Finance : le patron de la microfinance Cecil suspendu

Il est reproché à Désiré Batamke la violation de plusieurs articles du règlement de la Cobac de 2017 relatif au gouvernement d’entreprise dans les établissements de microfinance.

Désiré Batamke, président du conseil d’administration (PCA) et administrateur de la Caisse d’épargne et de crédit pour les initiatives locales (Cecil), a été suspendu « à titre conservatoire » de ses fonctions.

Il est reproché à Désiré Batamke la violation de plusieurs articles du règlement de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) de 2017 relatif au gouvernement d’entreprise dans les établissements de microfinance.

D’après le Minfi, les agissements du PCA étaient contraires aux intérêts de la Cecil et des épargnants. Et pourtant l’article 8 du règlement Cobac de 2017 relatif au gouvernement d’entreprise dans les établissements de microfinance prévoit que le conseil d’administration a l’obligation d’agir en toutes circonstances dans l’intérêt de l’établissement et des épargnants. En plus, le processus de désignation Désiré Batamke comme PCA est jugé irrégulier par le Minfi.

Créée en 2007, la microfinance Cecil est une société coopérative qui finance les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la transformation, de la prestation de services, du commerce et de l’artisanat. La suspension de Désiré Batamke aura certainement un impact sur la gestion de la microfinance et les épargnants devront suivre de près l’évolution de la situation.

Africa Investment Forum : 1 500 participants venus de 80 pays pour discuter de l’économie africaine

Du 8 au 10 novembre, le Maroc se positionne comme le carrefour des grandes décisions économiques pour l’Afrique, accueillant pour la première fois quatre chefs d’État et deux chefs de gouvernement dans une discussion centrale sur l’avenir de l’investissement sur le continent.

Marrakech, frappée par le tremblement de terre au Maroc, accueillera cette semaine l’Africa Investment Forum (AIF), la deuxième grande réunion internationale après les assemblées générales annuelles conjointes de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) plus tôt en octobre. L’AIF, qui se déroule du 8 au 10 novembre, est placé sous le thème : « Débloquer les chaînes de valeur de l’Afrique ».

Selon les organisateurs de l’AIF, 1 500 participants venus de plus de 80 pays seront à Marrakech pour discuter de l’économie africaine. Le Groupe Guepard, un cabinet de conseil qui joue un rôle de facilitation à l’AIF, a déclaré : « Cet événement dynamique se concentrera sur les perturbateurs numériques et les technologies de transformation, offrant une plate-forme pour des discussions approfondies sur les diverses opportunités et défis auxquels l’économie africaine est confrontée. C’est une opportunité unique de plonger dans le monde des négociations panafricaines ».

Le roi Mohammed VI du Maroc prononcera le discours d’ouverture, suivi du Dr Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement.

L’un des points forts du forum organisé au Maroc est un panel présidentiel, qui comprend les présidents Samia Suluhu Hassan, de Tanzanie, Faure Gnassingbé Eyadéma, du Togo, Azali Assoumani, des Comores, qui est l’actuel président de l’Union africaine, et Julius Maada Bio, de Sierra Léone.

Sur une durée de trois jours, des figures emblématiques du monde des affaires et de la finance, incluant Le Président de la Banque Africaine de Développement Akwinumi Adesina, Gagan Gupta d’Arise, Benedict Oramah d’Afreximbank, le magnat marocain Moulay Hafid Elalamy ou encore le Président de Citibank pour l’Afrique Miguel Azevedo, sans oublier les ministres des finances de l’Angola et du Maroc, apporteront leur éclairages, contribuant ainsi à façonner l’agenda de l’investissement en Afrique.

Le forum, fidèle à sa réputation, se consacrera également à promouvoir l’égalité des sexes en soulignant la contribution significative des femmes entrepreneurs et se penchera sur les Objectifs de Développement Durable en prélude à la COP28, renforçant son engagement envers un développement équitable.

Afrique centrale : la Camerounaise Priscille Noelle Kouo Ngamby, à la tête de l’Asgpac

Elle a été désignée présidente de l’Association des sociétés de gestion de portefeuille d’Afrique centrale (ASGPAC) jusqu’en octobre 2024.

La nomination de la Camerounaise est intervenue au cours d’une assemblée générale ordinaire qui s’est tenue le 06 octobre dernier à Douala. Elle remplace à ce poste Eugène Cissé Kouoh qui avait été élu pour un mandat de quatre ans. Selon le communiqué de l’association, cette nomination est intervenue au cours d’une assemblée générale ordinaire qui s’est tenue le 06 octobre dernier à Douala.

Cette désignation permettra à Priscille Noëlle Kouo Ngamby d’assurer l’intérim de son compatriote Eugène Cissé Kouoh qui a annoncé sa démission, le 5 octobre 2023. Il faut signaler qu’Eugène Cissé, qui a été élu en octobre 2021 pour un mandat de 2 ans, a démissionné de son poste de Directeur général d’ASCA Asset Management, la filiale d’Attijariwafa en charge de la gestion d’actifs dans la zone CEMAC.

La Camerounaise Priscille Noëlle Kouo Ngamby est titulaire d’un MBA de la Sorbonne Business School et possède à son actif plus de 13 ans d’expérience sur les marchés financiers d’Afrique centrale et occidentale. Elle a débuté sa carrière chez Bloomfield Investment Corporation en 2010 en tant qu’analyste financière.

Une année plus tard, elle a rejoint Ecobank Capital, la banque d’investissement du groupe panafricain. Elle y a travaillé pendant neuf ans, gravissant les échelons au fil des années jusqu’à ce qu’elle soit nommée directrice générale d’EDC Asset Management en janvier 2020.

En mémoire, l’ASGPAC regroupe tous les acteurs de la CEMAC agrées par le régulateur à collecter l’épargne publique pour investir sur les marchés financiers. Elle est basée à Douala, au Cameroun. Les actifs de l’ASGPAC sous gestion s’élevant à 370 milliards de francs CFA, soit environ 564 millions d’euros, au terme de l’année 2022.

 

 

La participation du Cameroun aux Assemblées Annuelles FMI-Banque mondiale

Le Cameroun a pris part aux Assemblées annuelles du Fonds Monétaire International et de la Banque mondiale du 09 au 15 octobre 2023 à Marrakech au Maroc.

Les Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale sont un grand rendez-vous mondial qui rassemble les acteurs d’horizons divers, notamment les Ministres de l’Economie et des Finances, les Gouverneurs des Banques centrales des Etats membres de ces deux institutions de Bretton Woods, les acteurs du secteur privé et de la société civile (ONG), les experts issus des milieux universitaires etc. Ceux-ci échangent sur les grandes questions relatives entre autres au financement du développement et à l’efficacité de l’aide au développement. Cet évènement donne ainsi lieu à une série de séminaires, séances d’information, conférences de presse… consacrés à l’économie et à la finance mondiale.

Le Cameroun y était représenté par le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine OUSMANE MEY, et le Ministre des Finances, Louis Paul MOTAZE, respectivement Gouverneurs du Cameroun auprès de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International.

La délégation camerounaise s’est entretenue le 12 octobre 2023, avec le Directeur du département Afrique au FMI, Abebe Sélassié. Cette rencontre bilatérale a permis aux deux parties de faire le bilan de la mise en œuvre du Programme Économique et Financier que le pays a conclu avec cette institution en juillet 2021 et qui s’achève en mi 2024.

Au terme de leurs échanges, Abebe Sélassié a félicité le Cameroun pour les progrès réalisés dans le cadre dudit Programme, tout en invitant les autres pays de la CEMAC, dans le cadre d’une rencontre avec les Etats de la sous-région, à suivre l’exemple du Cameroun. Toutefois, au regard de l’environnement économique national et international difficile, le chef du département Afrique au FMI a invité les autorités camerounaises à poursuivre dans cette dynamique de réformes, notamment en renforçant la rigueur en matière de gestion de la dette publique et de mise en œuvre de la politique budgétaire de l’Etat.

Les émissaires du Cameroun ont également participé à la Réunion ministérielle de Haut Niveau sur « l’accélération du financement de l’émergence africaine », organisée le 12 octobre 2023 à l’initiative de la Ministre Marocaine de l’Economie et des Finances, en marge des Assemblées Annuelles. Cette réunion a débouché sur l’adoption d’un document de référence dit « Déclaration de Marrakech » signée par 48 pays, dont le Cameroun.

Ladite Déclaration appelle à la refonte de l’architecture financière mondiale pour favoriser le développement de l’Afrique, ainsi qu’à la mise en place d’une Task force interafricaine. Cette dernière servira de plateforme pour partager les meilleures pratiques et expériences en matière de développement et de financement des infrastructures en Afrique. Elle soutiendra également le développement des projets d’infrastructures et facilitera les levées de fonds auprès des investisseurs. L’idée étant de mettre l’offre infrastructurelle en adéquation avec la demande économique et sociale en Afrique.

Affaires : le Camerounais Lionel Mobi aux commandes de Jumia Sénégal

Avant sa nomination, Lionel Mobi était directeur chez Gozem au Bénin, une start-up offrant des services de commandes de véhicules en ligne, de e-commerce et des services financiers.

Lionel Mobi a pour mission de continuer à faire de Jumia, la plateforme leader de l’E-commerce au Sénégal. Aujourd’hui, Jumia Sénégal met en relation plus d’un million de visiteurs chaque mois avec plus de quinze milles vendeurs Sénégalais. Présent dans plus de 12 régions du pays, Jumia Sénégal c’est plus de cent soixante emplois directs et plus de mille emplois indirects.

“Je suis vraiment ravi de revenir chez Jumia Sénégal, pour diriger une grande équipe de professionnels  et, de poursuivre la mission de Jumia dans la transformation de l’économie africaine grâce au commerce électronique. L’e-commerce connaît une croissance rapide au Sénégal, et je pense que le moment est venu d’accompagner cette évolution et d’avoir un impact sur la vie des Sénégalais via Internet, aussi bien dans les grandes villes que dans les zones rurales et reculées,” a déclaré Lionel Mobi lors de sa nomination.

