Léonard H. Bindzi: «A la sortie du Davoc, j’ai eu un sentiment de satisfaction»

L’ambassadeur du Cameroun en Suisse a accepté de répondre à nos questions pour faire le point sur le Davoc 2012, auquel il a participé

Excellence, vous avez participé à la 5e édition du Davoc, quel est votre sentiment à la fin des travaux ?
Mon sentiment est un sentiment de satisfaction pour trois raisons : premièrement, les travaux se sont déroulés dans le calme et la sérénité ; deuxièmement, les discussions ont donné lieu à des résolutions pertinentes sur la mise en ?uvre du Document de Stratégie pour la Croissance et I’Emploi par la diaspora ; troisièmement, en tant qu’Ambassadeur auprès de la Confédération suisse, j’ai pu communier avec la diaspora camerounaise de ma juridiction, et accueillir les compatriotes résidant dans d’autres pays, ainsi que la délégation venue de Yaoundé et conduite par le Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Monsieur Zacharie Perevet. J’ajoute comme autre motif de satisfaction, que cette édition du forum Davoc est la 2e qui se tient en Suisse.

Durant ce Davoc a été présentée la version de la diaspora du DSCE. Dans les discussions, il ressort que les camerounais de la diaspora ne sont pas toujours informés des politiques sectorielles dans les domaines qui peuvent les intéresser pour le montage des projets. Est-ce que vous ne pensez pas que le Gouvernement devrait mettre à la disposition de la diaspora plus souvent ce type de document?
J’avoue qu’il y a encore des efforts à faire pour une meilleure information de la diaspora sur les opportunités qui s’offrent à elle sur le marché camerounais en général et particulièrement dans le cadre du Dsce. Le Gouvernement, pour sa part, est déterminé à associer toujours davantage la diaspora à ses initiatives de développement. La présence du Ministre de I’Emploi et de la Formation Professionnelle à ce forum en témoigne. La diaspora, de son côté, devrait intensifier ses efforts pour suivre de près la mise en ?uvre des grandes réalisations du Chef de I’Etat, S.E.M. Paul BIYA afin de repérer les volets du DSCE auxquels elle peut efficacement participer.

En tant que personne ressource de I’organisation de cette édition, en tant que source diplomatique et représentant de ce fait I’autorité publique, en tant que camerounais, quelles sont vos attentes au-delà de ce Davoc?
Bien évidemment, je souhaite que les résolutions adoptées au cours de cette 5″ édition de Davoc puissent être suivies d’effets positifs. A cet égard, j’invite les membres de la diaspora à se rapprocher des missions diplomatiques et consulaires camerounaises de leur pays de résidence, afin de recevoir la bonne information et un encadrement de qualité pour certaines de leurs démarches administratives au Cameroun.

On va parler des camerounais de Suisse, qui sont-ils et quels sont vos rapports avec eux?
Il y a en Suisse un peu plus de 4 000 personnes d’origine camerounaise. Plusieurs centaines ont pris la nationalité suisse soit par mariage, soit par naturalisation. L’on trouve parmi ces personnes de très
hauts cadres (médecins, avocats, experts financiers, fonctionnaires des Nations-Unies etc.). La plupart exercent des métiers dans des catégories intermédiaires. Globalement, les compatriotes vivant en Suisse sont en règle, et gagnent plutôt bien leur vie. Leurs rapports avec I’Ambassade, pour l’essentiel, sont excellents. lls ont par eux-mêmes constaté que les portes de I’Ambassade leur sont grandement ouvertes et qu’ils peuvent y recevoir le meilleur service. C’est notre raison d’être ici. On peut cependant regretter, de temps en temps, quelques incompréhensions souvent liées à une appréciation erronée du fonctionnement de l’Ambassade. Mais, les relations sont plutôt cordiales et nous nous retrouvons régulièrement au cours de l’année lors de la célébration de la Fête Nationale, mais aussi de la Journée internationale de la Femme et dans d’autres occasions.

Se Léonard Henri Bindzi, Ambassadeur du Cameroun en Suisse
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En phase avec le Cameroun ?
Oui bien sûr. Les thèmes de la Journée internationale de la Femme nous viennent du Cameroun. Mais nous les adaptons et les développons suivant les spécificités de la femme camerounaise de Suisse. Vous êtes d’ailleurs d’ores et déjà invitée pour la prochaine édition.

Les pagnes aussi vous viennent du Cameroun?
Oui les pagnes aussi. lls nous sont offerts gracieusement par la Première Dame, Mme Chantal BIYA à qui nous renouvelons ici notre gratitude.

Pour terminer, un mot sur la communauté estudiantine
Ceux venus du Cameroun ne sont pas légion. Le coût de la vie en Suisse est très élevé. La plupart des étudiants sont donc des enfants nés en Suisse et qui y vivent avec leurs parents. Le système scolaire et universitaire suisse est un petit peu différent de celui du Cameroun. Les standards ici sont en fait très élevés.

L’ambassadeur en compagnie du Minefop Zacharie Perevet, lors du Davoc 2012 à Génève
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Lions indomptables: Henri Bédimo, seul absent

C’est sans son latéral gauche de Montpellier, blessé, que les hommes d’Akono entrent en stage ce mardi pour préparer le match capital de dimanche contre le Cap-Vert

Dimanche dernier, Henri Bédimo s’est rendu à Bruxelles pour embarquer avec les autres sélectionnés de Jean Paul Akono afin de préparer le match contre le Cap-Vert. Alors qu’il s’apprêtait à rallier Yaoundé, les responsables de Montpellier l’ont rappelé. Le défenseur latéral gauche a donc quitté précipitamment la tanière pour rentrer dans son club. Les responsables du club champion de France en titre disent que leurs médecins, après examens ont déclaré qu’il était indisponible pour trois semaines et qu’il n’était pas possible qu’il joue avec sa sélection. Les Lions indomptables ne pourront donc pas compter sur lui pour venir à bout du Cap-Vert dimanche prochain. Néanmoins dans l’effectif des Lions il y a deux autres latéraux gauches de métiers, Pierre Womé Nlend et Gaétan Bong. Dans le programme rendu public par le Team press officier Linus Pascal Fouda, l’équipe fanion du Cameroun commence son stage de préparation pour le match retour du dernier tour éliminatoire de la Can 2013 aujourd’hui. Arrivés à Yaoundé hier lundi en soirée en provenance de Bruxelles, où ils se sont rassemblés, les Lions entrent dans le vif de leur préparation dès ce jour au stade Ahmadou Ahidjo. Pour la première séance d’entraînement ce mardi entre 9h et 10 heures, Jean Paul Akono, qui a noué les contacts avec ses 25 joueurs convoqués, devra agir rapidement et effacement afin de trouver la stratégie à mettre en place pour éliminer le Cap-Vert. Faut-il le rappeler, au match aller à Praia, le 9 septembre dernier, les Requins Bleus ont transformé en «Chat», les Lions indomptables du Cameroun, (2-0). Entre les deux séances quotidiennes d’entraînements, les Lions auront droit à des échanges avec les hommes de média camerounais. Pour la causerie de ce jour mardi 10 octobre, à l’hôtel Hilton, entre 10h45 et 11h30, les journalistes auront comme intervenant Jocelyn Mayebi, Guy Rolland Ndy Assembé, Jean Armel Kana Biyik, Pierre Womé Nlend, Benoît Angbwa, Modeste Mbami, Joël Babanda, Olinga Essono et Alain Junior Ollé Ollé. Après le repos, les Lions vont de nouveau s’entraîner dans l’après midi entre 15h30 et 17h. Le programme d’entraînement et des causeries de mercredi est similaire à celui de mardi. Les Lions auront droit à une seule séance d’entraînement à huis clos jeudi, à 15h30. La séance de vendredi à la même heure est en revanche ouverte au public. L’ultime mise en place tactique a lieu samedi matin à 9 heures.

Tickets d’accès au stade
La semaine dernière, lors de la première réunion préparatoire à cette rencontre décisive pour la qualification à Can 2013, le ministre en charge des Sports Adoum Garoua a qualifié ce match de«partie à haut risque». « Au niveau administratif, de la logistique et de la sécurité, toutes les dispositions sont prises », a-t-il indiqué. Au cours de cette assise, Jean Paul Akono a fait le point sur la forme de ses joueurs, Tombi à Roko, a de son côté réaffirmé le soutien « total » de la Fecafoot au nouveau staff technique. Il est également ressorti de cette réunion que les billets au nombre de 38 975 seront mis en vente dès ce mardi, 30 000 F cfa pour la tribune présidentielle, 5000 F cfa la tribune d’honneur, 3000 F cfa pour la tribune A, 2000 F cfa la tribune B et 1000 F cfa pour les virages et le Shaba. Par ailleurs, d’après le Secrétaire Général de la Fecafoot Tombi à Roko, une mission avancée a été effectuée par les Cap-Verdiens il y a quelques jours à Yaoundé. L’hôtel Djeuga a été réservé pour leur séjour. Les officiels, dont les arbitres égyptiens, le commissaire malien et l’agent de sécurité Caf seront logés au Mont-Fébé. Les Cap-Verdiens arriveront probablement à Yaoundé la veille du match. « Pour l’instant, la Fecafoot attend toujours leur plan de vol. Mais des indiscrétions de notre représentation diplomatique à Dakar font état d’une demande de 500 visas pour un charter cap verdien pour le Cameroun ». Seulement, le Cap-Vert n’avait accordé que 50 visas au Cameroun lors du match aller malgré toutes les sollicitations.

Henri Bédimo, blessé, ne jouera pas contre le Cap Vert
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Bilan économique de Paul Biya

Par Henri Georges Minyem Président du Lcn (Le Cameroun Nouveau)

J’ai effectué un séjour d’un mois au Cameroun au cours duquel je me suis enquis de la situation sociale et économique des Camerounais. Faire ce distinguo implique d’emblée une dichotomie dans l’analyse des données macro économiques telles qu’on les appréhende sur le plan littéraire et relativement théorique, parfois avec un léger décalage quant à la perception qu’en ont les acteurs sociaux, soumis aux contingences des décisions politiques et aux nécessités vitales du quotidien. C’est donc prendre en compte un ensemble de critères micro économiques et les analyser non plus en fonction d’une moyenne qui en extirperait le sens caché, mais bien en partant des constats individuels pour se prêter à une analyse qui soit le reflet le plus évident de la vie des peuples.

En effet, considérer que le Cameroun va bien parce que l’on a constaté que dans l’ensemble les chiffres de l’économie se tiennent, c’est occulter une réalité fondamentale : les chiffres ne valent que s’ils sont conformes à la réalité du terrain et à la perception qu’en ont les acteurs. Et de fait, le pouvoir d’achat dont on sait qu’il est le résultat d’un calcul n’a de sens que si les acteurs économiques peuvent confronter leur réalité à celle qui est véhiculée par les chiffres.

SOYONS CONCRETS.

Je suis allé faire mes courses au marché et j’y ai acheté un kg de viande sans os à 3000F CFA, et deux poissons capitaine à 3000 FCFA (ce qui nous donne 1 poisson à 1500 FCFA). En d’autres termes, cette illustration est celle d’un relatif bien-être pour quelqu’un dont le salaire mensuel se situe autour de 100 000 FCFA, ce qui sera le cas d’un agent de maîtrise de la 8è catégorie au sein d’une société d’Etat, voire même celui d’un fonctionnaire de la catégorie A de la fonction publique.

Répétons à dessein que dans cette catégorie, à savoir les agents de la fonction publique, il y en a environ 170 000 et ceux du secteur privé structuré, environ 800 000 au Cameroun, pour une population active de 5 millions de personnes environ. Il y a donc 4 millions de Camerounais qui vivent d’expédients et au sein desquels on retrouve toutes sortes de situations allant de l’informel pur, à du travail au noir, dont synonyme de dissimulation de gros revenus, aussi bien que des personnes en extrême précarité.

Si l’on y adjoint les jeunes en échec scolaire, l’on arrive à une situation explosive du fait même de l’hétérogénéité de cette population. Cette extrême fragmentation d’une catégorie sociale ne doit aucunement nous faire oublier les impératifs qui sont ceux d’un Etat de droit, à savoir, l’harmonisation socioéconomique d’un ensemble de données hétérogènes. Ce qui suppose un classement de la population selon des critères de convergence qui en constituent les bases de la segmentation. Comment peut-on en effet bâtir une politique ciblée digne de ce nom si l’on continue à considérer la moitié du corps social comme faisant partie du secteur informel ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Est-ce par défaut ? Par incapacité de pouvoir les classifier ? Est-ce par manque d’instruments réglementaires ? Est-ce par démission politique ?

Ces constats préliminaires seraient superflus s’ils ne me permettaient une opposition frontale avec une propagande officielle du RDPC sur le bilan de notre président depuis 29 ans. Le Seigneur d’Etoudi apparaît comme l’idéal économique auquel aspirerait tout prétendant à la magistrature suprême dans notre pays, une sorte d’incarnation anthropomorphique du surhomme Nietzschéen dont la sphère d’efficience serait un domaine de définition croisée entre efficacité économique et prodigalité sociale.

Napoléon Bonaparte disait que : la haute politique c’est du bon sens appliqué aux grandes choses. Parfois, il me semble que ce bon sens a quitté le Cameroun depuis belle lurette.

SUR LE BILAN ECONOMIQUE DE PAUL BIYA

J’ai lu les grandes ambitions économiques de Paul Biya en forme de bilan et je n’ai pu m’empêcher de remarquer la duplicité légendaire de l’homme et de ses portraitistes une fois de plus.

