Cameroun : près de 8 milliards de FCFA pour la sécurité de trois aires protégées

La somme a été mobilisée par African Wildlife Foundation (AWF), une organisation de protection de la faune et de la flore en Afrique.

 

L’AWF a annoncé avoir mobilisé un financement de 13 millions de dollars, soit environ 7,8 milliards de FCFA, pour renforcer la protection de trois aires protégées au Cameroun.

Il s’agit de la réserve forestière du Dja (d’une étendue estimée à près de 526 000 ha), le parc national de Campo Ma’an (264 064 ha) et le Parc national du Faro (330 000 ha).

Une partie de l’enveloppe sera allouée à l’opérationnalisation de l’unité anti braconnage qui devrait se déployer dans les aéroports du pays. Un protocole d’entente ainsi que 4 conventions (spécifiques aux zones d’interventions suscité), ont été signé le 17 avril dernier à Yaoundé entre le directeur pays de AWF, Norbert Sonne, et le ministre camerounais des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo.

Le Ministre a souligné à l’occasion, que cette initiative d’AWF venait en appui aux actions déjà entreprises par le gouvernement dans ces sens.  Selon les données du Ministère, le Cameroun dispose de plus de 10,6 millions d’hectares d’aires protégées.

Ces aires sont malheureusement en proie aux exploitations illicites et au braconnage. Leur protection nécessite d’importants moyens que le gouvernement seul ne pourrait mobiliser pour un pays « un pays qui a 45% de son territoire couvert de forêts, plus d’une vingtaine d’aires protégées, certaines spécialisées ».

Cameroun : un plan de restauration de 12 millions d’hectares de terres et forêts lancé

Le ministère camerounais de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable a présenté mercredi un plan d’actions unifié pour la restauration d’environ douze millions d’hectares de terres et de forêt dégradés à travers le pays.

Restaurer 12 millions d’hectares de terres et forêts. C’est l’objectif du ministère de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable.

Le plan, qui s’étendra jusqu’en 2030, vise à restaurer d’environ huit millions d’hectares de terres dans la région sahélienne, 67.000 hectares d’écosystème des mangroves dans la zone côtière, environ quatre millions d’hectares dans la région de haute montagne de l’Ouest ainsi que des zones forestières à l’Est et au Sud.

Ce programme, qui ambitionne de reboiser les zones particulièrement touchées par les changements climatiques, s’inscrit dans le cadre de l’Initiative panafricaine de restauration de 100 millions d’hectares de paysages forestiers et terres dégradés.

Selon les chiffres de 2018 publiés par le ministère des Forêts et de la Faune, le Cameroun compte environ 22 millions d’hectares de forêts, soit près de 46% de la superficie totale du pays.

Financement

En 2021, une idée du coût de cette opération avait été dévoilée. Pour réaliser cette performance au cours des 25 prochaines années, le Programme national de développement des plantations forestières (PNDF) a besoin globalement de 12 893 milliards de FCFA.

Cet investissement contribuera notamment à l’atteinte de l’objectif de restauration de 12 millions d’hectares de forêts victimes de la déforestation et de la dégradation favorisées entre autres par la construction des infrastructures de développement ou des agro-industries.

Cameroun : 1,2 milliard de F du Japon pour préserver les forêts et la faune

Le 11 avril 2022, Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, et Takaoka Nozomu, ambassadeur du Japon au Cameroun ont signé un échange de notes à cet effet.

L’accord entre les deux pays vise à mettre à disposition du Cameroun, du matériel de suivi de gestion durable des forêts et de la faune. Cette signature d’échanges de notes rentre dans le cadre du « Programme de développement économique et social du Japon ». Ceci pour le projet de fourniture de matériel de monitoring des forêts.

Pour Jules Doret Ndongo, ministre des Forêts et de la faune (Minfof), il s’agit «de la mise à disposition de matériel moderne, qui vont permettre de gérer de façon durable les forêts et la faune. Ceci en permettant une lutte efficace contre l’exploitation forestière illégale, en permettant la lutte contre le braconnage qui ont des conséquences préjudiciables tant sur la forêt que sur notre faune ».

