Cameroun : les coûts du loyer à la gare routière d’Olembé découragent les transporteurs

Le délai du 30 mai pour la délocalisation des agences de voyage est passé, les transporteurs sont toujours sur la voie publique. Ils demandent la réduction des coûts du loyer.

L’information est de stopblablacam. Le 30 mai était le délai accordé aux agences de transport public interurbain de voyageurs qui exercent à la sortie Nord de Yaoundé, notamment le long de l’axe Mballa II, Tongolo-Etoudi, Emana-Messasi-Olembe, pour regagner le site de recasement proposé par la mairie de la ville. En cas de refus, le maire, Luc Messi Atangana, menaçait de sceller les sites d’exploitations de ces compagnies de transport interurbain et d’envoyer « systématiquement » leurs véhicules à la fourrière.

Ces derniers, réunis sous la bannière de l’Organisation patronale des syndicats des transporteurs et auxiliaires du Cameroun (Opstac), affirment qu’ils sont disposés à intégrer leur nouvel emplacement à la gare routière d’Olembé aménagé derrière le stade. À condition toutefois que les coûts du loyer soient revus à la baisse. « Pour intégrer les nouveaux emplacements, les transporteurs doivent payer 12 mensualités d’avance pour des loyers de 700 000 à 1 000 000 de FCFA. En réalité, cela représente pour la plupart des transporteurs une augmentation équivalente à plus de 400 % de leurs charges locatives actuelles »disent-ils, dans un mémorandum adressé au chef de l’État.

Pour ceux-ci, maintenir de tels prix asphyxierait financièrement, à coup sûr, l’activité de transport interurbain, plusieurs entreprises n’étant pas capables de payer un tel montant. Aussi, proposent-ils que les montants des loyers soient revus à la baisse, à raison de 500 000 FCFA pour les grandes agences et 300 000 FCFA pour les petites. « Cependant, les transporteurs tiennent compte des impératifs financiers qui s’imposent à l’entreprise concessionnaire. À cet effet, ils sont prêts à payer une caution de 1 000 000 de FCFA et 6 mois d’avance de loyer » avant d’intégrer la « plateforme multimodale d’Olembé », du nom donné à cette infrastructure.

Celle-ci est destinée à fluidifier le transport à la sortie Nord de la ville, et participe également de la volonté de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY) de lutter contre le désordre urbain. Ce n’est pas la première fois que les agences de voyages opérant sur les axes Tongolo-Etoudi et Emana-Messasi-Olembe, réputés pour leurs embouteillages, sont sommées de quitter les lieux. Ils devaient déjà libérer la voie publique en 2019. Mais la CUY avait reporté sa décision à plusieurs reprises. En 2021, un autre délai leur avait été accordé jusqu’au 17 décembre cette année-là.

La CUY avait même apposé des sabots sur les bus et bloqué l’accès à certaines de ces agences. Mais rien n’y a fait. Le 25 mai dernier, l’Opstac a rencontré le maire Luc Messi Atangana à l’effet de le remercier pour la construction de cette plateforme moderne qui devrait améliorer les conditions de travail des transporteurs, mais lui faire également part de ses préoccupations. À la suite de cette rencontre, Luc Messi Atangana a mis « un bémol » à sa décision de déguerpir ces transporteurs le temps d’examiner leurs doléances, notamment celles concernant les coûts du loyer et la sécurité sur le site de la gare routière d’Olembé, confient des sources autorisées à la CUY.

Eboulement sur l’axe Douala-Yaoundé: la route divisée en deux

Les intempéries survenues dans la nuit de jeudi à vendredi ont affaissé une partie de la chaussée, à 68 kilomètres après Boumnyebel, rendant la circulation impossible sur la voie

Impossible de regagner la ville de Douala en provenance de Yaoundé, ou vice-versa, depuis la nuit du jeudi 20 octobre 2016. Pour cause, le trajet qui relie les deux capitales camerounaises est coupé en deux. Cet incident résulte de la forte pluie survenue dans la nuit de jeudi à vendredi.

En effet, à la suite des intempéries, une partie de la chaussée s’est affaissée sur l’axe lourd Douala-Yaoundé, au niveau du passage de l’eau à Manyai, à 68 kilomètres après Boumnyebel, causant l’effondrement d’un pont.