De nationalité Camerounaise, Lionel avait d’abord rejoint Jumia en 2014 et a été «Chief Operating Officer» pour Jumia Cameroun jusqu’en 2019, puis “Operation Project Manager” chez Jumia Sénégal en 2017, et enfin “Chief Operating Officer” pour Jumia Ghana de 2020 jusqu’en 2021 avant de partir pour Gozem, une société de super App de co-voiturage où il a été son directeur au Bénin entre 2021 et 2022.
Avant de rejoindre Jumia, Lionel a travaillé dans les secteurs de l’approvisionnement, de la logistique et du transport maritime en Afrique centrale (Cameroun, Tchad, Congo et République centrafricaine). Lionel est titulaire d’un Master en Supply Chain Manager de l’Université Catholique Saint Jérôme au Cameroun.

Cameroun : deux cadres nommés pour remplacer Modeste Mopa à la DGI pendant 20 jours

Le Ministre des Finances a signé ce 30 janvier 2023, une note de service portant désignation à titre intérimaire du DGI pendant deux courtes périodes.

Du 1er au 20 février 2023, deux hauts-cadres de l’administration fiscale vont tour à tour présider aux destinées de cette institution pour des périodes respectives de 10 jours.

Dès le mercredi 1er février prochain, Mariamou Kassimou  ABA va remplacer Modeste Mopa Fatoing, pendant dix jours, cumulativement avec ses fonctions de Directeur du recouvrement des valeurs fiscales et de la curatelle. Ensuite, du 11 au 20 février, Roger MEYONG ABATH, actuel Chef de l’Inspection des Services des Impôts, assure à son tour les fonctions de DGI.

«L’intérim susvisé cesse d’avoir effet dès la nomination d’un titulaire au poste de Directeur général des Impôts», précise Louis Paul Motaze.

Modeste Mopa Fatoing, a quitté Yaoundé pour Washington aux Etats-Unis où en sa qualité de nouvelle recrue du Fonds monétaire international (FMI), il occupera pendant trois ans le poste de Chef du secrétariat du TADAT, qui est un outil d’ évaluation diagnostique de l’administration fiscale.

En poste depuis 10 ans, Modeste Mopa Fatoing qui occupait jusqu’au 25 janvier 2023 la fonction de directeur général des Impôts, a été mis à la disposition du FMI pour une durée de 3 ans.

Finance : le FMI décaisse plus de 45 milliards de F en faveur du Cameroun

Les services du FMI et les autorités camerounaises ont conclu un accord au niveau des services pour la troisième revue du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit le Mécanisme élargi de crédit pour le Cameroun.

Un nouveau décaissement du FMI en faveur du Cameroun. Les services du FMI et les autorités camerounaises sont parvenus à un accord au niveau des services sur les politiques économiques pour conclure la troisième revue du Programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Mécanisme élargi de crédit (MEDC).

Le Cameroun aura accès à un financement de 55,2 millions de DTS (environ 74,6 millions de dollars des EU) une fois que la revue sera formellement achevée par le Conseil d’administration du FMI en début mars 2023.

en effet, une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Mme Cemile Sancak, la Chef de mission pour le Cameroun, a séjourné à Yaoundé du 5 au 18 janvier 2023 et a tenu des réunions virtuelles du 19 au 27 janvier 2023 afin de mener des discussions sur les progrès accomplis sur les réformes et les priorités politiques économiques des autorités dans le cadre de la troisième revue du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Mécanisme élargi de crédit (MEDC).

« La mission a conclu un accord au niveau des services avec les autorités camerounaises sur les politiques économiques et financières qui pourraient soutenir l’approbation de la troisième revue du Programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Mécanisme élargi de crédit (MEDC). La conclusion de la troisième revue par le Conseil d’administration du FMI prévue en début mars 2023 permettrait le décaissement de 55,2 millions de DTS (environ 74,6 millions de dollars des EU)« , souligne l’organisme.

Par ailleurs, « les perspectives économiques pour 2023 sont favorables, bien que soumises à des risques et vulnérabilités considérables, en particulier du fait de l’environnement économique externe. La croissance économique devrait s’accélérer à 4,3 % en 2023, tandis que l’inflation devrait rester autour de à 6 % à fin 2023« .

Ce nouveau décaissement du FMI en faveur du Cameroun porte  à 262,781 milliards de FCFA, le financement déjà reçu dans le cadre de ce programme approuvé le 29 juillet 2021, sur les 375 milliards prévus dans le cadre du Programme appuyé de la FEC et du Medc.

Banque : Marufatu Abiola Bawuah, nouveau PDG de UBA Afrique

Le Conseil d’administration de United Bank for Africa Plc, a annoncé la nomination de Abiola Bawuah, au poste de Directrice Générale (CEO) de UBA Africa.

Le Conseil d’administration de UBA afrique a annoncé  la nomination de Abiola Bawuah, au poste de Directrice Générale (CEO) de UBA Africa.  Bawuah rejoindra également le conseil d’administration du groupe en tant que directrice exécutive, supervisant les opérations du groupe sur le continent africain, en dehors du Nigeria.

Avant sa nomination, Bawuah était directrice générale régionale pour l’Afrique de l’Ouest et supervisait les opérations du groupe dans neuf filiales, notamment au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée, au Liberia, au Mali, au Sénégal et en Sierra Leone. Elle était auparavant directrice générale de UBA Ghana.

S’exprimant sur cette nouvelle nomination, le président du conseil d’administration du groupe, Tony O. Elumelu, a déclaré : « Abiola a contribué de manière significative à la croissance de UBA Africa pendant près d’une décennie.  Elle a apporté sa grande expérience de la banque commerciale et de l’engagement des parties prenantes.  Je suis également très heureux de voir qu’avec sa nomination, le conseil d’administration du groupe UBA soit désormais majoritairement composé de femmes ». De nationalité ghanéenne, Bawuah est la première femme DG de UBA Africa.

Elle est titulaire d’une licence en sciences actuarielles de l’Université de Lagos au Nigéria, d’une autre licence en droit de l’Université de Londres, d’un diplôme de marketing de GIMPA et d’un MBA (en finance) pour cadres de l’Université du Ghana. Elle dispose aussi à son arc plusieurs autres qualifications en leadership de la Harvard Business School de Columbia, de l’Université de New York, de l’Insead et de l’Institut Villa Pierrefeu en suisse.

Pour ce qui est de son cursus professionnel, c’est en en février 2013, que cette ghanéene fait son entrée au sein du groupe bancaire en tant que Directrice général adjointe pour la branche ghanéenne. Un plus tard, elle se voit confier le poste de Directrice générale d’UBA Ghana. Et dix ans plus tard elle présidera désormais les destinées de la filiale africaine.

UBA opère dans 19 pays africains en dehors du Cameroun, en plus de ses opérations mondiales à New York, Londres, Paris et aux Émirats arabes unis.

Nécrologie : Pathé Dione, fondateur du groupe SUNU Assurance est mort

Pathé Dione, le fondateur et PDG du groupe panafricain de bancassurance a rendu l’âme ce jour à Paris des suites de maladie.

Pathé Dione, 81 ans, président du Groupe Sunu, est décédé ce matin à Paris. Géant du secteur financier africain, ce panafricain a fondé le groupe Sunu à la fin des années 90.

L’homme d’affaires Sénégalais laisse un impressionnant héritage économique et financier bâti depuis 1998. Au moment où Pathé Dione quitte la scène, il laisse un empire constitué de plus de 4081 collaborateurs, 26 sociétés d’assurance Vie et non Vie, 1 banque, 1 société de microfinance, 1 société immobilière et 2 sociétés de gestion Santé, répartis dans dix sept (17) pays africains.

En octobre 2022, Pathé Dione avait quitté la Direction générale du groupe Sunu, mais conservait le poste de Président du conseil d’administration, et intégrait le Comité de Direction comme membre.

Homme de défis, Pathé Dione a acquis la BICIS, filiale de la BNP Paribas au Sénégal, à la fin 2022, pour consolider le pôle bancaire de son groupe.

Présent dans plus de 17 pays d’Afrique subsaharienne dont le Cameroun, le groupe SUNU a été fondé à la fin des années 90. À la manœuvre, Pathé Dione a toujours son attachement à ses racines africaines.

Comment investir en bourse en tant que débutant ?

Depuis de décennies, la bourse constitue une porte d’entrée et de sortie pour des millions d’actifs financiers.

Chaque année, de nouvelles entreprises entre en bourse, ouvrant leurs capitaux aux investisseurs de tous les coins du monde. Avec internet et les centaines de plateformes de trading qu’il compte, n’importe qui désirant investir en bourse peut le faire depuis son ordinateur, sa tablette ou son smartphone. Dans le présent article, vous découvrirez les étapes à suivre pour investir en bourse si vous êtes un débutant.

La bourse : qu’est-ce que c’est ?

Dans le domaine des finances, la bourse désigne une place de marché sur lequel ont cotées les actions de nombreuses entreprises ayant un capital social important. Ces actions sont ouvertes aux investisseurs sous forme d’actifs financiers qu’ils peuvent acheter ou vendre s’ils en possèdent déjà. Aujourd’hui, grâce aux plateformes de trading en ligne, la bourse a été dématérialisée et décentralisée. En ligne depuis un appareil, les investisseurs peuvent désormais accéder au marché boursier de leurs choix pour y investir. Par exemple, si vous souhaitiez investir sur des cryptoactifs, vous pouvez opter pour la plateforme de trading immediate connect.

Quelles sont les étapes à suivre pour investir en bourse en tant que débutant ?

Si vous êtes débutant et souhaitiez investir en bourse, vous devriez :

Réunir votre budget

Pour investir, il faut détenir impérativement un budget. Ainsi, en tant que débutant, la première étape pour investir en bourse reste lamobilisation du budget. Il peut s’agir d’un prêt bancaire, de vos propres économies ou même d’un don. Il peut également s’agir de cryptomonnaies que vous avez obtenues suite au minage d’un bloc de la chaîne de blockchain d’une devise cryptographique. Car, investir en bourse ne revient pas seulement à acheter des actifs financiers. En tant que débutant, vous pouvez bien détenir des actifs que vous mettrez en vente sur le marché boursier.

