Cameroun : près de 100 élèves exclus au lycée bilingue de Bafoussam

La majorité a enregistré le quota d’heures d’absence intolérable tandis que les autres ont commis des actes de délinquance.

L’année scolaire s’achève pour les concernés au terme du premier trimestre. 99 élèves du lycée bilingue de Bafoussam sont définitivement expulsés des salles de classes et de l’établissement depuis la tenue du conseil de discipline le 7 décembre 2022. Au terme des trois premiers mois de cours pour le compte de l’année scolaire 2022-2023, leur séjour au sein du campus s’arrête de manière prématurée.

Pour motifs, 84 élèves ont totalisé plus de 30 heures d’absence non justifiées. 15 autres ont commis des actes de délinquance dont « taxages, agression sur camarade, moqueries, trouble des cours, flânerie », informe  le quotidien le Jour dans sa parution de ce jeudi 05 janvier 2023.

Conséquence, ces 99 exclus n’ont pas repris les cours le 03 janvier dernier pour le compte du deuxième trimestre comme leurs six mille autres camarades de l’établissement. Pour la suite du voyage, le  Conseil de discipline a décidé de se débarrasser de l’ivraie et de garder le bon grain. La décision est prise conformément à la circulaire du 11 janvier 1993, reprise par l’article 7 alinéa 9 page 10 du règlement intérieur de ce lycée  bilingue.

Même si certains pensent que ces cas pourront rejoindre l’établissement, les responsables du lycée ont affirmé avoir laissé la tolérance administrative, le souci de la situation des parents. Ils ont ainsi pris la résolution de respecter la loi.

A Bafoussam, ce n’est pas la première fois qu’une masse d’élèves est exclue au même moment pour des cas d’indiscipline. Le 18 mars 2014, 11 élèves ont subi une exclusion pour pornographie au lycée classique de la ville.

La même année, 42 élèves du lycée bilingue de Bafoussam ont écopé d’une exclusion pour consommation de drogue, boycott des cours, désordre sexuel, tournage de films à caractère pornographique. Mais les mêmes habitudes semblent revenir. La préoccupation appelle ainsi à prendre des mesures pour ramener les jeunes à la raison.

Cameroun : voici les militants du RDPC traduits au conseil de discipline du parti [document]

Leur cas est examiné dès ce 24 août 2020 par la Commission de discipline mise en place par le Secrétaire général du Comité central du parti au pouvoir.

Ils sont 90 militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti du président Paul Biya, à faire face dès ce jour aux membres de la Commission de discipline du parti. Commission présidée par Peter Mafany Musonge.

Cités pour des cas d’indiscipline constatés pendant la période électoral des législatives et des municipales du 09 février 2020, ces militants encore plusieurs peines : du blâme à l’exclusion totale du parti. Certains se sont rendus coupables d’avoir bravé les directives du parti au cours de ces élections. Au rang de ceux qui comparaissent, des grands noms du « Parti du flambeau », tel que rapporté par le journal « Défis actuels », de ce lundi 24 août.

Il s’agit par exemple du cas de l’ancien ministre des Travaux publics, Patrice Amba Salla, coupable de s’être porté candidat à la mairie d’Ayos contre Paul Ndongo unique candidat autorisé par le parti.

A Maroua, Hamadou Hamidou avait fait traîner la désignation du maire de la ville en faisant voler en éclat le consensus recherché autour d’Issa Youssouf, le candidat de la direction du parti.

A Monatele, des conseillers municipaux vont comparaître devant la Commission Musonge pour avoir voter contre leur parti au moment de la constitution du bureau municipal.

Ordre de passage des cas d’indiscipline Rdpc

A Ngoumou, « lors des élections municipales et législatives de février 2020, Marie Thérèse Abena Ondoa, présidente départementale du Rdpc, avait été prise à partie par Tatiana Biloa, présidente de section Rdpc de Ngoumou et par un ou deux autres conseillers municipaux », d’après le journal Défis actuels qui cite Charles Atangana Manda, président du groupe communal Rdpc de Ngoumou. Pour cet incident les outrecuidants ont été traduits devant les instances disciplinaires du parti.

Quant à Saint Eloi Bidoung, élu municipal de la commune de Yaoundé VI, connu pour ses sorties épistolaires souvent contre son parti, il est accusé d’ « une indiscipline notoire vis-à-vis des responsables désignés par le Comité central du Rdpc lors des élections municipales ». Il devra répondre d’au moins deux chefs d’accusation : s’être présenté, sans l’aval du parti, en mars comme candidat au poste de maire de la ville de Yaoundé ; et d’avoir perturbé l’élection du maire de la commune de Yaoundé VI.

Pour le reste se sont des militants relevant de Yaoundé IV, Obala, Elig-Mfomo, Akom II, Nguelemendouka, Kobdombo, Edea, Makene, Bafia etc ; qui sont concernés.

Le dernier conseil de discipline du RDPC s’était tenu en 2014, après les élections locales de septembre 2013.