Cameroun : les femmes d’affaires d’Ecam dans le doute

La fusion entre Entreprises du Cameroun (Ecam) et le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) n’évoque pas le sort de cette représentation exclusivement féminine.

La fusion actée entre le Gicam et l’Ecam n’a pas fait que des heureux. « La dernière photo d’Ecam au féminin », lancent des adhérentes d’Entreprises du Cameroun (Ecam) au féminin au sortir de son assemblée générale qui s’est tenue le mercredi 12 juillet 2023 à son siège à Douala.

En effet, la fusion entre Ecam  et le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) laisse planer certaines inquiétudes au sein de ce démembrement totalement féminin, à en croire Datacameroun. Ceci après la signature  du traité de fusion entre les deux patronats le 5 avril 2023. Seulement, approchée, aucune des adhérentes sollicitées n’a souhaité en parler.

Selon Fernande Akoa Evina, l’une des responsables d’Ecam au féminin, il est question d’aller « dans le sens d’une fusion création(…) Toutes les entités gardent leurs apports, leurs contrats, leurs activités, leurs adhérents. Tout ce qui est pertinent sera conservé, nous ne ferons désormais qu’un.» A ce sujet, Pr. Pierre Alaka Alaka, conseiller fiscal siégeant au Conseil d’administration d’Ecam précise : « désormais, nous entrons dans une période transitoire dans laquelle beaucoup d’éléments seront discutés. On tiendra compte de tout cela . D’ailleurs, nous tenons à toutes nos spécificités et cette centrale au féminin en fait partie. Une commission va être créée. »

En effet, cette union est l’occasion pour ces entrepreneures d’augmenter leur effectif, d’avoir plus de voix dans l’entrepreneuriat féminin et d’envisager la création d’une fédération de femmes entrepreneures au Cameroun comme en Afrique de l’Ouest, a affirmé Fernande Akoa Evina.

Depuis sa création en 2019, cette section féminine d’Ecam compte 81 adhérentes issues de divers domaines d’activités, sur près de 450 entreprises que compte ce groupement patronal. C’est ainsi que lors de cette assemblée générale, 96,7% d’adhérents ont approuvé ce projet de fusion-création.

Un processus qui devrait aboutir en janvier 2024, après la dissolution de deux des plus importantes entités patronales du Cameroun, à la création d’une nouvelle centrale . « Un jour nouveau se lèvera grâce à votre vote pour le patronat camerounais. Ce 12 juillet, c’est autour d’Ecam Pme, Ecam au féminin, Ecam small entreprises de dire oui à la fusion création avec le Gicam », déclare Protais Ayangma, président du Conseil d’administration Ecam.

Cameroun : les séparatistes enlèvent cinquante femmes dans le Nord-Ouest

Cinquante femmes ont été kidnappées par les séparatistes anglophones, le 19 mai 2023. Leur crime : avoir dénoncé les taxes et le couvre-feu imposés dans le village.

La crise anglophone fait de nouvelles victimes. Le 20 mai, alors que le Cameroun célébrait sa fête d’unité nationale avec une puissante parade militaire dans les artères de Yaoundé, à moins 300 km de la capitale continuait de se dérouler une guerre fratricide entre l’armée camerounaise et les séparatistes des deux régions anglophones (Nord-Ouest et Sud-Ouest).

Là-bas, depuis 2016, les populations sont prises entre deux feux paient le prix fort de cette guerre incompréhensible, qui était largement évitable par une bonne gouvernance. Vendredi 19 mai, cinquante femmes ont été enlevées sur la route de Big Babanki, dans le département de la Mezam (région du Nord-Ouest). Celles-ci étaient en train de manifester pour dénoncer, entre autres, les taxes et le couvre –feu imposé dans le village.

La réaction du gouvernement est venue de Simon Emile Mooh. Le préfet de la Mezam, a publié un communiqué indiquant que des enquêtes sont en cours pour traquer les combattants séparatistes qui ont tiré, kidnappé et molesté des femmes à Kedjom-Keku (Big Babanki), un village de l’arrondissement de Tubah.

Dans la déclaration publiée le mardi 22 mai 2023, Simon Emile Mooh a condamné l’acte qu’il qualifie de violence sexiste. Il a dit : « Le 20 mai 2023, vers 8 h 30, plus de 30 femmes ont été gravement torturées et kidnappées par des terroristes lourdement armés à Kedjom-Keku. »

Des femmes âgées de la localité avaient pris la rue pour protester contre les prélèvements obligatoires imposés par les séparatistes. La manifestation a rencontré une réponse brutale de la part des combattants qui ont ouvert le feu sur les manifestants et dont certains ont été sérieusement torturés.

Alors que ces femmes restent captives aux mains des leurs ravisseurs, l’avocat et militant des droits humains Felix Agbor Nkongho a condamné ce rapt, qualifiant de criminel cet acte des hommes armés.

 «L’enlèvement de femmes civiles qui ne participent pas activement aux hostilités est clairement un crime de guerre et un crime contre l’humanité. Cette action inhumaine et insensée est un exemple flagrant de terrorisation de la population civile. C’est embarrassant qu’on les appelle des « protecteurs » de la population sont maintenant des persécuteurs de la population», s’est indigné l’avocat.

«Le fait qu’ils ne puissent pas montrer le moindre respect aux femmes dont certaines sont leurs mères montre que la «révolution» est à son plus bas. C’est l’apogée de l’anarchie et de la criminalité», a-t-il poursuivi.

 

Devenir esthéticienne : tout ce qu’il faut savoir pour y parvenir

L’intérêt accordé aux soins du corps et au bien-être en général ne cesse de croître chez les femmes, mais aussi chez les hommes.

Le secteur de la beauté est en pleine croissance, ce qui s’accompagne bien évidemment par une augmentation des possibilités d’emploi et des opportunités d’affaires. Devenir esthéticienne peut alors être votre meilleure option si vous souhaitez vous lancer dans ce secteur. Voici toutes les informations pertinentes à connaître pour y arriver.

Les compétences techniques et les qualités de l’esthéticien(ne)

Spécialiste des soins du visage et du corps, l’esthéticienne a pour fonction de mettre en valeur la beauté de ses clients. Pour exercer convenablement ce métier, vous devez donc avoir les compétences et les qualités appropriées.

Quelles sont les principales missions de l’esthéticienne?

L’esthéticienne est une professionnelle dont le travail consiste à entretenir et traiter le visage et le corps de ses clients. Pour ce faire, elle peut effectuer des épilations sur différentes parties du corps avec de la cire et des maquillages pour mettre en valeur le visage.

Elle fait également des massages relaxants du visage et du corps. De plus, elle réalise des soins spécifiques destinés à améliorer l’aspect esthétique des pieds et des mains (soins de pédicure-manucure). Par ailleurs, l’esthéticienne applique de nos jours des soins innovants pour assurer de façon efficace le bien-être de ses clients. Voici quelques exemples de nouvelles technologies esthétiques :

  • la cryolipolyse ;
  • le soft-peeling ;
  • la luminologie ;
  • la radio-fréquence ;
  • l’électrostimulation ;
  • les ultrasons séquentiels.

Il faut préciser que la compétence de l’esthéticienne ne se limite pas aux soins du corps proprement dits qu’elle applique. Elle peut aussi donner des conseils et des astuces beauté à ses clients.

Quelles sont les qualités d’une bonne esthéticienne?

Les compétences techniques ne suffisent pas pour bien exercer le métier d’esthéticienne. Vous avez tout intérêt à avoir des compétences relationnelles aiguisées pour attirer et conserver vos futurs clients.

En effet, l’une des principales qualités de l’esthéticienne est l’amabilité. Celle-ci lui permet d’accueillir ses clients avec courtoisie et respect et de les rassurer au besoin. De plus, elle doit disposer d’une bonne capacité d’écoute et d’échange pour respecter les besoins de ses clients et leur prodiguer les meilleurs conseils.

D’un autre côté, il est important d’avoir le sens de la recherche et de l’amélioration pour se réinventer en fonction des besoins du marché et des évolutions techniques. Le sens du commerce, la diplomatie et l’empathie sont aussi des qualités à avoir pour réussir en tant qu’esthéticienne.

Encore plus important, l’esthéticienne doit être le reflet de la qualité des soins qu’elle propose. Elle doit donc être assez présentable pour donner une bonne impression et rassurer la clientèle.

Les formations, diplômes et débouchés pour exercer le métier d’esthéticien

En suivant une formation certifiante, vous obtenez le savoir-faire et les diplômes requis pour exercer en tant qu’esthéticienne. Les formations auxquelles vous pouvez accéder dépendent de votre niveau d’étude.

Quelles formations après la 3e?

Vous pouvez vous préparer en un ou deux ans en apprentissage ou dans une école pour obtenir votre CAP esthétique, cosmétique et parfumerie après la 3e. Lorsque vous postulez pour obtenir ce diplôme de niveau 5, patientez jusqu’à la réception de votre convocation pour connaître la date exacte des examens écrit et oral.

Mettez ce temps à profit pour réviser toutes les matières importantes. N’hésitez donc pas à vous renseigner sur les différentes épreuves lors du CAP Esthétique afin de bien préparer votre examen.

Vous aurez notamment à valider des unités professionnelles, générales et facultatives. Notez que les épreuves professionnelles sont directement liées aux connaissances techniques utiles à l’exercice du métier (soins de beauté, aptitudes relationnelles et gestion d’un institut de beauté).

En dehors du CAP esthétique, vous avez aussi la possibilité d’obtenir des diplômes de niveau 4. Il s’agit du Bac pro esthétique cosmétique parfumerie (en trois ans dans une école) et du BP esthétique (en deux années d’apprentissage).

Quelles formations après le BAC?

Vous pouvez aussi vous lancer en tant qu’esthéticienne après l’obtention de votre baccalauréat. Pour cela, vous devez avoir un diplôme de niveau 3. Il est possible d’obtenir en deux ans un BTS esthétique, cosmétique et parfumerie dans l’une des trois options disponibles (management, cosmétologie ou formation marque).

Vous pouvez également obtenir un BM (Brevet de Maîtrise) esthétique cosmétique et parfumerie. Par ailleurs, quel que soit le diplôme que vous recherchez, assurez-vous de choisir un bon centre pour votre formation.

Où travailler et que faire après votre formation?

Après l’obtention de votre diplôme, vous pouvez commencer à travailler en tant qu’esthéticienne dans un institut de beauté. Vous pouvez aussi choisir de travailler seule, à la maison ou en vous déplaçant au domicile de vos clients. En réalité, les débouchés sont nombreux et très diversifiés. Vous pouvez aussi donc devenir :

  • une socio-esthéticienne ;
  • une formatrice de marque ;
  • une professeure d’esthétique ;
  • une gérante d’institut de beauté ;
  • une laborantine de produits cosmétiques ;
  • une responsable de spa, de parfumerie ou d’institut de beauté.

De même, vous pouvez mettre votre art au profit du monde du spectacle (cinéma, télévision, mode, théâtre).

