Cameroun : le gouvernement prend des dispositions face à la pénurie de carburant

Le ministre de l’Eau et de l’Energie Gaston Eloundou Essomba annonce le déchargement progressif de 185 000 mètres cube de carburant dès le 11 juillet 2022.

La sécheresse des pompes dans des stations-services observée depuis le week-end dernier a provoqué la réaction du gouvernement. « Ces perturbations sont dues principalement à l’importante  enveloppe de la subvention des prix à la pompe qu’il faut qu’il faut mobiliser en temps réel pour assurer les importations des produits pétrolier. Pour le seul mois de juin, cette subvention encore appelée manque à gagner s’élève à 80 milliards de francs CFA », annonce le ministre de l’Eau et de l’Energie dans un communiqué en date du 11 juillet 2022.

Néanmoins, à en croire le communiqué, sur instruction du président de la République Paul Biya, des mesures ont été prises pour pallier la pénurie. Depuis lundi 11 juillet 2022, des volumes de produits pétroliers parvenus au pays par les eaux, sont déchargés à l’entrée du pays.

Il s’agit de « 28 000 mètres cube de Super, 22 000 mètres cube de Gasoil et 12 000 mètres cube de Jet A1 », déclare le ministre. Le membre du gouvernement précise que ces produits seront mis à la consommation de manière progressive. Et que « des volumes supplémentaires de 88 000 mètres cube de Gasoil et 35 000 mètre cube de Super sont disponibles dans nos eaux et seront déchargés dans les prochains jours », rassure Gaston Eloundou Essomba.

Pour rappel, il y a quelque temps, le gouvernement a volé au secours de la Sosucam pour lui permettre de continuer à produire du sucre. L’entreprise a annoncé le 22 avril dernier, la suspension des activités à l’usine de Mbandjock, en raison des restrictions de fourniture du Gasoil par son fournisseur. Grâce au gouvernement, dans un contexte de hausse généralisée des prix du carburant à l’échelle mondiale,  Sosucam a bénéficié d’une livraison de carburant. 222 000 litres de gasoil, soit respectivement 71 000, 95 000 et 56 000 litres les 22, 23 et 25 avril.

Par ailleurs, l’Etat continue de procéder par  subvention, pour maintenir le prix actuel du carburant. Selon le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana, l’État devrait dépenser 672 milliards de FCFA en termes de subventions en 2022, soit 376 milliards pour le gasoil.

Cameroun : mauvaise qualité de l’eau, Gaston Eloundou Essomba s’explique

Le ministre de l’Eau et de l’énergie donne des raisons pour lesquelles la couleur de l’eau coulante fait peur aux Camerounais.

Les habitants des villes du Cameroun attendent des solutions aux problèmes à l’eau potable. Leurs plaintes et dénonciations sont à tout moment relayées par les médias sous des tons variés. « L’eau c’est la mort », titrait il y a quelque temps un quotidien camerounais. Ce vendredi 17 juin 2022, ces préoccupations résonnent à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Les députés dans leur rôle de représentation du peuple, ont porté la voix des consommateurs. A la manœuvre la députée Angèle Toukam Sandio Tela.

Face au ministre de l’eau et de l’énergie (Minee), le député de la nation a remué le couteau dans la plaie. Prenant  pour prétexte la résurgence des cas de choléra dans les régions du Littoral, du Nord, de l’Extrême-Nord et bien d’autres, la députée de la Mifi a orienté sa question orale sur la quantité et la qualité de l’eau servie aux Camerounais. « L’eau qui coule de nos robinets est loin d’être potable et par conséquent ne peut être consommée sans danger », a-t-elle signalé.

En réponse à cette interrogation, le ministre Gaston Eloundou Essomba reconnait que l’eau distribuée a parfois colorée. Cette couleur peut s’expliquer d’abord par des canalisations en acier qui émettent des détritus en cas de coupure. Ensuite, le Minee ajoute que cette situation découle parfois des infiltrations issues des travaux de génie civil sur le réseau de distribution. Face à cette couleur gênante, le ministre conseille de laisser couler l’eau colorée, puis viendra l’eau claire. Dans le cas contraire, s’approcher des services compétents.

Bien avant d’arriver à cette conclusion, le Minee a rassuré que « l’eau qui est servie par Camwater contient une teneur suffisante en chlore, capable d’assurer sa potabilisation (…) des mécanismes de contrôle existent aussi bien au niveau de cette société que du gouvernement», a déclaré le ministre non sans préciser que les mécanismes de contrôle ont  été mis en place pour veiller au grain.