En effet, les actes forts avancés à son crédit sont la diminution de l’encours de la dette extérieure du Cameroun qui serait passée de 105% du PIB en 1994 à 42% e 2004 et 9% en 2010 en omettant de signaler que ces chiffres sont faux et archifaux car en 2004, nous n’avions pas été acceptés dans l’initiative PPTE et donc notre dette extérieure n’avait pas été apurée. De fait, notre ratio Dette/PIB était de plus de 110%. Une fois que les créanciers multilatéraux épongent la dette extérieure, certains (tels la France grâce aux C2D la remplaçant par des nouveaux contrats juteux), il est bien facile de se gargariser d’une bonne tenue économique, vous ne croyez pas ?

Dans le même article, les panégyristes attitrés du RDPC, fervents zélateurs de l’immobilisme vantent :

. les réformes du secteur bancaire dont je rappelle que 3 banques se partagent 86% du marché et que les établissements de microfinance n’ont jamais été aussi peu nombreux ; je réitère que dans l’ensemble des économies sous-régionales, l’on a environ 423 comptes pour 1000 habitants là où au Cameroun, la moyenne est à 35,5% pour 1000,

. la réforme fiscalo-douanière qui soit-dit en passant se borne au guichet unique quand l’on sait pertinemment que ce dernier sert surtout de caisse enregistreuse, puisque l’essentiel des transactions se fait avant et après la sortie des produits du port notamment, ce circuit parallèle alimentant une corruption déjà endémique et institutionnelle,

. la lutte contre la corruption avec une multiplication des organismes et autres sigles de luttes contre la corruption en lieu et place d’une réelle réflexion sur les facteurs d’alimentation de cette gangrène qui de sociologique est entrain de se transformer en pratique naturelle dans un environnement culturel délétère. Ici se mêlent paupérisme, insolence de la richesse de quelques-uns et profond incivisme des fonctionnaires convaincus d’obtenir juste rétribution de leurs services en lieu et place de charges afférentes à leur mission de service public. L’usager, dès lors convaincu de l’avancée rapide de son dossier dissimule son avarice derrière ce billet de 1000 FCFA qui est garant de 2 corollaires sociologiques : il croit détenir le pouvoir sur celui qui l’accepte (bien souvent le fonctionnaire car dans le privé, la régulation serait plus aisée puisqu’il y a concurrence), déséquilibrant la relation à son avantage et garde une bonne conscience devant un acte qu’il impute à l’autre ; ainsi se diffusent en nous les germes de la corruption quotidienne que je qualifie souvent d’actes d’incivilité permanente. Il ya des solutions et je les invoque en profondeur dans le programme du LCN (www.lcn-cameroun.org)

. l’amélioration du climat d’investissement ; j’avoue avoir du mal avec les affirmations gratuites en économie. De fait, l’économie ne se nourrit pas d’incantations mais de chiffres qui sont parlants et le reflet de la vie réelle d’un collectif au sein d’un circuit de production. Alors, quand un journaliste ou un louangeur avance qu’il y a amélioration du climat des affaires, j’ai envie de lui demander en termes concrets, ce que cela signifie car je suis resté sur des chiffres qui ne témoignent pas d’un réel dynamisme de notre environnement socio-économique. Ainsi en est-il de la pression fiscale chez nous qui est largement au-dessus des 110% avec la pléthore de taxes que les Camerounais subissent tous les jours (TVA, IS, CAC, IRCM, IRPP, TSPP, etc.) ; Si toutefois l’on parle de la suppression des droits de douane, alors, le mérite ne nous revient pas vraiment, il me semble mais aux APE,

. Et puis j’ai aussi lu que grâce à notre président Paul Biya, il y avait une promotion du secteur privé comme moteur de la croissance. J’ai beau chercher, je ne vois aucune disposition macro économique ou fiscale qui ait été à même de produire un tel miracle.

En effet, regardons sereinement les chiffres : le budget 2010 n’a pas été bouclé faute de liquidités donc les dépenses ont été revues à la baisse, par manque de recettes ; des charges d’exploitation notamment le règlement de salaires à la SONARA ont été réglée par des tirages spéciaux ; de plus, les projets dits structurants n’ont pu être ébauchés qua grâce à un emprunt d’Etat rémunéré à 5,35% et ayant recueilli 202 milliards de FCFA. Franchement, on ne lance pas un emprunt obligataire si l’on est pourvu de liquidités, ça se saurait ! Pire encore, les investissements issus de ces emprunts doivent être des dépenses d’investissement, c’est-à-dire qui n’entrent pas dans le fonctionnement des administrations, mais plutôt des dépenses en capital. Or à quoi assiste-t-on ? D’abord à une reconstitution de notre dette puisque en parallèle de chantiers dont nous ne voyons pour le moment aucune retombée économique (ce sont des investissements de capacités qui requièrent 4 à 5 ans avant de se transformer en investissements de productivité), l’Etat a engrangé des recrutements de fonctionnaires qui alourdiront à coup sûr le train de vie de l’Eta comme ce fut le cas en 1985 et 1986. J’ai donc beau chercher, je ne vois pas part quel mécanisme le secteur privé été moteur de croissance, si l’on y adjoint que le ministre du commerce extérieur déplorait encore en 2010 le manque de compétitivité des entreprises camerounaises !!! Ou alors, la multiplication de stations TRADEX dont une partie du capital (quelle partie ?) est détenue par la SNH et le reste par des partenariats nationaux et étrangers. Vous parlez d’une merveille ! Le conseil d’administration de cette société qui essaime des stations dans tout le Cameroun a été jusqu’à introniser un illustre inconnu à la tête de la société, un certain Perrial Nyodock qui sert de faire-valoir à des intérêts occultes. Mais le plus ubuesque ce sont les comptes d’affectation des produits de cette société à capitaux camerounais qui utilise des dépôts pétroliers camerounais puisque ravitaillée par la SCDP ! Qui en compose le capital ? Où va l’argent des Camerounais et la rémunération des actionnaires se fait à quelle hauteur ? Peut-on seulement envisager une cour des comptes qui permettrait de réguler des aberrations institutionnelles comme celle-là ???

POUR L’HOMME DE LA RUE, PAUL BIYA A APPORTE 3 PRINCIPALES RICHESSES AU CAMEROUN : LES CALL-BOXES, LE PMUC ET LES BEN-SKINS

. La lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale,
Sur ce dernier point, j’aimerais juste faire remarquer aux publicistes qui font les dithyrambes de Paul Biya, que lorsque des journalistes mentent éhontement au peuple par leurs propagandes malsaines, c’est au mieux de l’incompétence intellectuelle, au pire, c’est de la complicité de falsification de données publiques passible de peines lourdes car, alors, un il averti ne saurait accepter des contre-vérités autant ostensibles qu’absurdes. Le taux de pauvreté monétaire du Cameroun qui culmine à 39,9% d’après les mêmes enquêtes ECA est à un niveau extrêmement élevé, notre IDH est au même point et il suffit de se promener au sein de notre triangle national pour mesurer l’extrême ignominie de déclarations fortuites aussi fantaisistes.

. Et l’on me parle d’un taux d’inflation à 1,1% en 2010 sur la période 2007-2010, inférieur au critère de convergence Cemac de 3%
En quoi cette donnée est-elle significative ? La maîtrise de l’inflation n’a jamais été signe de richesse mais de maîtrise des prix et accessoirement d’adéquation de la demande avec les capacités de production. Or, si nous importons des produits pour satisfaire la demande publique, nous maîtrisons l’inflation sans pour autant que nous soyons riches. De plus, comme nous ne faisons pas de création monétaire (puisque la planche à billet se trouve au trésor français), l’inflation est une des préoccupations des autorités de tutelle que sont la Banque de France avec les 2 administrateurs français qui siègent à la BDEAC et à la BCEAO. De fait, un FCFA créé engendre de l’inflation en zone euro, ce que les Européens ne sauraient tolérer, ce qui en fait une priorité macroéconomique,

o Et puis, la relance du secteur agricole, puisque en 2010 le secteur agricole aurait contribué pour 19% du PIB. En fait, cette affirmation ferait sourire si la situation n’était pas aussi grave qu’elle n’y paraît. On nous parle de multiplication par 5 de la production de maïs, d’huile de palme, etc.Mais se rend-on seulement compte que nous parlons du principal secteur pourvoyeur de main d’ uvre au Cameroun ? Et qui ne participerait qu’à hauteur de 19% du PIB ?

o Tiens, réfléchissons ensemble.Si l’agriculture constitue 19% du PIB, l’industrie 17%, cela signifie que les services constituent pour près des 2/3 de notre PIB. Je vous pose juste la question de savoir de quelle industrie nous parlons. Les services à haute valeur ajoutée ou alors le service de subsistance, vous savez comme le bâton de manioc que l’on vous propose sur l’axe lourd, ou du mintoumba, ou du poisson, du call box, ou de manière générale le petit commerce dans lequel se sont convertis tous les débrouillards camerounais au point que certains n’hésitent plus à dire tout haut que Paul Biya nous a apporté 3 principales richesses au Cameroun : Les call-boxes, le PMUC et les Ben-Skins.

Voilà le bilan économique de Paul Biya en 29 années de pouvoir et toutes ses man uvres de fin de règne ne masqueront pas le marasme socio-économique dans lequel il a plongé le Cameroun. Nul intérêt à vanter ses qualités de stratège ou de visionnaire car il n’en est pas un ; Notre président est le prototype d’un parfait anachorète tropical qui s’est cherché durant tout son règne et qui a excellé dans une gestion politicienne particulièrement astucieuse avec pour finalité de se maintenir au pouvoir. Est-ce donc ça la finalité du pouvoir ? S’accrocher à tout prix, à tous les prix en lieu et place du service de son peuple ?

Je vais peut-être finir par le croire.

Tiens, je n’ai aucun doute que Paul Biya va être réélu dans quelques jours, mais, cette évidence ne me dissuadera pas de dire mes vérités sur sa gestion socioéconomique car j’ai des comptes à rendre à mon peuple, pas à lui qui n’a d’existence que par ce peuple.

Henri Georges Minyem, Président du Lcn (Le Cameroun Nouveau)
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Université de Ngaoundéré: Le document de stratégie expliqué et débattu

L’ambition du DSCE est de faire du Cameroun un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité à l’horizon 2035

C’est ce mardi 19 juillet 2011 qu’une délégation du Ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) a procédé à l’explication du document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) à l’amphi 150 de l’ENSAI-IUT de l’Université de Ngaoundéré. Cette opération qui rentre dans le cadre du plan de vulgarisation du DSCE a permis aux étudiants et enseignants d’échanger sur ce document avec une délégation du Minepat venue de Yaoundé. Les débats qui ont démarré à 10 heures et qui ont connu la participation de tout le staff de l’Université de Ngaoundéré étaient placés sous la présidence du Recteur de l’Université de Ngaoundéré, le Pr. Paul Henri AMVAM ZOLLO. Le débat sur les plans quinquennaux ayant été clos par le chef de l’Etat, non pas parce que ces plans quinquennaux étaient mauvais, mais parce qu’il s’agit tout simplement de faire une planification sur une période un peu plus longue, la stratégie pour la croissance et l’emploi est la traduction sur la période 2010/2020 de la vision du développement à long terme.

Après le mot d’ouverture prononcé par le recteur, la parole est ensuite revenue à M. MEBARA Grégoire, chef de mission du MINEPAT, qui a expliqué les tenants et les aboutissants du DSCE. L’on retiendra de son intervention que c’est pour renforcer la reprise économique amorcée depuis une décennie et l’asseoir durablement que le Cameroun se devait d’inscrire ses politiques de développement dans une perspective plus lointaine. C’est ainsi qu’est apparue la nécessité d’une Vision Prospective de nature volontariste, préalable à toute stratégie de développement. A la suite d’une démarche participative associant tous les acteurs de développement de la Nation et fondée sur les Grandes Ambitions du Chef de l’Etat, les études structurelles du système, les aspirations des populations camerounaises et les engagements internationaux souscrits par le Gouvernement, il s’est dégagé une vision partagée du Développement au Cameroun à l’horizon 2035. Elle se formule ainsi qu’il suit : « LE CAMEROUN : UN PAYS EMERGENT, DEMOCRATIQUE ET UNI DANS SA DIVERSITE ».

Le Cameroun émergent est un pays embarqué dans une ère de développement économique et social durable avec une économie forte, diversifiée et compétitive. L’économie se caractérise alors par la prédominance du secteur industriel en général et manufacturier en particulier (dans le PIB et les exportations), une intégration effective à l’économie mondiale. Le niveau de pauvreté est résiduel et le niveau de revenu par tête le classe parmi les pays à revenu intermédiaire. Le Cameroun, pays démocratique se présente comme un Etat où les institutions sont stables et la séparation des pouvoirs réelle. La justice est indépendante et repose sur une législation assainie et ajustée aux valeurs locales et au contexte économique. L’administration est décentralisée, bien équipée et dispose de ressources humaines motivées et compétentes. Le Cameroun uni dans sa diversité est un pays où l’unité et l’intégration nationales sont vécues dans le respect des différences et des identités. Les valeurs telles que le respect de l’autorité, la cohésion, la solidarité, l’intégrité, le travail et la fierté sont les références aux comportements individuels et collectifs. Le fonctionnement de la société se fonde sur la concertation, le dialogue, la tolérance, le respect mutuel, le recours à la médiation ou à la justice. La sécurité des biens et des personnes est assurée sur toute l’étendue du territoire.

