Cameroun: report du congrès électif de l’UPC

Les assises qui devaient se tenir du 23 au 25 juin, à Yaoundé, ont été reportées d’un mois. Un comité directeur devrait se tenir dans les prochains jours afin de déterminer la date du Congrès.

Le congrès électif de l’Union des populations du Cameroun (UPC) ne s’est pas ouvert ce mardi, 23 juin, comme initialement prévu. Les assises pourraient se tenir dans un mois, conformément aux recommandations du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), René Emmanuel Sadi, qui tentait ainsi de mettre fin aux polémiques liées à l’organisation de ce congrès.

La polémique serait née d’une procédure ouverte par le secrétaire général de l’UPC, Louka Basile, pour tenter de faire annuler le congrès. «Tout était pourtant prêt, la liste des délégués des différentes sous-sections, les documents administratifs.  Absolument tout était prêt au point que certains délégués avaient déjà fait le déplacement pour assister au congrès», souligne le secrétaire administratif à la permanence de l’UPC, Pascal Ikang.

Ce dernier explique que Loucka Basile aurait saisi le sous-préfet pour lui demander de ne pas remettre les récépissés nécessaires à la tenue du congrès de l’UPC. Il aurait évoqué entre autres raisons, le fait que le congrès ait été convoqué par le président du parti, qui serait, selon lui, incompétent pour le faire. A la permanence, l’on rétorque que «Victor Onana, qui trône à la tête de l’UPC est également président du Comité directeur qui seul à le pouvoir décisionnel

«Le Minadt a été saisi, il a demandé au sous-préfet d’attendre les clarifications que nous avons à apporter sur la situation. Nous nous sommes réunis hier chez le Minadt pour en discuter. Au terme des échanges, il a demandé que nous repoussions le congrès d’un mois et que nous lui communiquions la date avant le 22 juillet. Il a expressément dit que c’est lui—même qui va annoncer le congrès pour que tout le monde soit là», explique Ikang Pascal. Il annonce par la tenue imminente d’un comité directeur qui devrait fixer la date du congrès.

Procès de Camrail: des familles abandonnent les procédures en référé

Elles ont décidé d’agir conformément aux suggestions du ministère public leur enjoignant d’ouvrir une procédure auprès du Minatd pour la recherche des leurs.

Il y a eu deux audiences mercredi au tribunal de première instance de Douala à Bonanjo concernant l’affaire de l’accident du train de Camrail à Eseka le 21 octobre dernier.

Lors de la première audience – qui oppose des familles qui demeurent sans nouvelles des leurs à la Camrail -, la juge Vicky Mbangue, a annoncé que les avocats des victimes ont demandé l’annulation de la procédure dans cette affaire suite  »aux répliques » du ministère public.

Me Tougoua, avocat des victimes a déclaré que : « Nous avons pris acte de réquisitions du ministère public qui nous dit de nous diriger vers l’autorité administrative, ce qu’on fera. »

En clair, la juge de référé se déclare incompétente pour statuer sur les réclamations des familles de victimes, lesquelles demandaient à Camrail de leur fournir au moins les dépouilles de leurs parents.  Mais ces dernières sont tout de même condamnées aux dépens. C’est-à-dire qu’elles vont payer le coût de cette procédure.

Dans le camp d’en face, les avocats de la société Camrail ont déploré la démarche des familles, car selon eux elles se doutaient bien que leurs réclamations portées devant le tribunal n’allaient pas aboutir.

Les familles des victimes ont introduit une autre procédure pour saisir le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation (Minatd)qui est doté d’un organe de gestion de catastrophe naturelle. Cette instance c’est la Direction de la protection civile. Elle est chargée de l’élaboration et de la mise en œuvre de la réglementation et des normes en matière de prévention et de gestion des risques et des calamités naturelles, en liaison avec les autres administrations concernées.

La Direction de la protection civile est également responsable de la coordination des actions nationales et internationales en cas de catastrophe naturelle.

L’audience relative à ce nouveau référé, ordinaire cette fois, s’est ouverte plus tard dans une autre salle du même tribunal.

Une dizaine de minutes après l’ouverture de l’audience, l’affaire est renvoyée au 21 juin.

Le Cameroun célèbre la Journée mondiale de la protection civile le 01er mars

Ladite célébration se déroulera sur le thème «Ensemble pour la protection civile face aux catastrophe». A cet effet, des causeries éducatives et des sessions de formation en secourisme seront organisées dans le pays

Les acteurs de la protection des populations contre les accidents et les calamités naturelles seront à l’honneur le 01er mars 2017 avec la célébration de la Journée mondiale de la protection civile.

Dans les dix régions du Cameroun, des campagnes d’assainissement, des sessions de formation aux premiers secours et des causeries éducatives seront menées pour la circonstance. Elle sont organisées par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Mintatd).

La  Journée mondiale de la protection a été instituée en 1972 pour commémorer l’entrée en vigueur de la reconnaissance de l’Organisation de la protection civile (l’OIPC) en tant que structure intergouvernementale.

Cette année les manifestations sont placées sous le thème: «Ensemble pour la protection civile face aux catastrophes».

Selon le Minatd, René Emmanuel Sadi, cette célébration «est l’occasion d’attirer l’attention du public sur la prépondérante qui est sienne dans la chaîne de réduction et gestion des risques de catastrophes.»

Cameroun: le gouvernement interdit deux mouvements anglophones

Lesdites organisations sont le Southern Cameroun national council et le Consortium, un mouvement sécessionniste, et le CRCSC, à l’origine des villes mortes en zone anglophone

Le gouvernement camerounais vient de suspendre deux organisations de la société civile réputées pour leurs influences dans la poursuite des revendications anglophones depuis la manifestation des enseignants violemment réprimées à Bamenda le 08 décembre dernier.