Conséquence, les voyageurs déjà engagés sur la route au moment des faits sont sur place depuis 2h00 de ce matin (vendredi, Ndlr), et d’autres bloqués dans les différentes agences à Douala comme à Yaoundé. Du côté de Touristiques Voyage par exemple, les agents procèdent à la restitution des frais de transport aux passagers qui les avaient déjà payés. Idem dans d’autres agences de transport.

A la gare ferroviaire, c’est la grande affluence depuis l’aube. Le train étant désormais le seul moyen terrestre de déplacement entre les deux capitales du Cameroun. Autre possibilité, la Camair-co, pour le choix de la voie aérienne.

En attendant qu’une situation définitive ne soit trouvée dans les prochains jours, l’équipe réunie par le secrétaire d’Etat aux Travaux publics au lieu-dit Matom, évalue l’ampleur des dégâts et travaille à la mise en place d’une voie de contournement pouvant permettre de sécuriser le trafic et faire passer les véhicules. Sur place également, les éléments des forces de l’ordre pour veiller à la sécurité des personnes et des biens.

« Dans la soirée de ce vendredi au plus tard, la circulation sera rétablie », a assuré le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, qui se rendait sur le site de l’incident au moment où il intervenait au journal de 12h00 à la Chaîne publique nationale Crtv.

Affaissement de la chaussée à Manyai, à l’aube du vendredi 21 octobre 2016.
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Gare voyageurs relookée de Ngaoundéré: Les nouvelles installations inaugurées

Le ministre des transports, Robert Nkili, a procédé à l’inauguration de ces nouvelles installations, dont le coût est estimé à 2 milliards de Fcfa

Pour cette cérémonie d’inauguration des nouvelles installations de la gare voyageurs de Ngaoundéré, le comité d’organisation a mis les petits plats dans les grands. Hôtesses d’accueil, esplanade pétillante de propreté, décor floral, drapeaux flottant le long des bâtiments etc. un véritable régal pour la vue. Le réaménagement de l’esplanade de cette plateforme ferroviaire en pavés offre des espaces verts et des parkings. Cette esplanade jadis occupée par des commerçants ambulants ou installés dans des boutiques de fortune comporte également quatre nouveaux bâtiments de 54 boutiques flambants neufs.

Dans cette nouvelle configuration de la gare voyageurs, les passagers seront véritablement rois. Outre l’espace VIP jusque là objet de toutes les attentions, la salle d’embarquement de la 2e classe a également fière allure. Sièges en bois vernis, écrans de télévisions plasma etc., le repositionnement géographique des points de vente des titres de transport, une augmentation substantielle du nombre de guichets et des salles d’attentes sont autant de bonnes nouvelles pour les passagers par ces temps de départ en vacances. Avec ces nouvelles infrastructures, la gare ferroviaire de Ngaoundéré, mise en service le 10 décembre 1974 se positionne désormais comme l’une des meilleures du réseau transcamerounais. Les travaux d’aménagement de la gare voyageurs de Ngaoundéré comprennent le revêtement en pavés d’une superficie de 5050 m2, une espace vert sur une superficie de 200m2, 22 bancs publics, 16 lampadaires, des blocs de toilettes, des bâtiments commerciaux, la pose des carreaux, la construction du bâtiment du commissariat des chemins de fer etc., le tout pour un montant d’environ 2 milliards de francs cfa.

Nouvelle gare voyageurs de Ngaoundéré
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Fruit du partenariat Camrail-Etat du Cameroun, ces nouvelles installations qui matérialisent la preuve d’une belle réussite du processus de privatisation, augurent à n’en point douter, des lendemains qui chantent pour le voyageur. C’est en tout cas l’avis du délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Ngaoundéré, Hamadou Dawa, qui, dans son allocution de bienvenue, a apprécié à sa juste valeur, l’attractivité de ces nouveaux bâtiments pour sa cité. Au-delà du côté festif et culturel de l’évènement, il faut surtout y voir la vitalité économique de la région et surtout un retour de la croissance. Pour le Pca de la Camrail, l’honorable Hamadou Sali, l’Adamaoua qui est le levier économique de la zone septentrionale méritait des infrastructures de qualité. Après la remise des clés du nouveau bâtiment abritant les services du commissariat spécial des chemins de fer doté d’un pick-up flambant neuf, le gouverneur de la région de l’Adamaoua, Abakar Ahamat, a procédé à la remise de 14 kits choléra d’un montant de trois millions de francs cfa. Pour le ministre des transports, le Pr. Robert Nkili, le nouveau visage de la gare traduit l’entrée de la ville de Ngaoundéré dans la modernité. Sur ce, il a prescrit aux responsables de la société Camrail, une bonne gestion de ces infrastructures, et aux usagers d’en faire un bon usage. La cérémonie s’est déroulée en présence de hautes personnalités à l’instar de Mme Koulsoumi Boukar, secrétaire d’Etat au Ministère des forêts et de la faune, des consuls généraux du Tchad et de la République centrafricaine.