Cameroun-gasoil : Sosucam fournie pour une semaine et après ?

L’entreprise a annoncé hier 25 avril 2022 la reprise des activités son usine de Mbandjock ce 26 avril, après avoir reçu 222 000 litres de gasoil.

«Nous avons réceptionné à ce jour un volume conséquent de nos besoins hebdomadaires», indique la principale société productrice du sucre au Cameroun.

En effet, depuis le 22 avril 2022, son usine de Mbandjock, dans le département de la Haute Sanaga, région du Centre, était hors service de façon temporaire en raison du manque de carburant.

Notons en revanche que la situation qui touche la production sucrière de cette entreprise interpelle les consommateurs. Sosucam contrôle 70% du marché du sucre au Cameroun. Donc si cette société est en difficulté de production, les ménages pleureront pour le pain et le sucre au sens propre.

Toutefois, 222 000 litres de gasoil ont été livrés à l’entreprise, soit respectivement 71 000, 95 000 et 56 000 litres les 22, 23 et 25 avril.

La position du gouvernement n’a pas changé par contre. Le ministère de l’eau et de l’Energie (Minee) a indiqué que la demande nationale sera satisfaite au regard du stock disponible. Une annonce qui laisse dubitatifs certains pompistes de stations-service qui indiquent pomper sec au gasoil depuis plusieurs jours.

Pour maintenir inchangés les prix des carburants actuellement pratiqués à la pompe, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana indique que, l’État devrait dépenser 672 milliards de FCFA en termes de subventions en 2022, soit 376 milliards pour le gasoil. Il a pourtant budgétisé la subvention aux carburants à seulement 120 milliards de FCFA. Au finish tellement d’imbroglio autour du carburant au Cameroun.

Des analyses ont indiqué pourtant depuis la guerre de crise en Europe de l’Est que l’Afrique sera touchée dans plusieurs domaines, parmi lesquels les produits pétroliers.

Va-t-on vers une pénurie ou une augmentation du prix du carburant ?

Cameroun : classement des régions en fonction du besoin en énergie électrique

Selon les données du gouvernement, les régions du Centre et du Nord sont celles qui  ont le plus besoin d’investissements dans le secteur de l’électricité.

9 000 localités au Cameroun vivent sans électricité, sur les 13 104 que compte le pays (soit 68,7%). Ces chiffres ont été communiqués ce début de mois de juillet 2021, par le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, devant la représentation nationale.

L’on apprend qu’avec 267 milliards de FCFA d’investissements attendus, la région du Nord a le plus besoin d’investissements dans le secteur de l’électricité. Suivie de la région du Centre, dont les besoins en investissements sont estimés à 104 milliards de FCFA. Viennent ensuite les régions de l’Adamaoua (101 milliards), du Sud (95 milliards), de l’Extrême-Nord (90 milliards), du Nord-Ouest (66 milliards), de l’Est (66 milliards), du Littoral (50 milliards), de l’Ouest (45 milliards) et du Sud-Ouest (28 milliards).

Selon le ministre de l’Eau et de l’énergie, « pour parvenir à électrifier l’ensemble des 9 000 localités de notre pays qui ne le sont pas encore, il faudrait sur la base des études menées par les équipes locales du Minee (ministère de l’Eau et de l’Énergie), que l’État puisse mobiliser un montant d’environ 874 milliards de F CFA », a indiqué Gaston Eloundou Essomba.

Cameroun : la Covid-19 prolonge les coupures d’eau à Yaoundé jusqu’en juillet 2022

Le projet d’alimentation en eau potable de Yaoundé (Paepys) qui devait être achevé ce décembre 2020 ne le sera finalement qu’en juillet 2022, selon le confrère Investir au Cameroun qui cite une source au ministère de l’Eau et de l’énergie.

La demande en eau potable à Yaoundé est estimée à 315 000 m3/jour. Or, l’unique source d’alimentation en eau potable de la capitale est l’usine de traitement d’eau d’Akomnyada, dont la production quotidienne maximale  est  de 100 000 m3. Le déficit de production est de l’ordre de 215 000 m3/j. D’où les coupures intempestives. Celles-ci vont direr plus longtemps.