Le Southern Cameroon national council (SCNC) et le Consortium de la société civile du Cameroun anglophone (CRCSC) ont été interdits d’activités mardi, 17 janvier 2017, à la suite d’un arrêté du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), René Emmanuel Sadi, diffusé à la radio publique.

«Sont nulles et de nul effet, pour activités contraires à la Constitution et de nature à porter atteinte à la sécurité de l’Etat, à l’intégrité du territoire, à l’unité nationale et à l’intégration nationale, les groupements dénommés Southern Cameroon national council et Cameroon anglophone civile consortium», indique le texte ministériel.

Toutes les manifestations, réunions et activités initiées ou soutenues par ces deux organisations ont également été interdites sur l’ensemble du territoire national. De même que «Tout groupement apparenté ou poursuivant un but similaire ou par toute autre personne s’en réclamant. Tous contrevenants à l’interdiction sont passibles de poursuites judiciaires conformément à la législation en vigueur», a conclu le Minadt.

Le CRCSC est à l’origine de l’appel à des journées ville morte observées dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest les 09, 16 et 17 janvier 2017. Toutes choses qui ont empêché la reprise des cours dans les villes anglophones à la rentrée du deuxième trimestre.

Lundi, dans le cadre de ces villes mortes, des élèves ont été contraints de quitter les établissements, de même que la radio publique annonçait des mesures d’intimidations pour obliger les commerçants à cesser leurs activités.

Objectif : «faire pression sur le gouvernement pour qu’il trouve des mesures concrètes aux revendications anglophones», avait expliqué le Consortium.

Cette organisation qui regroupe les enseignants et les avocats demandait la libération de tous les manifestants interpellés à Bamenda et détenus depuis le 21 décembre, avant le début de toute négociation. Une exigence réitérée par les syndicats des enseignants anglophones engagés dans le dialogue avec le Comité interministériel Ad Hoc, selon le président de ladite Commission Ghogomu Paul Mingo, qui était l’invité du journal de 13h de la radio publique.


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Cameroun-Congo: les villes de Sangmélima et Owando jumelées

Un accord formel qui permet aux deux municipalités, respectivement camerounaise et congolaise, de mener des actions communes de développement a été signé par les deux parties

Les villes de Sangmélima au Sud du Cameroun et Owando au Congo ont signé un accord formel de jumelage qui permet aux deux municipalités de mener des actions communes de développement, apprend-t-on ce lundi auprès du ministère camerounais de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd).

L’accord a été signé par l’administrateur-maire d’Owando, Martin Laurent Elenga, et le maire de Sangmélima, André Noël Essian, sous la supervision de René Emmanuel Sadi et Raymond Zéphirin Mboulou, respectivement ministre camerounais de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), et ministre de l’Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local du Congo.

Ce plan d’action prévoit, entre autres, l’organisation dès le troisième trimestre 2017 de la semaine de jumelage à Sangmélima.

En outre, les deux parties s’engagent à mettre sur pied un comité de suivi et de mise en uvre des grands axes de cette coopération autour de la promotion de l’agriculture, la lutte contre la pauvreté, la mobilisation des acteurs publics et privés pour des investissements dans les deux villes.

Le Minatd a rappelé que ce jumelage épouse les recommandations de la Charte africaine de la décentralisation et de la gouvernance locale, en contribuant à la promotion de la paix et de la stabilité dans la sous-région Afrique centrale.


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Hadj 2016: les frais de participation baissent de 94.000 FCFA au Cameroun

Les frais de participation au prochain pèlerinage sur les lieux saints de l’islam, en Arabie Saoudite passent, cette année, de 2,06 millions contre 2,154 millions de F selon le Minatd

Le gouvernement camerounais a décidé d’une baisse de l’ordre de 94.000 FCFA des frais de participation au prochain pèlerinage sur les lieux saints de l’islam, en Arabie Saoudite, a-t-on appris jeudi au terme d’un communiqué du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), René Sadi.

Cette réduction des coûts est la conséquence de la suppression de la rubrique «pécule remboursable», décidée par les autorités saoudiennes.

Les frais individuels de participation au «Hadj 2016», qui couvrent notamment l’hébergement, la restauration, l’assistance administrative et médicale ou encore les services de base, s’élèveront ainsi à 2,06 millions FCFA, contre 2,154 millions FCFA auparavant.

La date limite des inscriptions auprès du guichet unique, des candidats à ce voyage spirituel à la Mecque et Médine a été fixée au 23 juillet prochain.

La délégation locale pour le «Hadj 2016» comptera 3500 pèlerins transportés par la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co), contre 4500 un an auparavant, une baisse que les autorités attribuent aux tragiques événements survenus sur les Lieux saints de la Mina en 2015, lorsqu’une bousculade lors du rituel de lapidation des stèles a causé 2236 morts dont 102 Camerounais.


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Les gouverneurs des régions du Cameroun entrent en conclave

Les assises qui comptent pour leur conférence semestrielle sont placées sous le thème «Autorités administratives, mise en uvre du plan d’urgence triennal, gouvernance locale et Etat de droit

Les travaux de la première semestrielle des gouverneurs de régions s’ouvrent ce mardi 19 juillet au titre de l’année 2016 à l’hôtel de ville de Yaoundé, capitale du Cameroun. Ils sont placée sous le thème [i«Autorités administratives, mise en uvre du plan d’urgence triennal, gouvernance locale et Etat de droit»].