Choisir une plateforme de trading en ligne

Pour investir sur le marché boursier, les investisseurs doivent impérativement passer par un courtier, un broker pour leur servir d’intermédiaire sur les marchés boursiers. Ainsi, dès que vous mobilisez le budget à investir en bourse, vous devriez choisir la plateforme de trading qui vous servira d’intermédiaire pour accéder aux marchés boursiers. Pour un débutant, vous devriez tenir compte qui critères suivant pour choisir votre plateforme de trading en ligne :

  • la fiabilité de la plateforme de trading en ligne ;
  • l’e-réputation de la plateforme de trading en ligne ;
  • les marchés boursiers auxquels la plateforme de trading donne accès ;
  • la commission que perçoit la plateforme de trading en ligne sur chaque transaction.

Grâce à ces différents critères, vous pourrez facilement démarquer la meilleure plateforme de trading en ligne dans tout le lot des plateformes de trading qui vous sont présentées sur internet.

Créer votre compte de trading

Pour investir en bourse via une plateforme de trading en ligne, vous devriez impérativement créer un compte d’utilisateur. Une fois votre plateforme de trading choisie, vous pouvez y créer votre compte d’utilisateur. Il vous faudra renseigner vos informations personnelles telles que votre nom, votre date et lieu de naissance. Pour confirmer vos informations, il peut vous êtes demandé sur cette plateforme un copie de votre pièce d’identité.

Choisir le type de marcher sur lequel vous allez investir

En bourse, les investisseurs ont une multitude d’options d’investissement. En tant que débutant, vous devriez choisir le type de marché sur lequel vous allez investir. Vous avez la possibilité notamment d’opter pour :

  • le marché des devises (le Forex) ;
  • le marché des matières premières et des produits dérivés ;
  • le marché des monnaies virtuelles cryptées et produits dérivés ;
  • lemarché des actions ;
  • le marché des

Il est recommandé d’opter en tant que débutant pour un marché dont vous maîtrisez les rouages. Par exemple, si vous êtes passionné par les cryptoactifs, vous vous retrouverez plus facilement en investissant sur le marché des cryptomonnaies.

Cameroun : la dette intérieure de janvier à septembre s’élève à 732 milliards de FCFA

C’est information est contenue dans les données fournies par la Caisse autonome d’amortissement (CAA), gestionnaire de la dette publique au Cameroun.

Le Cameroun a contracté des dettes à hauteur de 732 milliards FCFA entre janvier et septembre 2022.

L’enveloppe de 732 milliards FCFA est ainsi constituée de 36,8% de bons du Trésor assimilables (BTA) ; 31,1% d’Obligations de Trésor assimilables (OTA) de 4 à 10 ans de maturités ; et 32,1% d’emprunt obligataire (obligation du Trésor de 7 ans de maturité).

« Le Cameroun a contracté 68% de sa dette intérieure sur le marché des titres publics de la Beac. À travers des émissions de BTA et des OTA, qui sont respectivement des titres publics de court et de long terme, permettant notamment au pays de gérer des tensions de trésorerie et de financer des projets d’investissements », rapporte Investir au Cameroun.

Retro

En décembre 2020, le Cameroun avait lancé un audit du stock de sa dette intérieure sur la période allant du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2019. L’un des objectifs de l’opération était de « résorber la spirale d’endettement ».

Les premiers résultats de l’opération de recensement des arriérés des entités de l’État au Cameroun, publiés le 6 octobre par le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze (photo), révèlent que des créances réclamées par 5 656 prestataires ont été rejetées. Motifs : « doublon », « déjà payé », « double emploi », « payé partiellement », « déjà traité », « même contenu de dossier, mais des numéros de titre différents », « hors période de référence ».

Cameroun : Daniel Njankouo Lamere est le nouveau PCA de SCB

Il a été désigné ce jour en remplacement de Martin Okouda de regretté mémoire.

Daniel Njankouo Lamere remplace le défunt Martin Okouda au poste du Président du Conseil d’administration de SCB Cameroun. Né le 6 septembre 1951 à Yaoundé c’est 9 avril 2021 que le haut commis de l’État camerounais a tiré sa révérence à Paris en France, des suites de maladie.

Militant du RDPC et Haut cadre de l’administration camerounaise, Daniel Njankouo Lamere cumule près de 30 années d’expérience dans les domaines de Banque et Finance. Diplômé de l’Ecole nationale de l’administration et de la magistrature, filière Régie Financière (Trésor), il a été de 2003 à 2007, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des finances, chargé des programmes.

Par ailleurs, il a occupé le poste de Directeur général adjoint du Trésor, Gouverneur suppléant pour le Cameroun à la Banque mondiale et à la Banque africaine de Développement (BAD), directeur de la Caisse Autonome d’amortissement (CAA).

SCB Cameroun récemment

Au cours du premier semestre 2022, la Société camerounaise de banque (SCB) a participé à une opération de financement des travaux de modernisation, de maintenance et d’exploitation de 14 gares de péages à travers le Cameroun.

Elle a apporté une enveloppe de 15,9 milliards, soit 50% du coût global du projet chiffré à 31,8 milliards. La banque a également contribué au mois de mars dernier, à travers un pool bancaire, à l’opération de financement de la construction de l’usine de production de ciment et de clinker à Figuil pour un coût total de 47 milliards pour le compte la société Cimenteries du Cameroun (Cimencam).

Pour mémoire, SCB Cameroun, est une société au capital de 10,54 milliards de FCFA. Son actionnariat est constitué à 51 % par le Groupe marocain Attija-riwafa Bank.

Cameroun : UBA lance son service mobile money

Appelé « M2U Money », ce service de la banque nigériane intervient dans un contexte d’intense concurrence.

Après l’échec du partenariat avec Nexttel pour le lancement d’un service Mobile money sur le marché camerounais, Uba Cameroun annonce le lancement de « M2U Money ».

En effet, le partenariat entre UBA et Nexttel pour le lancement de ce service baptisé « Nexttel Possa » (le porte-monnaie de Nexttel dans une langue locale) avait été autorisé le 12 mars 2018 par l’institut d’émission des six États de la Cemac. La Beac donnait alors à Nexttel et UBA six mois au plus, pour lancer le nouveau service Mobile Money.

Mais en 2021, l’autorisation de la Beac a été révoquée en raison « du non lancement des activités ».

UBA Cameroun rebondit donc avec M2U Money. Selon la banque avec ce nouveau service, les utilisateurs peuvent envoyer et recevoir de l’argent directement dans leurs comptes, étant affilié à n’importe quelle banque au Cameroun. L’initiative permettra à toute personne, titulaire ou non d’un compte bancaire, vivant en zone rurale ou en zone urbaine d’effectuer différents types de transactions financières à l’aide d’un téléphone mobile. Il s’agit du transfert d’argent ; les paiements marchants ; les paiements des factures ; l’épargne et la réception des fonds de l’international.

 « Les transactions entre M2U Money et son compte bancaire sont gratuites et avec son compte M2U Money on peut envoyer de l’argent à plusieurs autres contacts Orange, MTN ou Nexttel ».

« En termes de coût, envoyer et retirer de l’argent par M2U Money n’entraîne que la taxe de 0,2% sur les transferts d’argent imposée par l’État camerounais. Ainsi les dépôts, transferts, retraits et paiements par M2U Money reviennent à 0% de frais supplémentaires. M2U Money fournit aussi un espace de e-commerce, où offreurs et demandeurs de biens et services se rencontrent, convivialement, dans un univers virtuel entièrement sécurisé ».

En rappel, dans le secteur du Mobile Money, Orange revendique 70% des parts de marché dans ce segment. En 2021, elle a comptabilisé des transactions cumulées mensuelles d’un montant de 800 milliards de FCFA, soit 9 600 milliards de FCFA par an. En d’autres termes, les autres acteurs du marché, dont MTN Mobile Money, ne contrôleraient que 30% des transactions.

Cameroun-frais de scolarité : Express Union victime d’usurpation

La direction générale de l’entreprise de finances informe le ministre des Enseignements secondaires dans une correspondance datant du mercredi 05 octobre qu’elle est victime d’une usurpation de son label.

La direction générale de Express Union informe Pauline Nalova Lyonga chef du département ministériel suscité des faits d’escroquerie dans certains établissements scolaires de la ville de Yaoundé, ayant conduit à l’arrestation de 07 individus qui utilisaient le nom de l’entreprise afin d’arnaquer certains parents d’élèves.

07 faux agents ont été interpellés dans les lycées d’Ekounou, Ngoa Ekellé, Nkoldom et au lycée technique Charles Atangana.

« … pour cette année et alors que nous croyions poursuivre sereinement comme les années antérieures, nous sommes victimes d’une usurpation de notre label par des individus mal intentionnés qui ont confectionné des chasubles semblables aux nôtres, qui rôdent autour des lycées et procèdent aux encaissements des contributions exigibles auprès des élèves et parents », dénonce la correspondance de la direction générale de Express Union.

A noter que, avec le processus de dématérialisation visant à réduire voire radier la corruption au Cameroun, le gouvernement à initié le paiement des frais de scolarité via les établissements financiers pour plus de traçabilité. Cette année, le ministère des Enseignements secondaires (MINESEC) a copté six partenaires à savoir : Orange Money, MTN Mobile money, Afriland First Bank, Ecobank Cameroun, Cameroon postal services (Campost) et Express union.

Cameroun : 10 ans pour rembourser les 185 milliards de F que la Sonara doit à Vitol

Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a présidé le 22 septembre à Yaoundé, la cérémonie de signature d’une convention de restructuration et de remboursement de la dette de Société nationale de raffinage (Sonara), vis-à-vis du trader suisse, Vitol S.A.

La dette de 185 milliards de F de la Société nationale de raffinage (Sonara) vis-à-vis de Vitol S.A., son plus gros créancier au lendemain de l’incendie de mai 2019, sera remboursée sur une période de 10 années, avec un taux d’intérêt de 5,5% hors taxes.