Concrètement, le Japon a décidé d’octroyer au Cameroun du matériel de monitoring des forêts, d’une valeur de 250 millions de yens japonais, soit environ 1,2 milliard de Fcfa, mis à la disposition du Minfof. Ceci pour l’installation du matériel et des équipements tels que des navigateurs GPS portatifs, des pick-up, des logiciels et des générateurs SIG et RS.

L’objectif visé à travers cet apport financier est alors « de soutenir le gouvernement camerounais pour le maintien le domaine forestier camerounais en bonne état. Nous allons accompagner le Cameroun, à travers  la fourniture équipements, et dans la lutte contre la déforestation, le braconnage…», a souligné Takaoka Nozomu.

Pour le Minepat cette contribution financière vise à «maintenir les forêts et la faune comme l’un des pourvoyeurs essentiels de l’économie nationale et, comme catalyseur de la sauvegarde de la diversité biologique nationale ».

Cameroun : le Minefof vante sa plateforme de traçabilité du bois

Une rencontre a eu lieu le 17 mars 2022 à Douala entre le Minefof et les opérateurs de la filière bois.

Le Système informatique de gestion de l’information forestière, Sigif II a réuni le ministère des Forêts et de la faune et les opérateurs du secteur à Douala récemment. Au menu des échanges, il était question de communiquer de façon officielle sur les étapes parcourues dans le cadre de la mise en œuvre du Sigif II. Aussi, échanger avec les utilisateurs de l’application. Et apporter des clarifications dans la perspective de l’optimisation dudit système.

 » Le Sigif II fait partie des plus importantes et ambitieuses reformes de ces 20 dernières années dans la gestion forestière de notre pays », a indiqué  Jules Doret Ndongo, chef de ce département ministériel. Il indique 19 postes de contrôle (check-points forestiers) à travers le pays.

A date, une centaines de demandes de certificats de matérialisation des limites soumises par les opérateurs. 60 demandes de certificats de conformité des travaux; 3 000 lettres de voiture préliminaire en phase de validation déjà accordées à 12 sociétés, et qui à ce jour en ont émis environ 400.

« Des étapes importantes et cruciales ont été franchies s’agissant de l’effectivité de la dématérialisation des procédures », a souligné Jules Doret Ndongo.

Lancé en avril 2022, le Sigif II vise la dématérialisation des procédures relatives à la gestion des forêts. Également, la production de toutes les informations  nécessaires au respect des bonnes pratiques en la matière.

Environnement : 400 000 hectares de forêts menacées au Cameroun

L’annonce a été faite par communiqué le 16 mars 2022 par l’ONG Greenpeace.

Le gouvernement camerounais et Greenpeace encore divisé. L’ONG s’insurge contre un appel d’offres du Ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) datant du 16 décembre 2021, pour attribution en exploitation de cinq concessions forestières, qui représentent environ 400 000 hectares de concessions forestières dans les régions de l’Est et du Centre.

Ces concessions selon l’ONG regroupent quatre Unités Forestières d’Aménagement (UFA) de la région de l’Est et une dans le Centre. 04 UFA sont ouvertes uniquement  aux « sociétés ayant des UFA dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».

 «  La décision du Minfof d’allouer cette superficie de forêt  en prenant pour argument la crise dans le NOSO semble bien contradictoire et paradoxale. De plus, l’allocation de ces forêts fait peser beaucoup de menaces sur les communautés qui y vivent et en dépendent et sur la biodiversité », a remarqué Ranece Jovial Ndjeudja, responsable de la campagne forêt chez Greenpeace Afrique.

Du côté du gouvernement, il s’agit d’une mesure prise pour combler les pertes dont ont été victimes les exploitants de bois exerçant dans ces régions en raison de la situation sécuritaire peu stable ces dernières années.

Pourtant l’ONG indique que, ces projets dits de développement n’ont pas vraiment contribué à améliorer les conditions de vie de l’ensemble des Camerounais, au contraire, contribuent à détériorer celles des communautés autochtones et locales, dont la survie dépend encore de la forêt.

« C’est insoucieux  de continuer d’exploiter la forêt au nom du développement, quand on sait que ces activités ne bénéficient qu’à un cercle très restreint de personnes. La forêt n’est pas une ressource illimitée. Elle finira par disparaître si on ne la protège pas », a souligné Aristide Chacgom, coordinateur de Green Development Advocates (GDA).

