Cameroun : Cavaye Yeguié Djibril exprime les préoccupations des députés

Le président de l’Assemblée nationale a présidé la séance plénière d’ouverture de la session parlementaire ce 10 novembre 2023 au Palais des Congrès de Yaoundé.

Processus de décentralisation ; exploitation des richesses du sous-sol ; vie chère ; discours de haine ; voilà quelques sujets d’actualité qui tracassent l’Assemblée nationale. Le président du bureau de l’Assemblée nationale a évoqué ces préoccupations et formulé des recommandations dans son discours d’ouverture de la session ordinaire en cours.

D’abord au sujet de la décentralisation, les députés saluent les progrès enregistrés depuis la consécration de cette technique de gouvernance par la révision constitutionnelle du 18 janvier 1996. Cependant, les représentants de la nation souhaitent que « le processus de mise en place de la fiscalité locale soit accéléré. Par ailleurs, (…) il serait préférable que le transfert des compétences soit accompagné des ressources conséquentes, faciles d’accès par les différents exécutifs », souhaite la Chambre basse du Parlement.

Ensuite, à propos de l’exploitation des ressources du sous-sol, les élus du peuple observent une effervescence autour des mines. Dans le but de rentabiliser le secteur minier, la Représentation nationale « invite ainsi les différentes administrations concernées, à une collaboration optimale afin de maximiser les retombées de ce secteur ». Dans le même sens, les élus « exhortent certains actionnaires principaux des sociétés, à surmonter les divergences actuelles afin qu’ensemble, ils puissent parvenir à une saine exploitation de nos richesses », exhorte le président de l’Assemblée nationale.

Enfin, concernant l’inflation et les discours de haine, l’Assemblée « salue les efforts du gouvernement à travers le département en charge du commerce, visant à contenir l’inflation, à sécuriser le panier de la ménagère et à rendre accessibles, autant que faire se peut, les denrées de premières nécessités et au juste prix sur le marché ».

Et parce que la Chambre des députés « fait de la lutte contre la vie chère une des priorités du moment, son président, Cavaye Yeguie Djibril, dit « zéro pénurie » pendant les fêtes de fin d’année et de Nouvel an. Avec le même ton, le président condamne « avec fermeté les discours de haine » et appelle de tous ses vœux l’esprit du vivre ensemble.

Quels sont les facteurs qui influencent l’euro ?

Meta Description : Explorez les facteurs qui peuvent affecter la valeur de l’euro sur le marché des changes. Découvrez comment ces facteurs peuvent avoir un impact sur la demande d’euros.

Quels sont les facteurs qui influencent l’euro ?

L’euro est la monnaie officielle de dix-neuf pays membres de l’Union européenne. Par conséquent, la valeur de l’euro sur le marché des devises étrangères est sensible à diverses circonstances. Dans cet article, nous allons examiner ces variables et voir comment elles peuvent avoir un impact sur le fx trade et le taux de change de l’euro.

Une économie en expansion

La croissance des économies des pays qui utilisent l’euro a un impact important sur la valeur de la monnaie. Lorsque les économies de ces pays se renforcent, la demande de leurs biens et services augmente, ce qui entraîne une hausse de la valeur de l’euro. En revanche, lorsque les économies de ces pays sont faibles, la demande de biens et de services peut chuter, entraînant une baisse de l’euro.

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Taux d’intérêt sur les fonds à vue

Le niveau des taux d’intérêt est un autre facteur qui influence la valeur de l’euro. Si la Banque centrale européenne (BCE) choisit d’augmenter les taux d’intérêt, l’euro peut gagner en valeur car le taux d’intérêt plus élevé attirera les investisseurs d’autres nations. Au contraire, une baisse des taux de la BCE peut entraîner un affaiblissement de l’euro car les investisseurs étrangers peuvent être découragés d’acheter des euros en raison de la baisse des taux d’intérêt.

Paix et calme politique au Moyen-Orient

La stabilité politique est un aspect qui peut influencer la valeur de l’euro. Lorsque l’Union européenne et ses nations membres sont politiquement stables, l’euro a tendance à prendre de la valeur et à inspirer confiance aux investisseurs. En revanche, l’insécurité ou l’incertitude politique peut susciter l’appréhension des investisseurs et affaiblir l’euro.

Inflation

Le taux d’inflation, qui mesure le rythme auquel les prix des biens et services augmentent, peut également affecter la valeur de l’euro. Les pressions inflationnistes dans l’Union européenne peuvent faire perdre de la valeur à l’euro, car les clients sont moins enclins à dépenser leur argent pour des biens et services fabriqués dans l’UE. Si l’inflation est faible, elle peut entraîner une hausse de la demande de biens et de services fabriqués dans l’UE, ce qui peut contribuer à l’augmentation de la valeur de l’euro.

La dette nationale

Le montant de la dette publique détenue par l’Union européenne et ses pays membres peut également avoir une incidence sur la valeur de l’euro. Lorsque les investisseurs s’inquiètent de la capacité d’un gouvernement à respecter ses engagements, ils peuvent devenir plus prudents, ce qui entraîne une baisse de la valeur de l’euro. D’autre part, une économie saine et un faible taux de chômage peuvent améliorer la confiance des investisseurs et soutenir l’euro.

Les relations économiques à l’échelle mondiale

La valeur de l’euro peut également être influencée par les relations commerciales entre les pays membres de l’Union européenne. Supposons que l’Union européenne (UE) entretienne des liens économiques étroits avec d’autres pays et exporte plus de biens et de services qu’elle n’en importe. Dans ce cas, la demande d’euros dans le commerce international peut augmenter, ce qui peut conduire à une appréciation de l’euro. En revanche, la valeur de l’euro peut baisser si les relations économiques de l’Union européenne se détériorent et que celle-ci achète plus de biens et de services qu’elle n’en exporte.

Conversion des devises

L’euro étant largement utilisé, les cambistes du monde entier le négocient activement. Le développement économique, les taux d’intérêt, la stabilité politique, l’inflation, la dette publique et les liens commerciaux ne sont que quelques-uns des facteurs qui peuvent influencer la demande d’euros sur le marché des devises. Par conséquent, les cambistes doivent être conscients de ces variables et de la manière dont elles peuvent influencer la valeur de l’euro.

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Tendances de la psychologie du marché

Le sentiment du marché, ou le sentiment général du marché, peut également avoir un impact sur la valeur de l’euro. Si les investisseurs ont confiance dans l’Union européenne et l’euro, la valeur de l’euro peut augmenter. Dans le cas contraire, la valeur de la monnaie peut baisser si les investisseurs sont négatifs à l’égard de l’euro. Les publications de données économiques, les développements politiques et les événements mondiaux sont des exemples de ce qui peut influencer l’humeur du marché.

Pratiques de gouvernance des banques centrales

Les activités de la Banque centrale européenne peuvent avoir une incidence sur la valeur de l’euro (BCE). La Banque centrale européenne (BCE) est chargée de mettre en œuvre la politique monétaire de l’UE parmi ses pays membres, et ses actions ont la capacité d’affecter l’offre et la demande d’euros sur le marché des devises. Si la Banque centrale européenne (BCE) décide d’augmenter les taux d’intérêt, cela intéressera certainement les investisseurs étrangers qui souhaitent un taux de rendement plus élevé sur leurs actifs. En revanche, si la Banque centrale européenne (BCE) abaisse les taux d’intérêt, les investisseurs étrangers pourraient être moins enclins à investir et l’euro pourrait perdre de sa valeur.

Dépréciation des devises

Les interventions de change, qui se produisent lorsqu’une banque centrale intervient activement sur le marché des changes en achetant ou en vendant sa propre monnaie, peuvent faire fluctuer la valeur de l’euro. La valeur de l’euro peut augmenter si la Banque centrale européenne (BCE) intervient sur le marché pour acheter des euros. Si, au contraire, la BCE intervient sur le marché pour vendre des euros, l’augmentation de l’offre d’euros peut entraîner une baisse du prix, ce que l’on appelle la dépréciation de la monnaie.

Spéculation du marché

Le trading spéculatif, qui consiste à acheter et à vendre des devises sur la base de la spéculation plutôt que de l’analyse fondamentale, peut également avoir un impact sur la valeur de l’euro. En d’autres termes, si de nombreux acteurs du marché anticipent une augmentation de la valeur de l’euro, le cours de l’euro peut grimper. Mais l’euro pourrait perdre de sa valeur si de nombreux acteurs du marché commencent soudainement à se sentir mal et à le vendre.

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Les dangers potentiels des catastrophes naturelles et internationales

Les catastrophes naturelles et géopolitiques peuvent affecter la valeur de l’euro. Si une catastrophe naturelle frappe un pays qui utilise l’euro et affecte l’activité économique et la demande de la monnaie, l’euro peut se dévaluer. En revanche, si une calamité naturelle frappe un pays n’appartenant pas à la zone euro, la valeur de l’euro peut s’envoler car les investisseurs recherchent la protection de l’euro. De même, les problèmes géopolitiques tels que les conflits ou les tensions internationales peuvent accroître la demande d’euros en tant que valeur refuge, ce qui fait monter la valeur de la monnaie.

Conclusion

Enfin, la valeur de l’euro sur le marché des devises est soumise à diverses circonstances. Divers facteurs doivent être pris en compte pour négocier l’euro avec succès, tels que la croissance économique, les taux d’intérêt, la stabilité politique, l’inflation, la dette publique, les relations commerciales, le sentiment du marché, les politiques des banques centrales, l’intervention des devises, les opérations spéculatives, les catastrophes naturelles et les risques géopolitiques. Les cambistes doivent garder un œil sur ces éléments et sur la manière dont ils peuvent affecter la valeur de l’euro afin de réaliser de bonnes transactions.

