Présidentielle 2018: Akere Muna se retire de la course et soutient Maurice Kamto

Akere Muna, le candidat du FPD, a annoncé  ce vendredi 05 octobre via un communiqué qu’il retire sa candidature de la course à la présidentielle pour soutenir le candidat Maurice Kamto aux dites élections.

Akere Muna et Maurice Kamto font désormais corps pour le scrutin du 07 octobre. La coalition mise en place par les deux candidats vise à affronter  plus sereinement le président Paul Biya en lice pour un septième mandat de suite à la tête du pays .

A travers cet acte salué par une frange de l’opposition camerounaise, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), parti du candidat Maurice Kamto, se positionne comme le principal challenger face au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti du  président Biya.

Conscient de l’influence et de l’expérience électorale du RDPC,  Akere Muna -dans son communiqué- a appelé les autres candidats de l’opposition à se retirer de la course afin d’apporter leur soutien au candidat Kamto.

Présidentielle 2018 : Akere Muna promet de traquer les voleurs de fonds

Le candidat du Fpd a tenu un grand meeting au stade Cicam de Douala ce jeudi 27 septembre. Il y a présenté son projet de société.

Des bus s’immobilisent près du stade Cité Cicam ce jeudi 27 septembre 2018. Des jeunes, vêtus de tricots à l’effigie d’Akere Muna, en descendent. Ils tiennent dans les mains des pancartes et des bulletins de vote de couleur orange du candidat à la présidentielle investi par le Front populaire pour le développement (Fpd).

Il est bientôt 18h. Une voiture personnelle traverse le milieu du stade et s’immobilise non loin du podium. Des jeunes accourent et entourent la voiture. On a reconnu à bord, l’artiste Longue Longue. Le véhicule reste ainsi immobilisé près de 10 minutes. « Libérez la voiture du libérateur !», crie au micro Paul Mahel, le porte-parole d’Akere Muna.

Longue Longue

Les jeunes s’exécutent. L’artiste Longue Longue en descend. Il est acclamé. Il salue le public avec sa chanson « Ayo Africa ». «Le pays décourage. Si on était bien au Cameroun, on devait aller faire quoi en Libye ou au Gabon ?», s’interroge le chanteur qui dit avoir interrompu sa tournée au Canada pour apporter son soutien au promoteur du mouvement Now.

Lorsqu’Akere apparait sur la scène, il est vêtu d’un pantalon jean, d’une chemise et d’une casquette. Il a une écharpe autour du cou. Longue Longue l’accueille en reprenant un bout d’une de ses chansons bien connues. « La vie de tout un chacun est tracé/ On ne change pas le destin/ S’il est dit que tu seras président, tu le seras ééé », chante –t-il.

Une farce de l’expérience

L’artiste invite ensuite le public à reprendre en chœur un refrain improvisé pour inviter le chef de l’Etat à quitter le pouvoir. «Papa tu es fatigué/ pardon vas te reposer». Tout le monde chante.

Dès sa prise de parole, Akere Muna fait savoir qu’en se rendant au stade il a aperçu à travers toute la ville, des affiches du candidat du Rdpc avec le slogan « la force de l’expérience ». Mais pour le candidat du Fpd, il s’agit plutôt de 36 ans de « vol », de « détournement », de « misère ». « 36 ans sans route, sans électricité. Ils mobilisent 50 milliards F. Cfa pour les élections mais 15 millions F. Cfa pour les candidats », déplore Akere Muna. Qui fait savoir qu’il s’agit plutôt d’une farce de l’expérience.

Traquer les fonds volés

Un interprète en langue de signes traduit instantanément le message du candidat du Fpd. Pour Akere Muna, les jeunes sont l’avenir du pays. Il promet à ces jeunes – près d’un millier mobilisé au stade – que s’il est élu président, il sera possible dans les trois prochains mois de consulter sur son téléphone portable, le prix de vente du pétrole et de l’or camerounais. Il promet aussi de lutter contre la corruption.

« J’ai été activiste pour les Droits de l’homme et contre la corruption. J’ai passé 30 ans dans ce combat. Je connais traquer les fonds volés. Tous ceux qui ont pris notre argent pour mettre dans des comptes à l’étranger. J’arrive. Je connais les noms. Je connais les banques. Un conseil : qu’ils apprennent à nager », a-t-il mis en garde.

