Les membres d’un comité de vigilance arrêtés pour complicité avec Boko Haram

Abdouramane Ali, le président dudit groupe et son adjoint, Abba Malloum et d’autres membres ont été arrêtés par les éléments du BIR puis transférés à Kolofata

Des membres d’un comité de vigilance soupçonnés de collusion avec les islamistes de Boko Haram ont été interpellés par l’armée camerounaise dans la localité de Djakana à l’extrême nord du Cameroun.

Abdouramane Ali, le président du comité de vigilance et son adjoint, Abba Malloum ainsi que plusieurs autres membres du groupe ont été arrêtés par les éléments du bataillon d’intervention rapide (BIR) et transférés à Kolofata.

Les comités de vigilances ont vu le jour un peu partout à l’extrême nord du Cameroun avec la recrudescence des attaques de Boko Haram.

Ces militants armés de flèches, machettes et lances ont parfois stoppé les actions de la secte islamiste dans leurs villages et capturé quelques adeptes d’Aboubakar Shekau.

Moudou Boukar, un membre d’un de ses comités a été tué à coups de machette lors d’une incursion contre des éléments présumés de la secte nigériane.

Une enquête a été ouverte pour déterminer les liens qui existeraient entre les membres du comité de vigilance de Djakana dans l’extrême nord du Cameroun et le groupe Boko Haram.

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Moskota: des membres de comité de vigilance en colère envahissent la sous-préfecture

Près de 350 personnes se sont rassemblées mardi dans cette localité de l’Extrême Nord du Cameroun. Ils dénonçaient le détournement d’une partie du don octroyé par le chef de l’Etat à leur faveur

Quelque 350 personnes, membres de comités de vigilance luttant contre la secte islamiste Boko Haram, ont manifesté mardi, 10 mai 2016, en fin de matinée devant la sous-préfecture de Moskota (Extrême-nord). Ils dénonçaient la modestie de leur quote-part issue d’un don du chef de l’Etat Paul Biya, a-t-on appris de sources sécuritaires.

Scandant des messages hostiles à l’autorité préfectorale, ils ont, avant de se disperser au bout d’une demi-heure, refusé de recevoir leur part de cette donation constituée de 4 sacs d’arachide et de maïs, d’un carton de savon, d’un carton de tomate en boîte et de 18 bouteilles d’eau minérale.

En avril dernier, le président Biya avait en effet fait parvenir aux comités de vigilance du Logone-et-Chari, du Mayo-Sava et du Mayo-Tsanaga, une cargaison d’une valeur de 1,9 milliards FCFA composée de denrées alimentaires, de produits de première nécessité, d’aliments destinés au bétail, de produits vétérinaires, de matériels divers ainsi d’équipements agricoles.

Selon les protestataires, une bonne partie de cet envoi aurait été détournée par les autorités en charge de leur acheminement aux principaux destinataires.

En mars dernier, le chef de l’Etat avait don de 40 motos et de 60 bicyclettes aux forces de l’ordre afin de renforcer la lutte contre le jihadisme dans l’Extrême-nord.

Par ailleurs, apprend-on encore, un civil a été assassiné dans la nuit de lundi à mardi à Vizi (Extrême-Nord), à la suite d’un assaut de Boko Haram.

Quelques heures plus tard, deux soldats camerounais étaient blessés sur la route Djibrili-Gouzda, située dans la même région, lorsque leur véhicule a sauté sur une mine qui aurait été posée par le mouvement jihadiste.

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Boko Haram: deux kamikazes neutralisés dans le Mayo Sava

Infiltrées tôt ce lundi au village Homaka-Blabline, elles ont trouvé la mort sans faire de victime grâce à l’intervention d’un membre du comité de vigilance de la localité

L’information a été communiquée ce lundi, 09 mai 2016, par le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, Midjiyawa Bakari. Deux kamikazes de sexe féminin, âgées d’une vingtaine d’années, se sont infiltrées tôt ce matin à Homaka-Blabine, dans le département du Mayo Sava.

