Cameroun : Paul Biya crée l’Ecole de formation aux opérations de maintien de la paix

Dans le cadre de la prévention des conflits, le chef de l’Etat a rendu public un décret le 04 septembre 2023 relatif à la mise sur pied de cette structure.

Le décret N° 2023/399 du 04 septembre 2023 porte création, organisation et fonctionnement de l’Ecole de formation aux opérations de maintien de la paix (Efomp). Le texte compte 26 articles repartis en trois chapitres. L’acte du président de la République définit la structure comme étant une école de formation militaire dans le domaine des opérations de maintien de la paix. Elle est rattachée au chef d’Etat major des armées. Le décret situe le poste de commandement de cette école dans la localité de Motcheboum, département du Haut-Nyong, région de l’Est.

L’article 4 du décret précise les missions de l’Efomp. Ces dernières se déclinent en deux axes. Le premier concerne la mise en condition opérationnelle des contingents nationaux et éventuellement étranger, ainsi que des personnes désignées pour servir dans le cadre des missions de maintien de la paix. Le second axe est lié au renforcement des capacités des personnels du ministère de la Défense, dans le domaine du maintien de la paix. En cas de besoin et sur accord du même ministère, l’Efomp peut renforcer les capacités de la police nationale et d’autres administrations.

L’Ecole de formation aux opérations de maintien de la paix est placée sous l’autorité d’un commandant assisté d’un commandant en second. Ces deux sont des officiers nommés par décret du président de la République. Le commandant de cette école a rang de commandant de brigade d’infanterie.

Dans son organisation, l’Efomp comprend les structures directement rattachées à son commandant dont le secrétariat, la direction des exercices, le service administratif et financier, le bureau du courrier, documentation et archives ; Elle comporte aussi trois divisions. Ce sont la division enseignements, la division études et programmes et la division soutien.

Cameroun : le gouvernement arrête des mesures pour sécuriser la rentrée scolaire

Le ministre délégué à la présidence de la république chargé de la Défense Joseph Beti Assomo a présidé une réunion d’évaluation de la situation sécuritaire du pays le mardi 22 août à Yaoundé.

Le lundi 04 septembre prochain, dans moins de deux semaines, élèves et enseignants retrouveront les campus scolaires sur l’ensemble du territoire camerounais. Le rendez-vous qui mobilise tous les composants de la communauté éducative, nécessite un encadrement sécuritaire particulier. Le but étant d’éviter la survenue des actes supplémentaires d’insécurité dans le pays, le chef de l’Etat, chef suprême des forces armées a ordonné la tenue de cette réunion.

Placée sous la présidence du ministre chargé de la défense Joseph Bet Assomo, la rencontre s’est déroulée en présence du ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji, du délégué général à la Sûreté nationale Martin Mbarga Nguele, des secrétaires d’Etat à la défense chargés de la gendarmerie, des anciens combattants et des victimes de guerre, des autorités administratives, ainsi que des hauts gradés de l’armée et de police. Était au centre des travaux, la sécurisation de la rentrée scolaire qui se pointe et des fêtes de fin d’année et de nouvel an 2024 qui s’annoncent.

La réunion qui s’est tenue à huis clos. Les instructions ont été données aux chefs et commandants territoriaux de poursuivre avec plus d’efficacité les actions sécuritaires sur le terrain. Pour ce faire, les forces de défense et de sécurités travailleront en collaboration étroite avec les autorités administratives et autres acteurs concernés.

Ces recommandations visent en particulier les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où les séparatistes menacent de perturber la rentrée scolaire et de créer des écoles clandestines pour dispenser des enseignements hors programme et faire l’apologie de la sécession. Elles sont prises dans un contexte sécuritaire mondial marqué par des bouleversements et des crises dans des pays voisins. Une situation qui demande de réajuster des mesures dans la région de l’Extrême-Nord où Boko Haram renoue avec ses activités, et dans d’autres régions comme l’Adamaoua, l’Est et le Nord où les migrants parfois affluent.

Lions indomptables : Song Bahanag en quête d’une défense hermétique

Autrefois réputé pour son allant défensif, l’équipe nationale de football du Cameroun manque désormais de solidité. Un des gros chantiers du manageur-sélectionneur.

La défense des Lions indomptables du Cameroun, sous l’ère Rigobert Song, ne séduit plus, au point d’être l’une des plus poreuses de tous les temps. Depuis que Rigobert Song est devenu patron technique, excepté lors des matchs face au Burundi et le Brésil, les Lions ont toujours encaissé au moins un but.

Cameroun-Algérie (0-1, 2-1) ; Cameroun-Burundi (1-0) ; Cameroun-Ouzbékistan (0-2) ; Cameroun-Corée du Sud (0-1) ; Cameroun-Jamaïque (1-1) ; Cameroun-Panama (1-1), Cameroun –Suisse (0-1) ; Cameroun-Serbie (3-3) ; Cameroun-Brésil (1-0) ; Cameroun-Namibie (1-1) ; Cameroun-Namibie (1-2). Pour un maigre bilan de trois victoires en 12 matchs.

Battu par la Namibie 2-1, lors de la quatrième journée des éliminatoires de la Can Côte d’ivoire 2023, le Cameroun a vu sa défense centrale souffrir. Maladroite et mal positionnée sans ballon, elle a été imprécise avec. Le staff technique des Lions gagnerait donc à travailler d’abord tous les aspects du jeu défensif, afin que les Lions retrouvent ce qui a pendant longtemps fait leur force.

C’est connu de tous, pour bien défendre, il faut connaître les points forts de l’équipe adverse, surtout ceux de ses attaquants : vitesse, explosivité, adresse, altruisme. L’observation vidéo aurait pu permettre de bien connaître les qualités de l’attaquant Namibien, Peter Shalulile, buteur à l’aller comme au retour face au Cameroun. Quelques jours auparavant, face à National Al Ahly, l’attaquant de Mamelody Soundown, avait déjà été auteur d’un triplé, en match de poule de la Ligue des champions d’Afrique.

Autre chose, pour bien défendre, il faut toujours rester sur ses appuis pour empêcher l’attaquant d’aller sur son point d’aisance, c’est-à-dire son bon pied. Pour cela, il faut donc être très athlétique. Nicolas Nkoulou, qui est en sélection nationale depuis 14 ans, ne peut plus incarner l’avenir !

Il faut donc trouver un complément idéal à Christopher Wooh en charnière centrale. L’instabilité chronique dans ce secteur de jeu n’aide pas les Lions. Pour atteindre toute sa plénitude défensive lors de la Can 2000 (zéro but encaissé), il a fallu que le duo Rigobert Song–Kalla Raymond, ait joué six ans ensemble. A côté d’eux, Geremi Njitap et Pierre Womé Nlend, les deux latéraux, de cette époque glorieuse, jouaient ensemble depuis la catégorie des minimes.

La paire Enzo Ebosse-Christopher Wooh, titulaire lors de la victoire face au Brésil, au Mondial qatari, est prometteuse. Mais en concédant neuf occasions à la seleçao, ils ont montré quelques signes de fébrilité. Enzo Ebosse, malgré toute sa hargne, est avant tout un latéral gauche. Le complément idéal de Christopher Wooh pourrait être Evan Ndicka de l’Eintracht de Francfort.

Mais, avant de convaincre ce Franco-Camerounais de rejoindre la tanière, la stabilité du staff technique devrait aider, à moyen terme, à trouver un axe central qui rassure. Ce d’autant plus que Rigobert Song a pu convaincre récemment deux autres Franco-Camerounais, Flavien Boyomo (Albacete) et Bokelé Mputu (Bordeaux). A ces derniers, comme à bien d’autres, il doit surtout leur inculquer l’esprit du sacrifice et la hargne de vaincre dont-il avait le secret. La prochaine fenêtre Fifa du mois de juin doit être mise à profit pour travailler davantage la complémentarité entre ces différents joueurs.

Mieux, Rigobert Song doit apprendre à ses défenseurs, au sol à savoir tacler quand c’est nécessaire, et dans le jeu aérien, à être toujours dominateur. Dans les airs, le timing est plus important que la détente. Il faut donc sauter au bon moment. Enfin, si les attaquants et les milieux constituent la première ligne défensive, il est également connu qu’il n’y a pas de grande équipe sans grand gardien de but. A en croire Rigobert Song, la porte de la sélection nationale reste ouverte à l’excellent André Onana…

Cameroun : l’ancien ministre Mebe Ngo’o condamné à 30 ans de prison

Le tribunal criminel spécial du Cameroun a condamné, mardi 31 janvier 2023, l’ancien ministre des Transports et de la Défense à 30 ans de prison.

Il a été reconnu coupable d’avoir détourné la somme de 23,943 milliards de FCFA pour la surfacturation de l’achat de matériel de guerre au Brésil, à l’époque où il était ministre de la Défense. Son épouse Bernadette Mebe Ngo’o a été reconnue coupable de complicité de détournement de fonds publics à hauteur de 5 milliards F.

La sentence a également été prononcée pour ses co-accusés. Sa femme Bernadette, écope de 10 ans de prison pour complicité de détournement de 5 milliards Fcfa. Ses anciens collaborateurs à savoir le colonel Ghislain Mboutou Elle et Maxime Mbangue sont condamnés chacun à 25 ans de prison ferme. Quant à Victor Menye, ancien directeur général adjoint de la Société camerounaise de Banque et proche de l’ancien ministre, ce dernier écope de la courte peine de 9 ans de prison ferme pour complicité de blanchiment d’environ 5 milliards Fcfa

A la suite du verdict rendu, le TCS a décidé de la saisie de nombreux biens des accusés. Il s’agit entre de voitures de luxe, des maisons, des comptes bancaires, des titres fonciers, du mobilier de maisons. Pour rappel, Alain Mebe Ngo’o est incarcéré à la prison centrale de Yaoundé-kondengui depuis mars 2019.