Cameroun-vie chère-crise anglophone : K-Tino : « Arrêtez de traumatiser le peuple »

Dans une vidéo devenue virale sur la toile et datant du 10 décembre, « la femme du peuple » exhorte au retour de la paix au NOSO, entre autres.

Alors que le monde s’apprête à entrée dans l’année 2023, la patronne du « Quartier poto poto » à travers un vidéo sur son compte Facebook dit qu’il est temps que la guerre dans la partie anglophone du pays cesse. L’artiste musicienne déclare ne pas être « d’accord avec la guerre au NOSO » avant de s’interroger : « ça profite à qui ? ».

« Ce sont des femmes qui ont porté ces hommes qui meurent ». Elle appelle à « la paix au Cameroun » et demande à « tous les artistes » de lever la voix pour que le Cameroun retrouve la sérénité dans toutes ses zones.

 Par ailleurs, la chanteuse du titre à succès « Watafufu » s’interroge sur le niveau de la cherté des produits sur le marché alors que le pays produit tout ce qu’il consomme. « Non, ce n’est pas bon. Arrêtez ça. Arrêtez de traumatiser le peuple (…) Vous voulez que nous mourons pourquoi ? », proteste-t-elle, réclamant l’école et les soins de santé pour tous.

Crise anglophone

Les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont le théâtre depuis cinq ans d’un conflit meurtrier entre l’armée camerounaise et des groupes armés. Ces derniers réclament l’indépendance d’un Etat qu’ils appellent l’Ambazonie.

Le conflit a fait plus de 6.000 morts depuis fin 2016 et forcé plus d’un million de personnes à se déplacer, selon l’International Crisis Group. Les rebelles comme les militaires et les policiers sont régulièrement accusés par les ONG internationales et l’Onu de commettre des exactions et des crimes contre les civils.

Cameroun-E-commerce : « impossible de développer un tel secteur sans la participation des pouvoirs publics », Simon Mbelek

Le Co-fondateur de la plateforme de E-commerce Kuruba, dans une interview accordée au Journal du Cameroun invite les pouvoirs publics à investir davantage dans ce secteur.

Votre PME Kuruba est sur le marché du e-commerce depuis deux ans bientôt. Quel est le bilan en chiffres ?

Si l’on prend en compte les débuts de la discussion entre les co-fondateurs, la planification et le montage du projet avant son lancement, effectivement on parlera de deux années aujourd’hui, puisque tout est parti de 2020 juste après la mise en veille des activités de notre ancien employeur. Cependant le lancement officiel de la plateforme www.kuruba.cm a eu lieu au mois d’avril de l’année en cours. Je voudrais avant toute chose nous féliciter parce que même si on avait les arguments sur ce segment de marché, il existait quelques incertitudes quant-à la croissance de notre modèle économique dans une contrée aussi complexe que le Cameroun. Aujourd’hui les chiffres nous donnent de quoi rêver pour un avenir intéressant. Nous couvrons quasiment la moitié de la ville de Douala avec près de 100 fournisseurs répartis dans plusieurs catégories de produits, sans oublier des centaines de détaillants qui ont accepté de nous faire confiance. Nous réussissons aussi ce pari grâce à une équipe de jeunes camerounais (que nous avons appelé la k-force) mobilisés partout dans la ville avec pour missions de former nos parties prenantes à l’utilisation de notre plateforme. Notre ambition c’est de porter le flambeau de cette activité avec la couverture de l’ensemble du terroir notamment les zones reculées qui ont le plus besoin de notre offre.

Jumia a fermé ses portes au Cameroun faute de rendement. Kuruba n’a pas les moyens de Jumia, quelle stratégie vous avez adopté pour réussir dans ce secteur où le leader a échoué ?

Comme nous disons depuis le début de cette aventure, notre expérience passée nous a beaucoup appris et c’est grâce à cela que nous ne sommes pas tombés dans le piège du populisme. Notre modèle économique est unique pour le moment au Cameroun puisqu’il ne s’adresse pas directement au consommateur final mais aux intermédiaires (détaillants). Nous n’avons pas voulu tomber sur le modèle des autres car trop complexes dans l’exécution avec beaucoup trop de contraintes au niveau des opérations. Notre offre s’adresse à plus de 500 000 détaillants pour un marché de plus de 5 milliards de dollar (chiffres des établissements de bretton wood). Vous avez raison quant-à nos moyens qui ne sont pas aussi impressionnants que ceux de Jumia, mais nous construisons notre croissance en réunissant des partenaires qui nous font confiance et qui sont déterminés à écrire cette histoire avec nous. Nous sommes convaincus de notre projet, il ne reste plus qu’à convaincre davantage des investisseurs de ce potentiel. C’est une activité qui demande beaucoup de moyens c’est vrai, mais nous avons tout ce qu’il faut pour arriver au bout.

Le e-commerce peut-il aider les ménages au moment où l’inflation a quasiment attend son pic ?

Le commerce électronique est considéré par plusieurs agences de développement comme l’un des secteurs clés de la relance économique du continent africain. C’est un fait qu’aucun pays ne peut réfuter. Cependant, il ne faut pas l’embrasser de la même manière parce que les réalités ne sont pas les mêmes d’une ville à une autre ou d’un pays voire d’un continent à un autre. Au Cameroun par exemple, les usagers ne recherchent pas uniquement la facilité de la vie que cette activité apporte, mais ils souhaitent avoir une contribution directe dans leurs bourses : en d’autres termes ils veulent le moins chère. C’est là que des modèles comme Kuruba sont nécessaires, parce qu’ils mettent en relation directe, le producteur et le revendeur.  Juste pour information, sachez que le marché de la grande distribution est aussi compliqué parce qu’il y a beaucoup trop d’intermédiaires (grossistes) et la conséquence directe c’est le prix final qui sera toujours beaucoup trop élevé pour le consommateur final. En réduisant le nombre d’intervenants, nous réduisons les charges et donnons la possibilité a consommateur final d’avoir le produit au meilleur prix possible. Notre rôle c’est de faciliter ces opérations partout dans le pays.

Quelles sont les attentes des PME du e-commerce face aux pouvoirs publics ?

J’ai eu l’opportunité à plusieurs reprises de prendre la parole devant certains membres du gouvernement sur le sujet du rôle du gouvernement dans le développement du commerce électronique. Au cours de ces rencontres, j’ai toujours été clair quant-au rôle important que le gouvernement pourrait jouer. Ce sera impossible de développer un tel secteur sans la participation des pouvoirs publics. Pour le développer, il faut des capitaux que le marché n’offre pas aujourd’hui, il faut former les jeunes aux métiers de cette activité, il faut l’organiser à travers un cadre juridique et fiscal mutuellement bénéfique (entre les acteurs et l’Etat). Sur les capitaux, le président a annoncé lors de son dernier discours à la jeunesse, la création d’un fonds de garantie (même si je suis trop sceptique) ; ce fonds sera d’une grande contribution. Parlons également de cette ligne 64 qui fait la une de tous les journaux aujourd’hui, elle sert à quoi concrètement ? Et bien le gouvernement pourrait dégager une part pour le développement de l’économie numérique. L’impact du commerce électronique ne se ressent pas seulement sur les acteurs mais sur le PIB tout entier, mais pour y arriver, il faut travailler et le gouvernement à une grande part à jouer.

Propos recueillis par Esther Fossi

Cameroun-vie chère : la production locale appelée au secours

L’enveloppe que le ministre du Commerce a défendu hier 29 novembre 2022 à l’AN est de 8,240 milliards de F.

Cette enveloppe de 8.240.000.000 de FCFA (huit milliards deux cent quarante millions, dont sept milliards deux cent dix millions en dépenses courantes et un milliard trente millions en dépense en capital, contre un montant de sept milliards cinq cent quatre-vingt-quinze millions sept cent soixante-quatorze mille sept cent cinquante en 2022, soit une augmentation de six cent quarante-quatre millions, deux cent vingt-cinq mille deux cent cinquante FCFA, en valeur absolue et 08,48%, en valeur.

Pour le Ministre, « le déploiement de cette enveloppe budgétaire sera sous-tendu par un environnement macro-économique comparable, sinon pire par rapport à l’année en cours, du moins si l’on s’en tient aux prévisions du Fonds Monétaire International. La question de la sortie de la dépendance de notre économie vis-à-vis des importations n’en prendra davantage de relief ».

Le projet de budget défendu devra lui permettre de poursuivre entre autres, la finalisation de la mise en place des instruments liés à l’exploitation optimale de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine, l’accompagnement des entreprises à l’arrimage aux exigences des marchés à l’exportation, à travers l’extension du programme de construction des Centres d’Excellence pour le traitement post-récolte du cacao.

Aussi, l’appui des entreprises à l’obtention des Agréments aux régiments présentiels de la CEMAC et de la CEEAC en vue d’élargir le fichier des entreprises et produits bénéficiaires, l’appui des opérateurs économiques à la participation aux manifestations promotionnelles à l’étranger.

Pour ce qui est de l’inflation, Luc Magloire Mbarga Atangana a souligné que, « la hausse des prix existe, c’est une réalité, elle est maitrisée. Affecté par l’inflation et la pénurie, l’approvisionnement des marchés est plutôt une réussite ».

En ce qui concerne les projections 2023, à en croire le représentant du Gouvernement, les prévisions ne seront pas favorables, ce sera le prolongement de 2022. Raison pour le département ministériel dont il a la charge d’intensifier le défi relatif à la maitrise de l’inflation et la hausse des prix. Malgré les difficultés, les produits seront disponibles. Il sera question de poursuivre le chantier amorcé en mettant l’accent sur la politique de l’import-substitution.