Les assises qui se tiendront jusqu’au 21 juillet permettront également de mener des réflexions sur le renforcement des capacités des responsables des programmes de départements ministériels sur le pilotage par la performance.

Au menu des échanges qui vont durer trois jours, le plan d’urgence triennal, gouvernance locale et Etat de droit en plus des problèmes sécuritaires.

L’objectif de ces assises est d’assurer une élaboration et une exécution efficiente des politiques publiques inscrites dans la loi des finances pour une meilleure satisfaction des besoins de la collectivité.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi, préside les travaux de cette première conférence semestrielle des gouverneurs qui vont s’achever jeudi 21 juillet 2016.


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Cameroun: campagne nationale de sensibilisation à l’état civil

Organisée par le Cinéma numérique ambulant, elle se déroulera dans les dix régions du pays

Le Cinéma numérique ambulant (CNA) organise une campagne de sensibilisation à l’état civil dans les dix régions du Cameroun entre avril et juillet 2016.

Cette campagne est menée dans le cadre du Programme de réhabilitation de l’Etat Civil du Cameroun (PR2C), conduit par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), soutenu par la France et mis en uvre avec l’assistance technique de Civipol conseil.

Chaque région accueille dix projections-débats dans dix localités différentes, pour un total de 100 séances. A cet effet, une série de trois courts films de 15mn chacun a été produit, sous la réalisation de Cyrille Masso. Ils sensibilisent à l’établissement des actes de naissance, actes de mariage et actes de décès.

Les projections cinématographiques se déroulent en plein air et sont suivies de causeries éducatives aux cours desquelles interviennent des cadres du Minatd, ainsi que tous les acteurs de la chaîne d’établissement des actes de naissance: les autorités sanitaires et judiciaires, les collectivités locales, etc.

Pour mener à bien ce projet, le CNA Cameroun a mis sur pied deux équipes de projection qui travaillent simultanément. La première sillonne les régions Extrême-Nord, Nord, Adamaoua, Est et Sud. La seconde se déploie dans le Centre, le Littoral, le Sud-Ouest, le Nord-Ouest et l’Ouest. L’objectif est, à terme, d’améliorer le taux d’enregistrement des évènements d’état civil.


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Partis politiques et confessions religieuses prolifèrent au Cameroun (enquête)

Le Cameroun comptait 298 partis politiques légalisés en fin 2014 contre 291 en 2013, selon l’annuaire statistique que vient de publier le Minatd

Le Cameroun comptait 298 partis politiques légalisés en fin 2014 contre 291 en 2013, 282 en 2012, 274 en 2011 et 254 en 2010, selon l’Annuaire statistique que vient de publier le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd).

En termes de représentation du genre, 14 de ces formations, pour un pays de quelque 22 millions d’âmes, étaient dirigées par des femmes dont deux étaient candidates sur 23 prétendants à l’élection présidentielle du 9 octobre 2011 : Edith Kabang Walla (Cameroon People’s Party, 34.639 suffrages favorables, 6ème au classement) et Esther Dang (Bloc pour la reconstruction et l’indépendance économique du Cameroun, 15.775 suffrages favorables, 11ème au classement).

Au Sénat, elles sont 21 sur 100 sièges par ailleurs majoritairement occupés par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir, 64) suivi par le Front social démocratique (Sdf, 12), l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp), l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (Andp), le Front pour le salut national (Fsnc) et l’Union démocratique du Cameroun (Udc), 1 siège chacun.

A l’Assemblée nationale où siègent 56 femmes pour 180 élus, le leadership est assuré par le Rdpc (148) suivi du Sdf (18), l’Undp (5), l’Udc (4), l’Union des populations du Cameroun (Upc, 3), le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) et le Mouvement pour la défense de la République (Mdr), 1 siège chacun.

Dans les conseils municipaux, 31 femmes occupent le poste de maire pour les 360 municipalités que compte le Cameroun.

S’agissant des confessions religieuses, le tableau du Minatd en dénombre 47 comme un an auparavant.

L’on note toutefois que, en fin juin 2014, une enquête du même département avait permis de décompter la présence de 688 églises à travers le pays et que ce chiffre, selon d’autres sources, serait bien plus important si l’on considère la prolifération des confessions dites «réveillées» au même titre que les nouveaux prophètes, qui exercent parfois dans des domiciles privés.

Le chef de ce département ministériel, René Emmanuel Sadi, interpellé à l’Assemblée nationale, avait alors invoqué un sujet «délicat», expliquant cette tolérance administrative et juridique par le souci des pouvoirs publics de concilier la liberté de culte à la règlementation en vigueur.

«L’exploitation des résultats de notre enquête devrait aboutir à des mesures et propositions adéquates allant dans le sens de l’assainissement et de la régulation, a-t-il expliqué. L’approche de mon département aura à privilégier la transparence, la responsabilisation, l’information et la sensibilisation à l’endroit des promoteurs et de leurs ouailles.»

Aussitôt, certaines autorités préfectorales, notamment dans les régions du Centre et du Littoral, avaient alors entrepris la fermeture de quelques temples mis à l’index avant d’être stoppés dans leur élan par la hiérarchie.


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Défense populaire et patriotisme: les gouverneurs de région se concertent

Ils revisiteront les questions relatives au commandement territorial camerounais, au cours d’un conclave de trois jours ouvert ce mercredi à Yaoundé, autour du Minatd, René Emmanuel Sadi

Les questions de défense populaire et de patriotisme sont au menu des échanges qui s’ouvrent ce mercredi, 09 décembre 2015, entre gouverneurs de région réunis à Yaoundé. Première rencontre du genre après le mouvement du 23 octobre 2015 qui a vu quatre des dix régions changer de chef, le conclave se tient sous le thème : « Autorités administratives, défense populaire et promotion des valeurs patriotiques ». Pendant trois jours, les intéressés vont débattre autour du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), René Emmanuel Sadi.