Bon à savoir : effectuez des formations complémentaires pour élargir vos domaines de compétences et ainsi accéder à une large clientèle.

Cameroun-Septentrion: des femmes s’engagent dans la lutte contre le changement climatique 

Plusieurs femmes en l’occurence celles dans le camp de réfugiés de Kerawa, dans la région aride de l’Extrême-Nord du Cameroun, conçoivent des moyens pour préserver la planète.

Deux femmes d’une quarantaine d’années portent avec elles de petits arrosoirs en plastique. Ces mères ont trouvé une nouvelle façon de cultiver leurs propres légumes loin de leurs terres agricoles et de leurs villages, qu’il pleuve ou qu’il vente.
« Nous introduisons la terre dans des sacs vides de mil, de grandes boîtes de conserve et même sur une surface en forme de table et des papiers plastiques », explique Halima. Elle ajoute, « nous ajoutons ensuite des feuilles sèches et d’autres matières biodégradables dans le sol pour le fumier. Après un certain temps, nous plantons nos cultures ». 
Les deux femmes répandent de l’eau sur les plantes vertes tout en essayant d’enlever l’herbe qui poussait. Cet exercice est devenu une routine pour les femmes déplacées.
« C’est la deuxième tentative », dit Yele. « La première nous a permis de planter des tomates, des laitues, des hibiscus « lalo » appelés ici « folere » et des gombos », raconte-t-elle.
Ce système agricole baptisé « système d’agriculture hors sol » vient d’être expérimenté ici. Puisqu’il n’y a pas de terres arables pour satisfaire les besoins agricoles des nombreuses femmes du camp, ce moyen de culture semble idéal.
La méthode agricole permet aux femmes de remplir de petites quantités de terre dans des bidons, des seaux, des sacs et d’autres articles locaux disponibles. Les femmes ajoutent ensuite d’autres matières dans le sol comme des feuilles d’arbres sèches qui sont brisées en petits morceaux pour faire du fumier, avant que les graines ne soient plantées.
Les sachets ou bidons contenant les graines sont conservés dans un lieu privilégié, parfois sous les arbres ou à l’ombre. L’intention est d’éviter que les plantes ne soient exposées à la lumière directe du soleil qui pourrait assécher ou détruire les jeunes plantes. Ils sont arrosés quotidiennement et transportés jusqu’à la récolte. C’est une idée originale du groupe de défense des droits des femmes,
« L’Association de lutte contre les violences faites aux femmes. Il cherche à porter secours aux dizaines de femmes et d’enfants battus par les récentes attaques de Boko Haram et, plus récemment, par le conflit intercommunautaire provoqué par la crise climatique dans la région.
Aissa Doumara Ngatansou, militante pour l’égalité des sexes, dirige le groupe et a formé des femmes déplacées sur la manière de mettre en œuvre cette méthode agricole. Avant l’éclatement des combats intercommunautaires, les femmes de cette partie du Cameroun étaient autonomes. Mais le conflit les a privés de cette indépendance, faisant tomber nombre d’entre eux « dans la dépression, se sentant sans valeur » selon Aissa.
C’est pourquoi son groupe « L’Association de lutte contre les violences faites aux femmes » s’est associé à d’autres partenaires pour imaginer ce mode de culture dans une région durement touchée par les changements climatiques.
L’activité s’inscrit d’ailleurs parfaitement dans l’objectif principal du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), qui consiste à stopper et à inverser la dégradation des terres tout en encourageant la productivité agricole. Il s’aligne également sur un objectif du PNUE lors de la dernière  COP26 : encourager les méthodes basées sur des solutions pour sortir de la situation tout en s’adaptant aux impacts climatiques.
Source: African Women in Media UNEP Environnement Journalism Programme 

Cameroun-Lutte contre la pauvreté : un programme d’autonomisation des femmes lancé

Le top départ de cette initiative a été donné hier à Yaoundé. Elle est financée par le Programme des Nations unies pour le développement. 

Le projet d’accompagnement à autonomisation de 70 femmes vivant dans des conditions de vulnérabilité a été lancé le 6 juillet 2022 à Yaoundé. La cérémonie était présidée par le représentant du ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), Makota Muna Dipita directeur de la Promotion économique de la femme.

Selon Cameroon tribune, cette initiative de la Fondation Latiwa Developement Foundation, est l’un des fruits de la coopération fructueuse entre le gouvernement et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Dans le cadre de ce projet, Latiwa Developement Foundation vise à contribuer à l’autonomisation des femmes et jeunes filles des quartiers pauvres de Yaoundé à travers des formations en couture et en fabrication de savon ainsi qu’un accompagnement à la commercialisation des différents  produits.

« L’autonomisation de la femme reste la principale arme si nous voulons développer notre pays et améliorer les conditions de vie de nos familles. Ces bénéficiaires qui ont été triés parmi les populations pauvres vivent dans des conditions difficiles. Avec les effets de la pandémie à Coronavirus, beaucoup ont perdu ou vu régresser leurs revenus ». Selon elle, « si le gouvernement est associé à cette initiative, c’est  pour avoir un regard et s’assurer que les bénéficiaires au bout du processus seront accompagnés dans leur insertion professionnelle », affirmé Makota Mouna Dipita.

Au-delà du caractère solennel de cette cérémonie de lancement, la problématique de l’autonomisation inclusive trouve son ancrage structurel  dans la stratégie nationale de  développement 2020-2030 et justement les programmes portés par le gouvernement pour la participation équitable des femmes et des hommes au développement.

«Malgré les avancées de plus en plus visibles dans ce domaine de l’’égalité entre homme et femme, il faut reconnaître que la féminisation de la pauvreté  s’est accentuée avec la persistance des crises sanitaires tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos frontières », a rappelé Makota Mouna Dipita.

Le Cameroun emploie plus de 300 dames diplomates

Il s’agit des chiffres du ministère des Relations extérieures en marge de la journée internationale des femmes dans la diplomatie qui est célébrée tous les 24 juin.

Les femmes sont à l’honneur ce 24 juin. Plus précisément, celles qui ont la casquette de diplomate. C’est dans le cadre de la journée internationale des femmes dans la diplomatie. Pour l’Assemblée générale des Nations Unies, cheville ouvrière de l’instauration de cette journée, c’est l’opportunité de reconnaitre le rôle important que joue les femmes dans la promotion de la paix, la sécurité et le développement pour un avenir meilleur, « tout doit être fait pour s’assurer que les dames soient à la table, que leurs voix soient entendues et leurs contributions prises en compte, » a déclaré la secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Amina Mohammed.

Cette fête n’est pas passée inaperçue au Cameroun. A cette occasion, un bilan de la représentativité des femmes faisant carrière dans cette profession a été publié par le ministère des Relations extérieures. Il est par exemple souligné que le Cameroun compte à date, plus de 300 dames diplomates diplômées de l’Institut des relations internationales du Cameroun Iric, qui sont employées dans les services centraux et extérieurs du Minrex. On retrouve par exemple des femmes qui assurent la fonction d’ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire dans des représentations diplomatiques. Il y a notamment, Madeleine Liguemoh au Pays-Bas, Marie-Yvette Koloko en Côte d’Ivoire et Edith Ondoa au Gabon.

Dans les services centraux, déconcentrés et extérieures du ministère, 8,5% des chefs de missions diplomatiques sont des femmes, quand 33.33% des postes d’inspecteurs généraux sont occupés par des femmes, 13,33% pour les ministres conseillers, 20% pour les consuls généraux, 39,28% au niveau des premiers conseillers, 22,22% pour les premiers vice-consuls, 36,36% pour les deuxièmes.

Pour ce qui est des premiers secrétaires, on note une représentativité de 23,07%, quant au niveau des deuxièmes secrétaires pour ce qui est des services extérieurs, on compte la présence de 25% de femmes, un même pourcentage pour ce qui est des conseillers techniques.

Au niveau des directeurs, la représentativité des femmes est de 14,28%, 41,86% au niveau des sous directeurs, 20% pour les chargés d’étude, 21,42% pour ce qui est des chargés d’études assistants et 54,81% de chefs de service pour les services centraux.

Entreprises : seulement 21% de femmes sont cadres supérieurs au Cameroun

 

C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée auprès de 203 entreprises.

Le résultat a été présenté le lundi 7 mars 2022 au siège du Gicam à Douala.  Alors que, pour la 37è édition de la journée des droits de la femme, on parlait encore d’égalité de genre, les disparités sur le terrain sont encore très visibles.

le résultat de l’étude sur la représentativité et représentation des femmes dans les économies camerounaises et leur accès à la commande publique réalisée auprès de 203 entreprises a révélé que seulement 21% de femmes sont des cadres supérieurs.

Publiée en 2022, cette enquête réalisée auprès de 203 entreprises révèle que 35,3% de femmes sont logées dans la catégorie de cadres, employés, techniciens et débutants. Avec seulement 21,3% dans la catégorie des cadres supérieurs.

Dans les grandes entreprises, le Cameroun passe d’une moyenne de 34% d’employés femmes : cadre débutants et techniciens, à 12,9% dans la catégorie des cadres supérieurs. Tout le contraire de ce que l’on observe dans les Très petites entreprises (TPE) qui comptent 40,2% de cadres supérieurs.

« La proportion des femmes baisse au fur et à mesure qu’on monte en catégorie… Les entreprises camerounaises, surtout les plus grandes, emploient moins de femmes à des niveaux élevés d’encadrement. Et pourtant, plus de 76% des dirigeants déclarent que les femmes ont un apport particulier dans l’atteinte des résultats de leur entreprise », indique célestin Sikube, ingénieur diplômé en statistiques à l’Institut national de la statistique (Ins).

Dans une interview accordée au Journal du Cameroun, le Pr Viviane Ondoua Biwolé analysait la situation depuis la base. « Vous savez la question de l’emploi est fortement marquée par la discrimination. Elle commence par le choix fait par certains parents (encore en 2022 !) de discriminer la fille à la faveur du garçon pour la scolarisation en cas de difficultés financières », déplorait le professeur d’université.

« Au directoire des entreprises publiques, 22% de femmes sont présidentes de conseil d’administration, 16% directrices générales et 5% sont directrices générales adjointes (DGA) », indique-t-elle.

 

Cameroun : une compétition de beauté qui promeut l’écologie

Face au changement climatique actuel, des jeunes demoiselles mettent leur beauté au service de la nature.

Miss Eco international. Il ne s’agit pas d’eco comme économie, mais plutôt comme écologie. C’est un mot qui est désormais au centre de plusieurs discussions et rencontres mondiales à cause du changement climatique que connait la planète.

Face à cette dégradation de mère nature, il devient nécessaire de la sauver. Autrement dit, protéger l’environnement. Telle est donc l’esprit du concours de beauté Miss Eco international.