La volonté de devenir un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité intègre des objectifs généraux à savoir : réduire la pauvreté à un niveau socialement acceptable ; devenir un pays à revenu intermédiaire ; atteindre le stade de Nouveau Pays Industrialisé, renforcer l’unité nationale et consolider le processus démocratique. Avec 4,4% de chômage, 75% de sous-emploi et 3,2% du taux de croissance, le Cameroun n’a jamais eu un taux de croissance de plus de 6% depuis la dévaluation du franc CFA. C’est le secteur tertiaire, notamment le secteur des télécommunications qui a porté ce taux de croissance à la hausse. Il était en effet question de partager cette vision avec la communauté universitaire. Et c’est sans doute la raison pour laquelle des échanges riches et fructueux, des propositions concrètes et des observations ont meublé cette conférence débat.

Avec cette vision, le Cameroun affirme sa volonté de voir le taux de pauvreté passer en dessous des 1/10, c’est-à-dire qu’un seul camerounais sur dix serait encore pauvre en 2035. Cette réduction de la pauvreté monétaire serait accompagnée d’une très grande généralisation de l’accès aux services de santé, d’éducation, de formation et d’infrastructures de base telles que l’eau, les routes et l’électricité. De plus, sur sa route pour le développement, le Cameroun devra avoir passé le cap de pays à revenu intermédiaire, ce qui nécessité un rythme de croissance remarquable sur une longue période. Il faudrait alors mettre l’accent sur les atouts immédiats (agriculture, extraction minière, .) tout en veillant à une répartition égalitaire des revenus.

M. MEBARA Grégoire, chef de mission du MINEPAT et le Pr. Paul Henri AMVAM ZOLLO présentent le document DSCE
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Sans tambour; ni trompette

Par Henri Georges Minyem, Président du Lcn (Le Cameroun Nouveau)

Cela fait exactement 16 mois que la pétition « Pour la reconnaissance des droits civiques aux Camerounais de la diaspora et du caractère inaliénable de la nationalité camerounaise d’origine par la République du Cameroun » a été initiée par LE CAMEROUN NOUVEAU (LCN), parti politique en gestation en janvier 2010, qui fut d’abord un « Think Tank » regroupant alors des Camerounais de la diaspora, soucieux de faire valoir leurs droit de Camerounais hors du triangle national. C’est en effet le 16/01/2010 que cette pétition «Pour la reconnaissance du droit de vote aux Camerounais de la diaspora et pour la double nationalité » fut lancée par l’universitaire Henri Georges Minyem pour LCN (elle est toujours en ligne à cette adresse : http://6033.lapetition.be/), et envoyée 1 an et 2 mois plus tard, soit le 25/03/2011 au président Paul Biya. Ah, c’est vrai qu’ici et là s’élèvent déjà des voix comme autrefois pour s’approprier la paternité de cette loi qui vient d’être votée au parlement Camerounais et qui accorde le droit de vote aux Camerounais de la diaspora. Ces insipides et aporétiques luttes d’ego, ces positionnements centrifuges sont contre-productifs et n’apportent rien à la cause commune pour laquelle les forces progressistes se battent au sein de notre pays : l’aspiration de tous à une société du mieux-vivre ensemble, tous égaux devant la loi fondamentale et organique, parés de notre nationalité, et des obligations afférentes en termes de droits et de devoirs.

La reconnaissance de ces droits est une étape indispensable dans l’accomplissement de l’être tant la chose politique est à coup sûr et de tous les actes humains, celui qui interpelle le plus directement notre identification sociale et notre positionnement sociétal. Il en arrive à influencer notre conscience de nous-mêmes et notre identité. C’est par le biais de la socialisation après la cellule nucléaire qu’est la famille que nous vient la conscience du monde et de notre singularité. Aussi il convient de ne point ignorer que les découpages géographiques étant les résultats de conventions n’en sont pas moins exempts d’impact psycho-cognitif chez les individus au sein d’un contexte social dans lequel les membres d’un groupe peuvent s’auto représenter et s’autooroganiser. De fait, avec cette reconnaissance à la diaspora du droit de vote par l’assemblée nationale Camerounaise, nous venons de parcourir une partie du chemin, mais une partie seulement car il reste la question plus fondamentale de la double nationalité !

Par son implication active, méthodique, efficace, LCN démontre une fois de plus son pragmatisme, nonobstant le vacarme tonitruant des oracles prédicateurs d’apocalypse et censeurs contempteurs des combats cybernétiques à leurs yeux inefficaces, les nombreuses vociférations des uns et des autres, plus guidées par des logiques centrifuges, perfides et égocentriques qui ne sont ni des gages d’efficacité, ni des pré requis de pertinence, encore moins les meilleures armes politiques qui puissent être déployées en politique. LCN est devenu un véritable laboratoire à idées et le vivier naturel à foison pour les instances dirigeantes des gouvernements RDPC, qui s’inspirent ouvertement de nos idées, comme en témoigne la fréquentation exponentielle de notre site : http://www.lcn-cameroun.org depuis plusieurs mois, ave des pointes quotidiennes de trafic à plusieurs milliers d’internautes. A cette allure, nous devrions exiger des droits d’auteurs fortement rétribués pour cette contribution à la réflexion nationale dont bénéficient l’ensemble de nos compatriotes. Pourtant, plutôt que d’y être hostile, j’y vois plutôt des facteurs d’alimentation de la réflexion critique dans notre pays, pour le bien de tous les Camerounais. Alors, ne boudons pas notre plaisir et reconnaissons à tous les acteurs qui se sont élevés pour contester cette injustice depuis 2003, y compris les membres du COSCE, les militants du RDMC qui ont battu le pavé parisien, ou ceux de Montréal et de Washington le mérite d’avoir chacun apporté, à son niveau, une pierre à la construction d’une citoyenneté de plein exercice pour tout Camerounais où qu’il se trouve dans le monde. Le combat en valait la peine et le LCN, en mon nom, s’associe à toutes les forces progressistes pour leur dire : « Prenons acte de cette avancée, mais du chemin reste encore à parcourir ».

DE LA RECONNAISSANCE DU DROIT DE VOTE PROPREMENT DITE
Quand l’on parle de droit de vote pour les Camerounais de la diaspora, la question n’est pas tant de déterminer si cela était proscrit par la loi ou pas. Il s’agit, à mon sens de savoir si les conditions d’effectivité étaient réunies afin de permettre que de tels suffrages puissent être à la fois exprimés et comptabilisés. En d’autres termes, quand l’on parle de Camerounais qui auraient le choix de se déterminer pour tel ou tel candidat, les services consulaires avaient-ils délégation pour leur permettre de le faire et mandat pour pouvoir organiser pareilles consultations ? A la question légale se doublait donc une considération pratique quant aux modalités d’organisation de telles consultations.

Il ressort d’évidence que par incurie ou par calcul politique, ces dispositions n’avaient pas été prises et l’optimum pouvait d’autant moins être atteint qu’il n’était même conceptualisé.
L’autre question relative au droit de vote de la diaspora est celle de l’évaluation du poids relatif de cette diaspora sur les échéances auxquelles elle pourrait participer.

Ici aussi, soyons lucides. Le vote de la diaspora ne sera important, voire décisif que si les conditions de la transparence sont réunies, d’une part, et si la participation est substantielle. Ce deuxième volet me semble beaucoup moins problématique à l’extérieur qu’à l’intérieur du Cameroun car, nous devons à la vérité de reconnaître une conscience politique beaucoup plus importante quand l’on est hors du Cameroun que dedans.
Ce constat n’est pas un jugement de valeur mais une donnée objective.

Par conséquent, ce la ne signifie aucunement que les Camerounais de l’intérieur ne sont pas politisés, mais en valeur relative, la diaspora l’est certainement plus :

. A cause des problèmes physiologiques du quotidien auxquels sont soumis beaucoup de nos compatriotes de l’intérieur,
. Eu égard aux difficultés structurelles inhérentes aux déplacements,
. Par l’inféodation des autochtones aux man uvres sociologiques de manipulations des masses par l’avilissement alimentaire,
. Sans oublier la faible alphabétisation,
. Et pour couronner le tout, la crise de la démocratie représentative qui se manifeste par une défiance envers le politique et le déficit de confiance en des leaders politiques crédibles, surtout après l’éphémère fièvre transitionnelle des années 1991-1992.

Dans la diaspora, peut-être justement du fait de la concomitance des nationaux avec d’autres nationalités exerçant leurs droits constitutionnels depuis bien plus longtemps, l’évidence d’un vote apparaît comme la condition d’existence sociale et cette conscience politique engendre des devoirs, mais aussi et surtout des droits dont les natifs de ces pays démocratiquement plus anciens savent trop les luttes, les combats, les conquêtes qu’il leur a fallu mener au fil des siècles afin de pouvoir exercer le droit à une libre expression politique et citoyenne dont découlent les notion de démocratie et de république.

Les natifs des pays de démocraties plus anciennes ont depuis fort longtemps compris que dans un Etat démocratique, le pacte d’association et le pacte de gouvernement pouvaient se fondre en une entité supra individuelle qui transcenderait les intérêts des uns et des autres afin de devenir un seul pacte de gouvernement qui tirerait sa puissance de l’adhésion volontaire car ontologiquement fondée sur l’homme entité, reconnue comme la mesure du droit naturel moderne. Telles seront les conceptions d’un Grotius, d’un Locke pro-monarchiste ou de Hobbes avec son Etat-Léviathan contrairement aux conceptions dualistes de Pufendorf.

Par conséquent, le droit de vote qui est un droit inaliénable dans une démocratie moderne génère aussi et surtout des devoirs dont il m’apparaît en évidence que les camerounais de la diaspora devront pouvoir être en mesure de les remplir. Quant à l’impact réel de ce droit effectif car légalement reconnu, seul l’avenir nous dira ce qu’il en sera.

Cependant, se pose aussi en filigrane la question de l’éligibilité de ces Camerounais et il faut bien reconnaître à cette loi d’arborer une démarche légèrement sournoise, ambiguë et donc incomplète, inachevée : Si l’on pose comme postulat de base que ce qui n’est pas permis par la loi est interdit. Doit-on en déduire que ce qui n’est pas interdit par la loi est permis ?

Difficile d’y répondre dans le cas présent, car la commission des lois constitutionnelles de l’Assemblée nationale du Cameroun a subtilement éludé les questions afférentes à ce deuxième point. De là à en conclure que la loi porte exclusivement sur le droit de vote et non sur l’éligibilité, il n’y a qu’un pas, qui peut laisser supposer que sur ce point, l’on verra plus tard.

Doit-on s’en offusquer ? Il est indubitable que la reconnaissance du droit de vote est un acte juridique qui infère un ensemble de droits annexes et la caducité de certaines dispositions législatives ou réglementaires en vigueur telles que la condition de résidence sur le territoire national, etc. Ce qui implique aussi que le droit d’éligibilité devra faire l’objet d’un examen approfondi car les conditions d’éligibilité aux différentes suffrages nationaux sont édictées dans les différents codes électoraux qui s’initient de notre constitution. Or ce texte fondateur du droit n’exclue aucun Camerounais au prétexte de sa localisation géographique. Il revient donc au législateur de clarifier cette position pour les nombreux Camerounais de la diaspora qui veulent en savoir davantage sur l’esprit de la loi qui autorise ce droit de vote de la diaspora.

DE LA QUESTION DE LA DOUBLE NATIONALITE
J’ai déjà longuement eu à m’exprimer sur cette question qu’organiquement, j’ai toujours liée à la première, et pour cause !

Autant la loi électorale camerounaise n’était pas explicite sur les conditions d’exercice de sa citoyenneté à l’étranger, autant elle est carrément inique en ce qui concerne les Camerounais ayant acquis une autre nationalité.
L’injustice se double d’une ambigüité dont l’on sait les origines, à savoir, la persécution des opposants lors des années des indépendances et le besoin de centralisation des instances partisanes incarné par la dissolution des partis d’opposition sous Ahidjo et la pesanteur des lois liberticides de l’époque.

Nous savons aussi (et le président Paul Biya le sait plus que tous) que l’esprit de cette loi est en totale contradiction avec une volonté de rassemblement des Camerounais ainsi que de la fusion de leurs compétences et capacités où qu’ils se trouvent au monde. Mais son objectif a-t-il jamais été de rassembler ?

En d’autres termes, permettre aux Camerounais de se prononcer sur les personnes qu’ils veulent voir présider à leurs destinées est une chose, les empêcher à la fois de se présenter eux-mêmes (si la condition d’éligibilité n’est pas associée à cette reconnaissance), ou de pouvoir jouir de leur nationalité Camerounaise sous le fallacieux prétexte qu’ils en ont acquis une autre relève carrément de l’arbitraire et de l’ostracisme à une époque de profonde mutation dans un monde mondialisé et réceptif aux apports de toutes sortes ; un monde où les frilosités identitaires, nationalistes sont des freins au développement et a contrario des facteurs d’efficience pour les pays industriels dans lesquels ces ressortissants étrangers notamment Camerounais se retrouvent au final, contraints de demeurer.

