Cameroun-20 mai 2023 : le gouverneur annule les contributions exigées par le préfet

Samuel Dieudonné Ivaha Diboua demande son collaborateur Benjamin Mboutou de laisser les municipalités s’impliquer sans exigence financière aucune.

Un message porte du préfet du Wouri datant du 25 avril dernier a fuité et fait le tour de la toile devenant presque viral. Dans ce message, l’autorité administrative s’adresse au maire de ville Roger Mbassa Ndine et aux maires des communes d’arrondissements. Il leur demande de lui faire parvenir une somme globale de 43,5 millions de FCFA dans le cadre des festivités de la fête nationale du 20 mai prochain. Les montants diffèrent d’une collectivité à une autre. Le délai étant fixé au 10 mai délai de rigueur.

Ce message a suscité beaucoup de commentaires dans l’opinion publique. Certains ont soutenu que le préfet s’engage à gaspiller l’argent du contribuable, d’autres ont pensé qu’il aurait trouvé un créneau pour se faire pleins les poches.

Au regard de l’appréciation divergente du public, son supérieur hiérarchique a réagi le 28 avril dernier. « Honneur de vous demander de bien vouloir rapporter les termes de votre message porte (…) prescrivant le déblocage des fonds par les municipalités placées sous votre tutelle (…) Vous voudrez bien leur permettre de se projeter dans diverses activités programmées sans exigence financière aucune », prescrit le gouverneur.

Cameroun : Paul Biya annule de nouveau les festivités du 20 mai en raison de la pandémie du Covid-19

Comme en 2020, les traditionnelles activités organisées autour de la fête de l’Unité nationale n’auront pas lieu cette année. Décision du président de la République,  contenue  dans un communiqué du Secrétaire générale à la Présidence de la République publié le 12 mai dernier.

En raison de la pandemie de Covid-19, le président de la Republique Paul Biya, met en berne la grande parade militaire et civile organisée chaque année au boulevard du 20 mai à Yaoundé comme sur toute l’étendue du territoire, et le traditionnel banquet qui s’en suit au Palais de l’Unité et dans les résidences des gouverneurs.

La décision du chef de l’État est couchés dans un communiqué publié par Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général à la Présidence  de la République (SGPR).

« Le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence de la République, porte à la connaissance de l’opinion qu’en raison de la pandemie de Covid-19, monsieur le Président de la République, son excellence Paul Biya a décidé de l’annulation des cérémonies officielles prévues à l’occasion de la fête nationale, édition 2021», peut-on lire dans ce document.

Destin commun donc, avec le défilé de La Journée internationale de la femme (8mars), et le la Fête du travail (1er mai), dont les activités avaient toutrs aussi été annulées, pour éviter une grande propagation du Covid-19.

La décision de Paul Biya à propos du 20 mai, invite en outre  les camerounais à davantage observer  les mesures barrières contre le coronavirus, surtout en cette période marquée par ailleurs par  de nombreuses célébrations, dont la fête du Ramadan et la fête de l’Ascension qui vient de s’achever.

 

Cameroun: le Covid-19 s’invite dans le thème de la 48e édition de la fête nationale de l’Unité

Selon le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, le thème “prescrit” par le chef de l’Etat cette année est libellé: “Tous unis face à la pandémie du Covid-19, pour un Cameroun résilient, résolument tourné vers la paix, la stabilité et le développement économique”

 

Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, a informé, le 20 avril, les différents commandements des Armées et de la Gendarmerie du thème de la 48e édition de la fête nationale de l’Unité, prévue le 20 mai 2020.

D’après Joseph  Beti Assomo, le thème “prescrit” par le chef de l’Etat , chef des Forces armées est libellé: “Tous unis face à la pandémie du Covid-19, pour un Cameroun résilient, résolument tourné vers la paix, la stabilité et le développement économique”.

La fête nationale de l’Unité, célébrée chaque 20 mai, donne souvent lieu à une parade militaire et civile présidée par le chef de l’Etat Paul Biya en personne. Cette parade est incertaine cette année, en raison des mesures de restriction prises le 17 mars par le gouvernement pour faire face à la propagation du nouveau coronavirus.

