Cameroun/Nécrologie : saison mortuaire pour les artistes camerounais

Avec la mort hier de Nguéa la Route, l’univers musical camerounais perd en cinq mois, quatre de ses plus belles discographies.

Nguéa La Route atteinte du diabète depuis plusieurs années est morte le matin du 14 avril à Douala. Mama Nguéa comme elle se faisait appeler a souffert avant de rendre l’âme. L’auteure des albums à succès tels  ¨Chauffer moteur¨, ¨Merry and John¨, avait été amputée de ses jambes.

Les informations sur sa santé étaient dès lors moins rassurantes jusqu’à ce 14 juin où elle casse finalement son micro.  Un décès qui attriste ses fans et ses familles nucléaire et artistique.

Elle s’en va deux jours après un autre illustre, Claude Ndam. Claude Ndam, ancré dans les rythmes folkloriques, jazz et rock était un producteur de rythmes inspirés des traditions. L’auteur du titre à succès « U ngouo ya» n’était plus très présent sur la scène à cause de la maladie.  Il a été victime de  trois attaques cardio-vasculaire (AVC) en l’espace  de 10 ans.

Claude Ndam quitte définitivement la scène au moment où les mélomanes n’ont pas fini de pleurer la mort de Manu Dibango, décédé en France le 20 mars. Ou même encore celle de Ntoumba Minka parti en février toujours dans des conditions de maladie.

Quatre décès de grandes voix de la chanson en un seul semestre, l’on espère que la saignée s’est arrêtée à ce niveau.

Cameroun / Nécrologie : décès de l’artiste vedette Claude Ndam

L’auteur du titre à succès « U ngouo ya» est décédé ce 12 juin 2020 des suites de maladie.

L’artiste musicien Claude Ndam a rendu l’âme ce  12 juin 2020. L’homme aux 37 ans de carrière a rangé sa guitare des suites de maladie. Depuis plusieurs mois sa santé était devenue inquiétante.

L’on se souvient qu’il a été victime d’une attaque cardio-vasculaire (AVC) le 15 février dernier et conduit à l’hôpital central de Yaoundé. Ce qui était son troisième AVC en l’espace  de 10 ans.

Claude Ndam, ancré dans les rythmes folkloriques, jazz et rock était un producteur de rythmes puisés dans nos traditions. Le peuple Bamoun de l’Ouest Cameroun dont il faisait partie,  le compte comme l’un des meilleurs vecteurs de sa culture. C’est d’ailleurs ce qui explique qu’il ait été  en octobre 2019, intronisé ¨NJI¨ par le sultan roi des Bamoun, en reconnaissance de sa contribution pour le rayonnement de sa culture.

C’est dans les années 1980 que cette icône de la musique camerounaise commence son parcours. Claude Ndam a reçu de nombreuses récompenses et conduit plusieurs ateliers. Ses musiques n’ont pas laissé insensible la jeune génération. Sergeo Polo ou Stanley Enow  par exemple ont repris quelques-uns de ses titres à l’instar « Mona » en 2011 par le premier et « Love song » en 2017 par le deuxième.

Avec la disparition de Claude Ndam, le Cameroun perd à nouveau une virtuose de son patrimoine musical, après Manu Dibango décédé le 24 mars dernier en France.