Il s’agit d’une compétition qui se déroule dans plusieurs pays, question de sélectionner celle qui représentera les couleurs de sa nation, à la grande finale. Cette année, la finale internationale aura lieu en Egypte. 45 pays au total parmi lesquelles les Etats-Unis, la France, la Palestine, l’Allemagne, l’Afrique du Sud et l’Egypte y participent.

Au Cameroun, elles sont prêts de 400 jeunes femmes à avoir mis les pieds sur le podium. Même si, seulement 40 d’entre elles ont été retenues pour les demi-finales. Après quoi 20 ont engrangé le plus grand nombre de vote, pour participer à la finale nationale.

protéger la nature
Audrey Bieme, présidente du comité d’organisation

Un élément essentiel du choix de la représentante du Cameroun pour cette ultime étape de la compétition est la pertinence de son projet écologique. Ce dernier devrait mettre un accent sur la protection de la nature.

C’est au soir du 19 février que la Miss Eco international Cameroun sera connue. Sa mission va se décliner autour de la lutte contre la pollution de l’environnement et la déforestation.

 

 

Cameroun : bilan de dix ans de lutte contre les inégalités basées sur le genre

Le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), Marie Thérèse Abena a procédé le 07 octobre au lancement officiel du processus d’actualisation, du document de politique nationale genre.

 

 

 

 

Elaboré en 2010, ce document d’orientation du gouvernement en matière de lutte contre les inégalités de toutes sortes entre les hommes et les femmes, est arrivé à échéance. « Rendus en 2021, beaucoup de textes, ont été signés et des décisions importantes ont été prises au niveau national et international », a déclaré le Minproff.

Des acquis  dégagés par Marie Thérèse Abena, il ressort la création des centres de promotion de la femme et de la famille, des unités polyvalentes de transformation des produits agricoles et des maisons digitales permettant aux cibles d’accéder aux opportunités économique via les technologies de l’information et de la communication.

A ceux-ci, s’ajoutent d’importants programmes et projets facilitant la formation, l’encadrement ; l’autonomisation économique et insertion professionnelle des femmes dans une société camerounaise en quête d’émergence.

A noter que la politique nationale du genre a encore du mal à se faire respecter. Son actualisation invite les administrations publiques à prendre en compte le genre dans la préparation du budget. Une fois cela fait, il permettra l’accélération ainsi que l’accès équitable des filles et des garçons à l’éducation, à la formation et à l’information.

Acheter des préservatifs : un geste tabou pour des femmes au Cameroun

Par peur des préjugés, du poids des regards, elles évitent très souvent de se présenter dans les pharmacies et divers points de vente. 

Mélène Ondo, 24 ans, débat énergiquement avec ses collègues. Préservatif masculin en main, elle défend l’idée qu’il est important pour les femmes d’en avoir dans leurs portefeuilles. A la question de savoir si elle en achète elle-même, la jeune femme répond par la négative. Mais, affirme qu’elle n’hésiterait pas à le faire si le besoin se présentait. Pourtant, elle est sexuellement active depuis plus de trois ans, et dit toujours entretenir des rapports protégés avec son partenaire. Ce qui fait d’elle une consommatrice de préservatif masculin. Ses cinq collègues, des jeunes femmes, sont elles aussi dans cette position. Jamais, elles n’ont dû acheter de préservatifs.

Au milieu de ce débat, quatre jeunes hommes qui soutiennent être ceux qui, au sein de leur couple, ont la charge d’acheter les préservatifs. Pour quelles raisons ?  « Parce que c’est comme ça », répond trivialement Léon, la vingtaine lui aussi. Igor, autre jeune, affirme être obligé d’acheter des préservatifs parce que sa compagne a honte de le faire.

La honte. Le poids des regards. Le cliché faisant d’une femme qui achète un préservatif une cuisse légère, une débauchée, s’est érigé en vérité absolue au Cameroun. Assumer sa sexualité quand on est une femme est encore un tabou. Alors, on se contente de l’hypocrisie sociale à qui l’on donne le nom de pudeur. Le politiquement correct qui convient à tout le monde. Surtout aux plus radicaux sur les questions de sexualité féminine.

Olivier N. est formel : « Une femme qui achète des préservatifs est une infidèle ». Sa théorie a de quoi déconcerter. Mais, il se défend. Pour lui, étant donné que dans le couple, c’est à l’homme d’acheter des préservatifs, il est inconcevable que la femme en soit dans le besoin. Autre cliché radical qui agit sur la liberté dont la femme dispose pour prendre soin de sa santé sexuelle. Une pharmacienne basée à Yaoundé contactée par Journalducameroun.com a observé que très peu de femmes achètent des préservatifs.

C’est un peu dans l’esprit de lutter contre le poids de ces préjugés qu’une journée a été consacrée à la contraception. Tous les 26 septembre, les pays sensibilisent la jeunesse sur l’importance des contraceptifs. Le message est qu’il vaut mieux y recourir plutôt que d’endosser la responsabilité de grossesses indésirées ou de recourir à des avortements.

 

Au Cameroun, les productrices de café se mobilisent

L’Association des Femmes camerounaises dans le Café (AFECC) a organisé son Assemblée générale le 19 avril 2017 au Palais des Sports en marge du FESTICOFFEE. Au cours des travaux, il ressort que l’association doit œuvrer pour que la femme africaine s’affirme chaque jour davantage dans la caféiculture.
Et l’expression de cette affirmation est dévoilée à travers la femme camerounaise par sa présence, ses actions, son implication de plus en plus déterminantes le long de la chaîne des valeurs,  » De la Pépinière à La Tasse »De la Production à la Consommation, en Passant par la Torréfaction, la Transformation, la Commercialisation », indique Tomaïnou Ndam Njoya, présidente de l’association.

Née en 2015 en marge du Festicoffee le plus grand festival international du café au Cameroun l’ AFECC vise à magnifier le rôle encore méconnu de la femme dans la culture du café au Cameroun. «La femme est un peu le nègre dans la filière café. On croit faussement que ce sont les hommes qui cultivent le café. Ils savent davantage le vendre. Le café est cultivé par les femmes », s’est indignée Mme Ndam Njoya confie l’un des organisateurs de l’évènement.

En effet, dans les principaux bassins de production de café au Cameroun que sont l’Ouest et le Nord-Ouest. Les us et coutumes traditionnelles ne reconnaissant pas jusqu’ici aux femmes, le droit d’être propriétaires des terres. La terre appartient traditionnellement aux hommes, et les femmes la cultivent tout simplement. Aussi, est-il rare d’avoir des femmes productrices de café au sens strict du terme, même si celles-ci essaiment les plantations de café appartenant aux hommes, et dont elles n’ont généralement aucun moyen de contrôle sur les revenus.

Dorothy Njeuma, première femme recteur d’univeristé

A l’occasion de la célébration de la femme, Journalducameroun.com ressuscite des exploits de camerounaises dont les combats et les réussites ont surpris autant qu’ils ont  changé le cours de l’histoire du genre. Le parcours  de Dorothy Njeuma ne laisserait personne de marbre

Son air flegmatique ne trompe pas. Dorothy Njeuma n’est pas du genre à se disperser. Ses réussites parlent mieux pour elle. En effet, Dorothy Njeuma  est la première femme recteur d’université de l’histoire du Cameroun : Yaoundé I (2005-2008). Une fonction qui n’était jusqu’alors que la chasse-gardée des hommes. Avant sa nomination, elle savait déjà un bout sur le management des institutions universitaires. Elle a été directrice générale du centre universitaire, puis vice-chancelière de l’université de Buea. La professeur des universités (spécialité biologie) n’en porte certainement pas les mérites vainement. A 32 ans, elle rentre dans le gouvernement d’Ahidjo. Nous sommes en 1975. L’originaire du Sud-Ouest Cameroun occupe alors le poste de vice-ministre de l’Education nationale pendant dix ans. Née le 26 juin 1943 à Buea, Prof. Njeuma née Effange Dorothy Limunga siège depuis 2011 au conseil électoral d’Elecam.

 

Prochain article: Marthe Zambo

Les Saturnales ou la journée des droits de la femme

L’année calendaire a 365 jours si nous excluons les heures et les secondes. Au cours de cet espace de temps si intime et captivant, les hommes règnent pendant 364 jours et abusent de tous les droits. Pour se dédouaner, ils ont instauré une journée où la gente féminine peut exprimer librement et à ses risques, ses revendications.

La journée des droits de la femme nous ramène à notre propre histoire et aux combats pour la  liberté et l’égalité pour tous. Souvenons-nous des Saturnales, une fête grandiose,  quand le pouvoir absolu de Rome accordait une journée aux esclaves où ils n’étaient pas tenus d’obéir à leurs «maîtres bienfaiteurs». Très peu d’esclaves ont osé cet affront car les représailles du maître,  le lendemain, étaient cruciales.

Nous sommes au 21ème siècle, en 2017. L’homme a-t-il évolué ? A-t-il seulement accepté de reconnaître les droits élémentaires entre humains ? Ces questionnements nous interrogent et confirment la domination sociale, culturelle et symbolique exercée par les uns sur les autres. Par extension, cette domination permet à l’homme de concevoir, de formaliser et d’appliquer une structure sociale misogyne, patriarcale et sexiste.

Les lois en cours, dans notre société dite moderne, sur la parité, l’égalité et la mixité n’ont donc aucune valeur juridique. Elles sont arbitraires.

Bien que dénoncée et critiquée par l’humanisme et le siècle des Lumières, notre société est toujours sous une influence  phallocratique bien entretenue. C’est pourquoi l’émancipation de la femme, viciée aussi par le poids des religions, est toujours un combat d’actualité. Un combat qui doit dénoncer l’éducation des enfants où le sexe dit faible, est automatiquement soumis à des tâches ménagères.

Nous devons repenser notre éducation. Les filles et les garçons aspirent tous au bonheur. Ce bonheur ne se réalisera que si l’éducation, dès le bas âge, se débarrasse de ses clichés séculaires sur les femmes. Dieu seul sait qu’ils sont nombreux, ces clichés !

L’éducation de notre société reste la seule issue pour mettre fin aux inégalités qui soumettent la femme à des tâches subalternes. Il faut impérativement sortir de la logique actuelle qui les discrimine. Pour cela, l’éducation nationale doit remettre en cause ses manuels discriminant et proposer un enseignement sans aucune considération sexuelle.

Les assemblées législatives de tous les pays du monde, dominées par les hommes, doivent aussi légiférer pour forcer les partis politiques à présenter autant de femmes que d’hommes aux élections. En effet, seule une loi peut imposer une parité aux partis politiques qui sont bâtis à l’image de notre société.

Aucune évolution sociétale ne conduira à la parité tant que les hommes sont accrochés à leurs privilèges. Les hommes restent naturellement très ancrés à leurs avantages sociaux. Ils ne sont pas prêts à céder des acquis qui leur offrent encore des droits, des avantages malsains et non des devoirs.

Les défilés à travers le monde pour célébrer la journée des droits de la femme ont une efficacité relative. Le combat doit être permanent et mobiliser toutes les couches de la population car les clichés ont la vie dure.