Selon le gouverneur Midjiyawa Bakari, il était 05h40 lorsqu’un membre du comité de vigilance de la localité, Aleka Ngadou, a aperçu « deux jeunes dames d’environ 25 ans, parties de Madawaya au Nigeria pour venir commettre leur forfait au Cameroun ».

« Après sommation », c’est à l’aide de son arme traditionnelle que le jeune homme a neutralisé la première kamikaze tandis que la seconde a fait exploser sa ceinture. Ce membre du comité de vigilance local a aussitôt fait appel aux éléments de la force mixte multinationale. Ces derniers sont venus « désactionner » la deuxième ceinture qui n’avait pas été activée. C’est ainsi que les deux kamikazes ont perdu la vie sans faire de victime autour d’elles.

Midjiyawa Bakari a profité de l’occasion pour appeler la population à plus de vigilance au moment où le Cameroun s’apprête à célébrer sa fête nationale le 20 mai prochain.


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Cameroun: du matériel de sécurité et de protection pour vaincre Boko Haram

Le comité de vigilance de la localité de Minawao dans le Mayo Tsanaga a reçu lundi, un don de 328 instruments de sécurité offert par le chef de l’Etat

C’est au cours d’une cérémonie présidée lundi 11 avril 2016, par le préfet du département du Mayo Tsanaga, Raymond Roksbo, qu’un don de 328 matériels de sécurité et de protection a été offert au comité de vigilance du Centre des communautés de Minawao. Ce don du chef de l’Etat camerounais est constitué de 30 arcs et flèches, 8 détecteurs de métaux, 100 lampes torches, 70 paires de bottes, 20 téléphones et 100 piles de recharges mis à la disposition des auxiliaires des forces de l’ordre camerounaises. Objectif, renforcer la lutte contre les assaillants de la secte islamique Boko Haram.

Avec une superficie de 540 hectares, le camp des réfugiés de Minawao compte à ce jour 57 963 réfugiés nigérians. Gendarmes, policiers, et 184 membres de comité de vigilance veillent sur leur sécurité.

Au cours de la cérémonie de lundi, le préfet du Mayo Tsanaga a plaidé pour une collaboration franche entre les réfugiés et les forces de défenses. Il a également annoncé la réhabilitation de la route Zamai-Minawao qui se dégrade et la fin des travaux du projet d’adduction d’eau potable de ce camp prévu en mai 2016.


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Terrorisme au Cameroun: la vigilance reste de mise à Minawao

La localité affiche un air de sérénité que seule trahit la présence de militaires armés de mitraillettes prêtes à l’usage

Un immense nuage de poussière ocre m’accueille à l’entrée de Maroua, à l’extrême nord du Cameroun. Nous sommes à plus de mille kilomètres de la capitale, Yaoundé. Des motos-taxis de fabrication indienne circulent dans tous les sens. Les étals des commerçants bordent la rue qui donne sur la gare routière. Un enfant aux yeux hagards passe près de moi et me sourit. La ville a un air de sérénité, bien loin du danger et de la violence que j’imaginais.
Nuançons : ce calme cache les profondes tensions qui traversent la région. A Maroua, où vivent près de 400 000 âmes, il est impossible de faire dix mètres sans tomber sur des hommes en uniforme militaire, mitraillette prête à l’usage. Les contrôles sont spontanés et courants.

Alidou, mon guide, est membre d’un comité de vigilance de quartier contre les fillettes « kamikazes » de Boko Haram. Selon des témoignages, les membres de la secte islamiste nigériane enlèvent ces jeunes filles, leur font porter une bombe, parfois à leur insu, qu’ils activent à distance. Le guide Alidou raconte que la ville est encore sous le choc des attentats-suicides perpétrés les 22 et 25 juillet 2015 au marché central et dans un bar du quartier dit Pont-Vert, au c ur de la ville. Une vingtaine de personnes y ont perdu la vie.