A ce sujet, il insiste qu’« il faut accroitre l’offre, produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons ».

Pour l’heure l’inflation est de 4,6% en 2022, 3% en 2023 selon les prévisions, ce qui cadre avec les prévisions de la Cemac en ce qui concerne la surveillance multilatérale.

Cameroun : pénurie et inflation sur le marché, le gouvernement peine à convaincre

Le ministre du Commerce rassure quant à la disponibilité des  produits de grande consommation à Noël et à nouvel an. Mais l’épineux problème d’inflation reste insoluble.

Les précautions prises pour éviter les pénuries et maîtriser l’inflation galopante sur le marché à quelques semaines des fêtes de fin d’année ont fait l’objet de débat au cours du Conseil de cabinet du mois de novembre. Le gouvernement sous la conduite du Premier ministre Joseph Dion Ngute s’est réuni jeudi 24 novembre 2022. Au  sortir de ce conclave, le ministre du Commerce tente d’assurer l’opinion.

« Je voudrais être clair. On va manger à Noël ; on va manger pour le nouvel an. Les tables seront abondantes. Ce qui est certain c’est que la ressource existe. Le produit est là. Allez faire un tour au marché, vous me direz. Vous trouverez du riz à profusion. Le poulet se mesure à 45 jours. Nous ne sommes pas encore à ce stade de 45 jours avant Noël (…) La disponibilité sera au rendez-vous. Regardez de façon objective. Il n’y a pas de pénurie spécifique dans notre marché. Il peut y avoir de temps en temps des accidents », rassure Luc Magloire Mbarga Atangana.

Cependant, même si les produits sont en quantité suffisante et en qualité, le véritable souci est  qu’ils ne sont pas à la portée des Camerounais moyens. L’inflation qui sévit depuis la fin de l’année 2021 va grandissante. Les prix n’arrêtent pas de grimper sur le marché, si bien que le panier de la ménagère peine à se remplir de moitié. Tous les produits ont connu une augmentation du prix alors que les salaires et autres rémunérations restent fixes quand ils ne régressent pas.

Par ailleurs, la période de fêtes de fin d’année est aussi connue comme favorisant l’envol des prix sur le marché. Les commerçants véreux profitent de l’impunité, de l’absence de  l’administration du commerce sur le terrain pour augmenter les prix des produits. Le vrai combat se trouve ainsi dans la maîtrise de l’inflation.

Côte-d’Ivoire : SOLIBRA annonce la cession de son activité pour un montant de 11 milliards F

Une filiale de l’entreprise ivoirienne Carré d’or rachète la filière eaux minérales de la Société de limonaderies et de brasseries d’Afrique, filiale du groupe français Castel.

11 milliards de F CFA. C’est le montant global de l’opération de cession d’activité qui implique SOLI BRA et la Société de distribution de toutes marchandises en Côte d’Ivoire (SDTM CI). Les raisons de cette cession peuvent se trouver dans les chiffres pas très reluisants de l’entreprise.

Les prix des matières ont augmenté et en raison du coût de la vie, les consommateurs ont diminué. La bière ne se vend plus autant que par le passé. Notamment, le produit Bock qui fait 50% des ventes de Solibra.

Aussi, au cours des six premiers mois de l’année 2022, le brasseur a connu une détérioration de son résultat financier (-18%). Il est passé d’un bénéfice de 15,61 milliards Fcfa entre janvier et fin juin 2021 à 3,15 milliards sur la même période en 2022.

Soit une chute du résultat net de 80% en glissement annuel. Toujours dans la première moitié de l’année en cours, Solibra a enregistré une baisse de ses ventes de l’ordre de 9% par rapport à l’année précédente, passant ainsi à un chiffre d’affaires de 123,14 milliards Fcfa à fin juin 2021 à 120,88 milliards Fcfa à la même période en 2022.

La situation de Solibra est en partie liée à la guerre en Ukraine, du fait notamment de l’inflation qu’elle provoque au niveau mondial et des conséquences de la flambée des prix sur le pouvoir d’achat des consommateurs.

Cameroun–Huile de palme : les producteurs préfèrent exporter vers le Nigéria

Inflation. Le prix du litre d’huile de palme brute a quasiment doublé en l’espace d’un an, passant de 650 F à désormais 1100 F sur les étals.

Une situation justifiée par la conjoncture mondiale, mais également la dérivation d’une partie de la production vers le Nigeria voisin. « La clé des problèmes du secteur serait d’abord de sortir de l’informel car, 30 % de la production nationale échappent à la norme, une bonne partie de la production du Sud-Ouest va au Nigeria ». Cette déclaration est celle d’un responsable de l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad), lors d’échanges ayant eu lieu le 12 octobre dernier au ministère du Commerce, à la faveur de la tenue du Comité ad-hoc de régulation de la filière huile de palme brute.

Cette révélation est sans équivoque, et renseigne à suffire sur les raisons d’une inflation observée depuis le second semestre sur le marché de l’huile de palme brute. Sur les étals, les ménagères sont contraintes de débourser désormais jusqu’à 1100 FCFA pour se procurer un litre d’huile de palme brute, soit environ 100% du prix appliqué il y a un an.

Cette hausse est sans cesse croissante, et découle d’une conjugaison de facteurs. La problématique de la dérivation d’une partie de la production nationale vers le Nigeria par certains producteurs peut expliquer cette hausse vertigineuse des prix. Et pourtant, la production nationale est déjà assez marginale, et que le Cameroun recourt régulièrement aux importations pour garantir ses stocks et éviter une pénurie au plan local. Au fil des années, le rythme des importants va croissant. De près de 80.000 tonnes en 2019, 70.000 tonnes en 2020 et 100.000 tonnes en 2021, le Cameroun a autorisé des importations de 143000 tonnes d’huile de palme brute en 2022.

A en croire Ecomatin, au cours de l’année 2022, la décision de revoir à la hausse le volume des importations d’huile de palme brute dénote des difficultés que rencontrent les industriels à se procurer la matière première pour la transformation en vue de la production des produits dérivés. « À titre d’illustration, la production nationale mensuelle projetée et à redistribuer pour le compte du mois de février 2022 est de 19 650 tonnes, pour une demande de 126 065 tonnes », schématisait naguère le secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), Jacquis Kemleu.

Cameroun-inflation : panorama des villes les plus chères

D’après l’Institut national de la statistique, les prix des produits ont été plus élevés au cours des douze derniers mois à Bamenda, Maroua et Bafoussam.

A en croire Cameroon tribune, l’Institut national de la statistique (INS) vient de publier l’évolution de l’inflation au Cameroun au cours du premier semestre 2022. Premier constat, elle est devenue grandissante au cours des derniers mois. A la fin juin 2022, l’inflation au Cameroun se situait à 3,8% contre 2,2% pour la même période en 2021. Ce en raison de l’envolée des prix des produits alimentaires de 8,0%.

Pour causes : l’insuffisance de la production nationale ; l’approvisionnement limité des grands centres de consommation du fait de la dégradation de certains  axes du réseau routier ou ferroviaire ; les pratiques spéculatives de certains commerçants ; la transmission, certes partielle, des fortes hausses des coûts de productions (notamment des matières premières et intrants agricoles) sur les prix de vente aux consommateurs, ainsi que les difficultés d’approvisionnement, la faiblesse de stocks de sécurité et la pénurie de certains produits.

Les produits importés n’étaient pas en reste. Leur augmentation de l’ordre de 3,6 % se justifie par les effets néfastes du Covid-19 et la crise ukrainienne. D’après l’INS, si l’on reste dans cette dynamique de progression des prix, le taux d’inflation au Cameroun devrait être de 4%. En l’absence de la stabilisation des prix des produits pétroliers à la pompe, l’inflation serait déjà envolée. Cette stabilisation s’effectue à travers le soutien budgétaire de l’Etat qui se situe à environ 31,7 milliards de F en fin juin 2022 », peut-on lire dans la note de l’INS.

Les villes de Bamenda et de  Maroua ont été les plus chères au cours des douze derniers mois, soit un taux d’inflation de 5%. Suivent dans l’ordre, Bafoussam, Ebolowa, Buea, Garoua, Yaoundé, Douala, Ngaoundéré, Bertoua. Allant également dans ce sens de l’analyse de l’évolution de l’inflation au cours de ces derniers mois dans la sous- région Cemac. Léo-spincer Keungne Kouotang, chef de service balance des paiements à la direction des études, de la recherche et des statistiques à la Beac, relève dans la lettre de recherche publiée par l’Institution que « la hausse des prix récemment observée au sein de la Cemac, devait être perçue comme un signal sur l’urgence de mettre en place des réformes structurelles à même d’augmenter les capacités de production des économies».    

 

 

Cameroun : les gouverneurs des régions discutent du contexte socio-économique tendu

Les autorités administratives prennent part à leur première rencontre semestrielle de l’année 2022 à Yaoundé, du 08 au 09 août 2022.

Les effets de la crise ukrainienne sur le monde, marqué par la flambée qui s’aggrave au Cameroun sont au cœur des travaux. Autour de cet épicentre, gravitent les conséquences de la pandémie à corona virus au pays, ainsi que les défis sécuritaires marqués par le grand banditisme avec les enlèvements et demandes de rançons.

Pour cette première rencontre semestrielle, les patrons des régions circonscriptions administratives sont réunis depuis ce lundi matin autour du ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji. L’objet de la rencontre de deux jours est de réfléchir sur le thème « autorités administratives et défis sécuritaires en période de contraintes socio-économiques ».

Au cours des échanges, les gouverneurs présenteront la situation sécuritaire et  socio-économique dans leurs différentes régions. Prennent aussi à ces travaux, le ministre du Commerce, celui de la Santé publique. Tandis que Luc Magloire Mbarga Atangana expose sur les mesures prises ou envisagées pour lutter contre l’inflation, Manaouda Malachie se penchera sur la lutte  contre les faux médicaments  et le trafic illicite des produits pharmaceutiques.