Car, le projet d’alimentation en eau potable de Yaoundé (Paepys) qui devait être achevé ce décembre 2020 ne le sera finalement qu’en juillet 2022, selon Investir au Cameroun qui cite une source au ministère de l’Eau et de l’énergie (Minee). « Suite à la crise sanitaire due à la Covid-19, le contrat de l’entreprise de construction Sinomach qui devait s’achever en décembre 2021, a été prorogé jusqu’au 21 juillet 2022, date prévisionnelle de fin des travaux d’exécution du Paepys », révèle le Minee à nos confrères.

A noter que le Paepys permettra également de couvrir les villes et localités riveraines, notamment Batchenga, Obala, Nkometou, Soa et Ntui.

Cameroun : EDC désormais en charge du stockage de l’eau destinée à produire de l’électricité

Une convention de concession a été signée à cet effet le 7 septembre 2020 entre le ministère de l’Eau et l’énergie (Minee) et l’opérateur public Electricity Development Corporation.

La convention de concession de stockage d’eau pour la production de l’électricité a été signée le 7 septembre 2020 entre le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, et le directeur général d’EDC, Théodore Nsangou.

L’opérateur public va désormais gérer les ouvrages de régularisation des eaux stockées. Notamment les centrales de Bamendjin, Mapé, Mbakaou et Lom Pangar.

Selon le ministre Gaston Eloundou Essomba : « Cette convention concède au concessionnaire les droits exclusifs au titre de la réalisation et de la gestion des installations de stockage d’eau et au titre des activités de régularisation des eaux stockées, le droit d’exercer lesdites activités de régularisation ».

Avant cette convention, les missions d’EDC se limitaient en la gestion pour le compte de l’État, du patrimoine public dans le secteur de l’électricité ; l’étude, la préparation ou la réalisation de tout projet d’infrastructure dans le secteur de l’électricité qui lui est confié par l’État ; la participation à la promotion et au développement des investissements publics et privés dans le secteur de l’électricité; l’appui Conseil dans le secteur de l’électricité.

Cameroun : Eneo suspend sa méthode d’estimation des consommations des clients

Eneo, le concessionnaire du service de distribution de l’électricité annonce à sa clientèle qu’il met fin à sa formule de facturation mensuelle des consommations par estimation.

L’entreprise chargée de produire et distribuer l’électricité au Cameroun va recommencer à relever les index des compteurs chaque mois. Du fait des plaintes des clients et de l’Etat, elle suspend la méthode qui consistait à les relever à une fréquence d’une fois tous les deux ou trois mois, en estimant les consommations sur la base des trois dernières factures. 30% des usagers avaient été pris comme échantillon dans les villes de Yaoundé et Douala.

« L’entreprise rebascule sur la relève systématique dans les agences où l’estimation était expérimentée », explique-t-elle  dans un message adressée à ses clients le 12 juillet 2020.

La formule avait en effet rencontré de nombreuses plaintes des clients facturés au-delà de leurs consommations habituelles.  En plus, l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel) a dénoncé le procédé institué par Eneo. Dans une lettre du 11 juin 2020, elle  somme Eneo de suspendre « l’opération d’estimation des index des compteurs électriques ». L’Arsel affirmait que cette méthode violait les dispositions règlementaires en matière de tarification des consommations d’électricité au Cameroun.

Après l’Arsel, c’est le ministre de l’Eau et de l’Énergie qui a adressé une correspondance au directeur général d’Eneo. Gaston Eloundou Essomba redoute des « troubles à l’ordre public » suite au courroux des consommateurs.

Mais Eneo se montre prête à expérimenter une autre méthode. Dans son message d’hier aux clients, l’entreprise annonce qu’elle va bientôt tester « la relève confiance ». Il consiste à permettre à chaque client de relever l’index de sa consommation et de le communiquer à Eneo.

Cameroun: Yaoundé au rythme des coupures d’énergie électrique

Depuis plus d’une semaine, des quartiers de la capitale politique  du Cameroun demeurent dans le noir, des jours durant.

Le calvaire va encore durer au moins jusqu’à la fin du mois d’août. C’est du moins ce qu’annonce un communiqué de Eneo Cameroon en date du 10 août. En attendant, le rationnement en électricité par zone va continuer ainsi que les coupures intempestives d’énergie électrique.

Les uns et les autres ont développé diverses stratégies pour pallier ce manquement «ce week-end, j’ai fait charger mon téléphone chez ma sœur qui vit à Odza alors que j’habite le quartier Obili. Les provisions au frigo ont également été acheminées chez une autre sœur», déplore une dame. Bon nombre sont dans la même situation. Désormais, il faut vivre au rythme du calendrier de rationnement fixé par Eneo Cameroon.

