Transactions : Bolloré vend ses activités de logistique en Afrique à 5.7 milliards d’euros

Le groupe Bolloré, leader du transport et de la logistique sur le continent africain, a annoncé être parvenu à un accord avec l’armateur italo-suisse MSC (Mediterranean Shipping Compagny), jeudi 31 mars 2022.

Bolloré ferme sa logistique en Afrique. Il a officialisé jeudi soir la cession au géant italo-suisse MSC (Mediterranean Shipping Company) de toutes ses activités de transport et de logistique en Afrique. Le montant de la vente s’élève à 5,7 milliards d’euros et concerne un large réseau de concessions portuaires, d’entrepôts et de hubs routiers et ferroviaires en Afrique.

Les deux sociétés avaient signé un accord d’exclusivité fin décembre pour la vente de cet actif stratégique, Bolloré Africa Logistics, qui comprend notamment les concessions d’environ 42 ports dont 25 à conteneurs (Côte d’Ivoire, Gabon, Cameroun, Congo), trois lignes ferroviaires opérées par le groupe français et l’activité africaine de transitaire (« freight forwarding »), assortie d’un réseau d’entrepôts. Trois autres ports situés à Haïti, en Inde et dans le Timor sont également inclus dans la vente.

le Groupe Bolloré affirme qu’il conservera une présence importante sur le continent, notamment à travers Canal+ et compte poursuivre son développement en Afrique dans les secteurs de la communication, du divertissement, des télécoms et de l’édition.

La concrétisation de cette opération est encore « conditionnée à l’obtention d’autorisation réglementaire et à l’avis des autorités de la concurrence compétentes », précise le communiqué, qui annonce néanmoins une conclusion « d’ici la fin du premier trimestre 2023 ».

L’acheteur MSC, Mediterranean Shipping Company, est basé à Genève. Le groupe a notamment des activités dans les croisières touristiques. Avec plus de 100 000 employés, MSC gère déjà des terminaux portuaires à Singapour, Rotterdam et Long Beach en Californie. Un poids lourd du secteur qui va donc dessiner un nouveau paysage portuaire en Afrique. Qui va y gagner, qui va y perdre entre Lomé, où il était déjà présent, Douala, Abidjan, Dakar, Luanda, et bien d’autres.

Cameroun : une nouvelle manifestation anti-Paul Biya annoncée à Genève

Dénommée « Catcham II », l’opération initiée par une certaine diaspora vise à exiger le retour chef de l’Etat au pays dans un délai de 7 jours.

Rien n’arrête décidément ces membres de la diaspora, dont l’objectif affirmé est de dénoncer la mal gouvernance au Cameroun. Les condamnations des acteurs de la classe politique,  dénonçant l’outrage à la personne du chef de l’Etat et de l’institution qu’il incarne,  n’ont pas réussi à les dissuader. Ils annoncent une autre manifestation le 7 août prochain devant l’hôtel intercontinental de Genève où séjourne le couple présidentiel.

L’opération « Catcham 2 », vise principalement à demander le retour du président Biya au Cameroun dans un délai maximum de 7 jours. Afin notamment de mettre fin à la guerre dans les régions anglophones, libérer les prisonniers dits politiques, réviser le code électoral de manière consensuelle, et mener l’audit des 18 milliards mis en jeu pour lutter contre la Covid-19.

Le 17 juillet 2021 lors du « Catcham 1 »,  ces manifestants avaient bravé l’interdiction de manifester et sont descendus dans la rue. Ils se sont heurtés à la muraille de la police helvétique mobilisée autour dudit hôtel. Pas si sûre que les autorités suisses autorisent cette nouvelle opération.

Cameroun : les peines retenues contre 12 manifestants anti – Paul Biya à Genève

Suite aux manifestations anti-Biya qui ont eu lieu le 17 juillet 2021 dans la capitale Suisse, et qui ont fortement dérapé, des sanctions pénales sont tombées pour douze personnes.

Plusieurs groupes dispersés

 

  • Le Titre de l’article est de la rédaction 

L’écrivaine camerounaise Hemley Boum lauréate du Prix Ahmadou Kourouma 2020

Le prix littéraire a été remis au Salon du livre de Genève pour le roman “Les jours viennent et passent”, publié aux éditions françaises Gallimard

 

L’œuvre “Les jours viennent et passent” de la romancière camerounaise Hemley Boum a été retenue pour le Prix Ahmadou Kourouma 2020

Le prix littéraire a été attribué le 30 octobre au Salon du livre de Genève (Suisse). 

Le prix Ahmadou Kourouma est décerné chaque année au Salon du livre de Genève, en hommage au romancier ivoirien – auteur des Soleils des indépendances – disparu en décembre 2003. 

Doté de la somme de 5000 francs suisses (3 millions de F CFA), le Prix, d’après ses organisateurs, “récompense un auteur d’expression française, africain ou d’origine africaine de l’Afrique subsaharienne, pour un ouvrage de fiction – roman, récit ou nouvelles – dont l’esprit d’indépendance, de lucidité et de clairvoyance s’inscrit dans le droit fil de l’héritage légué par Ahmadou Kourouma.”

Dans le roman Les jours viennent et passent (Gallimard, octobre 2019), la native de Douala (Littoral – Cameroun) s’intéresse aux destins de femmes déchirées par l’histoire de leurs pays (le Cameroun) et de leur terre d’exil (la France ici). 

