Cameroun: arrivée massive de Gabonais fuyant les émeutes

Les autorités camerounaises ont renforcé les mesures de sécurité pour contenir ces personnes et pour les encadrer afin d’éviter d’éventuels débordements

Des dizaines de Gabonais continuent d’arriver au Cameroun, notamment dans la ville frontalière de Kyo-Osi (Sud) pour échapper aux violences post-électorales observées dans ce pays trois jours après la réélection du président Ali Bongo Ondimba contestée par l’opposition, a-t-on appris vendredi, 02 septembre 2016, de sources concordantes.

Cette situation a poussé les autorités camerounaises à renforcer les mesures de sécurité, non seulement pour contenir ces nombreuses personnes qui fuient le Gabon, mais également pour les encadrer afin d’éviter d’éventuels débordements.

De l’avis des habitants de Kyo-Osi, plusieurs contingents de la police et de la gendarmerie ont été acheminés à la frontière entre le Cameroun et le Gabon, afin de mieux assurer ces arrivées massives.

«Nous avons momentanément décidé de quitter le Gabon, le temps de voir comment les choses vont évoluer. Nous redoutons que la crise perdure surtout que les violences en cours ont entrainé la destruction des biens, pire on compte déjà les premiers morts», a indiqué un ressortissant gabonais.

D’après des témoignages concordants, s’il est vrai que la situation est plus préoccupante à Libreville, la capitale et à Port-Gentil, la métropole économique, les autres localités du pays ne sont pas épargnées, notamment les villes frontalières au Cameroun, qualifiées de «bastion de l’opposition».

En plus des Gabonais, plusieurs ressortissants des pays étrangers ont décidé de quitter pour l’instant ce pays. C’est le cas des Camerounais et des ressortissants ouest-africains, assez nombreux au Gabon.

Selon des résultats officiels provisoires, Ali Bongo a obtenu 49,80 % des voix contre 48,23 % à son principal adversaire, Jean Ping, lors de l’unique tour du scrutin présidentiel du 27 août 2016.

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Mon cri profond d’Africain au peuple gabonais

Par Léon Tuam

En ces heures où le ciel politique gabonais est densément couvert des heurts verbaux et physiques qui électrisent, secouent les c urs et déchaînent des passions folles, il faut des voix objectives extérieures pour aider les Gabonais à éviter chez eux la répétition du schéma libyen, ivoirien, centrafricain, etc.

Les opposants gabonais dans leurs méthodes et leur fonctionnement actuels ne constituent pas une force dynamique et pragmatique capable d’unir les Gabonais pour des sacrifices communs dans le dur et long combat pour la souveraineté du Gabon, la justice et la prospérité pour tous.

Est-ce à dire qu’Ali Bongo est le leader idéal dont le Gabon a besoin ? Il ne l’est pas. Toutefois, nonobstant tous ses défauts, il fait des progrès, il se démarque de son père, il refuse d’obéir aveuglément au Maître et ça choque ce dernier.

L’avenir du Gabon est dans les mains d’une jeunesse patriotique progressiste de rupture qui se constituera en s’éloignant du PDG et des opposants actuels qui se sont acoquinés avec le PDG, ont joui des richesses, des faveurs et privilèges multiples et ont de nos jours le félon toupet de se renier.

Les opposants gabonais actuels sont des pantins dans les mains de la puissance coloniale. Ils sont utilisés pour semer le chaos ou pour faire du chantage au président Ali Bongo afin de mieux phagocyter et ponctionner les richesses du pays, laissant sempiternellement le peuple dans l’indigence.

Les patriotes gabonais doivent rester vigilants et embrasser la voie de la raison qui est actuellement Ali Bongo, et non la voie de la passion et de la supercherie incarnée par Jean Ping, Casimir Oyé Mba, Pierre Claver Maganga Moussavou, Guy Nzouba Ndama, etc. qui voudraient retourner le pays à l’ère Bongo père.

Face à cette pléthore d’opposants politiques gabonais en course pour le fauteuil présidentiel, tout esprit objectif et soucieux du sort du Gabon jettera son dévolu sur le président Ali Bongo qui, sans être le leader idéal pour le Gabon a l’instant, représente le meilleur risque ou le moindre mal. Gabonais, faites gaffe !


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Fin de séjour pour Ali Bongo au Cameroun

Le président élu du Gabon a quitté Yaoundé ce vendredi à 14h30 après une brève rencontre avec Paul Biya

Le fils est venu rendre compte à son père
Le président nouvellement élu du Gabon a choisi d’effectuer son premier déplacement officiel au Cameroun. Je suis venu à la rencontre d’un sage, c’est en ces termes qu’Ali bongo a parlé de sa visite face à la presse camerounaise. C’était tout naturel, le Président Paul Biya m’a toujours considéré comme un fils et il est normal qu’un fils vienne rendre compte à son père lorsqu’il est revenu victorieux d’une bataille. a-t-il ajouté. Le Président Biya en personne est allé l’accueillir à sa descente d’avion. Il s’en est suivi un tète à tête à la présidence entre les deux hommes. Aucune information n’a filtré de cet entretien. Ali bongo en a donné quelques orientations. Il aurait été question du développement de l’Afrique principalement par le renforcement de la coopération sous-régionale.

Remerciements pour le rôle positif dans la transition politique
Selon des observateurs avertis, le nouveau président Gabonais est venu chercher une certaine légitimité. Il a voulu être reconnaissant vis-à-vis du président Cameroun. Le lendemain de la proclamation officielle des résultats de la présidentielle du 30 août 2009, le chef de l’Etat camerounais a été le premier leader de la sous région à lui adresser des félicitations. Dès lors que la cour constitutionnelle a consacré le candidat ALI BONGO vainqueur, Paul Biya n’a pas tardé à lui manifester son soutien. Dans la même perspective, des sources proches du pouvoir au Gabon pensent qu’Ali Bongo aurait été très touché par le rôle que Yaoundé aurait joué dans la préservation de la paix et de la stabilité aux lendemains de la mort du Président Omar BONGO ONDIMBA.

Lentement, mais sûrement
De toute évidence, Ali bongo a déjà commencé à préparer son mandat. Il a été reçu le 10 septembre dernier par le chef de l’Etat, Rose Rogombé, pour une séance de travail sur les dossiers laissés en suspend depuis le décès de l’ancien président le 8 juin dernier. Pour ses premiers pas de président, Ali Bongo qui fait office de jeune auprès de ses pairs de la sous région a certainement beaucoup de chemin à parcourir. Selon des sources proches de la présidence Gabonaise, il devrait aussi rencontrer le président Sassou Nguesso du Congo après celui du Cameroun. Le nouveau président gabonais hérite d’un pays très divisé et peu acquis à sa cause. Une situation que de nombreux présidents de la CEMAC gèrent depuis des dizaines d’années.


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