«Compte tenu des contraintes du réseau électrique, un plan de rotation de la fourniture mis en place s’étendra, en diminuant progressivement jusqu’à la fin du mois d’août  courant», informe Eneo.

Les perturbations enregistrées jusque-là sont dues à «l’incident survenu au poste BGRM à Yaoundé», ainsi des efforts «engagés pour minimiser les désagréments n’ont permis de ne reprendre, à ce jour, que 70% des clients impactés. Plusieurs travaux de construction, d’extension et de reconfiguration du réseau sont en cours, et permettront de reprendre les 30% restants dans les meilleurs délais possibles.»

La société de production de l’énergie électrique poursuit «après l’incident grave au poste électrique BGRM à Yaoundé, le 07 août dernier, les travaux d’urgence se poursuivent pour reprendre tous les clients. Les travaux de reconstruction proprement dits du poste complètement brûlé dureront trois à six mois.» Le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba a assuré après une réunion de crise que des mesures sont prises par Eneo et la société de transport de l’énergie Sonatrel pour un retour à la normale.

Cameroun: début de l’élaboration de la politique nationale de l’eau

Cette initiative vise à doter le Cameroun d’un Plan d’action national de gestion intégrée des ressources en eau. Objectif: atteindre un taux d’accès à la ressource à 75% et aux infrastructures d’assainissement à 60%, à l’horizon 2020.

Le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie (Minee) Basile Atangana Kouna, a présidé à Yaoundé l’atelier de lancement du processus d’élaboration de la politique nationale de l’eau. L’initiative vise à doter le Cameroun d’un Plan d’action national de gestion intégrée des ressources en eau (Pangire). Lequel Plan devra porter le taux d’accès à l’eau potable à 75% et le taux d’accès aux infrastructures d’assainissement à 60%, à l’horizon 2020. Avec le Pangire, tous les secteurs qui utilisent l’eau et tous les acteurs impliqués dans ce secteur, seront pris en compte.

Selon Georges Boudet Etoundi, chef de la division des études, de la prospective et de la coopération au Minee, «il est question de disposer d’une vision à long terme, de manière à ce que, par exemple, la loi sur l’eau qui est en train d’être révisée actuellement ne le soit plus sans une base réelle, mais qu’elle soit assise sur une stratégie ferme». Le Pangire met en oeuvre l’une des recommandations du Sommet mondial sur le développement durable tenu en 2002 à Johannesburg (Afrique du Sud). La réalisation de ce projet est soutenue par des partenaires comme l’Unicef.

Cameroun: l’Etat veut augmenter sa capacité en fibre optique

Un protocole d’accord y relatif a été signé lundi à Yaoundé entre le ministre de l’Eau et de l’Energie et le ministre des Postes et Télécommunications

A Yaoundé, la capitale camerounaise, le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee) et le ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) ont signé lundi, 19 septembre 2016, un protocole d’accord pour augmenter la capacité du Cameroun en fibre optique.

Cet accord intervient après que l’opérateur d’électricité Eneo ait cédé plus de 700 kilomètres de fibre optique à l’Etat du Cameroun. Cette rétrocession représente 78 brins de fibre, sur les 96 posés sur le réseau d’électricité pour un investissement total de l’ordre de 17 milliards de Fcfa.

En 2011, AES-Sonel, ancêtre d’Eneo, entreprenait la construction d’une ligne à fibre optique dans le but de contrôler son réseau électrique, soit près de 15% de la capacité installée, prévoyant par ailleurs, de devenir un distributeur en gros de l’accès à l’Internet. Mais ses ambitions seront stoppées lorsque, en juin 2013, l’Agence de régulation des télécommunications (ART) le sanctionne au paiement de 500 millions FCFA pour « non-respect des directives et absence de réponse à ses interpellations ».

Entre autres avantages que représente l’augmentation de la fibre optique :
-L’ amélioration de la qualité des communications ;

-La baisse du coût des communications : le Cameroun a la réputation d’avoir les coûts des services de TIC parmi les plus élevés du continent. En 2007, la moyenne mondiale du coût des services était de 21 dollars contre 43 dollars en Afrique noire. Au Cameroun, cette moyenne se situe autour de 67 dollars;

-Le développement et la démocratisation d’Internet ;

-L’accès à des services de communication modernes : une fibre optique offrant des capacités suffisantes, permettrait également aux opérateurs de développer des réseaux de 3e Génération, pouvant transporter à la fois le téléphone, Internet et la télévision.