Lauréate du Grand prix littéraire d’Afrique noire 2015 de l’association des écrivains de langue française (Adelf) avec Les Maquisards (La Cheminante, 2015), Hemley Boum a déjà à son actif quatre ouvrages, parmi lesquels Si d’aimer (La Cheminante, 2012) – Prix Ivoire pour la littérature africaine d’expression française 2013,  Le clan des femmes (L’harmattan, 2010), Les Maquisards et Les jours viennent et passent

La Salon du livre de Genève s’est tenu cette année du 28 octobre au 1er novembre.

Hemley Boum succède à l’écrivain franco-sénégalais David Diop, lauréat du Prix Ahmadou Kourouma 2019 avec le roman Frère d’âme (Seuil, 2018) sur les tirailleurs sénégalais.

Séjour du Président en Suisse: «Paul Biya devrait rêver de faire de Yaoundé une Genève d’Afrique» (Xavier Messè)

Nos confrères de la RTS (Radio télé suisse), organe national d’information ont consacré leur émission « Forum » de samedi dernier au séjour du président Paul Biya à Genève. Ce fut un modèle de professionnalisme journalistique dans le traitement équilibré de l’information. Chaque membre du panel devait analyser le séjour et le départ précipité du chef de l’Etat du Cameroun sans débordement ni passion, dans un angle relatif à son profil professionnel.

Sylvain Thévoz, député helvétique est l’homme qui avait déclenché la machine d’expulsion du président camerounais. Il avait réuni en quelques jours 12 mille signatures. Philippe Currat est avocat; Laurent Wehrli est conseiller national au Canton de Genève ; Manon Schick est Directrice générale d’Amnesty international Suisse.

De ce plateau sélectionné, nous avons compris mieux pourquoi la Suisse a poussé le président Paul Biya vers la sortie de son territoire. Des manifestations et incidents à répétition, provoqués par la présence du président camerounais à Genève, le soutien des habitants de la ville, ont fini par amener la Confédération helvétique à lâcher un des meilleurs clients de l’hôtel Intercontinental.

Certains analystes politiques ont expliqué que la Suisse, en expulsant de son territoire un chef d’Etat qui jouit d’une immunité diplomatique, a violé la Convention de Vienne qui protège les diplomates et dont elle est signataire. Le Cameroun, par cette disposition internationale, aurait le droit d’ester la Suisse en justice. C’est un débat complexe.

Les démocraties occidentales respectent la volonté des populations. La Confédération helvétique ne pouvait pas fermer les yeux sur une pétition signée par 12 mille personnes. Elle ne pouvait pas non plus rester insensible à la pression des médias, après que le journaliste Adrien Krauss de la RTS ait été violenté par un élément de la sécurité du président de la République.

Voilà une page qui se referme sur les « courts séjours privés » du couple présidentiel dans cette ville de Genève que Paul Biya affectionne sans s’en cacher. Au de-là de « l’accueil triomphal » que les fidèles du chef de l’Etat lui ont préparé, il s’impose des leçons à tirer.

La première: l’image du Cameroun est traînée dans la boue: expulser un chef d’Etat d’un territoire étranger, de mémoire de journaliste, je n’en ai jamais entendu de cela ! Depuis qu’il a regagné son pays, le président ne donne pas l’impression que quelque chose de grave s’est passé en Europe. Pas de déclaration publique, pas de communiqué de presse, pas de conférence de presse. Rien n’est dit sur les graves incidents de Suisse. La vie continue !

La seconde leçon: elle est une suggestion faite au chef de l’Etat. Genève a été construite par des hommes qui n’ont pas une intelligence au-dessus de celle des Camerounais. Paul Biya devrait rêver de faire de Yaoundé une Genève d’Afrique. Il pourrait solliciter les Hollandais qui maîtrisent les techniques de l’eau, afin de transformer le lac municipal de Yaoundé en lac Léman de Genève. C’est faisable. Il existe des hôtels Intercontinental partout en Afrique. Yaoundé pourrait aussi en disposer. Il ferait équiper le Centre hospitalier universitaire de Yaoundé sur le modèle de celui de Genève.

Voilà des choses qui ne relèvent pas de l’impossible. Il suffit d’une volonté et d’une décision du président de la République pour que ces rêves deviennent des réalités. Mais le plus difficile est que Paul Biya ne prendra jamais de telles initiatives pour la capitale de son pays.

Dommage pour lui, car les portes de Genève, voire celles ode toute l’Europe lui sont fermées à jamais !

Six gardes du corps de Paul Biya interpellés à Genève

Les six membres affectés à la sécurité du président de la République du Cameroun sont soupçonnés d’avoir pris part à l’agression d’un journaliste d’un média suisse, la Rts.

Nouveau rebondissement dans l’affaire de l’agression du journaliste de la Rts. Le ministère public de Genève a annoncé ce 03 juillet l’interpellation de six membres du service de sécurité du président Paul Biya. Le site en ligne, letemps.ch qui donne l’information, indique qu’une femme, porteuse d’un passeport diplomatique, a été rapidement libérée alors que les cinq hommes étaient encore entendus et confrontés ce mercredi par le procureur général, Olivier Jornot.

Adrien Krause, journaliste, filmait une manifestation de la Brigade anti-sardinadrs (Bas) devant l’entrée de l’hôtel Intercontinental le 25 juin 2019. Il a été légèrement blessé lors de cette intervention musclée et rapide. Selon certaines informations, des gardes du corps l’ont immobilisé. Dans la foulée, son téléphone, son porte-monnaie et son sac seront confisqués par la garde rapprochée du Président.

Effets qui seront restitués au journaliste suite à l’intervention d’un agent de police. Selon le parquet, ces objets seront endommagés au passage.