L’ONG va plus loin. Pour elle, les politiques internes du gouvernement en matière de gestion forestière en plus de représenter un réel danger au bien-être des communautés locales et à la biodiversité semblent bien opposées à l’ensemble d’engagements internationaux auquel le Cameroun a souscrit ces dernières années.

« La politique forestière du gouvernement pose un réel danger à la sauvegarde du mode de vie des communautés locales et la préservation de la biodiversité. Elle viole l’ensemble des engagements internationaux du Cameroun en la matière », déplore Ghislain Fomou du Service d’Appui aux Initiatives Locales de Développement (SAILD).

 

 

 

 

Afrique : l’AWF recherche des photographes de la faune sauvage

 

L’African Wildlife Foundation (AWF), en partenariat avec le magazine américain Nature’s Best Photography (NBP) lance un appel à candidatures pour primer les photographies sur la vie sauvage en Afrique.

L’African Wildlife Foundation (AWF), en partenariat avec le magazine américain Nature’s Best Photography (NBP) lance un appel à candidatures pour primer les photographies sur la vie sauvage en Afrique. L’initiative s’inscrit dans le cadre de la deuxième édition du Prix Benjamin Mkapa sur la faune en Afrique.

Le jury constitué des défenseurs mondiaux de la faune récompensera les lauréats par une enveloppe totale d’une valeur de 30 000 dollars. Le vainqueur de l’édition en cours aura également droit à des sculptures artisanales d’éléphant en pierre et une interview dans l’édition spéciale du magazine Nature’s Best Photography pour la circonstance.

Par ailleurs, toutes les images et vidéos gagnantes seront exposées au Musée national de Nairobi au Kenya et dans d’autres lieux en Afrique et aux États-Unis d’Amérique. Les organisateurs du prix indiquent que le concours s’adresse aux photographes de tous âges et de tous niveaux d’expérience photographique d’Afrique et du monde entier.

« Amener l’Afrique au monde et le monde à l’Afrique est la vision qui définit ce concours mondial, axé sur le développement de nouvelles plateformes multimédias qui engagent et impliquent les Africains et ceux qui voyagent en Afrique dans un récit mixte de conservation et de narration visuelle », affirme Craig Sholley, premier vice-président de l’AWF et cofondateur de ce programme qui existe depuis 60 années déjà.

Les résultats de cette deuxième édition seront connus lors de l’ouverture de l’exposition le 27 octobre 2022 au Musée national de Nairobi, au Kenya. En attendant, les candidats ont jusqu’au 1er juin 2022 pour inscrire leurs chefs-d’œuvre portant sur la vie animalière en milieu sauvage.

Cameroun : campagne pour protéger les pangolins

Pour protéger cette espèce en voie de disparition, une organisation environnementale et le gouvernement ont lancé l’opération : ‘disons non à la viande du pangolin’.

Le Cameroun regorge trois espèces de pangolins dans ses forêts tropicales luxuriantes. Mais, ces espèces sont toutes sous la menace d’une disparition.

Et cela est dû à un fort taux de braconnage qui ne cesse de croître. C’est face à cette situation que le gouvernement et ses partenaires ont décidé de prendre le taureau par les cornes.

Avec l’organisation environnementale américaine WildAid, le Cameroun lance une grande campagne de sensibilisation sur la protection du pangolin. Pour Josephe Lekealem, directeur de la faune et des aires protégées au ministère chargé des forêts, cela s’inscrit dans l’objectif de limiter le braconnage.

«Pour nous, l’essentiel, c’est de voir le pangolin rester dans son milieu naturel », indique le directeur de la faune. La campagne de sensibilisation dans sa déclinaison, met en évidence l’utilisation illégale du pangolin dans le commerce de la viande de brousse.

Or, cette espèce protégée constitue une protection contre les termites. Plus loin, elle joue un grand rôle dans le maintien de l’équilibre environnemental.

Pour assurer sa survie, Jennifer Biffot, consultante Afrique francophone WildAid explique « nous allons essayer d’informer avant tout les populations urbaines sur le statut du pangolin au Cameroun. L’objectif c’est d’informer en rappelant que cet animal est écologique et extrêmement important dans la protection de l’environnement ».

