Cameroun : l’économie numérique présentée comme une niche d’emploi

Des acteurs de l’audiovisuel ont mis en commun leurs ressources pour répondre aux nouveaux enjeux économiques, lors du Salon international de l’audiovisuel à Douala.

Le terme économie numérique tente de conceptualiser le secteur des activités économiques liées à l’informatique. Ervane Tchoumi, spécialiste en business informatics, encore appelé Informatique de gestion, a décidé en décembre 2020, de fournir des services améliorés en placement du personnel. « Partout, les entreprises qui placent du personnel ne se soucient pas des obligations de résultats. Nous avons créé une plateforme baptisée Nyamga, qui met en valeur les freelances ciblés, dans le but d’offrir aux entreprises, des ressources humaines capables d’activer leurs croissances », explique Ervane Tchoumi, la promotrice de la start-up Nyamga solutions.

A en croire Datacameroon, cette plateforme multiservices permet aux freelances africains, de trouver un emploi au sein d’une entreprise. Selon une enquête effectuée par cette start-up spécialisée en stratégie d’entreprise, plus de 80% des PME camerounaises considèrent l’innovation comme essentielle à leur survie à long terme, alors que seulement 15% d’entre elles ont défini une stratégie.

Dans ce contexte, la conceptrice de Nyamga estime qu’il est important pour les ressources humaines d’avoir une porte d’entrée vers l’économie numérique. « L’alternative, c’est d’aller à la source des besoins des entreprises pour définir une stratégie et leur offrir des ressources appropriées », relève-t-elle.

Cette start-up a présenté ses innovations au Salon international de l’audiovisuel du Cameroun (Sinac) qui s’est tenu du 17 au 24 juin 2023 au Parcours -Vita  à Douala. La première édition de ce rendez-vous des personnalités et entreprises de l’audiovisuel en provenance de l’Afrique Centrale et de l’Ouest, s’est tenue sous le thème : « Audiovisuel en Afrique : entre enjeux et jeux des acteurs, quelles stratégies et synergies pour une Afrique compétitive à l’ère du digital ? »

Selon Yolande Bodiong, promotrice de cet événement, ce salon « vise à mutualiser les énergies (…) pour une Afrique audiovisuelle compétitive à l’ère du clic ». Autrement dit, un espace de rencontre entre des sociétés de placement du personnel, des chercheurs et fournisseurs d’emploi dans le domaine de l’audiovisuel, notamment.

Cameroun : des acteurs s’attaquent aux causes de la sous-performance des PME

Des chefs d’entreprise, des femmes et des jeunes ont bénéficié d’une formation organisée les 21 et 22 février 2023 par le Centre des petites entreprises et de l’entrepreneuriat (SBEC) de la fondation Denis et Lenora Foretia.

A travers son projet intitulé : « Promouvoir la prospérité et la liberté  économique des femmes et des jeunes au Cameroun », le Centre des petites entreprises et de l’entrepreneuriat (SBEC) de la fondation Denis et Lenora Foretia entend rendre les entreprises plus performantes. C’est dans ce cadre que du 21 au 22 février 2023, le coup d’envoi d’une formation au profit des chefs d’entreprises, des jeunes et des femmes a été donné à Yaoundé.

Il s’agit d’un programme de formation complet d’une durée de six mois afin de permettre aux entrepreneurs, futurs entrepreneurs d’acquérir des compétences viables de gestion et affaires, processus réglementaires, finances et autres capacités nécessaires à l’amélioration globale. Les structures visées sont les petites entreprises, les très petites entreprises et des moyennes entreprises autant formelle qu’informelle.

Concrètement, il s’agit d’accompagner les PME dans le processus d’élaboration et de livraison d’un plan d’affaires global complet ; la mise en place d’un leadership efficace et efficient. Les organisateurs expliquent également aux participants le processus  de passage du secteur informel sans heurts au secteur formel.

Toujours dans le cadre de cette formation, il est enseigné aux chefs d’entreprises les stratégies de marketing et de vente actualisées, abordables et adaptées à leur secteur d’activité et à leur niveau de développement.

Le chef des opérations de la fondation, Jean-Blaise Nkong indique que : « L’idée est de nous attaquer à l’environnement des PME, de travailler à l’amélioration des PME pour leur permettre d’être plus robustes et d’être capables de de créer des emplois. » Il existe également un volet plaidoyer, fait-il savoir. « Ici il est question pour nous de plaider à l’amélioration des conditions de travail. »

Les entreprises qui se démarquent à l’issue de la formation bénéficieront de l’accompagnement et du soutien organisationnel et administratif de la SBEC.

Essama florence, l’une des participantes, par ailleurs cheffe d’entreprise, se confie : « Je me suis lancée dans l’agriculture et l’élevage sans au préalable avoir toutes ces informations que j’ai reçues ce matin. Notamment comment formaliser mon entreprise, comment gérer, comment avoir des visions sur, 1, 2 et 3 ans ». « … de tout ce que nous avons appris ce matin, j’ai eu des informations que je n’avais pas, bien que je sois déjà dans l’entrepreneuriat. C’est un plus qui me booste et qui me motive à faire plus d’efforts pour m’établir en tant que grande entreprise ».

Obala : 4997 kg de « poissons pourris » saisis à Congelcam, l’entreprise se défend

Dans une vidéo en circulation depuis le 23 mars, le délégué départemental de la Lekié a procédé au retrait de près 5000 kg du poisson des locaux de Congelcam pour qualité douteuse. L’entreprise donne sa version des faits.

23 mars 2022, le délégué départemental pour la Lekié  du ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia) a effectué une descente sur e terrain.

Cette descente de Marthe Mebounou faisait suite à plusieurs plaintes des populations de la ville d’Obala, quant à la qualité du poisson servie à Congelcam. 4997 kg de poissons de différentes variétés (maquereau, machoiron, capitaine, sardine etc) ont été saisis.

« Tous ces produits destinés à la grande consommation étaient de mauvaise qualité et impropres à la consommation des populations. Il fallait impérativement procéder à cette saisie pour éviter qu’ils ne fassent l’objet de commercialisation, car cela pouvait créer des intoxications alimentaires dans les ménages », a indiqué le délégué.

Par contre, si le Minepia depuis son départemental dans la Lekié estime qu’à Congelcam le poisson est de mauvaise qualité, l’entreprise a un autre regard sur le sujet.

Lors de la conférence de presse donnée à Yaoundé hier 29 mars par Rémy Sah Mandoulé, directeur général de Congelcam, principal importateur de poisson au Cameroun, il en est ressorti que le poisson saisi n’était pas de qualité douteuse.

« Les poissons saisis chez nous n’étaient pas avariés. Au moment de leur saisie dans notre chambre froide, ils étaient frais », a indiqué le directeur de Congelcam.

« Nos produits sont protégés depuis le Port de Douala jusqu’à nos différents points de vente. Chaque chambre froide est dotée d’un groupe électrogène pour pallier d’éventuelles coupures d’électricité. Ce qui permet de conserver nos produits dans des conditions idoines », a-t-il ajouté.

Néanmoins, le directeur a souligné que, lorsque les produits de mauvaises qualités transitent par le Port, Congelcam se charge de les détruire en présence des experts.

Un film qui laisse le consommateur indécis entre le Prix élevé du poisson, et la qualité de ce produit.

Les Brasseries du Cameroun : deux agents trouvent la mort à l’usine de Koumassi (Douala)

La société anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC) a annoncé, dans un communiqué, la mort de deux de ses agents dans un accident de travail survenu à l’usine de Koumassi dans la nuit du 18 au 19 novembre. Les circonstances de ces décès sont encore non élucidées.

C’est à travers un communiqué signé de la Direction générale de la Société anonyme des Brasserie du Cameroun que la triste nouvelle a été rendue publique. «En dépit du dispositif QHSSE, des consignes de sécurité comme de la formation permanente mises en place pour garantir la sécurité au travail des 6.000 employés et prestataires du Groupe SABC, un employé et un prestataire du Groupe SABC en service à l’usine de Koumassi ont trouvé la mort dans le cadre de leur travail dans la nuit du 18 au 19 novembre 2021 dans des circonstances encore non expliquées à ce stade ».

La Direction générale précise que : «  les responsables des départements concernés se sont rendus immédiatement sur les lieux hier soir pour rencontrer le personnel de l’usine de Koumassi et prendre les mesures d’urgence avec l’instauration immédiate d’une cellule de crise ».

Avant d’ajouter que : « La recherche des causes est en cours et les autorités concernées ont été immédiatement informées. Le Directeur Général du Groupe SABC exprime sa douleur et sa compassion face à cet accident malheureux et adresse en son nom personnel et au nom de la Gouvernance du Groupe SABC ses sincères condoléances aux familles des défunts que nous soutiendrons dans cette épreuve douloureuse ».

Bras de fer à Nexttel: le milliardaire Baba Danpullo perd une grosse bataille judiciaire

Dans le procès opposant Baba Danpullo aux actionnaires vietnamiens pour le contrôle de l’entreprise, la justice ne reconnaît pas au milliardaire, ainsi qu’à son directeur général adjoint le droit de signer les documents relatifs aux paiements. Un coup dur…

Le tribunal de première instance de Douala-Bonanjo a tranché, le milliardaire camerounais Baba Danpullo n’est pas habilité à signer les documents et instruments de paiement de Nexttel Cameroun. Il faut dire que l’homme d’affaires est engagé depuis peu dans une bataille juridique contre ses actionnaires vietnamiens pour le contrôle de l’entreprise.

En date du 28 novembre 2018, le tribunal avait pourtant statué au cours d’une audience publique, l’ordonnance gracieuse  N° 700 du 2 avril 2018 qui autorisait Baba Danpullo ainsi que deux directeurs généraux adjoints à signer les documents de paiement.