Le combat des femmes ne peut se limiter à l’égalité des sexes. Il doit aussi permettre aux uns et aux autres de disposer librement de leurs corps.
La journée des droits de la femme est de ce point de vue une phallocratie qui noie dans un verre d’eau toutes les vicissitudes élaborées et mises en place depuis la nuit des temps par les hommes. Cette journée doit se célébrer tous les jours.

Par Michel Lobé Etamé
Journaliste
Retrouvez l’éditorial sur notre site www.ekilafrica.com et laissez vos réactions avec modération.
Vous pouvez suivre tous les vendredis à 13h30 sur Radio Sud Besançon un débat d’actualité animé par Michel Lobé Etamé à cette adresse :
http://radiosud.net/

Le message du président du Modecna à la femme camerounaise

Chères Concitoyennes, chères compatriotes

Comme chaque année, nous célébrons une nouvelle édition de la journée internationale de la femme. Cette 32ème édition a été placée sous le thème fort évocateur : «Les femmes dans un monde du travail en évolution : une planète 50/50 d’ici 2030»

Le 08 Mars est pour vous une journée commémorative de la victoire du droit sur la tyrannie dont est victime la femme. Comment ne pas s’en réjouir avec vous. Vous êtes tout le long de l’année en veille derrière les hommes ou bien souvent à leurs côtés comme maman, sœur ou épouse et c’est ensemble que nous conduisons cet autre lutte pour l’autonomie de l’Afrique et donc du Cameroun.

En tant que femme, fille et mère vous avez la responsabilité d’éduquer et d’élever nos enfants, le peuple du Cameroun vous le doit, alors vous êtes invitées à accompagner dans l’urgence ces programmes envisagés. Comme vous le savez, cette année encore c’est une journée qui se déroulera dans un contexte très particulier. En effet, notre pays traverse l’un des moments les plus tristes de son histoire, avec la guerre non conventionnelle que la secte «Boko Haram» impose à nos populations, en particulier celles de la région de l’Extrême-Nord, et à laquelle nos vaillantes forces de défense et de sécurité, qui comptent dans leurs rangs des femmes, font face avec héroïsme, le souvenir néfaste de la date du 21 octobre 2016 ou des milliers des nôtres périssaient à Eseka et autres. Je vous exhorte à avoir une pensée profonde, et là où cela est possible un geste de solidarité et de compassion pour les orphelins, les veuves et les veufs meurtris par ces événements tristes et douloureux.

Chères Concitoyennes, chères compatriotes

Cette journée doit vous aider à oublier vos difficultés quotidiennes, mais elle ne peut pas effacer la réalité profonde de notre société dont vous êtes le socle. Accordons-nous un tout petit instant pour regarder cette réalité en face. Le chômage et le sous-emploi de la gent féminine, demeure chronique, la sensibilisation et l’accent mis pour l’éducation de la jeune fille est encore faible. Dans les ménages, les femmes sont confrontées à des difficultés telle que : l’accès à l’eau potable, la famine et l’électricité qui demeurent des denrées rares et hors de portée de la grande majorité des familles camerounaises. Les soins de santé de base tels que l’accouchement, qui entraine encore la mort des centaines de femmes dans nos milieux hospitaliers (cf. cas Dame Koumatekel et autres), restent un luxe dans notre pays.

Face à ces souffrances des femmes, le régime en place est préoccupé par une seule chose : s’agripper au pouvoir par tous les moyens, y compris les plus sordides. Ces compatriotes qui prétendent parler en vos noms n’ont pas le temps pour régler les problèmes de la société camerounaise, et ceux des femmes en particulier, dans un pays où celles-ci représentent 55% de la population totale. Quelles sont les structures et infrastructures mises en place pour leur permettre d’écouler leurs productions agricoles ? Qu’ont-ils fait en matière de transport urbain, depuis l’alerte donnée par vos enfants, étudiantes, sur les conditions de transport moyenâgeux pour aller suivre leurs cours dans des conditions inhumaines ? Même à l’occasion de cette journée du 8 mars, qui est censée être un moment où chacun doit faire un effort pour vous entendre, ils vous bâillonnent, interdisent vos réunions publiques pourtant régulièrement déclarées. Ils n’ont que faire de vos problèmes. Le Mouvement démocratique de conscience nationale (Modecna) vous propose de tourner la page d’un régime qui, en 35 ans, n’a pas pu vous sortir de la misère dans laquelle elle nous a plongée, et ne le fera jamais au vu des statistiques. Le Modecna vous invite à adhérer à son programme tant attendu qui rentre en phase d’implémentation dans les jours avenirs. Il s’agit de:

-La Révolution Culturelle Ecologique (RECE): pourvoyeuse du plein emploi sur cinq ans pour un Smig d’au moins 200 000 frs CFA/mois. Ce programme en quoi nous croyons dur comme fer sortira le peuple camerounais de la misère en général et la femme en particulier.

-Le changement viendra de la participation massive au projet 15.000.000 à la prochaine élection. Ne vous laissez plus berner! Tout est possible, et tout dépend de vous, car lorsque la femme s’engage aucun obstacle ne lui résiste. Adhérer massivement à l’opération de la Coacic: 15.000.000 d’électeurs- 15.000.000 de votants et 15.000.000 de scrutateurs et contrôleurs du vote.

Inscrivez-vous massivement sur les listes électorales, et encouragez vos époux, vos enfants et vos connaissances à s’inscrire également. Soyons prêtes à voter et à défendre votre vote le moment venu. Le vrai pouvoir est entre vos mains car seul le nombre de votants comptent. Ensemble tournons la page par les urnes, et dans la paix, pour un jour nouveau dans notre pays.

Vive la femme camerounaise !

Bonne commémoration !

Vive le Cameroun !

Le président national

Bruno Deffo

 

 

«Demofem»: sur les sentiers de la parité de genre au Cameroun

Le premier numéro de la publication piloté par Justine Diffo, coordonnatrice national du réseau More Women in politics, est paru en septembre 2016

Le réseau «More Women in politics» vient de doter le Cameroun d’un nouveau journal spécialisé dans la promotion de la parité hommes/femmes. Baptisé «Démocratie au féminin» (Demofem), la publication d’une dizaine de pages et comptant quatre principales rubriques que sont actu Demofem, dossier, comme elle et analyse, est l’instrument d’un plaidoyer en faveur d’un meilleur leadership féminin.

Le numéro 001 de «Démocratie au féminin» est donné à lire au public depuis le mois de septembre dernier et continuera de paraitre suivant une périodicité de trois mois.

Signant le premier éditorial de Demofem, la coordonnatrice de More Women in politics, Justine Diffo, donne le ton sur les défis qui seront ceux de cette nouvelle presse, «contribuer à l’amélioration de la démocratie camerounaise par le développement d’une culture démocratique et citoyenne chez 500 000 femmes, en vue de promouvoir la paix pré et post-électorale au cours des futures échéances électorales d’ici à 2018 et favoriser une meilleure expression du déterminant genre dans la gestion publique».

Entre des reportages, des analyses, des interviews. Demofem ne lésine sur aucun genre journalistique pour engager le lecteur dans la lutte pour une participation massive des femmes à la politique.

Son contenu est adressé aux organisations de la société civile, aux parlementaires locaux et élus de la nation, aux membres du gouvernement et à toute autre organisme et acteurs de ce secteur social.

«Sur le chemin de la gouvernance, des mesures concrètes s’imposent» nous dit la presse dans un des titres d’articles qui composent le menu. Autre sujet développé : «Les élections de 2018 se préparent maintenant!» ou «Partis politiques et leadership politique féminin au Cameroun, une synergie s’impose».

Pourquoi parler de femmes sans rentrer dans leurs vécus? Le portrait du trimestre est consacré à Delphine Tsanga qui siège, à 81 ans, comme membre du Conseil électoral depuis 2011. Dudit texte nous apprenons que cette native de la région de l’Est a été la première femme ministre du Cameroun, après la nomination en tant ministre de la Santé en 1970.


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Miss Cameroun: Marthe-Cecile Micca étale les défaillances du Comica

Par Marthe-Cecile Micca

Je sais que ce texte est susceptible de déranger le confort intellectuel et la tranquillité mentale de certains mais je n’aurai jamais dit assez tant que la cause des femmes sera à défendre.

A force de vouloir protéger stupidement le Comica, les personnes chargées de la communication de cette structure finiront par étaler lamentablement les limites de cette organisation défaillante et moribonde. A en croire certains dires l’équipe du Comica est visiblement engagé dans une man uvre macabre dans le but de sauver l’image nauséeuse de leur entreprise.

Parlons de l’image du Comica sur le plan ethnique
C’est regrettable de lire çà et là des écrits que je qualifie de puérils de la part de certaines personnes proches de cette structure.

Des personnes mandatées par je ne sais quel diable sont montées au créneau pour nous faire entendre que ce sont les bamiléké qui veulent détruire le Comica en ayant en arrière-plan un certain Grégoire Piwolé ? Le Cameroun n’est pas le seul pays où il y a plusieurs compétitions de MISS, la concurrence encourageant l’excellence, pourquoi ne nous en accommodons pas ? Mais au fait de quelle image parle-t-on ?

Une image souillée par diverses dénonciations de proxénétisme sur mineures.
Une image fanée par des abus de pouvoirs allant jusqu’aux injures.
Une image décolorée par des multiples indignations de violences psychologiques sur mineures.
Une image altérée par des accusations de maltraitances sur mineures.
Une image défraichie par divers scandales de réclamations financières.
Une image noircie de ruptures à polémiques avec des anciennes Miss.
Une image pourrie par des multiples incongruités organisationnelles.
Une image abimée par des irrégularités structurelles et administratives.
Une image délavée par des clivages tribaux et déshonorants d’une structure qui se veut représentative.
Une image dénaturée par une mythomanie caractérisée, l’irresponsabilité et le mépris de la jeune femme.

De qui se moque-t-on à la fin ? Si vous arrivez à payer le silence de certaines personnes, sachez que vous n’allez pas aussi vous payer nos consciences, la conscience collective des jeunes femmes que nous sommes et qui en ont marre de la médiocrité et du chantage psychologique des gens. Vous pouvez enclencher le processus de sabotage contre la personne MICCA. Je milite contre la violence des femmes faites aux femmes. Je vous laisse libre court de dire ce qui vous plait mais sachez que je milite pour la cause de la femme.

L’art n’a pas de parti, vous ne pouvez pas payer ma conscience.

L’art milite pour la vérité, contre les abus, les injustices et les violences de tous genres. Il est très aisé de monter au créneau pour dire que le problème de Comica ce sont les Bamiléké. N’est-ce pas là un oxymore quand nous savons tous que les Bamiléké font partie intégrante de ceux qui sponsorisent cette structure ? Quelle dérision !!! Disons que soit il s’agit d’un mépris envers la Nation, soit alors c’est une analyse sélective.