Pour exemple : Prenons le cas d’un Camerounais, devenu le PDG d’une multinationale aux USA ou en France. Ce Camerounais voulant toutefois mettre ses compétences au service de son pays se verra rétorquer que s’il veut rentrer servir son pays, il va falloir qu’il soit soumis à un salaire de droit Camerounais alors même qu’en Occident, affublé de sa nationalité d’emprunt, il sera à la tête d’un des fleurons mondiaux au même titre que ses compères à iso compétence académique. C’est une barrière irréfragable pour un ensemble de compétences qui sont contraintes de se sédentariser et qui sont autant de ressources pour leur pays d’origine. Pour ma part, j’y perçois plus une perte de richesses et d’opportunités pour le Cameroun qu’un quelconque gain en nationalisme par définition difficilement mesurable.

Ce que j’entends faire savoir ici, c’est que le calcul mesquin qui consiste à se dire : « Ils n’ont qu’à ne pas choisir une autre nationalité » est un faux calcul politicien qui suscite un artefact de fierté nationaliste puérile en lieu et place d’une agrégation de compétences. Ces positionnements politiciens occultent aussi une donne essentielle : Tous les Camerounais de l’extérieur ne rêvent pas que de faire de la politique ; par contre, leur interdire de la faire est une condition non exclusive mais évidente de leurs marginalité et expatriation.

Autant de raisons m’inclinent à penser que le Cameroun doit s’ouvrir à tous ses fils qui sont nés Camerounais et leur permettre à la fois d’exercer leurs obligations citoyennes en même temps que d’être utiles sans cette mutilation identitaire que l’Etat du Cameroun leur inflige, à contre-courant de la marche du monde où des binationaux président aux destinées des économies de leurs pays et de leurs politiques, tout en disposant de nationalités diverses (Gabon, Burundi, Sénégal, Rwanda, Togo, Ghana, Afrique du Sud, etc..) : Le Cameroun ne doit pas faire exception à la règle pour des raisons politiciennes.

POUR FINIR
Voilà, à l’heure où certains Camerounais de la diaspora célèbrent le droit qui vient de leur être reconnu de pouvoir exprimer leur suffrage quelle que soit leur localisation géographique, et alors même que le parti politique LCN (LE CAMEROUN NOUVEAU) est l’un des mouvements les plus actifs sur cette question depuis 1 an et demi, martelant durant des mois et chaque semaine l’impératif qui se posait là de voir le Cameroun leur reconnaître ce droit, j’éprouve un sentiment mitigé car toutes les conditions ne sont pas remplies.

De fait, je réitère que le gouvernement doit dans les mois prochains accéder à l’ensemble de nos revendications telles qu’elles figurent sur la pétition initiée afin de permettre à tous les Camerounais l’exercice d’une citoyenneté de plein exercice.

Je termine en réitérant que LCN est un mouvement républicain qui inscrit ses actes et revendications dans le cadre du respect des institutions et de ceux qui les incarnent, mais nos doléances sont fermes, nos critiques sont vives quand l’enjeu le requiert, nos propositions aussi.

Henri Georges Minyem, Président du Lcn (Le Cameroun Nouveau)
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Henri Bienvenu Ntsama: «Le Cameroun garde toutes ses chances de qualification pour la Can»

L’international des Yong Boys évoque sa carrière et se dit optimiste quant à la participation des Lions à la Can 2012

Quelle analyse fait du match contre le Fc Bâle, disputé samedi dernier?
Nous avons bien joué, notamment en première mi-temps. Le match était assez équilibré et je trouvais les Bâlois très prudents. Au début, ils avaient peur de mal faire et nous avons profité pour avoir une meilleure emprise sur le match. Je marque, mais la réaction des Bâlois ne s’est pas fait attendre. Sur leur égalisation, nous perdons un peu le contrôle de la rencontre. En deuxième mi-temps, à force de reculer, nous avons laissé trop d’espaces. Et quand notre latéral gauche a été sévèrement expulsé, la défense est devenue un peu plus perméable. Avec cette défaite de (2-1), nous avons pris un grand coup au moral.

A six journées de la fin de saison, les Yong Boys de Berne auront-ils les moyens d’être champions cette année?
Ce sera difficile au vu du nombre de points qui nous séparent du leader Fc Bâle (14 points, Ndlr). Néanmoins, nous allons continuer à travailler pour être européen la saison prochaine. Nous restons sur deux défaites, et le Fc Zurich, le deuxième est à dix points de nous. Mais, rien n’est perdu. Je veux tant jouer la Ligue des Champions, c’est le genre de compétition qui permet à un jeune footballeur comme moi de progresser. Si nous sommes qualifiés pour l’Europa League, ce ne sera déjà pas mal. C’est à nous les joueurs de jouer avec plus d’envie pendant les 90 minutes.

A titre individuel, peut-on dire que vous êtes épanoui dans le championnat Suisse?
Parlons d’abord du club. Sur ces deux dernières années, nous avons beaucoup gagné en maturité. Ça faisait de nombreuses années que les Yong Boys n’avaient pas disputé de compétition européenne. Lors du tour préliminaire de la Ligue des champions et en Europa League, nous avons bousculé plusieurs clubs et offert du beau spectacle à notre chaleureux public. A titre individuel, j’ai déjà joué 28 matches sur 30 en championnat, marqué 12 buts et offert plusieurs passes de buts. J’ai également inscrit trois buts lors de notre campagne européenne et marqué trois autres buts en Coupe de Suisse. C’est la saison la plus aboutie depuis les débuts de ma carrière. Arrivé à Berne au Mercato hivernal 2010 en provenance de l’Espérance de Tunis, j’ai pris six mois pour m’adapter (en marquant cinq buts, Ndlr) et maintenant je me sens bien.

Vous êtes sous contrat jusqu’en 2013 avec les Yong Boys, au vu des nombreuses sollicitations (Hambourg, Majorque, St Etienne.) à votre égard, seriez-vous encore à Berne la saison prochaine?
Pour le moment je suis à 100% avec les Yong Boys. Toutefois si les offres alléchantes tombent, j’étudierais les propositions. Si un club plus huppé que les Yong Boys trouve un accord avec mes dirigeants, je partirais. L’essentiel étant que je me sente à l’aise et que je continue à progresser.

Combien de Camerounais évoluent dans d’élite du championnat Suisse et quel type de rapport entretenez-vous avec eux?
Il y a Gilles Augustin Binya et Freddy Mveng à Neuchâtel Xamax, Brice Owona à St Gallen, Jacques Zoua Daogari au Fc Bâle, le jeune Bengono qui joue en division inférieure et moi même. Je suis plus proche d’Augustin Binya, qui me conseille beaucoup et de Jacques Zoua que je côtoie depuis que nous étions à Garoua. Avec les autres se sont des relations simplement amicales.

Vous avez fait quelques apparitions chez les Lions indomptables au début de l’ère Xavier Clemente, mais depuis le sélectionneur vous a oublié. Quel est votre sentiment?
Mon sentiment envers le coach reste le même. S’il n’a pas fait appel à moi lors du match face au Sénégal, il pourra toujours m’appeler de nouveau lors des prochaines échéances des Lions indomptables. C’est à moi de mouiller le maillot en club afin de prouver que je mérite d’être convoqué. Pour ce qui est de la qualification du Cameroun pour la Can 2012, tout est encore jouable. Il suffit que nous gagnions tous nos matches. Et c’est aux joueurs que nous sommes de démontrer que nous sommes des véritables Lions indomptables. Ceci en donnant le maximum à tous les matches. Je reste convaincu que si nous jouons à notre meilleur niveau, nous nous qualifierons. Nous avons notre destin entre nos mains.


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Rencontre de la diaspora camerounaise le 13 mars en région parisienne, Louis Henri Ngantcha nous en parle

Initiateur de la rencontre, il évoque les contours de cette action qu’il inscrit dans le temps

Quel était l’objet de la rencontre de dimanche 13 mars dernier?
En tant que Camerounais de l’extérieur, Je souhaitais rencontrer tous les camerounais de la diaspora afin que celle-ci s’exprime. Qu’elle dise comment est-ce qu’elle voit le Cameroun, comment est-ce qu’elle pense apporter sa contribution pour l’émergence du Cameroun, quels sont ses problèmes actuels et futurs, quel est son sentiment par rapport au contexte sociopolitique qui sévit aujourd’hui en Afrique en général, notamment dans le Maghreb, et dont certaines personnes en appellent au Cameroun

Un mot sur l’association qui organisait cette rencontre?
C’est l’association ACADIDE, l’Association des Camerounais de la Diaspora et des Sympathisants pour le Développement. ACADIDE c’est une association que nous avons crée il y a deux ans au Cameroun. J’ai initié cette association parce que lorsque je suis arrivé au Cameroun, j’ai fait le constat suivant : quand on rentre au pays, on a besoin d’intégration et on a besoin d’être aidé pour pouvoir investir. Et pour l’instant, il n’y a pas une structure pour cela, même si au Ministère des relations extérieures, il y a une division qui s’occupe des camerounais de l’extérieur. Malgré son uvre certaine, elle n’est pas très connue par ceux qui arrivent. J’ai donc eu à bénéficier d’apports d’amis et de frères pour pouvoir m’en sortir. Et je me suis dis ceci : ceux qui n’ont personne, comment feront ils ? Alors j’ai pensé à mettre sur pied cette association dans le but d’aider, sans prétention aucune, tous les camerounais de la diaspora et les amis du Cameroun qui veulent investir ou s’investir au Cameroun, à pouvoir mener à bien leur projet. Un cabinet d’avocat travaille à nos côtés et prochainement, nous comptons rencontrer le patronat camerounais afin de négocier avec eux des modalités pratiques pour servir d’interface visuel dans la publication et le transfert des appels d’offres en direction de la diaspora

Quel bilan peut-on tirer de la rencontre de dimanche dernier?
Je pense sincèrement que c’était une très grande réussite parce que je ne m’attendais pas à voir autant de monde pour une première d’une part, et d’autre part la richesse et la contradiction dans les échanges constituent pour moi un motif de satisfaction, mais cela appelle à beaucoup de responsabilité et d’écoute de notre part, nous qui initions une telle démarche car nous nous sommes rendus compte de l’attachement réel des camerounais à l’extérieur vis-à-vis de leur pays, nous entendons donc poursuivre cette démarche citoyenne en toute simplicité. Il y avait plus de 400 personnes. Il y en a qui sont venus d’autres villes de France ou d’autres pays, tels que le BENELUX et le royaume uni.

On doit s’attendre à la multiplication de ce type de rencontres ?
Oui ! Nous avons enregistré plusieurs demandes, et nous avons donc l’intention de faire autant que possible le tour, aller partout où il y a une communauté importante de camerounais. En Allemagne, en Italie, en Belgique, en Angleterre, aux Etats-Unis au Canada au Brésil, et même en Afrique parce que la diaspora n’est pas qu’en occident. Je voudrais porter ce message là ! Nous savons que dans ces pays là, les camerounais s’organisent déjà brillamment, nous apporterons juste notre ouverture et notre écoute ainsi que notre expérience du terrain comme valeur ajoutée.

Est-ce que vous pensez que ce type d’action suffise à résoudre le problème qu’on a évoqué tantôt ?
Il faudrait être prétentieux pour penser que ce type d’action à elle seule peut suffire. D’ailleurs il y a beaucoup de gens qui font des choses. Je n’innove pas ! Mais la différence est que j’ai vécu à l’étranger et aujourd’hui je suis élu sur le terrain au Cameroun, donc je pense que je suis suffisamment crédible pour dire fidèlement ce qui se passe au Cameroun et expliquer également au camerounais sur place ce qui constitue la diaspora et quel peut être son apport. Ayant à l’intérieur le regard d’une personne qui a vécu longtemps en occident, je pense en outre que la diaspora a des attentes, mais c’est dans la paix et la stabilité qu’on peut trouver un écho et des réponses à cela. Cette majorité là, je l’incite à prendre la parole car jusqu’à présent on écoute que ceux qui parlent haut et fort, ceux qui sont véhéments. Je pense que la diaspora peut être une « diaspora de proposition ».

Jean Paul SAMNICK le modérateur (à gauche) et Louis Henri Ngantcha, le président de Acadide (à droite), le 13 mars 2011
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Comment est perçue la diaspora au Cameroun ?
On perçoit à tort la diaspora camerounaise d’une manière négative. On se dit, voilà des gens qui sont partis, ils ont oublié cette terre qui les a vu naître, les a nourris. Certains sont même partis avec des bourses financées avec l’argent du contribuable et aujourd’hui, ils sont à l’abri et demandent à nos enfants de descendre dans la rue pour faire comme en Egypte, en Algérie ou en Tunisie mais aussi avec beaucoup de suspicion, et malheureusement le comportement d’une infime minorité peut être nuisible à l’ensemble.

Et pour vous c’est quoi le problème ?
Il y a aussi un besoin de dialogue entre les pouvoirs publics et les camerounais à l’extérieur du Cameroun. Certaines personnes n’ont même pas la bonne information. Je suis venu avec des reportages sur les réalisations au Cameroun en matière de voirie urbaine. J’ai fait passer cela en boucle dans la salle. Il y avait des gens qui étaient surpris de voir qu’à Douala, on a des routes qu’on a aujourd’hui. Certaines personnes voyaient Yaoundé et se demandaient si c’était vraiment Yaoundé. Juste parce que les gens n’ont pas la bonne information. Vous savez, la communication c’est quelque chose d’important et il y a ce manque de communication aujourd’hui. D’où la création de cette plateforme et c’est dans les doléances de la diaspora. Certains demandaient même qu’il y ait un ministère chargé de la diaspora.