Face aux agressions des membres de la secte islamiste Boko Haram donc le Cameroun est victime dans son Extrême-Nord, la coordination des actions des comités de vigilance avec les forces de défense et de sécurité et surtout avec les autorités administratives sur le terrain devrait être au centre de la rencontre qui aura pour cadre, la salle des délibérations du Conseil de la Communauté urbaine de Yaoundé.

Il s’agira pour le Minatd d’inviter ses collaborateurs à une meilleure coordination de l’action de ces comités de vigilance pour plus d’efficacité face à menace terroriste. La nouvelle technique adoptée par la secte Boko Haram, attentats kamikazes, implique de nombreux jeunes Camerounais. Les gouverneurs de région devront sans doute être invités à appeler leurs administrés à faire montre d’un sens patriotique sans faille.

A cette rencontre qui intervient à la veille des fêtes de fin d’année, il sera également question pour René Emmanuel Sadi d’inviter les gouverneurs de région à plus de vigilance en prenant toutes les mesures qui s’imposent afin de permettre aux Camerounais, et à tous ceux qui vivent au Cameroun, de passer ces moments dans la tranquillité.

Les assises s’achèvent vendredi prochain, 11 décembre 2015.

Une vue de Yaoundé, la capitale politique camerounaise.
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Yaoundé, une prière inter-religieuse pour les Camerounais décédés à la Mecque

Après la journée de deuil national décrétée le 16 octobre par le chef de l’Etat, la nation camerounaise s’est retrouvée mardi au palais des Sports pour un recueillement en mémoire de ses disparus

Des Camerounais, par centaines, sans distinction de religion ou de classe sociale, se sont retrouvés dans l’après-midi du mardi, 20 octobre 2015, au palais polyvalent des Sports de Yaoundé, capitale politique du pays. Il s’y tenait une cérémonie d’hommage aux 76 compatriotes (selon le dernier bilan) décédés lors du pèlerinage à la Mecque en Arabie Saoudite.

Objet du regroupement, la prière inter-religieuse organisée en la mémoire des disparus s’est tenue en présence du ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation (Minatd), René Emmanuel Sadi, représentant personnel du chef de l’Etat, Paul Biya. A ses côtés, la grande majorité des membres du gouvernement.

A l’occasion, plusieurs sujets de prière ont été élevés à «Dieu». Le Cheick Ibrahim Moussa, imam de la Mosquée centrale N°1 de la Briqueterie à Yaoundé a par exemple invité la communauté à prier pour un prompt rétablissement des personnes blessées. A sa suite, l’imam Nji Ali Mefire a élevé la voix pour la consolidation de la paix et de l’unité au Cameroun et notamment pour les forces de défense et de sécurité engagées dans la lutte contre la secte islamiste Boko Haram.

La parole a également été prise par le révérend pasteur Samuel Valérie Manaka Koum de l’Eglise évangélique du Cameroun qui a exhorté les uns et les autres à faire confiance à l’Eternel. «La mort n’est pas une fatalité» a-t-il relevé. Et à l’archevêque métropolitain de Yaoundé, Mgr Jean Mbarga d’ajouter: «ceux qui meurent dans la foi, leur foi sera à la fois grande devant Dieu et devant les hommes. Ils sont morts en héros de la foi. Ils n’ont pas tué quelqu’un pour aller au paradis… Leur mort accidentelle est survenue alors qu’ils rendaient honneur à Dieu».

Près d’un mois après la bousculade survenue à Mina le 24 septembre dernier, la nation camerounaise continue de porter le deuil de ses victimes. Le recueillement de mardi s’inscrivait, en quelque sorte, dans la continuité de la journée de deuil national décrétée vendredi, 16 octobre 2015, par le président de la République.


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Pillage des Mairies: la Comicodi interpelle le Minatd

Par Shanda Tonme, président du Comicodi

Monsieur le Ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation.

Objet: Demande d’ouverture d’une enquête sur les allégations selon lesquelles, des fonds auraient été sorties des caisses de la commune de Dschang pour financer les billets d’avion aller et retour en France, du Préfet de la Menoua.

Monsieur le Ministre, la Commission Indépendante Contre la Corruption et la Discrimination vous renouvèle ses compliments, et se fait un devoir d’attirer votre plus haute attention, sur la dénonciation parue dans le journal « le messager » du jeudi 10 septembre 2015 mettant en cause le préfet de la Menoua.

En effet, selon les allégations des conseillers municipaux qui dénoncent de multiples malversations, des fonds auraient été puisés dans les caisses de la commune pour financer les billets d’avion aller et retour à Paris, du Préfet, son épouse et sa fille.

Aussi, la commission exhorte votre tutelle, à faire uvre utile dans l’urgence, pour diligenter une enquête conséquente.

La Commission saisit l’occasion pour assurer votre Excellence, de sa haute considération citoyenne./.


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La situation de près de 410 000 réfugiés et déplacés préoccupe

Le Minatd, René Emmanuel Sadi, l’a indiqué mercredi à Yaoundé, à l’ouverture des travaux de la 6e session du Comité interministériel ad hoc chargé des situations d’urgence

309 232 étrangers, dont plus de 251 000 Centrafricains répartis en majorité dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord et 58 000 Nigérians que l’on retrouve pour l’essentiel dans la région de l’Extrême-Nord. A cela, il faut ajouter près de 100 000 déplacés internes. Tout ceci dans un environnement national et international particulier.