Cette fois, la justice en a décidé autrement. Le tribunal constate l’inopportunité de la mesure en cause, la société demanderesse ayant préalablement pris des dispositions pour pallier à une éventuelle indisponibilité de l’un de ses deux dirigeants signataires sur le compte et le cas échéant, le conseil d’administration étant seul habilité à y remédier. Il précise que  « c’est à tort que l’ordonnance querellée a été prise dans cette circonstance.»

Concrètement, la cour rejette comme non fondée l’incompétence matérielle du juge des requêtes excipées par la société Vietell Cameroun SA et déclare irrecevables les demandes reconventionnelles présentées par le sieur Bayi Moïse Bienvenu. Dans leur plainte, les avocats Paul Jing et Laurent Dogmo agissant pour le compte de Viettel Cameroun SA et Viettel Global Investment joint stick company accusaient Baba Danpullo d’avoir attendu que les actionnaires aient effectué des investissements lourds, recruté et payé les impôts « pour commencer diverses manœuvres dans le but d’éjecter l’Etat vietnamien de la société et d’accaparer tous les investissements par la force, ceci avec l’assistance de plusieurs acteurs parmi lesquels les directeurs régionaux des succursales de la société Viettel Cameroun SA  sur toute l’étendue du territoire » ayant asphyxié la maison mère Viettel financièrement et l’ayant mis au bord de la faillite.

COPIL national 2018 : Ségolène Royal est à Bangangté pour les assises

L’ancienne ministre française prend part aux travaux qui s’ouvrent ce jeudi 12 juillet 2018, à l’Ouest-Cameroun.

Placé sous le patronage du préfet du Ndé Oumarou Haman Wabi, l’ouverture des travaux du COPIL national sera effectuée par le ministre de la Décentralisation et du Développement local, Elanga Obam Georges. Il s’agit d’une initiative pilotée par le maire de Bangangté, Célestine Ketcha Courtès, qui a pour but de regrouper toutes les femmes maires bénéficiaires du programme «Femmes et Énergie durable» qui lie le Réseau des femmes élues locales d’Afrique section du Cameroun (REFELA-Cam) à ses partenaires internationaux.

Ségolène Royal, ambassadrice de la coalition Alliance Solaire/D.A Planet, est en effet une invitée importante pour cette circonstance. Sa mission consistant à faire évoluer les projets opérationnels. Parlant de projets, le COPIL national en a réalisé plusieurs notamment dans les communes de Bangangté et de Fokoué. A cette date, d’autres communes bénéficiaires des appels d’offres lancés par le COPIL national, attendent l’attribution prévue à la fin de ce mois. Il s’agit des communes du Mayo-Oulo (région du Nord), de Mbengwi (région du Nord-Ouest), d’Angossas (région de l’Est), d’Afanloum (région du Centre) et de Mintom (région du Sud).

Développer l’esprit d’entreprise pour développer l’Afrique

Par Lutz Ziob, doyen de 4Afrika Academy chez Microsoft

L’entrepreneuriat en Afrique est certainement attrayant, et ceux qui le pratiquent sont honorés et deviennent souvent des sortes de célébrités du jour au lendemain. Mais tout le monde n’est pas un entrepreneur. Tout le monde ne le deviendra pas. Tout le monde n’a pas le courage, la chance, ou la passion de mettre en uvre une idée particulière. Mais cela ne signifie pas qu’on ne peut pas devenir entrepreneur – ce dont il est question, c’est de cultiver l’esprit d’innovation.

L’entrepreneuriat a été un sujet central lors du récent Sommet Africain de l’Innovation (Innovation Africa Summit), qui s’est tenu au Kenya, où il a été question de la façon dont le système d’éducation en Afrique est en train de doter nos étudiants des compétences nécessaires pour un futur emploi. Avec la Quatrième Révolution Industrielle introduisant un nouvel ensemble de compétences essentielles en milieu professionnel, nous avons besoin d’encourager l’esprit d’entreprise chez les jeunes Africains qu’ils puissent appliquer, qu’ils soient employés ou travailleurs indépendants. Et cela commence avec les compétences qu’ils ont acquises dès les premières étapes de leur parcours scolaire. Bien sûr, la technologie joue un rôle important dans ce domaine, en facilitant l’apprentissage immersif pour améliorer les expériences et les résultats scolaires.

Un accent sur les connaissances spécialisées et sur la culture générale
Alors que l’on se concentre surtout sur les compétences des STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) pour préparer les étudiants à des carrières portées par la technologie numérique et intelligente, il y a un autre domaine tout aussi important sur lequel il faut se concentrer. Souvent, les jeunes ont à la fois le talent et la volonté, mais manquent de compétences essentielles et d’autres compétences de base pour combler le fossé entre l’éducation et le monde professionnel. Il est donc essentiel d’apporter aux étudiants les compétences de base nécessaires dont ils ont besoin pour réussir dans la construction de leurs futures carrières.

Les compétences fondamentales englobent les compétences de base comme la lecture, les mathématiques, parler et écouter ; les capacités de réflexion, dont l’esprit critique, la créativité, la résolution de problèmes et la prise de décision ; les compétences relationnelles telles que la communication, la négociation, le leadership et la collaboration ; ainsi que les qualités personnelles telles que l’estime de soi, la gestion du temps et le sens de la responsabilité.

La promotion de « l’intrapreneur »
Le développement de ces compétences encourage un esprit qui va au-delà des connaissances académiques. Ces compétences ouvrent la voie à un état d’esprit entrepreneurial – parce qu’être un entrepreneur c’est beaucoup plus que démarrer une entreprise basée sur le savoir-faire technique. Au contraire, cela implique des façons novatrices de penser pour créer de nouveaux produits, de nouveaux marchés et de nouvelles idées en toutes circonstances.

Détenir de telles compétences ouvre d’innombrables possibilités pour les jeunes demandeurs d’emploi, au lieu de les voir démarrer leur activité en réaction à l’impossibilité de trouver un emploi. Dotés d’une compréhension de soi et des autres, et d’un esprit d’innovateur, leurs chances de trouver un emploi sont plus élevées – en particulier dans les entreprises qui tentent de faire bouger les lignes et de remettre en cause le statu quo. Ce concept relativement nouveau est connu sous le nom « d’intrapreneuriat ». Il met l’accent sur les employés qui ont de nombreux attributs entrepreneuriaux mais peuvent travailler au sein de l’infrastructure existante d’une entreprise pour résoudre des problèmes spécifiques.

Commencer comme un intrapreneur est moins risqué pour un nouveau diplômé que de démarrer une nouvelle entreprise à partir de zéro et d’être confronté à la bureaucratie qui va avec. Ceux qui le font ont également la possibilité d’acquérir de l’expérience au sein d’un groupe de gens talentueux, avec des ressources déjà en place. Et en temps voulu, ils pourraient utiliser cette expérience pour mettre leurs idées à grande échelle ou même de lancer leurs propres start-ups. Ces start-up ont plus de chances de réussir, en étant fondées sur la recherche de solutions réelles plutôt que d’être simplement considérées comme une source de revenus.

Un besoin de réflexion sur l’esprit d’entreprise
Partout en Afrique, nous avons besoin de réflexion sur l’esprit d’entreprise au sein des gouvernements, dans les secteurs à but non lucratif et privé, pour trouver des solutions aux problèmes auxquels le continent doit faire face. Cela est très lié à l’essor de l’intrapreneur, qui est entraîné en partie par une jeune main-d’ uvre inquiète, désireuse d’avoir un impact réel sur le travail qu’elle effectue. Plusieurs organisations dans le monde ont déjà pris cela à c ur et ont des programmes formels en place pour encourager leurs employés à créer de nouveaux projets et des rôles au sein de leurs emplois existants. Il est particulièrement important que davantage d’organisations commencent à penser de cette façon afin d’attirer les jeunes talents qui apprécient la liberté d’innover sans les contraintes de l’entreprise.

Pour surmonter le double défi de la lutte contre le chômage et encourager l’innovation pour résoudre les problèmes particuliers de l’Afrique, nous devons créer des penseurs entreprenants qui ont les compétences et le leadership pour faire croître les économies et faire émerger une nouvelle industrie. Qu’ils le fassent eux-mêmes ou au sein d’une organisation plus importante est sans importance. Ce qui est important c’est de s’assurer qu’ils possèdent à la fois les compétences de base et les compétences techniques dont ils ont besoin, pour leur permettre de prendre la responsabilité de leurs carrières et au profit du continent. Si nous ne nous concentrons pas sur les entrepreneurs et les intrapreneurs, en commençant dès l’école, nous ne faciliterons ni la bonne façon de penser ni l’innovation pour nous assurer le progrès.


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Cameroun: L’entreprise Italienne Ferrero veut implanter une usine au Sud-ouest

Après l’usine de transformation de matière première importée implantée depuis 2006 à Yaoundé, elle souhaite revenir cette fois ci avec une agro-industrie

Après la première usine de transformation de matière première importée implantée depuis 2006 à Yaoundé, le groupe Ferrero souhaite revenir cette fois ci avec une agro-industrie. Contrairement à ce qui se faisait dans la première usine, Ferrero compte utiliser les ressources naturelles locales, les transformer sur place avant de les exporter à l’étranger. D’ou la venue de deux responsable de la firme, qui ont présenté le projet d’investissement au cours d’une séance de travail présidée par le Minepat et le Mindcaf, Emmanuel Nganou Djoumessi et Jacqueline Koung à Bessiké respectivement. Ces représentants étaient conduit par l’ambassadeur d’Italie au Cameroun Stefano Pontesilli.