-L’accès à la gouvernance électronique : la possibilité d’accéder, dans des meilleures conditions, aux services de l’Etat, sans avoir à se déplacer à Yaoundé, dans les chefs-lieux de région et de département et même dans les bureaux.


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Cameroun: le gouvernement initie une enquête sur l’accès à l’énergie électrique

Ladite enquête sera réalisée par l’Institut national de la statistique à hauteur de 232 millions de FCFA. Objectif, évaluer l’incidence des politiques publiques en matière d’accès à l’énergie

Le gouvernement camerounais vient d’initier une enquête nationale sur l’accès des populations à l’énergie électrique, a-t-on appris mercredi, 31 août 2016, auprès du ministère de l’Eau et de l’Energie (MINEE).

Confiée à l’Institut national de la statistique (INS), cette enquête est la première du genre dans le pays.

L’opération qui coûtera 232 millions de FCFA, permettra, selon ses initiateurs, d’avoir «une meilleure visibilité sur la constitution du mix-énergétique du pays et d’évaluer l’incidence des politiques publiques en matière d’accès à l’énergie».

Concrètement, il va s’agir, a précisé le ministre de l’Energie et de l’Eau, Basile Atangana Kouna, «d’évaluer le niveau d’accès aux différents types d’énergies sur l’ensemble du territoire camerounais, les différents usages qui en sont faits, les modes d’approvisionnement, les quantités consommées par type d’activité économique et la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays».

Doté du 2ème potentiel hydro-électrique en Afrique derrière la RD Congo, le Cameroun connait malheureusement des déficits de production énergétique, le pays n’exploitant que moins de 5 pour cent de son potentiel.

Ainsi, selon certaines sources, à peine 40 pour des 22 millions de Camerounais ont accès à l’électricité.


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Barrage de Memve’ele: une «mise en eau» pour noyer les scandales

Englué dans des affaires de surfacturation et de détournement de deniers publics, le maître d’ouvrage de cette infrastructure a procédé aux premiers tests la semaine dernière

Après Lom Pangar le 26 septembre 2015, les responsables du barrage de Memve’ele disent aussi avoir procédé le 16 août dernier à «une mise en eau technique». «Je trouve que la terminologie est un peu galvaudée», observe un expert. Pour lui, «parler du concept de mise en eau dans un barrage de production (comme Memve’ele NDLR) n’a pas de sens». Et de justifier: «A quoi va servir l’eau dans un barrage de production si ce n’est de permettre qu’il ait de la production?»

Pourtant, comme l’avoue le directeur de la cellule d’appui au maître d’ouvrage du projet dans Le Quotidien de l’économie, édition du 19 août 2016, le premier kilowattheure d’électricité ne sortira pas de Memve’ele cette année. «Surtout que la première turbine sera fonctionnelle après septembre», justifie Dieudonné Bisso. L’opération du 16 août, présentée comme «d’une importance cruciale», viserait selon le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Basile Atangana Kouna, à «s’assurer du bon comportement des ouvrages de retenue à savoir la digue principale, les évacuateurs de crue et la prise d’eau du canal». «Bref, nous voulons tester tout ce qui a été fait», résume Dieudonné Bisso.

Ecran de fumée
A Lom Pangar, où l’opération fait l’objet de railleries chez les ingénieurs, on estime qu’il était trop tôt pour effectuer des tests. «On ne va pas tester un barrage de production par rapport au volume d’eau qu’il a stocké. On va évaluer un barrage de production par rapport au kilowattheure d’électricité qu’il a produit, c’est-à-dire qu’il a injecté dans le réseau», précise-t-on. Et pour cela, il faut que la construction du barrage, de la centrale hydroélectrique et de la ligne de transport soient achevés.

Les ingénieurs parlent de deux types tests généralement effectués: les tests à vide pour jauger les équipements hydroélectriques et les tests en charge pour évaluer les équipements hydromécaniques et partant l’ensemble du système y compris les ouvrages de retenue. A la fin de ce dernier test, «on doit être en mesure de dire si tout fonctionne correctement ou pas», indique un ingénieur.