Ainsi dressée, la situation des réfugiés est préoccupante au Cameroun. Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), René Emmanuel Sadi, l’a relevé mercredi, 09 septembre 2015, à l’ouverture des travaux de la 6e session du Comité interministériel ad hoc chargé des situations d’urgence concernant les réfugiés au Cameroun.

En présence de sept autres de ses collègues du gouvernement et des représentants des organisations du système des Nations unies, René Emmanuel Sadi qui présidait la rencontre, par ailleurs, président dudit comité, a souligné que le phénomène de l’afflux des réfugiés et personnes déplacées persiste «en raison notamment de la menace sécuritaire induite par les actions barbares du groupe terroriste Boko Haram qui procède, depuis peu, à une mutation de son mode opératoire, à travers des attentats-suicides aux conséquences dramatiques».

Des situations qui, pour René Emmanuel Sadi, interpellent «la conscience collective de la Communauté internationale, et invitent instamment à la recherche de solutions appropriées».

Dans sa mission, l’instance recherche des solutions face aux problèmes qui se posent sur le terrain. Notamment ceux liés à la santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable au sein et autour des camps de réfugiés, et à la sécurité des personnes et des biens.

Cette 6e session du comité intervient à quelques semaines de la tenue à Genève de la 66e session du Comité exécutif du HCR qui devra examiner l’ensemble des problématiques liées à la question de la gestion des réfugiés à travers le monde.

Le nombre de réfugiés et déplacés va grandissant au Cameroun.
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Cameroun: bientôt la fin du dégazage du lac Nyos (officiel)

Le gouvernement a indiqué que la sécurisation du lac Nyos dans le Nord-ouest est en bonne voie alors que le Cameroun a commémoré ce vendredi, le 29è anniversaire de la tragédie du 21 août 1986

Le gouvernement camerounais a indiqué que la sécurisation du lac Nyos (Nord-ouest) dont une émanation du gaz toxique le 21 août 1986 avait entrainé la mort de 1750 personnes et plus de 4000 animaux, est en bonne voie alors que le Cameroun a commémoré ce vendredi, le 29è anniversaire de ce tragique événement. La tragédie du lac Nyos demeure la pire des catastrophes naturelles qu’ait connu le Cameroun.

Dans un communiqué, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), René Emmanuel Sadi, rappelle que «le gouvernement a mis en uvre, avec l’appui du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), diverses activités dans le cadre du Programme national de sécurisation et de réhabilitation du Lac Nyos».

Les principaux résultats déjà enregistrés, a souligné René Emmanuel Sadi, sont entre autres, la réception des travaux de construction et d’implantation de deux colonnes supplémentaires permettant d’accélérer le dégazage du lac, de même que la réception provisoire des travaux de renforcement du barrage naturel du lac afin d’endiguer tout risque d’inondation.

Le ministre de l’Administration territoriale a par ailleurs relevé l’accompagnement constant des survivants de la catastrophe, à travers une assistance humanitaire permanente des pouvoirs publics et l’aménagement d’une voie d’accès au lac.

Ces réalisations ont permis aux riverains de renouer avec des activités agropastorales, sans oublier que près de trois décennies plus tôt, des centaines de personnes ont été brutalement arrachées à la vie, dans un rayon de 10 km.

Lac Nyos.
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Cameroun: Le point sur la situation humanitaire à l’Extrême-Nord

Environ 75.000 réfugiés nigérians et 82.000 populations déplacées sont recensés dans trois départements de l’Extrême-Nord. La région souffre actuellement d’un déficit de 132.000 tonnes de céréales

Les activités terroristes de Boko Haram au nord du Nigéria et dans la région camerounaise de l’Extrême-Nord, donnent à observer un «état des lieux préoccupant» sur le terrain, d’après des données présentées mardi, 02 juin, à Yaoundé, par l’inspecteur général du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), Enow Abrams Egbe. L’officiel représentait le Minatd mardi, à la signature d’un partenariat entre la Croix-rouge camerounaise et Guinness Cameroun S.A.

Selon les statistiques présentées par Enow Abrams Egbe, le Cameroun accueille abrite à ce jour environ 75.000 réfugiés nigérians et près de 82.000 populations déplacées internes dans les localités des départements du Logone et Chari, du Mayo Sava et du Mayo Tsanaga.

«La capacité d’accueil largement dépassée a entrainé une aggravation considérable des préoccupations humanitaires diverses», indiquent les autorités camerounaises.

Sur le plan alimentaire, la région de l’Extrême-Nord, qui fait régulièrement face à de rudes saisons de sécheresse, accuse actuellement un déficit de 132.000 tonnes de céréales, ce qui représente selon le Minatd, «un manque à gagner de 30 milliards de F CFA».

Le gouvernement camerounais note par ailleurs, entre autres, sur le plan sanitaire, «une résurgence des épidémies de rougeole, choléra, méningite» «notamment dans les camps de réfugiés de Minawao et de Gawar, dans le département du Mayo-Tsanaga».

Le camp de réfugiés de Minawao accueille un peu plus de 33.000 réfugiés nigérians.

Enow Abrams Egbe a salué l’action des partenaires internationaux du Cameroun, précisément «les partenaires humanitaires de la galaxie onusienne», qui ont élaboré en début d’année 2015 un «plan stratégique de riposte humanitaire» pour aider à la prise en charge de cette situation. L’Unicef, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Programme alimentaire mondial (PAM), le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), Onu Femmes et le HCR sont déployés dans la région. A côté de ces organisations du système des Nations-Unies, on retrouve d’autres acteurs à l’instar de Médecins sans frontières (MSF).