Lancement de la fête nationale: les malades de la lèpre à l’honneur

Le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique procède ce jour au lancement officiel des activités de la fête nationale à Kobdombo dans la région du Centre.

Des autorités sont au chevet des malades de la lèpre ce jour. La visite de la léproserie d’Ayos et remise des dons aux lépreux (denrées alimentaires, sacs de couchage) est l’activité phare marquant le lancement officiel par le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec), Mounouna Foutsou, de la fête de l’Unité.

C’est la localité de Kobdombo, arrondissement de Nyakokombo, département du Nyong et Mfoumou dans la région du Centre qui a été choisi pour l’évènement. Gilbert Belinga, représentant des personnes souffrant de lèpre, tout en remerciant les autorités présentes pour leur sollicitude, à exhorter les membres du gouvernement davantage d’actions pour cette couche sociale «ne nous donné pas du poisson chaque jour mais apprenez-nous à pêcher». Une sollicitation qui, selon le Minjec devrait trouver réponse dans «le plan triennal spécial jeunes».

Comme autres articulations de l’évènement, la cérémonie de valorisation du drapeau et des emblèmes nationaux à Efoufoup et celle relative au lancement des manifestations civiles de la fête nationale à la place des fêtes de Kobdombo.

Le thème choisi pour la 47ème édition de l’Unité est «Unité dans la diversité, atout majeur du peuple camerounais dans sa marche résolue vers l’émergence».

Cameroun : le Mrc ne participera pas aux activités de la fête de l’Unité

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a annoncé qu’il ne participera ni au défilé ni aux festivités du 20 mai prochain.

Le prolongement de la crise anglophone et le maintien en détention des militants du Mrc sont à l’origine du boycott des activités de la Fête de l’Unité, le 20 mai 2019. C’est ce que révèle un communiqué du secrétaire général adjoint, Noah Roger Justin, rendu public ce mardi.

«Le conflit armé dans les régions anglophones fait de plus en plus de morts sans que cela n’ébranle le gouvernement qui reste sourd aux appels au dialogue», explique le communiqué, ajoutant que «le président élu, ses alliés et camarades restent en prison malgré les nombreux appels à leur libération immédiate».

Le  Mrc va ainsi rejoindre le Cameroon People’s Party (CPP) qui mène depuis plus de deux ans un boycott général des manifestations nationales du fait de la poursuite des conflits dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Sud-Ouest: Akere Muna félicite les chefs traditionnels pour avoir défié le gouverneur

Les chefs traditionnels du Sud-Ouest ont refusé de défiler le 20 mai comme cet administrateur l’exige.

 Akere Muna se range derrière les chefs  traditionnels de la région du Sud-Ouest dans leur résistance face au gouverneur Bernard Okalia Bilaï. Il leur adresse ses « félicitations » pour avoir « vigoureusement le gouverneur du Sud-Ouest à l’ordre ».

Bernard Okalia Bilaï a ordonné aux chefs traditionnels de se déployer pour le défilé de la Fête de l’unité, le 20 mai prochain. La semaine dernière, il a demandé au maire de Buea, Patrick Ekema, de réaliser des pancartes à l’effigie de chaque village. Ainsi outillé, chaque chef ouvrirait le passage de son village au défilé civil.

« Une insulte à la tradition », décrie Akere Muna.

Les chefs traditionnels ont, pour leur part, opposé un refus catégorique au gouverneur.

Crise anglophone: les sécessionnistes lancent une série de «villes mortes»

L’objectif est de perturber les fêtes du 1er mai et du 20 mai dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

Dans un tract qui circule dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun, des séparatistes appellent à l’observation des «Ghost Town» (villes mortes) du 29 avril au 1er mai 2019.

Une autre vague de «villes mortes» est prévue les 18, 19, et 20 mai 2019.

Le but de ces opérations est de perturber les célébrations de la fête du travail, le 1er mai, et la fête de l’Unité qui se célèbre le 20 mai.

Les sécessionnistes promettent des «conséquences négatives», de la part des «forces de restauration» à tous les travailleurs où les syndicalistes qui prendront part au traditionnel défilé à l’occasion de la fête du travail.