Vous parlez de création de plateforme. Ça veut dire qu’il faut envisager un rapprochement entre votre mouvement par exemple et les autres, qui à vos yeux sont véhéments
Il ne s’agit aucunement de rapprochement mais d’un acte d’intelligence collective citoyenne autour des valeurs et du devenir de notre chère Nation. Ce sont des camerounais et j’ai envie de leur dire à travers mon action citoyenne qu’il existe des méthodes encore plus efficaces, constructives et surtout moins nuisibles à la communauté pour faire entendre sa voix et participer à l’épanouissement de la cité.

Est-ce que vous avez réellement pensé à ce rapprochement là?
Dans un premier temps, il fallait d’abord que j’écoute ceux qui sont dans la majorité silencieuse. Cette majorité qui ne s’exprime qu’à travers son aide quotidienne à la famille, à travers son intégration responsable et brillante dans chaque pays où elle se trouve et cela a commencé à Paris ; les gens ont pris position pour dire leur préoccupation par rapport à l’évolution de leur pays, leur volonté chère de voir les structures évoluer positivement mais aussi leur aversion pour le désordre, la casse au Cameroun, les insurrections et autres, certains ont d’ailleurs rappelé leur expérience malheureuse du début des années 90 avec les villes mortes etc.. Idée qu’ils ont condamné énergiquement ; disent ils, « le Cameroun n’est pas la Tunisie, le Cameroun n’est pas l’Egypte ».

On va terminer par un mot sur vous
Je suis Louis Henri Ngantcha, je suis né le 06 mars 1967 à Loum, j’ai vécu en France pendant une vingtaine d’années, mon épouse et mes enfants y vivent toujours. Je suis expert en hygiène du travail, sécurité incendie. Ici en France, j’ai travaillé au ministère de l’éducation nationale et au ministère de l’industrie. Je suis rentré au Cameroun en 2004. Je suis maire élu à Loum depuis 2007.

Vous pouvez nous situer Loum?
Loum est à une heure trente de route de Douala, Loum a comme départements limitrophes le Nkam, c’est-à-dire Yabassi qui est au Sud de Loum, au Nord, nous avons la ville de Tombel, à l’ouest, on a Nkongsamba. Donc c’est une ville carrefour, c’est une ville qui a 120 000 habitants, où toutes les ethnies se côtoient et où il fait bon vivre. C’est une ville agricole, terreau favorable à l’expansion agricole chère à la politique du gouvernement où j’invite d’ailleurs particulièrement tout membre de la diaspora à s’y promener et y investir, ils s’y sentiront à la maison.

Photo de famille avec quelques participants
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Recrutement de 25 000 fonctionnaires: Radioscopie d’une manipulation irresponsable

Par Henri Georges Minyem Président du Lcn ((Le Cameroun Nouveau)

Et voilà que Paul Biya se réveille et annonce à grands renforts de propagande le lancement de certains de ses fameux grands projets structurants dont le seul qui ait fait l’objet d’une dotation sous la forme d’un emprunt obligataire de 200 mds de FCFA est le barrage de LOM PANGAR, le lancement annoncé de CAMAIR CO ainsi que le recrutement de 25 000 jeunes, futurs salariés de la fonction publique. Examinons en profondeur ces mesures pour comprendre ce qu’elles recouvrent de manipulation et de clientélisme, d’opportunisme politique en même temps que d’instrumentalisation de la population Camerounaise. D’abord un constat préalable. Quand Paul Biya présente la situation économique déplorable du Cameroun, il argue systématiquement de la crise économique qui a frappé le Cameroun et l’a empêché de prendre le train du développement économique. Il explicite toutes les approximations de sa politique par des externalités négatives qui en ont entravé la dynamique de développement. En une phrase : IL N’EST JAMAIS RESPONSABLE DE RIEN !!! Cependant, cette allégation est fausse dans la forme et dans le fond et j’entends le démontrer.

QUAND PAUL BIYA PERSISTE DANS SON CYNISME ÉLECTORALISTE
Rappelons-nous, en 1986, lorsque le Cameroun a sollicité le FMI pour la première fois. La situation économique du Cameroun venait de subir le contrecoup de la chute des cours des matières premières y compris le pétrole et les répercussions se sont immédiatement faites sur le plan intérieur, à cause notamment d’un manque d’anticipation des autorités camerounaises qui comptaient sur l’ONCPB (Office National de Commercialisation des Produits de Base) afin de stabiliser les prix et d’effectuer des compensations aux producteurs. Société qui fera faillite et dont le directeur Roger Melingui plombera les caisses en favorisant finalement la liquidation par les institutions de Bretton Woods (Banque Mondiale) en 1991. Sous Roger Melingui, diplômé de HEC en France, et nommé par Paul Biya les paysans camerounais ont paradoxalement connu les pires années, depuis l’indépendance, l’ONCPB se contentant d’entretenir le train de vie fastueux d’un personnel pléthorique, tout en cumulant des arriérés de paiements aux producteurs dont elle se devait pourtant de maintenir le pouvoir d’achat. Je vais passer outre la tutelle du FMI et de la banque mondiale au Cameroun depuis 1988.

Lorsqu’en janvier 1994 est décidée la dévaluation du FCFA de 50% (en réalité de 100% en valeur par rapport au FF), la structure du tissu économique Camerounais aurait dû prémunir le pays de cette dévalorisation de notre monnaie par des mesures structurelles permettant une élasticité de l’offre de services par rapport aux productions internes, ce qui malheureusement ne fut pas le cas et qui aujourd’hui encore nous manque. La réalité est qu’en situation de dévaluation d’une monnaie, il faut fortement pondérer les exportations en rendant plus compétitive l’économie de l’Etat, notamment par une formation accrue, par un dynamisme économique soutenu, par une plus grande agressivité commerciale et multiplier les exportations. Cette élasticité de l’offre se double dans un deuxième temps d’une élasticité de la demande en fonction du pouvoir d’achat relatif des populations qui commencent là, et seulement là, à recueillir les bénéfices de leur productivité économique.

En fait, la dévaluation peut alors devenir un formidable levier pour relancer les exportations (car les produits fabriqués et exportés coûtent moins cher à produire), à partir d’un écart déflationniste qui engendre un excédent budgétaire et celui-ci alimente la croissance ; c’est par excellence la configuration du carré magique ou mieux, celle du cercle vertueux que l’on retrouve dans les économies d’après guerre au sein le monde occidental, y compris au Japon. Ce qui a généré la floraison économique des « Trente glorieuses » Ce qui se passe par contre depuis les années 1990 au Cameroun n’est en rien conforme à une véritable relance keynésienne et là je m’explique. Dans son modèle d’équilibre général, Keynes ne s’inscrit pas dans une économie ouverte, mais fermée. En 1983, en France, le gouvernement de François Mitterrand constitué de ministres communistes mit en uvre cette politique fortement axée sur des dépenses publiques à travers une forte augmentation de la masse salariale, et après 3 dévaluations, Pierre Mauroy dut démissionner et laisser la place à Laurent Fabius (1984) qui opéra un virage socio-libéral permettant à la France de prendre la mesure de l’interdépendance des économies mondialisées.

Depuis la stagflation des années 1980, où l’inflation se double d’une récession, l’on a repensé les modèles économétriques (en Afrique aussi) en réalisant notamment que les pays d’Afrique subsaharienne ont continué d’alimenter leur train de vie, ou mieux, le train de vie de l’Etat en creusant les déficits budgétaires et la dette extérieure. Au Cameroun, la politique économique de la fin des années 80 de Paul Biya, à la faveur de l’augmentation du train de vie de l’Etat engendra les mêmes conséquences, à savoir, une incapacité de l’économie camerounaise à répondre aux aléas et soubresauts de la conjoncture économique mondiale et ouvrant la voie à la mise sous tutelle du Cameroun par le FMI et la Banque Mondiale, jusqu’en 2006. Le recrutement annoncé de 25 000 fonctionnaires obéit POINT PAR POINT A LA MÊME LOGIQUE ÉLECTORALISTE et IRRESPONSABLE DE LA PART DE PAUL BIYA depuis 1986 !!!

DEPUIS LE DÉBUT DE L’ERE BIYA, LES MÊMES RECETTES INCONGRUES : ON PREND LES MÊMES ET ON RECOMMENCE
A ce jour, les Camerounais que Paul Biya a laissés dans la pauvreté extrême, dans l’indigence et avec une incurie amorale, dans l’indifférence la plus cruelle depuis trois décennies se ruent devant les portes des organes chargés de recueillir les dossiers des postulants pour la fonction publique Camerounaise. En plus d’être indécente comme proposition, cynique dans son calendrier qui coïncide fatalement avec des échéances présidentielles censées le conforter face à une opposition désorganisée, en plus d’instrumentaliser la jeunesse camerounaise, Paul Biya procède comme souvent depuis 25 ans : IL CREUSE LE DÉFICIT BUDGÉTAIRE DE l’ETAT FAUTE D’ORIGINALITÉ ET DE RELANCE DE L’INVESTISSEMENT PRODUCTIF. CE COMPORTEMENT EST IRRESPONSABLE !

.Rappelez-vous en 1987, opération recrutement de 1500 licenciés au Cameroun
.Rappelez-vous ensuite les coupes drastiques dans les salaires AU COURS Des années 1990 avec une réduction de 60 à 70% des salaires nominaux dans la fonction publique après des mois sans salaires pour les fonctionnaires
.Rappelez-vous enfin, les licenciements AU SEIN DES ENTREPRISES PUBLIQUES, LES BAISSES DRASTIQUES DE SALAIRES, L’ACCROISSEMENT DE LA PAUVRETÉ sous la houlette du FMI ENTRE 1990 et 2000 face à l’absence de leviers de relance, d’imagination politique, de prise en compte de l’environnement international
.Rappelez-vous enfin la faiblesse de nos capacités de production, et le déficit de technicité de la main d’ uvre Camerounaise.

[B UN DIRIGEANT RESPONSABLE EST CELUI QUI MISE SUR LE POTENTIEL ECONOMIQUE DE SON PEUPLE, EN FAISANT UN PARI SUR LE FUTUR.]
Ce que Paul BIYA est au contraire entrain de faire, c’est de l’INSTRUMENTALISATION ÉLECTORALISTE, DE l’AGITATION POLITICIENNE AFIN DE PRÉVENIR LE VENT DE CONTESTATION QUI PARCOURT LE SUD DE LA PLANÈTE ET MARQUER LES ESPRITS POUR LES PROCHAINES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES : IL S’AGIT DE MACHIAVÉLISME POLITIQUE ! Ce que j’entends dire par là est que dans tous les modèles économétriques modernes, l’on sait que la création de 100 emplois publics détruit 133 emplois privés !!! Ceci est un postulat de base. L’hypertrophie de la masse salariale publique du Cameroun n’est en aucun cas la solution à moyen et long terme aux problèmes structurels du Cameroun. Ce qui revient à dire que Paul Biya gère le Cameroun au coup par coup, en fonction des éléments exogènes qui s’imposent à lui, mais n’anticipe absolument pas, ne fait aucune planification des actions politiques qui permettraient un développement pérenne de son pays. Entre temps, les fonctionnaires dont les salaires ont été réduits de 59% en valeur nominale réclament toujours 15% de la valeur actuelle de leur salaire de 1993. Non seulement ils ne risquent pas de l’obtenir, cette revalorisation de leur salaire, mais la logique de l’Etat étant de gonfler la masse salariale de celui-ci obéit à une pseudo relance Keynésienne qui RISQUE FORT DE CREER DES TENSIONS INFLATIONNISTES face à une augmentation aventureuse (puisque artificielle) de la demande devant les capacités de production limitées de l’économie camerounaise.
La formation brute de Capital fixe (FCBF) d’un État doit obéir à une logique de redynamisation sectorielle qui crée mécaniquement de la demande et évite des tensions inflationnistes. Ce qui m’autorise à penser que la marge de man uvre relative de la BDEAC devant le trésor Français empêchera une faisabilité à terme de cette logique électoraliste de recrutements massifs. Cette FCBF doit constituer une transition économique vers plus d’investissement qui plafonne actuellement à moins de 17% du PIB.

Or à quoi assisterons-nous ? Nous nous placerons dans une logique d’alimentation de la consommation grâce une pseudo relance par la consommation (puisqu’elle aura été créée par une décision politique). Celle-ci ne peut fonctionner que si les facteurs de production sont suffisamment prolifiques pour satisfaire la demande, ce qui n’est pas le cas. Résultat, l’on crée alors une demande artificielle qui génère des coûts d’importation plus élevés et suralimente la consommation artificielle du tissu économique local et son exposition forcenée aux aléas économique internationaux. Alors, pourquoi des capacités de production limitées ? Eh bien, limitées parce que ne reposant sur rien, sur aucun tissu productif local, ce qui engendrera forcément une recrudescence des importations qui elles-mêmes vont entraver le développement du commerce extérieur dont je rappelle que la balance de paiements est déficitaire depuis 32 ans (en 2010, la balance de paiements du Cameroun s’élève à environ 500 mds de FCFA après 876 mds en 2009), sans oublier le déficit budgétaire qui ne fera que se creuser à l’aune de cette nouvelle masse salariale artificielle.