Du côté du gouvernement, le Minatd est à la tête de deux comités interministériels créés par le président de la République en rapport avec la situation humanitaire dans la région : le premier, créé le 13 mars 2014, s’occupe de la gestion des situations d’urgence des réfugiés au Cameroun; le second, mis sur pied le 21 avril 2015, est un comité ad hoc en charge de la gestion des dons destinés aux populations et aux forces de défense, dans le cadre de la lutte contre Boko Haram.

Des femmes réfugiées nigérianes, dans un camp à l’Extrême-Nord du Cameroun
unhcr.org)/n

Seules neuf sociétés de gardiennage bénéficient d’un agrément au Cameroun

Le recensement a été établi par le Minatd en vue de l’application de la récente loi adoptée au parlement pour la régulation de ce secteur

Au Cameroun, seules neuf sociétés de gardiennage disposent d’un agrément du président de la République leur permettant d’exercer conformément à la loi, selon un document publié ce lundi dans le quotidien gouvernemental.

Ces données sont issues du ministère de l’Administration territoriale (Minatd), à la date du 10 janvier 2015, selon des enquêtes menées dans les 10 régions du Cameroun avec l’aide des gouverneurs et des préfets. Actuellement, il existe «une pléthore de sociétés et établissements de gardiennage» sans agrément, reconnait-on au Minatd.

Le recensement effectué par l’administration a pour objectif de permettre l’application de la loi du 23 décembre 2014 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi du 10 septembre 1997 relative aux activités privées de gardiennage.

Concrètement, la nouvelle loi crée une commission interministérielle chargée de l’examen des demandes d’agrément et du suivi des activités de gardiennage et prévoit des sanctions à l’endroit de ceux qui exercent sans agrément, lequel est accordé par le président de la République. Cette Commission émet désormais un avis «consultatif» sur les demandes, et non plus «conforme» comme par le passé. L’autorisation d’exercer étant dévolu au chef de l’Etat.

Selon les renseignements complémentaires obtenus au Minatd, 32 structures de gardiennage se prévalent actuellement de l’avis conforme pour exercer, sans agrément. Par ailleurs, selon les résultats du recensement, «un bon nombre exercent dans la clandestinité».

La loi camerounaise définit l’activité privée de gardiennage comme «toute activité qui consiste à fournir aux personnes physiques et morales contre rémunération de façon permanente, exceptionnelle ou discontinue, des services ayant pour objet la garde des biens meubles ou immeubles ainsi que la protection des personnes liées directement ou indirectement à ces biens». L’escorte et la protection des personnalités, le gardiennage d’individu à individu, le transport des fonds sont des activités exclues de cette définition.

Le Minatd compte prendre les premières sanctions après la signature du décret d’application de la loi promulguée le 23 décembre.

Les sociétés de gardiennage autorisées à exercer au Cameroun. Source : Cameroon Tribune, n°10761/6990 du 19 janvier 2015, p.8

1)Panthere Security, Douala. Propriétaire: Feutcheu Joseph
2)Vigilcam Security, Yaoundé. Propriétaire : Ndjock Parfait
3)Africa Omnibusiness Sarl, Garoua. Propriétaire : Meyanga Marie-Angèle
4)Wackenhut, Douala. Propriétaire : Biyimoh Joseph
5)Africa security, Douala. Propriétaire: Turpin Martine
6)Safety Curtain Sarl, Yaoundé. Propriétaire: Mvondo Assam B.
7)Société camerounaise de sécurité Sarl, Yaoundé. Propriétaire : Moneboulou Zeh J.C.
8)Essoka Security, Bamenda. Propriétaire : Nsoh Joseph
9)Dak security, Yaoundé, Propriétaire : Dieye Abdel Henry


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Lac Nyos: La sécurisation du site se poursuit

Après la mise en place des colonnes de dégazage et la construction d’un barrage du lac, le gouvernement entame la matérialisation du périmètre de sécurité, 28 ans après la catastrophe

Le 21 août 2014 marquait la commémoration du 28ème anniversaire de la catastrophe du lac Nyos dans le Nord-Ouest du Cameroun. Pour l’occasion, le gouvernement camerounais à travers le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, informe qu’il a lancé en mars 2008, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), un Programme national de sécurisation et de réhabilitation du lac Nyos. La journée du 21 août 2014 était l’occasion pour le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, René Sadi, de présenter le bilan de ce programme et les perspectives.

Les réalisations effectuées concernent la construction d’un barrage naturel, à l’effet d’endiguer tout risque d’inondation ; l’aménagement d’une voie d’accès au lac et la construction et implantation de deux colonnes supplémentaires pour accélérer le dégazage du gaz. Hier, le gouvernement a remis des aides aux survivants. Ce 22 août 2014 marque le lancement de la matérialisation du périmètre de sécurité autour du lac.

On se souvient que le 21 août 1986 dans la nuit, dans un petit village près de l’arrondissement de Wum, dans le département montagneux de la Menchum, région du Nord-Ouest, une explosion dans le lac Nyos, fit près de 1800 victimes, asphyxiées par l’inhalation de gaz contenant du dioxyde de carbone (CO2). Des cheptels entiers appartenant aux populations furent également décimés.

