Avec ses 77 trophées remportés sur la scène nationale et internationale, Joseph Kono est certainement l’un des plus grands sportifs camerounais de tous les temps. Cet ancien grand champion de cyclisme a accepté de sortir de sa réserve habituelle pour JDC TV.
Si son papa cycliste lui a acheté son premier vélo, « pour aller à l’école », il souhaitait surtout pour lui qu’il se consacre à ses études. Dans cet entretien, le septuple champion du Cameroun raconte comment il a commencé la compétition par hasard « grâce à la volonté de Dieu », le jour de la fête de l’indépendance, le 1er janvier 1969, à Mfou. S’il a participé à quatre olympiades : Munich 1972- Montréal 1976- Moscou 1980 et Los Angeles 1984 (un record pour un camerounais), il garde surtout un excellent souvenir du Tour de Côte d’ivoire et du Tour du Zaïre, où il rencontra les défunts président Felix Houphouët Boigny et Mobutu Seseseko Wazabanga …
Il est sans club depuis deux ans et traîne une dette de 80 000 euros
Dans les années 2000, il servait à la défense des Lions au côté des Song et autres Kala. Le solide défenseur des Lions glisse aujourd’hui sur la mauvaise pente. Il s’est fait ballotter au gré du foot business où seuls les commissions et les transferts comptent. Tour a tour on l’a vu passer de Saint-Etienne à Manchester City, de Kaiserslautern en Allemagne à l’équipe turque de Kayseri Erciyesspor, en passant par les Grecs de Véria, chez les Suisses de Lucerne et enfin les Anglais de Southampton. C’était le terminus d’une grande carrière footballistique qui avait pourtant bien démarré et s’avérait prometteuse.
Le grand Lucien 1,80m a commencé sa carrière au sein de l’équipe française de St Etienne. Solide gaillard, il tenait la défense de son club et de l’équipe nationale camerounaise. Parfois, il marquait des buts. Il a été champion de D2 avec «Sainté», double vainqueur de la coupe d’Afrique des nations. Malheureusement, il perdra la coupe des confédérations avec ses coéquipiers et le deuil de Foé sera un grand coup. Il gagnait beaucoup d’argent et avait les allures du gendre idéal par les présents qu’il offrait à sa famille et à son entourage.
Depuis 2003, la trajectoire s’est détournée. On observe alors le ballotage et une mobilité à en pas finir entre les clubs de D2. Selon le site backchich.info, Mettomo se retrouve sans club depuis le 1er mai 2008. Il a sur le dos un litige financier, qu’il a porté devant la Fifa. Celui-ci l’oppose aux clubs de Kaiserslautern et Kayseri Erciyesspor. Les Allemands et Turcs s’avèrent être de mauvais payeurs. Une fin de carrière en teinte grise quand on sait que les problèmes de ménage ne l’ont pas épargné.
Jusqu’en fin 2008, Lucien touchait entre 8500 et 10 000 euros par mois. Mais cela n’est plus suffisant aujourd’hui pour s’acquitter des soucis avec le fisc français qui lui réclamé la somme de 80 000 euros. Même sa femme qu’il a «abandonnée sans le sou» s’y est mise. En effet dans un arrêt de la Cour de Lyon, du 14 décembre 2009, statuant sur une demande de pension alimentaire argue que Lucien Mettomo (.) a laissé sa femme et sa fille dans le dénuement le plu total. L’ancien joueur a même vendu l’appartement dans lequel elle résidait et n’exerce ni son droit de visite, ni son droit d’hébergement. Les juges ont condamné le chômeur Lucien à 2300 euros de pension alimentaire, en arguant de la «situation de besoin caractérisée» de son ancienne épouse. Laquelle est désormais habituée avec sa petite fille aux saisies immobilières et à l’arrêt de fourniture d’électricité. Fini les sacs Louis Vuitton que Mettomo avait l’habitude de trimballer. Pour tenter de se relancer, Mettomo a décidé de se réorienter vers une carrière. de journaliste. L’on espère que le pôle emploi de Lyon saura le reclasser afin que son avenir s’en trouve plus argenté.