le MRC ? Une société instable et girouette à souhait ? Une société où féminité (anima) qui se définit comme fluidité, tendresse, harmonie, stabilité, clairvoyance se confondrait avec la virilité (animum), l’objectivité et la critique. C’est la politique de la confusion entre l’abstrait et le concret ! Qui doit l’accepter ? Qui doit le subir ? Le peuple camerounais ?

Pour le MCPSD et pour moi, l’avenir de l’humanité passe par la famille ! Il est donc indispensable et urgent que tout homme de bonne volonté s’emploie de toutes ses forces à sauvegarder et à promouvoir les valeurs et les exigences de la famille. C’est l’une des raisons pour lesquelles je me suis engagé en politique. Aimer la famille et vouloir servir le peuple sont pour moi intimement liés ! Ceci signifie savoir en estimer les valeurs et les possibilités, en cherchant toujours à les promouvoir. Aimer la famille et servir son pays signifie reconnaître les dangers et les maux qui menacent à la fois la famille et la société pour laquelle on s’est engagé, mais c’est surtout s’engager à affirmer son leadership pour l’épanouissement et le bien-être de tous. En cela, beaucoup ont failli !

Vincent Sosthène Fouda.
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A nos amis à la mémoire courte qui n’aiment pas les migrants

Par François Zoomevele Effa

Mesdames et Messieurs les responsables et irresponsables qui rejetez les migrants, fermant les frontières, reniant en bloque tous les accords et conventions que vous avez initiés et que vous vantiez tant et qui font, aimez-vous à dire, le socle de votre civilisation, de vos démocraties, vos droits de l’homme- blanc- et vos libertés.

Vous donnez un spectacle pathétique dans l’accueil que vos pays occidentaux réservent à ces réfugiés qui fuient les guerres et la misère. Vous ne souffrez pas que des êtres humains qui cherchent absolument à sauver leurs vies puissent venir déranger les vôtres, alors que vous êtes souvent à la base des conflits, des guerres et des misères que fuient ces migrants, ces réfugiés, ces demandeurs d’asile.

Comment pouvez-vous expliquer et légitimer que vous et vos ancêtres vous soyez octroyer le droit d’occuper, d’immigrer, d’envahir, de coloniser, de vous établir par la force, par la ruse et le mensonge les autres pays, les autres continents, et que vous fermiez vos frontières à ces étrangers qui viennent souvent parce que vous avez en fait foutu le bordel chez eux?

Mesdames et Messieurs de l’occident, vous avez la mémoire courte et sélective. Vous avez envahi l’Amérique, réduisant les autochtones en hordes sauvages que vous avez massacrées. Vous les avez enfermés dans des réserves, les faisant passer comme des méchants, des «scalpeurs» qui pourtant, ne faisaient que se défendre contre les envahisseurs que vous étiez et êtes toujours.

Et que dire de ces Africains dont vous vous êtes partagés le continent à Berlin en 1884? Des soi-disant explorateurs qui «découvraient», des missionnaires qui «évangélisaient» des colons et des françafricains qui, jusqu’à ce jour, volent, pillent activent guerres coups d’état, maintenant et encourageant au pouvoir d’ignobles et stupides dictateurs, vos vassaux?

Je ne m’attarderai pas sur le fait de la sélection raciale qui s’est faite entre les réfugiés africains et syriens, je ne m’attarderai pas sur l’image de cet enfant mort sur la plage car les milliers d’enfants subsahariens morts en mer et dans les bateaux de fortune n’émeuvent pas. Je voudrais juste rappeler aux amis français et britanniques qui prennent position contre les quotas et autres, qu’il n’y a pas très longtemps, en 1920, les forces françaises occupaient la Syrie… Il n y a pas si longtemps, en 1946, de Gaule engageait un bras de fer avec la Syrie, la bombardant, faisant plus de 2000 morts.

La question reste la même: pourquoi ne pas vouloir regarder les vraies causes de ces exodes massives, pourquoi tant d’envahisseurs, de réfugiés qui fuient les guerres, les maladies et la misère?

Puisque vous parlez de mondialisation, de globalisation, il serait peut-être temps d’apprendre à regarder d’un autre il plus réaliste, les valeurs nouvelles. Comme un retour des choses, un revers de fortune sur les biens mal acquis qui font votre prospérité, une application unilatérale des droits faits par vous et pour vous, mais que vous dites universelles, le reste du monde, les laissés pour compte, la misère du monde que vous continuez de fabriquer, vous rattrape.

Il est temps de penser ensemble à la mise en place d’un nouveau monde sans calcul sans domination des uns par les autres. Il serait temps de prôner la paix, de ne plus vendre ces armes de guerre, de ne plus pavoiser pour avoir vendu des sous-marins nucléaires aux égyptiens ou des bombardiers «rafale» à d’autres qui demain, vont comme en Syrie ou ailleurs, déclencher des guerres, et créer de nouveaux réfugiés. Il serait temps de poursuivre les marchands, les trafiquants et les faiseurs d’armes, comme on le fait pour la mafia de la drogue, et les passeurs des réfugiés.

Vous comprendrez aisément que dans ces conditions, avec ce que vous êtes, ce que vous faites, je n’aie aucune envie de saluer, mais alors, aucune!

François Zoomvele Effa.
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