La communication conjointe de la Délégation générale à la sureté nationale et du secrétariat d’Etat à la Défense marquera un autre point essentiel de la rencontre.

En ouvrant les travaux ce matin, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) a insisté sur la traque des terroristes et des bandits de grand chemin. Pour cela, Paul Atanga Nji a prescrit d’intensifier le renseignement prévisionnel.

« Lorsque les terroristes et les bandits de grand chemin pense qu’ils se cachent, ils sont plus que jamais proches de nos forces de maintien de l’ordre. Les malfaiteurs doivent être traqués dans leurs derniers retranchements, interpellés et remis à la justice (…) Et pour avoir le bon renseignement, les autorités administratives doivent maintenir une bonne collaboration avec les populations civiles (…) Plus que jamais la recherche du renseignement prévisionnel doit être un devoir permanent des autorités administratives et des forces de maintien de l’ordre », a recommandé le Minat.

Le Cameroun va décaisser 46,5 milliards de F au FMI

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé le 25 juillet 2022 que son Conseil d’administration a validé la 2e revue des accords avec le Cameroun, au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et du Mécanisme élargi de crédit (MEDC).

« Le Cameroun va recevoir de nouveaux décaissements équivalant à 72,9 millions de dollars de la part du FMI », a indiqué le 25 juillet l’institution de Bretton Woods.

Cette nouvelle enveloppe, selon le FMI, porte à 346,1 millions de dollars, soit un peu plus de 222,2 milliards de FCFA, le volume des décaissements déjà effectués en faveur du gouvernement camerounais depuis la conclusion du programme économique et financier avec le FMI, le 29 juillet 2021.

« L’économie du Cameroun a démontré sa résilience face au choc causé par la COVID-19, mais la reprise fait désormais l’objet d’incertitudes accrues, compte tenu des pressions inflationnistes, des faibles taux de vaccination et du durcissement des conditions financières mondiales ».

Même si l’institution souligne que les perspectives économiques à moyen terme demeurent positives, il n’en demeure pas moins que, « les résultats globaux du programme sont mitigés avec des retards dans les réformes structurelles dans certains domaines clés ».

Selon le FMI, les perspectives économiques pour 2022 demeurent positives mais elles sont entourées de grandes incertitudes. En 2022, la croissance du PIB réel devrait s’élever à 3,8 %, contre 4,5 % escompté au moment des premières revues du programme. L’inflation devrait augmenter à 4,6 % en 2022 mais devrait rester inférieure à 3 % à moyen terme.

Le FMI prend en compte la détermination des autorités à atteindre les objectifs du programme et à accélérer le rythme de mise en œuvre des réformes pour soutenir la diversification de l’économie sous l’impulsion du secteur privé.

Néanmoins, « la mise en œuvre effective et résolue des réformes des autorités, en particulier pour renforcer la transparence, la bonne gouvernance et le cadre de lutte contre la corruption, est essentielle pour obtenir des financements supplémentaires de la part des donateurs ».

Cameroun : 42 milliards de F de subventions pour les intrants agricoles en 2022

La Banque Africaine de développement (BAD) a octroyé cette enveloppe au Cameroun pour répondre aux besoins en semences et en intrants agricoles.

« Cet appui fait suite à une demande du gouvernement à la BAD pour mettre en place un plan d’urgence de production agricole afin d’enrayer les effets négatifs de la crise russo-ukrainienne, de l’augmentation du prix du gaz en Europe et de l’après Covid-19 », a déclaré Gabriel Mbaîrobe, ministre Camerounais de l’agriculture.

En effet, un comité de pilotage et d’orientation de la mise en œuvre des subventions agricoles a travaillé sur la gestion de cette subvention octroyée par la Banque africaine de développement hier à Yaoundé.

Il était question au cours de cette assise d’arrêter les filières prioritaires devant bénéficier de cette enveloppe (Riz, mil, sorgho, maïs, huile de palme, pomme de terre). Aussi repartir les productions de semences par zones agroindustrielles.

La stratégie est d’augmenter la production agricole d’au moins 30% afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.

Concrètement le ministère de l’agriculture veut grâce à ce financement atteindre la production de 450 000 tonnes de riz paddy en 2025 ; 750 000 tonnes en 2030 et le maïs sera de quatre millions de tonnes en 2025 et de huit millions en 2030. Cette enveloppe arrive dans un contexte où les marchés camerounais connaissent une inflation qui ne cesse de croître.

Dans un document de deux pages publiés par l’Institut National de la Statistique (Ins) sur son site internet, il est fait état de ce que, en janvier 2022 et comparativement à décembre 2021, l’indice des prix à la consommation finale des ménages (IPC) a progressé de 0,1%. Par ailleurs, la hausse des prix des produits locaux se situe à 2,1% et celle des produits importés à 1,6%. L’on note également que les prix des produits alimentaires locaux augmentent de 7,9% sur un an et ceux des produits importés de 7,1%.

 

Croissance : la Bad douche les espoirs du Cameroun

Au Cameroun, le produit intérieur brut (PIB) ne devrait progresser que de 3,8% cette année alors que le gouvernement mise sur une croissance de 4,2%.

 L’inflation, accentuée par la guerre en Ukraine, va donner un coup de frein à la croissance en Afrique. Pour Le Messager, nul doute que les prévisions du gouvernement camerounais sont désormais obsolètes. Il misait sur une croissance de 4,2% en 2022 et 4,8% en moyenne sur la période 2022-2024. Mais le retour de l’inflation accéléré par la guerre en Ukraine, relègue ce chiffre au rang de mirage optimiste.

Ainsi la Banque africaine de développement (BAD) vient de revoir à la baisse  ses anticipations sur l’évolution de l’activité camerounaise, qui subit l’effet de souffle de la guerre. La BAD qui était réunie du 23 au 27 mai à Accra au Ghana au cours de ses assemblées annuelles, a estimé dans son rapport intitulé : «Perspectives économiques en Afrique en 2022», que pour le compte de l’année de 2022, le Cameroun connaîtra une croissance du PIB de 3,8 % et 4,1 % pour 2023, après que celui-ci se soit chiffré à 3,5% en 2021.

Le Cameroun n’est pas le seul à voir se dissiper ses espoirs de reprise vigoureuse. C’en est fini dons des discours optimistes de sortie de pandémie sur le redressement spectaculaire de l’économie mondiale. La BAD table désormais sur une croissance africaine de 4,1% en 2022, nettement inférieure aux près de 7% de croissance de 2021.

«Cette accélération de la croissance souligne la gravité de l’impact du conflit russo-ukrainien sur l’économie africaine», explique Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement. Le responsable de la BAD a expliqué cet assombrissement du tableau général de l’économie mondiale et insisté sur les conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, dont les effets ont des répercussions fortes sur les économies mondiales.

Selon des économistes, «si la guerre retarde la reprise économique mondiale », en pensant notamment sur les prix de l’énergie et de l’alimentation, elle n’est pas la seule. La Covid continue de circuler et de désorganiser certains pays. Signalons qu’en ce qui concerne l’invasion de l’Ukraine par la Russie et tendance inflationniste, le gouvernement et le patronat camerounais (Gicam) avaient envisagé le 18 mars, des mesures qui permettraient de juguler au mieux ces pesanteurs dans notre économie.

 

 

 

Cameroun : le taux d’inflation pourrait franchir la barre de 3% en 2022

L’Institut national de la statistique (INS) du Cameroun a indiqué jeudi que le taux d’inflation du pays pourrait franchir la barre des 3% en 2022.

« Si le rythme actuel de progression des prix est maintenu, le taux d’inflation pourrait franchir la barre de 3% en 2022, en l’absence des mesures additionnelles fortes à la fois globales et ciblées de soutien aux entreprises pour une offre des produits à prix modérés et aux ménages en vue de sauvegarder leur pouvoir d’achat déjà érodé par une importante inflation cumulée de plus de 9,2% entre 2017 et 2021« , a indiqué l’INS dans une enquête de conjoncture publiée ce jeudi.

Les dysfonctionnements provoqués par la pandémie de la COVID-19 sont exacerbés par le conflit russo-ukrainien, ce qui accélère davantage l’inflation des produits importés et locaux, a constaté l’INS.

Au 1er trimestre 2022, a noté l’INS, les prix à la consommation finale des ménages ont augmenté de 4,4% en glissement annuel. « En moyenne sur les douze derniers mois, les prix ont poursuivi leur ascension en mars 2022, progressant de 2,9%, alors que la hausse n’était que de 2,3% en mars 2021, de 2,5% en janvier 2022 et de 2,7% en février 2022 », a précisé l’INS.

Selon l’enquête de conjoncture, le principal déterminant de cette poussée inflationniste est l’augmentation des prix des produits alimentaires de 6,0%, après 3,4% il y a un an, en raison surtout de l’envolée de 6,8% des prix des pains et céréales, de 6,4% de ceux des viandes, ainsi que de 10,2% des prix des huiles et graisses.

Le seuil d’inflation tolérable de 3% au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), a déjà été atteint ou franchi dans six des dix chefs-lieux régionaux du Cameroun, soit respectivement 4,5% à Ebolowa (Sud), 4,4% à Bamenda (Nord-Ouest), 4,3% à Maroua (Extrême-Nord), 3,9% à Bertoua (Est), 3,6% à Bafoussam (Ouest) et 3,0% à Garoua (Nord), d’après la même source.