Leurs avocats ont déjà annoncé qu’ils feront appel de cette décision. Il faut également noter que la loi régissant le TCS prévoit que les accusés négocient le remboursement du corps du délit et bénéficient d’une relaxe.

Lions indomptables du Cameroun : Armel Bella-Kotchap, une solution en défense

A 20 ans, le défenseur germano-camerounais de Southampton possède les atouts pour s’installer en équipe nationale du Cameroun.

 Armel Bella-Kotchap ! Southampton ne pouvait pas passer à côté d’un aussi futur grand talent. Ses 22 matchs disputés la saison dernière en Bundesliga avec son club de Bochum ont fini par en persuader plus d’un. Il a été transféré de Bochum pour les Saints moyennant 20 millions d’euros. Cela en fait le départ le plus cher de l’histoire du club de Bochum.

Après quatre journées de Premier League, le natif de Paris (né le 11 décembre 2001), titulaire en charnière centrale de Southampton, est déjà considéré comme une révélation. Qu’importe si Southampton a été battu 1-0 par Manchester United, lors de la troisième journée, Bella-Kontchap, impressionnant de maturité pour son jeune âge, s’est montré très solide. Ce soir face à Chelsea, les privilégiés du St. Mary’s Stadium n’auront d’yeux que pour lui. Le Germano-camerounais, au physique impressionnant, est simplement l’un des plus grands espoirs du football mondial à son poste.

S’il a vu le jour en France, c’est en Allemagne que le jeune Bella-Kotchap a été formé. Son père, Cyrille Bella, l’ancien international camerounais ayant passé l’essentiel de sa carrière professionnelle en Allemagne : Sc Paderborn, LR Ahlen, Rot-Weib Obenrhaussen, Sv Wilhelmshaven, Kitchee Sc.

S’il a le physique tout craché de son père (1m90) qui était avant-centre, il s’est fixé en défense centrale dès sa plus tendre enfance au MSV Duisbourg. Puis, il a rejoint VFL Bochum en 2017. Le 3 mars 2019, il signe son premier contrat professionnel avec le VfL Bochum. Le 28 avril 2019, il joue son premier match en professionnel, en étant titularisé lors d’une rencontre de deuxième division allemande face au Fc Ergebirge Aue. Ses bonnes prestations lui ouvrent les portes des sélections jeunes en Allemagne.

Il commence à s’installer en équipe première comme titulaire incontesté lors de la saison 2019/2020, où il est considéré comme l’un des joueurs les plus prometteurs de deuxième division allemande. Le 14 février 2021, Bella-Kotchap inscrit son premier but en professionnel, lors d’une rencontre de championnat face à L’Eintracht Brunswick. Il ouvre le score de la tête, son point fort.

Avec son mètre 90, le robuste défenseur ne passe pas inaperçu. Sa taille lui donne un avantage non négligeable pour son jeu de tête qu’il maîtrise parfaitement. A l’image des défenseurs modernes, il est bien sûr à l’aise ballon au pied, ce qui lui permet de ressortir proprement les ballons que ce soit court ou long.

Des qualités qui devraient pousser le duo Samuel Eto’o-Rigobert Song à convaincre Bella-Kotchap de rejoindre les Lions indomptables dont la défense conduite par Ngadeu Ngadjui s’est montrée assez fébrile ces derniers temps. L’équation de persuasion ne devrait pas être très difficile pour le manager-sélectionneur qui a rencontré plusieurs fois son père Cyrille Bella, dans la tanière des Lions, surtout que le challenge est de taille avec à la clé la participation de Bella –Kotchap au Mondial qatari.

 

 

Cameroun-Nord-Ouest : le général Bouba Dobekreo promet le retour à la paix

Le nouveau commandant de la 5è région militaire interarmées a fait cette promesse mardi 19 juillet 2022 à l’issue de son installation à Bamenda.

Le général de brigade Bouba Dobekreo vient d’adresser son premier message aux rebelles indépendantistes du Nord-Ouest. En prenant fonction dans la capitale régionale du Nord-Ouest mardi, le général de brigade a fait la promesse de ramener la paix menacée par la crise sécuritaire depuis 2016. Son territoire de commandement est perturbé par les exactions des séparatistes et les effets collatéraux des actions de l’armée.

Pour le retour à la paix, Bouba Dobekreo, général expérimenté lance un appel aux sécessionnistes. « Ils ont en face d’eux un guerrier et je vais apporter une réponse pour la paix. Le message que je passe, c’est de déposer les armes, pour construire le pays, pour qu’on arrive à la paix, pour qu’on arrive vers la reconstruction de ce pays », at-il déclaré.

La journée a été marquée connu par l’installation du général Housseini Djibo, nouveau commandant de la 5è région de gendarmerie. Au cours de la cérémonie d’installation, le ministre délégué  à la présidence chargé de la Défense a décliné les défis qui interpellent les nouveaux commandants.

« Vous devez vous mettre à la disposition de la justice, sans états d’âme, ni complaisance, tous les contrevenants aux lois et règlements de la République, en invitant par ailleurs vos collaborateurs et subordonnés au respect des procédures et à une gestion légale d’une liberté publique », a recommandé Joseph Beti assomo.

C’est donc un nouveau vend qui se lève sur le commandement territorial de la Défense dans les régions du Nord-Ouest et de l’Ouest en proie à l’insécurité.

Cameroun-Défense : de nouveaux commandants de régions prennent fonction ce 19 juillet

Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense préside la cérémonie de prise de commandement à Bamenda et à Douala ce mardi 19 juillet 2022.

Nommés le 14 juillet 2022 par décret du président de la République, chef des forces armées, les nouveaux responsables territoriaux de la Défense prennent le commandement ce mardi 19 juillet 2022. Le ministre chargé de la Défense Joseph Beti Assomo préside la cérémonie de prise de commandement dans deux villes.

D’abord à Bamenda où deux nouveaux commandants sont investis. Le général de brigade Bouba Dobekreo prend la tête de la 5è région militaire interarmées, couvrant les régions du Nord-Ouest et de l’Ouest, en remplacement du général de brigade Nka Valère. Il laisse ainsi le commandement du 1er secteur de la Force multinationale mixte (Fmm) du bassin du Lac Tchad à son successeur le colonel Pierre Loti Tiokap.

Dans la même ville, le général de brigade Housseini Djibo prend le commandement de la 5è région de gendarmerie.

Puis à Douala, le ministre Joseph Beti Assomo préside la cérémonie de prise de commandement du général de brigade Ekongwese Divine Nnoko. Il prend les rênes de la deuxième région de gendarmerie couvrant les régions du Littoral et du Sud-Ouest.

Cameroun-Crise anglophone : le chef suprême des armées renforce le front Nord-Ouest et Ouest

Paul Biya a pris un décret le 14 juillet 2022 nommant de  nouveaux responsables dans l’administration centrale et les commandements territoriaux du ministère de la Défense.

L’acte du président de la République nomme le général de brigade Nka Valère commandant de l’Ecole supérieure internationale de guerre de Yaoundé. Il prend le commandement dans cette unité de formation après service rendu en qualité de commandant de la 5è région militaire interarmées. Il y a pris les commandes en octobre  2020. Il a initié les opérations « clean Bamenda » et « Clean Kumbo » dans un contexte marqué par la crise sécuritaire animée par les séparatistes anglophones.

C’est aussi dans ce contexte trouble accentué par l’extension de la crise sécuritaire dans la région de l’Ouest que son successeur prend le commandement. Le nouveau commandant de la 5è région militaire interarmées, le général de brigade Bouba Dobekreo quitte le commandement du 1er secteur de la Force multinationale mixte (Fmm) du bassin du Lac Tchad.

Figure de la lutte contre la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord durant  les sept dernières années, l’officier général prend les rênes de la région militaire couvrant le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Le défi majeur à relever ici est la réduction de la capacité de nuisance et de déploiement des groupes armés séparatistes qui sévissent dans le Nord-Ouest et l’Ouest.

Le général de brigade Nka Valère remplace le colonel Pierre Loti Tiokap à l’Ecole de guerre de Yaoundé. Ce dernier quant à lui prend la place du général de brigade Bouba Dobkreo. C’est désormais le commandant de 1er secteur de la Force multinationale mixte de la Commission du Bassin du Lac Tchad.

Le décret N°2022/299 du 14 juillet 2022 qui les nomme, porte aussi nomination du général de brigade Housseini Djibo en qualité de commandant de la 5è région de gendarmerie. Il était jusque-là commandant de la première région de gendarmerie à Yaoundé. La 5è région de gendarmerie est une circonscription de la Défense s’étendant sur  les régions du Nord-Ouest et de l’Ouest. Le nouveau commandant devra faire face aux milices séparatistes anglophones qui ont pris l’habitude d’attaquer les postes de gendarmerie.

Il remplace le général de brigade Ekongwese Divine Nnoko affecté comme commandant à la deuxième région de gendarmerie. Celle-ci couvre la région du Littoral et celle du Sud-Ouest. La dernière, comme la région du Nord-Ouest, est sous l’emprise de la crise sécuritaire depuis 2016.

Cameroun-Extrême-Nord : trois civils assassinés à Kinguerwa

Le chef du village, son fils et son petit-fils ont été tué dans la nuit du mercredi 06 au jeudi 07 juillet 2022 lors  d’une incursion attribuée à Boko-Haram.

Boko-Haram poursuit ses exactions dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun. Malgré la riposte de l’Armée régulière et la collaboration des populations à travers les comités de vigilance, le sang des innocents continue d’être répandu. Trois membres d’une même famille viennent d’être assassinés par des membres de la secte islamiste Boko-Haram. Il s’agit du chef du village Kinguerwa, son fils et son petit-fils, informe notre confrère Koaci.

Selon la même source, Cette tuerie s’est déroulée vers 02h du matin au cours d’une attaque de Boko Haram. L’attaque a été perpétrée à Kinguerwa, une localité située dans le département du Mayo-Sava, région de l’Extrême-Nord.