Inauguration de la gare voyageurs par Robert Nkili, ministre des transports
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Ngaoundéré: la Camrail inaugure une salle d’attente 1ère classe pour les voyageurs

Après un don de 75 matelas à l’hôpital protestant, Camrail a inauguré une salle d’attente VIP baptisée «ARDO DJOBDI»

Cette salle d’attente est un joyau bâti sur 244 mètres carrés qui comprend une salle d’attente de près de 150 places, un salon VIP confortable, deux guichets pour l’achat des billets, des magasins à bagages, quatre toilettes et un dispositif de sécurité incendie. Cette action intervient à un moment où la Camrail entreprend une série de réformes actuellement en cours en vue de l’amélioration des conditions de transport des voyageurs. Deux salles à l’image de celle de Ngaoundéré ont d’ores et déjà été construites dans les gares de Yaoundé et de Belabo, dira le PCA de Camrail. Ces salles ont le mérite d’ouvrir de nouveaux accès sur le quai aux passagers de ces différentes gares, ce qui conduit à réduire considérablement les bousculades à l’embarquement et à l’arrivée des trains.

Au rang des mesures entreprises pour l’amélioration des conditions de transport des passagers, le PCA a annoncé dans un futur proche, la ventilation des voitures de 2ème classe, la climatisation de celles de 1ère classe ainsi que leur équipement progressive en dispositifs audio et vidéo permettant d’informer les passagers. La billetterie électronique est également en perspective. Aussi, la Camrail envisage la possibilité d’équiper les gares en panneaux de bandes défilantes, toutes choses qui rentent en droite ligne de la volonté de la Camrail d’offrir un train agréable aux voyageurs.

Vue intérieure de la salle VIP
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Bien avant dans la matinée, le président du conseil d’administration de la société Camrail, venait de remettre un important don de matériel médical constitué de 75 matelas à l’hôpital protestant de Ngaoundéré. Le choix de cette formation hospitalière tient à sa grande renommée dans la couverture sanitaire et l’allègement des souffrances dans la partie septentrionale du pays. Selon l’honorable Hamadou Sali, PCA de la Camrail, ce don rentre dans le cadre général des actions de développement durable du groupe Bolloré dont la Société Camrail est une marque commerciale.

Coupure du ruban symbolique
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Selon le Dr Simon Aroga, directeur de l’hôpital protestant de Ngaoundéré, la quantité et la qualité de ce don de matelas apporteront à coup sûr un début de solution aux problèmes de son institution. Il n’a pas manqué dans son discours de saluer la bonne collaboration qui existe entre sa formation et la Camrail à travers une convention de soin du personnel de Camrail qui existe depuis 8 ans. « C’est pour faire corps avec le combat que mène chaque jour et chaque nuit le personnel de cet hôpital que la Camrail a pris l’option d’apporter sa contribution à cet établissement hospitalier qui en a fait la demande » a déclaré l’honorale Hamadou Sali. La cérémonie s’est déroulée en présidence de nombreuses personnalités au rang desquelles l’ancien ministre, l’honorable Sali Dahirou.