A côté de la sensibilisation, au ministère des Forêts et de la Faune, on promet de continuer avec les mesures déjà en cours. Au niveau opérationnel, les actions déjà menées incluent le renforcement des patrouilles et les opérations coups de poings.

Il y a donc urgence à préserver ce mammifère. Les pangolins se reproduisent lentement. Ils ne peuvent avoir qu’un seul enfant tous les 18 mois.

Cameroun : 12 crocodiles nains saisis à Mbalmayo

Les éléments de la délégation départementale des forêts et de la faune du Nyong-et-So’o, région du Centre, ont saisi 12 crocodiles nains dont trois morts le 12 février 2022 entre les mains des braconniers.

Les reptiles de la classe de protection A de l’arrêté N°0648/MINFOF du 18 décembre 2006 fixant la liste des animaux des classes de protection A, B et C, se trouvaient dans un car de transport en commun en provenance du Djà et Lobo, région du Sud Cameroun, a informé le ministère des Forêts et de la Faune.

L’opération a été menée de concert par le personnel du Minfof, des forces de maintien de l’ordre et population. Selon le ministère, une fois le véhicule suspect a été immobilisé, les occupants ont pris la fuite, abandonnant les 12 crocodiles nains, du nom scientifique « Ostealcamus tetracus », entre les mains des éléments des eaux et forêts. Ces derniers ont mené l’opération sous la coordination du délégué départemental du Nyong-et-So’o, Jean Nyemeck.

La même source informe que les reptiles ont été conduits au jardin zoobotanique de Mvog-Betsi à Yaoundé. Des sources médiatique, trois de ces animaux protégés sont morts en raison des conditions de voyage.

Pour connaissance, l’arrêté N°0648/MINFOF du 18 décembre 2006 fixant la liste des animaux des classes de protection A, B et C, accorde une protection intégrale aux crocodiles nains. Ce texte réglementaire classe ces espèces dans la même catégorie que le lion, la panthère, le vautour ou le caméléon à quatre cornes du sud, ainsi que d’autres espèces rares ou en voie de disparition.

Ces espèces « ne doivent en aucun cas être battues ou capturées » sans autorisation spéciale délivrée par l’administration chargée de la faune à des fins d’aménagement ou dans le cadre de la recherche scientifique, de la protection des personnes ou de leurs biens, précise l’arrêté.

Cependant, les services en charge de la protection de la faune alerte depuis quelque temps de la recrudescence des trafics d’animaux au Cameroun, notamment dans les régions du Centre et du Sud, de l’Est. Les espèces capturées vivantes à cet effet sont acheminées dans les domiciles privés à Yaoundé. Les tortues, serpents, chimpanzés, crocodiles, sont en tête des espèces dont la saisie est plus récurrente.

Par ailleurs, en dehors du trafic d’animaux vivant, certains braconniers n’hésitent pas à abattre certaines bêtes pour exploiter leurs ressources. En décembre 2021, huit éléphants au moins ont été abattus au parc national de Lobéké, région de l’Est.

En 2015, jusqu’à 140 espèces animales ont été saisies par les éléments du Bataillon d’intervention rapide au cours d’un contrôle de routine à l’Est. Les espèces tuées étaient des lions, des éléphants, des rhinocéros, des lamantins et bien d’autres animaux et oiseaux protégés. En 2012, 300 éléphants ont été abattus au parc national de Bouba Ndjida au Nord, selon le Fonds mondial pour  la nature.

Au Cameroun, la loi sur les espèces protégées prévoit une peine d’emprisonnement de 3 ans et une amende pouvant atteindre 10 millions de francs FCFA (15 000 euros), pour toute personne coupable de meurtre ou de trafic d’espèces protégées.   

Guinée: le fleuve Niger menacé de disparition

En cause, l’ensablement poussé de son lit dans la région de Kankan, à l’Est de la Guinée, a averti dimanche un responsable régional de la préservation de l’écosystème, cité par la télévision nationale

Le fleuve Niger, troisième plus long fleuve d’Afrique est de nos jours menacé de disparition à cause de l’ensablement poussé de son lit dans la région de Kankan, à l’Est de la Guinée, a averti dimanche un responsable régional de la préservation de l’écosystème, cité par la télévision nationale.

