Formations à l’étranger: 13 faux diplômes détectés au Cameroun

C’était au cours de la 78e session ordinaire de la commission nationale d’évaluation tenue mercredi à Yaoundé

La Commission nationale d’évaluation des formations dispensées à l’étranger (Cne) a du pain sur la planche. Les membres statutaires de cette instance ont recensé 13 faux diplômes mercredi, 09 décembre 2015, au cours de la 78e session ordinaire présidée par Ngomo Horace Manga, secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, représentant le ministre empêché. Sur la table, des dossiers provenant de quatre continents et de 20 pays avec 383 demandes d’équivalences.

« Nous avons accordé 365 équivalences et cinq cas ont été rejetés. Nous avons enregistré 13 faux diplômes. Les cas de rejets concernent les dossiers incomplets avec des incompatibilités dans le parcours du candidat. Pour ce qui est des faux diplômes, ils sont en majorité des baccalauréats, avec un faux enregistré dans le domaine des sciences de communication documentaire », explique Roger Bertrand Onomo Etaba, sous-directeur des équivalences académiques et professionnelles au Minesup. «Pour ce dernier cas, il s’agit d’un usager qui est parti du Cameroun avec de faux diplômes et a reçu un diplôme supérieur. Nous sommes partis sur la base de ce que, si les parchemins obtenus au pays sont faux, alors celui du supérieur doit être annulé », a-t-il ajouté.

Pour cette séance de travail, les membres n’ont examiné que les dossiers concernant les diplômes des enseignements général et professionnel. Sur la méthode utilisée, le Pr. Adolphe Minkoa She, président de la sous-commission technique n°1 chargée des formations générales, rappelle : « Avant que les sous-commissions et la commission nationale ne siègent, le Minesup envoie des missions à l’étranger afin de s’informer à la source sur la qualité des diplômes présentés. La preuve, l’équipe s’est rendue dans un pays voisin avec toutes les demandes d’équivalence et nous avons abouti à ce résultat imparable.»

A ce sujet, le Sg du Minesup a réitéré que l’équivalence s’octroie sur la base d’un cadrage normatif minutieusement appliqué par les services compétents du Minesup, contrôlé par les sous- commissions techniques et validé par le CNE. C’est à ce niveau que se jouent la rigueur et la transparence pour écarter les champions en faux diplômes.


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Cameroun: Plus de 974 faux diplômes à la Fonction publique

Des enquêtes visant à démasquer d’autres faussaires se poursuivent

Tout est parti de l’opération de contractualisation du personnel temporaire de l’Etat en service au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative. L’opération a connu des lenteurs dans ce ministère parce qu’il fallait au préalable vérifier l’authenticité des diplômes des 11 000 temporaires éligibles à la contractualisation. Les vérifications faites jusqu’ici ont déjà permis de démasquer près de 974 faux diplômes sur un total de 4981 dossiers examinés, selon les sources proches du Minfopra. Ce travail d’identification est fait par le comité ad hoc mis sur pied par le Ministère pour l’authentification des diplômes.

Pour vérifier l’authenticité d’un baccalauréat par exemple, les membres de ce comité ad hoc se rendent tout d’abord à l’office du Baccalauréat, consultent les archives et relèvent les numéros de bordereau des diplômes. Ils se rendent ensuite dans l’établissement où les diplômes ont été obtenus afin de vérifier si ces numéros de bordereau de l’établissement correspondent effectivement à ceux de l’office du Baccalauréat et à ceux proposés par les candidats.
Pour ce qui est des diplômes de l’enseignement supérieur privé, le comité ad hoc s’assure préalablement que le collège ou l’université privée au sein duquel le diplôme est obtenu a bien reçu une autorisation du ministère de l’Enseignement supérieur. Ensuite, l’on procède à la vérification du diplôme inscrit dans les archives du Minesup, révèlent les responsables du Minfopra. Le ministère de l’éducation de base et le ministère des Enseignements secondaires sont respectivement sollicités pour le Cep et le Bepc.

Selon Marius Zanga, chef du secrétariat technique du projet de contractualisation des temporaires de l’administration publique Nous rencontrons de faux diplômes. A titre d’exemple, à ce jour, nous avons décelé 20 faux Certificats d’études primaires et élémentaires, sur près de 300 authentifiés. L’opération de contractualisation des temporaires de la fonction publique piétine donc parce qu’il faut procéder à toutes ces vérifications. Ce sont des mesures d’assainissement et cela va concerner tous les 11 000 temporaires. Donc, cela va prendre beaucoup de temps. Nous procédons donc par vagues. C’est ce qui explique le fait que tous les temporaires ne signent pas simultanément leur contrat explique t-on au Minfopra. Aussi pour authentifier les diplômes obtenus à l’étranger, le Minfopra conseille aux temporaires de se rapprocher des services du Ministère de l’enseignement supérieur (Minesup) pour l’établissement d’une attestation d’équivalence. Les autorités camerounaises sont donc engagées à traquer tous ces faussaires qui entrent dans la fonction publique avec des faux diplômes. On se souvient déjà qu’à la gendarmerie nationale 102 élèves gendarmes viennent d’être révoqués de ce corps pour y avoir accédé avec des faux diplômes et faux actes de naissance.


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