Akere Muna a en outre détaillé des chapitres de son projet de société. Pour lui, le peuple doit être au centre de l’action du gouvernement. « Nous en avons marre de ce gouvernement par le gouvernement et pour le gouvernement. Je vais voyager en vol commercial. Je ne veux pas qu’on m’appelle Son excellence. Monsieur le président me suffit. Le 07 octobre je vous convie à reprendre notre pays parce que trop c’est trop ».

Le candidat à la présidentielle était accompagné par le maire de Yabassi, Habiba de l’Union des populations du Cameroun (Upc) Alice Sadjo de l’Afp, Dieudonné Yebga du Manidem et l’artiste Coco Ateba qui a clôturé le meeting en chansons.

Présidentielle 2018: une convention à l’américaine pour Akere Muna

C’est dans une ambiance de show politique à l’américaine que le FPD, parti politique ayant investi le candidat Akere Muna a tenu sa convention samedi au palais des congrès de Yaoundé. Plus de 2000 personnes y ont pris part.

La manifestation politique à laquelle Akere Muna a convié une foule importante de sympathisants samedi ressemblait à l’un de ces meetings que l’on voit très souvent au pays de l’oncle Sam. Entre intermèdes, standing ovation, guest stars, et discours ponctués de punchlines, l’ambiance était surchauffée.

La rencontre a débuté par des animations culturelles sous la conduite de Paul Mahel, directeur de campagne de Akere Muna. Ce dernier a, à travers des histoires et petites insolites, tenu en haleine la foule de militants. Puis, sous sa conduite va démarrer le bal des guest stars.

Des musiciens invités

L’artiste One love va être introduit sur scène. Ce dernier à qui l’on doit le titre “Paul Biya doit partir” n’a ménagé aucun effort pour agiter les mélomanes. Comme lui, le temps d’un intermède, Coco Ateba montera aussi sur scène pour soutenir la candidature de Akere Muna.

Présence remarquée de quelques gladiateurs aux premières de la démocratie

Les gladiateurs en question ce sont Bernard Muna et Yondo Black. Ils ont été mis à l’honneur samedi pour leur activisme en faveur de l’avènement d’une société de démocratie au Cameroun. Et ce n’est pas le président de la plateforme pour la nouvelle république, Jacques Maboula Mboya, qui va déroger à ce devoir de reconnaissance. Rappelant les raisons de son engagement en politique, il va mettre un accent sur Me Yondo Black qui a été pour lui un sauveur.

En effet, alors que durant les années 1990 éclate une grève estudiantine au Cameroun, Jacques Maboula et 72 autres étudiants impliqués dans cette grève sont arrêtés et mis aux arrêts. Ils seront enfermés pendant près d’une semaine. C’est un gendarme conscient du triste sort qui pouvait être réservé à ces jeunes qui prit l’initiative de contacter Me Yondo Black pour lui parler de leur détention.  C’est ainsi que Me Yondo black va leur prêter main forte et militer pour qu’ils soient libérés. Nostalgique de ce moment, le président de la plateforme pour la nouvelle république va faire un standing ovation particulier à cet homme là, mais aussi aux représentants de l’Afp, l’Upc, et du Manidem venus soutenir le candidat du FPD.

Les Amazones surchauffent la salle

Place est ensuite donnée aux « amazones », des femmes politiques camerounaises surnommées ainsi pour la circonstance.  Sous la modération du Maire Maboula, la présidente de l’Upc, Issa Habiba, lance un appel à la “libération du Cameroun”. Pour elle, la direction du pays par un octogénaire ne peut conduire qu’à un « Cameroun sinistré ». « Le soir du 7 octobre, il faudra mettre le bulletin orange dans l’urne pour voter un homme équilibré, le président Muna », martèle-t-elle.

Même son de cloche pour Alice Sadio. La présidente de l’Afp va remettre à l’ordre du jour des pages sombres du Cameroun comme “l’affaire Koumateke”- du nom de cette paturiente morte en couche dans un hôpital public de Douala en même temps que ses jumeaux après une négligence médicale.  Elle créé alors une union fusionnelle entre elle et la gente féminine dans la salle qui va la soutenir avec de fortes acclamations. Elle clos son show en révélant que « “Mr Propre” [nom donné à Akere Muna pour sa « forte intégrité morale »]-  a le profil du job, surtout qu’il a été biberonné à la politique ».