Cette situation se pose alors que, plus de 2,8 millions de personnes (11% de la population totale) sont actuellement en insécurité alimentaire au Cameroun, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au terme de la restitution officielle des résultats d’une enquête réalisée en collaboration avec le gouvernement et des partenaires techniques et financiers.

Au cours de la période allant de mars à mai 2022, l’accès à l’alimentation a été impacté par des prix globalement en hausse des denrées du fait de la pandémie de la COVID-19, des troubles climatiques et des conflits en cours dans le pays, une tendance qui, selon l’organisme onusien, pourrait être aggravée par la crise russo-ukrainienne.

Économie : les prêts Chinois aux gouvernements africains ont chuté de 78 %

C’est selon un rapport du Boston University Global Development Policy Center, plusieurs facteurs expliquent cette chute, parmi lesquels la pandémie de Covid.

D’après le point, les prêts chinois aux gouvernements africains ont chuté de 78 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 1,9 milliard de dollars soit le plus bas niveau depuis 2004 selon un dernier rapport du Boston University Global Development Policy Center.

A l’analyse, le coronavirus ressort principal fautif. « Les effets du Covid-19 sur les économies africaines et un recul mondial de la capacité de prêt chinoise peuvent expliquer une baisse aussi drastique des montants des prêts chinois à l’Afrique en 2020 ».

De 2000 à 2020, les financiers chinois ont signé 1 188 engagements de prêt d’une valeur de 160 milliards de dollars avec 49 gouvernements africains, leurs entreprises publiques et cinq organisations multilatérales régionales, selon les données récoltées par l’université de Boston. Les plus gros emprunteurs étaient l’Angola, l’Éthiopie, la Zambie, le Kenya, l’Égypte, le Nigeria, le Cameroun, l’Afrique du Sud, le Congo ou encore le Ghana, selon les données collectées.

Le point indique qu’en 2020, le montant des prêts chinois vers l’Afrique s’est élevé à 1,9 milliard de dollars et n’a concerné plus que onze projets répartis au Burkina Faso, en République démocratique du Congo, au Ghana, au Lesotho, à Madagascar, au Mozambique, au Rwanda et en Ouganda.

Afreximbank est également la seule banque régionale à avoir reçu un prêt. Et contrairement aux années précédentes, les transports et l’électricité ne captent plus l’essentiel des financements. Le secteur des technologies de l’information et des communications (TIC) est en forte progression avec cinq projets, pour un montant de 568 millions de dollars de prêts en 2020, suivis par trois dans le secteur de l’électricité, deux dans les transports et un projet dans la banque.

Pour que l’Afrique ne soit pas lésée dans un moment où elle a besoin de plus de financements pour se reconstruire après la pandémie de Covid-19 et faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine, les analystes appellent à des changements structurels dans les pratiques d’emprunt et des normes de prêt.

En effet, l’impact économique de la pandémie a réduit les flux de financement, entraînant des sorties de capitaux et aggravant la dette qui s’était déjà envolée ces dernières années, sans compter le retour de l’inflation.

Flambée des prix : tandis que le Cameroun demande de serrer la ceinture, le Sénégal baisse les prix des aliments

Lors d’une conférence de presse hier 30 mars, Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce a recommandé aux ménages de serrer la ceinture. Et pour cause, l’inflation n’est pas encore maitrisée.

Crise de coronavirus et crise en Europe de l’Est. Ce sont ces deux facteurs qui selon le ministre du Commerce cause l’inflation au Cameroun.

Ce dernier a indiqué que, suite au Covid-19, le prix de la tonne de blé sur le marché international a augmenté de 27,77% entre 2020 et 2021. Le maïs de plus de 56%, l’huile de palme de 53,8% ; l’huile soja plus de 65,35%. Par ailleurs, les prix des matériaux de construction et les prix des engrais ont également connu une hausse vertigineuse.

Face à cette inflation, le ministre du commerce a annoncé que, la fin de l’inflation n’est pas demain. Par conséquent, il recommande de se réadapter et d’adopter l’économie solidaire. Les achats groupés par exemple au profit des commerçants qui peuvent acheter à des prix préférentiels et revendre dans les mêmes conditions.

Les tontines spécialisées, notamment dans le secteur de l’alimentation avec la constitution des greniers. « Le contexte nous impose de revoir notre manière de vivre en attendant de donner du sens au concept d’import-substitution ».

Au Sénégal voisin, Macky Sall s’est adressé à la nation à la veille du 62e anniversaire de l’indépendance du pays. Alors que les musulmans ont entamé ce dimanche 3 avril le ramadan et que les chrétiens sont en plein carême, le chef de l’État a insisté sur les enjeux du prix des denrées et de l’autosuffisance alimentaire.

Le président sénégalais a également détaillé avoir baissé les prix des denrées de première nécessité et augmenté la subvention du riz local pour aider les ménages.

« Mais, pour être à l’abri des aléas de la conjoncture internationale, nous devons faire preuve de résilience en gagnant au plus vite la bataille de la souveraineté alimentaire. Ce sont des investissements massifs que l’Etat continue de consacrer à la modernisation et à la diversification des secteurs de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture. Relever le défi de l’autosuffisance alimentaire, c’est aussi facilité les échanges entre les zones de production et les marchés. »

« De plus, pour la deuxième fois consécutive, le budget de la campagne agricole est revu à la hausse, et passe cette année de 60 à 70 milliards de F CFA », a –il indiqué.

 

Cameroun : face à la flambée des prix, le gouvernement propose la tontine

Lors d’une conférence de presse hier 30 mars, Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce a recommandé aux ménages de serrer la ceinture. Et pour cause, l’inflation n’est pas encore maitrisée.

Crise de coronavirus et crise en Europe de l’Est. Ce sont ces deux facteurs qui selon le ministre du Commerce cause l’inflation au Cameroun.

Ce dernier a indiqué que, suite au Covid-19, le prix de la tonne de blé sur le marché international a augmenté de 27,77% entre 2020 et 2021. Le maïs de plus de 56%, l’huile de palme de 53,8% ; l’huile soja plus de 65,35%. Par ailleurs, les prix des matériaux de construction et les prix des engrais ont également connu une hausse vertigineuse.

Face à cette inflation, le ministre du commerce annonce une série de mesure d’accompagnement.

Le gouvernement va supporter 672 milliards de F en termes de subventions annuelles pour ce qui est du super, du gazoil et du pétrole lampant. 70 milliards pour ce qui est du gaz domestique. Selon ce dernier même si les ménages achètent le gaz de 12.5kg à 6500 F, le prix réel est de 13,277 F.

A côté, Luc Magloire Mbarga Atangana a explicitement indiqué que la fin de l’inflation n’est pas demain. Par conséquent, il recommande de se réadapter et d’adopter l’économie solidaire. Les achats groupés par exemple au profit des commerçants qui peuvent acheter à des prix préférentiels et revendre dans les mêmes conditions.

Les tontines spécialisées, notamment dans le secteur de l’alimentation avec la constitution des greniers. « Le contexte nous impose de revoir notre manière de vivre en attendant de donner du sens au concept d’import-substitution ».

Cette réunion du Mincommerce survient alors que l’Institut national de la Statistique (INS) a  commis une note sur l’évolution des prix à la consommation finale des ménages à Yaoundé et à Douala en février 2022.

A Yaoundé, en février 2022, l’Indice des Prix à la Consommation finale des ménages (IPC) augmente de 0,5% après +0,1% au mois de janvier.

Pour ce qui est de Douala, pour la même période, l’Indice des Prix à la Consommation finale des ménages (IPC) a augmenté de 0,4% après +0,1% le mois précédent.  Par rapport à la même période en 2021, le niveau général des prix augmente de 3,3%.

En moyenne sur les douze derniers mois, les prix à la consommation finale des ménages ont affiché une hausse de 2,1%.

Climat des affaires : le Gicam et le FMI se concertent

 

Le Représentant Résident du FMI au Cameroun, Nicholas Staines et l’économiste Du Prince Tchokote, ont tenu une séance d’échanges, par Visioconférence, avec le Groupement Inter-Patronal du Cameroun le 04 mars dernier.

Face aux menaces d’inflation et de la conjoncture des entreprises, le Gicam et le FMI ont partagé leurs avis sur les pistes de solutions possibles, notamment la nécessité d’une répercussion partielle des surcoûts sur les prix aux consommateurs, y compris en profitant d’une segmentation selon différentes gammes de produits.

Aussi, le relèvement du pouvoir d’achat par une revalorisation du SMIG, les possibilités de subventions pour certains produits sensibles, les incitations à l’utilisation des matières premières locales, etc.

Au cours de l’échange, le FMI a insisté sur la nécessité de garantir le bon fonctionnement de l’économie de marché dans lequel l’Etat joue efficacement son rôle de régulation et le secteur privé celui de la création de richesses et d’emplois.

Par ailleurs, l’utilisation de la règlementation de changes comme instrument de restriction du commerce ou encore des politiques de régulation des prix qui obligent à des subventions mérite à cet effet d’être interrogée.

Les deux parties ont également abordé l’état de mise en œuvre de certains repères structurels du Programme de réformes économiques, notamment la maîtrise de l’endettement public, la réforme du cadre de dialogue public-privé et la réforme du système fiscal.

Sur toutes ces questions, un consensus s’est dégagé sur la nécessité d’un dialogue régulier, franc et dynamique entre le gouvernement et le patronat. Le FMI a indiqué sa disponibilité à renforcer son appui au pays sur cette question urgente.

Cameroun : Claude Ewoty produit la farine de blé à base d’épluchures de manioc

Alors que le 1er et le 5è exportateurs de blé (Russie, Ukraine) sont en guerre, les mesures alternatives doivent être envisagées pour contrecarrer l’inflation.