La signature de convention à cet effet a eui lieu le 22 septembre dernier. Cette entente entre les parties permet le rétablissement de la confiance entre la Sonara et les fournisseurs de pétrole brut, l’amélioration des indicateurs de trésorerie dans le cadre de l’analyse de la viabilité de la dette extérieure de l’État et le renforcement de la crédibilité du Cameroun auprès des investisseurs internationaux.

L’accord entre Vito et l’Etat du Cameroun marque la première étape de la deuxième phase du processus de restructuration et de remboursement de la dette de la Sonara vis-à-vis de ses créanciers.

La première s’étant achevée en Octobre 2021 à travers la signature d’une convention similaire vis-à-vis des banques locales, d’un montant de 261 milliards de F. « La signature de la convention de ce jour marque le parachèvement du processus de restructuration réussi de ces dettes engagées depuis 2020 » a précisé Louis Paul Motaze.

Cameroun : l’Etat octroie 10 milliards de F à l’Irad pour booster la filière blé

La décision est contenue dans un document signé le 05 juillet par Ferdinand Ngoh Ngoh adressée au ministre des Finances Louis Paul Motaze.

Dans une correspondance signée par Ferdinand Ngoh Ngoh, le Secrétaire général de la Présidence de la République, le chef de l’Etat ordonne la mobilisation d’une enveloppe de 10,3 milliards de Fcfa au profit de l’Irad pour la production et le développement du blé.

« J’ai l’honneur de vous répercuter les très hautes instructions de monsieur le Président de la République prescrivant d’octroyer, sur une période de 5 ans à l’Institut de recherche agricole pour le développement, une subvention d’un montant global de dix milliards trois cent millions (10 300 000 000) dédiée au développement de la production et de la transformation du blé au Cameroun », peut-on lire dans ce document daté du 05 juillet 2022.

Cette note arrive alors que la proposition de l’appui de l’Ethiopie au Cameroun au sujet de la culture du blé a animé l’opinion.  En effet, Luc Magloire Mbarga a reçu en audience le ministre d’Etat Ethiopien du Commerce et de l’Intégration régionale Endalew Mekonen le 29 juin 2022 à Yaoundé.

L’émissaire Ethiopien qui séjourne en terre camerounaise dans le cadre de la Semaine de l’Arso reconnait que le Cameroun est leur partenaire stratégique. Il propose la création d’une Ambassade d’Ethiopie au Cameroun afin de dynamiser les échanges.

Pour permettre au Cameroun de bénéficier de l’expérience Ethiopienne en matière de culture du blé, « nous pourrons vous inviter à Addis -Abeba discuter avec les autorités éthiopiennes, nous sommes sur la bonne voie en matière de production du blé, dans un an nous serons autosuffisants. Nous devons développer un marché intra africain, venez, on vous fera visiter nos plantations, nous avons des terres fertiles » a indiqué Endalew Mekonen.

Cette éventualité avait laissé l’opinion publique pantoise. D’aucuns se sont demandés jusqu’où « le Cameroun était arrive pour que l’Ethiopie veuille nourrir le Pays de Ahidjo ».

Pour revenir à la subvention octroyée à l’Irad, elle se fera de manière échelonnée. 3 milliards en 2022 ; 2,75 milliards en 2023 ; 3,1 milliards en 2024 ; 1 milliard en 2025 et enfin 450 millions en 2026.

Sur le site de Wassandé, plus précisément sur les espaces aménagés de l’ex-Sodéblé, dont la superficie est estimée à 16 000 ha, il faut environ 160 tonnes de semences pour espérer une relance optimale de la culture du blé sur ces terres. Il sera question également de mettre en place de structures qui pourront transformer le blé qui sera produit localement.

Il faut rappeler qu’en 2020, le Cameroun a dépensé 156 milliards de F pour importer 860 000 tonnes de blé.

Le gouverneur de la BEAC et la directrice du FMI discutent de la sortie de crise en zone CEMAC

La rencontre entre les deux personnalités s’est déroulée le 15 juin dernier à Washington.

Christine Lagarde et Abbas Mahamat Tolli ont évalué les progrès réalisés par la BEAC et la COBAC pour accompagner la stratégie sous régionale de sortie de crise adossée aux programmes économiques et financiers soutenus par le FMI. C’était au cours d’une séance de travail qui s’est tenue le 15 juin à Washington aux Etats-Unis.

Au cours des échanges, la Directrice Générale du FMI s’est félicitée du chemin parcouru, tout en invitant toutes les parties prenantes à savoir les Etats, les institutions communautaires et les bailleurs de fonds à maintenir le cap. Christine Lagarde estime que les réformes conduites par la BEAC et la COBAC sont « essentielles » pour la réussite du programme du FMI.

Au rang de ces mesures, la direction de la BEAC indique que des modifications ont été apportées au niveau du cadre juridique et statutaire de la Banque avec pour objectif principal l’amélioration de l’indépendance et de la gouvernance de la BEAC, ainsi qu’au niveau de la conduite de la politique monétaire afin de faire face aux difficultés économiques et financières auxquelles les économies de ses Etats membres sont confrontées depuis 2014, et pour renforcer les réserves extérieures de la Sous-région, la BEAC a procédé depuis mars 2017 à une réorientation de sa politique monétaire.

En outre, la BEAC a lancé un Plan Stratégique de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (PSB), horizon 2017-2020 visant à « porter l’Institut d’Emission au « niveau des meilleurs standards internationaux », et enfin un Programme des Réformes Economiques et Financières de la CEMAC (PREF-CEMAC), en réponse à la dégradation du cadre macroéconomique de la CEMAC à compter du second semestre 2014.

Dans le même temps, la COBAC, elle, a adopté un train de réformes visant à  «renforcer la stabilité du secteur financier» dans les six pays de la CEMAC, contribuant ainsi «à stopper la baisse des réserves officielles de la BEAC en 2017», a précisé Christine Lagarde. A terme, ces reformes devraient également poursuivre la mise en place de la supervision basée sur les risques, le renforcement de la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la modernisation de certains dispositifs légaux permettant de protéger les épargnants contre les risques excessifs lors de leurs placements encore appelés règles prudentielles.

La gouvernance d’entreprise au coeur du 40ème anniversaire de Proparco

La filiale de l’AFD a organisé une conférence-débat sur le sujet le vendredi 7 avril dernier, à la résidence de France à Yaoundé.

Proparco, la filiale de l’Agence française de développement (AFD) dédiée au secteur privé, célèbre depuis le début de cette année, son 40ème anniversaire. A cette occasion, l’institution dirigée par Grégory Clemente a organisé une conférence-débat à la résidence de France à Yaoundé, sur le thème « La gouvernance d’entreprise, un chemin vers l’investissement un tremplin vers l’avenir ».

Les échanges qui se sont déroulés en présence de l’ambassadeur de France au Cameroun et du DG de Proparco, ont vu la participation de Richard Lowe, PDG du groupe Activa, Me Jonathan Nyemb, avocat et M. Bally Mossadeck, PDG du groupe hôtelier Azalaï.  Au cours des débats, les différents intervenants ont pu ressortir l’importance de la mise en place d’une gouvernance de qualité au sein des entreprises, les contours de la recherche des investissements par l’ouverture du capital, et enfin la nécessité de la préparation de la succession à la tête des entreprises.

C’était également l’occasion d’apprendre que Proparco a soutenu 19 projets en Afrique centrale  au cours des 12 dernières années, pour plus de 160 milliards de francs CFA. Parmi ces projets, près de la moitié (9 exactement), ont été réalisés au Cameroun pour un montant de près de 85 milliards de francs CFA. Des réalisations que l’institution entend renforcer dès sa quarante et unième année d’existence, avec notamment le financement de projets dans des nouveaux domaines tels que ceux de la « Fintech » (nouvelles technologies et finances).

« On a financé Eneo, Kpdc, Hysacam, Bicec… Nous sommes actionnaires à Activa. Nous sommes un partenaire important dans le secteur économique au Cameroun. Proparco a pour objectif d’améliorer le climat des investissements au Cameroun. Nous envisageons nous étendre, nous entendons financer de manière sélective des start-up au Cameroun et dans la sous-région. Il y en a déjà deux qui sont Afrimarket et Jumo, nous pourrons élargir cela« , ajoute Thomas Husson, représentant régional Afrique centrale de Proparco.

En rappel, Proparco  intervient depuis 40 ans pour promouvoir un développement durable en matière économique, sociale et environnementale dans les pays en développement. L’agence compte plus de 200 collaborateurs basés à Paris et dans ses 11 bureaux à travers le monde. Elle s’appuie également sur le réseau de 72 agences et bureaux de représentation de son principal actionnaire, l’AFD, à l’international. Le bureau de Proparco Douala, qui couvre la zone Cemac, a, quant à lui, été ouvert en 2003. Aujourd’hui, le portefeuille de la zone comprend 15 projets signés ou en cours, entre autres dans les secteurs des finances, des assurances, de l’énergie et des transports.

 

 

Cameroun: United Bank for Africa lance le service « UBA Connect » pour la région CEMAC

C’était au cours d’une cérémonie de lancement qui s’est tenue à Yaoundé mercredi dernier.

United Bank for Africa a procédé le mercredi 02 août 2017 au lancement de son tout nouveau service d’innovation bancaire dénommé « UBA Connect ». Disponible dans toutes ses succursales de la région Cemac, ce nouveau service permettra aux clients de UBA d’accéder instantanément à leurs comptes partout où ils se trouveront dans la sous-région. Plus spécifiquement, le client pourra effectuer des transactions financières (dépôts et retraits sur son compte) à partir d’un pays autre que celui où son compte est domicilié.

Il s’agit d’une innovation dont les premiers bénéficiaires seront les clients de la sous-région Afrique-centrale. Selon Isong Udom, directeur de UBA Cameroun, il est plus facile d’implémenter ce nouveau service en zone Cemac car c’est une région à monnaie commune. Plus loin, Isong Udom rappelle que le lancement de ce service au Cameroun n’est pas anodin lorsqu’on sait que le pays joue un rôle de catalyseur économique dans la sous-région.