Le Cameroun a entamé des actions pour éviter la survenue d’une pareille catastrophe. Depuis, des opérations de dégazages ont été mises en place sous la coordination de l’Institut de recherches géologiques et minières (IRGM). Une fois le processus de sécurisation du site achevé, le gouvernement compte faire rentrer la totalité des populations rescapées dans sur leurs terres. Depuis la catastrophe, elles avaient été installées dans des campements, dans les départements du Boyo et de la Menchum.

Des colonnes de dégazage ont été installés dans le lac sous la coordination de l’IRGM
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Une stratégie nationale de la décentralisation en chantier

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation affirme qu’elle est en cours d’élaboration, à un an du transfert effectif de compétences aux CTD

Le Cameroun verra-t-il effectivement la décentralisation mise en uvre en 2015 comme prévu dans l’agenda du gouvernement? A cette question, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) René Sadi a donné deux réponses lors de la tenue, le jeudi 24 juillet 2014, de la première session ordinaire annuelle du Conseil national de la décentralisation. René Sadi a indiqué au Premier ministre, Philémon Yang, que le département ministériel qu’il dirige est en train d’élaborer une stratégie nationale de la décentralisation.

En attendant cette stratégie, le Minatd affirme avoir bouclé un rapport sur l’état de la décentralisation et le fonctionnement des services locaux sur les exercices 2011, 2012 et 2013, qui sera d’abord soumis «à la très haute attention du président de la République» avant d’être connu des autorités ministérielles, des magistrats municipaux sur les forces et les faiblesses du transfert des ressources et des compétences aux Collectivités territoriales décentralisées (CTD) au Cameroun.

D’autres points ont également été évoqués lors de cette première session annuelle du Conseil national de la décentralisation qui était présidée par le Premier ministre. Le ministre des Finances a indiqué qu’au cours des exercices 2011, 2012, 2013, il a été transféré aux communes et communautés urbaines 137,4 milliards de FCFA au titre de la fiscalité locale. La provision 2014 est chiffrée à 140,5 milliards de F CFA. La Dotation générale de la décentralisation (DGD) a également connu une augmentation entre 2013 et 2014. Elle est passée de 7,5 milliards de F CFA à 10 milliards de F CFA. L

Le chef du gouvernement a demandé au ministre des Finances de diligenter le paiement aux bénéficiaires des quoteparts de la DGD des exercices 2013 et 2014 pour faciliter le paiement du traitement du personnel et des élus des communes et CTD du pays. La même directive a été adressée au directeur général du Feicom quant au paiement «effectif» aux communes de la Dotation générale d’investissement pour l’exercice 2013.

Le ministre de l’Administration territoriale, René Sadi
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18 milliards de F CFA d’impôts reversés aux communes

Les magistrats municipaux devront consacrer prioritairement ces fonds à «l’amélioration du cadre et des conditions de vie des populations»

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), René Emmanuel Sadi, a signé, le 22 avril dernier, un arrêté portant « répartition du produit des impôts communaux soumis à péréquation au titre du premier trimestre de l’exercice budgétaire 2014 ». On y relève que le produit distribué comprend les centimes additionnels communaux (CAC), le droit de timbre automobile (DTA), la redevance forestière annuelle (RFA) et la taxe sur le développement local (TDL). Une somme évaluée à 18,2 milliards (précisément 18.020.191.862 F CFA) à répartir entre les 14 communautés urbaines et les 369 communes que compte le Cameroun.

Pour le Minatd, il s’agit là du montant « le plus important jamais atteint à la suite des réformes conduites depuis deux décennies en matière de fiscalité locale et du financement du processus de décentralisation au Cameroun ». Les magistrats municipaux sont ainsi appelés à mettre prioritairement ces sommes «à l’amélioration du cadre et des conditions de vie des populations». Si des malversations financières ne passent pas par-là, avec des maires qui se plaignent des faibles ressources dont disposent leurs communes.

L’argent devra être prioritairement à l’amélioration des conditions de vie des populations
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Réfugiés en situation d’urgence: Première réunion du comité interministériel

Les administrations impliquées vont travailler avec des sous-comités pour avoir une vue pertinente de la situation au niveau national.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), René Emmanuel Sadi, à la tête du comité interministériel créé le 13 mars 2014 par le président de la République pour gérer les situations d’urgence des réfugiés au Cameroun, a tenu en fin de semaine, le 28 mars 2014, la première réunion du comité.

Il ressort de cette première session que le gouvernement entend travailler étroitement avec les partenaires au développement dans la gestion du flux de réfugiés que le pays continue d’accueillir sur son territoire, et que des sous-comités en région seront mis en place au niveau des ministères et institutions concernés (Relations extérieures, Défense, Santé Publique, Conseil national de sécurité, Gendarmerie nationale, Sûreté nationale). Ces sous-comités permettront de renseigner le comité avec des informations pertinentes pour le suivi au plan national.

Cette instance mise en place le 13 mars 2014, se réunit hebdomadairement sous convocation de son président, comme le précise l’arrêté qui l’institue. Elle devra déjà envisager des solutions pour les 110.000 réfugiés déjà recensés officiellement ces derniers mois au Cameroun, en majorité des Centrafricains.

110.179 réfugiés sont déjà recensés à travers les 10 régions du Cameroun
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Les élus municipaux du grand Nord à l’école de la décentralisation

C’est dans le cadre d’une formation des maires, secrétaires généraux et receveurs municipaux du Nord, de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord qui se tient du 25 au 28 février 2014 à Garoua.

Ils sont plus d’une centaine : des maires, leurs premiers adjoints, les secrétaires généraux et les receveurs municipaux du Grand Nord, qui prennent part à ce séminaire national initié par les ministères de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) et des Finances, dans un contexte d’approfondissement de la décentralisation. L’objectif de cette formation dont la première phase a été lancée à Douala par le Minatd, René Emmanuel Sadi, est de renforcer les capacités des autorités municipales afin que ceux-ci puissent s’approprier de manière claire et uniforme, le cadre légal et administratif de l’exécution.