Après l’incident, le journaliste va aussitôt déposer une plainte. A la suite de quoi, la police judiciaire a identifié six personnes impliquées dans cette agression. Ces dernières, cinq hommes et une femme, sont alors interpellés le 02 juillet 2019 et gardés à vue.

Une fois leur première audition devant la police judiciaire terminée et une nuit passée en cellule, les hommes ont été mis à disposition du ministère public. Le procureur général, en charge de cette procédure délicate, a entendu et confronté les parties toute la journée de mercredi.

Cette affaire a déjà suscité des protestations de la part de plusieurs autorités helvétiques dont Antonio Hodgers, président du gouvernement genevois qui a qualifié le traitement infligé au journaliste de «totalement inacceptable».

De nouvelles manifestations ont eu lieu le 29 juin à Genève. Près de 250 opposants (Bas) et soutiens au président Paul Biya sont descendus dans la rue. Des camions anti émeutes ont été déployés et des gaz lacrymogènes utilisés pour disperser les manifestants.

Blick Bassy, la voix de ses héros!

Le musicien et écrivain camerounais, dont la voix est l’une des plus belles choses arrivées au blues depuis des lustres, chante à Genève

La voix de Skip James saute dans le vide, elle cabriole, dentelle douloureusement. Il chante le diable qui a pris sa femme, dans la touffeur du Mississippi. Il suffit d’écouter cette voix, capturée en 1931 sur un 78 tour de la Paramount aux sillons profonds, pour revivre presque exactement ce qu’a vécu Blick Bassy dans le Nord-Pas-de-Calais de son exil. Il fait froid, son chauffage est tombé en panne. Il saisit son banjo. Tout part de là, d’un hommage qui n’est pas relecture, d’un Africain qui écoute Skip James et plonge en lui-même.

Ainsi est né l’album Akö, l’une des plus belles choses arrivées en 2015, le vertige atlantique, d’un champ à l’autre. Du manioc au coton, et retour. Blick Bassy a 42 ans. Sa voix, elle, est beaucoup plus ancienne ou bien plus jeune. Elle est à cheval entre deux terres, entre deux temps.

Quand on l’appelle, on sort de la lecture de son premier roman, Le Moabi Cinéma, publié par Gallimard. Blick Bassy a la voix de ses héros, cinq garçons de la ville, qui se prennent de haut, se piétinent au football, tueraient père, mère et anges pour un regard de la fille du pasteur, boivent des bières bien frappées donc presque solides et ne voient le monde qu’à travers le filtre de ceux qui reviennent provisoirement du Nord. Les mbenguistes. Ceux qui sont partis.

Le Cameroun que Bassy décrit est une terre qu’on fuit si on ne veut s’y enterrer. Même si les arbres y sont enchantés. Même si les filles y hantent les bordures des terrains improvisés. Même si Google†+, le génie de la bande, a fait le choix de s’installer sur une chaise à un carrefour et distiller sur demande son savoir plutôt que de quémander un visa.

Esprits mélomanes
Blick Bassy n’avait pas cette obsession du départ. « Après mon bac, on m’a proposé trois bourses d’études pour partir à l’étranger. Mes parents étaient hyper fiers. Le succès se jauge chez moi à notre capacité à s’en aller. J’ai refusé. J’étais déjà tombé en musique. J’avais envie de mener mon orchestre. » La réaction des siens ne se fait pas attendre. Son père pasteur en appelle à un prêtre exorciste pour débarrasser Blick des esprits mélomanes. Un musicien est un vaurien, une plaie. A quoi bon porter une guitare quand on pourrait nouer une cravate et tenir un stylo? Bassy s’obstine: « En fait, ma passion était née dans l’église que mon père, par ailleurs commissaire, avait construite. Nous étions 16 ou 17 enfants dans la famille. Nous formions une chorale, nous chantions les musiques protestantes. » L’enfant a quelque chose dans le gosier dont il ne peut se débarrasser.

Même quand son père l’envoie au village, chez un oncle si sévère qu’il peut d’un seul regard retendre les cordes d’une guitare, Blick Bassy en profite surtout pour croiser la route d’un vieux troubadour, une silhouette qui joue. « J’ai compris que la guitare avait un pouvoir magique parce que je lisais enfin de la paix sur le visage de mon oncle dès que le vieux chantait. »

Quand, après deux orchestres, plein de bières, quelques amours, Blick se décide à s’installer en France, il mêle dans son esprit nomade l’émotion que suscitaient en lui le chanteur du Cameroun rural et les histoires de Skip James. « Je m’identifie à ces parcours, ces marginalités, le lien impalpable entre le sud des Etats-Unis et les provinces de mon enfance. » Enfant de Yaoundé, de la vitesse et de la bagarre, Blick Bassy taille son imaginaire sur des pistes intérieures, des campagnes enfouies. Il ne chante pas le bitume, mais la terre retournée.