Pour le cas de Memve’ele, il a, en plus, régné comme une sorte de confusion. Au début, on a d’abord parlé de «mise en eau partielle». A la fin, il était désormais question de «mise en eau technique». Pour certaines sources internes au projet, «ce problème sémantique est la preuve même d’une certaine précipitation». Les partisans de cette thèse soutiennent que «l’opération n’a été pensée que pour détourner l’attention des scandales qui s’accumulent autour du projet». Info ou intox? Difficile à dire. Une chose est cependant certaine, des semaines avant, le projet a fait l’objet d’accusations de détournement et de surfacturation respectivement de la part de la Commission nationale anti-corruption (Conac) et d’un membre du Parlement.

Surfacturation
Tout commence le 23 juin 2016. Ce jour-là, le web journal français Mediapart révèle que la firme chinoise spécialisée notamment dans la construction des barrages hydroélectriques aurait versé des retro-commissions pour se voir attribuer le marché de construction du barrage de Memve’ele. Les bénéficiaires seraient de hauts responsables de l’administration camerounaise, mais également Franck Ping, dont le père Jean est candidat à la présidentielle gabonaise du 27 août. Franck Ping serait rémunéré pour avoir facilité l’opération.

Alors que l’affaire fait le tour de la toile, une autre accusation passée inaperçue et tendant à corroborer la première est portée par le député de l’Océan, Martin Oyono. Dans une tribune libre où il demande l’application de l’article 66 sur la déclaration des biens, parue dans Le Quotidien de l’économie, édition du 21 juillet 2016, l’élu écrit: «Des surfacturations si on veut en parler, le plus gros scandale viendrait du barrage hydroélectrique de Memve’ele où il est établi que l’ouvrage initial proposé au président de la République ne sera pas celui qui sera livré à la fin des travaux avec paradoxalement des coûts de travaux initiaux maintenus alors que des économies de près de 80 milliards auraient dû être réalisées.»

De la présentation faite par le Minee lors de la pose de la première pierre de l’ouvrage le 15 juin 2012, le projet comprenait un barrage, une centrale hydroélectrique de 201 mégawatts, des bâtiments dédiés à l’hébergement des personnels durant les phases de construction et d’exploitation, une voie d’accès longue de 95 kilomètres, la ligne d’évacuation de l’énergie, le poste de transformation et d’interconnexion d’Ebolowa et un poste sortie usine pour l’électrification des localités environnantes. Le tout pour un
montant d’environ 365 milliards de francs CFA, dont 286 milliards pour le barrage et la centrale.

Aujourd’hui, on parle d’une centrale d’une puissance nominale de 211 mégawatts et d’un coût du projet d’environ 420 milliards, ligne de transport d’électricité non comprise.

Approché, le directeur de la cellule d’appui au maître d’ouvrage du projet ballait tout d’un revers de la main. Dieudonné Bisso, parle d’accusations faites par des «profanes». «Le coût de ce projet est relativement élevé» soutient pourtant un responsable d’une société publique ayant en charge la construction d’un barrage hydroélectrique. Ce dernier nuance cependant: «Chaque barrage est unique au monde. Donc, il faut un audit très approfondi pour parler de surfacturation.» Pour cet ancien cadre de AES Sonel (l’ancêtre de Eneo, le fournisseur actuel de l’énergie électrique), «le problème de Memve’ele est d’avoir été passé de gré à gré».

Martin Oyono, de son côté, maintient ses accusations. Joint au téléphone, le député de l’Océan affirme avoir tiré ses informations d’un rapport d’audit du ministère des Marchés publics.


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Détournements
Comme si cela ne suffisait pas, le projet Memve’ele est aussi au centre d’une affaire de détournements de fonds publics en rapport avec les indemnisations liées à sa réalisation. Dans son rapport 2014, présenté le 27 juin 2016, la Conac affirme que «l’Etat a subi un préjudice financier de l’ordre de 1 792 399 619 francs représentant 64% du montant total des indemnisations», ceci en raison de «la surévaluation des
constructions et des cultures des populations riveraines».

Outre les populations riveraines et les administrations intervenantes dans le processus d’expropriation, l’institution de lutte contre la corruption met également en cause la cellule d’appui à la maîtrise d’ouvrage, coupable d’avoir facilité le processus en payant les bénéficiaires en liquide.

Là encore, Dieudonné Bisso décline sa responsabilité: «je n’ai pas réagi au rapport de la Conac parce que je souhaite effectivement qu’une enquête soit ouverte. Il y a en effet des choses qui ne se sont pas bien passées. Mais cela n’est pas à mettre sur le compte de la cellule d’appui», commente le directeur du projet.