Quand il faut aller chercher les capitaux à l’Ouest pour dynamiser Comica tout va bien et dès qu’on pointe du doigt de flagrants manquements du Comica l’Ouest devient l’ennemi à battre. Honte à ceux qui le disent, honte à vous.

Nous évoluons dans un contexte comportemental ou personne n’assume jamais ses erreurs, mais nous voulons le changement. Nous voulons le changement mais nous ne devons jamais parler même quand ça pourrit. Arrêtez, je dis stop !!!

Parlons du Comica sur le plan éthique
J’amorcerai ainsi mon propos. De source bien introduite, il semblerait que Comica fait signer des contrats à des mineures sans consulter ni rencontrer leurs parents. Il semble par ailleurs que la Miss 2010 alertait déjà sur le caractère proxénète du Comica et Mme Amougou avait alors confisqué le principal prix (la voiture) parce que la jeune fille avait refusé d’honorer à un rendez-vous qui lui avait été fixé par je ne sais quelle mère maquerelle quelque part dans un lieu lugubre de Yaoundé.

La 1ere dauphine Audrey Aboula a démissionné de ses fonctions, un comité de discrédit a vite fait de prendre la parole pour étouffer ce qu’elle aurait pu dire. Pourtant les signes ne trompent pas. La déchéance au sein du Comica est irréversible. Une banqueroute morale étant difficilement surmontable, le Comica par ces nouveaux scandales offre sa tête à l’échafaud. Ce n’est ni par les menaces ni par le chantage envers ces jeunes femmes courageuses qui ont décidé enfin de rompre le silence qu’on taira les Camerounais sur cet autre scandale de trop qui égratigne notre conscience et empoisonne nos m urs.

La présidente du Comica est venue remettre en question la probité morale d’une MISS qui représente l’image de la jeune femme Camerounaise. J’ai analysé son propos sous trois angle
Premièrement : N’est-ce pas là un aveu d’incompétence de la part du jury ? Je me questionne quand je sais que ces miss sont misent en examen et qu’elles passent des semaines entières avec ce comité avant d’arriver en finale. Le Comica voudrait donc nous faire comprendre qu’il a couronné une jeune fille de moralité ou de mentalité douteuse ? Je n’ai toujours pas su comment interpréter les propos de la présidente Comica. Je ne fais que me questionner, ne m’en voulez pas c’est mon cerveau qui est en intense activité.

Deuxièmement: Si le Comica à qui nous sommes supposé faire confiance, ne fait déjà pas confiance à ses MISS pour quelle raison devons-nous continuer à faire confiance au Comica ? Vous-même vous ne croyez pas en vos produits marketing et vous voulez que la nation vous fasse confiance ? Quelle ironie !!! Voilà à quel prix l’image de la femme camerounaise est vendue sur le marché international par ses propres responsables. Comment êtes-vous étonnés que le visa de France ait été refusé à la précédente MISS ? A un moment il faut se poser les bonnes questions.

Troisièmement: Je me demande s’il était donc plus aisé pour la présidente du Comica de se désengager de toutes responsabilités en livrant la petite Julie Frankline Cheugueu Nguimfack en pâture. Quelle est donc la sécurité et la protection offerte à nos jeunes cadettes si face à la première difficulté elles sont livrées à la vindicte populaire ? La voilà donc malade, puisse le ciel qu’il ne lui arrive rien. S’il arrivait quoi que ce soit à cet enfant le Comica aura des comptes à rendre au peuple Camerounais.

Je ne puis taire ma désolation, de voir les images de la « toute puissante » fille de la présidente du Comica qui au nom de sa mère et du Comica s’offre la liberté d’insulter fièrement le cadavre de la maman d’une compatriote en la comparant avec celle de sa maman qu’elle dit être puissante. Le prix investit dans l’éducation de nos enfants se trouve tout dévoilé. Comment peut-on éduquer un enfant si nous-mêmes manquons d’inculquer des profondes valeurs dans la vie des nôtres. Pathétique !!! Si dans les réseaux sociaux cet enfant peut se permettre de pousser si loin le bouchon je me demande dans le vécu réel ce que vivent les Miss au quotidien.

Bravo, rien à redire, vous êtes à encourager votre travail est juste parfait, les faits parlent d’eux.

La jeunesse est debout et de tout c ur avec ces jeunes femmes qui subissent au quotidien des injustices sans que l’on ne s’en émeuve !
MISS Cameroun ou Cameroon MISS sont des organisations désormais nationales et leur gestion doit être questionnée par l’ensemble des Camerounais.

Non, « le silence on tourne » est terminé et vous serez désormais mis devant l’histoire face à vos actes ! Tenez-le pour dit !


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A tous ceux qui participent aux violences contre les femmes

Par François Zoomevele Effa

Messieurs, et Mesdames aussi,

Les cogneurs, les tabasseurs, les violeurs, les proxénètes, les gigolos, les exciseuses, les fervents du maintien des traditions, coutumes et lois avilissantes humiliantes qui rabaissent les femmes, vous devez avoir honte d’exister.

Oui, même si comme moi, vous croyez ne pas vous reconnaître parmi ces affreux jojos, osez une honnête introspection et demandez-vous si vous ne contribuez pas quelque part et d’une certaine façon aux violences contre les femmes!

Il existe une tare que tout le monde dénonce, c’est le racisme. Mais il existe aussi cette tare qui consiste à considérer les femmes comme des êtres inférieures aux hommes, raison pour laquelle les adeptes de cette théorie débile légitiment des comportements aberrants, ignominieux, les justifiant par des théories comme le machisme, des soi-disant lois de la nature ou je ne sais quelle ineptie.

Alors, si tous les êtres humains naissent libres et égaux, si on claironne les libertés et égalité et patati, si l’on se tient au principe de la démocratie, on se rendrait compte que la majorité est féminine dans la démographie mondiale. Cependant, on peut compter sur le bout des doigts les femmes qui dirigent des états.

Vous, Américains qui vous prétendez la première démocratie, ne venez-vous pas de surprendre le monde entier, en préférant votre très spécial futur président à une Dame qui faisait de loin ses preuves, parce qu’elle est une femme?

Et vous, amis Français, champions des droits de l’homme et agrégés de démocratie, vous ne valez guerre mieux. Il n’y a pas si longtemps que les femmes ont obtenu le droit de vote chez vous. La seule femme qui été Premier Ministre, Edith Cresson, a été malmenée .Celle qui est arrivée au second tour des élections présidentielles, Ségolène Royal, a été lâchée et lynchée par son propre parti politique, ne parlons pas des ministres noirs et arabes, cibles de tous les racismes impunis : Rama Yade Christiane Toubira…Mais là où excelle une certaine forme de violence administrative faite aux femmes étrangère, c’est ces fameuses loi du code des étrangers et des demandeurs d’asile (CESEDA).

Les conjointes de Français doivent, pendant les trois ou quatre premières années de mariage, marcher au pas de leur mari français car, en cas de rupture de vie commune, leur titre de séjour est supprimé. D’ailleurs, pour le renouveler, elles doivent chaque année se présenter à la préfecture avec le conjoint. Imaginez tous les chantages que certains de ces conjoints font à leurs esclaves de femmes étrangères. Il faut maintenant justifier de 18mois de vie commune en France avant d’avoir le droit de demander ce titre de séjour.

Quant à vous, Africains, par où allons-nous commencer pour énumérer cette trop longue liste des violences faites aux femmes? En plus de toutes les violences universelles faites aux femmes que vous exercez comme les violences physiques, morales, administratives, institutionnelles et traditionnelles, vous avez des pratiques bien singulières que vous cultivez parfois avec un drôle de zèle. Les mariages forcés, certaines polygamies, les dotes, les héritages auxquels certaines veuves et filles n’ont pas droit, la liste est longue.

Il est vrai qu’on enterre plus vivantes et dans la même tombe les veuves qu’on soupçonne d’avoir tué leur mari. Mais pourquoi ces loi ridicules et inscrites nulle part mais appliquées comme l’interdiction pour les femmes de se rendre dans les bureaux administratifs en tenue osée et sexy, comme le mini robes, les mini jupes, les strings voyants….Les femmes habillées ainsi ne sont pas servies. Pourtant, le soir, dans les bars, cabarets et boites de nuits, les mêmes hommes qui ont fait ces règlements à la noix de coco raffolent de ces filles dans ces tenues aguicheuses.

Et vous Mesdames, ne donnez pas raisons à ces hommes d’un autre temps, qui veulent sur vous se défouler de leurs frustrations. Mettez haut vos droits fondamentaux, enseignez è nos enfants déjà de devenir plus tard des citoyens respectueux inculquez aux garçons et aux filles notre égalité.


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A tous ceux qui participent aux violences contre les femmes

Par François Zoomevele Effa

Messieurs, et Mesdames aussi,

Les cogneurs, les tabasseurs, les violeurs, les proxénètes, les gigolos, les exciseuses, les fervents du maintien des traditions, coutumes et lois avilissantes humiliantes qui rabaissent les femmes, vous devez avoir honte d’exister.

Oui, même si comme moi, vous croyez ne pas vous reconnaître parmi ces affreux jojos, osez une honnête introspection et demandez-vous si vous ne contribuez pas quelque part et d’une certaine façon aux violences contre les femmes!

Il existe une tare que tout le monde dénonce, c’est le racisme. Mais il existe aussi cette tare qui consiste à considérer les femmes comme des êtres inférieures aux hommes, raison pour laquelle les adeptes de cette théorie débile légitiment des comportements aberrants, ignominieux, les justifiant par des théories comme le machisme, des soi-disant lois de la nature ou je ne sais quelle ineptie.

Alors, si tous les êtres humains naissent libres et égaux, si on claironne les libertés et égalité et patati, si l’on se tient au principe de la démocratie, on se rendrait compte que la majorité est féminine dans la démographie mondiale. Cependant, on peut compter sur le bout des doigts les femmes qui dirigent des états.

Vous, Américains qui vous prétendez la première démocratie, ne venez-vous pas de surprendre le monde entier, en préférant votre très spécial futur président à une Dame qui faisait de loin ses preuves, parce qu’elle est une femme?

Et vous, amis Français, champions des droits de l’homme et agrégés de démocratie, vous ne valez guerre mieux. Il n’y a pas si longtemps que les femmes ont obtenu le droit de vote chez vous. La seule femme qui été Premier Ministre, Edith Cresson, a été malmenée .Celle qui est arrivée au second tour des élections présidentielles, Ségolène Royal, a été lâchée et lynchée par son propre parti politique, ne parlons pas des ministres noirs et arabes, cibles de tous les racismes impunis : Rama Yade Christiane Toubira…Mais là où excelle une certaine forme de violence administrative faite aux femmes étrangère, c’est ces fameuses loi du code des étrangers et des demandeurs d’asile (CESEDA).