Pour Ikye Idukpaye, Business integrative executive au siège social UBA à Lagos, « avec cette dernière innovation, United Bank for Africa va un peu plus loin dans sa vision qui est celle d’offrir aux africains, une banque qui sied à leurs exigences et à leur réalité culturelle ». Il a d’ailleurs rappelé que UBA est plus que jamais déterminé à dominer son segment en tant que banque africaine avec une vision purement africaine.

Le Directeur général adjoint d’UBA Cameroun, Dominique Mahend, a rappelé que ce nouveau service ne vient pas rivaliser avec les institutions spécialisées dans le transfert d’argent. Il a relevé que « UBA Connect » est juste un système intégré qui vise l’interconnexion, la mise en réseau de toutes les filiales UBA.

Il est aussi à préciser qu’après l’expérience UBA-Connect en zone CEMAC, l’Afrique de l’Ouest à son tour pourra bénéficier de cette innovation.

A ce jour, UBA compte plus de 11 millions d’abonnés repartis sur 19 pays en Afrique, auxquels s’ajoutent des relais en Europe et aux Etats-Unis. L’institution vise même la pénétration du marché bancaire chinois.

 

 

Mehita Fanny Sylla, nouvelle représentante résidente de la SFI au Cameroun

Nommée par la Société financière internationale, elle remplace à ce poste le Malgache Henri Rabarijohn

Mehita Fanny Sylla occupe désormais le poste de Représentante-résidente de la Société financière internationale (SFI) au Cameroun. Nommé à ce poste par cette filiale de la Banque mondiale spécialisée dans le financement du secteur privé, elle remplace le Malgache Henri Rabarijohn.

La nouvelle a été communiquée, en marge de la visite que vient d’effectuer dans le pays la toute nouvelle directrice régionale de la SFI pour l’Afrique centrale et de l’Ouest, Vera Songwe, de nationalité camerounaise.

Chargée d’investissements à la SFI, Mehita Fanny Sylla a rejoint le Département de conseil pour les partenariats publics-privés de la société en 2007, après avoir passé trois ans à Douala, la capitale économique camerounaise, où elle a travaillé sur le financement de projets d’infrastructures.

Cette position a permis à la nouvelle représentante-résidente de la Sfi au Cameroun de développer un important réseau et d’avoir une connaissance approfondie des milieux d’affaires en Afrique centrale et de l’Ouest.

Titulaire d’une maîtrise en économie et d’un diplôme de l’ESSEC Business School en France, Mehita Fanny Sylla revendique une expérience professionnelle de 12 ans dans l’audit financier, l’évaluation des entreprises et le développement des PME.


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Budget 2013: 156 programmes examinés en 10 jours

C’est la performance réalisée par les députés camerounais au cours de la dernière législature de 2012 consacrée à l’adoption de la loi des Finances

De la loi de finance de 2013, on ne parle que du montant, 3236 milliards de FCFA équilibrés en recettes et en dépenses. Dans les médias à capitaux publics et proches du pouvoir, on parle d’un budget à la hauteur des ambitions. « C’est la démonstration de la volonté affichée du gouvernement d’aller trouver les ressources pour soutenir le financement de ses grands projets. C’est aussi que le Cameroun est un grand pays de par les réalisations qui y prennent corps et sa volonté affichée de créer les richesses », a indiqué en substance Alamine Ousmane Mey, le ministre en charge des finances, dans un entretien accordée à la radio nationale. En cette fin de session budgétaire, on parle pourtant peu des programmes qui font la spécialité de l’outil budgétaire. Toujours selon le ministre, ce sont au total 156 programmes qui ont été examinés. Leur approbation parlementaire s’est faite comme une lettre à la poste, par acclamation. « Passons au vote de la loi de finance. Sur les programmes, quelqu’un a-t-il quelque chose à dire, rien ? Personnes. c’est adopté », a-t-on suivi le président de l’Assemblée Nationale dire, mardi 11 novembre à la fin des débats, alors que l’ensemble des parlementaires sortait de 24 heures d’adoption du budget. Les indicateurs de performances, les ressources humaines affectées à leurs réalisations, les calendriers d’exécution des différents programmes sont encore des notions floues même pour de nombreux députés

Au sein du gouvernement, sincérité ou pas on déclare que la mise en application de la loi de 2007 qui instaure le budget programme est une avancée qui va booster l’économie du Cameroun, et contribuer à son objectif d’émergence à l’horizon 2035. Mais très peu de ministres expliquent les mécanismes qui seront mis en uvre à cet effet. Pour de nombreux observateurs, même si la logique peut être pertinente, c’est sa mise en uvre qui peut poser des inquiétudes au Cameroun. «Non mais vous imaginez 156 programmes examinés par les députés en quelques jours, je suis curieux de savoir comment cela a pu se passer, mais c’est notre pays», s’est étonné un fonctionnaire du ministère de l’Economie. Certains analystes vont plus loin et estiment que le budget 2013 comme tous les autres ne répond pas aux problèmes fondamentaux des finances publiques au Cameroun. «Lorsque le ministre des finances invite le secteur privé à jouer son rôle, de quel secteur privé parle-t-il? S’il s’agit du secteur privé étranger à capitaux étranger, on peut encore avoir de l’espoir. Ils possèdent en leur sein des compétences effectives et peuvent le cas échéant faire jouer d’autres ressources pour mobiliser les financements. Mais s’il s’agit du secteur privé national, l’ambition prend les allures d’une aventure. Il possède peu de compétences, des ressources financières et même parfois managériales limitées et difficilement pertinentes pour un objectif d’émergence dans les conditions actuelles», commente Dieudonné Essomba un analyste économique. Le premier trimestre d’exécution budgétaire devrait être un indicateur des premiers pas de la logique des programmes au sein de nos administrations. Des programmes qui seront effectifs pour les administrations centrales et leurs démembrements à l’intérieur du pays, mais qui le seront moins pour les entités para publiques sous tutelle et les collectivités décentralisées.

156 programmes examinés en 10 jours

Session budgétaire: Un texte constitutionnel transmis pour examen

Alors que les députés sont réunis pour examiner le budget-programme, il leur a été soumis un projet portant modification de l’organisation du Conseil Constitutionnel

Après l’ouverture solennelle des travaux par son Président, l’Assemblée Nationale au Cameroun semble avoir repris avec ses bonnes vieilles habitudes. Lors de la séance du mardi 13 octobre 2012, le parlement a reçu un projet de loi sur la modification d’une loi portant organisation et fonctionnement du Conseil Constitutionnel. Un fait qui a suffi à faire oublier qu’on est là pour examiner le budget et les programmes qui vont avec, et que le temps est plus que jamais court. De fait, le projet de loi proposé consiste à modifier une loi qui n’a jamais reçu de décret d’application., les lois de 2004, portant organisation et fonctionnement du Conseil Constitutionnel au Cameroun et qui se reposaient sur la révision constitutionnelle de 1996. La modification législative soumise aux députés se concentre sur l’article qui indique que « le Conseil constitutionnel comprend onze membres désignés pour un mandat de neuf (9) ans non-renouvelable». L’objectif de cette demande de modification est de se mettre en conformité avec la révision constitutionnelle de février 2008 qui a ramené le mandat des membres du conseil constitutionnel à 6 ans, « éventuellement renouvelable ». Des observateurs s’interrogent sur l’opportunité d’examiner un projet de loi sur le conseil constitutionnel, alors que le parlement s’apprête à examiner pour la première fois un budget – programmes, une tâche complexe et qui demandera beaucoup de temps.

Des sources au parlement indiquent que la vérité c’est que les projets de texte ne sont pas encore prêts. « Les différentes copies des programmes déjà élaborés par les ministères ne sont pas encore prêts. Au MINEPAT (ministère en charge de l’économie et de la planification), on s’y est pris tard et comme d’habitude, volontairement ou non, les documents sont encore en reprographie », nous a expliqué un responsable proche du parlement sous le couvert de l’anonymat. Pour ce qui est du débat, l’ajustement des dispositions de loi portant sur le mandat des membres du conseil constitutionnel rappelle que cette opération enlève au conseil constitutionnel toute sa force. En leurs donnant un mandat de 9 ans non renouvelable, les membres du conseil constitutionnel jouissait d’une quasi situation atemporelle. Ils étaient au-dessus de tous les mandats et pouvaient ainsi exercer un contrôle optimal. L’exposé des motifs du projet de révision expliquait la nouvelle version de l’article 51 en faisant savoir que cette dernière « harmonise le mandat des membres du Conseil Constitutionnel avec ceux des autres organes élus ou désignés de l’Etat ». Un argument qui est passé comme une lettre à la poste bien qu’étrange. Les députés et maires ont un mandat de 5 ans et le président à un mandat de 7 ans. des intellectuels comme Alain Didier Olinga y ont vu une machination du régime pour verrouiller une fois encore la démocratie. «La seule lecture probablement suggestive serait d’apprécier la réduction du mandat des membres du Conseil constitutionnel en rapport avec le maintien proposé du mandat du Président de la République à 7 ans, de telle manière que le Chef de l’Etat soit le titulaire du mandat le plus long au sein de l’Etat », explique-t-il dans son livre analysant la révision constitutionnelle de 2008.

Assemblée nationale du Cameroun, où s’examine le budget programme 2013

Finances publiques: Ouverture de la session budgétaire

Le président de l’Assemblée nationale qui prenait la parole pour l’ouverture des travaux a davantage insisté sur des aspects politique de cette session pourtant économique

Ouvrant les travaux de la session budgétaire en vue de l’adoption au Cameroun de la loi de finance 2013, le Président de l’Assemblée Nationale (PAN), Cavaye Yeguie Djibril a salué l’avènement du budget programme dans une logique devenue tradition, de soutien absolu à toute les propositions qui proviennent du gouvernement : « Les notions de planification et de programmation trouvent ici la claire résonance, et deviennent par conséquent des exigences de gestion avec au bout du compte, une perception évidente des résultats à atteindre », a indiqué le PAN. Au passage, il n’a pas manqué de faire un détour sur le contexte politique, prenant les devants sur la présidence de la république. « Pour se mettre dans l’ère du temps, nous pourrions dire que le budget programme est la forme la plus achevée des feuilles de route de nos différents départements ministériels » a expliqué Le PAN, alors que les résultats de l’évaluation de ces feuilles de routes sont encore attendus. Dans son discours, le Président de l’Assemblée Nationale a invité les députés à imprimer leurs marques en plaçant au centre des débats l’intérêt supérieur de la nation. Il les a aussi et enfin exhortés, à veiller davantage à « l’optimisation de la ressource, la pertinence des objectifs fixés, l’action publique et à ses résultats », au lieu de s’intéresser « au pourcentage d’augmentation de tel ou tel budget ».