Cette attaque survient quelques semaines après celle du village Hitaoua dans le département du Mayo-Tsanaga. Dans la nuit du lundi 30 au mardi 31 mai 2022, sept personnes dont trois civils et quatre soldats sont  morts des suites d’un assaut de la secte islamiste. Ces sept personnes, les trois d’hier viennent s’ajouter sur les plus de 3000 civils qui ont déjà perdu la vie dans cette crise sécuritaire où l’armée affronte les terroristes depuis au moins 2014.

Le 24 juin dernier, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense a entamé une visite de remobilisation des troupes dans le septentrion. En dénonçant la complicité de certains civils qui facilitent les opérations des terroristes, Joseph Beti Assomo a appelé les autorités à réajuster l’encadrement des comités de vigilance.

« Il va falloir resserrer leur encadrement monsieur le préfet, monsieur le gouverneur, que les fichiers soient bien tenus, pour qu’on sache qui est qui dans tel ou tel comité de vigilance et que nous n’ayons pas dans certains comités de vigilance des agents doubles qui sont avec nous mais qui renseignent Boko-Haram », instruit le ministre lors de sa visite à Mokolo.

Cameroun-Mindef : les résultats définitifs du concours de l’Armée sont disponibles

Dans un communiqué rendu public mardi 24 mai 2022, le ministre en charge de la Défense informe les intéressés que la formation débute le 03 juin 2022.

 

 

Les candidats aux différents concours organisés par le ministère de la Défense ont le cœur. A l’issue des épreuves écrites et pratiques auxquelles ils ont fait face, les résultats définitifs ont été publiés mardi 24 mai 2022. Dans un communiqué, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense Joseph Beti Assomo les invite par conséquent à les consulter.

Ces résultats sont disponibles au tableau d’affichage de son département ministériel, et dans les Postes de commandement des dix secteurs militaires et légions de gendarmerie.

L’information s’adresse aux candidats au concours pour le recrutement de 700 élèves sous-officiers des Armées option service général ; de 40 élève sous-officier de l’Armée option santé militaire ; de 300 sous-officiers de gendarmerie option service général ; de 40 élèves sous-officiers option santé militaire ; de 3000 élèves gendarmes et de 5330 soldats et matelots de 2è classe.

Le communiqué précise que les informations complémentaires et autres modalités pratiques relatives à la répartition des candidats admis dans les différents centres d’instruction sont aussi disponibles.

RESULTATS CONCOURS GENDARMERIE 2022

Cameroun : le ministre de la Défense interdit les grossesses précoces au sein de l’armée

Un scandale secoue actuellement les Forces armées camerounaises avec à la clé des grossesses anarchiques poussant le ministre en charge de la défense à opérer une sortie énergique pour interpeller les uns et les autres.

Dans sa note, le ministre de la défense Joseph Beti Assomo s’adresse spécifiquement aux personnels non-officiers de la Marine nationale. « Il m´a été donné de constater un flux important de personnels militaires féminins non-officiers de tous grades des contingents 2015. 2017 et 2019 ayant été enceintes avant trois (03) années de service. De surcroît, ils multiplient par diverses habiletés des manœuvres dilatoires pour prolonger le plus longtemps possible leur position hors des rangs se soustrayant ainsi abusivement de leurs obligations militaires ».

«Je voudrais rappeler ici les dispositions du titre I, article 3 de l´Instruction Ministérielle de référence qui prévoit que : l´engagement peut être résilié pour grossesse, mariage, avant trois années de service. Ainsi, au-delà de l´aspect moral fort questionnable des auteurs. Il y a lieu de préciser que ces manquements ne pourraient être tolérés pour quelques motifs que se soient », lit-on dans la note

«En conséquence, j’instruis les chefs hiérarchiques de prendre les mesures réglementaires qui s’imposent pour mettre un terme à ces dérives qui ternissent l´Image des Forces de Défense en général et celle de la Marine Nationale en particulier. J´attache du prix à la stricte application des prescriptions de ta présente note de service », rappelle Joseph Beti Assomo.

Bamenda: Maurice Kamto assurera la défense des manifestants détenus

Le président du MRC va défendre les neuf manifestants encore aux mains des forces de l’ordre depuis leur interpellation le 08 décembre 2016 dans la région du Nord-Ouest

Le juriste et homme politique d’opposition Maurice Kamto va assurer la défense des manifestants interpellés à Bamenda et détenus à Yaoundé depuis le 08 décembre dernier, a appris Journalducameroun.com auprès du parti politique d’opposition qu’il dirige: le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).

Il s’agit de neuf personnes encore aux mains des forces de l’ordre après la libération de 21 manifestants le 09 janvier dernier et de 28 autres avant. Ce qui porte à 49 sur 58 le nombre de «casseurs» remis en liberté depuis leur interpellation à la suite des violences ayant causé deux morts, une dizaine de blessés et d’importants dégâts matériels, selon un bilan officiel présenté le 11 décembre 2016 par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.

«Maurice Kamto a décidé de défendre toutes les personnes interpellées et détenues à la suite des revendications violemment réprimées par les forces de l’ordre. C’est scandaleux de poursuivre des jeunes qui ont exprimé une opinion, quelque soit cette opinion, dans leur pays, à visages découverts, et non-porteurs d’armes. C’est un régime de terreur qu’on veut mettre en place, mais ce n’est pas comme ça que ce problème sera résolu», a indiqué le trésorier du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Dr Alain Fogue Tedom, joint au téléphone par Journal du Cameroun.

Selon le cadre de ce parti politique créé en 2012, à la suite de la désertion de Maurice Kamto, des rangs du parti au pouvoir, cette détention de manifestants constitue une violation aux droits de l’homme et elle serait favorisée par la loi antiterrorisme en vigueur dans le pays depuis décembre 2014.

«En 2014 lorsqu’on avait voté la loi antiterroriste, le MRC avait trouvé que cette loi ouvrait la voie à des fins politiques. Elle avait été critiquée par le président Kamto. Il se trouve que ce qu’on redoutait à l’époque, à savoir l’utilisation de cette loi pour priver de liberté d’expression des Camerounais, est en train de se réaliser», souligne le Dr. Alain Fogue Tedom.

Les mouvements de grève ont commencé dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest par une manifestation des avocats anglophones demandant la traduction des textes juridiques en anglais. Laquelle a été suivie d’une grève des enseignants demandant entre autres, le retrait de tous les enseignants francophones de leurs écoles.

Au MRC, Maurice Kamto avait relevé l’existence d’un problème anglophone et appelé le gouvernement à un dialogue. «Commencées par le mouvement des avocats de cette région, les revendications sont aujourd’hui suivies par l’ensemble de la population dont les « Bayamsellam » et les syndicats des enseignants pour ne citer que ceux-là, et se traduisent aussi par une grève générale lancée depuis le lundi 21 novembre 2016. Tout cela est l’expression d’un mal-être profond qu’on ne saurait banaliser, alors que l’on a célébré il n’y a pas longtemps le 50e anniversaire de la réunification du pays dans des conditions critiquables et critiquées, et pas seulement par les populations anglophones.

Au demeurant, dans mon intervention au meeting de notre parti organisé à Bamenda le 25 juin dernier, comme à l’occasion d’autres interventions publiques avant, j’ai indiqué qu’il y a un problème anglophone au Cameroun qu’il faut résoudre politiquement et pacifiquement», avait-il déclaré dans un discours relatif à aux événements de Bamenda et Buéa.

Maurice Kamto
Droits réservés)/n

Cameroun: le groupe Rougier dément les accusations de Survival international

Dans un droit de réponse publié jeudi, 26 mai, l’exploitant forestier qualifie de «propos malveillants» les allégations de l’ONG, l’accusant d’exproprier les pygmées Baka

L’entreprise française Rougier réagit aux accusations portées contre elle par l’ONG Survival international. Dans un démenti publié jeudi, 26 mai,, l’exploitant forestier qualifie de «propos malveillants» et de «faits mensongers» les faits l’incriminant pour expropriation des pygmées Baka et exploitation abusive et illégale des forêts du Cameroun.

«Rougier est un Groupe familial engagé de longue date dans la gestion responsable des forêts du Bassin du Congo, respectueux aussi bien de l’environnement que des populations qui vivent dans et en périphérie des concessions forestières qui lui ont été légalement attribuées par les Etats, indique le démenti.

«Rougier agit dans le strict respect des lois qui lui sont applicables. En outre, assumant pleinement ses responsabilités, Rougier a été précurseur depuis déjà une dizaine d’années dans la mise en place d’une politique de certification de bonne gestion forestière. Le groupe rappelle ainsi que les surfaces forestières gérées au Cameroun sont auditées chaque année par des tierces parties indépendantes et intégralement certifiées», ajoute-t-il.

Le Droit de réponse souligne par ailleurs, les actions «volontaires importantes» que l’entreprise mène sur le terrain en vue du développement local. Notamment la mise en place «des équipes sociales dédiées afin d’animer des plateformes de concertation avec les populations locales et les différentes parties prenantes».

«Dans ce contexte, le groupe Rougier s’inscrit en faux, face aux accusations graves qui lui sont portées et mettra rapidement en uvre les moyens de défense qu’il jugera appropriés à l’encontre de ces propos diffamatoires, portant atteinte à l’entreprise mais également à l’ensemble des salariés du groupe»,conclut le groupe Rougier.


Droits réservés )/n

Menace terroriste: Yaoundé renforce sa sécurité

Des agents appartenant aux forces de l’ordre ont été déployés autour des édifices publics et autres lieux de rassemblement de la capitale politique camerounaise

Les dispositifs sécuritaires ont été renforcés, vendredi, 04 mars 2016, dans la capitale camerounaise, qui fait « l’objet d’une menace terroriste », selon un document du ministère de la Défense (Mindef).

Des agents appartenant aux forces de l’ordre ont été déployés tout autour des édifices publics et autres lieux de rassemblement tels les mosquées et les marchés, en soutien aux forces déjà sur place, a-t-on constaté.