La création de cette nouvelle usine dans la région du Sud-ouest du Cameroun qui va engendrer la création de 250 emplois aura un impact considérable sur la balance commerciale du pays. Déja il a été convenu que dès la semaine prochaine les investisseurs italiens produisent un document technique contenant un descriptif du projet tenant compte des aspects de production et de développement de l’agriculture assortis d’un chronogramme de mise en uvre du projet. Pour accélérer les procédures, les investisseurs devront aussi tenir des séances de travail avec certains responsables du Mindcaf qui les a déjà rassurés de la disponibilité des terres.

Les produits Ferrero sont fabriqués à base de fèves de cacao, de canne à sucre, de noisettes, de thé, de noix de coco, de café et de fruits tropicaux. Des matières premières disponibles sur place. Pour l’ambassadeur italien, il s’agit aussi d’aider les agriculteurs à améliorer leur production. Et à ce sujet, il a été suggéré au cours de la réunion, d’associer au projet, le développement des plantations villageoises aux alentours du site de l’usine pour assurer la continuité dans l’approvisionnement.


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Manifeste de Tunis sur la RSE et l’Economie Verte Inclusive en Afrique

Par les participants

Du 8 au 10 novembre 2011 à Douala au Cameroun, a été organisée la première édition du forum international des pionniers de la Responsabilité Sociétale des Entreprises en Afrique par le Groupement Inter-Patronal du Cameroun (GICAM) et l’Institut Afrique RSE. La Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) et l’Institut Afrique RSE, avec le soutien des partenaires privés et institutionnels, ont organisé le 21 et 22 novembre 2012 à Tunis, Tunisie la deuxième édition du forum international sur le thème « Afrique Responsable, les pionniers de la RSE et de la croissance verte inclusive ». Sur la base des recommandations de la manifestation de Douala, deux jours de formation sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises dans le contexte africain ont été organisés le 19 et 20 novembre 2012. A l’issue des travaux de cette deuxième édition du forum, les participants déclarent ce qui suit:
1 : Les organisations d’employeurs, syndicats, collectivités territoriales, société civile, universités, organisations de coopération, agences de développement ont pris acte que la RSE est en construction dans le monde entier et que l’Afrique aura à apporter toute sa contribution avec ses enjeux et ses valeurs propres dont l’intégration dans les territoires et les communautés est apparue comme un impératif du développement économique du continent.
2 : Les acteurs africains ont profondément conscience des risques qu’un développement économique, très fort et très attendu, ne pourrait se réaliser sans une politique de Responsabilité Sociétale très forte de la part des organisations. Leur réussite en Afrique passe par la considération, des autorités, des populations et de l’opinion grâce à leurs initiatives sociétalement responsables.
3 : Il est clair que les acteurs publics ont des défis immenses et spécifiques et que la RSE n’est pas encore intégrée dans leurs politiques publiques. Il y a une attente très forte pour qu’ils jouent le rôle d’incitation au sens où ils favorisent une co-construction entre entreprises, société civile, collectivités territoriales et Gouvernements.
4 : Pour la première fois dans un forum international sur la RSE, les organisateurs ont consacré une table ronde à l’économie informelle qui joue un rôle important dans l’économie africaine notamment au niveau de la valorisation des ressources naturelles et des services à la communauté. Néanmoins, ce fonctionnement informel prive les entrepreneurs des facilités et des avantages dont bénéficie l’économie formelle.
5 : Considérant qu’il y a une réelle imbrication des deux économies formelle et informelle dans un rapport gagnant – gagnant, il importe que dans leur modèle RSE, les entreprises de l’économie formelle prennent en considération la nécessité d’aider les unités informelles au développement de leurs activités de manière à dégager davantage de valeur ajoutée et une répartition plus équitable des revenus dégagés.

6 : Le passage nécessaire d’une économie informelle à une économie davantage structurée qui prend en compte les enjeux de solidarité et d’intérêt public peut être facilité par une RSE qui accordera une très grande attention aux filières de métiers en amont et aval.
7 : L’approche RSE dans le monde étant à ses débuts, la construction d’une vision de la responsabilité économique, sociale et environnementale des entreprises en Afrique sera d’autant inclusive qu’elle tient compte à la fois des spécificités des territoires, du contexte, de la législation nationale, des référentiels internationaux ainsi que de la jurisprudence en la matière.
8 : La co-construction d’une démarche RSE pérenne nécessite innovation et investissement dans l’économie verte qui constitue l’un des leviers essentiels favorables à la mutation de l’économie, l’industrialisation de l’Afrique et l’aménagement durable de ses territoires.
9 : Les participants réunis au forum de Tunis, ont identifié trois pistes à adopter si l’on veut diffuser et renforcer l’engagement envers une RSE inclusive :
. Le partage d’expériences au niveau panafricain dont la création de Kilimandjaro, réseau d’acteurs africains de la RSE et du Développement Durable, constitue un exemple
. L’investissement indispensable dans la formation et le renforcement des capacités en appui sur les divers réseaux
. La participation des acteurs africains aux instances internationales de la RSE et du Développement Durable pour y apporter leur vision des enjeux et des valeurs africaines
10 : Considérant que certaines multinationales sont davantage avancées dans les efforts de mise en ?oeuvre de la RSE, il est nécessaire qu’elles s’engagent aujourd’hui dans l’appui et l’accompagnement des PME pour qu’elles puissent progressivement ?oeuvrer en faveur d’un développement durable.
11 : L’engagement de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) envers la RSE et la participation active d’autres organisations patronales et entreprises au forum confirment que le secteur privé peut jouer un rôle de locomotive exemplaire dans le dialogue, l’incitation et la recommandation pour diffuser les stratégies RSE en Afrique.
12 : Il a été relevé lors du forum de Tunis qu’une large diffusion de la RSE nécessite une coopération soutenue entre l’Etat, les institutions du secteur public, les organisations du secteur privé et la société civile.
13 : L’Institut Afrique RSE poursuivra au cours d’un troisième forum, ce travail de mobilisation des parties prenantes pour la co-construction d’une Responsabilité Sociétale des Entreprises à l’africaine.


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Pose illégale de fibre optique: Le matériel n’est pas de Camtel

L’information a été donnée par un des responsables de l’entreprise, dans une interview accordée au quotidien Cameroon-tribune

Selon le directeur des projets à la Cameroon Telecommunications (Camtel), la fibre optique posée illégalement sur le long de l’itinéraire Douala-Yaoundé ne sortait pas des stocks de leur entreprise. La sortie du matériel des magasins de Camtel obéit à des procédures strictes. Des contrôles sont effectués à tous les niveaux afin d’éliminer toute tentative de détournement. Concernant spécifiquement le projet Backbone, des dispositions plus contraignantes ont été mises en place en collaboration avec Huawei. Avec ces procédures, il est impossible que 150 Km de fibre optique aient pu sortir de manière frauduleuse des magasins de Camtel, a fait savoir Alain Ate, dans une interview publiée jeudi 20 septembre 2012. Le responsable donne une autre raison qui tient à la caractéristique de la fibre posée frauduleusement : un autre détail qui permet d’appuyer nos affirmations est que la fibre optique posée frauduleusement est un câble de six brins conçu pour la pose en aérien, alors que le câble utilisé dans le réseau de Camtel est constitué de 24 brins ou de 18 brins et est adapté à la pose en souterrain a poursuivi M. Ate. Le Directeur des projets chez Camtel a aussi rejeté l’idée d’une complicité de son entreprise. Selon lui les travaux de réalisation de réseaux souterrains se font dans beaucoup d’autres domaines, comme celui de l’eau, ou encore l’électricité : nous ne percevons pas bien comment Camtel peut être accusée de complicité, alors même que ces travaux présentent des risques importants sur l’intégrité de son infrastructure a conclu Alain Ate sur cette question.

Ces précisions du responsable de Camtel présentent une contradiction avec les premières déclarations sur l’affaire. Lorsque son responsable de la communication en a parlé pour la première fois, il a fait savoir que le matériel utilisé était celui de Camtel. Vendredi 14 septembre, l’entreprise a annoncé l’arrestation des premiers suspects qui ont permis d’identifier la personne à la tête de l’opération. Aucun nom ne filtre pour le moment, signe que la question est bien plus complexe. À la Camtel c’est le silence absolu, personne ne parle sans autorisation. Alors qu’on ne réussit pas toujours à comprendre comment ce réseau frauduleux a pu être mis en place, le gouvernement lui ne semble pas très ému d’une situation qui pourtant touche sur un domaine jugé stratégique.