Cameroun : le ministère de la Jeunesse en campagne pour le « vivre ensemble »

L’institution a récompensé douze jeunes ayant participé au concours Chat online du « Vivre ensemble » organisé en marge de la célébration de la fête nationale. La remise solennelle des prix a eu lieu mercredi à Yaoundé.

Mounouna Foutsou, le ministre camerounais de la Jeunesse et de l’Education civique, a présidé, le mercredi 23 mai 2018, la cérémonie de récompense des lauréats du concours Chat online du « Vivre ensemble camerounais ». Douze jeunes ont reçu des prix dans quatre différentes catégories : slam et poésie, message vidéo et reportage, dessin et peinture et photographie. Ils ont été sélectionnés sur plusieurs critères, notamment la qualité du message, le bilinguisme et la créativité.

Le concours a été initié par le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique pour renforcer le sentiment d’unité auprès de jeunes camerounais à travers le monde. Le contexte de la célébration de la fête nationale a servi de prétexte à l’institution pour lancer le concept, à travers des plate-formes Facebook, Twitter et Instagram. « Pendant la semaine de l’Unité, on a enregistré près de 180.000 vues, 11.000 réactions, 103 jeunes inscrits aux différents concours et 22 participants », a déclaré Thierry Nomo, le chef de la cellule informatique du Minjec, lors de la cérémonie de mercredi.

Un engouement salué par le chef de ce département ministériel, qui en a profité pour annoncer une autre vague de compétitions sur les plate-formes (réseaux sociaux) déjà créées. « Les lauréats de cette deuxième édition recevront leurs récompenses le 12 août 2018 à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la Jeunesse », a promis Mounouna Foutsou dans son allocution de circonstance.

Au-delà du volet compétition, le Chat online du « Vivre ensemble camerounais » était surtout un espace de réflexion sur les notions de paix, de patriotisme, de cohésion sociale et de sensibilisation sur l’acceptation des différences, entre les jeunes camerounais d’ici et d’ailleurs. Les débats engagés sur les plate-formes créées à cet effet ont permis de recueillir l’analyse des uns et des autres sur les forces, les faiblesses et les solutions éventuelles pour un vivre ensemble plus harmonieux.

Le concours Chat online du « vivre ensemble » a été une articulation des « Journées du vivre ensemble camerounais».

Cameroun : toujours pas de nouvelles du maire de Bangem et de son adjoint enlevés samedi

Les deux personnalités ont été enlevées samedi alors qu’elles tentaient de mobiliser les populations en vue du défilé militaire et civil du 20 mai.

L’on reste sans nouvelles du maire de Bangem (Sud-Ouest), Ekuh Simon et de son adjoint Enonguene Epie  enlevés à la veille de la journée consacrée à la célébration de l’Unité nationale du Cameroun. Ils ont été vus pour la dernière fois dans des vidéos diffusées par des sécessionnistes au cours du week-end dernier.

Ils y apparaissent assis à même le sol dans des broussailles, les mains ligotées dans le dos. Dans ces vidéos, seul le maire, vêtu d’un simple pantalon  et d’un chemisier parle. « J’ai été enlevé par les forces de restauration d’ambazonie Kupe-Manengouba. Ils m’accusent d’avoir collaboré avec le régime de Yaoundé pour la célébration du 20 mai à Bangem. Ils m’ont demandé de dire aux gens de ne pas marcher, de ne pas prendre part à ces célébrations, sinon je vais en payer les conséquences. Jusqu’ici, ils m’ont bien traité et ont promis de ne rien me faire si les populations écoutent ce conseil », a-t-il déclaré.

Ekuh Simon et son collaborateur ont été enlevés samedi alors qu’ils distribuaient des tee-shirts et de l‘argent aux populations pour que celles-ci participent aux manifestations de la Fête de l’unité. L’information a été relayée sur les réseaux sociaux le même jour par Mark Bareta, un militant de la cause sécessionniste exilé aux Etats-Unis.

Le défilé à Bangem – département du Lebialem, région du Sud-Ouest – a connu la seule présence des éléments des forces de sécurité et de défense.

