Cameroun : le gouvernement arrête les travaux sur le site d’Amougou Belinga Petroleum

Le Ministre de l’Eau et de l’Energie demande de surseoir aux travaux de la station-service ABP Petroleum située à l’Avenue Kennedy appartenant à l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga.

 

Le gouvernement instruit l’arrêt des travaux sur le site de l’ancienne station Socaepe devenue par rachat Amougou Belinga Petroleum, située à l’Avenue Kennedy. Selon Gaston Eloundou Essomba, le site choisi par Jean Pierre Amougou Belinga pour ouvrir sa première station-service « ne dispose plus de toutes les commodités que devrait comporter une station-service moderne afin de garantir la sécurité des usagers ».

« En effet, le site est exigu et est situé dans une zone commerciale à forte densité de population où l’insécurité est grandissante », soutient le ministre.

« Le site est régulièrement inondé et se trouve à vingt (20) mètres de la Cathédrale Notre Dame de Victoires de Yaoundé Notre Dame de Victoires de Yaoundé. Conformément à l’article 3 de l’arrêté n 01/97/MINMEE du 05 janvier 1998 précisant certaines conditions d’implantation des stations de distribution des produits pétroliers stipule entre autres qu’une distance minimale de cent (100) mètres mesurables à partir des extrémités adjacentes, doit être respectée entre une (01) station-service et les lieux de culte », poursuit-il.

« En conséquence, je vous demande de bien vouloir vous abstenir d’entreprendre des travaux d’aménagement de ladite station-service, faute de quoi je me verrai dans l’obligation de prendre les mesures qui s’imposent à l’encontre de votre entreprise », conclut le ministre de l’Eau et de l’énergie.

Pour rappel, cette décision trouve l’homme d’affaires Amougou Belinga à la prison centrale de Kondengui. L’homme d’affaires est inculpé, avec plusieurs autres accusés depuis le 4 mars 2023, pour « complicité de torture par aide » dans le cadre de l’affaire de l’enlèvement, suivi de la torture et de la mise à mort de Martinez Zogo, ancien directeur de la radio Amplitude FM qui émet à Yaoundé.

Cameroun : mauvaise qualité de l’eau, Gaston Eloundou Essomba s’explique

Le ministre de l’Eau et de l’énergie donne des raisons pour lesquelles la couleur de l’eau coulante fait peur aux Camerounais.

Les habitants des villes du Cameroun attendent des solutions aux problèmes à l’eau potable. Leurs plaintes et dénonciations sont à tout moment relayées par les médias sous des tons variés. « L’eau c’est la mort », titrait il y a quelque temps un quotidien camerounais. Ce vendredi 17 juin 2022, ces préoccupations résonnent à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Les députés dans leur rôle de représentation du peuple, ont porté la voix des consommateurs. A la manœuvre la députée Angèle Toukam Sandio Tela.

Face au ministre de l’eau et de l’énergie (Minee), le député de la nation a remué le couteau dans la plaie. Prenant  pour prétexte la résurgence des cas de choléra dans les régions du Littoral, du Nord, de l’Extrême-Nord et bien d’autres, la députée de la Mifi a orienté sa question orale sur la quantité et la qualité de l’eau servie aux Camerounais. « L’eau qui coule de nos robinets est loin d’être potable et par conséquent ne peut être consommée sans danger », a-t-elle signalé.

En réponse à cette interrogation, le ministre Gaston Eloundou Essomba reconnait que l’eau distribuée a parfois colorée. Cette couleur peut s’expliquer d’abord par des canalisations en acier qui émettent des détritus en cas de coupure. Ensuite, le Minee ajoute que cette situation découle parfois des infiltrations issues des travaux de génie civil sur le réseau de distribution. Face à cette couleur gênante, le ministre conseille de laisser couler l’eau colorée, puis viendra l’eau claire. Dans le cas contraire, s’approcher des services compétents.

Bien avant d’arriver à cette conclusion, le Minee a rassuré que « l’eau qui est servie par Camwater contient une teneur suffisante en chlore, capable d’assurer sa potabilisation (…) des mécanismes de contrôle existent aussi bien au niveau de cette société que du gouvernement», a déclaré le ministre non sans préciser que les mécanismes de contrôle ont  été mis en place pour veiller au grain.

Cameroun : la Covid-19 prolonge les coupures d’eau à Yaoundé jusqu’en juillet 2022

Le projet d’alimentation en eau potable de Yaoundé (Paepys) qui devait être achevé ce décembre 2020 ne le sera finalement qu’en juillet 2022, selon le confrère Investir au Cameroun qui cite une source au ministère de l’Eau et de l’énergie.

La demande en eau potable à Yaoundé est estimée à 315 000 m3/jour. Or, l’unique source d’alimentation en eau potable de la capitale est l’usine de traitement d’eau d’Akomnyada, dont la production quotidienne maximale  est  de 100 000 m3. Le déficit de production est de l’ordre de 215 000 m3/j. D’où les coupures intempestives. Celles-ci vont direr plus longtemps.

Car, le projet d’alimentation en eau potable de Yaoundé (Paepys) qui devait être achevé ce décembre 2020 ne le sera finalement qu’en juillet 2022, selon Investir au Cameroun qui cite une source au ministère de l’Eau et de l’énergie (Minee). « Suite à la crise sanitaire due à la Covid-19, le contrat de l’entreprise de construction Sinomach qui devait s’achever en décembre 2021, a été prorogé jusqu’au 21 juillet 2022, date prévisionnelle de fin des travaux d’exécution du Paepys », révèle le Minee à nos confrères.

A noter que le Paepys permettra également de couvrir les villes et localités riveraines, notamment Batchenga, Obala, Nkometou, Soa et Ntui.