Sur le site du département ministériel cité, les voitures des civils sont désormais interdites d’entrée, jusqu’à nouvel ordre.

« Désormais tout le monde gare son véhicule à une distance d’environ 200 mètres du ministère, descend à pied et passe au détecteur de métaux avant d’entrer dans le ministère », informe un agent de l’ordre rencontré à l’entrée.

Les motifs de ce renforcement de la sécurité sont liés aux informations reçues par les autorités camerounaises.

« Selon des informations en notre possession, au moins une dizaine de kamikazes membres de Boko Haram auraient réussi à entrer à Yaoundé. Ils seraient entrain de préparer un attentat terroriste dans notre capitale », informe une source sécuritaire à Anadolu, sans donner plus de détails.

Face à cette probable menace, le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, a signé jeudi, 03 mars 2016, une note adressée à tous les hauts responsables en charge de la sécurité.

Le document, suggère de renforcer les mesures et la présence sécuritaire dans les environs des établissements militaires, notamment, les casernes, l’hôpital militaire et le ministère de la Défense.

Le ministère de la Défense appelle aussi « à la vigilance et prévoit une présence sécuritaire renforcée dans les quartiers sensibles, tel que le quartier musulman la Briqueterie ».

Le Grand Imam de Yaoundé, Cheick Ibrahim, a précisé « dans le quartier de la Briqueterie, nous sommes en alerte depuis plus d’un an. Nous avons nos comités de vigilance déployés dans le quartier et notre réseau d’informateurs dans les mosquées ».

« Nous travaillons en collaboration avec les forces de maintien de l’ordre que nous alertons dès qu’il y a un nouveau visage dans une mosquée », a-t-il ajouté.

Ces appels à la vigilance ont été diffusés quelques jours avant le 08 mars, journée internationale de la femme qui se célèbre en grandes pompes au Cameroun.

Selon des sources sécuritaires, toutes les dispositions seront prises pour que « la grande fête des femmes se passe bien ».

« Parmi ces dispositions, nous inviterons les uns à veiller sur les autres et à dénoncer toute personne suspecte », renseigne une des sources.

« Les responsables des hôtels, des supermarchés, des agences de voyage et de tous les lieux de regroupement ont reçu des instructions fermes. Tout le monde doit être soumis au détecteur de métal. Tous les bagages doivent être fouillés », indique une seconde source.

« Nous avons également mis à la disposition du public, un numéro de téléphone gratuit sur lequel on peut appeler à tout moment pour dénoncer tout ce qui parait suspect », ajoute la même source.

Plusieurs autres capitales ont déjà été affectées par les attentats terroristes, à l’exemple de N’djamena, Lagos,Ouagadougou ou encore Paris. Mais jusqu’à présent, la capitale camerounaise ainsi que les villes éloignées de la frontière n’ont pas été touchées.

Seules les localités frontalières avec le Nigeria (dans l’Extrême Nord du Cameroun) sont pour l’instant sujettes aux incursions des membres du groupe terroriste nigérian Boko Haram.


Droits réservés)/n

L’industrie de défense au centre des débats entre Yaoundé et Ankara

Une délégation d’officiels turcs arrive lundi dans la capitale du Cameroun pour la 2e session du comité de coopération sur l’industrie de défense entre les deux pays

La délégation venue d’Ankara sera, selon un communiqué de l’ambassade de Turquie, conduite par le sous-secrétaire adjoint du ministère de la Défense, le major-général Saban Umut, accompagné de représentants d’entreprises privées de son pays opérant dans le secteur de la défense.

Les thèmes au menu des assises qui s’ouvrent lundi, 29 février 2016, n’ont pas été précisés mais on sait que le Cameroun et la Turquie sont liés depuis 2015 par des accords de défense permettant, entre autres, aux forces armées camerounaises de bénéficier de formation, d’échange d’informations, de renseignements ainsi que la fourniture d’armes légères.


Droits réservés)/n

Cameroun: contre l’ennemi, les habitants ont une forte dose de courage

Des éléments des forces de sécurité à l’Extrême-Nord se disent toujours surpris par la détermination des populations qui réussissent parfois à maitriser les assaillants de Boko Haram

Face à l’ennemi Boko Haram, les habitants de l’Extrême-Nord du Cameroun, ont décidé de prendre leur courage à deux mains, munis de machettes et de flèches, pour terrasser le groupe armé venu de l’autre côté des frontières.

Intégré dans des comités de vigilance, ces habitants surveillent les villages et collaborent avec les forces de sécurité camerounaises pour arrêter Boko Haram.

Il y a moins de deux semaines de cela, lors d’un attentat suicide perpétré par une kamikaze dans la localité de Waza (Extrême-Nord), trois membres d’un comité de vigilance ont perdu la vie en essayant d’intercepter une deuxième kamikaze et d’empêcher son explosion.
Ils ont été récompensés par le président camerounais Paul Biya, qui leur a attribué des médailles de l’Ordre de la valeur à titre posthume.

« Le chef de l’Etat a adressé un message de condoléances aux familles de ces trois membres du comité de vigilance. Ils sont tombés les armes à la main, en voulant contrer les membres de la secte Boko Haram. Ils ont par cet acte sauvé des vies humaines », a expliqué Midjiyawa Bakary, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, région dans laquelle se trouve Waza.

Dans toute la région qui partage sa frontière avec le Nigeria, les comités de vigilance, qui sont des groupes informels créés dans des localités et placés sous l’autorité des chefs de quartiers et de villages, sont devenus « les alliés de l’armée camerounaise dans la lutte contre Boko Haram », affirme le gouverneur Bakary qui est celui qui a porté le message de condoléances du président auprès des familles éprouvées.

C’est le cas à Kolofata, une région située à la frontière camerounaise avec le Nigeria, où Madi Barama, Zigila Ernest et d’autres jeunes se sont regroupés pour défendre leur localité.

Munis de flèches et de machettes, ils effectuent tous les jours des patrouilles pédestres dans cette ville qui est régulièrement la cible des attaques présumées du groupe terroriste.

« Quand nous voyons un étranger, nous l’interpellons et lui demandons sa carte d’identité et le nom de son village. Nous allons ensuite avec lui pour voir notre chef qui appelle le chef du village de l’étranger afin de se rassurer sur son identité », explique Madi Barama, parlant des méthodes de travail du comité de vigilance.

« A travers divers techniques, on réussit quand même à savoir si la personne dit la vérité ou si elle est suspecte. Quand on interpelle quelqu’un et que cette personne commence à fuir, on sent qu’elle porte peut-être une bombe sur elle », ajoute Ernest Zigila qui appartient au même comité de vigilance.

Seulement, l’utilisation des armes à feu, même de fabrication artisanale étant très réglementée au Cameroun, les membres des comités de vigilance n’ont pour seuls outil de défense que des flèches et des machettes.

Lors des attaques de Boko Haram, Il arrive qu’ils se battent contre des assaillants qui sont pourtant munis d’armes à feu, en attendant que l’armée camerounaise arrive.

« Nous n’avons pas peur. Nous nous battons pour notre village et pour notre pays. Nous ne voulons plus que ces gens viennent piller nos biens et enlever nos frères », dit Barama.

« Plusieurs attentats de Boko Haram ont déjà été évités grâce à l’action des comités de vigilance. Nous sommes toujours très surpris par la détermination des populations qui réussissent parfois à maitriser les assaillants avant que l’armée n’arrive », affirme une source sécuritaire.

Pour les encourager, le gouverneur affirme que le président Paul Biya a envoyé de l’argent en guise de soutien financier. Le montant de ce soutien n’a pas été dévoilé.

Sur instruction du chef de l’Etat, les membres des comités de vigilance recevront également bientôt « des moyens de locomotion », afin de pouvoir « stopper » les adeptes de Boko Haram « avant même qu’ils n’arrivent aux lieux de regroupement des populations », conclut le gouverneur.


Droits réservés)/n

A propos de Joseph Beti Assomo, quand c’est bien c’est bien!

Par Boris Bertolt

Cet homme s’appelle Joseph Beti Assomo. C’est le ministre de la Défense. Le 31 décembre, pendant que ses collègues organisaient à leurs résidences des réveillons de la saint Sylvestre à coup de millions, lui il était dans l’Extrême-Nord. Il a passé la nuit auprès de nos vaillants soldats qui font face aux voyous de Boko Haram.

Voilà un homme d’Etat. Il me rappelle le ministre américain de la Défense (son alter égo) qui il y a encore quelques années avaient passé la saint sylvestre avec les soldats américains en Irak et en Afghanistan.

Dire que dans le régime de Biya tout le monde n’est pas pourri. Il y a certains qui méritent de continuer à servir l’Etat au plus haut niveau même si Paul Biya s’en va. Cet acte montre que Beti Assomo a une haute considération de l’Etat et de sa fonction dans un pays où les gens pensent uniquement à voler même les jours des fêtes.


Droits réservés)/n

Face au terrorisme, il est temps de nous interroger sur les causes réelles

Par Isaac Njoya

Le président du MCPSD n’a pas sa langue dans la poche, après avoir séjourné dans l’Extrême-Nord, enregistré une vidéo appelant tous les leaders politiques, les chefs religieux et la population tout entière à soutenir la politique de défense et de lutte contre Boko Al Haram, invite aujourd’hui le gouvernement camerounais à s’interroger sur les causes réelles de la violence dans notre pays et particulièrement dans l’Extrême-Nord du pays.