Akéré Muna entre sur scène et opère un voyage dans le futur

L’entrée du Candidat sera tout aussi spectaculaire. Il sera introduit sur scène par Doukou Daman, le président du Front populaire pour le développement (FPD).  Cris, applaudissement avec en fond, des militants en liesse reprenant en choeur « Akere président! Akere président »,  agrémenteront le moment.

Sur scène, le candidat va faire un voyage dans le temps, présentant le Cameroun  en 2025. Autant dire, sa vision pour le Cameroun futur. Un Cameroun «  où il y aura plus de crise anglophone. Un Cameroun sous un nouveau pacte social avec à la clé un système éducatif modernisé grâce à un financement annuel de 100 milliards de Fcfa; un système de santé universel financé à 700 milliards Fcfa par an ; une économie au service de développement et un pays qui a retrouvé son leadership international grâce à sa participation aux rencontres internationales d’envergure.” va

Akere Muna a par la suite présenté l’équipe d’experts qui a travaillé à la réalisation d’une étude-pays de 400 pages environ, à partir de laquelle il a construit son programme politique. Cette étude se présente comme un état des lieux du Cameroun évalué sur  quatre domaines que sont : la gouvernance démocratique et l’Etat de droit, la gouvernance économique et le management des ressources publiques, la gouvernance d’entreprise et le développement socio-économique durable à large assise.

 

Akere Muna : l’avocat qui veut succéder à Paul Biya

La candidature du fils de l’ancien président de l’Assemblée nationale Tandeng Muna a été retenue par le conseil électoral en même temps que celle de huit autres personnalités.

Le procès l’opposant à sa jeune sœur n’a pas mis à mal son projet pour le Cameroun. Akere Muna figure parmi les candidats dont les dossiers ont été acceptés par le Conseil électoral d’Elections Cameroon (Elecam).

Investi par le FPD, Me Akere Muna est un avocat à la réputation établie. Ancien bâtonnier du Cameroun et vice-président d’Amnesty international, il est actuellement le président du Conseil international de la lutte contre la corruption.

Il est l’un des nouveaux entrants dans l’arène politique du pays et succède à son grand-frère Bernard Muna, candidat à la présidentielle de 2011 avec l’AFP.

Depuis qu’il s’est déclaré candidat à l’élection du 7 octobre prochain, Akere Muna multiplie des actions sur le terrain où il rencontre régulièrement les populations. La portée de sa notoriété reste cependant difficile à évaluer sur l’étendue du territoire.

Présidentielle 2018 : Akere Muna investi par le FPD

Le candidat déclaré à l’élection présidentielle a été désigné ce samedi, au cours d’une consultation qui s’est déroulée à Ngaoundéré dans l’Adamaoua.

C’est sous la bannière du Front Populaire pour le Développement (FPD), un parti politique basé dans le grand nord, qu’Akere Muna se présentera à la prochaine présidentielle camerounaise. L’avocat qui avait annoncé sa candidature en octobre 2017, a été désigné ce 23 juin après une consultation électorale tenue au sein dudit parti.

Akere Muna dont la candidature est soutenue par le mouvement « Now », a profité de l’occasion pour tenir un meeting dans la capitale régionale de l’Adamaoua. Dans son discours de circonstance, l’ancien bâtonnier a dénoncé la gestion calamiteuse du pays, prenant pour illustration l’état de la voirie urbaine de la ville de Ngaoundéré. « Je suis sur que lorsqu’il pleut, on peut pêcher du poisson dans les gros trous qu’il y a partout là« , a-t-il ironisé.

Le FPD est un parti fondé par Doukou Daman, un natif de Meiganga, département du Mberé ( Région de l’Adamaoua). C’est un parti qui n’est pas membre de la coalition créee le 15 janvier dernier entre l’Alliance des forces progressistes (AFP) fondée par Ben Muna, le frère aîné d’Akere, le Front populaire pour le développement (FPD), le Parti national des patriotes camerounais (PNPC) et le Parti socialiste démocratique uni (PSDU), pour soutenir la candidature d’Akere Muna.

Malgré le litige qui l’oppose a sa sœur au sujet l’héritage de leurs défunt parents, Akere Muna semble résolument tourné vers octobre 2018, date probable de la tenue de la prochaine élection présidentielle.