Cet énième enlèvement a été opéré moins de 24h avant le kidnapping de l’adjoint au sous-préfet de Menji (département du Lebialem, région du Sud-Ouest). Lui aussi est apparu dans une vidéo tournée par ses ravisseurs. Celui-ci est debout devant des rangs de jeunes combattants séparatistes qui, armes à la main, chantent un hymne à l’ambazonie ressemblant à celui du Cameroun. Il porte dans ses  mains le drapeau blanc à rayures bleu de cet Etat virtuel.

Des sources officieuses font état de l’enlèvement du délégué départemental des Transports pour le Lebialem dimanche.

 

 

 

Célébration de la Fête de l’Unité 2018: Paul Biya adresse des félicitations à la diaspora

Le chef de l’Etat a adressé des félicitations aux Camerounais de l’étranger qui ont participé des manifestations organisées dans leurs chancelleries ce 20 mai.

Le ministre des Relations extérieures est chargé de transmettre aux Camerounais de la diaspora les félicitations du président Paul Biya pour leur participations aux festivités organisées par les ambassades dans le cadre de la Fête nationale de l’unité.

Il a reçu ce mandat dans une correspondance à lui adressée par Paul Biya, au terme du défilé militaire et civil tenu ce dimanche à Yaoundé et dans tous les chefs lieu des départements du pays. Lequel défilé a été marqué, entre autres, au Boulevard du 20 mai, par une parade de la garde présidentielle du Nigeria et un passage de certains militants, torses nus, du Social democratic front (Sdf).

Paul Biya a par ailleurs adressé une autre correspondance au ministre de l’Administration territoriale. Il l’y félicite pour le bon déroulement des activités de la Fête de l’unité dans toutes les circonscriptions administratives du pays.

 

 

Régions anglophones : au moins trois morts et six blessés en marge de la Fête de l’unité

Un officier de police a succombé à des blessures que lui ont infligées de présumés sécessionnistes ce dimanche à Ekona, région du Sud-Ouest. De nombreuses attaques ont eu lieu ce jour dans la zone anglophone.

Au moins trois morts et six blessés parmi les forces de sécurité et de défense camerounaises. Tel est le bilan enregistré après une série d’attaques survenues dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ce dimanche, 20 mai 2018, alors que le Cameroun célèbrait son unité.

De présumés sécessionnistes ont attaqué le poste de sécurité de la ville de Ekona (département du Fako, région du Sud-Ouest). Dans le même temps, des roues enflammées ont été posées en barricade sur la route Muyuka – Buea. Un échange de coup de feu s’en est suivi avec les éléments de la police déployés pour mener la riposte.

Un mort a été enregistré du côté des forces de sécurité. Il s’agit de l’officier Moulong  Azang. Il a été blessé au cours des affrontements et a succombé à ses blessures. Deux militaires ont également été blessés.

Des éléments du Commandement central du Groupement mobile d’intervention de la police (CCGMI) a ont par la suite été envoyés en renfort à Ekona. Ils ont été victimes d’un accident après avoir roulé sur de l’huile de moteur versée en route par les assaillants. Leur voiture a effectué cinq tonneaux, faisant un autre blessé.

D’autres attaques ont visé ce jour le poste de l’armée à Nkongle, Konye, Andek (Nord-Ouest), le poste de péage de Banga Bakundu et la brigade de gendarmerie de Tinto… Deux soldats ont été tués et trois autres sont blessés.

Des coups de feu ont également été entendus dans la ville de Batibo. Les populations sont de ce fait restées chez elles.

 

Boycott du défilé du 20 mai: le SDF tient parole

Le parti avait annoncé qu’il ne participerait pas aux activités de la Fête de l’unité parce que le gouvernement refuse de répondre aux revendications des anglophones du Cameroun.

Le Social democratic front (SDF) a brillé par son absence au défilé civil et militaire du 20 mai organisé samedi sur l’ensemble du territoire national pour célébrer l’unité dans le pays. Ce boycott n’est pas une surprise, le principal parti d’opposition avait pris le soin de l’annoncer le 08 mai dernier par voie de communiqué.  Par ce canal, le parti de Ni John Fru Ndi entendait contester contre «l’inertie» et «l’incapacité» du gouvernement à trouver des solutions à la crise des anglophones.

La décision du SDF lui a valu les foudres de certains médias qui n’avaient pas hésité à refaire la comptabilité du parti pour retrouver des traces de financements octroyés par le gouvernement ; preuve d’un «traitement de faveur» dont le SDF et son leader bénéficierait.