Vue extérieure de la salle VIP
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Ngaoundéré, la gare terminus connait une affluence toute entière en cette période de vacances

Engorgement, bousculades, prises de becs et échauffourées, l’accès est un parcours de combattant

Difficile accès au billet d’embarquement, longue file d’attente, mine grise des voyageurs, c’est ce cliché peu reluisant qui est présenté depuis quelques jours à la gare voyageurs de Ngaoundéré malgré la volonté des responsables de Camrail d’améliorer la qualité du service. A la gare terminus de Ngaoundéré ce samedi matin du 7 août 2010, il est à peine 7 heures et l’ambiance des lieux en cette période des vacances est bien différente de celle des autres jours. La gare est noire de monde. Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes se bousculent. Après avoir attendu pendant plusieurs jours sans être servis pour certains, des signes de lassitude peuvent se lire sur leurs visages. Il y en a même qui ont fait fi des risques d’agression et qui affirment avoir passé la nuit blanche à la gare dans l’espoir d’être servis les premiers le lendemain. En témoigne la présence d’une jeune fille venue très tôt le matin donner quelques beignets et de la bouillie à son géniteur qui a veillé dans l’espoir d’avoir des tickets de voyage pour les membres de sa famille. Sur les raisons de sa motivation, il affirme que cela fait bientôt une semaine que je cherche à faire voyager ma famille pour le sud sans succès. Et plus j’attends, plus la période des vacances tire à sa fin.

Derrière lui, un jeune homme qui affirme que malgré tout ce sacrifice, il y en a qui faufilent dans les coulisses pour rencontrer leurs connaissances qui leur donnent des tickets même s’ils ne sont pas les premiers. Il ya d’autres qui passent par derrière pour traiter avec des personnes qui travaillent là-bas et ils obtiennent facilement leurs billets. Derrière eux, se dresse un interminable rang de personnes qui cherchent à acquérir le précieux sésame ou tout au moins à faire une réservation. Le problème majeur c’est l’organisation. Ils ne savent pas comment organiser la vente des tickets lance un autre. De l’avis de certains voyageurs, il faudrait débourser quelques billets de banque supplémentaires pour pouvoir se procurer un ticket d’accès dans les wagons. Une situation qui selon eux est à l’origine de l’engorgement constaté. Ce sont les démarcheurs qu’il faut rencontrer pour essayer de négocier avec eux. Sinon tu ne voyages pas et tu peux rester là jusqu’à trois voire quatre jours.

Cependant, du côté de la CAMRAIL, la version est toute autre. Selon des informations recueillies auprès de Jean Joseph Aouda, Coordinateur d’exploitation (CORDEX) Nord, des dispositions particulières visant la fluidité dans les services ont été prises pour cette période des vacances. Des mécanismes ont été mis en branle pour que les voyageurs se sentent à l’aise. Il s’agit en réalité d’un mécanisme de réservation qui voudrait que les voyageurs réservent les tickets au moins 24 heures pour ceux de la 2e classe et 48 heures au moins pour ceux de la 1ère classe et des wagons-lits. Impossible donc de se présenter à la gare terminus de Ngaoundéré et prétendre voyager le même jour. Et pourtant, ces instructions sont encore loin de trouver un terrain fertile d’application et les voyageurs attendent toujours qu’elles soient traduites en actes. En attendant, ces passagers en direction du grand sud du pays peuvent poursuivre péniblement leur chemin de croix.

Gare ferroviaire de Ngaoundéré
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Gare routière de Mvan: cohabitation entre transporteurs et commerçants

Les avis

« Je suis hôtesse et je commence mon travail ici à la gare à 7 heures 30. Je me charge de la validation des billets, je confirme les départs des passagers. Je dois aussi vérifier à l’embarquement, que tout passager est en règle. »

Michèle Messina, hôtesse
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« Moi je suis une avantageuse*. Vous savez qu’il y a une forte concurrence ici à Mvan. Si vous dormez, vous n’aurez pas les clients. »

*Ce sont des hôtesses ou personnels, en service dans une agence, qui s’installent confortablement dans le bus pour laisser croire au client que l’agence est sollicitée et que le bus est prêt à partir.