QUELLES EN SERONT LES CONSÉQUENCES PRÉVISIBLES ?
Eh bien, outre une inflation importée par le pouvoir d’achat artificiel, la croissance ne pourra que s’en trouver ralentie car cette masse salariale ne créera pas de valeur ajoutée, ni de technicité, mais pire encore, à moyen et long terme, l’économie camerounaise se retrouvera en plein recommencement, sans créativité, dépendante des institutions internationales (dont je rappelle qu’elles n’ont pas donné leur aval à ce nouvel endettement qu’elles vont devoir financer, l’économie camerounaise s’en trouvant incapable). Pour preuve, l’emprunt obligataire n’aurait jamais été lancé si notre économie en avait eu la capacité intrinsèque. Et pour cause, 90% des prêteurs ont été les banques et les sociétés d’assurances et cet emprunt obligataire ne profitera absolument pas en numéraire aux épargnants particuliers, encore moins, directement aux populations. Cela n’empêche absolument pas la lucidité de l’homme politique que je suis, de reconnaître là une technique de politique économique qui alimente la création d’un bien public pur, qui de fait, profitera à terme aux populations. Vous voyez, LCN se veut rationnel, pas passionnel ! Il se trouve donc qu’à moyen terme, l’Etat Camerounais devra recourir de nouveau aux institutions de Bretton Woods afin qu’elles financent ce nouvel endettement massif et dans quelques années, la fonction publique devra être dégraissée, les salaires réduits et le secteur privé complètement IMPRODUCTIF, NON COMPÉTITIF et la dette extérieure reconstituée à son niveau de 2005.

VOILA LE RÉSULTAT PRÉVISIBLE DES GESTICULATIONS ÉLECTORALISTES, ANTI-ÉCONOMIQUES DE PAUL BIYA A TRAVERS SES PROMESSES INSTRUMENTALES : UN COMPORTEMENT IRRESPONSABLE ! Aucun leader politique conscient ne devrait se laisser influencer par ces man uvres électoralistes et aucun citoyen camerounais ne devrait mettre son avenir entre parenthèses par ces apories gesticulatoires dont la finalité électoraliste est au c ur même des atermoiements politiques de Paul Biya ! Le Cameroun doit refuser cette navigation à vue ! Les Camerounais doivent rejeter ces promesses de Paul Biya qui démontrent encore là sa forte capacité de nuisance et son cynisme vis-à-vis de son peuple car les MÊMES CAUSES PROVOQUENT SOUVENT LES MÊMES EFFETS, PLUS PARTICULIÈREMENT EN ÉCONOMIE OUVERTE OU LES INTERDÉPENDANCES SONT CAUSALES !

MONSIEUR LE PRÉSIDENT, ON CRÉE UN DYNAMISME ÉCONOMIQUE EN Relançant L’INVESTISSEMENT PRODUCTIF ET EN DÉVELOPPANT DES INDUSTRIES DE TRANSFORMATIONS ET DE SERVICES !!!

LCN (LE CAMEROUN NOUVEAU) propose au minimum 3 plans de relance économique qui combinent aussi bien des relances croisées par l’investissement productif et par la consommations, de même que des structures permettant de passer des investissements de capacité aux investissements de productivité dans des horizons de 5 à 10 ans !!! Cela s’appelle coller au plus près des préoccupations économiques mondiales, ce qui signifie « entrer dans la danse » en prenant le train de l’industrialisation de notre économie et de nos services, cela signifie créer les conditions d’un véritable décollage économique et non un bricolage à partir de la souffrance du peuple, pour qu’il vous élise pour sept (7) années supplémentaires d’agonie ! Ainsi se porte le Cameroun, notre pays bien-aimé dont le premier citoyen joue l’avenir de sa jeunesse, comme dans une partie de « Sôngô », à la mesure de sa propre crispation, accentuant son appétit féroce du pouvoir à l’approche de chaque élection…JUSQU’À CE QUE LA MORT NOUS SÉPARE.

Henri Georges Minyem, Président du Lcn (Le Cameroun Nouveau)
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Ngaoundéré : le recteur reçoit les v ux de la communauté universitaire

La cérémonie de présentation des v ux 2011 a eu lieu vendredi 18 février à l’amphi 750

C’est un amphi 750 de la Faculté des sciences Juridiques et Politiques qui a fait le plein d’ uf ce vendredi après midi à l’occasion de la cérémonie de présentation des v ux 2011 à Monsieur le recteur de l’Université de Ngaoundéré. Autorités universitaires, enseignants, personnels administratifs et d’appui, étudiants. Tous se sont donnés rendez-vous ce vendredi après-midi pour revisiter les faits marquants de l’année 2010, non sans scruter l’horizon de cette institution dont le concept d’excellence se veut désormais être la boussole de toute activité. C’est ainsi que les meilleurs agents, les retraités, les enseignants qui se sont distingués au courant de l’année 2010 en soutenant une thèse de Doctorat Phd ou d’habilitation à diriger les recherches (HDR), ainsi que les nouveaux Maîtres de Conférence et les Professeurs titulaires ont été félicités pour certains et adoubés pour les autres.

Du discours du secrétaire général de cette institution, le Professeur André Tientcheu Njiako, l’on retiendra que l’année 2010 a été une année relativement calme et fructueuse, aussi bien sur les plans administratif, académique que socioculturel. Les enseignements et les évaluations des étudiants se sont déroulés comme convenus avec des taux de réussite qui se situent autour de 63% pour les Facultés et 90 % pour les grandes écoles. Pour améliorer ces chiffres, des accords et conventions ont été signés entre l’Université de Ngaoundéré et certaines institutions tant sur le plan national qu’international pour une adéquation formation-emploi. Sur le plan administratif, la gouvernance universitaire fait son chemin avec pour maîtres mots, efficacité, ardeur au travail et recherche constante des résultats. Le climat social a aussi été calme au courant de l’année 2010, climat favorable à la recherche et à l’enseignement. Des points positifs qui ne doivent pourtant pas faire croire que tout n’a été que rose. Loin s’en faut ! Les problèmes de paiement des primes, l’amélioration du statut du personnel d’appui, la décentralisation de la gestion du budget, la vétusté de certaines infrastructures, les effectifs pléthoriques etc. sont encore autant de points d’ombres qui méritent d’être éclaircis en cette année 2011.

Amphi 750 de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques
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Pour répondre à ces doléances de la communauté universitaire exprimées par le Secrétaire Général, le Professeur Paul Henri Amvam Zollo, recteur de l’Université de Ngaoundéré s’est dit sensible et conscient. Aussi a-t-il tenu à rappeler les mesures prises pour améliorer le train de vie et de travail des uns et les autres. « J’ai placé l’année 2011 au sein de mon institution sous le signe de la consolidation d’un certain nombre d’acquis. Au niveau académique, le LMD et la professionnalisation des enseignements doit être poursuivis. Au niveau infrastructurel, les chantiers en cours doivent être également poursuivis. Au plan social, l’appui que nous apportons, que ce soit aux étudiants ou au personnel doit continuer. D’un autre côté, j’ai également demandé à tout le personnel de l’Université de Ngaoundéré de travailler dans le calme, la sérénité et la paix puisque rien de concret et rien de positif ne peut se faire dans le désordre », a déclaré le recteur Paul Henri Amvam Zollo. Après la phase des discours, il y a eu la présentation des v ux proprement dite au Recteur par services, par établissements, par syndicats, mutuelles, associations, délégations et clubs d’étudiants. Le tout sous de fond de musique de la chorale « ch ur de l’Unité « de l’Université de Ngaoundéré. Le sentiment général qui s’est dégagé de cette cérémonie est que la communauté universitaire est déterminée plus que jamais à tordre le cou à la gabegie, à l’inertie et à la corruption sous toutes ses formes afin d’asseoir un climat propice à la recherche et à la diffusion de la science pour que soit maintenu le cap d’excellence reconnu à l’Université de Ngaoundéré.

Le recteur et les nouveaux professeurs
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Croplife Cameroun a tenu sa 25e AG, Henri Fosso son président nous en parle

« Il faut savoir qu’au moins 7 milliards de FCFA soit 30% du marché national des pesticides sont issus du commerce illicite »

Pourriez-vous nous présenter votre association ?
Croplife Cameroun que j’ai l’honneur de représenter est la branche nationale de Croplife International représentant l’Industrie Mondiale de la Plante. Créée en 1989 sous l’appellation de Union phytosanitaires d’Afrique centrale (UPAC) elle a depuis apporté une contribution croissante à la modernisation de l’activité phytosanitaire du Cameroun dans des domaines aussi divers que : la réflexion sur les lois phytosanitaires ; la participation aux ateliers de validation de leurs décrets d’application ; le développement, la vulgarisation et l’homologation en relation avec la recherche et les services spécialisés du ministère de l’agriculture et du développement rural des molécules et formulations de pesticides toujours plus performantes et plus tolérantes pour l’homme et l’environnement ; la formation des utilisateurs et revendeurs des pesticides à une gestion responsable ; la formation des formateurs dans le cadre du renforcement des capacités ; la promotion de la lutte intégrée au profit d’une agriculture durable ; la création d’une filière de distribution spécialisée, responsable et citoyenne, véritable pont entre l’industrie et la paysannerie

Dans quel contexte situez-vous vos assises ?
Notre 25eme Assemblée Générale se tient au lendemain du grand comice agropastoral d’Ebolowa qui a été le lieu pour le Chef de l’Etat de remettre l’agriculture au centre de notre politique nationale de développement afin qu’elle redevienne le moteur de l’économie nationale qu’elle n’aurait jamais due cesser d’être. Il s’agit là d’un message fort et d’une interpellation à tous les acteurs du monde rural dont nous faisons partie. En effet, la relance de notre agriculture devra s’appuyer sur les 5 piliers essentiels qui sont : la règlementation foncière, la fourniture des intrants de qualité, le renforcement des capacités des acteurs, les infrastructures et le financement.

Comment définissez-vous vos missions?
Notre activité de protection des cultures a assurément un rôle primordial dans ce redéploiement de l’agriculture et ses missions doivent être renforcées, il s’agit donc des missions de représentation de l’industrie dans le cadre du partenariat Etat / Privé ; missions de respect et de promotion des réglementations, conventions et lois internationales ; missions de renforcement des capacités locales des acteurs ; missions de sauvegarde.et c’est loin d’être exhaustif.

Vous citez là une variété infinie de missions mais comment les assurer?
Nous comptons à l’avenir nouer et entretenir des partenariats stratégiques afin de créer les synergies nécessaires avec les autres acteurs impliqués dans les politiques de gestion des pesticides et de la production agricole.

En résumé sur quoi ont porté les travaux de votre 25eme Assemblée générale?
Nos débats de ce jour ont porté sur le bilan des activités 2010 et le plan d’action 2011, nous nous sommes aussi attardés sur des sujets d’actualité tels que : le renforcement des capacités des acteurs, la propriété intellectuelle, le code éthique et les alliances et partenariats. Le plus important est le thème sur lequel se sont déroulés ces travaux, « fraude et contrefaçon des pesticides ». Il faut savoir qu’au moins 7 milliards de FCFA soit 30% du marché national des pesticides au Cameroun sont issus du commerce illicite, d’où l’importance d’intensifier le combat à travers la sensibilisation et surtout la communication. Nous insistons aussi abondamment sur la formation des acteurs régionaux concomitamment avec le Ministère de l’agriculture et du développement rural, chaque année nous formons plus de 600 personnes qui sont des revendeurs, des distributeurs, des applicateurs et des magasiniers, pour ces spécialistes des pesticides l’un des plus grands challenge est de nourrir la population en permanence et en qualité. Ces formations sont dispensées sur les directives à suivre lors du transport, du stockage et de l’application des pesticides. Les apprenants découvrent également les mesures à prendre en cas d’intoxication accidentelles, des formations spéciales sont aussi données sur la toxico-vigilance ou la pharmacovigilance. En 6 ans une dizaine de formateurs nationaux et 2 formateurs africains ont été agréés.

Henri Fosso, président de Croplife Cameroun (pesticides)
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4 milliards 600 millions de Fcfa: C’est le budget de l’Université de Ngaoundéré

L’examen et le vote a eu lieu le 5 février 2011 au cours de la 25e session du conseil d’administration présidée par le Dr. Hamadjoda Adjoudji

La session d’un conseil d’administration est toujours une période importante de la vie d’une institution. C’est le moment où les administrateurs s’arrêtent un instant pour l’évaluer pendant une période donnée afin de tirer les conclusions pour fixer ensuite les activités prospectives. Comme à l’accoutumée, c’est dans la salle des actes de l’ENSAI-IUT de l’Université de Ngaoundéré que s’est déroulée cette séance de son conseil d’administration pour le compte de l’année budgétaire 2011. Un jour auparavant, s’est tenu dans la même salle, le conseil d’Université.

Chiffré à plus de 6 milliards de francs cfa l’année dernière, le budget de l’Université de Ngaoundéré a connu une baisse drastique pour l’année 2011. Avec un budget qui s’équilibre en recettes et en dépenses à plus de 4 milliards 600 millions de francs CFA , le PCA a invité tous les administrateurs à maintenir le cap de l’excellence dans laquelle est engagé l’Université de Ngaoundéré. Faisant le tour du propriétaire, le Dr. Hamadjoda Adjoudji a été visiblement satisfait de l’état d’avancement des différents chantiers de construction que conduit depuis peu, le recteur de l’Université de Ngaoundéré, le Professeur Paul Henri Amvam Zollo. Il s’agit de la construction d’un bloc administratif en cours d’achèvement pour l’IUT, de la construction des laboratoires pour la Faculté des Sciences et d’un amphithéâtre de 500 places pour la Faculté des arts, Lettres et sciences Humaines (Falsh).