Comment repérer une fillette « kamikaze » ?
Malgré les sourires, la vigilance, la suspicion sont donc de mise. Toute silhouette étrange, tout comportement et langue inhabituels sont suspects. Mais comment repérer une « kamikaze » potentielle ? Narquois, Alidou répond par une question : « Est-il écrit sur le front d’un terroriste qu’il l’est ? ». Pour le guide, tout est dans la routine, dans le « feeling ». Au moindre soupçon, un numéro de téléphone permet d’informer les forces de l’ordre qui prennent alors le relais. Mais l’homme assure qu’aucun climat de délation ne s’est installé pour autant.

Les mosquées et autres lieux de culte, dans cette ville composée majoritairement de musulmans, restent sous haute surveillance. Les bars et les motos-taxis, eux, s’autorisent à déroger progressivement à l’arrêt des activités après 18 heures instauré par les autorités camerounaises.

En début d’après-midi, Alidou propose de me montrer le plus inquiétant à ses yeux : le camp de réfugiés de Minawao, en pleine zone désertique à plus de 70 km de Maroua et qui abrite 60 000 personnes, selon les dernières estimations. Des habitations à perte de vue, des dispensaires tenus par l’organisation non gouvernementale Médecins sans frontières (MSF), des écoles, des plantations, des marchés, des quartiers entiers où vivent non seulement des réfugiés venus du Nigeria voisin, mais également des Camerounais ayant fui les villages reculés où la protection l’Etat est quasiment absente.

Dans ces villages, des « kamikazes » agiraient sans que personne n’en parle. Les enlèvements et les tueries attribués aux islamistes de Boko Haram y seraient monnaie courante. Soit on trouve refuge chez un proche à Maroua, très protégée par l’armée, soit on va à Minawao, où une coalition de donateurs occidentaux, dont la France et la Suisse, financent l’action de grandes ONG.

Porosité de la frontière avec le Nigeria
Le plus frappant est l’absence totale de contrôle par rapport à Maroua. Comment expliquer que nous ayons pu entrer dans cette ville-camp avec autant de facilité ? Comment expliquer que nous l’ayons traversée en voiture sur plusieurs kilomètres sans jamais être inquiétés ? Et même si nous avions été interpellés, assure Alidou, il aurait suffi de quelques billets de francs CFA pour que l’affaire soit réglée. Plusieurs habitants de Maroua font le même constat de corruption : « Vous saluez bien le militaire et il vous fout la paix ».

Une situation propice aux trafics et à l’infiltration d’éléments de Boko Haram dans le camp. Qu’adviendra-t-il, à long terme, de ces milliers d’habitants de Minawao ? L’Etat va-t-il délivrer aux Nigérians la citoyenneté camerounaise ? Tous ceux à qui je pose ces questions me conseillent d’attendre la prochaine élection présidentielle, théoriquement prévue en 2018, pour avoir des réponses. Une carte d’identité délivrée dans ce contexte est toujours une voix potentielle de plus.
Lire aussi Lutte contre le terrorisme au Cameroun: comment rallier le Grand-nord


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Kolofata: Un comité de vigilance déjoue un attentat

Une jeune femme kamikaze a été repérée dimanche matin avec une charge explosive qu’elle s’apprêtait à activer dans un marché de la localité à l’Extrême-Nord du Cameroun

Un attentat suicide a été évité de justesse, dimanche matin, 03 janvier 2015, dans la localité de Kolofata, située près de la ligne de front, à la frontière avec le Nigeria. Une jeune femme kamikaze a été repérée avec une charge explosive qu’elle s’apprêtait à activer dans un marché. De jeunes gens, organisés en groupe d’autodéfense, l’en ont empêché. La kamikaze est tout de même parvenue à faire exploser sa charge et est décédée seule, sur le coup.

Ce dernier attentat à Kolofata a été déjoué, rapporte-t-on, grâce à l’action des membres d’un comité de vigilance local. Ces derniers, après avoir repéré la kamikaze, l’ont pris en chasse, ne lui laissant d’autre choix que de se faire exploser sans faire d’autre victime que elle-même.