En réaction à ce qui semblait être sa «destruction programmée», le SDF s’est réservé le droit de poursuivre en justice les organes de presse concernés par ces allégations.

Se désolidarisant de toute idée d’un boycott du 20 mai mais soutenant la nécessité de renforcer l’unité nationale, de nombreux partis politiques de l’opposition ont participé aux activités du 20 mai. C’est ainsi que l’on a pu apprécier le passage de Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) ou encore celui de l’Union des populations du Cameroun  (UPC).

Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a effectué un passage très remarqué devant le président de la République et le parterre de personnalités présentes à la tribune d’honneur du Boulevard du 20 mai de Yaoundé. La délégation conduite par le ministre Grégoire Owona a brandi des messages rappelant, notamment, «l’indivisibilité» de l’Etat prôné par le chef de l’Etat Paul Biya.

Article lié: Cameroun: la classe politique contre l’appel au boycott du 20 mai

Cameroun: c’est parti pour la 45e Fête de l’unité nationale!

Le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique lance les festivités de ladite célébration ce jeudi dans le Mayo-Oulo, région du Nord.

«Armée et nation en parfaite synergie pour un Cameroun uni dans sa  diversité, attaché aux idéaux de paix, de stabilité et de prospérité», tel est le thème sous lequel se célèbre, au Cameroun, la 45e Fête de l’unité ouverte ce jeudi 11 mai à Mayo-Oulo, dans la région du Nord.

Le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique, Mounouna Foutsou,  procède ce jour au lancement des festivités qui se poursuivront du 15 au 18 mai avec des activités dans le village de l’unité et de l’intégration aménagé à l’esplanade  du Musée national, à Yaoundé.

Le 19 mai, ce sera au tour de l’armée de l’air d’offrir une distraction aux populations de Yaoundé, à travers les activités de ses parachutistes à la base aérienne.

Le clou du spectacle ce sera le 20 mai avec la tenue du traditionnel défilé que présidera, dans la capitale, le chef de l’Etat Paul Biya. Il sera ponctué par le passage des organisations de la société civile, des partis politiques et des parades militaires. Suite à ce défilé le président Paul Biya se rendra à l’Hôtel de ville pour la remise des médailles aux travailleurs et prendra ensuite la route du Palais de l’unité où une réception sera donnée, comme il est de coutume, à l’honneur des hautes personnalités du pays.

Une célébration sous fond de menaces

Le climat social, politique et sécuritaire tendu prévalant au Cameroun a marqué de son sceau l’embellie de la Fête qui commémore en partie la réunification du Cameroun occidental et du Cameroun oriental en 1972. C’est le cas  de la grève des avocats puis des enseignants anglophones qui a débouché sur des revendications populaires d’un retour au fédéralisme ou de la sécession du pays en deux Etats dont l’un serait appelé Ambozonia. Suite à la gestion critiquée de la crise qui en suivie, le Social democratic front, le parti de John Fru Ndi a annoncé lundi, 08 mars, qu’il boycotterait la Fête nationale afin de dénoncer «l’incapacité» du gouvernement  à trouver des solutions simples à la crise qui «brise les véritables fondements de notre pays bien aimé». Pour l’heure, le mot d’ordre du principal parti d’opposition s’est buté au refus des cadres de certains partis politiques de se rallier à la cause.

Sur un autre plan, les attaques de la secte islamiste Boko Hanram continuent de menacer la sureté de l’Etat dans la partie septentrionale du Cameroun. Les attaques de ce groupe terroristes ont poussé de nombreux Camerounais à abandonner leurs foyers  pour chercher refuge dans d’autres localités, en proie à toutes sortes de difficultés.

Cameroun: la classe politique contre l’appel au boycott du 20 mai

Par la voie de leurs responsables de la communication, le RDPC, l’UDC et le MRC ont indiqué continuer à se préparer de manière intensive pour le défilé ponctuant, chaque année, la Fête nationale de l’Unité du pays.