Au moment où l’augmentation du prix du pain généralement produit à base du blé importé anime l’opinion publique, les entrepreneurs proposent des alternatives. C’est le cas d’Ernest Claude Ewoty Ndjie qui fabrique la farine de marque Enec, produit à base de déchets de manioc.

Avec son projet, ce dernier a été le grand vainqueur le 22 janvier 2022 du « Orijinal challenge » organisé par la société brassicole Guiness Cameroun. En effet, l’augmentation du prix du blé avec répercussions sur le prix de la baguette remet en lumière la promotion des farines à base des produits locaux (manioc, patate, plantain…).

« La farine de peaux de manioc va créer plusieurs emplois. Nous allons un peu réduire le chômage, parce que notre business plan prévoit la création de 500 à 1000 emplois directs et indirects. Autre aspect économique, selon mes objectifs, nous allons réduire les importations et réduire la fuite des devises parce que nous achetons la farine de blé à des coûts exponentiels ».

 « Nous espérons que notre farine va réduire ou arrêter ce flux avec l’extérieur. En dehors de cela, nous pensons que les jeunes cultivateurs pourront avoir de l’émulation en termes de création de champs de manioc », explique Ernest Claude Ewoty Ndjie.

Pour rappel, au cours de l’année 2020, le Cameroun a importé une cargaison totale de 860 000 tonnes de blé, selon l’étude sur le positionnement stratégique de la filière fabrication des produits à base de céréales, rendue publique le 25 août 2021 à Douala par le Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) camerounaises.

 

 

Cameroun : hausse effective du coût des transactions du Mobile Money

La nouvelle taxe (0,2%) sur les transferts d’argent instaurée par l’Etat est en vigueur  depuis le 1er janvier 2022.

Les opérateurs Orange et MTN annoncent au public qu’en « application de la loi de finances au 1er janvier 2022, une taxe de 0,2% est appliquée aux montants d’envoi et de retrait d’argent ».

Le taux d’imposition sus-évoqué est prélevé lors d’envois et de retraits d’argent. Il est ensuite reversé au trésor public au plus tard le 15 du mois suivant celui où les opérations ont été effectuées.

Cette taxe concerne non seulement le service Mobile Money, mais aussi toutes les opérations monétaires traçables. Elle exclut cependant, les virements bancaires et les transferts pour règlement des impôts et taxes.

Les opérateurs Express Union et EMI Money, pionniers du secteur, veulent donc reconquérir leurs clients qui avaient massivement migré vers le Mobile Money dominé par Orange et MTN.

Des campagnes de séduction sont organisées à cet effet. Le cas de Emi Money qui clame : «  la taxe ne grimpe pas ici ! … il n’y a pas match. 3 000 à 1 000 frs ; 30 000 à 500 frs ; 100 000 à 1400 frs ; 500 000 à 3500 frs ; 1000 000 à 4 000 frs. We remain the cheapest [nous restons les moins chers du marché] ».

Express Union, jadis leader du marché du transfert d’argent avant le déploiement du Mobile Money, écrit : « Notre campagne de gratuité vous offre 0 frais pour vos opérations de transfert pour la tranche de 1 à 25 000 FCFA via Express Union Mobile Money ! C’est gratuit, c’est Express Union Mobile Money ! ». La concurrence bat ainsi son plein.

Flambée des prix sur le marché

Les produits alimentaires de première nécessité connaissent de plus en plus une augmentation de prix. Ce qui mécontente les ménagères.

1500 Fcfa, c’est le prix d’un litre d’huile dans certains marchés de la ville de Yaoundé. Or il y a quelques semaines,  cette bouteille d’huile raffinée coutait entre 1100 FCFA à 1200 FCFA.

La plupart des commerçants pointent un doigt accusateur sur les grossistes.  « Je suis une revendeuse, lorsque le grossiste me livre la marchandise chère,  je suis contrainte d’augmenter pour essayer de gagner également », justifie Marie, revendeuse au marché Mvog-Mbi.

Un peu plus loin, sur les étals de viande, le prix d’un kilo de chair sans os qui coûtait 2800 FCFA, coûte désormais  3000 FCFA.  Le poulet de chair se vend à partir de 5000 FCFA.

Les aliments de grande consommation comme le riz, les oignons, le poisson et autres ne sont pas en reste. Face à la flambée des prix, l’on assiste quelques fois à des échanges houleux entre clients et commerçants qui ont délibérément haussé des prix à des seuils « inacceptables ».

Le ministre du Commerce les qualifie de commerçants véreux. Luc Magloire Mbarga Atangana organise une foire promotionnelle à l’esplanade du boulevard du 20 mai dénommé «  marché de noël ». Les prix de certains produits sont revus à la baisse. Le cas des huiles raffinées, où une bouteille est par exemple vendue au prix de 1150 FCFA. Un moyen dit-on de lutter contre la vie chère.

Cameroun: l’inflation des prix à la consommation pourrait se poursuivre en 2019

Les prix des produits de première nécessité ont connu une hausse en 2018, passant de 1,1%, après 0,6% en 2017 et 0,9% en 2016. Une tendance qui pourrait continuer au courant de l’année 2019, révèle l’Institut national de la statistique.

Les prix à la consommation ont connus une augmentation significative en 2018. Selon l’Institut national de la statistique (Ins), cette hausse a été observée dans toutes les villes du Cameroun, principalement à Bertoua (2,8% contre 2,6% en 2017), suivie de Buea (2,0% contre 0,3% en 2017), Garoua (1,6% contre 0,8% en 2017), Ngaoundéré (1,3% contre 0,4% en 2017), Yaoundé (1,1% contre 0,8% en 2017) et Bamenda (1,1% contre 0,2% en 2017).

Cette inflation résulte de la hausse des prix des produits alimentaires à l’instar des poissons et fruits de mer (6,5%), des pains et céréales (4,9%), ainsi que des laits, fromages et œufs (1,9%). N’eut été la baisse des coûts des légumes, des matières grasses, des fruits et des viandes, l’inflation aurait été plus importante, fait savoir l’Ins dans une note de synthèse disponible sur son site.

Les autres sources d’inflation sont: les articles d’habillement et chaussures (1,9%), les restaurants et hôtels (1,7%), les boissons alcoolisés, le tabac et les stupéfiants (1,5%).

«Les prix vont continuer à augmenter en 2019. En effet, la Loi de finances de 2019 prévoit une hausse des prix sur les importations de : pneumatiques, téléchargements pour les téléphones, tablettes électroniques ou numériques, téléphones et logiciels, véhicules de tourisme et autres véhicules utilitaires, véhicules de transport en commun, etc. En outre, la TVA et les droits d’accises sont revus à la hausse pour les boissons gazeuses, les vins, les spiritueux, les whiskys et les champagnes, les cigarettes, les parfums et les produits cosmétiques», indique l’Ins. Cette situation pourrait s’aggraver avec l’insécurité dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Cameroun : Les villes aux plus forts taux d’inflation en 2016

Buea, Bafoussam, Ngaoundéré et Yaoundé sont en tête de liste

Selon l’Institut national de la statistique (INS), qui a publié ce mois de mars un rapport sur l’évolution de l’inflation en 2016, il apparaît que la ville de Buea a enregistré la plus forte hausse des prix (1,7%), suivie de Bafoussam (1,6%), Ngaoundéré (1,4%) et Yaoundé (1,3%).

La hausse observée en 2016, d’après l’INS, provient, en grande partie, de la flambée des prix des services de restaurants et hôtels (3,5%), des boissons alcoolisées et tabacs (3,0%), des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (1,1%).

Les prix des bières ont connu des hausses comprises entre 50 et 100 F. CFA ; les sociétés brassicoles répercutant ainsi la taxe d’assise introduite en 2015 sur les boissons. « La hausse des prix des services de restaurants et hôtels est sans doute alignée aux augmentations des prix des bières industrielles », relève l’INS.

A contrario, note l’Institut, les prix ont, par contre, reculé de 1,0% dans la ville de Maroua, sans doute du fait de la faible demande provenant du Nigeria à cause de l’insécurité transfrontalière. Pour les autres villes du pays, les hausses enregistrées sont de moins de 1%.

L’inflation se maintient à la hausse au Cameroun

Au cours des neuf premiers mois de l’année 2016, le pays a enregistré une hausse de 1,1% contre 3,0% sur la même période il y a un an, selon un rapport publié jeudi par l’INS

Les prix à la consommation finale des ménages au Cameroun ont enregistré une hausse de l’ordre de 1,1% au cours des neuf premiers mois de 2016 contre 3,0% sur la même période il y a un an, et ce alors que l’augmentation se situe à 1,2% en moyenne sur les 12 derniers mois, selon un rapport publié jeudi, 08 décembre 2016, par l’Institut national de la statistique (INS).

Cette hausse est justifiée par la flambée (+5,4%) des prix des boissons alcoolisées et tabacs, des services de restauration et d’hôtel (+4,1%) et des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+1,7%).

L’inflation ainsi constatée a été seulement d’origine interne, constate l’INS qui signale que les prix des biens locaux se sont accrus de 1,8% alors que ceux des biens importés ont fléchi de 0,3%, une situation qui s’explique par une offre insuffisante des produits frais.

De même, selon le rapport, les conditions climatiques observées au 1er semestre 2016 n’ayant pas été favorables à la montaison des cultures, la saison sèche ayant été très longue et impacté négativement les récoltes des cultures de contre-saison.

A contrario, les tensions observées sur les prix des transports voici un an, avec la révision à la hausse de 15% des prix des carburants à la pompe à compter du 1er juillet 2014, se sont estompées dans le pays.