Le 10 décembre 2015, le Dr Vincent-Sosthène Fouda a interpellé la Conférence Nationale des Evêques du Cameroun dans une correspondance adressée à son Président, Mgr Samuel Kléda mais aussi au Nonce Apostolique représentant du pape François au Cameroun. Dans la dite correspondance, le président du MCPSD invite les évêques du Cameroun à s’exprimer sur le déni de justice dans notre pays : « Nos villes, nos villages tendent à se transformer en Commandement Opérationnel où les populations se croyant, voire se sentant abandonnées par les pouvoirs publics, assassinent en toute impunité ceux et celles qui sont accusés d’avoir commis un forfait. Le drame, c’est dans l’approbation de tous et le silence de ceux qui condamnent ces actes. La justice est l’un des piliers de la cohésion sociale dans la mesure où elle fait office de médiateur dans les conflits opposant des individus entre eux (droit privé), et aussi des individus avec l’État (droit public). Une justice respectable doit être médiateur et non bourreau. », écrit l’homme politique.

Sans utiliser l’expression, l’homme politique s’insurge contre les crimes perpétrés dans nos rues dans nos familles au nom de la justice dite populaire. Pour Vincent Sosthène Fouda, la justice est amoindrie chaque fois « qu’on lui accole une épithète », la justice, rappelle-t-il aux évêques dans une formule latine, « Platicitandiforma inaparadisoprimum videtur inventa », « la manière de plaider paraît se trouver d’abord au paradis », qu’ils doivent être les premiers à la défendre parce que le Seigneur en effet, interroge le coupable présumé et écoute les témoins, qui doivent être au moins deux (en l’occurrence la femme et le serpent), avant de délivrer sa sentence.

Pour Vincent-Sosthène Fouda, « les droits de la défense se trouvent inscrits dans le droit naturel. Voilà pourquoi, poursuit-il, nous attendons de vous ce rappel face aux dérives auxquelles nous assistons dans la société camerounaise. Les chrétiens, le peuple de Dieu que vous accueillez tous les jours est en passe de devenir un peuple d’assassins et ceci de génération en génération ! »

Face au terrorisme, le président du MCPSD pense que la réponse aux attaques perpétrées sur le territoire camerounais, la réponse doit être sécuritaire, mais qu’il est « temps de s’interroger sur les conditions politiques de cette violence, sur les humiliations, l’analphabétisme, la misère, qui font que la population est tentée d’apporter son soutien aux djihadistes. »

Vincent-Sosthène Fouda fait allusion ici aux nombreux rixes entre nos forces de défense nationale et les populations de plus en plus fréquents notamment à Kousseri le 10 décembre dernier quand les populations ont érigé des barricades pour protester contre l’arrestation de trois notables de la localité soupçonnés de financer Boko Haram. Pour Vincent-Sosthène Fouda, la population ne saurait se muer en agent de renseignement comme le lui demande le ministre René Emmanuel Sadi et tel qu’il le prescrit aux gouverneurs de région dans sa communication de clôture de la seconde rencontre semestrielle des patrons de régions le 11 décembre 2015. (voir Nouvelle Expression du 15 décembre 2015).

Loin des polémiques, le président du MCPSD, marque son territoire dans la proposition, le dernier rapport du Barreau du Cameroun sur « Milieu Carcéral: Le barreau dénonce la surpopulation et le mal vivre dans nos prisons » rendu public le jeudi 10 décembre 2015 et qui reprend de large extrait du rapport du MCPSD sur les conditions de détention au Cameroun. Vincent-Sosthène FOUDA dit en effet :« . la prison devrait avoir pour objectif de contribuer au maintien d’une société juste, vivant en paix et en sécurité, d’une part, en assurant l’exécution des peines par des mesures de garde et de surveillance sécuritaire et humaine, et d’autre part, en aidant au moyen de programmes appropriés dans les pénitenciers ou dans la collectivité, à la réadaptation des délinquants et à leur réinsertion social à titre de citoyens respectueux des lois de la République».

Cette fois, sera-t-il mieux écouter ? Seul l’avenir nous le dira. Dès janvier, le MCPSD annonce à nouveau un déploiement sur terrain pour expliquer aux populations ses positions.


Droits réservés)/n

Réclamation: le FFC écrit au délégué général à la Sûreté nationale

Par Frontline Fighter’s for Citizen’s Interest (FFCI)

Tout en se gardant d’empiéter sur vos prérogatives, le FFCI (Frontline Fighter’s for Citizen’s Interest), organisation ordonnée à la défense et à la promotion des droits de humains, a l’honneur, par la présente correspondance, d’attirer votre illustre attention sur les faits suivants, qui sont propres à aider à réparer un éventuel oubli.

Entré dans le corps de sûreté nationale le 11 novembre 1983, vingt-neuf ans (29) après, M. Biake André, matricule : 357696X, tel : 670891284, en service au commissariat de sécurité Publique de Bangangté, n’est encore que inspecteur de police principal de 4ème échelon et cela depuis 2012. Or aucun grief n’a été formulé contre sa manière de servir, au long de sa carrière pourtant riche en expérience des lieux et des hommes différents.

Voici, Monsieur le Délégué, un bref aperçu de ses états de service :
.06 avril 1984 : il est détaché au CIAP de Mutenguené pour le service spécial de Sécurité et à Yaoundé sous le commandant du commissaire divisionnaire Patcha Boniface.
.1986 : affectation au commissariat spécial sise chemin de fer à Douala.
.1987 : affectation au commissariat spécial de Dibombari sous le commissaire spécial SARA à Gouife.
.1990 : affectation au GMI/2 de Douala sous le Commandant Asse Bole Martin.
.1992 : détaché du GMI/2 de Douala pour le service spécial du commandement opérationnel.
.Affectation au commissariat spécial de douala 2eme sous le commandement du Commissaire spécial Mvomomo Philippe.
.1999 : détaché au commissariat central des renseignements généraux pour le service spécial commandé par le général PAÏ.
.2003 : affectation au commissariat de sécurité publique d’Edéa.
.2005 : affectation au commissariat de sécurité publique de Bangangté.

A ce jour, Monsieur le Délégué, les promotionnaires de M. Biake dont il a même été l’encadreur d’un certain nombre dont la plupart, sont des officiers de police ayant gravi des échelons sans accroc.

Dans l’espoir que vous saurez Monsieur le Délégué, rétablir M. Biake André dans ses droits nous vous prions d’agréer l’expression de notre parfaite collaboration.


Droits réservés)/n

Boko Haram: un lamido appelle à combiner la défense opérationnelle et civile

Le chef traditionnel et sénateur de la localité camerounaise de Banyo dans l’Extrême-Nord, Mohaman Gabdo Yayha, souhaite que les populations civiles soient associées à la défense du territoire

Le lamido (chef traditionnel) et sénateur de la localité camerounaise de Banyo (Extrême-Nord), Mohaman Gabdo Yayha, a appelé à la combinaison des défenses opérationnelle et civile pour éradiquer la secte islamiste Boko Haram qui sévit dans la région septentrionale du pays.

Dans une tribune relayée jeudi par les médias locaux, cette notabilité souhaite que les populations civiles soient désormais associées à la défense du territoire, convaincu qu’avec l’avènement des attentats kamikazes, «les forces de défense et de sécurité ne sauraient être les seuls remparts de la protection collective».

Pour Mohaman Gabdo Yayha, il s’avère aujourd’hui impératif de travailler à la restauration de la confiance entre les populations et les forces de défense et de sécurité, si le Cameroun veut accroître substantiellement l’efficacité de son système de renseignement.

«Une des pistes pour y parvenir serait d’intensifier davantage la lutte contre la  »petite » corruption à l’effet notamment de protéger nos populations contre les exactions de certains éléments de nos forces de sécurité». Des exactions répétées surtout dans l’arrière-pays et les zones frontalières et qui ont pour conséquence d’éloigner les populations de ces forces de l’ordre pourtant censées les protéger.

Le lamido de Banyo souhaite l’organisation et de l’équipement des comités de vigilance, surtout dans des zones où la présence des forces de sécurité n’est pas assez importante, l’expérience de la lutte contre le phénomène des coupeurs de route ayant enseigné que ces comités de vigilance étaient de redoutables adversaires pour les criminels.

Il ne s’agit pas, explique-t-il, de fournir des fusils d’assaut à ces escouades civiles de veille, mais de moyens et équipements, fussent-ils rudimentaires, pour se défendre avec l’avantage d’une connaissance parfaite du terrain, ceux connaissant les réalités des zones frontalières sachant à quel point il est difficile, pour les forces de sécurité, de surveiller les multiples pistes et sentiers qui relient le Cameroun au voisin nigérian.

Pour Mohaman Gabdo Yayha, l’unique ennemi du Cameroun en ce moment se nomme Boko Haram «et ses complices véritables sont la pauvreté, le chômage des jeunes et l’injustice sociale».


Droits réservés)/n

Force africaine en attente: le Cameroun accueille officiellement la base logistique

L’accord de siège y relatif a été signé lundi à Yaoundé par le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo et le commissaire Paix et sécurité de l’UA, Smaïl Chergui

La force africaine en attente s’installe officiellement au Cameroun. L’accord de siège y relatif a été signé lundi, 13 octobre 2015 à Yaoundé, par le ministre de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo et le commissaire Paix et sécurité de l’Union africaine (UA), Smaïl Chergui.

La cérémonie s’est tenue en présence d’une dizaine de membres du gouvernement, de représentants du corps diplomatique accrédité au Cameroun et de nombreuses autres personnalités.

Les deux signatures apposées au bas du document d’une dizaine de pages tiennent lieu de consentement pour les deux parties prenantes. Notamment le Cameroun et l’UA. Ainsi, la ville de Douala, métropole économique du Cameroun, est le siège choisi pour abriter la base logistique de la Force africaine en attente (FAA).

A l’occasion, le Mindef a salué un «important et historique instrument juridique qui fera indubitablement date dans la marche en avant de la coopération militaire africaine et internationale». Pour Joseph Beti Assomo, cette signature arrive à point nommé, soit, «à une semaine du lancement de l’exercice Amani Africa 2 qui aura lieu du 19 octobre au 16 novembre 2015 en Afrique du Sud». L’exercice consacrera l’opérationnalisation de la FAA dont la base logistique constitue l’un des maillons essentiels.