Avec une longueur totale de 4.280 km et un bassin versant de 2.262.000 km2, le fleuve Niger qui prend sa source dans la région de Faranah au sud-est de Conakry, arroge les villes de certains pays africains dont la Guinée, le Mali, le Niger, le Bénin et le Nigéria où il se jette dans l’océan atlantique.

A cause de la dégradation de l’environnement à travers les phénomènes de changement climatique et de l’impact négatif des actions de l’homme, le Niger est en constante souffrance dont les conséquences pourraient être dramatiques dans les années à venir, estime M. Douty Condé, interrogé par la télévision guinéenne.

La coupe sauvage du bois, la dégradation de la faune et de la flore aux abords du fleuve ainsi que des pratiques anarchiques d’exploitations du sol et du sous-sol le long des rives, sont à la base de cette situation déplorable qui influence même la vie des populations riveraines.

Dans le souci d’apporter des solutions idoines à la sauvegarde du fleuve Niger, les gouvernements guinéen et malien ont signé en mai 2015, un protocole d’accord pour la mise en uvre du projet intégré de gestion en eau du Niger supérieur, grâce à l’appui du gouvernement Néerlandais.

A l’occasion de la journée internationale de la biodiversité célébré le 21 mai de chaque année, le ministre guinéen de l’Environnement, des Eaux et Forêts Mme Chistine Sagno a rappelé que le secteur forestier contribuait à 2.5% du produit intérieur brut (PIB) en 2006 contre 3,2% en 2004 et faute d’inventaire à l’échelle nationale, le patrimoine forestier s’élèverait à environ 13 millions d’ha (53% du territoire).

Sur le plan énergétique, 99% des ménages utilisent le bois de chauffe et jusqu’en 2001, il existait 12 sociétés forestières industrielles opérationnelles dont 4 disposant d’une scierie et 103 exploitants forestiers artisanaux qui exploitaient plus de 53.000 m3.

Pour ce faire, les autorités guinéennes comptent intégrer la biodiversité dans les priorités nationales de développement.


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Région du Littoral: Près de 100.000 arbres à planter en 2011

Le ministre des Forêts et de la Faune (MINFOF) a donné le coup d’envoi de la campagne de reboisement 2011, vendredi 5 août 2011, à Douala

Justification du choix de Douala
Avant de descendre sur le terrain, Elvis Ngollé Ngollé a eu une séance de travail avec les différentes parties prenantes, qui lui a permis de présenter le bienfondé de l’opération. «L’opération vise à appuyer les activités du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (CUD), ses maires et ses populations dans la plantation d’arbres. Douala représente la 2e étape de notre campagne de reboisement 2011 », justifie d’entrée de jeu le MINFOF, qui, ce jour, arbore une tenue de circonstance. Des chaussures de sécurité, un blues Jeans, un blouson et une casquette verte vissée sur la tête. «Douala c’est la vitrine du Cameroun. La plus grande ville du Cameroun. C’est la ville cosmopolite du Cameroun. Nous voulons que Douala soit une ville où tout le monde se sent en bonne santé, où la nature est belle », insiste-t-il. Le MINFOF n’avance aucun chiffre ce vendredi. C’est François Issola Dipanda, son délégué régional pour le Littoral, qui se charge de ce volet.

On apprend ainsi que 14 communes et 4 chefferies traditionnelles ont été sélectionnées dans la région. Chaque commune recevra 4000 arbres, tandis que 3000 seront distribués à chaque chefferie. Soit au total 68.000 arbres. Plusieurs ONG doivent également s’illustrer dans ce sens, même si la quantité d’arbres à planter par la bande au Prince Nasser Kemajou n’a pas été divulguée. Mais, certains évaluent à plus de 100.000 le nombre d’arbres à planter dans la région du Littoral en 2011. Mais, symboliquement, le MINFOF a enfoui au sol deux arbres célèbres, le termina lia mantalii. Le 2e a été planté en compagnie de Françoise Foning, maire de Douala 5e. L’action s’est déroulée sur les flancs du Boulevard de la Besseke, non loin de l’échangeur Joss, en présence des autorités administratives, politiques et municipales de Douala, ainsi que des responsables des ONG.