L’écueil et le serpent
« Dans le village où j’ai grandi une partie de mon enfance, il n’y a rien du tout. On vit à la lampe-tempête. Chaque jour ressemble à l’autre. On passait nos vacances à cultiver la plantain, les filles l’arachide. On ne pouvait quitter le champ avant d’avoir fini notre parcelle. » Son oncle lui parle du lien triangulaire qui unit l’oiseau qui chante lorsqu’un serpent passe en dessous de lui et qui annonce à l’homme la menace qui rampe. Un jour, il se fait piquer par un scorpion. Un guérisseur lui concocte un cataplasme d’herbes. Blick l’interroge: « Comment savez-vous quelles plantes il faut apposer? » « Le problème avec ta génération, c’est qu’elle a perdu le sens de l’observation. Mon arrière-grand-père avait un jour assisté à un combat entre un écureuil et un serpent. A chaque fois qu’il se faisait mordre, l’écureuil se jetait sur un arbuste et revenait se battre. Ce n’était pas de la mauvaise herbe. C’était un médicament. »

Blick Bassy a essayé de vivre à Paris. Il a dormi au début dans des cages d’escalier, il a joué au chapeau. On lui propose une retraite périphérique, un lieu où personne ne lui ferait la gueule, un studio où il pourrait jouer des nuits entières. Le Nord-Pas-de-Calais l’attend. C’est là qu’il a sculpté ce disque. Ce disque de retour au pays natal, en langue bassa. Happé par un violoncelle, mais plus encore pas un trombone. « Il me rappelle la sirène du train quand il arrivait dans mon village. C’était le seul événement de la journée. Des gens s’habillaient dans l’espoir de voir l’un des leurs descendre du train. Les jeunes venaient vendre des choses avec leur plateau sur la tête. Des larmes de joie. Des larmes de séparation. » Le trombone hurle dans Kiki, ce blues cosmique dont les errances semblent perpétuelles.

Aujourd’hui, Blick Bassy est un mbenguiste à son tour. Quand il revient au Cameroun, on le regarde comme le parvenu. « J’essaie de dire les choses. De casser cette logique de la fuite obligatoire. J’essaie de leur dire que, avec les nouvelles technologies, la jeune génération n’est plus forcée de partir. » Ils lui répondent peut-être avec un petit sourire entendu. Mais Blick continue. Le miracle de sa voix fêlée, de cette musique qui doit à trois continents au moins, c’est que ses racines semblent suspendues, elles boivent à toutes les sources. Quand on écoute Akö, on a le sentiment d’entendre un bluesman ailé. Les plus longs voyages sont ceux qu’on ne se résout jamais à entreprendre.


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Un Camerounais tué par balles à Genève

Suite à une altercation, le nommé Hakim a trouvé la mort dans une boulangerie du quartier des Libellules, lundi 09 mai 2016. Un suspect a été arrêté

Un homme, né en 1981, est mort lundi soir aux alentours de 19h, dans le quartier des Libellules, à Vernier. Il a reçu plusieurs coups de feu d’un autre individu, habitant le quartier. Une information révélée par 20 Minutes et confirmée par le Ministère public. Entre 20h et 22h, de nombreux policiers étaient encore sur place, bouclant la scène du crime. Tout autour des cordons de police, des badauds et des témoins. Certaines langues se délient.

Selon plusieurs témoignages, les deux hommes se connaissaient et se fréquentaient occasionnellement. La victime, Hakim, serait originaire du Cameroun et son agresseur, Tino, serait Italien. Tout aurait commencé par une bagarre vendredi. « L’agresseur a dit à la victime qu’il ne lui restait plus beaucoup d’heures à vivre », raconte un témoin de la scène. « Ma petite-fille était là dix minutes auparavant. Elle a même parlé à la victime ».

Lundi soir, la bagarre aurait repris en fin de journée. « Les premiers coups de feu ont été tirés devant le numéro 10 de l’avenue des Libellules. Le drame s’est poursuivi et achevé à la boulangerie Assia, au numéro 20 », rapportent plusieurs personnes, dont S., fidèle cliente des lieux. La quadragénaire prenait un verre sur la terrasse quand « Hakim est entré en sang et a demandé qu’on appelle les secours. Son agresseur l’a poursuivi et lui a tiré plusieurs fois dessus. Il a même eu le temps de recharger son arme et a continué à tirer. Je ne comprends pas comment il a pu faire une chose pareille. Par bonheur, il n’a blessé personne d’autre. Ma petite-fille était là dix minutes auparavant. Elle a même parlé à la victime. »] S. a immédiatement fui, craignant pour sa peau. C’est également le cas de L., un autre témoin du drame qui n’a rien pu faire, de peur de voir le tireur s’en prendre à lui. I « Alors que la victime était presque morte, il lui a tiré dans la tête. C’était affreux. » Mohsin Mohammad est le propriétaire de la boulangerie. Lui n’était pas présent, mais son frère oui. « Il en tremble encore. »

Un homme gentil et serviable
D’après nos interlocuteurs, le quartier, marqué par plusieurs meurtres, avait retrouvé un calme relatif ces dernières années. « Avant, il y avait un meurtre tous les ans, reprend S. Cela s’était calmé. » C’est aussi ce que nous dit Djida Benititah, de la Maison de quartier des Libellules: « Dans le passé, il y avait des règlements de compte liés à la drogue. Mais cette fois, ce n’était pas le cas. » Selon elle, les deux protagonistes étaient sans travail. Elle décrit la victime comme un homme « très gentil et serviable ». « Il était parfois un peu agité, mais il ne faisait pas de mal aux gens, on pouvait lui demander un service et il le faisait. Il était bien. Mais son agresseur non plus n’était pas méchant. Ils ont dû se prendre la tête pour une bêtise. »

Dans un communiqué publié lundi 09 mai 2016, le Ministère public annonçait avoir ouvert une instruction pour assassinat. Il précisait par ailleurs que le prévenu et les témoins étaient en cours d’audition par la brigade criminelle, sous la direction du procureur Patrick Udry.