Malgré ces efforts, les difficultés d’accueil restent toujours énormes. Pour l’année académique 2010/2011, l’Université de Ngaoundéré a un effectif de près de 20 000 étudiants, soit un ratio d’un enseignant pour 70 étudiants, bien loin des normes requises par l’UNESCO. Les efforts conjugués du corps enseignant, des personnels administratifs et d’appui donnent néanmoins des résultats satisfaisants. Les enseignements et les évaluations se déroulent normalement depuis le début de l’année académique, les examens de fin du premier semestre sont en cours. Au rang des défis à relever au courant de cette année académique, il y a le renforcement des relations avec le monde professionnel pour une meilleure assise du système LMD. Pour atteindre tous ces objectifs, le Dr. Hamadjoda Adjoudji a invité les responsables de cette institution universitaire à travailler main dans la main pour un total rayonnement de l’Université de Ngaoundéré.

Campus de l’université de Ngaoundéré dans la région de l’Adamaoua
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Inauguration ce vendredi à Corquilleroy dans le loiret en France de EHM organisation, spécialisée dans les spectacles et la musique

Le Camerounais Etienne Henri Marcel MBOM, musicien et directeur du projet a accepté de nous en parler. Interview.

M. Henri Marcel MBOM, vous lancez ce vendredi 05 novembre 2010 EHM organisation. Pouvez-vous nous présenter cette nouvelle structure ?
EHM Organisation est une entreprise de production, organisation, promotion, édition et formation musicale dans les écoles et conservatoires. Nous avons mis en place comme chantiers l’accompagnement des jeunes artistes dans l’élaboration d’un plan de carrière en leur donnant les moyens d’enregistrer en studio et en les faisant tourner sur scène. Le développement des pôles de créations musicales et des actions pédagogiques autour du rythme, chant, guitare afro et autour des uvres de Georges Brassens. Nous organisons des galas, lancement de produit, comité d’entreprise, concert, festival, défilé de mode.

Un mot sur les partenaires du projet
Comme partenaires nous avons le conservatoire de musique et de danse de Montargis. Nous sommes mandatés pour organiser la première édition du festival de « Bouges les Lignes » en 2011 à Orléans, le « Paris Dakar Rap Game » et nous sommes en partenariat avec des studios d’enregistrement à Paris.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’équipe qui va vous entourer ?
Notre équipe est composée de jeunes professionnels et d’artistes confirmés avec qui nous souhaitons ensemble, partager et voir grandir ce projet commun.

Vous êtes musicien diplômé du conservatoire et de la FNEIJMA (Fédération Nationale des Ecoles d’Influences Jazz et des Musiques Actuelles), auteur compositeur et arrangeur. Ayant travaillé Mory Kanté, Salif Keita, Angelique Kidjo, Manu Dibango. Peut-on parler de nouvelle phase de votre vie en tant qu’entrepreneur culturel ?
Certes, c’est une nouvelle phase de ma vie en tant qu’entrepreneur, EHM Organisation est le résumé de mon parcours artistique et professionnel. Car il fait intervenir mon expérience et mes réseaux.

Allez-vous laisser la musique de coté pour vous consacrer à EHM ?
Jamais, je suis toujours musicien, et je le resterai jusqu’à la fin de mes jours seulement je ne monterai plus sur scène hormis pour accompagner le projet de Brassens en Afrique dont le deuxième volume sera d’ailleurs produit par EHM Organisation.

Vous avez pu obtenir la mise en place d’un partenariat entre le conservatoire de musique et de danse de la ville de Montargis en France, et votre organisation pour l’année 2011 il s’agira de quoi concrètement?
Nous avons le projet de mettre en place des actions pédagogiques autour de la culture Africaine, du chant, de la danse, du rythme, de la guitare afro et autour de Georges Brassens.

Avez-vous déjà pensé à monter pareil projet au Cameroun?
Nous travaillons actuellement en parallèle avec le Cameroun pour monter une deuxième structure d’EHM Organisation qui verra le jour très prochainement par l’intermédiaire de mon représentant Camerounais (Manga bell Jacques) qui se trouve déjà sur place.

Envisagez-vous d’avoir des partenariats avec des organisations culturelles en Afrique?
C’est mon plus grand rêve et j’envisage bien sûr des partenariats avec des organisations culturelles sur le continent Africain. Notre souhait est de construire une passerelle d’échange et d’expérience dans le domaine de l’art et de la culture afin de mieux valoriser les apports de la diversité dans notre pays et intégrer ses composantes.

Henri Marcel MBOM
ehm-organisation)/n

Interview de Paul Henri Amvam Zollo, recteur de l’Université de Ngaoundéré

Un mois après la rentrée académique.

Pr. Paul Henri Amvam Zollo, comment se porte l’institution universitaire dont vous avez la charge un mois après le début de la rentrée académique 2010/2011 ?
Merci pour cette opportunité que vous m’offrez, je voudrais déjà commencer par souhaiter la bienvenue aux 5 000 nouveaux étudiants que nous accueillons cette année à l’Université de Ngaoundéré, ce qui va porter la population estudiantine à environ 20 000 au cours de cette année académique 2010/2011. Je peux le dire et j’en suis satisfait que la rentrée académique s’est très bien déroulée à l’Université de Ngaoundéré puisque dès le 1er octobre 2010, les cours ont effectivement démarré dans l’ensemble des Facultés de notre institution. Et à l’heure qu’il est, tous les concours qui ont eu lieu dans les grandes Ecoles ont été programmés. Je crois savoir là également que les cours ont démarré. Donc si vous faites un tour maintenant sur le campus, vous allez effectivement constater que le campus grouille de monde. Donc, nous savons que l’année académique 2010/2011 est bien lancée à l’Université de Ngaoundéré.

M. le recteur, vous venez d’évoquer ce boom de nouveaux étudiants qui sollicitent votre institution alors même que la situation en ce qui concerne les amphithéâtres et les salles de cours à l’Université de Ngaoundéré n’a pas véritablement changé. Y a-t-il des mesures prises pour faire face à ces effectifs pléthoriques ?
Vous savez que hélas l’accroissement des infrastructures ne suit pas toujours l’accroissement des effectifs. Pour construire par exemple un amphithéâtre, il faut trois à quatre ans. Or en trois à quatre ans, le boom des effectifs dans une institution comme la nôtre peut être de 10 000 étudiants. Mais malgré tout cela, l’université de Ngaoundéré se défend, nous avons cet amphithéâtre de 750 places qui est fonctionnel, nous sommes également en train de démarrer les travaux d’un nouvel amphithéâtre de 500 places et de quelques salles de travaux dirigés spécialement consacrées à la Faculté des Arts, Lettres et des Sciences Humaines. Je pense aménager le gymnase pour permettre également à des étudiants de prendre des cours. Avec monsieur le doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et politiques nous envisageons de voir comment scinder en deux groupes le nombre des étudiants de la première année puisque comme vous avez pu le constater, l’amphithéâtre 750 est vraiment bondée d’étudiants. Ils sont pratiquement debout pour prendre des cours mais il nous faut trouver des solutions pour que les étudiants puissent prendre les cours dans de bonnes conditions. C’est un problème qui nous tient à c ur, mais nous essayons de trouver des solutions.

Monsieur le Recteur, hormis le chantier de l’amphi 500 que vous évoquiez tantôt, est-ce qu’il y a également d’autres chantiers qui seront lancés cette année ?
Je peux déjà vous dire que la commission de passation des marchés publics est en train de siéger pour attribuer le marché aux entreprises qui ont soumissionné pour la réhabilitation de la cuisine et du restaurant universitaire. Il est également prévu les travaux de réhabilitation de l’Ecole Nationale des Sciences Agroindustrielles (ENSAI) en termes d’électricité, de peinture et d’eau. En même temps, nous poursuivons l’achèvement des travaux du bâtiment administratif de l’Institut Universitaire de Technologies (IUT) et la phase deux (2) de la construction des laboratoires de la Faculté des Sciences. Voilà ce que nous faisons en gros en terme de chantiers.

Professeur, l’autre chantier et non des moindres, c’est celui de l’insécurité. On a tendance à l’évoquer de plus en plus chaque année, quelles sont les mesures prises par l’administration universitaire pour juguler ce phénomène tout au moins au niveau du campus ?
Comme je l’ai souvent rappelé en début d’année, il y a malheureusement certains qui profitent de la naïveté des nouveaux qui arrivent et qui savent que ces derniers ont de l’argent pour payer les droits universitaires et les chambres, et ils en profitent pour les dépouiller d’une manière ou d’une autre. Nous avons l’habitude à ce sujet de les sensibiliser et je viens de signer une note qui rappelle quelques mesures que chacun doit prendre pour éviter d’être victime d’un coup de vol et autres. Pour les jeunes filles, éviter de sortir tard, de donner sa clé à un inconnu. Il s’agit également de nous signaler toute personne qui a une attitude un peu suspecte. Nous avons également au sein du campus une centaine de vigiles qui rôdent dans le campus pour assurer la sécurité. La clôture du campus qui est en construction participe également de cet effort de sécurisation. J’ai également eu un entretien avec M. le gouverneur de la région pour voir dans quelle mesure nous pouvons être appuyés par des éléments de la police pour que les étudiants se sentent en sécurité au sein du campus et en dehors, c’est-à-dire dans les mini-cités environnantes. Mais je pense que le problème de la sécurité c’est d’abord un problème de tous.

Au-delà de toutes ces mesures prises, on constate qu’il y a de l’obscurité sur le campus une fois la nuit tombée. Comment résoudre ce problème d’obscurité lorsqu’on sait qu’il y a des étudiants qui viennent lire dans les amphis dans la nuit ?
Je pense qu’il faut féliciter la division des infrastructures et de la planification qui fait un travail remarquable de remettre en état l’éclairage du campus. Malheureusement, chaque fois que nous réparons, on se rend compte que deux mois après, les fusibles ont été enlevés, les câbles ont été déterrés. C’est pour moi l’occasion de lancer un appel au civisme des uns et des autres.

Pr. Paul Henri Amvam Zollo, recteur de l’Université de Ngaoundéré
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Permettez-nous de reparler de la réfection du restaurant universitaire que vous avez évoqué tantôt. Qu’est-ce qui va se passer concrètement pour que les étudiants ne soient pas sevrés de leurs menus quotidiens ?
Il faudrait que les étudiants sachent que le restaurant peut être amené à être fermé, puisqu’il faudra pratiquement changer toutes les marmites, refaire le circuit de gaz et d’électricité. Le restaurant pourrait temporairement être fermé pour permettre que les travaux puissent se dérouler normalement.

Pour mettre un terme à cet entretien, est-ce que vous avez un dernier mot à l’endroit de la communauté universitaire pour cette nouvelle année académique qui est sur les rails depuis le 1er octobre 2010 ?
Merci pour cette opportunité que vous m’avez offerte pour que je puisse dire un mot à la communauté universitaire. Une fois de plus, je souhaite la bienvenue aux nouveaux étudiants, je leur dis qu’ils ont fait un bon choix en venant dans cette université où nous prônons l’excellence dans tous les domaines. Je crois également savoir qu’au niveau des différents établissements, les enseignants sont dévoués, ils donnent le meilleur d’eux-mêmes pour dispenser des enseignements de qualité. Je crois également savoir qu’au niveau des directions, le personnel d’appui est là, tout à fait disponible pour qu’il n’y ait pas un quelconque blocage au niveau administratif. C’est à ce prix que l’Université de Ngaoundéré va toujours connaître ce label d’excellence. A tous et à toutes, je souhaite une très bonne année académique.

Entrée du Campus de Dang, Ngaoundéré
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«Les raisons de notre combat politique», par Henri Georges Minyem

Il est président du parti politique Le Cameroun Nouveau

Mes cher(e)s ami(e)s, cher(e)s Patriotes,

Comme vous le savez, le samedi 23 octobre 2010 dernier s’est tenue à Pantin en région parisienne, la 1ère convention de notre mouvement politique, en l’occurrence (LCN) LE CAMEROUN NOUVEAU. Ce fut un moment d’intense partage entre les membres et sympathisants présents et surtout une occasion de nous rencontrer de manière interpersonnelle afin de communier ensemble autour d’un objectif fédérateur : Trouver les voies et moyens pour sortir notre pays du sous-développement, extirper de notre démocratie ses vestiges totalitaires et désinstitutionnaliser la paupérisation de notre tissu social.
J’ai personnellement plusieurs sentiments suite à cette convention.

.D’une part, je suis fier du chemin accompli en une année d’existence, à savoir la maturation de notre projet de société qui s’est peaufiné au fil du temps, se bonifiant pour atteindre une maturité criante grâce à une meilleure perception des différentes facettes de nos contextes sociopolitique et économique. Les experts du bureau de LCN ont travaillé ensemble, d’arrache-pied afin de parvenir à peaufiner leur programme de gouvernance alternatif que certains d’entre eux ont eu l’occasion d’exprimer pour la première fois samedi dernier. Je remercie du fond du c ur les vaillants esprits qui se sont déplacés afin de confronter leurs vues aux nôtres en même temps que pour nous porter dans cette uvre de reconstruction mentale qui nous transporte.