200 arbres dans la phase de lancement
Ce sont les flancs de ce boulevard qui vont accueillir les 200 arbres de la phase de lancement de la campagne de reboisement 2011 dans la région du Littoral. Certains seront plantés par le personnel de la délégation du MINFOF pour le Littoral, d’autres par les ONG spécialisées. Au cours de la cérémonie, une convention a été signée entre 40 chefferies traditionnelles et le MINFOF pour planter 1000 arbres. Un second accord a été signé avec 125 communes et un troisième avec 30 mairies sur 80 ayant bénéficié d’un appui en 2010. Le MINFOF a également passé un autre accord avec 5 associations et ONG. Pour le Ministre, ces accords sont la preuve de la détermination commune de booster le reboisement, dont l’optique de la décentralisation des activités est de plus en plus acquise par son département. L’objectif de la campagne est de planter 560.000 arbres sur 1400 hectares pour un coût de 760 millions de francs CFA. A Douala, cette campagne démarre au moment où plusieurs programmes similaires sont en phase terminale. C’est le cas du programme de plantation de 15.000 arbres dans la mangrove du bois de singe.

Elvis Ngollé Ngollé, ministre des Forêts et de la Faune
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Cameroun-Tchad: Lutter contre le braconnage transfrontalier des éléphants

Les deux pays ont signé un accord en vue de lutter contre le braconnage des éléphants de part et d’autre de leurs frontières

Le Cameroun et le Tchad unis contre le braconnage des éléphants
Le Ministre Elvis Ngolle Ngolle en charge de la protection des forêts et de la faune au Cameroun, et Terap Hassan en charge de l’environnement au Tchad, ont signé mardi dernier un accord visant à intensifier les efforts déployés en vue de mener la guerre aux braconniers qui tuent des centaines d’éléphants par an dans un parc protégé sur leur frontière commune. Les deux pays d’Afrique centrale sont la victime d’un braconnage permanent des éléphants et autres espèces ayant des ivoires. Ce braconnage sert déjà à alimenter le marché de la viande de brousse, mais aussi à alimenter le marché de l’ivoire en Asie. En effet la hausse de la demande d’ivoire dans cette partie du monde a rendu attrayant le commerce de ce produit. Les zones concernées s’étalent sur plus de 300.000 hectares. Elles couvrent notamment le parc du Cameroun et du Tchad Bouba Ndjidda de Sena Oura parc. Vivant sur une zone d’environ 70 000 hectares dans la partie tchadienne, le nombre d’éléphants est passé en quelques années de 5000 têtes, à seulement 2000. Coté camerounais on déclare officiellement qu’il reste à peine 300 éléphants. «Nous sommes déterminés à préserver les éléphants, en raison des avantages économiques et culturels qu’ils représentent pour notre peuple », a déclaré le Ministre Ngolle Ngolle. « Nous ferons tout pour les protéger, surtout les éléphants qui sont gravement menacées par les braconniers hors la loi » a-t-il ajouté. Le ministre camerounais a aussi fait part de ce que cette initiative nécessitera la contribution d’un grand nombre de garde forestiers bien formés et qui puissent faire face à des braconniers parfois lourdement armés. Le ministre tchadien s’est dit ravi de travailler main dans la main avec le voisin camerounais.