Le contenu de la circulaire du leader du Social democratic front (SDF),  décriant «l’inertie» et «l’incapacité» du chef de l’Etat à trouver des solutions au problème des anglophones,  vient de se heurter au refus de cadres de certains partis politiques qui n’entendent pas respecter l’appel au boycott de la fête de l’Unité nationale. C’est le cas du Pr Jacques Fame Ndongo du Rassemblement democratic dupauple camerounais (RDPC). Si ce dernier reconnait le droit du SDF à exprimer ses opinions, il indique de manière appuyée que la fête du 20 mai n’est pas l’apanage d’un seul parti.

«Je ne sais pas qu’un  appel au boycott de la Fête nationale (qui n’est pas la fête d’un régime politique ou du parti au pouvoir) soit une prouesse politique à mettre à l’actif d’un parti, quel qu’il soit. Il suffit de relire l’histoire des nations ou des institutions politiques pour constater qu’il ne s’agit guère là d’un fait glorieux, dans la mesure où la fête nationale appartient à tous les citoyens. Qui plus est, elle a trait à un évènement majeur de la vie de notre nation (le référendum du 20 mai 1972 ayant consacré l’avènement historique de l’Etat unitaire)», soutient le secrétaire à la communication dudit parti cité dans la presse publique ce mercredi, 10 mai.

En tout cas, précise-t-il, les militants du RDPC défileront avec «enthousiasme» le 20 mai prochain, «Sans préjudice des mots d’ordre de telle ou telle formation».

Dans certains partis d’opposition, la pensée est presque similaire. «Nous prendrons part au défilé du 20 mai sur toute l’étendue du territoire national. Nous nous organisons pour une participation réussie de notre parti. Nous sommes au courant que le SDF appelle au boycott, mais cette posture n’est pas la nôtre. Ils sont libres de prendre cette décision. Mais nous, nous sommes dans une logique de participation active et cohérente à la vie politique de notre pays. Nous critiquons, nous proposons, mais n’appelons pas au boycott», déclare le porte-parole du MRC, Sosthène Médard Lipot.

«Nous à l’UDC, sans nier qu’il existe des problèmes  dans le Nord-OPuest et le Sud-Ouest, nous pensons que la Fête de l’unité est le moment de resserrer les liens entre les Camerounais. D’ailleurs, les préparatifs se poursuivent et les dispositions administratives sont en train d’être prises pour un défilé remarquable de nos militants», souligne le secrétaire à la communication de l’UDC, Mangbet Ahidjo.

 

 

Cameroun : le Sdf annonce le boycott du défilé du 20 mai

Par cet acte, le principal parti d’opposition camerounais veut protester contre l’inertie, la mal-gouvernance et la gestion foireuse de la crise anglophone en cours.

John Fru Ndi, le leader du Social democratic front (Sdf) a signé une circulaire interne lundi. En substance, dans ledit document, le leader du Sdf informe ses militants qu’ils ne prendront pas part aux manifestations de la fête de l’Unité, notamment au défilé. Le 26 mai, à l’occasion de la célébration du 27ème anniversaire du parti, il n’y aura pas non plus de manifestation particulière.

C’est de cette manière que le Sdf compte dénoncer ce que son leader décrit comme étant l’inertie et la nonchalance de Paul Biya, dans la résolution de la crise anglophone. En effet, pour John Fru Ndi, le président de la République fait preuve d’une «incapacité à trouver des solutions simples aux problèmes pertinents posés par les syndicats et associations »  pour la résolution de cette situation qui « brise les véritables fondements de notre pays bien aimé », écrit le leader politique.

Par ailleurs, John Fru Ndi dénonce la mal-gouvernance et la réticence de Paul Biya à élaborer un code électoral crédible.  Fort de cela, « nous ne pouvons pas continuer d’espérer une évolution dans la bonne direction avec un régime qui travaille uniquement pour ses intérêts égoïstes. Dès lors, nous avons décidé de ne pas participer à la prochaine célébration de la fête de l’Unité. Ceci en protestation de l’état déclinant de notre pays », écrit John Fru Ndi. L’annonce d’un boycott du Sdf n’est pas le premier.

Pour ce qui est de la célébration du 27ème anniversaire du Sdf, il n’y aura pas de festivités, annonce le président du principal parti d’opposition. Ce jour-là, les partisans devront rendre hommage aux défunts et aux détenus de la crise anglophone.