Les conjointes de Français doivent, pendant les trois ou quatre premières années de mariage, marcher au pas de leur mari français car, en cas de rupture de vie commune, leur titre de séjour est supprimé. D’ailleurs, pour le renouveler, elles doivent chaque année se présenter à la préfecture avec le conjoint. Imaginez tous les chantages que certains de ces conjoints font à leurs esclaves de femmes étrangères. Il faut maintenant justifier de 18mois de vie commune en France avant d’avoir le droit de demander ce titre de séjour.

Quant à vous, Africains, par où allons-nous commencer pour énumérer cette trop longue liste des violences faites aux femmes? En plus de toutes les violences universelles faites aux femmes que vous exercez comme les violences physiques, morales, administratives, institutionnelles et traditionnelles, vous avez des pratiques bien singulières que vous cultivez parfois avec un drôle de zèle. Les mariages forcés, certaines polygamies, les dotes, les héritages auxquels certaines veuves et filles n’ont pas droit, la liste est longue.

Il est vrai qu’on enterre plus vivantes et dans la même tombe les veuves qu’on soupçonne d’avoir tué leur mari. Mais pourquoi ces loi ridicules et inscrites nulle part mais appliquées comme l’interdiction pour les femmes de se rendre dans les bureaux administratifs en tenue osée et sexy, comme le mini robes, les mini jupes, les strings voyants….Les femmes habillées ainsi ne sont pas servies. Pourtant, le soir, dans les bars, cabarets et boites de nuits, les mêmes hommes qui ont fait ces règlements à la noix de coco raffolent de ces filles dans ces tenues aguicheuses.

Et vous Mesdames, ne donnez pas raisons à ces hommes d’un autre temps, qui veulent sur vous se défouler de leurs frustrations. Mettez haut vos droits fondamentaux, enseignez è nos enfants déjà de devenir plus tard des citoyens respectueux inculquez aux garçons et aux filles notre égalité.


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Promotion de la femme: l’APF se dévoile au centre d’études Rigel

Cette association à but non lucratif a fait connaissance avec le Minproff au cours d’un forum organisé le 29 octobre 2016 à Yaoundé, la capitale camerounaise

Une vidéo pour illustrer les actions et le parrainage de l’APF en faveur de la femme et de la famille. C’est par là que le forum organisé par l’Association pour la promotion de la femme s’est ouvert samedi, 29 octobre 2016, à Yaoundé, la capitale camerounaise. La rencontre, placée sous le thème : « Expériences et bonnes pratiques de développement » a réuni une centaine de personnes.

Invité d’honneur à cette plateforme d’échanges qui avait pour cadre le centre d’études Rigel, le ministère de la Promotion de la femme et de la famille était représenté par son Conseiller N°1 madame Maïspa Wespa. L’allocution du ministre Marie Thérèse Abena Ondoa, lue par sa représentante personnelle, a révélé que les missions de l’Association pour la promotion de la femme (APF), vielle de seize ans, « rejoignent celle du minproff ».

Le thème du jour, exposé par le Pr Ongolo Zogo Valérie, et enrichi par les interventions des participants, a permis de retenir quelques bonnes pratiques de développement à expérimenter, aussi bien pour un travail rémunéré que bénévole. Il s’agit pour l’essentiel de se former pour agir efficacement, de veiller à travailler dans un environnement propre et de favoriser de bons rapports sociaux professionnels.

Au centre, la représentante du Minproff, entourée du Pr Ongolo et de madame Ottou. Centre d’études Rigel, samedi 29 octobre 2016
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La visite guidée du Centre d’études Rigel, belle illustration de ces « bonnes pratiques de développement », a permis aux invités de découvrir un environnement de travail assaini au quotidien et d’apprécier le savoir-faire de quelques filles formées dans le domaine de la restauration au CFPF sorawell, un centre crée par l’APF.

Quelques activités initiées par L’APF
Créée en 2000, l’Association pour la promotion de la femme a déjà à son actif deux centres de formations, en plus des activités agropastorales et des campagnes éducatives qu’elle parraine en zones rurales. Il s’agit du CFPF Sorawell et du Centre d’études Rigel.

A Sorawell, les filles sont formées dans les domaines de l’hôtellerie et de la restauration. Le centre leur offre également depuis 2009, une préparation au CAP Economie sociale et familiale. Du côté de Rigel, en plus des salles d’études et d’une bibliothèque, il est offert une gamme variée de formations pour celles qui veulent apprendre à entreprendre ou à exercer un métier. Une session de montage de projets est d’ailleurs programmé pour les deux derniers mois de l’année en cours.

Les participants au forum, Centre d’études Rigel, samedi 29 octobre 2016
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Femmes concasseuses de pierres à Maroua, un métier en pleine expansion

A travers cette activité, la gente féminine contribue aux charges familiales dans cette ville camerounaise où 30% de la population vit sous le seuil de pauvreté

L’insécurité qui prévaut dans la région en raison de la présence de Boko Haram n’arrête pas ces femmes concasseuses de pierres. Elles en ont fait leur métier, et disent s’y atteler pour contribuer aux charges de la famille. Dans la ville de Maroua, 30% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Face à ce manque d’emploi, c’est sans équipements de protections, que ces femmes et enfants vont à l’assaut de la montagne, à la recherche de grosses pierres. Le coût de la pierre dépend de sa grosseur et celui du gravier de la qualité. Un gravier qui sera plus tard utilisé dans la construction des maisons et des routes.

Le procédé du concassage de pierre est simple, bien que risqué, les pierres sont dans un premier temps cassées par les hommes, ensuite les femmes viennent les acheter pour 1000F ou 2000F l’unité. Ces femmes soutiennent que ce métier qu’elles pratiquent a changé leur vie en leur permettant de prendre soin de leurs familles respectives.


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Cameroun: carton rouge aux mariages des enfants

La Minproff a réitéré son engagement à lutter contre cette pratique au cours de la cérémonie de présentation des v ux de nouvel an 2016 tenue mardi au cercle municipale de Yaoundé

La ministre de la Promotion de la femme et de la Famille (Minproff), Marie Thérèse Abena Ondoua, a déroulé mardi, 26 janvier 2016, son agenda des onze mois à venir sur trois principaux programmes à savoir : la promotion de la femme et du genre ; le développement de la famille et protection des droits de l’enfant ; et le développement institutionnel et gouvernance.

A côté de cela, il y’a aussi la production du troisième annuaire statistique de son département ministériel.

« Nous avons l’ambition de partir des locaux très étroits où nous nous trouvons. Nous avons en projet la construction d’un bâtiment SR/+ 3 qui est déjà au niveau de la phase des finitions… », a expliqué Marie Thérèse Abena Ondoua.

Alors qu’elle recevait les v ux de nouvel an 2016 mardi à Yaoundé, la Minproff a réitéré son engagement à lutter contre le mariage des enfants et les violences faites aux femmes au Cameroun. Une campagne y relative sera lancée dans certaines régions du Cameroun où ces pratiques sont encouragées, a annoncé la Ministre. Selon elle, les enfants devraient être protégés et jouir de leur droit.


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Algérie: la loi contre les violences faites aux femmes adoptée

Ce texte qui doit renforcer les peines contre les auteurs de violences était bloqué au Parlement malgré son adoption à l’Assemblée nationale algérienne au mois de mars

Le Sénat algérien a adopté jeudi la loi contre les violences faites aux femmes. Ce texte qui doit renforcer les peines contre les auteurs de violences était bloqué au Parlement malgré son adoption à l’Assemblée nationale algérienne au mois de mars.

Contrairement au vote à l’Assemblée nationale, le texte contre les violences faites aux femmes a été adopté sans protestation par les sénateurs algériens. Les chefs de groupes parlementaires s’étaient même mis d’accord pour adopter le projet de loi intégralement, sans passer par le vote article par article.

Les sénateurs se sont dits heureux de ce vote. Le ministre de la Justice, satisfait, a estimé que le texte comblait les vides juridiques.

Blocages
Pourtant, il a fallu neuf mois pour que le texte soit programmé au Sénat. Neuf mois au cours desquels deux faits divers ont fait polémiques : le viol d’une migrante camerounaise et l’assassinat d’une jeune femme qui avait refusé les avances d’un automobiliste. La presse privée et les associations critiquaient l’immobilisme du Parlement.

Puis, au mois de novembre, la ministre de la Solidarité s’est exprimée pour la première fois en accusant les partis islamistes de blocage. Il est vrai que ce texte était violemment contesté par des députés de l’Alliance de l’Algérie verte, une coalition de partis islamistes qui dénonçaient une loi contraire à l’islam. Sauf que les députés avaient rétorqué qu’ils n’avaient pas la majorité, ni à l’Assemblée, ni au Sénat et ne pouvaient donc bloquer aucun texte.

Les associations soulagées
On ne sait pas ce qui a permis au texte d’être programmé puis adopté finalement jeudi. Mais les associations se disent soulagées que le vote ait pu avoir lieu. Même s’il faut encore attendre les décrets d’application.

« C’est une couverture juridique qui va vraiment aider la femme à avoir plus de droits et plus d’équilibre, aussi bien à l’intérieur de son foyer conjugal que sur les lieux publics, se réjouit Dalila Aoudj, présidente du Rachda (Rasemblement contre le mépris et le droit des Algériennes). Il faudra qu’il y ait une application réelle de cette loi sur le terrain, premièrement, deuxièmement, il faudrait qu’il y ait aussi un suivi des victimes pour savoir exactement quelle est la portée de cette loi. Troisièmement, il me semble qu’il serait hyper important qu’il y ait un discours politique qui accompagne cette loi pour que les choses soient effectives sur le terrain.

C’est un droit de l’homme que de pouvoir être protégé aussi bien dans le foyer conjugal, que sur les lieux publics ou au travail. Il faut dire que les violences peuvent aussi être financières parce qu’il y a des femmes qui travaillent et qui ne perçoivent pas leur salaire. Aujourd’hui, grâce à l’adoption de cette loi, elle peut revendiquer son salaire dans la légalité. »

La loi doit renforcer les peines contre les auteurs de violences à l’encontre des femmes.
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Armand Claude Abanda, meilleur entrepreneur social et professionnel

Le représentant-résident de l’IAI-Cameroun qui a reçu cette distinction à Durban en Afrique du Sud, l’a présentée lundi à Yaoundé

Face à plus de 30 concurrents d’Afrique, il est sorti victorieux. Armand Claude Abanda tient désormais, entre ses mains, l’award du meilleur entrepreneur social et professionnel. La distinction lui a été remise à Durban en Afrique du Sud.

Honoré lundi, 07 décembre 2015, à la cérémonie de présentation de ce prix organisée à Yaoundé, le représentant-résident de l’Institut africain d’informatique (IAI)-Cameroun, puisqu’il s’agit de lui, a tenu a précisé que cette récompense était l’aboutissement des efforts de chaque acteur de l’IAI-Cameroun, du vigile à l’agent d’entretien, en passant par les apprenants et le personnel administratif.

