Justice: l’écrivaine camerounaise calixthe Béyala perd la partie face à Michel Drucker

la 3e chambre l’a débouté, la condamnant même à verser un euro à Michel Drucker pour procédure abusive

Dans un jugement rendu ce 30 juin, la 3e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris a constaté que Mme Beyala avait bien réalisé une synthèse des réponses apportées par Michel Drucker à trois des douze questions posées par Régis Debray. Toutefois, note le tribunal, ce travail n’est en rien l’empreinte de sa propre personnalité. Or ne sont susceptibles de protection par le droit d’auteur que les uvres originales. Le travail de Mme Beyala, conclut-elle, n’est donc qu’un travail technique et elle ne peut revendiquer une quelconque qualité d’auteur.

Calixthe Beyala, disait avoir écrit un livre d’entretiens avec Régis Debray, à la place de Michel Drucker. Elle aurait rédigé les réponses de l’animateur aux questions de Régis Debray, puis envoyé un premier manuscrit aux éditions Albin Michel, en 2006. Informations données dans le magazine français l’Express. Si ce livre n’est finalement jamais sorti, Calixthe Beyala a tout de même décidé d’assigner Michel Drucker pour rupture de contrat: Il m’avait promis 200.000 euros en échange de mon travail, mais il a refusé de me les donner quand on s’est séparé en 2006, témoigne l’auteure. Le livre n’est jamais sorti. Il n’a pas tenu son engagement, se plaint cette dernière. Il m’a juste dit: Depuis la nuit des temps, les hommes ont toujours fait des promesses aux femmes qu’ils ne tiennent jamais. J’ai travaillé pour lui alors que l’on vivait ensemble, affirme aujourd’hui l’écrivaine française d’origine camerounaise âgée de 48 ans qui affirme avoir eu une liaison avec Michel Drucker entre 2004 et 2006. De son côté, Michel Drucker, par la voix de son avocat a toujours démenti catégoriquement le bien fondé de la plainte sans infirmer ni confirmer les déclarations de l’auteur. Il n’y a aucun élément dans le dossier sur un accord financier, avait plaidé son avocat Me Jean-Pierre Mignard, dénonçant la stratégie perverse et sournoise de Mme Beyala.


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