Cameroun: Les six autres membres du conseil électoral d’Elecam viennent d’être nommés

L’élargissement du Conseil électoral de douze (12) à dix-huit (18) membres est désormais effectif

Le processus de reconfiguration du conseil électoral d’Elections Cameroon (ELECAM) enclenché en avril dernier vient de connaître son aboutissement. On se souvient que lors de la première session extraordinaire de l’année législative en cours, le gouvernement avait introduit, entre autres, un projet de loi qui modifiait et complétait certaines dispositions de la loi du 29 décembre 2006 portant création, organisation et fonctionnement d’ «Elections Cameroon». S’inspirant des expériences malheureuses vécues ailleurs et notamment en Côte d’Ivoire, la première modification de cette loi retirait Elecam du processus de proclamation des résultats des scrutins présidentiel et législatif ainsi que des référendums en le réservant exclusivement au Conseil constitutionnel. La deuxième modification du projet de loi sur Elecam se trouvait à l’article 8 nouveau alinéa 1 qui tendait «à élargir le Conseil électoral de douze (12) à dix-huit (18) membres, afin de permettre une plus grande intégration des sensibilités sociopolitiques de notre pays».

Le texte du chef de l’Etat est tombé ce jeudi 07 juillet 2011 au journal radiodiffusé de 20h sur la CRTV. Pauline Biyong (membre de la société civile), Dieudonné Watio (évêque de Bafoussam), Delphine Tsanga (de l’Undp), Titi Nwell (de la société civile), Christopher Tambey et Sangou Issoufa. Ils vont donc rejoindre les 12 membres déjà en activité du conseil électoral de l’instance chargée de conduire les élections au Cameroun. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils sont tous issus de la société civile, des partis d’opposition et des milieux religieux. L’on se rappelle qu’à l’issue de sa visite de trois jours au Cameroun qui s’était achevée le 2 mars 2011, Lynn Pascoe, sous-secrétaire général des Nations unies en charge des affaires politiques et des questions électorales, avait recommandé, pour la tenue d’une élection crédible en octobre 2011, l’intégration des responsables des partis politiques de l’opposition et de la société civile dans le conseil électoral d’Elecam. Selon notre confrère du quotidien Mutations, le gouvernement venait ainsi de donner, à travers cette disposition, un coup de canif à la «souveraineté» du Cameroun qu’il proclame toujours lorsque la presse révèle des pressions extérieures vis-à-vis de lui sur un dossier sensible.

L’élargissement de 12 à 18 membres
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