Ecrans noirs: 23 films camerounais en compétition

L’administration du festival a apporté des précisions sur le déroulement du prochain festival des écrans noirs qui débute le 27 mai prochain

Cinq prix en compétition
23 films camerounais sont en lice pour remporter un des cinq prix en compétition cette année. L’écran d’or décerné au meilleur film de long métrage de fiction par le jury officiel du long métrage, composé de 7 à 10 membres. Cette distinction aussi dénommée «prix du président de la république», prise en charge par le ministère de la Culture en 2009 a été décernée en 2009 au réalisateur Sud-Africain John Kani pour son film Nothing but the Truth. L’Ecran du court métrage distingue le meilleur film de court métrage par le jury officiel du court et du documentaire. Pris en charge par le festival en 2009, il a été décerné au réalisateur Bernard Kouemo pour son film Waramutseho. L’Ecran de l’espoir couronnera une première uvre de format vidéo ou numérique. Ce prix est en même temps une incitation à l’exploration des voies peu coûteuses de faire des films. Pris en charge par la chaine de télévision Canal France Internationale en 2009, il a été décerné à Manouchka Labouba, réalisatrice gabonaise pour son film Le divorce. L’Ecran du documentaire accordé par le jury officiel du court et du documentaire distingue le meilleur film documentaire. Le prix est supporté par la chaine de télévision mondiale TV5. Il avait été décerné en 2009 au réalisateur haïtien Arnold Antonin pour son film sur Jacques Roumain. Il y aura enfin l’Ecran du scénario distingué par le jury officiel du long métrage. Ce prix non décerné en 2009, l’a été en 2008 aux co-scénaristes Pauline Etet et Théophile Ngwé.

De nombreux film camerounais en compétition
A l’analyse des films en compétition, un seul film camerounais est en compétition dans la catégorie long métrage. Ce sera le film Les Bantous de Yolande Ekounou. Une situation qui s’explique par la faiblesse de financement du cinéma au Cameroun. Les compétiteurs camerounais sont inscrits dans la catégorie court métrage: 13 films en compétition sur les 19. Les Camerounais sont aussi très nombreux dans la catégorie «premières uvres», avec 6 films sur les 10 en compétition. Enfin, on retrouvera 4 documentaires camerounais sur 10 en compétition.

Plusieurs autres pays seront représentés, dont la Tunisie, le Maroc, le Sénégal, le Burkina Faso, l’Ouganda, le Nigéria, le Gabon, le mali et les deux Congo. Les candidats à suivre seront Arnold Antonin de Haïti. Il revint en compétition cette fois dans la catégorie longue métrage, avec Les amours d’un zombie. En 2009 il avait remporté le prix du meilleur film documentaire. Autre film en compétition à suivre, Manu Dibango de l’écrivaine Calixte Beyala. Son documentaire cadre très bien avec la thématique générale de cette 14ème édition des Ecrans noirs, qui est «Cinéma et littérature». Ce documentaire pourrait les faveurs des pronostics, d’autant qu’il sera projeté en ouverture de festival le 29 mai au palais des Congrès de Yaoundé. Très attendu aussi dans cette catégorie du film documentaire, Le docker noir de Fatma Z. Zamoun du Sénégal.

Le cinquantenaire s’invite
Il y aura enfin dans la catégorie spectacle et hors compétition le film de clôture White Material de Claire Denis, un film tournée à Foumban dans la région de l’ouest Cameroun, avec le célèbre acteur Christophe Lambert. Un hommage sera aussi rendu aux cinquante ans du cinéma camerounais, avec la projection en grand format, du film Les pieds nickelés à l’Elysée de Jean Pierre Bekolo. C’est dans une absolue confiance que l’administrateur du festival, Bassek, Ba Kohbio affirme aborder ce festival. On ne s’est jamais aussi bien porté financièrement a-t-il déclaré. Toutefois il a tenu à préciser qu’on n’était pas à l’abri de mauvaise surprise. C’est en 1997 qu’a été lancé le premier festival des écrans noirs. 14 ans après, l’association qui l’organise affiche des ambitions sérieuses à l’échelle continentale. Des observateurs ont fait remarquer qu’il soit dommage que le festival depuis ses débuts n’ait pas apporté une réelle valeur ajoutée au cinéma camerounais. Vous savez, nous sommes une plateforme, nous organisons et c’est à ceux qui le veulent de saisir les opportunités; plusieurs fois de gros acteurs du financement du cinéma sont arrivées au Cameroun, mais peu de gens vont à leur rencontre; ce n’est pas de notre faute, répond Bassek Ba Kohbio.

Bassek Ba Kohbio
africine.org)/n