Certains députés se disent satisfaits, de ce que le contrôle parlementaire sera plus efficace. « Non seulement l’Assemblée va contrôler l’action du gouvernement, mais il est demandé aux députés dans le cadre de chaque législature, de désigner des rapporteurs spéciaux auprès de chaque département ministériel. Donc le rôle du député a été mis en exergue », fait savoir Sali Dairou, le député RDPC du Diamaré (Maroua). Pourtant la position de certains autres députés, indique clairement, que les parlementaires auront encore du retard sur le gouvernement. « Nous espérons qu’on a pris en compte les attentes des populations camerounaises car ce sont des projet qui vont s’étaler sur au moins trois ans, et nous déplorons pour nos populations, un certain nombre de problèmes, comme celui de l’eau, de la santé et de la scolarisation », a indiqué un autre député, signe qu’il n’était pas encore au courant des contenus des différents programmes. Certains autres députés se veulent plus modérés sur les avancées et plus humbles sur la qualité du travail qui sera le leur. « Cette loi programme est difficile à mettre en uvre j’espère qu’aussi bien le gouvernement que nous les députés pourront y arriver. Mais d’ores et déjà, on constate des limites. On va accélérer le processus, on va désigner des rapporteurs spéciaux, et après cela, on devrait avoir une réelle capacité de contrôler l’action gouvernementale », s’est exprimé Jean Jacques Ekindi le député et président du Mouvement Populaire. Chez d’autres enfin, on fait jouer la profession de foi. « Au départ, le renforcement du contrôle de l’action du gouvernement a été initié et impulsé par le SDF, donc cette fois ci nous allons encore faire davantage » a expliqué Joseph Banadzem, un député du SDF. Dans le fond peu de choses ont changé. Jusqu’à l’ouverture des travaux lundi 12 novembre, les documents qui serviront de base de travail aux députés n’étaient pas encore disponibles. Un autre défi de cette session budgétaire, sera celui des délais.

Assemblée nationale du Cameroun, où s’examine le budget programme 2013

PlaNet Cameroun finance encourage la création des micro finances

245 micro entrepreneurs bénéficiaires du soutien de plaNet finance ont reçu des enseignements sur la création des micro finances et la gestion financière

209 micro entrepreneuses et jeunes entrepreneurs issus de deux établissements de micro-finances et 36 jeunes issus du centre de formation la pépinière d’entreprises Graines de Talents sont désormais mieux outillés pour affronter le monde de l’emploi. Ils ont reçu leur attestation de fin de formation vendredi 03 août 2012. Ce, à l’issue de 4 mois de formations axées sur la gestion financière et la gestion prévisionnelle. «Avant cette formation, je ne faisais pas de comptabilité, mais maintenant, je tiens mon cahier de compte. Mais le plus important c’est que je suis devenue plus polie avec mes clients. Je les écoute et répond mieux à leurs besoins. Je mets en uvre la notion du client roi» affirme avec joie, Cécile Mendouga l’une des récipiendaires. Même son de cloche chez Antoinette, vendeuse en pharmacie: «Ce diplôme c’est le premier de ma vie. Grâce à cette formation, je réussis à tenir des registres de dépenses, également de vente. Tout ceci me motive et me permet de fixer des objectif; Je gère mieux mes stocks et surtout je sais comment solliciter le soutien d’une micro-finance» s’en félicite-elle.

La micro finance, une solution contre la pauvreté?
Selon une récente étude menée par l’institut national de la statistique, 70% de la population camerounaise vit en dessous du seuil de pauvreté. Une situation précédée par la crise financière qui a secoué le Cameroun dans les années 1980 entraînant la fermeture de nombreuses banques. Face à cette situation, les micro finances se sont développées et se sont positionnées comme une solution crédible au financement des projets. Pour Jacques Attali, président du groupe PlaNet Finace: «Aux cotés des 3 piliers du développement que sont la démocratie, l’éducation et les infrastructures, la microfinance est de plus en plus un instrument clé pour la mise en place des stratégies efficaces de lutte durable contre la pauvreté». Au Cameroun, à travers son programme Microfinances et Femmes, PlaNet finance et ses différents partenaires à travers de nombreux ateliers et financement des projets renforcent au quotidien l’autonomie financière des femmes entrepreneuses et des jeunes.

Après la 1ère étape de la formation et du suivi des projets portant sur la gestion financière, PlaNet Fiance, son partenaire financier fondation Orange et les autres partenaires techniques programment de lancer une deuxième phase de la formation qui sera orientée vers les Nouvelles Technologies de l’information et de la communication (NTIC). «Nous sommes actuellement sous l’ère du numérique, nous devons de ce fait nous arrimer à cette nouvelle pratique, Planet Finance va lancer une nouvelle vague de formation en partenariat avec ses autres partenaires question de mieux outiller les femmes et les jeunes dans la gestion financière et la micro finance via ce nouvel outil» Révèle Juliette Etoke, chargée de projet PlaNet Finance Cameroun.

Récipiendaires PlaNet finance au Cameroun
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Système financier: Des inquiétudes au Cameroun

L’information est du Fonds Monétaire International (FMI) qui invite les autorités du pays à se rapprocher des solutions sous régionales

Dans un communiqué daté du 19 juillet 2012, les experts du Fonds Monétaire International font savoir qu’il existe des inquiétudes sur la stabilité financière au Cameroun, du fait des risques de tensions qui pèsent sur certaines banques commerciales locales. « Il y’a des risques pesant sur la stabilité du secteur financier découlant de l’augmentation du nombre de banques en difficulté et les retards pris pour leur restructuration, la concentration du crédit bancaire à la raffinerie nationale de pétrole (Sonara), et les retombées de l’accumulation des arriérés dus à cette entreprise », précise le communiqué. Une situation qui selon le FMI est assez préoccupante. Les difficultés qui concernent quatre (et peut-être cinq) des 13 banques commerciales du pays, sont le fait de la concentration excessive du crédit bancaire à un emprunteur unique qu’est l’Etat et certains de ses démembrements, le manque de ressources pour l’agence régionale de surveillance (Cobac, Commission bancaire d’Afrique Centrale), et les faiblesses que cette structure présente dans sa capacité à traiter avec les banques en difficulté. Toujours selon les experts du FMI, Les indicateurs de solidité financière du secteur bancaire se sont détériorés en 2011 et les prêts improductifs a augmenté d’environ 17 pour cent. Dans le même temps, le nombre de banques en violation des ratios prudentiels (niveaux de crédit qu’une banque n’est pas autorisée à faire, en fonction des ses fonds propres et des avoirs des déposants) sous régionaux ont continué d’augmenter.

Face à ces risques, l’institution de Bretton Woods conseille comme solution que le Cameroun qui est le moteur économique de la sous-région Cemac, s’inscrive dans la démarche d’une meilleure coopération entre les organismes nationaux et régionaux. Mais surtout, le FMI insiste encore sur l’allègement budgétaire, en limitant ou supprimant les subventions affectées aux hydrocarbures. Ces conclusions du FMI confirment un certain nombre d’indicateurs qui jusqu’ici permettaient d’identifier certaines difficultés du gouvernement. Prévus pour le mois de mai 2012, le gouvernement tarde toujours à lancer les premiers emprunts obligataires, garantis par sa seule signature et différents des bons du trésor qui eux sont pilotés avec le Beac et sur un terme plus court. « Les différents soutiens aux entreprises parapubliques, dont la Sonara, la forte implication des banques dans le cadre de l’emprunt obligataire de 2010 et les contraintes liés aux ratios prudentiels, font que les banques ne peuvent plus supporter de sortir sur le long terme de fortes sommes d’argent sans préjudice », explique un expert de la finance dans une compagnie basée à Douala. Le FMI rassure néanmoins que la stabilité macroéconomique du Cameroun n’est pas compromise. Mais l’institution est moins optimiste que le Président de la république sur le niveau de croissance attendu en 2013. Alors que dans une circulaire relative au budget, Paul Biya table sur une croissance de près de 7% pour cette année-là, le FMI lui indique qu’au mieux l’économie camerounais fera 5%. Il invite aussi les autorités à limiter les arriérés budgétaires (qui sont souvent supportés par les banques commerciales) et se livrer à des emprunts prudents. Une logique difficile à tenir, dans un contexte politique de lancement des grands chantiers.

Les experts du Fonds Monétaire International font savoir qu’il existe des inquiétudes sur la stabilité financière au Cameroun

Emissions de titres publics: 20 milliards à lever par l’Etat au 3e trimestre 2012

Le ministère des Finances vient de divulguer un calendrier indicatif dans ce sens

Quatre émissions
Ce calendrier prévoit quatre émissions de 5 milliards de FCFA chacune, soit au total 20 milliards à lever durant ce trimestre. Soit, deux émissions sont prévues au mois d’août et deux autres en septembre. Les souscripteurs à cette nouvelle émission de bons du Trésor assimilables (BTA), prévient Alamine Ousmane Mey, commenceront à être remboursés à partir de février 2013, jusqu’en septembre de la même année. Cette nouvelle émission, indique le Minfi, vise à combler le déficit de trésorerie identifié sur la période juillet-septembre 2012. Et pour la deuxième fois, l’Etat a renouvelé l’échéance de 52 semaines. Deux opérations sur les quatre prévues sont concernées. Il s’agit notamment de celles du 29 août et du 26 septembre prochains. Les deux autres courent sur 26 semaines. « Les maturités sont déterminées en fonction du besoin ou du projet à financer. Il faudrait s’assurer qu’à la date fixée pour l’échéance, on puisse rembourser et que le projet ayant bénéficié du crédit obtenu contribue également lors de l’acquittement », explique le chef de division de la Trésorerie au Minfi. « Le budget-programme ne met pas à mal les BTA car c’est un mécanisme de financement qui permet de répondre à un besoin ciblé sur une période. Avec les BTA sur 13 semaines, le taux est de 2,04%. Ceux émis sur 26 semaines ont un taux compris entre 2,14 et 2,15% tandis que, pour la nouvelle maturité que nous avons testée lors du deuxième trimestre, on a eu un taux moyen de 2,4%. Ces taux sont tous bénéfiques, comparés à ceux pratiqués par la Banque des Etats de l’Afrique centrale », déroule Léonard Kobou Djongue.