Selon un des responsables de Camtel, les câbles n’appartiennent pas à l’entreprise

Délais de paiement: Entreprises du Cameroun charge le gouvernement

D’après le patronat présidé par l’assureur Protais Ayangma Amang, les PME ont du mal à se faire payer dans le cadre des marchés publics

Témoignages
Ce 31 juillet 2012, s’est tenue à Douala, la 2e édition d’E-talk, le dîner-débat d’Ecam qui réunit les représentants du gouvernement et du secteur privé ou de la société civile autour d’une problématique capitale pour l’économie camerounaise. Le thème de cette 2e édition était « Marchés publics et stimulation de la croissance par le soutien aux Pme : enjeux dans le contexte camerounais ». Deux acteurs de taille dans le domaine des marchés publics ont été conviés à ce débat. l’Agence de régulation des marchés publics (Armp) représentée par son directeur général, Jean Jacques Ndoudoumou et le ministère des marchés publics représenté par le directeur général des marchés des infrastructures, Bruno Ndongo Zinga. Ce sont les deux principaux conférenciers. Les deux contradicteurs sont François Youmsi Mogtomo et Charles Nguini, respectivement membre du conseil d’administration d’Ecam et président de la section camerounaise de Transparency international. Ces deux derniers, comme la plupart des adhérents d’Ecam ont fait des témoignages inédits ce 31 juillet 2012. « J’ai gagné un marché dans le cadre du comice agropastoral d’Ebolowa. Le marché a été réceptionné le 22 janvier 2011. Jusqu’à ce 31 juillet 2012, je ne suis pas encore payé. Pas même l’avance au titre du démarrage des travaux ». François Youmsi Mogtomo est amer. Et remonté. Le témoignage du membre du conseil d’administration d’Ecam, provoque une salve d’applaudissements nourrie du côté des participants. «Les entrepreneurs ayant travaillé dans le cadre de ce comice n’ont jamais été payés », insiste le diplômé de la première promotion de l’Essec de Douala, et promoteur de quatre Pme. A savoir, Aqua Piscines, All Pro United, Ariane Technologies et Diprochim Cameroun. L’ancien « Essecois » n’a toujours pas ses 100 millions, près de huit mois après. Mais, François Youmsi Mogtomo est très loin de détenir le record d’attente, et de patience, en matière de délais de paiement. Celui-ci revient à Elysée Bogning Deumany. Directrice générale d’une Pme appelée Elbing Sarl, membre d’Ecam et de la Chambre de commerce, elle fait une révélation à couper le souffle.

Nouvelle configuration des marchés publics
Cette dernière apprend ainsi qu’elle attend parfois jusqu’à trois ans, avant que ses factures ne soient payées. Ce mardi 31 juillet 2012, c’est le grand déballage. Avec comme chef de file, Protais Ayangma Amang, le président d’Ecam. Toutes les flèches sont lancées à Jean Jacques Ndoudoumou et Bruno Ndongo Zing. Malgré les explications des deux hommes, les opérateurs économiques restent campés sur leur position. «Les délais de paiement restent longs. Il faut que l’Etat paye dans les délais raisonnables les factures des promoteurs des Pme », martèle Albert Dooh Collins, directeur général de Media Plus. Le président de la section camerounaise de Transparency international reste dans la même logique. «C’est le principal problème des Pme camerounaises », déplore Charles Nguini. La constatation est donc réelle. Ce sont les délais de paiement qui constituent le principal bourreau des Pme camerounaises. Bruno Ndongo Zinga ne le nie pas d’ailleurs. «Mais, il faudra que chaque acteur joue son rôle », argue-t-il, en jetant l’anathème sur les maîtres d’ uvre et les comptables des marchés. En dehors du problème des délais de paiement, Bruno Ndongo Zinga et Jean Jacques Ndoudoumou ont donné plusieurs informations sur la nouvelle configuration des marchés publics et sur les mesures de soutien aux Pme dans le cadre de la passation des marchés publics. Le taux de sous-traitance de 30 à 40% réservé aux entreprises nationales notamment. Seulement, déplorent les adhérents d’Ecam, ces mesures ne sont pas codifiées. « Cet accès doit passer par une loi », suggère Albert Dooh Collins. En chargeant le gouvernement ce mardi 31 juillet 2012, Ecam espère que les mentalités vont changer dans ce domaine.

e.Talk est organisé par Entreprises du Cameroun, un des groupements inter-patronat du Cameroun
http://www.patronat-ecam.org)/n

Université du Gicam: Plus de 200 chefs d’entreprises à l’école du savoir

Pendant trois jours, ils ont reçu des cours magistraux ciblés sur les thèmes concourant au développement des entreprises

«Je n’étais pas au courant de toutes ces informations ». Ce dimanche 3 juin 2012, cet aveu du directeur général de Mitchimie après le cours magistral du professeur Roger Tsafack Nanfosso sur la gestion de la transmission provoque un concert d’onomatopées dans la salle de conférences du Gicam. Mais, surtout d’applaudissements. Le témoignage d’Emmanuel Wafo sur les difficultés du passage du témoin dans les entreprises familiales est émouvant. Pratique. Comme le DG de Mitchimie, nombreux sont ceux des patrons d’entreprises qui saluent l’exposé du président du Cercle de réflexion économique du Gicam (Creg). Le thème est « La gestion de la transmission des entreprises ». Roger Tsafack Nanfosso sert aux patrons d’entreprises tous les éléments liés à la gestion de la transmission. Les options de la succession, sa préparation, sa mise en uvre, sa réalisation. On retient surtout que 60% des entreprises familiales n’ont pas un plan de succession et que seuls 30% ont un successeur désigné. L’agrégé en économie n’oublie aucun détail. D’après lui, une bonne succession ne doit rien à la chance. Elle doit plutôt obéir à six étapes. Entre autres, l’évaluation de la valeur réelle à l’instant, mais aussi pour le futur, l’identification, l’encadrement et l’incitation du successeur à temps pour lui inculquer les valeurs, la planification des scénarios de la succession pour intégrer autant d’imprévus possible (maladie, décès, refus). En dehors de la gestion de la transmission, cinq autres thèmes majeurs permettent aux chefs d’entreprises de combler leurs lacunes. A savoir, culture africaine et pratiques managériales, fidélisation du personnel, manager par objectifs, bâtir des stratégies gagnantes, conquérir les marchés extérieurs. Plus de 200 chefs d’entreprises ont pris part à cette formation qui a duré trois jours, dont une vingtaine de la diaspora. Et les retours des uns et autres montrent à suffisance que le besoin était réel. «Les thèmes développés sont capitaux pour la survie de nos entreprises. La qualité des orateurs montre aussi le sérieux du Gicam », réagit Maurice Kouassi Ossieny, directeur de Socitech Cameroun. «Ce sont les thèmes choisis qui m’ont le plus frappé. Quand on parle de motivation du personnel c’est très important. J’ai par exemple appris que quand on fixe un objectif, il faut évaluer et que si un commercial n’a pas atteint son objectif, au lieu de le licencier, il faut le coacher », insiste-t-il.

Trois objectifs spécifiques
« L’université du Gicam est très importante, car elle nous permet d’améliorer la gestion quotidienne de nos entreprises. Ce qui m’a frappé c’est l’organisation responsable du Gicam par rapport à la qualité des intervenants et le dispositif mis en place », souligne, pour sa part, Jean Tallet, directeur général de Fiscofin Fiduciaire, porte-parole de la diaspora. Blonde Tana du cabinet Gap Consult reste dans le même élan. « Cette formation a vraiment sa place. Tous ces enseignements reçus vont nous servir dans la gestion courante de nos entreprises », reconnaît l’auditeur. La première session de l’université du Gicam s’est ouverte ce 1er juin, au campus du Gicam, sis à la Vallée des ministres, à Bonanjo. L’Université du Gicam a pour objectif général l’amélioration de la performance des entreprises par le renforcement des capacités de leurs dirigeants. André Fotso est parti d’une étude de l’Institut national de la statistique (Ins) sur la faiblesse du niveau scolaire de plusieurs chefs d’entreprises, pour créer ce concept, qui, vraisemblablement, va faire du bien aux nombreux illettrés qui dirigent cahin-caha certaines entreprises. L’objectif principal de l’Ug se décline en trois objectifs spécifiques articulés autour des publics cibles. Le renforcement des capacités des chefs d’entreprises par les acteurs des milieux universitaires, le renforcement des capacités des entrepreneurs débutants par des entrepreneurs expérimentés et le renforcement des capacités des entrepreneurs individuels ou auto entrepreneurs par des conférenciers aguerris. « Il est évident que la performance globale des entreprises serait fortement améliorée si les dirigeants étaient appuyés et accompagnés dans un cadre permanent de mise à niveau. Voilà pourquoi, nous pensons que le volet formation par le renforcement des capacités est un axe majeur », situe le président du Gicam. « La vision du Gicam aujourd’hui est de mobiliser tous les acteurs, qu’ils soient du secteur public ou du secteur privé autour d’une dynamique d’accélération de la croissance, car nous sommes convaincus que seule une croissance forte et soutenue de notre économie peut assurer le cheminement du Cameroun vers l’émergence », poursuit le président de Taf Investment group.

Nouveau dynamisme
Six mois seulement après son entrée en fonction, la nouvelle équipe dirigeante du Gicam séduit et convainc. André Fotso et son équipe (la liste alliance active) n’ont pas attendu longtemps pour insuffler un nouveau dynamisme à la mère des institutions patronales au Cameroun. Le Groupement inter patronal du Cameroun met les petits plats dans les grands, afin de retrouver son rayonnement d’antan. Il y’a eu la 113eme assemblée générale du Groupement, qui a non seulement connu une participation record de tous les chefs d’entreprise, mais a vu la présence du ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Emmanuel Nganou Njoumessi. Et de nombreux observateurs du milieu patronal ont dû remonter le temps pour retrouver pareille considération de la part du gouvernement à l’occasion de la tenue d’une Assemblée générale du Gicam. « Il faut rentrer plusieurs années en arrière pour voir un ministre se déplacer à l’occasion de l’assemblée générale du Gicam. C’est sous l’ère Siaka, que l’on voyait cette grande solennité à l’occasion de la rencontre annuelle des patrons de l’économie camerounaise. Avec Olivier Behle on n’a pas connu cela. Il faut saluer le dynamisme des nouveaux responsables du Gicam, qui progressivement donnent aux capitaines de l’industrie camerounaise la place qu’ils méritent dans la société. », reconnaît un journaliste présent à L’Ag du mercredi dernier 30 mai 2012 à Douala. A peine les lampions de l’Ag ne s’éteignaient que le Gicam s’est déployé sur un autre chantier : celui de la tenue dès le 1er juin, de la première édition de l’université du Gicam. Et là encore, pour un premier coup d’essai, ce fut un coup de maître. Sur le plan quantitatif, plus de deux cent participants, parmi lesquels une cinquantaine des chefs d’entreprises de la diaspora ont assidûment participé à cette rencontre dédiée au renforcement des capacités, à l’échange d’expérience entre autres.