Cet acte de bravoure est loin d’être isolé. Le 28 novembre dernier, le courage de ces hommes bénévolement engagés dans la lutte contre Boko Haram avait été unanimement salué par le gouvernement, après qu’ils aient empêché un carnage dans un attentat survenu dans la localité de Waza.

Trois membres d’un comité de vigilance avaient perdu la vie en tentant de neutraliser les kamikazes. Ils furent décorés à titre posthume. Dans son message de v ux à la nation de la 31 décembre dernier, Paul Biya a salué « la bravoure et le sacrifice de ces nouveaux héros de la lutte antiterroriste ».

« Ils sont d’une redoutable efficacité », constate Guibai Gatama, un journaliste et spécialiste du Nord Cameroun, qui estime par ailleurs, qu’ils sont devenus un « véritable rempart » aux incursions des jihadistes et sont d’un « appui décisif » aux forces de défense et de sécurité dans leur lutte contre les islamistes de Boko Haram.

Ce n’est pas la première fois que Kolofata est visée par un attentat-suicide. En septembre 2015, un double attentat-suicide avait fait sept victimes.
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Extrême-Nord: tentative d’attentat d’une femme portant un nouveau-né

Une kamikaze s’est fait exploser vendredi matin, causant trois morts, après avoir été prise en chasse par un membre du comité de vigilance de Nguetsewé

Une femme portant un nouveau-né au dos s’est fait exploser vendredi matin, causant trois morts dont elle-même et son bébé, après avoir été prise en chasse par un membre du comité de vigilance de Nguetsewé, localité de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun proche de la frontière avec le Nigeria, apprend-t-on de sources sécuritaires et communautaires.

Adepte présumée de la secte islamiste nigériane Boko Haram, déclarée militairement affaiblie face aux opérations de la coalition menée par le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le Niger visant à l’éradiquer, la femme s’est introduite dans le village en vue de commettre un attentat qui a été évité par un habitant ayant repéré sa présence suspecte vendredi à l’aube aux environs de 4H (3H GMT), d’après ces sources.

C’est un membre du comité de vigilance local, un des multiples groupes d’autodéfense communautaire créés sous l’instigation des autorités dans l’Extrême-Nord en appui des forces de défense et de sécurité camerounaises pour cette lutte antiterroriste.

Lancé à la poursuite de la kamikaze présumée, il a été tué dans une explosion causée par la charge que celle-ci portait et qui l’a pulvérisée elle-même aussi et son bébé, dont « le corps a été retrouvé déchiqueté » sur le lieu du drame, a témoigné une source communautaire jointe par Xinhua, confirmant le bilan de trois morts de la tentative d’attentat communiqué par des sources sécuritaires.

La veille aux environs de 11H (10H GMT), ont en outre rapporté ces dernières, Boko Haram a incendié une série de maisons lors d’une attaque qui n’a cependant pas fait de victime à Miri, autre localité de l’Extrême-Nord proche de la frontière nigériane.

Sur la route de Waza, dans la même région, en revanche, un soldat de l’armée camerounaise a été blessé à la suite d’une autre attaque survenue un peu plus tôt aux environs de 8H (7H GMT), faisant par ailleurs « deux morts chez les assaillants ».

Auparavant, les combattants islamistes avaient arraché à un transporteur, fait habituel dans cette partie du territoire camerounais, un camion transportant une importante cargaison de sacs de riz destinés à la commercialisation et en partance pour N’Djamena, la capitale du Tchad. Un autre camion de transport de marchandises, dont le contenu n’a pas été précisé, avait, lui, été incendié.

Ces attaques ont pu avoir lieu alors que, dans la perspective des fêtes de fin d’année, un renforcement des mesures de sécurité a été opéré partout au Cameroun. A Yaoundé, des unités mixtes de police et de gendarmerie ont été déployées autour des églises à l’occasion des festivités de Noël.


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