3e opération de l’Etat
C’est la troisième opération lancée par l’Etat depuis le début de l’année en cours. La dernière en date a été lancée en mai 2012, au compte du second trimestre et elle a permis de collecter 35 milliards. Quant à la première, elle a été lancée au premier trimestre et a rapporté 20 milliards. Entre le dernier trimestre 2011 et le deuxième trimestre 2012, l’Etat aura collecté au total 105 milliards de FCFA en BTA. Les 50 milliards de FCFA obtenus lors de la toute première émission en 2011, ont déjà été remboursés. Depuis 2010 les banques en groupements syndiqués ou sur les opérations d’émission des titres ont donné jusqu’à près de 400 milliards de FCFA à des activités garanties par l’Etat. Même si, apprend-on, le Cameroun garde de bonnes marges dans sa capacité à s’endetter, l’utilisation faite du premier emprunt, incite les investisseurs à la prudence. Au total le gouvernement devrait pouvoir mobiliser 285 milliards en recourant à ses partenaires du secteur privé. L’idée n’est plus de compter uniquement sur les banques justement. Et les banquiers n’y trouvent aucun inconvénient. « Nous nous sommes rendus compte que lors des précédentes opérations, les SVT ont participé à plus de 75% et nous ne voulons que le même scénario se reproduise. Car, le souci premier est d’amener aussi les opérateurs économiques et même les individus à souscrire aussi », a précisé Louis Banga Ntolo, le directeur adjoint de la Sgbc lors de la rencontre entre le Minfi et le secteur privé du 12 avril 2012 à Douala.

Projets financés
Depuis l’exercice 2010, le trésor public se finance sur les marchés de capitaux à travers les obligations du trésor et les bons du trésor. En mai 2012, le montant émis s’élevait à 270 milliards Fcfa, dont 200 milliards d’obligations du trésor levés en décembre 2010 sur le marché financier national à un taux de 5,6% net pour une maturité de 5 ans, et 70 milliards de bons du trésor sur le marché régional des titres publics à souscription libre émis par adjudication des Etats de la Cemac. L’opération régionale a justement concerné uniquement les SVT, les spécialistes en valeur du trésor. «Ce sont ces banques, ou leurs clients, qui pouvaient souscrire pour leur propre compte ou pour celui de leurs clients. S’agissant des obligations du trésor, la première tranche des intérêts, d’une valeur de 11,2 milliards de Fcfa a été payée aux obligataires le 29 décembre 2011», a souligné le Minfi. Sur les 200 milliards récoltés lors du premier emprunt, 59 ont été affectés au projet de Memve’ele, 24 milliards au projet de Lom Pangar. Ce sont les deux plus gros montants. Viennent ensuite Camair-Co et le port en eau profonde de Kribi, avec respectivement 22 et 21 milliards. Au total, informe le Minfi, cet emprunt a approvisionné 14 projets. Aucune idée quant à la répartition des 55 milliards prêtés au cours des deux premiers trimestres.

Calendrier prévisionnel des émissions de titres 2012
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Cambriolage au ministère des finances, le ministre relativise l’incident

Essimi Menye a démenti l’information selon laquelle les malfaiteurs auraient emporté un butin équivalent à 700 millions de francs CFA

Démenti sur la disparition de 700 millions de FCFA
C’est ce mardi 20 juillet 2010, pour la première fois, que le ministre camerounais des finances a publiquement évoqué ce qui est arrivé dans ses services en fin de semaine dernière. Répondant aux questions de la radio nationale, Essimi Menye a dit clairement ne pas comprendre ce qui s’est passé.

Je ne sais pas ce qui s’est passé, j’étais en voyage à l’extérieur et mes services m’ont appelé pour m’annoncer l’incident, et ce matin je constate qu’une des portes qui accède au bureau du ministre a été fracassé et ceux qui voulaient entrer sont entrés pour le résultat que vous voyez là (…) Je suis la victime et personne ne m’a demandé ce que j’ai perdu et on parle des montants de 700 millions FCFA, c’est peut être les cambrioleurs qui se sont vantés de ces chiffres auprès des journalistes
Essimi Menye

Ce matin aussi, le procureur de la république en charge de l’enquête est arrivé sur les lieux. Le ministre s’est étonné des informations données par la presse sur les montants emportés. Sur la base de ses déclarations, il apparait que l’organisation du travail dans son département ministériel est telle qu’il serait difficile de trouver de l’argent ou des dossiers important dans son bureau. Vous savez pour emporter 700 millions il faudrait une camionnette et puis le ministère des finances ne possède pas de chambre forte pouvant conserver une telle somme affirme le ministre.

Le salaire des fonctionnaires sera payé
Le ministre a cependant admis l’existence dans son bureau des lingots d’or: c’est vrai qu’il y avait des lingots d’or qui je crois, sont des échantillons qui ont été remis à mes prédécesseurs par le ministère des mines, ils étaient là dans le coffre derrière des vieux dossiers, j’ai trouvé ces coffres-là , et il ne m’appartenait pas de les refouler, et les cambrioleurs qui cherchaient surement des billets ne les ont pas vus a dit le ministre Menye. Au ministère des finances ce mardi matin, le travail avait repris comme d’habitude. Le ministre a promis un renforcement de la sécurité déjà présente. Il a aussi tenu à rassurer les fonctionnaires sur les salaires. « Il seront payés » a promis le ministre. Sur les auteurs probables du crime, le ministre croit au vu de la situation dans son bureau que seuls des professionnels ont pu monter le coup, mais prétend ignorer savoir ce qui aurait pu les attirer dans son cabinet. Il a évoqué l’hypothèse d’être la victime de braqueurs en série, rappelant que même des services de sécurité avaient été braqués il y a quelques temps.

Une enquête a été ouverte. Mais en attendant ses conclusions, il reste difficile de croire que des professionnels aient pu se tromper d’objectif. Pour des observateurs, si des professionnels ont pu entrer au cinquième étage d’un immeuble placé sur sécurité permanente, forcer des coffres forts, repartir sans être vus et que le forfait soit seulement constaté au petit matin, c’est qu’il y avait une raison précise que seules les enquêtes permettront de savoir, si les conclusions sont rendus publiques. Le week-end dernier, le bureau du ministre camerounais des finances a été cambriolé. Les trois portes qui permettent d’accéder au bureau du ministre ont été cassées dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, par des personnes non encore identifiées.

Essimi Menye, ministre camerounais des finances
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L’entreprise Choconuts of America à la conquête du marché camerounais

Société tenue par des camerounais, elle a conquis l’Amérique et veut percer en Afrique

Mangez plus de qualité en quantité sans payer, c’est le slogan de l’entreprise Choconuts of America qui fait aujourd’hui la fierté des Camerounais dans le paysage économique international. L’idée de la création de cette société germe en 2001 à Yaoundé au Cameroun avec le lancement des études d’une plantation de cacao de 100 hectares dans la localité de Ntui dans le département de Mbam et Kim. Plantation qui sera effectivement mise en fonction deux ans plus tard, sous la houlette de l’ingénieur agronome Benoît Ngah et de son équipe. Dans la foulée, un terrain d’un hectare plus un bâtiment en acier de 100 m de long sur 30 m de large ont été acquis dans la localité de Mbalngong. Dès lors, les machines destinées à la création d’une chocolaterie ont été achetées.

Cependant, Choconuts s’installe en Amérique du Nord pour démarrer ses activités. La production des boissons chocolatées se fait à New York aux Etats-Unis, celle des pâtes à tartiner au Canada. Cette stratégie permet à l’entreprise de bénéficier de l’expertise qualitative suivant les normes internationales certes, mais aussi de se lancer à la conquête du marché mondial. Après trois ans, la société a d’ailleurs produit des boissons naturelles au chocolat de grande qualité à l’instar du chocolat chaud conditionné dans les boites pré-imprimées en métal. Il s’agit principalement du chocolat chaud «Hot Cup» à la vanille française pour le petit déjeuner. A la banane ou au caramel, il peut être dissout instantanément dans l’eau ou le lait, sans besoin d’ajouter du sucre. Le Cappuccino «Hot Cup» à la vanille française pour le petit déjeuner des adultes peut se consommer tout au long de la journée et pas besoin d’ajouter le sucre, ni de la crème. Les pâtes à tartiner quant à elles sont aromatisées aux arachides ou aux noisettes. Ces produits se vendent à l’étranger: Amérique, Europe, moyen – orient. Leur commercialisation au Cameroun se fait depuis février dernier, et l’on annonce la création d’une usine sur le sol national au cours de cette année.

Les produits que va proposer Choconuts au Cameroun
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Régulation: La Commercial Bank-Cameroon victime d’une machination ?

Les observateurs font le lien entre une succession de faits qui pourraient permettre de soutenir cette hypothèse

Une décision surprenante
La nouvelle est survenue le vendredi 09 novembre dernier, la Commission Bancaire d’Afrique Centrale (COBAC), a décidé de placer la Commercial Bank-Cameroon (CBC) sous administration provisoire. En droit cela veut dire que l’institution rencontre des difficultés qui imposent un régime spécial de gestion. Selon l’acte de mise sous administration provisoire, la CBC n’aurait pas respecté la consigne qui lui avait été faite de suspendre des transactions financières en cours avec la Société financière africaine (SFA). Il lui est aussi reproché un accroissement de son porte feuille de crédit, l’octroi des crédits aux autres structures du Groupe Fotso, l’insuffisance des fonds propres, la non production des documents comptables fiables, l’absence de crédibilité du plan de restructuration entre autre. Njanga Njoh Martin Luther qui était jusque là le Directeur Général de la structure a été désigné comme administrateur provisoire.