Pour toute l’année 2016, le taux d’inflation devrait légèrement se situer en deçà de 2% du fait d’une part de la révision à la baisse des prix des produits pétroliers et l’application des 5% du tarif extérieur commun sur le riz importé, et d’autre part l’impact de la sécheresse et de l’effet du recul de l’insécurité sur l’offre des produits locaux dans certaines dans les régions de l’Extrême-Nord et de l’Est).

Cette atténuation des tensions inflationnistes pourrait également provenir de la remontée des prix des produits avicoles, après la crise de la grippe aviaire intervenue en mai dernier.


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Cameroun: l’inflation se maintient à la hausse (rapport)

Les prix à la consommation finale des ménages au Cameroun ont enregistré une hausse de l’ordre de 1,1% au cours des 9 premiers mois de 2016 contre 3,0% sur la même période il y a un an

Les prix à la consommation finale des ménages au Cameroun ont enregistré une hausse de l’ordre de 1,1% au cours des 9 premiers mois de 2016 contre 3,0% sur la même période il y a un an, et ce alors que l’augmentation se situe à 1,2% en moyenne sur les 12 derniers mois, selon un rapport publié jeudi par l’Institut national de la statistique (INS).

Cette hausse est justifiée par la flambée (+5,4%) des prix des boissons alcoolisées et tabacs, des services de restauration et d’hôtel (+4,1%) et des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+1,7%).

L’inflation ainsi constatée a été seulement d’origine interne, constate l’INS qui signale que les prix des biens locaux se sont accrus de 1,8% alors que ceux des biens importés ont fléchi de 0,3%, une situation qui s’explique par une offre insuffisante des produits frais.

De même, selon le rapport, les conditions climatiques observées au 1er semestre 2016 n’ayant pas été favorables à la montaison des cultures, la saison sèche ayant été très longue et impacté négativement les récoltes des cultures de contre-saison.

A contrario, les tensions observées sur les prix des transports voici un an, avec la révision à la hausse de 15% des prix des carburants à la pompe à compter du 1er juillet 2014, se sont estompées dans le pays.

Pour toute l’année 2016, le taux d’inflation devrait légèrement se situer en deçà de 2% du fait d’une part de la révision à la baisse des prix des produits pétroliers et l’application des 5% du tarif extérieur commun sur le riz importé, et d’autre part l’impact de la sécheresse et de l’effet du recul de l’insécurité sur l’offre des produits locaux dans certaines dans les régions de l’Extrême-Nord et de l’Est).

Cette atténuation des tensions inflationnistes pourrait également provenir de la remontée des prix des produits avicoles, après la crise de la grippe aviaire intervenue en mai dernier.


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Au Cameroun, une «rentrée commerciale» pour lutter contre l’inflation

Cette initiative du gouvernement entre dans le cadre de la lutte que le Cameroun mène contre la flambée des prix des marchandises de première nécessité à la rentrée scolaire

Un véritable concept innovant. Dans sa quête sans répit des voies et moyens pour lutter contre la vie chère, les pouvoirs publics camerounais, à travers le ministère du Commerce (Mincommerce) dirigé par Luc Magloire Mbarga Atangana, ne manquent d’imagination. Sa dernière trouvaille est bien la «rentrée commerciale», depuis 2015.

D’après le ministre du Commerce, au cours du lancement solennel de la 2ème édition de cette plateforme commerciale, le 23 septembre 2016 au Boulevard du 20 Mai à Yaoundé, «L’objectif du gouvernement est d’accompagner la rentrée scolaire. Car, pendant cette période, les parents sont soumis à toutes les contraintes financières. Il faut ainsi pouvoir alléger cette charge.»

Et le secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc) de renchérir : «On se déploie dans ce cadre pour deux raisons fondamentales. D’abord, permettre aux parents qui sont en train d’acheter les manuels scolaires à avoir des produits de première nécessité à bon prix, parmi lesquels les huiles végétales raffinées, les savons de ménage et de toilette, pour que les enfants puissent bien démarrer leur année scolaire. Et ensuite, montrer aux consommateurs ce que l’industrie produit localement…»

En effet, en partenariat avec les entreprises citoyennes du pays, le Mincommerce met à la disposition des populations une variété de produits de grande consommation, à un prix revu à la baisse, du 22 au 30 septembre 2016.

Il s’agit, entre autres, des produits oléagineux, laitiers, brassicoles, avicoles, halieutiques, auxquels il faut ajouter des fournitures scolaires, des produits hygiéniques, cosmétiques, thérapeutiques et le gaz domestique.

«C’est le lieu de montrer le savoir-faire camerounais et de susciter le consommer camerounais, v u cher au président Paul Biya. Et lorsqu’on consomme, on produit», a exprimé Luc Magloire Mbarga Atangana. Sans transiger sur la fourchette de prix à appliquer ici, le Mincommerce réitère : «Pour être admis au sein de cette opération, les opérateurs économiques doivent accepter de revoir leurs prix à la baisse». Approchée, une ménagère de la ville de Yaoundé rassure : «Il faut reconnaître que les prix appliqués ici sont abordables par rapport à ceux pratiqués dans les marchés de la place. C’est vraiment une initiative louable en cette période très difficile de la rentrée scolaire.»

Il faut rappeler que cette foire promotionnelle, à côté d’autres campagnes plus ou moins similaires destinées à lutter contre la spéculation et l’inflation des prix sur le marché, intervient quelques jours seulement après la rentrée scolaire, le 05 septembre 2016.


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Cameroun: 37,5% de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté en 2014

Selon un rapport de l’Institut national de la statistique daté de décembre 2015, l’aggravation des inégalités et la crise économique de 2008 sont des facteurs ayant favorisé cette situation

L’institut national de la statistique (INS) a pulles résultats de la quatrième enquête camerounaise auprès des ménages (Ecam 4). Cette étude révèle qu’en 2014, la proportion de Camerounais vivant au-dessous du seuil de pauvreté était en recul de 2,4 points par rapport en 2007. Elle est passée de 40,2% en 2001 à 39,9% en 2007, pour atteindre 37,5% en 2014.

L’enquête camerounaise auprès des ménages est menée en appui au programme de développement économique et social que poursuit le gouvernement. C’est une enquête qui vise à produire les indicateurs sur les conditions de vie des populations. Lesquelles permettent d’établir le profil de pauvreté, le suivi et l’évaluation de la stratégie nationale de la croissance et l’emploi et d’évaluer les effets des programmes et politiques macro-économiques mis en uvre au Cameroun sur les conditions de vie des ménage.

Pour mener des investigations, 431 agents-enquêteurs se sont déployés auprès de 12 847 ménages tirés suivant un sondage aléatoire dans les 10 régions du pays et dans les villes de Douala et Yaoundé. Ils ont réalisé la collecte de données pendant les mois d’octobre, novembre et décembre 2014, auprès de ces ménages échantillons et des points de vente des produits de consommation.

Selon les données récoltées sur le terrain par les agents-enquêteurs, le nombre de personnes pauvres au Cameroun était chiffré à 8,1 millions en 2014, soit une hausse de 1,9 million par rapport à 2001. Cette augmentation s’explique en partie par une forte croissance démographique, estimée à 2,6% par an.

Ecam 4 souligne que le niveau de vie des ménages a connu une légère augmentation en 2014. Toutefois il est resté sous l’influence de l’inflation du prix des produits alimentaires de grande consommation (5,3% en 2008) ainsi que de l’insécurité dans les régions frontalières de l’Est et du septentrion. C’est ainsi qu’il a été enregistré une croissance du produit intérieur brut (PIB), qui a varié de 3,6% de 2001 à 2007 et de 3,9% entre 2007 et 2014.

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Ebolowa, ville la plus chère du Cameroun en 2013

C’est le résultat d’une étude publiée récemment par l’Institut national de la statistique (INS) sur l’évolution de l’inflation au cours de l’année écoulée

Constat général de l’enquête: en 2013, les prix à la consommation finale des ménages au Cameroun ont connu une hausse de 2,1%, soit un recul de 0,3 points par rapport à 2012. C’est la ville d’Ebolowa, dans la région du Sud, qui enregistre le plus fort taux d’inflation avec 3,1%, suivi de Bamenda (2,7%) et Bafoussam (2,6%). Yaoundé, Maroua et Douala enregistrent quand à elles respectivement 2,3%, 2,2% et 2,0%. Ebolowa, « c’est un centre d’observation situé proche des zones d’échanges frontalières. Bamenda et Bafoussam sont au c ur des zones de production. Les variations observées traduisent la faiblesse de l’offre et la forte demande exprimée par les pays voisins et notamment ceux situés au niveau de l’équateur » explique l’INS.

Hausse des prix des produits alimentaires
D’après les enquêteurs, « Cette hausse du niveau général des prix est dû en grande partie au renchérissement des prix des produits alimentaires de 3,6%, et de ceux des services d’enseignement de 3,0%, des boissons alcoolisées et tabacs de 3,0%, ainsi que de ceux des services de logement à hauteur de 2,8% ». La montée des prix des produits alimentaires s’explique notamment par le renchérissement des prix des poissons et fruits de mer (7,4%), des légumes (3,7%) et des fruits (3,6%). Les inondations dans la partie septentrionale du pays touchent les zones de production de ces deux derniers et pourraient expliquer la diminution de l’offre sur les marchés du territoire national.

Les autres sources d’inflation sont notamment les prix des boissons alcoolisées, des services de l’enseignement et des services de logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles, qui ont respectivement crû de 3,0%, 3,0% et de 2,8%. En 2013, l’inflation a été aussi bien interne qu’externe ; Les prix des biens produits localement et ceux importés ont connu des hausses respectives de 2,1% et 1,8%.