Le drame s’est produit dans le quartier des Libellules, à Vernier.
Pierre Albouy)/n

Le Minresi présente les quatre médailles du Cameroun glanées à Genève

A la 44e édition du Salon international des inventions, les variétés de Sorgho, maïs, patate douce et manioc de l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) ont été primées

Mardi, 10 mai 2016, les récompenses glanées par le Cameroun à la 44ème édition du Salon international des inventions de Genève ont été présentées au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi) par Madeleine Tchuenté. Il s’agit des variétés CS54 du sorgho, 8034 du manioc, TIb1 de la patate douce et COCA SR du maïs. Toutes développées par l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad).

A la rencontre de Genève tenue du 13 au 17 avril dernier, les chercheurs de l’Irad se sont distingués parmi les 695 exposants, grâce aux quatre médailles en or justifiées par la mise au point des quatre obtentions végétales sus-citées.

La plus-value des variétés développées par l’Irad
La variété CS54 du sorgho, qui a obtenu un certificat d’obtention végétale en 2012, permettra aux producteurs d’obtenir des rendements élevés, d’atténuer les crises de famine et d’améliorer les revenus de 600 000 ménages. Autre variété améliorée qui permet désormais d’atteindre une production de plus de 40 tonnes à l’hectare, c’est la 8034 du manioc. Elle résiste non seulement à la sécheresse mais aussi aux principales maladies ravageuses des boutures. Mêmes avantages avec la variété TIb1 de la patate douce.

La variété COCA SR du maïs, très prisée depuis son certificat d’obtention végétale en 2012, regorge quant-à-elle d’un fort potentiel de rendement. Soit cinq à six tonnes à l’hectare. Elle résiste aux stress biotiques, aux maladies de cette culture et à la striure.

En 2012, l’Irad s’est enrichi de 17 obtentions végétales délivrées par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi), parmi lesquelles les quatre primées.

Le maïs, parmi les cultures primées.
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Barthélémy Toguo: «J’ai voulu critiquer les échanges entre le Nord et le Sud»

Le plasticien camerounais est parmi la vingtaine d’artistes choisis pour représenter le continent à l’exposition « Ici l’Afrique » à Genève

[Barthélémy Toguo Bonjour. Vous êtes un grand voyageur. Vous trouvez votre inspiration sur la route. Qu’est-ce que la Suisse vous inspire ?]
La Suisse, c’est le pays propre, c’est le pays de la vache qui rit, c’est le pays des banques, et de tout ce qu’on peut piquer ailleurs et venir garder en Suisse. La Suisse m’inspire beaucoup de choses, en bien et en mal.

Là, on a une énorme exposition africaine dans un château Suisse, ça ne vous parait pas un peu décalée, vu la situation en Afrique ?
Mais non ! C’est une exposition qui a un thème, qui parle de l’Afrique d’aujourd’hui. Elle est assez variée, diversifiée. On peut parler de la situation politique, des guerres ; mais aussi de l’essor de l’Afrique, du développement du continent aujourd’hui. Ce n’est pas une exposition qui ne montre que le côté négatif de l’Afrique. Il y a de belles choses qui se créent, qui se font. L’exposition est là pour ça. Elle montre que l’Afrique est aussi dynamique, qu’il y a des individualités qui croient en ce continent, un continent qui a de l’avenir au-delà de tous les problèmes qui y existent aujourd’hui.

De quoi allez-vous nous parler dans cette exposition?
C’est installation qui présente un petit peu ce qu’est la vie, avec ses ressentis, ses douleurs, ses souffrances, mais aussi ses plaisirs. Dans la vie, il y a la douleur qui côtoie la violence, la violence qui côtoie la beauté, la beauté qui côtoie la guerre, la guerre qui côtoie la sexualité. Et ça, ça fait partie de la vie. Qu’on soit blanc ou noir, ce sont des concepts universels et dans mon installation, je montre cela. Je montre aussi un projet que je fais en Afrique aujourd’hui, à l’Ouest du Cameroun, à Bandjoun. C’est un centre d’art que j’ai construit pour donner l’occasion à tous les jeunes artistes du Cameroun, d’Afrique et même du monde entier, à venir à Bandjoun Station afin de développer leur projet artistique, en adéquation avec la communauté locale. C’est-à-dire que Bandjoun Station est un lieu où on va faire de l’art. J’ai associé le projet culturel à un volet agricole. Parce que pour faire de l’art, il faut bien manger. On a des terres, des plantations où on a cultivé le café, le manioc, le maïs, le haricot, les arachides.

Là, nous sommes installés sur un tapis, sur un champ de bananes en quelque sorte. Vous êtes un vrai metteur en scène. Comment avez-vous conçu cette pièce du château ?
Dans mon installation proprement dite, j’ai voulu porter critique sur les échanges entre le Nord et le Sud, entre l’Occident et l’Afrique. Des échanges déséquilibrés. C’est-à-dire que l’Europe importe volontiers ce dont elle a besoin : le café, le bois, la banane du Cameroun, de Côte d’Ivoire. Donc l’Occident a plus besoin des produits, des matières premières de ces pays que des êtres humains. Mais c’est aussi l’Occident qui fixe les prix du café, du cacao, le prix de notre bois, de notre pétrole aussi, des richesses du sous-sol, du diamant, du manganèse, ainsi de suite. Et pour porter critique à ce déséquilibre dans les échanges, je me suis dit qu’il fallait, dans mon installation, coller au sol des cartons de banane, et inviter le public à piétiner, à détruire ces bananes. C’est un geste artistique, un geste critique sur l’échange des matières premières entre l’Occident et l’Afrique. Mais c’est aussi un concept que Léopold Sédar Senghor avait critiqué dans le temps, un déséquilibre qui appauvrit très rapidement les agriculteurs du Sud. Je m’en suis inspiré pour porter critique sur cet échange qui est inégal. Voilà pourquoi j’ai invité les gens ici en Suisse à marcher sur les cartons de banane dans mon exposition pour essayer de boycotter et de critiquer aussi les conditions dans lesquelles les gens travaillent dans ces plantations. En Afrique ou même dans d’autres pays sud-américains, ils respirent des produits toxiques mais ces gens ne sont pas bien payés et vivent dans des situations de précarité. En tant qu’artiste aujourd’hui, l’artiste se doit de compatir comme le disait Albert Camus, d’être près des gens qui ont besoin qu’on parle de leurs problèmes. Et c’est ça que j’essaye de faire.