Ngomsi Judith, avantageuse
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« A cause de la forte demande, nous commençons le travail ici chez nous à 6 heures du matin. Mais je dois dire qu’il y a deux équipes, une de nuit et celle qui travaille le jour. Ce n’est pas facile de gérer tout cela mais on y parvient quand même. Nous veillons à ce que les clients qui viennent chez nous soient bien traités. Concurrence oblige car, il y environ une vingtaine d’agences de voyages ici à Mvan. »

Daniel Roger Dombou, transporteur
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« Moi, je suis en train de partir à Zoétélé. J’ai choisi cette agence de voyage pour sa rapidité, l’état des véhicules et son sérieux car, il n’y a pas de surcharge. Je me rends dans le sud et j’espère faire un bon voyage. »

Anne Cécile, usager
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« Je suis chargeur ici à la gare routière de Mvan depuis 2 ans. Je m’occupe des bagages des passagers. Je dois aussi aller vers eux et leur donner le prix du billet car beaucoup de personnes ne savent pas toujours et si un client refuse, je ne le force pas. »

Alidou, chargeur
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Gare routière de Mvan: Transport et commerce font bon ménage

Une intense activité économique bat son plein à la gare voyageur de Mvan à Yaoundé

Située dans la partie sud de Yaoundé, la gare routière de Mvan est devenue l’un des endroits les plus fréquentés de la capitale. Ici, on compte environ une vingtaine d’agences de voyages qui desservent les Régions du Sud, du Littoral, de l’Est avec une extension vers le grand Nord Cameroun. Dans cette gare dont le nom se confond au quartier, les activités des transporteurs ne sont pas de tout repos. Certains commencent le travail à 6 heures du matin, d’autres par contre tournent 24 heures sur 24. Destinée initialement au transport, la gare est envahie par d’autres types d’activités commerciales : alimentations de tout genre, exploitants de call-box, vendeurs d’eau, restaurants de fortune, petits marchés de vivres gérés par les « bayam sellam ». A cela, on peut ajouter des salons de coiffure, des quincailleries et autres prêts-à-porter. On y retrouve aussi des femmes qui braisent du poisson, des structures de transfert d’argent, des messageries pour l’envoi des courriers. Ici, le bruit des klaxons se confond à celui des moteurs, des bars et des cris des chargeurs qui « chassent » les clients. Leur rôle est d’appater les clients en allant porter leurs bagages et en vantant les mérites de leurs agences ou encore le prix du titre de transport. Les prix des billets varient ici selon la Région et la ville. Entre Yaoundé et Douala par exemple, il faut prévoir entre 2000 Francs et 3500 Francs Cfa. Les bus qui font les lignes internes dans la Région du Centre fixent leurs titres de transport entre 500 et 1500 Francs Cfa. Pour ce qui est de la Région du Sud notamment Sangmelima, Ebolowa, Lolodorf, Eséka, Ambam, Kribi, Campo, les prix des titres de transport oscillent entre 2000 Francs et 5000 Francs Cfa. Les voyageurs en partance pour la Région de l’Est doivent prévoir près de 10 000 Francs Cfa y compris la facturation des bagages.

Gare routière de Mvan à Yaoundé
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A la gare routière de Mvan, les transporteurs mettent sur pied, des stratégies pour mieux attirer les clients. C’est le cas du « dol ». C’est une « arnaque douce » nous révèle un transporteur. Les chargeurs s’installent dans les bus pour attirer les 15 premiers clients. Ils ne quittent les bus que lorsque quelques billets ont déjà été vendus. C’est dans ce sillage que se situe aussi le phénomène des « avantageuses ». Ce sont des hôtesses ou personnels, en service dans une agence, qui s’installent confortablement dans le bus pour laisser croire au client que l’agence est sollicitée et que le bus est prêt à partir. Dans la pupart des cas, on prend le soin de laisser ronfler le moteur du véhicule.

Aux heures de pointe, la circulation devient pénible à Mvan. Les embouteillages récurrents font parfois perdre plus d’une demi-heure aux automobilistes qui veulent rallier le centre-ville. L’étroitesse de la route, l’occupation anarchique des trottoirs par des commerçants rendent la circulation difficile. La nuit, les voyageurs sont très souvent victimes, des braquages,vols et agressions. C’est sans doute les raisons qui ont contribué à l’installation d’un poste de police au carrefour Mvan pour dissuader d’éventuels agresseurs. Les riverains sont quant à eux obligés de subir le vacarme qui y règne. Ces populations auraient même déjà saisi la communauté urbaine de Yaoundé pour un éventuel transfert de cette gare routière dans un espace beaucoup plus approprié. En attendant que cette doléance soit prise en compte par les pouvoirs publics, la gare routière de Mvan continue à offrir à ses visiteurs, ses joies et plaisirs et.ses malheurs.

Vendeurs et transporteurs cohabitent
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