La CBC se veut rassurante
La banque a confirmé l’information, mais a tenu à rassurer ses usagers. Les observateurs restent très perplexes sur le prononcé de cette décision à ce moment précisément. Dans certains milieux, il se dit que la banque serait en train d’assumer les conséquences des différentes batailles que livre Yves Michel Fotso, le Président du Conseil d’Administration de la CBC. Deux faits sous-tendent cette argumentation. Selon des sources proches de la Banque, la décision de la COBAC est intervenue au moment où se tenait la réunion préparatoire d’une session du Conseil d’administration qui de longue date avait été prévue pour ce mardi 10 novembre 2009. Une session qui aurait permis de faire une évaluation des plans de restructuration adoptés et présentés à la COBAC quelques mois plus tôt. De nombreux experts s’interrogent pourquoi la commission n’a pas attendu que se tienne cette session qui selon eux aurait permis d’avoir une idée précise des activités de la CBC.

Une intervention spécieuse de la COBAC
Assez surprenante aussi, la décision de nommer l’actuel directeur général comme administrateur provisoire reste en elle-même une démarche exceptionnelle. Mesure conservatoire, une telle décision suspend les organes de gestion et avec elles les fonctions qui leurs sont attachées. Si la COBAC faisait confiance à Njanga Njoh Martin, il eut été plus facile de lui laisser mener à termes ses plans de restructuration. Ces différentes analyses ont conduit de nombreux observateurs proches de ce milieu à conclure que la CBC serait la victime d’une machination bien orchestrée. La COBAC a eu plusieurs fois l’occasion de sanctionner la CBC, notamment dans la période qui a relié la Banque à la défunte Compagnie nationale de transport aérien (CAMAIR). Les premières attaques sont intervenues l’année dernière. L’Aurore Plus, un bi hebdomadaire de la ville de Douala, a sorti de nombreuses publications d’articles présentant les difficultés de la CBC. Cette dernière a trainé le journal et ses responsables devant les tribunaux pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles.

Des soupçons de machination
Le 05 novembre dernier la justice a condamné en première instance le journal et ses responsables. Pourtant il apparaît clairement aujourd’hui que le journal aurait eu de bonnes sources, mêmes si on s’accorde à admettre que l’utilisation qui en a été faite a été maladroite. Selon un spécialiste de l’intelligence économique, les difficultés de la CBC était connu de la COBAC depuis très longtemps. Son PCA Yves Michel Fotso aurait maintenu les équilibres jusqu’au moment où il a été pris dans les tourmentes de l’opération épervier (lutte anti corruption), qui l’impliquait. Certains partenaires de la Banque auraient retiré leurs garanties. Autre point, la bataille judiciaire remportée contre le Gouvernement Equato Guinéen a laissé son lot de ranc ur et de désir de vengeance. Ce spécialiste n’exclut pas qu’avec la nouvelle influence retrouvée par la Guinée équatoriale en raison de l’accroissement de ses réserves de change, elle aurait été tentée de peser de son poids sur la décision assez surprenante de la COBAC. La Commercial Bank-cameroon est la deuxième banque du groupe à passer sous le contrôle de la COBAC après sa filiale du Tchad. Les autres filiales de la sous région sont pour le moment épargnées.


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L’intermédiation financière au Cameroun au centre des enjeux économiques

Joseph MBOUOMBOUO NDAM est économiste et auteur d’un livre sur le sujet. Il nous éclaire.

Un plan d’action pour le renforcement de l’intermédiation financière (PARIF) a été proposé au ministre des Finances pour redynamiser le secteur de l’intermédiation financière. Ce plan formule un ensemble de propositions qui devraient permettre de rendre plus effective l’action de ce secteur d’activité sur l’économie du Cameroun. Pour nous éclairer sur le sujet, Joseph MBOUOMBOUO NDAM répond à nos questions. Il a publié « Banque contre microfinance, les enjeux de l’intermédiation financière dans la zone CEMAC ». Il est directeur du cabinet Universal Finance Consult.

Qu’est ce que l’intermédiation financière et quelle est son rôle dans une économie ?
L’intermédiation financière définit le rôle de tampon que les institutions financières jouent entre les agents économiques à capacité de financement et les agents à besoin de financement. Il s’agit d’un mécanisme d’ajustement des positions contraires dont la dimension varie suivant les approches. Dans son approche primaire, on verra l’intermédiaire financière uniquement comme le distributeur de crédit à partir de l’épargne préalablement collectée. L’objectif est de pallier aux nombreux risques d’une rencontre directe entre les épargnants et les emprunteurs. Les deux parties s’ignorent complètement et l’intermédiaire financière polarise tous les risques. Il doit en outre être capable de répondre à première sollicitation aux demandes de retrait des épargnants. La loi des grands nombres est son principal atout qui lui permet d’avoir toujours assez de liquidité pour satisfaire les demandes de retrait. A côté de cette intermédiation dite « de bilan », s’est développée au cours des dernières décennies, une intermédiation dite « de marché » rendue nécessaire par le développement de la finance moderne. Ici, les demandeurs et les offreurs de capitaux sont censés avoir un contact direct, dans la mesure où celui qui veut par exemple placer ses économies en bourse, choisir librement la société émettrice des titres qu’il va acheter. Cependant, de nombreux formalismes sont nécessaires, qui requièrent l’expertise des banques devenues courtiers pour leurs clients sur les marchés financiers. Cette évolution de l’intermédiation financière n’occulte cependant pas sa fonction basique qui est d’assurer la mise à disposition de l’épargne au service de l’investissement dans les meilleures conditions de sécurité et de rentabilité pour les épargnants.

Il y a quelques semaines se sont tenus les travaux de restitution du plan d’action pour le renforcement de l’intermédiation financière (PARIF) au Cameroun; quelle appréciation faites vous de cette nouvelle initiative du gouvernement dans ce domaine?
Cette initiative procède du souci des pouvoirs publics à favoriser la prise des risques par les banques dont l’importante trésorerie a du mal à se mettre au service de l’économie. On ne peut qu’apprécier, en espérant que les recommandations que nous souhaitons pertinentes du panel constitué seront vraiment opérationnalisées, au lieu de demeurer au stade de belles déclarations d’intention. Une rencontre sur les mêmes préoccupations a déjà été organisée il n’y a pas longtemps (3 ans, je crois) et les banques sont restées tout autant frileuses. Il est même à ce jour des institutions de microfinance qui se déclarent en excédent de trésorerie dans une économie à besoin structurel de financement. C’est la preuve que le mal est plus profond qu’il n’y parait et qu’il faut aller au delà des habituelles injonctions aux banques pour examiner tous les paramètres de l’activité bancaire (cadre juridique surtout en matière de recouvrement, système de garanties, ratios prudentiels, facturation des services bancaires, etc.)

Le capital risque est une forme de financement qui consiste pour l’établissement financier à injecter des fonds dans une affaire en difficulté dont elle prend le contrôle. Lorsqu’elle aura redressé l’affaire, elle la revendra en réalisant une plus-value. Quand au crédit documentaire, il est une sorte de financement différé, demandé par un acheteur national au bénéfice de son vendeur étranger.
Joseph MBOUOMBOUO NDAM, directeur du cabinet Universal Finance Consult

Qu’est ce qui explique le succès des filières informelles de financement telles que les tontines sur les filières officielles comme les Banques et les Etablissements de Micro Finance (EMF)?
C’est justement l’absence de formalisme de ces intermédiaires atypiques auxquels il faut ajouter les usuriers malheureusement très actifs dans les basses couches de la population. La prise de décision est très rapide, basée sur l’empathie qui existe entre le demandeur et l’offreur. Mais il convient de relativiser en ressortant les limites de ces circuits qui sont la faiblesse des montants alloués ou la brièveté des termes (parfois quelques jours à peine) qui conservent à l’intermédiation officielle toute son importance

Parmi les textes restitués sur le PARIF, se trouve ceux sur « le capital risque » ou le « crédit documentaire ». De telles options peuvent-elles fonctionner valablement dans un contexte où la confiance fait défaut ?
Le capital risque est une forme de financement qui consiste pour l’établissement financier à injecter des fonds dans une affaire en difficulté dont elle prend le contrôle. Lorsqu’elle aura redressé l’affaire, elle la revendra en réalisant une plus-value. Quand au crédit documentaire, il est une sorte de financement différé, demandé par un acheteur national au bénéfice de son vendeur étranger. La banque de l’acheteur (et subsidiairement celle du vendeur) interviennent pour résorber les nombreux blocages du commerce international (différence de langue, de monnaie, de juridiction.). J’ai du mal à comprendre comment des crédits spécifiques pourraient résoudre le problème général du crédit. J’attends de lire les textes dont vous parlez pour comprendre dans quel sens le PARIF voudrait utiliser ces deux instruments pour booster l’intermédiation financière.

Qu’est ce qu’il faudrait vraiment faire pour redynamiser les filières officielles d’intermédiation financière, et faire de ce secteur un véritable outil de développement?
Une nouvelle restructuration bancaire semble nécessaire pour vraiment domestiquer l’objectif des banques et l’orienter vers le financement de l’économie nationale. Je milite pour un retour de l’état dans le capital des banques pour en orienter les décisions, empêcher que les excédents de trésorerie ne soient transférés aux maisons-mères, veiller à une meilleure justice en matière des rémunérations entre nationaux et expatriés. Les EMF qui ont une meilleure maîtrise de la technologie pour prêter (et se faire rembourser) par les secteurs redoutés des banques (agriculture, secteur informel.) doivent être mieux soutenus, le droit de recouvrement qui a beaucoup plus tendance à protéger le débiteur que le créancier doit être revu. Voilà quelques unes de nos propositions.

Joseph MBOUOMBOUO NDAM, directeur du cabinet Universal Finance Consult
Journalducameroun.com)/n