Une mission d’inspection des projets hydroélectriques en cours de réalisation au Cameroun, diligentée par le Premier ministre, a sillonné le pays jusqu’au mois de juillet dernier. Elle apportera certainement d’autres éléments d’information à Paul Biya, dont on dit qu’il est le commanditaire de ces enquêtes.


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Cameroun: 940 milliards de F nécessaires pour le transport de l’électricité

Selon le ministre de l’Energie et de l’Eau, une partie du financement est en cours de finalisation à travers le guichet de la Banque mondiale, soit un prêt 180 milliards de FCFA

Le gouvernement camerounais a indiqué jeudi, 18 août 2016, que la Société nationale de transport de l’électricité du Cameroun (Sonatrel) avait besoin de 940 milliards de FCFA pour la réalisation du programme de renforcement et de mise à niveau du réseau national de transport de l’électricité.

Selon le ministre de l’Energie et de l’Eau (MINEE), Basile Atangana Kouna, sur un montant total de 940 milliards de FCFA une partie du financement est en cours de finalisation à travers le guichet de la Banque mondiale, soit un prêt 180 milliards de FCFA.

Par ailleurs, plusieurs autres bailleurs de fonds sont en lice pour le financement, entre autres : Exim Bank China, Société Générale, Exim Bank India, Banque africaine de développement (BAD), Banque de développement de l’Etat de l’Afrique centrale (BDEAC), Banque chinoise ICBC et Deutsch Bank d’Espagne.

Pour la réalisation de son programme de développement, la Sonatrel bénéficiera de l’expertise de la société française RTE.

Une étude de la société Energy of Cameroon (ENEO), le concessionnaire du service d’électricité dans le pays, révèle que près de 40 pour cent de l’énergie électrique produite au Cameroun se perd dans le transport, à cause de la vétusté du réseau.

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Mise en eau effective du barrage de Memve’ele

Il faudra plus de dix jours pour obtenir les 80 millions de mètre cube d’eau nécessaire pour observer la résistance des ouvrages de retenue d’eau, notamment la digue principale

Le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie (Minee), Basile Atangana Kouna, a procédé mardi, 16 août 2016, au lancement de la mise en eau du barrage hydroélectrique de Memve’ele. C’est ainsi le remplissage du réservoir principal de l’installation qui a commencé. Il faudra plus de dix jours pour obtenir les 80 millions de mètre cube d’eau nécessaire pour observer la résistance des ouvrages de retenue d’eau, notamment la digue principale.

Selon le Minee, cette mise en eau est une activité «essentielle» et «décisive» permettant la marche vers l’achèvement des travaux de construction et la mise en service dudit ouvrage prévue pour juin 2017. Dans un communiqué publié le 09 août, il indiquait que «cette opération technique est en cohérence avec le chronogramme général des travaux pour la réussite de cette grande réalisation».

Le projet, d’une valeur de 400 milliards de FCFA environ, devrait permettre d’augmenter l’offre énergétique au Cameroun en sécurisant notamment le Réseau interconnecté Sud. Aujourd’hui, le pays dispose d’une production d’environ 600 MW, dont 200 venant du barrage d’Edéa et 380 de Songloulou. L’apport de Memve’ele, sera de 211 MW.

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Cameroun: la Sonatrel lance ses activités

Le lancement des activités de la Société nationale de transport d’électricité est prévu pour la fin du premier semestre 2016 avec la nomination des membres du conseil d’administration

La Société nationale de transport d’électricité (Sonatrel) pourrait commencer ses activités avant la fin du premier trimestre de l’année en cours avec la nomination des membres du conseil d’administration, a-t-on appris mardi auprès du ministre de l’Eau et de l’Energie (MINEE).

Aux termes d’un décret, le ministre de l’Eau et de l’Energie Basile Atangana Kouna a été porté à la présidence du conseil d’administration de la Sonatrel. La nomination du conseil délibérant doit être suivie par celle de l’organe exécutif, en l’occurrence le directeur général qui sera nommé lors du premier conseil d’administration prévu courant février.

Le choix des responsables de la Sonatrel intervient quelque temps après l’annonce faite par le ministre de l’Economie, de la planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) Louis-Paul Motaze, de la disponibilité de bailleurs des fonds, au rang desquels la Banque mondiale, de mobiliser 600 milliards de FCFA pour le fonctionnement de cette entreprise publique.

