Cameroun : l’Hon. Djeumeni Benilde met à nu la mafia de l’administration dans les questions foncières

Après le passage du ministre des Domaines, du cadastre et des affaires foncières, Henri Eyebe Ayissi, devant les députés le 5 juillet 2021, l’honorable Djeumeni Benilde, député SDF s’est à son tour exprimé. L’élu du département du Moungo dans la région du Littoral n’est pas allé du dos de la cuillère pour fustiger les micmacs de nombreux agents de l’État à l’origine de la sédimentation de la corruption l’administration. Il dénonce leur implication dans l’éclosion des litiges dans la société, et regrette que le Crédit foncier soit de plus en plus une coquille vide, dénuée de sa vocation de facilitateur pour l’acquisition des terres.

Journal du Cameroun.com vous propose de regarder cette intervention de l’honorable Djeumeni Benilde qui tourne en boucle et fait le buzz sur les réseaux sociaux.

 

Cameroun – litiges fonciers : des chefs Akwa dénoncent le ministre Eyebe Ayissi et soutiennent l’Hon Albert Dooh Collins

Dans une déclaration publiée le 28 Juin 2021, autorités traditionnelles affirment leur soutien au député qui a conduit la procédure d’immatriculation de le leurs terres. Le doigt accusateur de certains chefs est plutôt pointé vers l’administration en charge  des affaires foncières.

Des personnes revendiquent la propriété des terres dans le canton Akwa, situé dans la région du Littoral. Brandissant des titres fonciers signés par le ministère des Domaines et des affaires foncières (Mindcaf). Le dernier cas en date est celui de Bonagando dans le 5eme arrondissement de Douala non loin des quartiers Kotto et Lendi où une certaine opinion a présenté l’honorable Albert Kouoh Dooh Collins, député Rdpc comme l’orchestrateur de cet imbroglio.

Une thèse bottée en touche par les chefs du canton Akwa dans une déclaration publiée le 28 juin 2021. « Aucun village du canton Akwa ne se trouve ni de près, ni de loin en situation de litige ou de conflit de quelque nature que ce soit avec I’honorable Albert Kouoh Dooh Collins (…) notre communauté lui renouvelle spontanément et fièrement, depuis trois mandats, sa précieuse confiance en vue de représenter nos populations à l’Assemblée Nationale. est accusé par la presque majorité des fils et filles du canton Akwa, de vouloir confisquer plus de 2 mille hectares de terrain », écrivent les chefs traditionnels.

Approché, des chefs traditionnels indiquent que ce député avait été  mandaté il y a une dizaine d’années pour l’immatriculation desdites terres. Ce qui, disent-ils,  avait été fait sous le ministre Henri Eyebe Ayissi revenu à la tête du Mindcaf en 2019. « Le même ministre Eyebe Ayissi revenu dans le même ministère, fait signé des immatriculations à des tiers sur les mêmes terres oubliant même que c’est lui-même qui avait fait signer l’immatriculation de ces terrains au profit de la communauté Akwa, que représentait l’honorable Albert Dooh Collins », s’étonne une autorité traditionnelle du canton.

Une affaire d’autant plus surprenante que le 5 juillet 2021, le ministre Eyebe Ayissi devant les députés de l’Assemblé nationale déplorait que : « au Cameroun, les litiges fonciers représentent environ 65 % des affaires enrôlées par les juridictions judiciaires et 85 % de celles jugées par les juridictions administratives ».

Au moment où le canton Akwa sent ses droits menacés sur ses terres, les populations espèrent tout au moins des clarifications du ministre des Domaines et des affaires foncières.

Cameroun – Spoliation des terres : l’Archidiocèse de Yaoundé accuse …

Une réaction à la Une de l’hebdomadaire « L’Evénement » de ce 14 décembre 2020 qui prétend que le ministre des Domaines du cadastre et des affaires foncières «Eyebe Ayissi et Mgr Jean Mbarga arrachent le terrain à 60 orphelins de Nkoabang (Centre)». L’archidiocèse de Yaoundé dément dans une mise au point publiée ce même jour et menace d’ester en justice les vendeurs de terrain véreux qui veulent nuire à l’image de l’Eglise catholique.

Ci-dessous le Communiqué de l’archidiocèse de Yaoundé

 » Depuis un certain temps, I ‘Archidiocèse de Yaoundé fait l’objet d’agressions visant notamment à spolier son patrimoine foncier. L’Archevêque de Yaoundé a donc entrepris de sécuriser ledit patrimoine, en procédant a des immatriculations là où besoin en est, et en rappelant les coordonnées des titres fonciers là ou ils existent

Ce projet de sécurisation réveille, depuis lors, des appétits de toute nature allant jusqu’à des procédures de vente irrégulières de ces espaces longtemps acquis par l’Archidiocèse de Yaoundé. C’est dans ce cadre que la paroisse de Nkoabang subit la pression d’usurpateurs et de vendeurs de terrain véreux déguisés en faux protecteurs d’orphelins fictifs. Aidés en cela par une certaine presse, ils entendent ainsi jeter l’opprobre et l’ignominie sur la légalité et la régularité des procédures qui ont présidé à l’obtention du titre foncier N0 1274 datant du 28 novembre 1954.

Archidiocèse de Yaoundé dénonce fermement ces agressions foncières et les calomnies y afférentes dont il est victime de la part de ces usurpateurs et vendeurs véreux. Le cas de la Paroisse de NKoabang étant paradigmatique de ces persécutions. Il rappelle que ces délits, de nature à porter préjudice aux personnes et à la paix sociale devraient être portés devant les juridictions compétentes le cas échéant.

L’Archidiocèse de Yaoundé réaffirme sa volonté de protéger en toute légalité son patrimoine pour le bien communautaire. Il appelle par ailleurs les fidèles, les hommes et femmes de bonne volonté à la vigilance permanente face à ces prédations foncières récurrentes.« 

Abbé Apollinaire Bertrand Ndzoumou Mendo

Chargé de la communication de l’Archidiocèse de Yaoundé