La nouvelle équipe du Gicam insufle un nouveau souffle au mouvement patronal du Cameroun
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Stratégies: Entreprises industrielles et TIC au Cameroun

Les résultats d’une recherche menée sur le sujet sous le couvert de la faculté des sciences économiques de Yaoundé II ont été présentés

Des résultats d’un travail de recherche sur l’impact des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans la productivité des entreprise industrielles au Cameroun, ont été rendus publics au Centre d’Etude et de Recherches en Economie et Gestion (CEREG) de l’université de Yaoundé II-Soa. Selon ceux-ci, les TIC auraient un impact soutenu sur les performances des entreprises industrielles au Cameroun. Il ressort de notre réflexion, que les TIC sont à l’origine des performances économiques des entreprises industrielles au Cameroun. Sans accroître les facteurs de production, les entreprises qui en font un usage efficient voient leur productivité globale et leur productivité de travail augmenter. C’est la conséquence logique des changements organisationnels qu’impose l’utilisation des TIC, a fait savoir Sone Mbassi Alain, le jeune chercheur à l’initiative du travail. Toujours selon l’étude, la seule utilisation des TIC ne suffit pas à générer la performance. Des variables de diverses et la durée d’utilisation de ces instruments seraient déterminants dans le degré de changements organisationnels effectué et par conséquent dans la productivité des entreprises. Pour les TIC utilisées il s’agit essentiellement du Fax, téléphone fixe, mobile, microordinateurs, internet, intranet et même extranet. Cette étude financée par l’organisation Trust Africa et dont les objectifs sont de renforcer le potentiel des africains à apporter des solutions au nouveaux défis du continent, survient à un moment où effectivement de nombreuses entreprises camerounaises se mettent à jour par rapport aux NTIC.

L’étude en elle-même n’apporte pas d’informations supplémentaires, sur la logique des relations TIC et performance des entreprises. Plusieurs travaux ont été déjà effectués sur la question. Mais le mérite de ces travaux est de deux ordres. D’une part, il est le fait de l’intelligence de jeunes chercheurs. Ce qui laisse dire que la graine se plante progressivement dans l’univers de la recherche au Cameroun, et d’autre part il est le fruit d’un travail entièrement coordonné par un centre de recherche locale. Ce qui renforce le premier point donc, on peut discuter sur le contenu ou la forme, mais le pas est franchi et doit se poursuivre, a déclaré sur la question M. Tabi Manga, le Recteur de l’université de Yaoundé II Soa. Selon de nombreux experts effectivement, il est désormais acquis et logique, que les NTIC sont incontournables au sein des entreprises modernes. Mais pour jouer pleinement ce rôle [i l’intégration des NTIC doit être accompagnée de changements organisationnels comme le renforcement de l’autonomie, la diminution du nombre de niveaux hiérarchiques, la mise en place d’une organisation transversale, le passage d’un pilotage séquentiel des activités à un pilotage interactif ou systémique. C’est la qualité et l’efficacité de l’organisation autour des nouveaux outils NTIC qui permettent à l’entreprise de gagner en efficacité et en compétitivité par rapport à ses concurrents, d’où une notion de «productivité organisationnelle». La recherche tout en validant ces hypothèses a introduit un facteur propre à l’environnement camerounais, c’est que l’utilisation des TIC d’une part n’a pas montré d’impact sur l’amélioration de la qualité du travail, et d’autre part a augmenté les coûts de production de ce travail. Des pistes de réflexions que nous soumettons aux universitaires, aux décideurs, et aussi au secteur privé qui pourront apporter des précisions sur certaines parties de l’analyse, afin de parvenir à la publication définitive d’un document plus pertinent et utile, a déclaré pour sa part Henri Tabi Ngoa, le Directeur du centre ayant coordonné les recherches.

Sone Mbassi Alain présentant les conclusions de son travail
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Des entreprises canadiennes à l’assaut du marché Camerounais

Plusieurs entreprises de ce pays d’Amérique du nord sont présentes à l’occasion du salon de l’entreprise de Yaoundé

La mission économique canadienne continue de faire l’expérience de l’environnement des affaires au Cameroun dans et en dehors du salon de l’entreprise PROMOTE. Une mission initiée par l’association des camerounais du Canada et co-organisée avec le groupe Afrique Expansion et le Conseil canadien pour l’Afrique.«Ce qu’on apprend du Canada, c’est la logique des affaires. Nous pensons que les transferts directs de fonds ne suffisent pas; c’est pour cela que nous avons pensé que ce que nous pouvions le mieux offrir était une mission économique. C’est dans cette optique là que nous avons approché Afrique expansion et le conseil canadien pour l’Afrique, et le projet de venir à PROMOTE a été validé», explique Pascal Bayl Balata, le président de l’association des camerounais du canada.Pour le conseil canadien, l’opportunité offerte était excellente mais pour des raisons bien différentes.«J’ai vécu en Afrique pendant très longtemps et je sais que ce continent a besoin de soutien. Mais personnellement à la différence des autres, je ne pense pas qu’il faut apporter forcément des aides budgétaires, mais apporter notre expertise aux Africains et aux camerounais. Notre combat au sein du conseil c’est de faire que les responsables politiques à Ottawa (NDLR: capitale du canada) et Montréal se penchent beaucoup plus sur l’Afrique et nous sommes heureux aujourd’hui parce que notre plaidoyer semble marcher mais il nous en faudra plus» a fait savoir pour sa part Marie-France Lebreton, vice présidente du Conseil canadien Pour l’Afrique.

Sur les premiers jours, les résultats sont plutôt jugés encourageants. Nous avons de bons retours des discussions qui ont été faites entre des canadiens que nous avons emmenés et des camerounais ici même. Il y a eu des promesses de poursuite des négociations et on va voir jusqu’au bout ce que cela donnera, a expliqué Sandrine Zambou, présidente du club économie de l’association des camerounais du Canada et responsable directe du projet de cette mission.Plusieurs responsables d’entreprises canadiennes venus pour le salon ont marqué leur satisfaction. Pour une grande partie, leur offre se combinait toujours avec la possibilité de former des nationaux. Je représente une marque de vente de pièce détachés de camions et de réfection des camions usagers. Ce voyage, le premier pour moi en Afrique, m’a permis de voir à quel point nous avons du travail de ce côté. Lorsque nous faisons le voyage sur Douala, j’étais surpris de voir tellement de camions garés et c’est vraiment dommage car je me disais, on peut y remédier. Nous avons la possibilité non seulement de fournir les pièces de rechange, mais aussi la capacité de former des personnes à la maintenance de gros engins. Nous pensons revenir et discuter avec les parties prenantes, a expliqué Patrick Vaillancourt Vachon responsable des ventes chez Lussier Camion.

Autre secteur, celui de l’aéronautique. Aviation Zenith est peut être une entreprise canadienne, mais c’est l’une des rares, essentiellement orientée vers l’Afrique. L’idée est partie d’une situation que nous avons vécue à Madagascar et nous avons décidé d’apporter notre expertise pour la maintenance des avions. Quelques soit le problème, si l’avion est envoyé chez nous, nous le récupérons et nous le remettons au client. En plus, nous apportons aussi à ses agents, une formation pour le suivi permanent. Le Canada possède une grande expertise dans la récupération des avions de petites capacités, et nous pensons que l’Afrique centrale qui est encore enclavée peut en tirer un maximum de profit de notre savoir faire. La distance n’est pas importante, nous avons des arrangements et nous pouvons satisfaire nos clients a annoncé pour sa part Guy Trottier le président d’Aviation Zénith.

L’expertise canadienne, les visiteurs ont aussi pu l’avoir en matière de gouvernance. J’appartiens à Free balance, une entreprise spécialisée dans la mise en uvre des reformes financières et des services publics. Améliorer la gouvernance dans les organisations, c’est notre crédo et en plus de cela, nous nous impliquons dans la gestion des projets de ceux de nos clients qui nous sollicitent. Free Balance travaille avec des logiciels, qui peuvent assister les décideurs à plusieurs étapes de la gestion, de la planification en passant par l’exécution et l’évaluation. L’expérience a marché dans certains pays comme la Sierra Leone, la Namibie et bien d’autres. Nous pouvons apporter cette expertise là aussi au Cameroun, où apprend-on, la maitrise des processus de gouvernance est au c ur des objectifs de l’Etat a fait savoir Anne Ellsworth, responsable des ventes des produits Free Balance pour l’Afrique. le programme de la mission canadienne se poursuit ce vendredi 9 décembre, avec un voyage de rencontre sur Douala.

Le stand Canadien au Promote 2011
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Un débat sur la responsabilité sociale des multinationales au GICAM

Au centre des échanges, la contribution Cameroun pour une régulation favorisant des objectifs économiques conformes au développement durable

46 propositions en débats
L’association Sherpa, en partenariat avec la Fondation Charles Léopold
Mayer, dirige un débat ce 23 juin 2011 au sein du groupement inter patronal du Cameroun (GICAM). Au centre des échanges, son cahier de propositions sur la régulation des entreprises transnationales. De nombreux professionnels de l’administration et du secteur privé ont accepté de participer à l’exercice. On retrouvera chez les assureurs, Protais Ayangma, Président du groupe COLINA. Mais aussi Célestin Tawamba, Président de Sanofi-Aventis Cameroun. Michel Atangana, Avocat au barreau du Cameroun; Martin Abega, Secrétaire exécutif du groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM); Thomas Balla, expert camerounais en Finance. Guy Djongué, Professeur de gestion à l’université de Douala et à l’ENAM et enfin Samuel Nguiffo, Directeur du Centre pour l’environnement et le développement au Cameroun(CED). Le Cameroun est le premier pays à accueillir cette série de débats des propositions de l’association Sherpa. Dans l’esprit des organisateurs, la principale attente est que l’ensemble des contributions issues des échanges soient une première étape pour lancer un débat constructif en Afrique francophone sur la question de la régulation des entreprises transnationales (multinationales).