En présence de l’ensemble de ses étudiants, enseignants et représentants de l’IAI d’autres pays, Armand Claude Abanda a dédié cet award à la première dame du Cameroun, Chantal Biya, « parce qu’elle est la marraine nationale de l’Opération 100 000 femmes et de Mijef 2035. C’est pour la remercier pour tout le soutien total et important qu’elle m’a apporté », a-t-il souligné.

C’est le 03 décembre dernier que ce prix lui a été remis par Leading Women’s of Africa. Une Ong sud-africaine créée en 2008, avec pour siège Cap Town. D’après Pauline Lambou, coordinatrice camerounaise de l’Ong, « ils ont pour habitude d’honorer les femmes. Cette fois, il était question de primer les hommes qui ont uvré pour l’autonomisation des femmes. Lorsque nous avons fait une évaluation au Cameroun, Armand Claude Abanda arrivait en tête grâce à l’opération 100 000 femmes horizon 2012. Nous avons donné ce chiffre au comité d’organisation à Johannesburg qui avait déjà reçu 35 autres candidatures. C’est ainsi qu’il a remporté le prix».

Plus de 100 000 femmes ont déjà été formées aux technologies de l’information et de la communication. Un million de jeunes, d’enfants et de femmes seront formés dans le cadre de Mijef 2035. Et grâce à l’IAI-Cameroun, des milliers d’ingénieurs ont été mis sur le marché de l’emploi.


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Cameroun: les femmes du gouvernement!

Dix femmes seulement figurent dans une équipe gouvernementale de plus d’une soixantaine de ministres et assimilés, après le réaménagement du 02 octobre 2015

10 femmes seulement figurent dans une équipe gouvernementale de plus d’une soixantaine de ministres et assimilés, après le réaménagement du 02 octobre 2015.

Au regard de ce quota, le Cameroun, dirigé par le président de la République Paul Biya, apparaît encore comme un État (de l’Afrique centrale) où les femmes ne sont pas suffisamment impliquées dans le cercle de décisions, mieux dans la gestion des affaires de la cité.

Une véritable injustice sociale lorsqu’on sait, selon les chiffres disponibles, que le sexe féminin représente à lui seul près de 60% de la population camerounaise.

C’est dire si les pouvoirs publics sont vivement interpellés par l’Objectif du Développement durable (ODD) n°5 (des 17 nouveaux objectifs de l’ONU à l’horizon 2030), axé sur la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.

Ces 10 élues du gouvernement qui a pour Premier ministre Philemon Yang sont:
Mba Acha née Fomundam Rose NGwari, ministre déléguée à la présidence de la République chargée du Contrôle supérieur de l’État;
Nguene née Kendeck Pauline Irène, ministre des Affaires sociales;
Libom Li Likeng née Mendomo Minette, ministre des Postes et Télécommunications;
Koung à Bessike Jacqueline, ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières;
Youssouf née Adjidja Alim, ministre de l’Éducation de base;
Abena Ondoa née Abena Marie Thérèse, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille;
Ananga Messina née Beyene Clémentine, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural;
Madeleine Tchuinte, ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation;
Dibong née Biyong Marie Rose, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Habitat et du Développement urbain;
Koulsoumi ALadji épouse Boukar, secrétaire d’État auprès du ministère des Forêts et de la Faune.

Minette Libom Li Likeng, ministre entrant des Postes et Télécommunications au Cameroun.
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Cameroun: les femmes s’impliquent dans la gouvernance locale

Elles étaient à l’honneur à la célébration de la 4ème édition de la journée africaine de la décentralisation et de la gouvernance locale tenue lundi à Yaoundé sous la présidence de Jules Doret Ndongo

Le ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale chargée des collectivités territoriales décentralisées, Jules Doret Ndongo, a présidé lundi, 10 août 2015, la cérémonie marquant la célébration de la 4ème édition de la journée africaine de la décentralisation et de la gouvernance locale.

Cette année, l’évènement avait pour thème: «l’approfondissement de la décentralisation et du développement local à travers une participation effective des femmes à la gouvernance locale».

Au cours de la célébration tenue dans la capitale camerounaise, Yaoundé, il s’est agi pour les participants de réfléchir à comment renforcer la participation des femmes dans l’action gouvernementale, et faciliter leur insertion dans le développement local.

Le président de l’association communes et villes unies du Cameroun, Emile Andze Andze, a proposé lundi à Yaoundé, l’instauration d’un espace de dialogue et de concertation pour une meilleure représentativité de la femme camerounaise dans le développement local.

Néanmoins, les chiffres s’améliorent. A chaque élection municipale, le nombre de femmes maires augmente. De 1987 à 1992, on comptait une seule femme maire. De 1992 à 1997, le chiffre est passé à deux pour monter à dix de 2002 à 2007. Entre 2007 et 2013, 23 femmes ont été élues maires titulaires; et depuis septembre 2013, elles sont 29 au total. Représentées aujourd’hui à environ 10% au niveau des exécutifs communaux, ces femmes ambitionnent donc d’atteindre les 30% de représentativité fixés à la base.

Jules Doret Ndongo dans son discours d’ouverture de la 4ème édition de la journée africaine de la décentralisation.
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Diplomatie: les femmes veulent plus de places dans ce corps de métier

Elles ont formulé ce v u au cours d’un symposium scientifique consacré à la gent féminine, ouvert mardi à Yaoundé au ministère des Relations extérieures

En 1976, seule une femme faisait partie du milieu diplomatique. Joséphine Fotso est la première femme admise à l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric) cette année-là. Quatre décennies plus tard, elles sont plus de 300 diplomates, sorties de cet établissement et employées au ministère des Relations extérieures (Minrex).

L’association Dynamique des femmes de la diplomatie camerounaise (Dyfedcam) parle de «montée en puissance de la femme dans la diplomatie». Témoin de ce processus, le Pr Pierre Moukoko Mbonjo, enseignant à l’Iric depuis 1986, aujourd’hui ministre des Relations extérieures, estime, en sa qualité d’employeur de ce personnel, que «cette montée en puissance est à la fois quantitative et qualitative».

Hier au Minrex, l’ouverture du symposium scientifique était consacrée à la place de la femme dans le corps de la diplomatie. Dans les services centraux à Yaoundé, si on a 50% de femmes directeurs, il n’y a qu’une seule femme sous-directeur ou assimilée soit 12%. Chez les chefs de service et assimilés, elles représentent à peine 40%. Dans les services extérieurs, le Minrex lui-même a reconnu que «parce qu’il n’y a pas eu des mouvements depuis», la femme est restée presque absente à divers niveaux de responsabilités (deuxième secrétaire, premier secrétaire, conseiller, premier conseiller ou ministre conseiller). D’ailleurs, elles ne représentent que 4,16% des ambassadeurs du Cameroun.

D’où le plaidoyer d’Edith Ondoua Ateba, présidente en exercice de la Dyfedcam pour que le ministre Moukoko Mbonjo soit leur porte-parole auprès du chef de l’Etat, afin que la valorisation de la femme déjà entamée suive son cours. «La diplomatie camerounaise se fera désormais avec la femme ou ne se fera pas», a déclaré Edith Ondoua Ateba.

Les femmes diplomates en conclave en septembre 2014 (Archives)
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Un plaidoyer pour l’adoption d’une loi contre les violences faites aux femmes

Le sujet est au centre d’un atelier de concertation des organisations de la société civile ouvert mercredi à Yaoundé

La vingtaine entamée, Fadimatou, originaire de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, à travers son témoignage, a ému de nombreux participants, mercredi, 08 juillet 2015, à Yaoundé. C’était au cours de l’atelier de concertation sur la mise en place d’une stratégie de plaidoyer et lobbying pour l’adoption des textes lois contre les violences sexistes et sexuelles. Fadimatou raconte qu’elle n’avait que 13 ans quand son père a décidé de la marier à un homme âgé de 35 ans.

Pendant deux ans, elle subissait des violences de tout genre. «Mon époux me battait régulièrement et me forçait à avoir des relations intimes avec lui lorsque je refusais. Au bout de deux années de souffrance avec un enfant à la clé, j’ai décidé de rentrer chez mes parents. Mon père a refusé de me recevoir et c’est le père d’une amie qui a accepté de m’héberger chez lui pendant un moment », a confié la jeune fille.

C’est pour que des histoires comme celles de Fadimatou ne soient pas répétées que «les organisations de la société civile issue de toutes les régions du pays sont en concertation en vue de trouver des stratégies relatives vers une coalition nationale. Ceci en vue d’impulser une loi contre les violences sexuelles», a expliqué la coordinatrice de l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes (ALVF) pour l’Extrême-Nord, Aïssa Doumara Ngatansou.

Selon l’ALVF, les violences faites aux filles et aux femmes affectent particulièrement la région de l’Extrême-Nord. Sur 300 cas, recensés chaque année, environ 90% concernent des survivants et victimes de mariages précoces et forcés. De plus, les filles de 13 à 15 ans constituent la tranche d’âge la plus exposée et la plus touchée. «Les pesanteurs socioculturelles sont encore ancrées dans les mentalités ainsi que l’ignorance des religions. Les mutilations génitales continuent de sévir. Il y a encore des résistances. Tout ceci est dû à un vide juridique. Si on met en place une loi qui puisse punir ces pratiques, les choses pourront changer parce que la situation reste critique», a affirmé le coordonnateur du Réseau des animateurs pour l’éducation des communautés, Boubakari Hamadou. L’atelier s’achève ce jeudi.


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Extrême-Nord: Des femmes camerounaises témoignent la vie au quotidien dans l’insécurité

Fonctionnaires, enseignantes, animatrices, membres de la société civile ou autres, des femmes confient leur vie dans l’insécurité de l »Extrême-Nord

Madame Beshaye, épouse Kelevet Nguezayé, animatrice pédagogique : « Les sorties sont limitées même en journée »
« Dans le Mayo-Tsanaga, région de l’extrême nord du Cameroun, la situation d’insécurité est inquiétante. En tant qu’éducatrice, il y a la peur d’aller dans les écoles et on vit dans une crainte permanente. Il suffit d’un petit bruit pour que tout le monde soit ébranlé. Beaucoup de familles sont plongées dans la famine et la malnutrition. Il y a lieu d’être dépaysé dans cette situation et le c ur bat à tout moment. En tant que mère et épouse, le salaire, dans les conditions d’insécurité, ne nous permet plus de vivre aisément comme avant. La vie est devenue très chère et, sur le marché, on ne trouve plus nos habitudes alimentaires. Je suis stressée et ne peux plus manger normalement quand on pense et voit les autres sans abri. Je conseille aux enfants de ne pas approcher les inconnus et de ne pas recevoir n’importe qui à la maison. Les sorties sont limitées même en journée. À l’école, qu’ils écoutent plus et parlent peu. Nous prions Allah tous les jours pour que cesse cette situation insupportable. »

Madame Viché, née Batouré Matakone, adjointe au maire de Mokolo, canton de Matakam-Sud : « Tous les jours, on vit des scènes terribles. »
« Toutes nos activités tournent au ralenti. Causé par cette secte terroriste dont seulement son évocation inspire le plus profond dégoût. Cette nébuleuse aux pratiques moyenâgeuses a semé la psychose et une peur au sein de la population. Tous les jours, on vit des scènes terribles avec des mouvements des réfugiés nigérians qui transitent par la ville de Mokolo en direction de la ville nigériane de Yola ou pour le camp de réfugiés de Minawao, de même pour les déplacés camerounais, tous à la recherche des refuges ».