Face à la multiplicité et la complexité grandissante des crises sur le continent africain, c’est en 2005 que le commissaire Paix et sécurité de l’Union africaine et la présidente de la Commission de l’UA, ont décidé de «la mise en place d’une force permanente et des mécanismes d’alerte efficaces pour intervenir avec des ressources africaines dans des crises dont les niveaux de gravité ont été clairement définis avec un dispositif conçu au plan de l’architecture de paix et de sécurité de l’Union africaine». De fait, cinq brigades régionales ont été créées dans des zones correspondant aux cinq sous-régions économiques du continent. L’objectif étant de pouvoir déployer 25 000 hommes et répondre à des besoins sécuritaires majeurs, spécifiques et immédiats.

L’ambassadeur Smaïl Chergui a quant-à-lui annoncé que la FAA a reçu d’un partenaire, la somme de 3 millions de dollars, soit un peu plus de 1,5 milliard de F pour l’acquisition de matériels à l’instar des tentes, des véhicules, des groupes électrogènes, du carburant, etc.

Une base logistique au Cameroun.
Droits réservés)/n

Les solutions de Marafa Hamidou Yaya, après les attentats de Maroua

Par Marafa Hamidou Yaya

Mes chers compatriotes, en quinze jours, notre pays a été secoué coup sur coup par trois attentats-suicides. Perpétrés par Boko Haram à Fotokol le 13 et à Maroua les 22 et 25 juillet, ils ont fait des dizaines de victimes civiles et militaires. Mes premiers mots sont pour déplorer leur mort, m’associer à la douleur de leurs proches, que je sais immense, et rendre hommage au courage de nos soldats et forces de sécurité. Il importe de bien cerner la signification de ces évènements tragiques. En effet, si nous avions déjà cerné de nombreux raids et enlèvements de la part de Boko Haram, nous avions jusque-là été épargnés par les attentats-suicides.

Cette «première» marque-t-elle donc une escalade? Bien pire une contagion. Et à deux niveaux: les crises qui bouleversent le monde arabo-musulman s’imposent an Afrique subsaharienne et, en parallèle, l’islamisme fanatique progresse dans son instrumentalisation des segments les plus vulnérables de notre société, en particulier les jeunes et les femmes. 15% des musulmans de la planète vivent en Afrique subsaharienne, où ils représentent 30% de la population de cette région. Et selon le Pew Research Center, en 2030, soit dans 15 ans, le Nigéria sera le premier pays musulman du continent, devant l’Egypte.

C’est dire que l’Afrique en général, et le Cameroun en particulier, voisin du Nigéria, situé sur la ligne de frontière entre l’Afrique musulmane et l’Afrique chrétienne, et dont au moins 20% de la population est de confession musulmane, ne peuvent rester à l’écart des mutations qui touchent le monde musulman. Ces mutations, quelles sont-elles?

Initiées depuis une trentaine d’années, elles vont dans le sens d’une politisation de l’islam, c’est-à-dire d’un dévoiement graduel de la religion à des fins de conquête du pouvoir, de contrôle social. C’était le cas dans les années 80, de l’islamisme perçu comme libérateur, celui qui a chassé les Soviétiques d’Afghanistan ou qui s’est attaqué à la dictature des généraux en Algérie et au régime du Shah d’Iran. C’était le cas ensuite, de l’islamisme extrémiste des talibans qui a mis en place un régime ciblant les intellectuels, les artistes, les jeunes, le patrimoine historique. C’est, plus récemment, le cas de l’islamisme dans son expression la plus radicale, aspirant à l’asservissement total des populations au moyen d’une terreur mondialisée, le djihadiste terroriste qui sévit en Somalie, au Kenya, au Mali, au Nigéria, au Niger, au Tchad et maintenant au Cameroun.

De ce point de vue, le serment d’allégeance de Boko Haram à l’Etat islamiste a une signification plus prégnante et plus sinistre que celle d’un simple alignement sur une interprétation dévoyée de la religion et de la pratique d’une violence inouïe. Il formalise l’entrée de groupes terroristes locaux dans une stratégie globale de lutte pour le pouvoir. Ce n’est pas un choc des civilisations entre le monde musulman et l’Occident auquel le monde fait face, mais à une guerre pour le contrôle des lieux saints de l’islam et des plus importantes réserves pétrolières de la planète. Face à cet islamisme conquérant, assoiffé de pouvoir, quelle riposte nous, Camerounais, devons-nous adopter?

La bataille militaire est bien sûr d’une importance critique, et immédiate. Mais on peut avoir confiance qu’avec nos alliés du continent et nos soutiens internationaux, et avec la valeur de nos soldats, à laquelle je rends un nouvel hommage, nous la remporterons.

Mais la lutte pour arracher les membres les plus vulnérables de nos sociétés à la tentation ou à l’emprise de l’islamisme sera de plus longue haleine. La première défense à organiser, c’est celle de nos femmes et de nos jeunes. Les bombes humaines des deux attentats de Maroua ont été des fillettes et des jeunes femmes, dont certaines vivaient de mendicité. Elles devaient avoir la soif d’apprendre, le rêve de se réaliser par le travail et l’entreprise, l’ambition d’être indépendantes et de construire une famille dans laquelle elles auraient été les égales de leurs maris. C’est sans aucun doute la conscience désespérée que rien de tout cela ne se réaliserait pour elles qui les a poussées vers ce geste sanglant et absurde, et non une quelconque foi ou idéologie. Nous devons agir immédiatement pour l’émancipation des femmes. La première mesure à prendre est d’abolir la polygamie. Un projet de loi portant création d’un code de la famille est déjà disponible depuis des années. Adoptons-le sans attendre.

Il y a une douzaine d’années, j’avais accompagné le Roi du Maroc lors d’une visite au Cameroun. Il m’avait confié que sa plus grande fierté était l’adoption d’un tel code dans le royaume. Je mesure aujourd’hui combien cette fierté était sage et justifiée. Mais allons plus loin dans l’élimination des archaïsmes nocifs.

Fixons un minimum légal pour éviter les mariages précoces et développons le planning familial, en particulier dans les zones rurales. Interdisons et luttons contre les pratiques telles que l’excision et le massage à la pierre brûlante des seins des jeunes filles pour freiner leur croissance.

Inscrivons dans la loi l’égalité de traitement des hommes en matière d’héritage. Outre les femmes, les jeunes sont un instrument et une cible de l’islamité. Le continent compte 200 millions de 15-24 ans laissés sur le côté de la route par cette croissance africaines tant vantée par les observateurs. Le Cameroun ne fait pas exception. Et les terroristes recrutent massivement parmi cette population énergique mais dés uvrée et sans perspective. Rappelons qu’Al-Shebbab, nom du principal groupe islamiste sévissant au Kenya, signifie précisément «jeunesse» en arabe. Il faut rendre la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans sur tout le territoire camerounais, et l’assortir d’un service civique obligatoire de deux mois. Une loi peut être votée dans ce sens dès la prochaine session parlementaire et appliquée dès la rentrée 2016.

Le nord du pays a particulièrement besoin de cette initiative pour pouvoir jouer son rôle de rempart contre la contagion de l’islamisme fanatique. Le taux d’inscription des enfants dans l’enseignement primaire n’y est que de 40%, contre près de 70% dans certaines parties du Sud. Un pendant de cette mesure est de rendre l’enseignement public réellement gratuit. Il est déjà censé l’être mais nous savons bien que, dans les faits, il s’avère souvent plus cher que l’enseignement privé. Autre urgence: mettre en uvre la réforme de l’Etat Civil engagée il y plus de dix ans, et pour laquelle la France nous a apporté un soutien financier.

Comment les dizaines, voire les centaines, de milliers de nos compatriotes qui n’existent toujours pas sur les registres gouvernementaux pourraient-ils ne pas se sentir marginalisés, ignorés, méprisés?

Rien ne justifie cet immobilisme. Ces mesures, en particulier l’instauration de l’enseignement obligatoire, demanderont-elles une mobilisation considérable? Sans aucun doute, mais un pays comme le Cameroun, qui ambitionne d’accueillir la Can en 2019 et s’est lancé dans un grand programme de construction de stades d’un coût de 550 milliards Fcfa, doit être capable de recruter les enseignants et de construire les écoles nécessaires.

C’est à se demander où se trouvent nos priorités! Et, ayant armé nos jeunes pour l’avenir, nous devons en faire les conditions du développement inclusif, c’est-à-dire un développement qui ne soit pas seulement tiré par la croissance démographique et l’appréciation des matières premières, mais qui crée des emplois dans l’industrie et les services. Certaines de ces mesures vont-elles à l’encontre de certaines de nos traditions, d’un certain héritage culturel? Ayons le courage de reconnaître que certaines de ces traditions n’ont plus lieu d’être, qu’elles font obstacle à notre modernisation, et qu’il faut se résoudre à les abandonner.

Sans attendre, car comme dit la formule: «quand le mal a toutes les audaces, le bien doit avoir tous les courages». Plus largement, nous devons mettre en place la SOCIETE DE CONFIANCE fondée sur les valeurs républicaines. Je l’appelle de mes v ux depuis longtemps, car elle est le seul cadre dans lequel nos jeunes pourront s’épanouir, en sachant que leurs efforts seront récompensés à leur juste valeur, que leurs diplômes leur ouvriront la voie d’une vie productive et stimulante, que ce ne seront pas leurs origines sociales, tribales ou géographiques qui détermineront le cours de leur vie. Il faut enfin étendre cette bataille pour les corps, les c urs et les esprits au terrain religieux, en promouvant une pratique saine et non dévoyée de l’islam, et qui contribuera à la construction de notre avenir. Comment?