En mettant en débat ses propositions, l’association Sherpa veut particulièrement identifier les propositions qui pourraient être mises en uvre au Cameroun et portées par les acteurs camerounais au niveau de la sous-région. A terme, les organisateurs souhaiteraient, que les autorités camerounaises se dotent d’outils de régulation favorisant un développement économique conforme aux objectifs d’un développement durable. Dans le contexte africain en général et camerounais en particulier, la régulation est souvent présentée comme un frein à l’investissement et une source de contraintes. Les travaux que l’association Sherpa soumet au débat visent à démontrer le contraire: une régulation adaptée est un facteur de compétitivité en mesure de sécuriser les investisseurs.

Faire mieux qu’aujourd’hui
Cette série de rencontres intervient dans un contexte international où les questions de gouvernance internationale abondent. Pour Sherpa, «la question de la régulation des entreprises multinationales doit être abordée avec une vision d’ensemble et les pays africains ont l’occasion d’apporter un message fort et audible». Le cahier de propositions mis en débat a vocation à expliquer de façon abordable le sentiment d’impunité qui caractérise l’opinion portée par les citoyens sur les entreprises transnationales. Mais les discussions risquent d’être serrées. Les objectifs de cette association française paraissent trop larges. Pour certains, un combat de David contre Goliath des temps modernes. Un des défis majeurs pour un pays comme le Cameroun, sera de pouvoir faire face au monopole du parquet qui peut décider d’ouvrir ou non une enquête.

En effet, la 32ème proposition du Document consiste à identifier l’influence du développement durable sur le droit des contrats, sous l’appellation de «contrat durable». Il faudra pour cela non seulement convaincre les juges, mais aussi convaincre des législateurs camerounais qui en près de 20 ans n’ont jamais mené à terme des propositions de loi. Les cahiers de charges des investisseurs étrangers comportent pour ce qui est du Cameroun, toutes sortes d’engagement pour l’amélioration des conditions de vie des populations. Mais ce sont des mécanismes qui semblent aujourd’hui très obsolètes.


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Ainsi malgré les bonnes intentions et la pertinence des idées, les intérêts économiques et ceux du marché prennent encore le dessus sur la question de la responsabilité des multinationales dans les économies des pays d’implantation. La réalité est encore plus forte au Cameroun, comme dans de nombreux pays en voie de développement. Lorsque l’Agence de protection de l’environnement américaine (EPA) inflige en juillet 2010 une amende de 2,5 millions de dollars au groupe Monsanto pour infraction au règlement Pesticides via la vente de semences génétiquement modifiées, on peut s’interroger sur l’effet dissuasif pour une entreprise qui réalise un chiffre d’affaire en 2009 de 11,7 milliards de dollars.Le 25 février 2011, la bourse de Séoul a annoncé avoir infligé une amende de 642.000 euros à l’encontre de Deutsche Bank] à la suite de transactions incorrectes réalisées dans les dernières minutes de la séance du 1er novembre, pour un montant de 1,59 milliard d’euros révèle Yann Quiennec, un des coauteur des propositions dans une interview accordé au Nouvelobs. Il sera par ailleurs présent lors de la mise en débat du 23. A l’issue des échanges, 15 propositions seront retenues et serviront de base de réflexion.

La façade du Gicam à Douala
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Commerce: Les entreprises camerounaises se remettent en question

Elles ont participé à la journée de sensibilisation sur le programme pilote d’appui à la mise à niveau, la normalisation et la qualité

Faire face à la mondialisation
Très souvent les marchandises produites, transformées et vendues au Cameroun ne respectent pas les normes internationales Avec la levée des barrières commerciales inspirée des Accords de partenariats économiques (Ape), il est urgent pour être compétitifs dans un environnement de globalisation, d’adapter les entreprises camerounaises aux procédures universelles, c’est l’objet que vise « la journée de sensibilisation des entreprises sur le programme pilote d’appui à la mise à niveau, la normalisation et la qualité », initiée par le gouvernement camerounais, l’Union européenne (UE) et l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (Onudi). Les travaux se sont déroulés ce vendredi (11 mars 2011) à la chambre de commerce de l’industrie des mines et de l’artisanat (Ccima) de Douala, en présence d’une centaine de chefs d’entreprises des différents secteurs. Selon Françoise Foning « les entreprises vont pouvoir bénéficier d’un véritable programme de mise à niveau de leurs capacités afin de répondre avec des outils dédiés aux exigences de la compétitive internationale », cette déclaration de la Présidente de la section industrie de la Ccima est un aveu du faible niveau des structures de production locale, un constat que confirme Maurice Mouafo le Directeur de l’industriel au Ministère de l’industriel des mines et du développement technologique « il faut que les entreprises viennent apprendre, que les entreprises sachent comment ce programme doit s’opérer dans leurs unités pour qu’elles puissent en tirer les bénéfices surtout qu’avec l’ouverture des frontières tout ce qui se trouve en Europe va se retrouver ici d’où l’importance de la mise à niveau ».

Etre plus compétitifs
Le programme pilote d’appui à la mise à niveau, la normalisation et la qualité existe depuis 2009 au Cameroun, son but essentiel est d’améliorer à travers une expérience pilote, la compétitivité des entreprises, et de mettre en place les structures et mécanismes institutionnels requis pour le renforcement des compétences, en vue de la promotion de la qualité et l’expertise locale dans la certification des entreprises et l’accréditation des laboratoires. Ce programme est financé par l’UE et bénéficie de l’apport technique de l’Onudi « nous n’agissons pas dans ce programme comme un bailleur de fonds, le financement du programme provient premièrement de l’UE qui finance à hauteur de 3 millions 538 mille euros et aussi le gouvernement camerounais qui finance une partie importante, essentiellement pour le fonctionnement du bureau de mise à niveau dont le montant est de 349 mille euros», a révélé Frank Van Rompaey le Représentant de l’Onudi au Cameroun, pour les pays d’Afrique centrale. Selon le Conseiller technique principal au Ppamnq, il n’existe pas de normes statiques d’évaluation du niveau des entreprises, Kenzari Sghaïer précise qu’« à l’instar de beaucoup d’autres pays au Cameroun il y a une stratégie, il y a des choix qui sont faits, et nous pensons que ces stratégies et ces choix permettront à ces entreprises d’être compétitives ». L’organisation de cet atelier entre dans le cadre de la concrétisation des activités relatives à l’information des opérateurs économiques sur le processus de la mise à niveau et son besoin de pérennisation.

Une vue des participants le 11 mars 2011 à Douala
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Protais Ayangma A.: «Nous voulons créer une université du patronat au Cameroun»

Président de Ecam, il revient sur les objectifs du dernier né des regroupements patronaux du Cameroun et déroule ses chantiers

Quels sont les principaux objectifs d’ECAM ?
C’est accompagner les PME (Petites et moyennes entreprises) et les PMI (Petites et moyennes industries) en matière de formation et de lobbying. Nous avons un ambitieux programme de formation pour les chefs d’entreprises. Nous avons parlé notamment de l’université du patronat que nous voulons créer au Cameroun, du dialogue avec l’Etat. Ce dialogue mérite d’être redynamisé. Mais, globalement, nous avons listé une dizaine d’objectifs. Entre autres, relier tous les entrepreneurs exerçant sur le territoire camerounais et ceux de la diaspora dans une communauté d’intérêts et une unité de voix, promouvoir le développement du secteur privé et faire reconnaitre la place des créateurs de richesses, défendre les droits et les intérêts des entreprises membres, contribuer aux formations et informations nécessaires au développement de leurs affaires, institutionnaliser le dialogue avec le secteur public en vue de l’amélioration du climat des affaires, créer un cadre qui permette aux dirigeants de manifester au sein du mouvement, leur esprit d’entreprise, leur engagement et leur sens du dialogue et du partage.

Quels sont les chantiers prioritaires d’Ecam?
Notre plan stratégique prévoit d’abord qu’on essaie de nous renforcer en interne. Nous allons nous organiser, renforcer nos ressources humaines. C’est la première chose à faire. Et pendant que nous allons le faire, nous comptons proposer un certain nombre de services à nos membres. Nos membres sont demandeurs de services, on va satisfaire leurs besoins.

L’ingénieur financier Babissakana a prescrit trois dossiers à ECAM, à savoir l’instauration d’une concurrence saine, la réduction des délais de paiement et l’impulsion du capital-investissement. Ces dossiers vous interpellent-ils?
Je remercie beaucoup monsieur Babissakana d’avoir déposé sur notre table ces trois dossiers qui sont très importants pour les PMI et PME, notamment le problème des délais de paiement. Ces dossiers nous interpellent au premier chef et nous en tiendrons compte dans nos actions.

Ecam a été créée en octobre 2009 et vous commencez véritablement les activités en février 2011. Qu’est-ce qui peut justifier cette interruption?
Il n’y a pas d’interruption. Pour arriver à cette assemblée générale, il a fallu du temps, pour reprendre une expression célèbre. Nous avons pris du temps pour recruter, nous avons mis du temps à profit pour améliorer notre organisation interne. Notre première année de fonctionnement nous a permis de poser les premiers jalons d’une relation partenariale franche et constructive avec l’état, certaines missions diplomatiques et organisations internationales. Nous avons un plan que nous comptons enrichir avec les propositions récoltées au cours de l’assemblée générale du 17 février 2011. Et dès le lendemain de cette AG, nous allons nous mettre véritablement au travail.