Madame Pichaye Madeleine, épouse Ngabaya, présidente de l’association camerounaise de la femme, de la fille, de l’enfant en détresse et des minorités (OCFED) : « Touchée de voir nos jeunes enfants enrôlés dans la secte Boko Haram. »
« En tant que femme, je suis touchée de voir nos enfants enrôlés dans la secte Boko Haram. Cela me fait mal de voir les mouvements des femmes et enfants en détresse fuyant la guerre. Je me mets à leur place pour imaginer ce qu’ils ressentent en ce moment avec le froid et les risques de maladies. Je sensibilise tout le monde afin de mettre en garde les enfants de ne pas suivre les personnes inconnues. Dans notre organisation, nous avons organisé plusieurs séances de sensibilisation invitant les populations à une prise de conscience pour une grande mobilisation autour des pouvoirs publics dans cette lutte contre cette secte Boko Haram. »

Madame Vazda Jzanine, présidente de l’Association pour le progrès des attitudes maternelles (APAM) : « Cinq femmes enceintes ont accouché à l’air libre »
« Les activités socioéconomiques connaissent un coup dur. Les paysans ont du mal à récolter des champs. De fait, des mesures de restriction et d’interdiction de circuler à moto dans les zones rurales et la peur pour ceux en zones frontalières. Les populations traversent une période difficile. Non seulement, elles vivent dans une psychose, la famine plane sur le département alors qu’on dénombre beaucoup des déplacés camerounais des zones frontalières installés dans les familles des proches et connaissances à l’intérieur. C’est angoissant et même traumatisant, cette situation que nous vivons en ce moment. J’ai les larmes aux yeux lorsque j’observe les femmes enceintes porter deux à trois enfants, bravant tous les aléas climatiques tels que le froid. Ces femmes et enfants passent des nuits sous l’arbre et à l’air libre. Je me rappelle ce triste souvenir : plus de cinq femmes enceintes ont accouché une nuit à l’air libre à l’esplanade de la sous-préfecture de Mokolo, au milieu des milliers de réfugiés nigérians sous le froid, sans assistance. Même lorsque je leur ai apporté un peu de bouillie et de vieux habits, on ne savait qui servir et à qui laisser. »

Madame Hadja Oummalassanan Talba, épouse Salihou, déléguée départementale du Mayo-Tsanga, ministère du Commerce : « Il y a des échoppes fermées »
« L’arrêt des trafics qui jadis meublaient les activités commerciales à l’exportation et à l’importation permettaient d’achalander tous nos espaces commerciaux. À ce jour, plusieurs trafiquants et jeunes transporteurs se trouvent sans emploi. Il y a des échoppes fermées. La rareté des produits manufacturés, la destruction des cultures et vols des bétails par ces ennemis pendant leurs incursions ont engendré la rareté et la hausse des prix des produits de première nécessité et de consommation courante de masse dans nos marchés. À notre niveau, nous nous sommes donné comme objectif de sensibiliser la population, et surtout les femmes et les enfants, à dénoncer toute présence suspecte, tout acte non réglementaire posé par des individus mal intentionnés, à sensibiliser et à encadrer les jeunes à poser des actes citoyens et responsables. »


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«First ladies», la rencontre des femmes leaders se tiendra le 10 mars prochain

Placée sur le thème «le leadership au féminin existe-t-il vraiment? Quel est son caractère?», la rencontre aura pour cadre l’hôtel Serena de Douala

Plate-forme de développement et de promotion des compétences des femmes de tous les bords sans distinctions aucune, la rencontre des femmes leaders a comme objectifs de développer les compétences des femmes à travers des rencontres et des séminaires de formation, de promouvoir le savoir-faire pratique des femmes par des ateliers et des astuces concrets, de soutenir et orienter des projets féminins porteurs, de valoriser les actions sociales et culturelles entreprises par les femmes et de créer un véritable réseau de connaissances pour le développement des affaires des femmes entreprenantes. Au programme des activités de la grande assemblée de Douala, des expositions, de la musique avec la lady chanson du mois (Sanzy Viany), l’humour avec Major Assé, de échanges et autres jeux. «First ladies» rassemble les étudiantes, chercheuses d’emploi, femmes cadres, femmes chef d’entreprise, femmes promotrice d’association ou membre, femmes au foyer. Elle leur permet de s’exprimer tout en apprenant et en s’amusant. Le but de cette rencontre étant que chaque femme fait valoir son savoir-faire et repart avec des lots qui lui permettront de développer ses activités et ses compétences précise M. Luc Ekoto, l’event manager.

L’une des particularités de cette année est la programmation de quatre sessions de rencontres par an (au lieu d’une seule par an précédemment): mars, juin, septembre et décembre. A cela s’ajoute, la participation du délégué régionale de la Promotion de la femme et de la famille de Douala, marraine de l’édition 2012. Cette édition coïncide avec le lancement du «Women Building Cameroon Awards» (WBCA), la nomination d’une présidente du jury pour les rencontres «first ladies» et pour le WBCA, l’intégration des discussions en atelier et la création de la rubrique «divertissements» avec des artistes féminins de renom. WBCA est un concours qui récompense les femmes qui uvrent véritablement pour le développement économique et le maintien de l’équilibre social au Cameroun. Ce concours est lancé à la première session des rencontres «first ladies» en mars prochain. Une évaluation sera faite aux sessions de juin et septembre, puis la cérémonie de récompense est organisée en décembre pour primer les «women» qui se seront démarquées par leurs actions professionnelles, sociales, éducatives ou culturelles.

Dix catégories sont ouvertes pour ce concours. WBCA concerne autant les femmes individuelles que les femmes publiques, les associations privées ou groupes organisés, les associations d’entreprises, les femmes entrepreneuses, les femmes artistes, les grandes écoles et les entreprises citoyennes. Pour l’instant, l’heure est aux derniers réglages au niveau de la préparation, tout est prêt mais quelques contrats de participation restent encore à valider confie M. Ekoto. Protocole 7, initiateur et organisateur du concept veut à travers «first ladies, la rencontre des femmes leaders», valoriser le leadership des femmes et les incite à plus d’initiatives pour le développement économique et le maintien de l’équilibre social d’où son slogan «first ladies, la rencontre des femmes leaders. C’est maintenant que l’aventure commence».

Le flyer de l’évènement des femmes leaders à Douala
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Mérite au travail: La GIZ récompense ses femmes

Plusieurs d’entre elles ont reçus des médailles d’honneur en reconnaissance, pour certaines, d’au moins 25 années d’effort

Plusieurs femmes honorées.
Pour la première fois que cela arrive dans une organisation étrangère de coopération technique au Cameroun, et pour la première fois que le ministre Grégoire Owona récemment affecté au département ministériel du travail préside une telle cérémonie, 11 des 28 personnes récipiendaires des médailles du travail au sein de la Coopération Technique Allemande(GIZ) au Cameroun, étaient des femmes. Vous me le faites remarquer et nous sommes très fiers de ce que plusieurs récipiendaires aujourd’hui soient des femmes. Cela va en droite ligne avec l’esprit de travail au sein de la Coopération Allemande qui, à compétence égale donne les mêmes chances aux hommes comme aux femmes. C’est d’autant plus important que dans notre action l’aspect genre est une préoccupation permanente, avec en bonne place la promotion de la femme, donc je ne peux être que satisfaite, a déclaré Régine Johnson, la responsable des ressources humaines au sein de cet organisme. Pour madame le délégué du personnel, c’est aussi la satisfaction. En tant que délégué du personnel c’est un sentiment de joie et de fierté de voir autant de femmes récompensées, parce qu’on le voit aujourd’hui, dans des conditions normales, elles peuvent montrer de quoi elles sont capables. Je profite aussi pour dire merci à la GIZ qui applique effectivement la règle de l’égalité stricte, ce qui donne un 50-50 intéressant au sein de l’organisation, a déclaré madame Ndo.

Dans un contexte de challenge permanent.
Pourtant reconnaît-on, les défis comme partout ailleurs restent nombreux pour des femmes travaillant au sein de cette organisation, dont les missions sont des plus exigeantes en terme d’engagement du personnel. Personnellement en ma qualité de responsable de programme, je suis absolument ravie que des femmes qui collaborent dans le cadre de notre programme (appui à la décentralisation), aient été décorées. Au delà des conditions cadres que la coopération Allemande veut idéales, il demeure toujours le fait que la situation professionnelle pour les femmes est en général un peu plus difficile. Elles doivent répondre aux contraintes qu’impose le rôle qui est le leur au sein de l’organisation, et aussi faire face aux charges du ménage. Mais là aussi c’est notre challenge en tant qu’organisation au quotidien, de faire en sorte que cela soit simplifié pour tout le monde, et les femmes en particulier a commenté pour sa part Anja Heuft, la coordinatrice du programme décentralisation à la GIZ. Un avis que partage la responsable des ressources humaines de cette structure. De toute évidence pour les femmes notamment camerounaises, cela doit être plus difficile, en raison de leur société qui certes donne beaucoup aux femmes, mais en attend aussi beaucoup. Au-delà d’être des employées chez nous elles sont aussi des mères de familles et des épouses. Donc je pense que ce type d’évènement a le mérite d’accorder à ces femmes, plus de soutien dans les différents statuts qui sont les leurs, a-t-elle commenté.

Le ministre Grégoire Owona du Travail salue une récipiendaire
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Et pour la réalisation de missions importantes
Sur les 200 personnes qui travaillent au sein de la GIZ au Cameroun, 150 sont des nationaux. Dans l’objectif de se conformer aux standard de coopération internationale citoyenne, l’organisme a adopté le genre comme thème transversal du soutien au développement. Un choix qui se matérialise entre autre, par la garanti de l’égalité des chances de carrière strict entre l’homme et la femme sous des aspects aussi divers que le recrutement, les rémunérations, la protection sociale ou les promotions. Nous y accordons une grande importance, surtout en matière de protection sociale. Même pour les femmes, qui travaillent chez nous la protection sociale (sécurité maladie) s’étend jusqu’à leurs enfant et époux légaux, a fait savoir Andréas Kalk, le représentant résidant de l’organisation au Cameroun. La coopération technique allemande intervient au Cameroun dans trois secteurs de manière prioritaire. La santé et la lutte contre le VIH-Sida, la gestion durable des ressources naturelles, et enfin la décentralisation et le développement local. Des missions qu’elle essaye de mener avec l’appui aujourd’hui récompensé de nombreuses femmes.

Les femmes au coeur de l’expertise allemande
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