Le Cameroun emploie plus de 300 dames diplomates

Il s’agit des chiffres du ministère des Relations extérieures en marge de la journée internationale des femmes dans la diplomatie qui est célébrée tous les 24 juin.

Les femmes sont à l’honneur ce 24 juin. Plus précisément, celles qui ont la casquette de diplomate. C’est dans le cadre de la journée internationale des femmes dans la diplomatie. Pour l’Assemblée générale des Nations Unies, cheville ouvrière de l’instauration de cette journée, c’est l’opportunité de reconnaitre le rôle important que joue les femmes dans la promotion de la paix, la sécurité et le développement pour un avenir meilleur, « tout doit être fait pour s’assurer que les dames soient à la table, que leurs voix soient entendues et leurs contributions prises en compte, » a déclaré la secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Amina Mohammed.

Cette fête n’est pas passée inaperçue au Cameroun. A cette occasion, un bilan de la représentativité des femmes faisant carrière dans cette profession a été publié par le ministère des Relations extérieures. Il est par exemple souligné que le Cameroun compte à date, plus de 300 dames diplomates diplômées de l’Institut des relations internationales du Cameroun Iric, qui sont employées dans les services centraux et extérieurs du Minrex. On retrouve par exemple des femmes qui assurent la fonction d’ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire dans des représentations diplomatiques. Il y a notamment, Madeleine Liguemoh au Pays-Bas, Marie-Yvette Koloko en Côte d’Ivoire et Edith Ondoa au Gabon.

Dans les services centraux, déconcentrés et extérieures du ministère, 8,5% des chefs de missions diplomatiques sont des femmes, quand 33.33% des postes d’inspecteurs généraux sont occupés par des femmes, 13,33% pour les ministres conseillers, 20% pour les consuls généraux, 39,28% au niveau des premiers conseillers, 22,22% pour les premiers vice-consuls, 36,36% pour les deuxièmes.

Pour ce qui est des premiers secrétaires, on note une représentativité de 23,07%, quant au niveau des deuxièmes secrétaires pour ce qui est des services extérieurs, on compte la présence de 25% de femmes, un même pourcentage pour ce qui est des conseillers techniques.

Au niveau des directeurs, la représentativité des femmes est de 14,28%, 41,86% au niveau des sous directeurs, 20% pour les chargés d’étude, 21,42% pour ce qui est des chargés d’études assistants et 54,81% de chefs de service pour les services centraux.

Cameroun: des diplomates au chevet des réfugiés de Minawao

Les ambassadeurs d’Allemagne, du Canada, d’Italie, d’Espagne, de Suisse et de France sont allés recueillir les besoins des populations

Conduits par le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec), Mounouna Foutsou, les ambassadeurs d’Allemagne, du Canada, d’Italie, d’Espagne, de Suisse et de France viennent d’effectuer une visite dans le camp de Minawao à l’Extrême-Nord du pays.

Les échanges menés avec le Minjec leur ont permis d’évaluer les efforts que le gouvernement camerounais et les instances des nations unies ne cessent de déployer pour assurer le bien-être des réfugiés nigérians au Cameroun.

Le déplacement a également été l’occasion de recueillir leurs doléances et celles des déplacés résidant dans la localité de Zamaï. Abordant le volet de l’éducation, le représentant-résident du haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, Khassim Diagne, souligne un besoin de 90 salles de classe. Il indique par ailleurs, que pour les 15.000 élèves sur le site, seulement 47 salles de classe sont disponibles.

Le Camp de Minawa compte à ce jour près de 52.000 réfugiés. Un nombre qui a augmenté de manière considérable face aux 600 personnes que comptait le site à son ouverture en 2013.


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Des diplomates donnent de leur sang pour les soldats engagés au front

Une opération de collecte a eu lieu mardi à l’ambassade des Etats-Unis à Yaoundé

Michael Hoza, ambassadeur des Etats-Unis et deux de ses homologues, Brian Olley, de la Grande-Bretagne, et Kunio Okamura, du Japon, se sont retrouvés mardi, 23 juin 2015, à l’Avenue Rosa Parks de Yaoundé, siège de la mission diplomatique américaine.

Au milieu d’autres employés des missions diplomatiques accréditées à Yaoundé, ils se sont fait prélever volontairement 450 millilitres de sang au profit des forces armées engagées dans la guerre contre la secte Boko Haram.

«Jusqu’à présent, la science n’a pas encore trouvé de médicaments qui puissent permettre de transporter l’oxygène d’un point à un autre de l’organisme. D’où l’importance du sang dans un conflit parce qu’il permet non seulement de redonner la vie, mais aussi d’apporter l’espoir à celui ou à celle qui a été blessé au combat», a souligné le Dr Célestin Ayangma, responsable du laboratoire de l’hôpital militaire de Yaoundé.

Depuis le déploiement des troupes africaines puis onusiennes en République centrafricaine et la riposte des armées camerounaises et tchadiennes contre la secte islamiste Boko Haram, l’hôpital militaire de Yaoundé a été très sollicité. «Il est le réceptacle de tous les blessés multi fracturés, brûlés, ou carbonisés, qui viennent de différents fronts contre Boko Haram et le maintien de la paix en Centrafrique. On sait que des soldats meurent le plus souvent d’anémie ou d’arrêt cardio-circulatoire sur anémie parce qu’ils ont perdu beaucoup de sang», a expliqué le Dr. Abeng Mbozo’o, médecin-chef de cet hôpital.

En termes de besoins, ce sont donc plus de 100 poches de sang qui ont été données pour les soins des militaires burundais, centrafricains, camerounais et tchadiens. Dans un contexte où l’on pratique uniquement des dons de sang par remplacements familiaux, il est inconcevable de demander à un soldat engagé au front d’amener un parent pour recevoir une transfusion sanguine.

Pour près de 1500 blessés reçus, «s’il n’y avait pas eu une banque de sang à l’hôpital militaire, nous n’aurions pas enregistré seulement trois décédés. Et aucun de ces blessés n’a été évacué dans une autre formation hospitalière», a confessé le Dr Abeng Mbozo’o. En référence à cette opération « don de sang », il a émis le v u de voir des campagnes de ce genre se multiplier «pour avoir des réserves puisqu’on ne sait pas quand l’ennemi frappera».


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