Vous parlez aussi à la lune, vous marchez sur la lune. A l’entrée de l’exposition, il y a un énorme tableau qui s’appelle « Talking to the moon ». C’est des têtes qui crachent, qui avalent des feuilles. Qu’est-ce qui se cache derrière cette réalité ?
Dans cette toile, dans cette uvre que j’ai réalisée en 2013, il y a une dimension de violence parce qu’on voit des successions, des multitudes de têtes humaines qui jonchent toute la grande surface (2,50m x 2,50m) de la toile. Mais, en même temps, cette violence côtoie la beauté de la nature. Sortent dans les bouche de ces êtres humains qui souffrent : la fleur, la renaissance de la végétation, le souhait de voir l’artiste, de voir un autre monde se régénérer, de voir la nature dompter les espaces inoccupés, de voir l’être humain vivre avec cette nature en harmonie et ça c’est le souhait de l’artiste. Je crois qu’un artiste aujourd’hui, surtout un artiste contemporain, doit être un artiste visionnaire mais aussi un artiste qui prodigue des messages.

Barthélémy Toguo
barthelemytoguo.com)/n

Daniel Nsegbe reçoit son prix Ahmadou Kourouma

Mutt-lon, s’est rendu en Europe pour la première fois le 02 mai dernier afin de recevoir la gratification accordée au salon du livre de Genève pour son livre « Ceux qui sortent dans la nuit »

Dans les annales du Salon du livre de Genève, il y sera désormais marqué qu’en 2014, le prix Ahmadou Kourouma (du nom de l’illustre écrivain ivoirien, auteur de : « Les soleils des indépendances »), a été accordé à un Camerounais. Muttlon (fils du terroir), auteur du roman « Ceux qui sortent la nuit », publié en 2013 chez l’éditeur français Grasset, a vu son livre être consacré meilleur roman francophone dans le cadre de la dernière édition du Salon du livre de Genève, qui a ouvert ses portes du 30 avril au 04 mai 2014.

Daniel Nsegbe de son vrai nom, a ainsi réussi, avec son deuxième roman, à remporter une importante distinction littéraire. Son premier livre « La veuve chauve » avait paru discrètement en 2011 aux éditions de la Société des écrivains après de nombreux refus d’autres éditeurs. La persévérance a fini par payer pour ce monteur en service à la station régionale de la télévision publique (CRTV EST) à Bertoua, féru de littérature et ancien enseignant de mathématiques au collège. Le 02 mai 2014, il s’est rendu en Europe, pour la première fois, grâce à son talent de romancier qu’il a réussi à cultiver. « Ceux qui sortent la nuit », est un livre qui parle de sorcellerie et d’ « ewusus », ces êtres qui possèdent la faculté de séparer leur esprit de leurs corps à la nuit tombée. Etrange que ce roman fascine hors des frontières africaines, pour une réalité que l’on pourrait qualifier de « tropicale ». A la parution de cet ouvrage en 2013, un critique littéraire du journal français Libération avait ainsi eu à considérer qu’il se dévore « comme un polar ».

Daniel Nsegbe ou Mutt-Lon devient ainsi le onzième écrivain à remporter ce prix du meilleur roman francophone à Genève. Le prix Ahmadou Kourouma est né en 2004, un an après la disparition de l’écrivain ivoirien, de l’initiative conjointe de Pierre-Marcel Favre, ex-président du Salon du livre de Genève, de Jean-Louis Gouraud, ancien directeur de Jeune Afrique, et de Jacques Chevrier, professeur émérite à la Sorbonne, avec le soutien de la veuve du romancier, Christiane Kourouma, toujours présente lors de la remise de ce prix.

Les Lauréats du prix Kourouma depuis sa création
2004 Esther Mujawayo et Souâd Belhaddad, pour « Survivantes. Rwanda, dix ans après le génocide » (éditions de l’Aube)
2005 Tanella Boni, pour son roman « Matins de couvre-feu » (éditions du Serpent à plumes)
2006 Koffi Kwahulé, pour son roman « Babyface » (éditions Gallimard)
2007 Sami Tchak, pour « le Paradis des chiots » (éditions Mercure de France)
2008 Nimrod, pour « le Bal des princes » (éditions Actes Sud)
2009 Kossi Efoui, pour « solo d’un revenant » (éditions du Seuil)
2010 Florent Couao-Zotti, pour son polar « Si la cour du mouton est sale, ce n’est pas au porc de le dire » (éditions du Serpent à plumes)
2011 Emmanuel Dongala pour son roman « photo de groupe autour du fleuve » (éditions Actes Sud)
2012 Scholastique Mukasonga pour son roman « Notre dame du Nil », (éditions Gallimard collection Continent noir)
2013 Tierno Monénembo pour son roman « Le terroriste noir ». (éditions du Seuil)


Martin Chungong, nouveau SG de l’Union interparlementaire

Il a été élu lors de la 164ème assemblée générale de l’institution, à Genève. Le Camerounais sort de l’ombre après avoir été secrétaire général adjoint de l’UIP

Après avoir été longtemps à l’ombre, en tant que secrétaire général adjoint de l’Union interparlementaire (UIP), le Camerounais Martin Chungong est désormais passé à l’avant-scène de cette institution en occupant le prestigieux siège de secrétaire général de l’Union interparlementaire. Il a été élu ce 20 mars 2014 au terme de la 130ème assemblée générale de l’IUP, qui lui a permis de glaner 199 voix sur 352 votants, contre 79 voix pour son second challenger, une Pakistanaise, et 74 voix pour le Belge qui est arrivé en troisième position.