.D’autre part, je dois reconnaître que j’ai de l’amertume dans le c ur, car j’attendais plus de monde, plus d’implication de la part des sympathisants qui résident en France. Comprenons-nous bien ! Vous êtes libres de venir ou pas à une invitation ! Cependant, dire quelque chose et faire son contraire est ce que nous reprochons à nos politiques depuis longtemps ! Pour une fois que vous avez un groupe uni, compétent et solidaire qui vous invite, vous ne respectez pas vos engagements et ceci me désole beaucoup. Nous ne pouvons nous permettre le moindre relâchement quand il s’agit de l’avenir de notre pays, le CAMEROUN ! Nous avons le droit d’échouer, PAS CELUI DE FUIR NOS RESPONSABILITES !

En sollicitant votre entrée dans ce groupe qui est devenu ONG politique et bientôt parti politique, vous avez manifesté votre désir de nous voir conduire la réflexion en votre nom sur les pistes de développement à déployer pour l’alternance ! Nous étions au rendez-vous, VOUS PAS ! Nous avions là l’occasion d’envoyer un signal fort à Etoudi, et vous n’étiez pas au rendez-vous ! Les Camerounais ne seraient-ils donc en définitive que des bavards pusillanimes ?
Retenez bien ceci : CHAQUE GENERATION A LES LEADERS QU’ELLE MERITE ! Si nous nous laissons enfoncer dans les ténèbres par des dirigeants incompétents et irresponsables, si nous sommes incapables de nous mobiliser pour faire triompher la justice sociale et la bonne gestion de notre patrimoine collectif, si la majorité des Camerounais n’a plus qu’un rêve : FUIR leur pays ou expatrier leur progéniture, LA FAILLITE DE NOTRE MODELE SOCIAL EST AUSSI DE NOTRE PROPRE RESPONSABILITE !
SVP, DONNEZ-NOUS LA FORCE DE NOUS BATTRE EN VOTRE NOM ! AIDEZ-NOUS ! GRANDISSONS ENSEMBLE ET CREONS UN RAZ-DE-MAREE POLITIQUE AU CAMEROUN ! Car nonobstant les effets d’optique que les autorités et quelques privilégiés génèrent par de minuscules d’infimes réalisations et gesticulations politiciennes, NOTRE PAYS VA MAL !!!
Dans le programme politique alternatif de LCN dont les parties rédigées comportent plus de 350 pages, nous développons des voies et propositions de gouvernance sur les plans macroéconomique, institutionnel, énergétique, juridique, industriel, sanitaire, infrastructurel.

Les grandes lignes de notre programme économique ont été explicitées lors du meeting du 23 octobre et les membres présents ont pu en apprécier la pertinence et la recherche faite à partir des outils de modélisation et de simulation les plus performants en matière de gouvernance économique et d’expertise en ingénierie. Oh, bien sûr, tout n’est pas parfait et des compétences seront toujours nécessaires pour peaufiner ce programme qui est déjà bien conséquent et se propose de devenir la plate-forme alternative que LCN propose aux Camerounais et qui, étayée de chiffres concrets (ce qui est déjà le cas à ce jour), de propositions de faisabilité permettront de prendre immédiatement le taureau par les cornes et faciliteront une opérationnalité dans leur mise en place si nous parvenions à gagner les c urs et les suffrages de nos concitoyens.

J’aimerais ici faire une remarque qui n’est pas un slogan politique : NOUS NE VOULONS EN AUCUN CAS LE POUVOIR POUR LE POUVOIR ! LCN, le mouvement au sein duquel vous militez, se veut résolument un mouvement de gouvernement : Nous sommes une opposition constructive et qui parce que républicaine, entend tout autant être une solution au marasme que notre pays connaît depuis 30 ans. J’entends par marasme une situation statique au sein de laquelle, par des saupoudrages préélectoraux, le pouvoir RDPC donne l’impression à des citoyens crédules qu’il travaille alors qu’il se contente de gérer le quotidien. Je m’explique et comprenez-moi bien !

Depuis presque 3 décennies, le président Paul Biya nous a constamment argué de sa volonté de mettre sur pied son programme des grandes ambitions et depuis 2005 que nous avons été acceptés dans l’initiative PPTE et bénéficié de l’IADM, nous avons surtout brillé par un endettement croissant qui ne sert qu’à alimenter le stock et le flux de la dette.

En témoignent les récentes déclarations de l’université de Sherbrooke qui ont relevé une nette augmentation du déficit de sa balance des paiements en 2010 qui passe à 700 Mds de FCFA alors que de façon chronique mais mesurée, il avait été en moyenne à 183 Mds FCFA depuis 32 ans et tous les ans.

J’entends dire ici que les 90 Mds de FCFA qui ont été débloqués récemment par le MINFI pour compenser une dette de l’Etat vis-à-vis de la SONARA sont pour le moins le résultat d’une gestion erratique de notre gouvernement qui finance des charges d’exploitation par de l’endettement, ce qui non seulement obère les capacités d’investissement de l’Etat, mais alourdit d’autant notre flux de dette qui se transforme en stock car d’année en année, cette dette devient difficile à rembourser, l’économie camerounaise n’étant pas suffisamment compétitive en l’Etat.

Pareil comportement irresponsable des autorités camerounaises se double d’un déficit de réalisme politique si l’on considère que sans réelle capacité d’investissement, l’on pondère faiblement l’avenir en ne laissant aux générations futures que des dettes à éponger ; attitude cynique et comportement irresponsable qui viennent clore le (peut-être) dernier septennat de notre cher président Paul Biya que nous ne remercierons jamais assez pour nous avoir appris l’art de l’incurie politique.

Cependant, Paul Barthélémy Biya ne saurait seul être tenu responsable de tout ! Ses lieutenants et autres ministres prébendiers n’ont eu de cesse de conduire avec cécité et léthargie une politique molle et improductive, se contentant avec torpeur de gérer les affaires courantes. J’entends parler ici des dépenses de fonctionnement dont ils ont la charge, sans imaginer d’autres perspectives de développement que le paiement de la masse salariale de nos fonctionnaires.

La formation brute de capital fixe (FBCF à moins de 17%) est pratiquement inexistante dans la structure de notre PIB et l’on se demande s’il y a un pilote à bord : NOUS SOMMES DANS UNE NAVIGATION A VUE !!!

CEPENDANT, Le pire dans cette situation, ce sont les Camerounais qui nous réitèrent avec force que Paul Biya est le sauveur du Cameroun ! Nous ne nous attaquons pas à l’homme Paul Barthélémy Biya qui est notre président élu, mais à sa politique et sa gestion de la chose publique qui laisse à désirer. LCN propose UNE AUTRE POLITIQUE PLUS REALISTE, PLUS EN PHASE AVEC LES AMBITIONS D’UNE CAMEROUN QUI GAGNE AVEC LES CAMEROUNAIS ! TOUS LES CAMEROUNAIS !
Bien évidemment, il y en a en masse qui continuent de le clamer du haut de leurs largesses accumulées dans les antichambres du système en place ! Ils avancent que Paul Biya nous a évité des guerres, a amené une sorte de stabilité politique, raison pour laquelle nous lui devrions reconnaissance et gratitude. Alors, à leurs yeux, il ne fait aucun doute que c’est lui qui doit se succéder à lui-même et après lui, un autre RDPC qu’il aura adoubé ou qui, par un savant calcul politique, se sera imposé au sein du sérail.
Parfois, je me demande si mes compatriotes ont perdu la boule.

FAISONS PLUSIEURS CONSTATS SANS SUCCOMBER AUX QUERELLES DE PERSONNES :
.Paul Biya arrive au pouvoir en novembre 1982

.Entre 1982 et 1985, il poursuit le 5e plan quinquennal de son prédécesseur qui a tout mis en place (sociétés agroindustrielles et même le comice agropastoral qui se poursuit à nos jours)

.En 1984, tentative de coup d’Etat et radicalisation du régime, rien ne sera plus jamais comme avant

.Dès 1985/86, notre PIB est triplé, passant de 1 790 Mds de FCFA en 1980/81 à 4 166 Mds FCFA sans aucun effort. En réalité, ce n’est aucunement notre dynamisme économique qui crée de la valeur, mais la rente pétrolière qui nous donne une illusion de richesse produite.

.D’ailleurs, la superficialité de notre puissance économique va se manifester la même année avec le contre-choc pétrolier et la mini-crise internationale de 1986 où, incapable de prévoir des mécanismes alternatifs de reprise, notamment par des mesures de régulation conjoncturelle, l’Etat Camerounais va se trouver en cessation de paiement et obligé de solliciter l’aide de la Banque Mondiale et du FMI.

.Dès lors, le Cameroun va entrer dans une zone de turbulences dont il n’est toujours pas sorti à ce jour. D’abord, le FMI sera mis à contribution et imposera son modèle économique : dégraissage de la fonction publique, privatisation des sociétés d’Etat et appel à des capitaux étrangers.

.Ensuite, le Cameroun entre en crise (récession) avec un taux de croissance économique négatif de 2,2% (PIB courant de 3 969 milliards de FCFA) en 1986/87 et une balance des paiements déficitaire de 141 milliards de FCFA. Ce déficit a été principalement financé par des engagements extérieurs et en conséquence les avoirs extérieurs du Cameroun étaient devenus négatifs de 58 milliards de FCFA (Source BEAC, Etudes et statistiques n°147, décembre 1987)

.En 1987/88, la crise se radicalise avec un taux de croissance économique négatif de 7,9%

.De 1988 à 1994, notre économie ne subsiste que grâce aux fonds déployés par la banque mondiale et au PAS du FMI, ceci jusqu’en..janvier 1994 où la France va décider de la dévaluation du Franc CFA !

.Depuis, Paul Biya s’est battu pour faire accéder son pays le Cameroun au cercle très envié de l’I-PPTE (vous savez, celui des pays pauvres dont rêvent tous les présidents du monde.) qui permettait d’apurer la dette extérieure du Cameroun de 2 589 Mds de FCFA dont 2 452 Mds FCFA encore exigibles, 70 Mds FCFA dans le cadre du C2D, 42,7 Mds FCFA au titre de l’IPPTE et 24,4 Mds FCFA au titre de l’IADM. En valeur actualisée nette, la dette du Cameroun est tombée en 2006 de 153% à 54% du PIB.

Qu’avons-bous donc fait depuis lors au Cameroun ? Eh bien.presque rien ou plutôt si. Nous avons recommencé à nous endetter, à reconstituer le stock de la dette que nous étions échinés à apurer ! Vous parlez d’une gestion économique ! Reconstituer la dette, d’accord, mais pour faire quoi ? Nous avons essentiellement continué à agréger des dépenses de fonctionnement et des charges d’exploitation courante sans réformer, sans innover. Au final, nous nous avons reconstitué notre stock de dette de plus de 1 500 Mds FCFA au point que nous recourons aux emprunts obligataires que nous ne sommes même pas sûrs d’obtenir et aux DTS (Droits de Tirage Spéciaux) auprès du FMI pour payer des charges d’exploitation à la SONARA !
Entretemps, notre système bancaire est bancal avec moins de 35,5 comptes pour 1 000 habitants contre une moyenne de 423 comptes pour 1 000 habitants dans les pays de même niveau économique en 2007. 3 grandes banques se partagent 86% du marché et des petites banques pour la micro finance dont la capitalisation est faible. Les surliquidités de nos banques sont factices et les taux d’intérêts ne permettent pas de relancer la consommation.ni même l’investissement, par l’absence de réelle politique monétaire (sic).

Aujourd’hui, le Cameroun dispose d’à peine 1 700 Mds FCFA de dépôts à la BEAC pour un PIB de 20 Mds $ annoncé par le MINFI (là où le FMI parle de 42,75 Mds $ : qui dit vrai ?). N’empêche que ces réserves de changes (3 Mds de $) sont dérisoires quelque soit le PIB retenu (à titre d’exemple, non de comparaison, les réserves de change de la Chine s’élèvent à 3 000 Mds de $) et mériteraient que l’on prenne le temps d’analyser une structure aussi inefficace que paradoxale. Car si au lendemain de l’atteinte par le Cameroun du point d’achèvement, les grandes ambitions auraient pu avoir un impact sur les années 2010-2011, aujourd’hui, le Cameroun ne dispose plus de réserves suffisantes pour engager les investissements nécessaires à cette fin ; la seule solution réside dans une nouvelle spirale de l’endettement pour que Paul Biya puisse au moins tenir une de ses promesses de campagne afin de sauver son septennat, dans une ultime et pathétique man uvre politicienne pour conserver le pouvoir à des fins d’alimentation d’une logique monarchique et patriarcale bien unilatérale.
NOUS NAVIGUONS A VUE !!! Et ceci n’est plus acceptable !!!
Affirmer cette évidence relève de la lucidité politique ! Dire que le temps est venu de transformer notre vision en action concrète de changement est du bon sens et du réalisme !
Mais vous, vous attendez quoi pour nous aider à changer les choses ? Le destin d’un pays ne peut dépendre que de la détermination de ses citoyens pour le changement. Une démocratie se mesure à cette aune là!

Bientôt notre caravane va s’étirer le long du monde, traversant la méditerranée et le Sahara pour faire une escale durable sur notre terre ! Nous irons dire que l’heure du changement a sonné ! Nous clamerons haut et fort que notre destin est entre nos mains ! Nous dirons notre vision de l’avenir, nous expliciterons nos perspectives de développement et nos ressources, pour le bonheur de notre peuple ! Serez-vous de la partie ?

LCN compte sur vous ! Vous pouvez compter sur nous !


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