Une situation grave
Les mesures contenues dans l’accord comprennent une meilleure coopération entre les autorités qui gèrent les parcs et la mise en commun des moyens en vue d’augmenter le nombre de gardes armés. La mesure vise ainsi la protection des éléphants mais aussi des rhinocéros noirs, qui sont rares aujourd’hui. Les parcs hébergent également des singes, des buffles, porcs-épics et deux douzaines d’espèces d’antilopes, qui sont tués pour leur viande. A la fin du mois de juin dernier, l’IFAW, Fonds international pour la protection des animaux, annonçait que 22 éléphants ont été abattus pour leur ivoire par des braconniers tchadiens. Selon l’organisation, les retombées de ce trafic sont énormes pour ceux qui l’effectuent. « Des bandes armées et organisées de braconniers traversent régulièrement la frontière sud du Tchad (qu’il partage avec le Cameroun, le Soudan et la Rca) en quête d’éléphants », expliquait Céline Sissler-Bienvenu, directrice de la région Afrique francophone de IFAW. « L’ivoire transite via l’Afrique de l’Ouest et/ou l’Afrique centrale à destination des marchés d’Asie et d’Europe, et la plupart du temps, l’argent issu de ce trafic permet l’achat d’armes pour alimenter les conflits régionaux tels que ceux observés dans la région du Darfour, au Soudan et en République centrafricaine » a-t-elle ajouté précisant que les pays concernés par le braconnage devraient bénéficier du soutien de la communauté internationale.

La vente des ivoires, une des raisons du braconnage des éléphants au Cameroun et au Tchad
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Cameroun: un trafiquant de mandrill arrêté à Kribi

L’opération a été conduite par la délégation des Forêts et de la Faune de l’Océan, les forces de l’ordre, les autorités judiciaires et l’assistance technique de Laga, une Ong

Ce trafiquant d’espèces faunique protégées a été arrêté dans les locaux d’un hôtel à Kribi dans le département de l’Océan, région du Sud. Au moment de son arrestation, il était en possession d’un mandrill, une espèce faunique protégée par la loi faunique du Cameroun de 1994, et figurant dans l’Annexe I de la convention sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore menacées d’extinction. Il est donc interdit le commerce du Mandrill à l’international. L’opération qui a conduit à l’arrestation de ce trafiquant de mandrill à Kribi a été conduite par la délégation des Forêts et de la Faune de l’Océan, en collaboration avec les forces de l’ordre, les autorités judiciaires et l’assistance technique de LAGA, une ONG internationale spécialisée dans l’application de la loi faunique. Le Mandrill saisi est actuellement au Limbe Wildlife Center où on prend soin de lui. Présents dans le Sud-est du Cameroun, l’Est du Gabon, la Guinée Equatoriale et le Congo, les mandrills vivent dans les forêts tropicales, dans les zones montagneuses à basse végétation, dans les forêts denses secondaires, et dans les brousses touffues. Les mandrills sont des animaux sociables qui vivent en groupe de 15 à 200 membres, avec dans chaque groupe, au moins un adulte mâle, cinq femelles ou plus, et leurs jeunes mandrills. Ils passent le plus clair de leur temps à fouiller dans la brousse, trouver à manger, se nourrissant de fruits, de feuilles, de racines, d’insectes d’ ufs et de petits animaux

Le mandrill passe pour être le plus grand singe au monde, avec un visage extrêmement frappant du fait d’une bande rouge aux rebords bleus qui descend le long de son nez, le mâle ayant la particularité d’être plus coloré que les femelles et les jeunes. Cette particularité du mâle lui permet d’intimider ses rivaux et les prédateurs. Bien que le commerce du mandrill soit interdit sur le plan international, de nombreux facteurs contribuent à la menace qui pèse sur eux, notamment les difficultés qu’on rencontre dans le suivi des animaux en forêts et la chasse illégale pour leur chair.

Mandrills et drill: une seule et même famille
Les mandrills sont de très près semblables aux babouins, et encore plus semblables aux drills. Mandrill et drills étaient tous deux classés comme des babouins dans le genre papio, mais les récentes recherches ont démontré qu’il fallait les séparer et les classer dans leur propre genre appelé Mandrillus. Le mandrill est un omnivore et obtient ses aliments grâce au fourrage, notamment les plantes et les petits animaux terrestres. Bien que les mandrills ne soient pas de grands prédateurs, on a déjà aperçu des mâles qui chassaient et mangeaient des petites antilopes. Dans un autre sens, les principaux prédateurs naturels du mandrill sont la panthère, le python et l’homme. Depuis 1976, la U.S Fish and Wildlife Service a classé le mandrill comme espèce menacée. Il y aurait, ces dernières années, une chute drastique de la population de mandrills. Un déclin dû en partie à la chasse intense pour sa chair. Les mandrills sont spécialement vulnérables vis-à-vis des chasseurs.

Mandrill mâle vivant