Au quotidien, nous devons exercer la plus extrême vigilance face aux expressions de cette religion instrumentalisée. L’interdiction récente du voile intégral, dont le port dans le Nord Cameroun est d’ailleurs un phénomène récent, comme la surveillance accrue des lieux de prêche extrémistes, vont dans le bon sens. Il faut en étudier d’autres, pouvant aller jusqu’à un couvre-feu dans les régions les plus exposées au fanatisme. Un autre élément-clé de cette stratégie d’endiguement de l’islamisme meurtrier, qui n’a de religion que le nom, doit être la participation de nos élites, en particulier musulmanes, à l’effort d’éducation des plus vulnérables. Le silence des élites musulmanes est l’allié de Boko Haram, car les populations l’assimilent à un soutien implicite. «Si je reste assis en silence, je commets un péché», disait Mossadegh. Moi, Camerounais musulman, je condamne ces crimes, je refuse et dénonce le silence.

Marafa Hamidou Yaya
Droits réservés)/n

Lac Tchad, La force mixte de sécurisation à l’ordre du jour

Pour sécuriser cet espace géographique en proie à une insécurité grandissante, des ministres chargés de la défense de la région sont réunies à Yaoundé.

Une réunion des ministres chargés de la Défense et des chefs d’état-major des armées des pays membres de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT) s’est ouverte ce 17 mars à Yaoundé au Cameroun en vue de l’activation et l’opérationnalisation de la force mixte multinationale de sécurisation de cet espace géographique réputé en proie à une insécurité grandissante.

Due entre autres causes à la « porosité chronique des frontiè res » puis « exacerbée par la multiplication des crises et des foyers de tension » et des idéologies vouées à l’ extrémisme (dont la secte islamiste nigériane Boko Haram), l’insécurité affecte l’ensemble des pays du bassin conventionnel du lac Tchad, admet le ministre camerounais en charge de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o.

Ses manifestations multiformes, précise-t-il, se résument par le trafic d’armes et de munitions, des êtres humains et des organes, des phénomènes tels que les coupeurs de route, le braconnage, la destruction des écosystèmes transfrontaliers, etc. Sans oublier l’immigration clandestine ou encore la piraterie maritime, ajoute le secrétariat exécutif de la CBLT.

La deuxième réunion des ministres en charge de la Défense et des chefs d’état-major des armées des pays membres de l’ organisation ouverte lundi pour deux jours de discussions dans la capitale camerounaise devra permettre de s’accorder sur la ré activation et l’opérationnalisation rapide de la force mixte multinationale de sécurisation.

En gestation depuis longtemps, cette force est prévue d’être composée d’un bataillon armé mis à disposition par les six pays membres de la CBLT que sont le Cameroun, la République centrafricaine (RCA), le Nigeria, le Niger,le Tchad et la Libye en vue des patrouilles mixtes de surveillance des frontières communes, a révélé le secrétaire exécutif de l’ organisation, Sanusi Imran Abdullahi.

Cet ingénieur de nationalité nigériane a plaidé pour que les unités à déployer soient raisonnablement équipées pour une efficacité avérée, puis l’ opérationnalisation de la force dont la création a été décidée lors de la dernière réunion ministérielle et des chefs d’état-major en 2012 à Niamey au Niger, avant le prochain sommet des chefs d’Etat de la CBLT prévu en mai à Abuja au Nigeria.

La Cblt est une organisation régionale créée le 22 mai 1964 à Fort-Lamy (aujourd’hui N’Djamena) par le Cameroun, le Nigeria, le Niger et le Tchad, rejoint en 1996 par la RCA et en 2008 par la Libye. La République démocratique du Congo (RDC), le Soudan et l’Egypte y siègent comme membres observateurs.

Parmi ses objectifs, elle est chargée de la gestion durable et équitable des eaux du lac Tchad, la préservation des écosystèmes, la promotion de l’intégration régionale et la paix et la sécurité dans le bassin conventionnel. Confrontée à une exploitation anarchique de ses ressources, elle souffre d’un assèchement qualifié de « drastique » et d’« inexorable ».


tchadonline.com)/n

Insécurité à l’Est: Le Ministre de la Défense évalue la situation

Edgar Alain Mebe Ngo’o a tenu des séances de travail à huis clos avec les responsables administratifs de la région

Pour la première fois depuis que de nombreux médias rapportent des incursions dans la région de l’Est Cameroun à la frontière avec la Centrafrique, le ministre Edgar Alain Mebe Ngo ‘o en charge de la défense a fait une descente de terrain au cours de laquelle il a eu des échanges avec les responsables administratifs locaux. Selon le quotidien à capitaux public cameroon-tribune qui a couvert l’évènement, le MINDEF, qu’accompagnaient le gouverneur de l’Est, Dieudonné Samuel Ivaha Diboua, et une forte délégation constituée des hauts gradés de nos forces armées, s’est rendu dans les villes frontalières avec la République Centrafricaine. Lors de la première étape, il a rencontré les migrants (145 militaires centrafricains), actuellement recueillis et hébergés au camp militaire; il a tenu deux séances de travail respectivement à la Légion de gendarmerie de l’Est à Bertoua et au 2e Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) de Letta. Il s’est rendu ensuite sur Garoua-Boulaï, chef-lieu de l’arrondissement du même nom et localité frontalière très active, le ministre s’est aussi rendu dans la localité de Kentzou dans laquelle a été attaqué un poste de gendarmerie. Une attaque attribuée à la rébellion centrafricaine qui serait venu libérer leurs frères d’armes. On est d’ailleurs toujours sans nouvelle du policier, Gérard Djazet Ndoumtio, gardien de la paix principal, en service à Kentzou, kidnappé lors d’un de ces raids.

Ces derniers mois l’insécurité à la frontière avec la Centrafrique est montée d’un cran supplémentaire augmentant la charge du ministère de la défense en matière de protection du territoire. Le gouvernement ne communique pas beaucoup sur le sujet, mais de nombreuses indiscrétions font état d’une situation préoccupante. Au nord du Cameroun, le pays est attaqué à l’ouest par les islamistes et à l’Est par des braconniers lourdement armées. A l’Est du pays le mal semble venir de la Centrafrique. Le gouvernement aurait procédé à un redéploiement de son unité d’élite (BIR) sur ces différents terrains mais rien d’officiel ne filtre.


camer.be)/n

Vidéo des otages: On attend la réaction des autorités camerounaises

La France a déjà donné sa position, indiquant qu’elle ne négociera pas sur la base des revendications exigées. Vidéo disponible

Alors qu’il était invité mardi 26 février sur la chaîne de radio RTL, le ministre français de la défense a fait savoir que son pays ne négocierait pas sur les bases posées par des individus armés se revendiquant du mouvement Boko Haram, et qui sont apparus sur la vidéo diffusée sur internet, dans laquelle on peut voir des personnes de race blanche, présentées comme étant les 7 français qui ont été enlevés dans l’extrême nord du Cameroun la semaine dernière.

On ne négocie pas sur ces bases-là, avec ces groupes-là (…) Nous utiliserons tous les moyens possibles pour assurer la libération des otages que ce soit ceux-là et ou les autres. On ne joue pas à ce jeu de surenchère parce que ça, c’est le terrorisme (.) l’horreur s’ajoute à l’effroyable, c’est la première fois qu’il y a des otages enfants (…) C’est une situation inacceptable.
Jean-Yves le Drian, ministre français de la défense

Son collègue des affaires étrangères, lui, a renvoyé les responsabilités aux gouvernements du Cameroun et du Nigéria. Laurent Fabius, affirmait effectivement pour sa part lundi, que les revendications des ravisseurs d’otages français enlevés au Cameroun portaient « en particulier sur des sujets hors de portée de la France ». « Les revendications qui ont été formulées, d’après la connaissance que j’en ai, portent en particulier sur des sujets qui sont complètement hors de portée de la France », a déclaré M. Fabius lors d’une conférence de presse, en marge d’une visite officielle en Colombie.

Dans les deux pays concernés par les revendications, le Nigéria et le Cameroun notamment, les autorités, n’ont pas encore réagi officiellement depuis la diffusion de la vidéo, dans laquelle, un des personnes masquées, demande au nom des ravisseurs, la libération de plusieurs islamistes détenus au Nigeria et au Cameroun, notamment des femmes. L’un des ravisseurs, s’exprimant en arabe, menace de tuer les otages français si les revendications du groupe ne sont pas satisfaites. Pour les experts, la démarche manque de cohérence. Pourquoi enlever des français, pour obtenir la libération des personnes détenus au Nigéria et au Cameroun ? Alors qu’on en est encore à réfléchir sur tout ceci, des analyses de la vidéo soulèvent d’autres questions. Si les ravisseurs se réclament de Boko Haram, le drapeau qui apparaît derrière eux n’est pas identifié comme appartenant à Boko Haram, dont un des porte-paroles a d’ailleurs démenti l’implication dans cette affaire. Qui sont donc les ravisseurs ? et quel est leur problème ? Des experts pensent cependant que même si la France indique qu’elle ne négociera pas, son gouvernement ira jusqu’au bout pour faire libérer la famille, au rang de laquelle il y a quatre enfants. La France fera-t-elle pression sur le Cameroun et le Nigéria pour qu’ils libèrent des prisonniers ?

Voir la vidéo

Jean Yves le Drian, ministre français de la défense évoque les otages français
Rtl)/n

Mémorandum des demandes préélectorales des camerounais et membres du RDMC vivant à l’étranger

Par Pierre Mila ASSOUTE, président national du RDMC

Les Camerounais vivant à l’étranger, les membres du RDMC à l’étranger, veulent s’inscrire en 2011 et participer à l’élection présidentielle.

Ils exigent la mise en place des conditions minimales de transparence pour l’organisation d’une élection consensuelle pour éviter à notre pays, de plonger dans un conflit électoral à l’origine de plusieurs drames que vit le Continent Africain.

Les Camerounais vivant à l’étranger et désireux de prendre part au scrutin présidentiel d’octobre/novembre 2011 exigent leur inscription sans délai sur les listes électorales conformément à la Constitution de la République avant toute élection au Cameroun : dispositions de l’article 2(3) de la Constitution du 8 janvier 1996 : « le vote est égal et secret, y participent tous les citoyens âgés d’au moins vingt(20) ans ».