Parlant de la structuration, on remarque qu’Ecam a un conseil d’administration et un directeur général qui joue le même rôle que le secrétaire exécutif au GICAM et le secrétaire permanent au MECAM. Pourquoi avez-vous opté pour cette organisation rare dans les associations?
Parce que c’est elle qui nous paraissait la plus efficace. Un directeur général parce qu’il y aura des objectifs à atteindre et qui pourront d’ailleurs évoluer, un conseil d’administration parce qu’il appartient au conseil de définir les grandes orientations. Donc c’est une structuration qui nous parait plus moderne et c’est qu’on voit dans les autres grandes organisations.

Protais Ayangma Amang, président de Ecam, dernier né des regroupements patronaux du Cameroun
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Le Gicam a un alter ego: Un nouveau mouvement patronal a vu le jour au Cameroun

«Ecrire ensemble une nouvelle page de l’histoire du patronat», c’est sur ce thème que e-cam ambitionne d’accompagner les entreprises

Est-ce une revanche ?
Entreprise du Cameroun ne vient combattre aucune structure, cette phrase lâchée par Protais Ayangma ce jeudi matin lors de la 1ere Assemblée générale d’e-cam est révélatrice, c’est que l’ombre du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) a longtemps plané avant ces assises, parce que l’essentiel des membres fondateurs de ce nouveau mouvement patronal sont démissionnaires du Gicam, c’est pourquoi en qualité de président Protais Ayangma s’est voulu clair : e-cam vient enrichir le paysage de la représentation patronale, vous avez vu les chiffres il y a environ 90 000s entreprises et les organisations qui représentent les entreprises ne totalisent pas 500 personnes. Nous pensons qu’il faut densifier la représentation des employeurs.Ce n’est pas une revanche, j’étais déjà porteur d’une vision que j’ai essayé d’expliquer, n’ayant pas eu la possibilité de mettre en pratique cette vision et, encouragé par un certains nombre de chefs d’entreprises, nous avons pensé que nous pouvons mettre sur pied une alternative aux employeurs et je pense que le pari est réussi.

Les petites et moyennes entreprises et les petites et moyennes industries d’abord
Il ya un an que e-cam a été légalisé. Pour les organisateurs, cette Assemblée générale est aussi la première prise de parole d’un groupe d’entrepreneurs qui entend donner une autre tonalité à la représentation patronale au Cameroun. Bien plus, les membres de ce regroupement estiment que la naissance d’e-cam procède de la volonté de réunir le plus grand nombre d’entreprises, relever le niveau d’encadrement des Pme/Pmi en particulier, et à rassembler les différentes composantes de l’économie camerounaise, à savoir petites et moyennes entreprises et petites et moyennes industries, les grandes entreprises privées camerounaises, les filiales de multinationales, les entreprises parapubliques, l’entrepreneuriat féminin, les entreprises de la diaspora et les organisations professionnelles sectorielle peut on lire sur la plaquette de présentation. De ce point de vue on pourrait penser que e-cam se positionne par rapport au mouvement des entrepreneurs du Cameroun (Mecam), qui reclame à ce jour environ 200 membres.

Remodeler le patronat
Ecrire ensemble une nouvelle page de l’histoire du patronat c’est sous ce thème qu’étaient placés les travaux de ce matin, un évènement qui a permis à la kyrielle de chefs d’entreprise invités d’avoir des échanges avec les panelistes au rang desquels se trouvaient l’économiste Babissakana, le Dr Jean Marie Momo, expert comptable. Ils ont exposé sur le thème les entreprises du Cameroun face au document de stratégie pour la croissance et pour l’emploi (Dsce) et à la vision 2035. Comme pour donner son onction à cette initiative, le gouvernement s’est fait représenter par le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle (Minefop) et le secrétaire général du ministère du travail et de la sécurité sociale. Nous attendons beaucoup de ce regroupement parce que ce regroupement encadre le maximum d’entreprises dans notre pays. Le souhait est qu’on ait un maximum d’emplois dans ce secteur a déclaré Zacharie Perevet le Minefop. S’agissant de la mise sur pied de leur structure, les statuts de e-cam prévoient que les différents administrateurs seront élus par les membres du mouvement par voie de vote libre et démocratique, ensuite les différents membres de e-cam désigneront le commissaire aux comptes qui sera le garant de la reddition fidèle des comptes aux adhérents.

Lancement de E-cam, le 17 février à Douala
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Première assemblée générale d’Entreprises du Cameroun (e.cam) ce jeudi

Elle se tient ce jeudi 17 février 2011 dans la capitale économique Douala

Après le GICAM, (Groupement Interpatronal du Cameroun), le MECAM (Mouvement des entrepreneurs du Cameroun), un nouveau regroupement inter patronal fait désormais parler de lui. E.cam, entendez Entreprises du Cameroun. Un an après sa légalisation, la structure tient sa première assemblée générale ce jeudi 17 février 2011 à l’Hôtel Akwa Palace à Douala, sous le thème Ecrire ensemble une nouvelle page de l’histoire du patronat.

Menu des travaux
Deux grandes articulations sont à l’ordre du jour. Tout d’abord l’espace information qui comprend le discours d’introduction que prononcera le président Protais Ayangma en guise de première prise de parole officielle d’e.cam. Le vice-président devrait à sa suite prendre la parole pour présenter le mouvement. L’occasion pour lui d’aborder des points liés à la constitution du mouvement à savoir l’organisation et les membres, puis ceux liés à la vision du mouvement. Une conférence-débat est ensuite prévue avec pour thème Les Entreprises du Cameroun face au Document de Stratégie pour la Croissance et pour l’Emploi (DSCE) et à la vision 2035. Cette dernière étape de l’espace information sera suivie d’un échange entre les différents participants à savoir les chefs d’entreprises adhérents, non-adhérents, presse. Le deuxième grand point à l’ordre du jour sera l’élection des administrateurs du mouvement et la désignation du commissaire aux comptes, « lequel sera garant de la reddition fidèle des comptes à tous les adhérents ».

Les objectifs et missions d’e.cam
E.cam est né de la volonté, d’après ses membres, « de réunir le plus grand nombre d’entreprises, relever le niveau d’encadrement des PME/PMI en particulier, et à rassembler les différentes composantes de l’économie camerounaise ». Ses objectifs sont de divers ordres : tout d’abord, relier tous les entrepreneurs exerçants sur le territoire camerounais et ceux de la diaspora dans une communauté d’intérêts et une unité de voix. Ensuite, promouvoir le développement du secteur privé et faire reconnaitre la place des créateurs de richesses. Le mouvement ambitionne aussi d’institutionnaliser le dialogue avec le secteur public en vue de l’amélioration du climat des affaires et créer un cadre qui permette aux dirigeants de manifester au sein du mouvement, leur esprit d’entreprise, leur engagement et leur sens du dialogue et du partage. Autre objectifs avoués, le développement par un encadrement adéquat, la capacité d’innover et la compétitivité des PME/PMI, la défense des droits et des intérêts des entreprises membres. Enfin, le mouvement entend contribuer aux formations et informations nécessaires au développement de leurs affaires. Des objectifs qui devront permettre au mouvement de remplir ses missions à savoir, «replacer l’entreprise au c ur de la société en vue du développement économique du Cameroun et rassembler les différents entrepreneurs et chefs d’entreprises en quête de représentation efficace».

Entreprises du Cameroun
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Cameroun: Mouvement de grève des ex employés de CCC et Selcam à Douala

Ils réclament le payement des arriérés de leurs cotisations sociales estimés à plus de 800 millions de F CFA

Lundi, 12 octobre 2009, il est environ 6h du matin. L’entrée principale du complexe chimique camerounais, CCC à Bassa à Douala, est envahie par une centaine des anciens travailleurs de cette entreprise ainsi que ceux de Selcam. Toutes les deux entreprises appartiennent au groupe Fadil. Sur les pancartes brandies par les grévistes, on peut lire : les retraités de CCC et de Selcam, revendiquons le reversement intégral des arriérés de nos cotisations sociales dus à la CNPS. Des arriérés estimés à 865 100 359F CFA. Sur les visages des uns et des autres, on peut lire certes le désarroi, mais aussi toute la détermination des ex employés a obtenir gain de cause cette fois, car « trop, c’est trop », lancé l’un d’eux. Dans la foulée, son camarade, Joseph affirme avoir été employé en 1972, mais au bout de 30 ans de travail, n’a reçu aucune distinction. De même, après avoir travaillé pendant 4 ans comme temporaires, ils sont nombreux à n’avoir pas exercés dans les meilleures conditions de travail. D’où leur colère à la demande de l’entreprise de quitter les lieux. « Cela fait 10 ans que notre employeur avait cessé de reverser nos cotisations », affirme un ex employé, qui ne cache pas sa surprise au moment de cette découverte. Après avoir rencontré le ministre du travail, celui-ci leur a recommandé de se rendre à la caisse nationale de prévoyance sociale, CNPS, pour s’enquérir eux-mêmes de leur situation. C’est une fois sur place que le pot aux roses a été découvert. Cela fait longtemps que cette situation dure, le mot d’ordre de grève ne sera levé que si les sommes revendiquées sont reversées, indique l’Assemblée générale des personnes retraitées et veuves de CCC, que préside Gabriel Biti.