Martin Chungong était depuis octobre 2012, secrétaire général adjoint de l’Union interparlementaire. Il totalise plus d’une vingtaine d’années d’expérience dans cette institution où il a eu à occuper de nombreux postes de responsabilité : Secrétaire de commission jusqu’à Directeur des programmes. Avant 1993, date de son entrée dans l’organisme, Martin Chungong a travaillé pendant 14 ans à l’assemblée nationale du Cameroun. Ici, tel que mentionné dans son Curriculum vitae, il y a occupé diverses fonctions : Traducteur-interprète principal ; directeur de recherche ; Professeur au Centre de formation linguistique de l’Assemblée nationale ; Secrétaire administratif de la délégation du Cameroun à l’UIP.

Le nouveau secrétaire général de l’Union interparlementaire est né le 17 février 1957. Marié et père de deux enfants, il est titulaire d’un doctorat de troisième cycle en linguistique appliquée de l’université D’Ottawa au Canada, obtenu en 1982, ainsi qu’un diplôme en techniques d’interprétation obtenu à la « Central London Polytechnic » de Grande Bretagne.

L’Union interparlementaire, dont le siège se trouve en Genève en Suisse, est une organisation internationale qui regroupe les parlements. Créée en 1889, elle se définit comme « le foyer de la concertation interparlementaire à l’échelle mondiale ».

Martin Chungong
The White ribbon alliance for safe motherhood)/n

Davoc2012: «Nous pensons que la diaspora camerounaise peut s’impliquer davantage»

Après le lancement de la 5e édition du Davoc à Genève, Zacharie Perevet, Minefop, parle de l’appropriation du Document de Stratégie par les camerounais de la diaspora

Quel est le sens de votre participation à cette 5e édition du Davoc?
Je suis heureux d’être ici à Genève. D’autant plus que c’est dans cette ville qu’ont été lancées les activités du Davoc, en 2008. Le ministère de la formation professionnelle est heureux d’être parrain de cette initiative. Nous sommes très heureux de voir que la structure est en train de se consolider et de se développer. Nous sommes très heureux d’être là parce que je vois, malgré les difficultés, nos compatriotes de la diaspora continuer à croire en leur pays et ça nous donne le courage de venir. Nous souhaitons qu’ils poursuivent sur ce chemin, difficile mais encourageant pour le pays qu’est le Cameroun. Nous pensons que c’est une activité bienvenue pour notre gouvernement.

Sur le plan institutionnel, est ce qu’il y a un mécanisme de coopération réel avec cette diaspora?
Cette structure institutionnelle est en train de se consolider. Ce que nous faisons déjà au niveau du ministère de l’emploi et de la formation professionnelle constitue un élément. Au niveau du ministère des relations extérieures, il y a des structures qui s’occupent aussi de la diaspora. Donc nous pensons que c’est quelque chose qu’il faut consolider et je ne peux que redire ce que le chef de l’Etat à promis aux compatriotes de la diaspora : Le Cameroun a besoin de cette diaspora pour évoluer.

Vos services ont élaboré un document sur les attentes du Cameroun vis-à-vis de la diaspora concernant le Document de Stratégie pour la croissance et l’emploi. Brièvement, quels sont les secteurs prioritaires?
Les secteurs prioritaires sont l’exploitation de notre sous sol, le développement de l’énergie, l’agriculture et les infrastructures. Donc ce sont les principaux projets à mettre en place et en uvre au Cameroun. Il y a déjà des grands projets qui commencent à être mis en oeuvre. Nous pensons que la diaspora peut s’impliquer davantage. Elle est déjà là, mais nous voulons quelle s’implique davantage.

Zacharie Perevet, ministre camerounais de l’emploi et de la formation professionnelle
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Davoc: C’est parti pour l’édition 2012

Le ministre de la formation professionnelle, Zacharie Perevet, a ouvert cette édition consacrée à l’appropriation du document de stratégie pour la croissance et l’emploi par la diaspora

C’est ce jeudi 11 octobre 2012 que s’est ouverte la 5e édition du Davoc (Draw a vision of Cameroon). La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la formation professionnelle Zacharie Perevet et coordonnée par Vincent Nkong-Ndjock, expert de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique). De nombreux autres invités, comme Jean Charles Rielle président du conseil municipal de la ville de Génève et Micheline Makou Djouma de Ocaproce (Organisation pour la Communication en Afrique et de Promotion de la Coopération Economique Internationale) ont insisté sur la nécessité de pérenniser le Davoc, car cela permet à la diaspora camerounaise de participer au développement du Cameroun dans un cadre légal qui, selon le ministre Perevet, « s’organise progressivement ». Cette année, le document de stratégie pour la croissance et l’emploi est au c ur des travaux car il s’agit pour la diaspora, de s’approprier les axes de développement intégrés dans ce document et qui concernent la diaspora. Les travaux en ateliers permettront d’expliquer la matrice de la contribution sectorielle de cette diaspora.