Ils exigent :
A) les élections transparentes : les inscriptions à l’intérieur et à l’extérieur du pays doivent prendre en compte tous les citoyens en âge de voter dans les seules conditions prévues par la loi.
La délivrance de la carte nationale d’identité payante comme condition de participation au scrutin est anticonstitutionnelle. Aucun règlement ne le prévoit non plus. La nationalité Camerounaise se constate par naissance ou par naturalisation : un acte de naissance, un certificat de nationalité délivré par un juge ou par une carte nationale d’identité.
La carte d’identité payante est une forme subtile de fraude pour exclure de nombreux Camerounais sans revenu et incapables par eux-mêmes de se faire délivrer une carte à 6000 Cfa dont le coût est ramené à 2.800 Cfa depuis février 2011. Aucun chômeur ne peut avoir cette somme au Cameroun pour payer son identification qui en réalité est une obligation régalienne de l’Etat. Le parti de M. BIYA (RDPC) propose le paiement de cette somme à des citoyens pour les faire voter en sa faveur ! C’est purement et simplement de la fraude électorale, de l’achat des consciences, contraires aux pratiques démocratiques.

B) proposition des solutions : élargissement des inscriptions, élections transparentes et large participation des populations, notamment les jeunes :

1- Instauration d’une carte d’électeur comportant la photo d’identité du détenteur et la référence, soit de son acte de naissance, soit de son certificat de nationalité, soit de sa carte nationale d’identité pour supprimer l’identité payante obligatoire.
2- Instauration d’une élection présidentielle à 2 tours
3- Instauration d’un bulletin de vote unique
4- Instauration de procès-verbaux sécurisés et infalsifiables
5- Proclamation du résultat de chaque bureau de vote et du résultat final en 48 heures
6- Composition consensuelle des membres d’Elecam
7- Publication 3 mois avant l’élection au plus tard des listes électorales et des bureaux de vote sur le territoire national
8- Distribution complète des cartes d’électeurs au moins 30 jours avant le scrutin
9- Participation de la communauté internationale (UA, ONU, UE, Commonwealth) dans les commissions de recensement des votes avant la proclamation du résultat final.

Lettre de condoléances du Président du RDMC aux forces de défense de l’armée camerounaise

Par Pierre Mila ASSOUTE, président national du RDMC

Nous venons d’apprendre avec consternation et une très vive émotion, le décès de plusieurs officiers supérieurs de notre armée dans un accident d’hélicoptère, survenu Lundi 23/11/2011 entre Douala et Yaoundé.

Ces officiers en mission, faut-il le rappeler, assuraient l’encadrement d’une unité spéciale de nos forces de défense, le BIR qui a, elle-même, été victime récemment d’une attaque ignoble de pirates dans la région de Bakassi causant 5 morts dont trois de ses éléments.

Au nom du Rassemblement Démocratique pour la Modernité du Cameroun et en mon nom propre, j’adresse à l’armée du Cameroun, en cette circonstance particulièrement douloureuse et pénible pour nos forces de défense et pour les familles des victimes, mes sincères condoléances et ma très profonde compassion.

Je remercierais les plus hautes autorités de l’armée de bien vouloir transmettre aux familles durement éprouvées ma solidarité à cette terrible épreuve qui les frappe et endeuille la Nation.

Nous saluons, la bravoure et la vaillance de nos soldats dans leur mission de sécurisation de notre territoire d’une part et rendons un vibrant hommage au colonel Avraham Sirvan, venu aider notre patrie à créer et à former nos soldats d’élite.

Un tel drame qui touche l’ensemble de la Nation, à travers cette institution qu’est notre armée, ne saurait donner à certains, l’occasion de stigmatiser les dérives d’une minorité de membres de ce corps d’élite dont on peut parfois regretter l’instrumentalisation politique.

Au moment où nos forces de défense s’apprêtent à commémorer son cinquantenaire, la Nation tout entière doit vibrer à l’unisson derrière ses valeureux soldats durement touchés par ces drames qui se succèdent fatalement.

Officiers supérieurs, officiers, Gendarmes et soldats, veuillez croire à l’expression de ma très profonde compassion en cette douloureuse circonstance.

Armée camerounaise : l’ordre va régner

Edgar Alain Mebe Ngo’o est à Douala ce mardi

Après Edéa, le ministre délégué à la présidence chargé de la défense, Edgar Alain Mebe Ngo’o poursuit ce mardi, 10 novembre 2009, à Douala, sa tournée de travail avec un lourd message d’avertissement à l’endroit de tous ceux qui feront preuve d’indiscipline. Visite qui se poursuit jusqu’au 14 novembre 2009 avec comme objectif avoué: l’exhortation des éléments de l’armée camerounaise à plus de discipline.

C’est par la ville d’Edéa située dans le département de la Sanaga – Maritime, région du littoral, que le ministre délégué à la présidence chargé de la défense, Mindef, a démarré lundi, 09 novembre 2009, sa visite de contact avec les différentes unités et formations basées dans ce qui est considérée comme la seconde région interarmées de notre pays. Sont notamment concernés par cela, les administrateurs des régions du littoral, sud-ouest, ouest et nord-ouest. La présence du Mindef dans la cité lumière, lui a permis de constater les problèmes d’équipements, logiques,. que rencontre cette unité dirigée par le commandant Romain Simo. A Edéa, première étape de sa visite qui va se poursuivre jusqu’au 14 novembre 2009 à travers le pays, Edgar Alain Mebe Ngo’o, n’a pas aussi caché sa volonté de faire régner l’ordre dans les rangs de l’armée camerounaise, quitte à continuer de sanctionner sévèrement ceux qui seront reconnus coupables d’indiscipline et de bien d’autres actes répréhensibles.

Les indisciplinés n’ont qu’à bien se tenir, semble être le message d’avertissement du Mindef, qui dans la foulée, a également adressé le message de satisfaction du haut commandement de l’armée, à la majorité de ses éléments. Toujours au chapitre de bonne nouvelle, Edgar Alain Mebe Ngo’o, a indiqué, que le Président de la République, Paul Biya, a demandé qu’une étude soit faite, afin de trouver des solutions adéquates aux multiples problèmes rencontrée par l’armée, tels : la prise en charge sanitaire, le problème de nutrition, l’insuffisance des équipements et autre problème de logement. En attendant, les uns et les autres sont appelés à faire preuve de plus de discipline dans l’exercice de leur fonction au quotidien, insiste le Mindef. D’où l’importance de sensibiliser tout d’abord les éléments de l’armée, avant de passer à la phase punitive via les sanctions qui pourront aller jusqu’à la mise à l’écart, de tous ceux qui ne voudront pas uvrer dans le sens positif. Une lutte acharnée sera menée contre l’indiscipline à tous les niveaux, a d’ailleurs martelé Edgar Alain Mebe Ngo’o.

Programme chargé à Douala
Après Edéa, le Mindef poursuit sa tournée ce mardi, 10 novembre 2009 par la ville de Douala, où il doit être reçu par le gouverneur de la région du littoral Faï Yengo Francis. Il doit en outre, visiter les unités et postes de commandement basés dans la cité économique à l’instar de la légion de gendarmerie du littoral et autres bataillon blinder de reconnaissance, BBR. Dans son programme chargé, figure en bonne place, des audiences qu’il aura avec ses collaborateurs, afin de mieux discuter des stratégies à mettre en place pour une meilleure efficacité de l’armée camerounaise.

Edgar Alain Mebe Ngo’o, ministre de la défense
Journal du Cameroun)/n

Forces de défense: Un nouveau concours est lancé

C’est pour l’admission à l’Ecole du service de santé des armés de Lomé

C’est dans communiqué paru dans le quotidien national du Cameroun que le ministre délégué à la présidence chargé de la défense, Rémy Ze Meka annonce le lancement d’un concours à l’intention des jeunes camerounais. Il s’agit de l’admission à l’Ecole du service de santé des armés de Lomé (Essal). Le concours sera organisé les 14 et 15 mai 2009 à l’Ecole militaire interarmées de Yaoundé, centre unique d’examen.

Sont éligibles au concours, les personnes âgées entre 18 ans au moins au 31 décembre 2009, et de 22 ans au plus à la date dudit concours. Ce dernier concerne les titulaires d’un Bac C, D, datant de moins de deux ans ou encore les élèves inscrits en classe de terminale C ou D. Pour tous ces candidats, il est recommandé d’avoir obtenu les moyennes sur 20 supérieures ou égale à 8 en français pour toutes les deux séries; 11 pour la série C et 10 pour la série D en mathématiques; 10 pour la série C et 12 pour la Série D en sciences naturelles.

En ce qui concerne la composition des dossiers, les candidats doivent se munir d’une demande manuscrite timbrée à 1000Fcfa, portant mention de l’orientation (sciences ou littérature) et adressée à monsieur le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense. Pour le reste, avoir une copie certifiée conforme du diplôme exigé, une copie du relevé de note de l’examen du probatoire ou du baccalauréat 2008, une copie certifiée conforme de l’acte de naissance, un extrait de casier judicaire, un certificat médical, un reçu de versement de la somme de 20 000 Fcfa représentant les frais du concours à acquitter à la direction des ressources humaines du ministère de la Défense.

Les épreuves écrites de présélection vont se dérouler le 15 avril 2009 au centre d’instruction des spécialistes des armées (Cisa) de Yaoundé dès 7 heures. Suite à ces premières épreuves 20 candidats seront présélectionnés. Ces derniers assisteront aux épreuves de sélection finale qui vont se dérouler les 14 et 15 mai 2009 à l’école militaire interarmées.
Les candidats à ce concours doivent être de nationalité camerounaise, être célibataire et sans enfants à charge. Le candidat doit avoir une parfaite maîtrise de la langue française.


Journal du Cameroun)/n