Cameroun : l’Etat recrute 2 000 commandos d’élite

Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, lance un appel à candidature dans un communiqué en date du 25 août 2023.

Le gouvernement camerounais lance un recrutement spécial de 2 000 commandos d’élite. Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense informe les Camerounais des deux sexes que l’Etat recrute 700 jeunes destinés à la Garde présidentielle et 1 300, destinés aux Bataillons d’intervention rapide dont 100 infirmiers diplômés d’Etat. Ce recrutement aura lieu du 21 octobre au 02 décembre 2023.

Pour faire acte de candidature, les jeunes doivent réunir certaines conditions. Être né entre le 31 décembre 2000 pour les plus âgés et le 1er janvier 2005 pour les plus jeunes. Les candidats infirmiers diplômés d’Etat doivent être nés entre le 31 décembre 1998 pour les plus âgés et le 1er janvier 2005 ‘pour les plus jeunes. Les candidats doivent être titulaires du Certificat d’étude primaire ou du First school leaving certificate. « Toutefois, il est fortement recommandé aux candidats de présenter leurs diplômes les plus élevés », précise le communiqué signé de Joseph Beti Assomo.

Par ailleurs, les candidats ont l’obligation de concourir dans les chefs-lieux de leurs régions administratives respectives. Les dossiers de candidature devront être déposés aux postes de commandement des secteurs militaires des régions administratives d’origine ou à défaut de résidence des candidats du lundi 04 septembre au vendredi 06 octobre 2023 à 15h30.

Cameroun : condamnation confirmée pour des agents de la sécurité de Paul Biya en Suisse

Des gardes du corps du président de la République, accusés d’avoir brutalisé un journaliste de la RTS le 25 juin 2019, ont de nouveau eu tort devant la Chambre pénale de recours suisse

Lors des manifestations anti-Paul Biya en Suisse le 26 juin 2019, certains gardes du corps avaient immobilisé le journaliste de la RTS, tandis que d’autres s’étaient emparés de ses affaires, comme son téléphone portable et son sac à dos. Ils avaient écopé de peines de prison avec sursis. Leur appel devant la Chambre pénale de recours a été rejeté, a rapporté le 10 novembre le journal la «Tribune de Genève».

En appel, la justice suisse a en effet confirmé la condamnation des agents de sécurité de Paul Biya. Pour se défendre, ceux-ci avaient notamment invoqué l’immunité diplomatique pour contester leur condamnation. La Chambre pénale de recours a rejeté leur demande.

Sur le contexte de cet incident, la Chambre pénale de recours estime que ; « au regard du caractère privé de la visite de Paul Biya, l’intervention de son service de sécurité destinée à disperser des opposants et empêcher un journaliste d’exercer son métier ne peut être considérée comme une manifestation de la souveraineté de l’État camerounais. Par ailleurs, selon le Parquet, l’immunité du chef d’État ne s’attache qu’à sa personne, à son conjoint et aux membres de sa suite ayant un rang élevé. Ce n’est pas le cas des prévenus».

Outre les peines de prison avec sursis, les agents de sécurité du Président camerounais doivent verser à l’Etat suisse une amende de 3000 francs suisse, plus de 1,8 million de FCFA. L’affaire devrait se poursuivre devant le Tribunal Fédéral.

Ce verdict tombe quelques mois après la requête d’un parlementaire Suisse qui souhaitait au sujet de cet incident, que le président camerounais Paul Biya interdit de séjour en territoire helvète. Sa requête avait été rejetée.

Le Cameroun renforce la sécurité autour des hauts cadres de la République

Une augmentation des effectifs de la Garde présidentielle aura lieu dans les prochains jours. Pendant ce temps, la sécurité des ministres a été renforcée.

Le gouvernement camerounais manifeste un intérêt accru pour la sécurité des hauts cadres de la République alors que se rapproche l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, marquée par l’essor d’une nouvelle classe politique. C’est dans cette lancée qu’un recrutement spécial de 600 jeunes est lancé au sein de la Garde présidentielle, un corps dédié à la sécurité du chef de l’Etat Paul Biya, en fonction depuis 1982.

La Bataillon d’intervention rapide (Bir), une autre unité spéciale de l’armée camerounaise, recrute aussi. Selon un arrêté du ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, ce sont 2000 nouveaux éléments de 18 à 23 ans qui seront intégrés dans les rangs.

Les éléments du Bir assurent aussi, en temps de paix, la sécurité du chef de l’Etat. Ils sont mobilisés en période trouble lorsque les conflits s’enlisent. Le contexte sécuritaire au Cameroun s’y prête. Le nouveau contingent sera affecté aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie à des combats entre séparatistes et forces armées nationales, a appris Journalducameroun.com.

Au Cameroun pendant ce temps, l’on assiste à un renforcement de la sécurité autour des ministres et autres hauts membres du gouvernement. Les domiciles et les sièges des institutions ont récemment reçu des éléments supplémentaires pour la protection des lieux et des personnes.

Cette mesure est prise à la suite de l’attaque armée, le 12 août 2018, de la  résidence du secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh. Trois malfaiteurs avaient été abattus ce jour-là.

 

 

 

Armée camerounaise : vers un recrutement de 2600 commandos d’élite?

C’est la substance d’une correspondance transmise par un conseiller technique de la présidence de la République au Mindef, et dont une copie a été diffusée sur les réseaux sociaux.

Les rangs du Bataillon d’intervention rapide (BIR) et de la garde présidentielle (GP) devraient recevoir 2600 membres supplémentaires dans les prochaines semaines. Ce sera à l’issue d’un concours de recrutement qui devrait être lancé par le ministère de la Défense dans les prochains jours. Cette information est contenue dans une lettre adressée par un conseiller militaire de la Présidence de la République au ministre délégué en charge de la Défense, et dont la copie circule depuis hier après-midi sur les réseaux sociaux.

A en croire ce document, le chef de l’Etat aurait donné son accord pour ce recrutement, avant son départ pour la Chine, où il prendra part au sommet Afrique – Chine les 3 et 4 septembre prochains. Les futurs commandos recrutés viendront renforcer le contingent du BIR, un bataillon engagé sur plusieurs fronts de guerre au Cameroun. On retrouve les éléments de cette force créée en 2001 notamment à l’Extrême-Nord, dans la lutte contre Boko Haram, et dans les régions anglophones en proie à une crise socio-politique depuis deux ans.