Inflation de 2% en fin 2014
Par secteur de production, ce sont les produits du secteur primaire (3,3%) notamment les produits frais (4,1%) qui présentent les plus fortes variations de prix. Pour le secteur tertiaire et secondaire, les hausses des prix sont respectivement de 1,7% et de 1,3%.
Côté perspectives, les experts de l’INS annoncent que « sous l’hypothèse de maintien des mesures fiscalo-douanières prises depuis 2008 et de la relance de l’approvisionnement des marchés, le taux d’inflation pourra se situer autour de 2% en fin 2014 ».

Consulter les résultats de l’étude de l’INS sur l’évolution de l’inflation en 2013

La ville d’Ebolowa a enregistré le plus fort taux d’inflation en 2013 selon l’INS
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Inflation économique: Un léger regain en Afrique centrale

L’information découle de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la banque centrale de cette sous-région, à Douala la capitale économique camerounaise

Des perspectives encore positives
L’inflation revient en Afrique centrale. Cette situation économique perçue globalement comme une augmentation des prix sur le marché est aujourd’hui à 2,1% dans la sous région Afrique centrale. L’annonce a été faite par le gouvernement de la banque centrale de la sous-région (BEAC), à l’issue de la réunion du comité de politique monétaire (CPM), qui a eu lieu à Douala, la capitale économique camerounaise. C’est donc un regain de 0,6 points par rapport à la même période l’année dernière (1,5%), mais une augmentation de près d’un point par rapport au début d’année (1,2%). Cependant, les autorités monétaires ont tenu à faire savoir que ce retour de l’inflation était encore en deçà de la norme sous-régionale qui est de 3%. Déjà la perception d’une hausse de l’indice des prix est toujours effective dans les économies de la sous région en milieu d’année.

L’économie est pleinement dans sa phase expansive de l’année et les sollicitations en argent se font de plus en plus importantes. D’autres part, on apprend aussi et c’est la raison officielle, que les économies de l’Afrique centrale font l’objet d’un effet pervers, la hausse des cours de matières premières (pétrole, produit de l’agriculture de rente), dont dépendent une majorité de leurs économies a grimpé durant le dernier trimestre. Les pays concernés ont certes vu leurs recettes augmenter, mais à contrario, les facteurs de production aussi en Europe, d’où une hausse sensible des prix des produits manufacturés. Lucas Abaga Chama, le gouverneur de la BEAC, a parlé d’inflation importée. On apprend dans le même temps, que ce retour d’une tendance à l’inflation (augmentation des prix) est atténuée, grâce à une bonne perspective de croissance, vue d’ailleurs en amélioration. (5,2% contre 4,3% en 2010 au cours de la même période). Dans le même temps, la reprise modérée des économies des partenaires européens a conduit le gouvernement de la BEAC à maintenir ses taux d’intervention sur le marché du crédit à 4%.

Doit-on craindre l’inflation ?
Mis à part l’évolution à la hausse de l’inflation, l’économie de la sous région semble donc bien se porter. Selon certaines analyses, le regain de l’inflation en lui-même n’est pas mauvais. Elle suppose certes la hausse des prix sur le marché et des tensions dans le budget des familles. Mais d’un autre côté, cette hausse des prix signifie davantage l’accumulation des capitaux pour les investisseurs (avec bien sûr une bonne part de spéculation), donc plus de création d’emploi et une relance de l’économie. Les perspectives de croissance sont là pour le confirmer. Cependant tout cela reste théorique, et de nombreux ménages sur les 40 millions que compte la sous-région vivent encore en dessous du seuil de pauvreté, et manque de moyens de production. Il apparaît dans une certaine mesure, que la politique de désinflation (lutte contre l’inflation) menée dans la sous-région, combiné à des taux directeurs bas (4%), contribue à maintenir cette situation. Lorsque le niveau de l’inflation est bas c’est-à-dire moins d’argent dans le circuit monétaire, les banques sont forcées de prêter plus cher et le coût des investissements devient important. Les demandes de crédits sont ainsi limitées.

Les ménages toujours mal lotis
Dans le même temps, lorsque les taux directeurs sont bas, cela peut réduire la volonté des banques à prêter parce que les taux du marché interbancaire sont peu attractifs. C’est pourquoi, on a vu les banques certes augmenter leur apport de financement à l’économie, mais les orienter vers des objectifs très directifs. C’est le cas des emprunts obligataires, bon du trésor et organisation des prêts syndiqués à des entreprises dont la production est tournée sur le marché international. Le gouverneur Lucas Abaga Nchama s’est refusé à cette hypothèse. Pourtant, il reconnaît la persistance de la surliquidité des banques de la sous-région, d’une part. D’autre part le gouverneur a aussi confirmé la mise en place des projets visant à rendre plus pertinent le financement de l’économie. Mais l’ambition est grande. 75% des ménages d’Afrique central occupent les secteurs productifs primaires (agriculture, artisanat, petit commerce). Paradoxalement, tout cet ensemble détient moins de 20% du capital de production, contre une moyenne de 30% pour les États et 50% pour les investissements étrangers, essentiellement tournés vers des secteurs de haute performance (service et nouvelles technologies) ou miniers (pétrole, gaz, diamant, or et fer).

Le siège de la BEAC à Yaoundé
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Afrique Centrale : Les prévisions de croissance réévaluées par le comité de politique monétaire

Il prévoit 5,2% de croissance de produit intérieur brut pour 2011, soit 0,4% d’ajustement par rapport aux prévisions de Décembre 2010

Des projections de croissances sur le vert
La communauté des Etats d’Afrique centrale connaît une relative accélération de sa croissance en 2011, avec un taux d’accroissement du PIB projeté à 5,2%. Réuni au siège du gouvernement de la banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) vendredi 18 mars dernier, la première session du Comité de Politique Monétaire (CPM) pour l’année 2011, a confirmé et réévalué les bonnes perspectives de la zone, par rapport aux dernières prévisions de décembre 2010. Sur les résultats de l’année 2010, l’Afrique centrale aurait connu une accélération relevée de sa croissance, avec une hausse du produit intérieur brut réel de 4,2%, contre 1,8% en 2009. Le CPM fait aussi le constat d’une forte atténuation des pressions inflationnistes. Le taux d’inflation annuel est revenu à 1,2% contre plus de 4% en 2009, soit un ajustement de près d’un point en mieux. Le comité relève aussi une bonne tenue des soldes budgétaires, dont le déficit global de 0,8% du PIB a cédé la place à un excédent de 3,1% en 2010. Les travaux s’étant déroulés à huis clos, aucune explication officielle n’a été donnée pour justifier ces révisions à la hausse des prévisions. Quoiqu’il en soit, le comité a décidé de maintenir les taux d’intervention auprès des banques, qui devrait rester à 4%. Maintenu aussi, les taux d’intérêts sur Placements Publics et aussi les coefficients et le taux de rémunération des réserves obligatoires. Le comité a aussi adopté les objectifs monétaires et de crédit des six Etats de la CEMAC, objectifs proposés par les comités monétaires et financiers nationaux pour les deuxième et troisième trimestres de l’année 2011. La stratégie de gestion des réserves de change pour l’année 2011 devrait elle aussi être maintenue pour l’année 2011. Le CPM a enfin pris l’engagement de soutenir les prochaines opérations d’emprunt obligataire, dans la sous région.

Les travaux s’étant déroulés à huis clos, il est difficile de savoir officiellement les éléments qui ont servi de support aux prévisions du comité de politique monétaire. De façon globale, on peut envisager que la Guinée Equatoriale devrait jouer un rôle important grâce à sa production de pétrole. Sont aussi en bonne position, le Tchad et le Gabon. Malgré des élections difficiles, les dirigeants de ces deux pays ont mis sur pied de vastes chantiers structurants, dont les effets immédiats sont un accroissement des offres d’emploi et d’intrants locaux de production, avec pour corollaire l’amélioration sensible des revenus des populations. La République du Congo grâce à un vaste programme économique devrait elle aussi continuer à tirer sa croissance vers le haut. Malgré sa position de géant de l’économie dans la sous région, le Cameroun fera parti des mauvais élèves, avec une croissance fixée autour de 3,8% soit plus d’un point en moins sur les objectifs de croissance fixés par son document de stratégie de réduction de la pauvreté. De même, un rapport officiel rendu public mercredi 16 mars dernier, fait état de ce que la production pétrolière qui a longtemps été le pivot des recettes de l’Etat, a connu une baisse à deux chiffres, à plus de 12%. D’une manière globale, cette amélioration sensible de revenus dans la sous-région semble mal compensée par une augmentation de la demande de monnaie pour payer les salaires, mais aussi pour l’achat des devises, parce que le tissu local de production reste limité à satisfaire les demandes de consommation des ménages. Dans le même sens, les économies de la zone ont recours à d’énormes importations ce qui par la suite pèse sur la balance globale des paiements, mais aussi sur la marché du crédit, qui finalement devient trop cher. Des experts imaginent qu’une hausse maîtrisée de l’inflation pourrait avoir des conséquences positives sur la relance de la production. Enfin la reprise mondiale pourrait être inférieure aux hypothèses retenues par les membres du CPM. Il fait d’ailleurs remarquer avec pertinence, que des incertitudes demeurent quant à l’ampleur des problèmes non résolus dans les secteurs bancaires des pays avancés et sur les solutions apportées pour y remédier. Les banques peuvent refuser d’accorder des prêts aux investisseurs privés, ce qui aurait un effet de frein sur la reprise mondiale plus important que celui envisagé. De même, la manière, dont les autorités budgétaires et monétaires vont gérer la sortie des politiques actuelles de relance en faveur d’une attitude plus neutre, n’est pas dénuée de risques. Une sortie trop précoce pourrait provoquer une récession mais une sortie trop tardive pourrait saper la crédibilité et attiser l’inflation.

Réunion du comité de politique monétaire le 18 mars 2011
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