Présidée par le ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Jules Doret Ndongo, la cérémonie de lancement de ce séminaire à Garoua avait pour cadre l’amphithéâtre de l’Ecole des Faunes. S’exprimant en tant que premier magistrat municipal, le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Garoua, Elhadj Oumarou Bouba, a insisté sur l’importance que le gouvernement du Cameroun attache au transfert des compétences aux collectivités locales à travers l’organisation de ce séminaire. Occasion idoine pour les magistrats municipaux de s’approprier les outils nécessaires à la saine gestion d’une commune, arrimée aux lois de la décentralisation.

En effet, la gestion des compétences et des ressources transférées aux communes dans le cadre de la décentralisation, constitue à l’évidence un énorme défi que doivent relever les autorités locales nouvellement élus à l’issue du double scrutin législatif et municipal du 30 septembre 2013. Les chefs des exécutifs communaux doivent en effet s’approprier le cadre légal de la décentralisation au Cameroun ; et répondre aux besoins d’une population sans cesse croissante, vivant dans un contexte marqué par un taux élevé du chômage des jeunes, le délitement du tissu social et une insécurité relative.

Pour s’attaquer au défi de l’amélioration qualitative des conditions de vie des populations locales, les magistrats devront, d’une part, créer une synergie d’action au sein des exécutifs et des conseils municipaux, mais également assurer une gestion saine et judicieuse des personnels à leur disposition en étroite collaboration avec les receveurs municipaux.

A l’issue de cette formation qui s’étale sur quatre jours, les organisateurs espèrent accroitre la connaissance des exécutifs communaux sur la décentralisation au Cameroun, imprégner les participants des modalités du processus de transfert des compétences et des ressources, et renforcer les capacités des exécutifs communaux en matière de mobilisation des ressources, de management et de planification locale.

Des préfets à la cérémonie de lancement du séminaire
Journalducameroun.com/ Ebah Essongue Shabba)/n

Décentralisation: Une progression mitigée au Cameroun

Le Premier ministre a présidé la 1ère session du conseil national de la décentralisation. Il aura encore été question de chronogramme et du transfert des recettes

Peu d’avancées finalement sur la décentralisation au Cameroun. Réunis jeudi 04 août 2011 autour du premier ministre Yang Philémon, les membres du conseil national de la décentralisation ont une fois encore planché sur les mêmes problèmes. Des avancées sont perceptibles, mais le gouvernement ne donne pas clairement l’impact de ces avancées sur le processus en lui-même. Au cours de cette année quatre ministères ont rejoint les neuf premiers déjà engagés. Mais le processus se trouve encore à sa phase expérimentale. D’un autre côté, le conseil a rapporté l’effectivité d’un élargissement de l’assiette des compétences et des ressources transférées. Depuis le début de l’année, on parle de 23 milliards transférés. Prenant la parole, le ministre en charge de la décentralisation a aussi présenté comme acquis l’élaboration d’un projet de chronogramme. Il devrait servir de base à la définition d’une véritable stratégie de mise en uvre de la décentralisation au Cameroun. Pour ce qui est du taux de la fraction des recettes de l’Etat, le MINATD a proposé qu’il soit fixé à 9,72%. Il a d’ailleurs demandé que ce taux soit déjà consigné dans la circulaire relative à l’élaboration du budget de l’Etat pour l’exercice 2012. Le conseil a aussi fait part des difficultés. Le MINATD a reconnu que le financement était l’un des axes de faiblesse du dispositif de mise en uvre de ce processus. A quatre mois de la fin de l’exercice budgétaire en cours, toutes les quotes-parts n’ont pas encore été reversées, ce qui freine l’action des communes sur le terrain.

Le Conseil une fois encore, s’est dit résolu à tout faire pour remédier à ces difficultés afin de faire de la décentralisation un succès. Mais cela risque d’être difficile. Les défis fondamentaux de la décentralisation semblent esquivés par l’administration. Il existe encore des tensions entre la reconnaissance des initiatives collectives locales et l’exigence d’intégrer ces initiatives dans une vision d’ensemble. Les clivages socio-ethniques sont encore trop présents. Une exigence rendue complexe par la disposition constitutionnelle qui demande que soit pris en compte l’intérêt des minorités autochtones. D’un autre point de vue, le principe de péréquation dans la redistribution des centimes additionnels renforce au niveau des institutions la fraction entre producteurs et consommateurs. Les politiques n’ont pas expliqué comment ils procèderont réellement pour empêcher une rupture brusque de ces inégalités. Pour ce qui est du financement, les difficultés y relatives risquent de ne pas trouver une solution effective dans la configuration actuelle de l’économie. Avec seulement 21% de capacité d’intervention sur l’économie, l’Etat aura toujours du mal à assurer le transfert des recettes. Les experts s’accordent à dire que pour réussir, la décentralisation doit être un processus général qui doit inclure toutes les modalités de l’intervention publique et une révision du cadre législatif. Mais pour l’heure cela ne semble pas être le cas. Une des grosses limites est l’inadaptation des services déconcentrés de l’Etat, appelés à accompagner les communes dans la réalisation de leurs objectifs de développement. La mise en place de la décentralisation en cours a déjà coûté près de 20 milliards au contribuable. En l’absence d’un cadre clair, il a forte chance de ne pas avancer plus rapidement

Image d’illustration
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