Une réunion pour rien
Les autorités administratives au courant de ce mouvement d’humeur de ce lundi matin, sont descendues sur les lieux, à l’instar de la déléguée du travail et de la sécurité sociale du littoral, Marie Thérèse Edjangué, et du sous-préfet de Douala 3é. Face aux représentants des ex employés invités à la table de conciliation dans l’après-midi, celles-ci ont tenté de ramener les grévistes à de meilleurs sentiments, mais peine perdue. Ils sont restés sur leur position, exigeant le payement complet de leurs arriérés ou rien. Le sous-préfet est prématurément sorti de la salle, suivi quelques minutes après, de Mme la déléguée. Elle s’est dite déçue et estimée qu’il n’y a aucun dialogue social possible avec des personnes qui méprisent l’autorité étatique La réunion s’est achevée en queue de poisson. Au niveau de la direction de CCC, le maire Oumarou Fadil déclare ne pas être en possession des plus de 800 millions de F CFA demandés, mais annonce qu’il va procéder incessamment à un allégement.
A suivre !


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Les chefs d’entreprises camerounais dénoncent la loi de finance 2009

Selon eux, elle ne favorise pas le développement des entreprises

Sur le plan technique, ce qui change c’est la taxe spéciale sur les revenus (tsr) qui vient frapper les commissions. C’est un impôt qu’on paie lorsqu’on verse les revenus à l’étranger. Ce qui n’était pas le cas par le passé. De même, le secteur des impôts a réduit le délai de réponse du contribuable à l’issue d’un contrôle sur pièces, qui passe de 30 à 15 jours. Ce qui est assez fastidieux pour les comptables qui doivent parfois préparer des tonnes de documents pour aller répondre à ce contrôle.
Leopold Kontchou, directeur financier de la société Plasticam

La consternation pouvait se lire aisément sur les visages vendredi dernier à la sortie d’un séminaire de formation de deux jours tenus à l’hôtel akwa palace à Douala. Les travaux organisés par le cabinet conseils fiscaux associé basé dans la cité économique, portaient principalement sur les changements entre la loi de finance 2008 et la loi de finance 2009. Des changements qui ne semblent pas être du goût des entrepreneurs. Plusieurs chefs d’entreprise dénoncent en effet, le matraquage de cette loi que l’administration leur impose, sans toute forme de négociation.

Mais qu’est ce qui a véritablement changé? À cette question, les réponses fusent. « Sur le plan technique, ce qui change c’est la taxe spéciale sur les revenus (tsr) qui vient frapper les commissions. C’est un impôt qu’on paie lorsqu’on verse les revenus à l’étranger. Ce qui n’était pas le cas par le passé. De même, le secteur des impôts a réduit le délai de réponse du contribuable à l’issue d’un contrôle sur pièces, qui passe de 30 à 15 jours. Ce qui est assez fastidieux pour les comptables qui doivent parfois préparer des tonnes de documents pour aller répondre à ce contrôle », affirme Léopold Kontchou. Le directeur financier de la société Plasticam remarque aussi que contrairement à la loi de finance 2008, l’inspecteur des impôts a désormais un mois pour faire parvenir son rapport de contrôle au contribuable. En cas de retard, la procédure est annulée et il faut recommencer. « C’est une mesure répressive, car l’on risque de ne pas respecter les délais », souligne-t-il. Avis partagés par les fiscalistes présents à ces travaux qui demandent alors, que les choses soient réorientées. Ceux -ci soulignent que le secteur pétrolier semble être le plus pénalisé par la loi de finance 2009. Peguy Ngouaka, directeur financier de la société pétrolière Bocom Petrolium confirme : « la taxe spéciale sur les produits pétroliers (tspp) qui était une côte part de 60f CFA pour le gasoil et 70f CFA pour le super et qui était reversé au fonds routier, passe à 65F CFA et à 75F CFA, soit une augmentation de 5 FCFA. En gros, beaucoup de choses auront changer, ce qui est à notre défaveur ». Jean Tchouafack, responsable d’entreprise pétrolière durci le ton et parle de matraquage. « On constate que c’est comme un coup de matraque que l’administration apporte aux entreprises. On ne sent pas une douceur dans le ton, une collaboration administration fiscale – opérateurs économiques. On matraque, on donne les pénalités. Les modifications que la loi de finance 2009 apporte, ne sont pas en notre faveur concernant le secteur pétrolier certes, mais aussi le secteur économique en générale, déclare M. Tchouafack.

Siège de la Beac, Yaoundé
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La taxe spéciale sur les produits pétroliers (tspp) qui était une côte part de 60f CFA pour le gasoil et 70f CFA pour le super et qui était reversé au fonds routier, passe à 65F CFA et à 75F CFA, soit une augmentation de 5 FCFA. En gros, beaucoup de choses auront changer, ce qui est à notre défaveur.
Peguy Ngouaka, directeur financier de la société pétrolière Bocom Petrolium

Les entrepreneurs indiquent également, que la crise financière actuelle, ne favorise pas un meilleur épanouissement de leurs activités. Mais M. Tchente Guy Honoré, formateur et directeur général du cabinet conseils fiscaux associés, organisateur des travaux, se veut optimiste. La loi de finance 2009 comporte quelques avantages, dit-il. « Dans le secteur forestier par exemple, la taxe sur le bois à l’entrée des usines, ne sera plus exigée aux sociétés qui transforment du bois destiné à la consommation locale. De même, la caution exigée à ces entreprises pour le payement de la redevance forestière, a été supprimée », souligne M. Tchente. Toutefois, ces avancées sont loin de rassurer les entreprises nationales.

D’un montant de 2103,4 milliards de F CFA, le budget de l’exercice 2009 est en hausse de 25,4 milliards de F CFA (soit 1,11% en valeur relative) par rapport à celui de 2008 estimé à 2.247 milliards de F CFA. Cette loi de finances 2009 repose sur un taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel de 4%, un taux d’inflation de l’ordre de 3% en moyenne annuelle, un prix du baril de pétrole projeté à 68 dollars US et un taux de change du dollar fixé à 477 F CFA. Il consacre également 59,08% aux dépenses de fonctionnement, 25,94% aux dépenses d’investissement et 14,97% au règlement de la dette contre 53,91%, 23,64% et 22,45% respectivement en 2008.
Dans la perspective d’une chute des recettes pétrolières, le budget prévoit d’augmenter les recettes internes non pétrolières, par l’accroissement de la fourchette fiscale doublée à l’amélioration de l’administration de l’impôt. D’où les appréhensions des chefs d’entreprises.


Alucam: Raphaël Titi Manyaka prend sa retraite

Il laisse son fauteuil à Alain Malong qui assure l’intérim de la direction générale

Dans un contexte où la jouissance des privilèges et des honneurs est de règle, le départ volontaire d’un haut responsable dans une administration est presque toujours un événement. C’est le cas de Raphaël Titi Manyaka qui a décidé de se retirer de la compagnie Alucam. A en croire le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune de ce jour, celui-ci n’est plus directeur général de la compagnie camerounaise d’aluminium (Alucam) depuis le 1er Janvier 2009. « Il a quitté ses fonctions pour prendre une retraite bien méritée » indique Cameroon Tribune. Il s’agit donc d’une décision volontaire de la part du désormais ex directeur général. Un fait rare au Cameroun. Surtout qu’il s’agit d’une des plus importantes sociétés installées au Cameroun (Alucam représente à elle seule à plus de 7% de la production industrielle du Cameroun).

Raphaël Titi Manyaka entre donc dans la lignée des hauts responsables camerounais qui considèrent la retraite non pas comme une sanction, mais comme un moment crucial dans la vie d’un employé qui aura uvré pour son pays, son gouvernement ou son entreprise, et qui doit prendre du repos. Sauf si, est-on tenté d’interpréter en pareille circonstance, cette retraite n’était qu’un ressort pour lui permettre de s’élancer vers une carrière politique ou administrative encore plus élevée. Quoiqu’il en soit Raphaêl Titi Manyaka n’est plus directeur général d’Alucam.

Directeur général depuis 1994, il a passé plus de 30 ans dans la société Alucam. Il a gravi presque tous les échelons de la hiérarchie du groupe au Cameroun. Il laisse son fauteuil à Alain Malong qui assure l’intérim de la direction générale en attendant la désignation d’un nouveau directeur général par le conseil d’administration.

Raphaël Titi Manyaka, Ex DG d’Alucam (depuis 1994)
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Quand à Alucam, c’est une longue expérience qui a été la sienne au Cameroun. Elle a célébrée en 2008, son cinquantième anniversaire dans notre pays. Nationalisée à partir de 1958, soit à deux ans de l’accès à l’indépendance du Cameroun, Alucam a beaucoup contribué à la structuration du tissu industriel camerounais. Au plus fort de la crise économique qui frappe le Cameroun au début des années 1980, l’essentiel des actions de l’entreprise passeront sous l’escarcelle de Rio Tinto Alcan, actionnaire majoritaire de l’heure. Mais l’histoire de cette société débute plus loin, au début des années 50. Les jalons d’Alucam sont jetés en 1952 par Pechiney, principal opérateur d’un consortium international d’industriels qui exploite, à partir de 1960, les gisements de bauxite de Fria en Guinée Conakry. De 1952 à 1958, Alucam est une usine française d’outre-mer placée sous la responsabilité de Raoul de Vitry, président, et d’André Castex, directeur d’usine.

A ce jour, Alucam s’efforce à produire annuellement entre 90 000 à 100 000 tonnes d’aluminium dont les 2/3 sont exportés et le reste mis à la disposition de ses principales succursales que sont Socatral et Alucam, quand la fourniture de l’énergie n’est pas interrompue.

Plateforme d’Alucam, Edéa
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