Cette année, le thème général de réflexion est: «contribution des migrants africains aux stratégies de développement». Les participants discuteront des moyens de donner aux initiatives multisectorielles de la diaspora africaine un réel impact économique et social dans leurs pays d’origine. Autre enjeux de la rencontre, les participants feront une analyse des améliorations et initiatives qui peuvent être envisagées en vue renforcer la coordination et le développement des ONG africaines. « Le Forum DAVOC 2012 à Genève partira donc des défis africains pour se pencher sur le cas spécifique du Cameroun, avec pour but de souligner le rôle que la diaspora camerounaise souhaite et peut jouer dans la mise en uvre du DSCE », ont expliqué les organisateurs de ce forum. D’autres enjeux devraient aussi émerger, comme la présentation d’un annuaire des compétences de la diaspora, ainsi que la possibilité pour des porteurs de projets de les présenter à de potentiels investisseurs. Cette édition que les organisateurs veulent inédite est ouverte sur toute l’Afrique, sa diaspora et ses partenaires.

Cérémonie d’ouverture du Davoc, jeudi 11 octobre 2012 à Genève
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Prix Félix Moumie: La remise prévue le 13 novembre prochain

Les 3 lauréats sont connus, alors que se célèbre ce 3 novembre le cinquantenaire de l’assassinat de l’ancien homme politique camerounais à Genève

Pour la troisième fois, trois prix…
La remise du prix Moumié aura lieu le 13 novembre 2010 à Genève, à la Salle Calvin de l’Hôtel Ramada-Encore. Au programme de cette journée, le traditionnel hommage au patriote camerounais, Félix Moumie au bas des marches du lieu où se trouvait le Plat d’Argent, à la Grand-rue 4, lieu où il a été assassiné. Hommage aussi à Pius Njawe qui en 2009 participait à la remise du prix Moumie, et qui pour la circonstance, avait fait un lien entre la lutte de Moumie en 1960 avec celle qui doit se pérenniser jusqu’à la véritable libération de l’Afrique. Il y aura enfin une visite d’hommage au Pavillon de l’Hôpital cantonal qui vit les dernières heures de Félix Moumie. La cérémonie accueille cette année le roi traditionnel Bamiléké Na-Tche-Ma – Tchendjou II Sokoudjou Rameau Jean Philippe, Fo’o de Bamenjou, intronisé en 1953, 15ème chef de la dynastie et doyen des chefs traditionnels de la région de l’Ouest. Il sera accompagné de sa cour, avec la collaboration logistique des communautés Bamenjou de Suisse et de France. En tant que témoin et victime de la répression coloniale et postcoloniale, cette personnalité a le mérite d’avoir assisté à l’exécution d’Ernest Ouandié le 15 janvier 1971 à Bafoussam. Malgré de nombreuses sollicitations à des prises de participation partisane ce vétéran de la lutte contre le tribalisme a toujours prôné la neutralité pour symboliser l’unité et la réconciliation pour un Cameroun souverain et prospère. Parmi ceux qui recevront les prix, Margaret Nain, veuve du regretté résistant camerounais Albert Mukong, qui fera personnellement le déplacement de Genève pour recevoir le prix attribué à son époux, décédé en 1984 chez lui à Bamenda. Attendu également, le journaliste camerounais Jean-Bosco Talla, directeur de l’hebdomadaire «Germinal», et figure symbolique de la lutte contre les violations du droit d’expression au Cameroun et en Afrique. Enfin il y aura la centrafricaine Euphrasie Feu Goungaye Wanfiyo, qui recevra le Prix décerné à son époux, disparu brutalement en décembre 2007 en Centrafrique près de Bangui la capitale.

… Pour que jamais les jeunes n’oublient!
Après la remise des prix, une conférence est prévue autour du thème Déficit démocratique en Afrique centrale et le risque d’implosion sociale. Une conférence animée par le Professeur Rigobert Bwemba-Bong, géo politologue camerounais, Anatole Malu, d’origine congolaise et Président de l’Université africaine de Genève, Acheikh Ibn Oumar, tchadien, ancien ministre des Affaires Etrangères et dans l’opposition depuis plusieurs années, ainsi que le Professeur Bêtina Begong-Bodoli, homme de lettres centrafricain et fondateur du Mouvement Panafricain – MPA. Attendu aussi pour cette conférence, l’intellectuel camerounais Shanda Tonme, spécialiste des relations internationales. C’est pour la troisième fois que la Fondation Moumie récompense un Africain ou un ami de l’Afrique qui s’est illustré ces dernières années pour l’instauration d’un véritable Etat de droit au Cameroun ou en Afrique, ou encore à toute personne qui se révèlerait par son combat démocratique. De manière générale, il s’agit pour les Africains et pour les Camerounais en particulier de ne pas oublier leur histoire politico-culturelle et économique. Pour l’édition de cette année, la Fondation Moumie commémorera à la même occasion le cinquantenaire de son assassinat. C’est plus précisément le 3 novembre 1960 que Félix Roland Moumie avait été assassiné. Les circonstances exactes de sa mort n’ont pas encore été officiellement élucidées. De nombreuses sources indiquent l’implication des services secrets français de l’époque. Avec Um Nyobe et d’autre camarades politiques, Félix Moumie faisait partie de jeunes camerounais qui voulaient une réelle indépendance de leur pays. Il y a quelques années, sa veuve qui jusque là vivait à Ebolowa dans le sud du Cameroun, avait elle aussi été froidement assassinée.


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