Créée en octobre 2015, la Sonatrel a, entre autres, pour mission d’assurer le transport d’électricité afin d’améliorer les conditions de vie des populations, en ce sens que 40 pour cent de l’énergie électrique produit se perd dans le transport à cause de la vétusté des installations, indique-t-on à Energy of Cameroon (Eneo), le concessionnaire du service public de l’électricité.

La création de la Sonatrel répond aux nouvelles dispositions sur le secteur de l’électricité qui prévoient l’existence de plusieurs entités dans la production, le transport, la distribution et la commercialisation de l’électricité au Cameroun.


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Cameroun: vers la construction de 3000 forages en faveur du septentrion

Le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna, a annoncé ledit projet le 28 janvier 2016 lors de la cérémonie de v ux de son département ministériel

Le ministre de l’Eau et de l’énergie (Minee), Basile Atangana Kouna a reçu vendredi, 28 janvier 2016, les v ux de nouvel an de ses collaborateurs. Durant la cérémonie y relative tenue à Yaoundé, il a décliné le plan d’action de son département ministériel pour l’année 2016.

Le Minee a annoncé la construction de 3000 forages équipés de six retenues d’eau dans les trois régions septentrionales (Nord, Adamaoua, Extrême-Nord). En plus, 900 forages seront également construits pour les sept autres régions du Cameroun. Objectif, optimiser l’approvisionnement sur l’ensemble du territoire national.

De nombreux autres projets sont prévus pour le compte de l’année 2016. Il s’agit notamment de l’augmentation de la production d’eau potable dans la ville de Yaoundé et de ses environs en mesure d’urgence avec le groupe indien Imperial Holding Limited ; du programme de construction de 150 systèmes d’alimentation en eau potable dans 150 centres et bourgades rurales ; la construction de 160 systèmes d’alimentation en eau potable en milieu rural, projet tenu par les américains.

Bientôt les régions du septentrion bénéficieront de 3000 forages d’eau
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Cameroun: 1ere session du Conseil de cabinet de 2016

Au menu des échanges qui ont eu lieu jeudi à Yaoundé, la mise en uvre du Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé à partir du fleuve Sanaga

Le Premier ministre camerounais, [b Philémon Yang a présidé jeudi, 28 janvier 2016, à Yaoundé la première session du Conseil de cabinet de l’année 2016. Il était question de parler entre autres, de la mise en uvre du Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs, à partir du fleuve Sanaga (Paepys), et du projet de construction du barrage hydroélectrique de Natchigal.

En présence des autres ministres, ministres délégués et décrétaires généraux, le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Basile Atangana Kouna, a procédé à la présentation desdits projets. A ce propos, il indique que ce projet vise un apport additionnel de 300.000 mètres cube (m3) d’eau/jour. Objectif, satisfaire la demande de la ville de Yaoundé, projetée à 254.000 m3/jour en 2022.

Selon le Minee, l’ouvrage cité d’un coût de 399 milliards de FCFA, concerne la construction des infrastructures de : prise d’eau à Nachtigal ; de traitement d’eau à Emana-Batchenga ; deux stations de reprise à Nkometou III et Nyom II ; un réservoir de tête sur le mont Ndindan à Yaoundé ; d’une conduite de 64 kilomètres environ entre Nachtigal et Yaoundé et de deux conduites à l’intérieur de la ville de Yaoundé.

Concernant le projet d’aménagement du barrage hydroélectrique de Nachtigal de 420 mégawatts, Basile Atangana Kouna a souligné qu’il est le fruit d’un partenariat signé avec les sociétés Electricité de France (EDF), Rio Tinto Alcan (RTA) et la Société financière internationale (SFI).

Pour le projet d’une valeur de 656 milliards de FCFA, quelques travaux préliminaires devraient être engagés au premier trimestre 2016. Tandis que le lancement définitif de la construction est envisagé au quatrième trimestre 2016.


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La construction du pipeline Limbe-Yaoundé confié à la CPP

Un contrat de construction dudit ouvrage a été signé lundi à Yaoundé sous la présidence du ministre de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna

Le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Basile Atangana Kouna, maitre d’ouvrage a signé lundi, 28 décembre 2015, un contrat de partenariat public/privé avec le consortium 3PL S.A pour la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance du pipeline.

Suite à cela, Basile Atangana Kouna a présidé à la signature du contrat par lequel la 3PL S.A confie à la China Petroleum pipeline bureau (CPP), la réalisation physique de l’ouvrage qui s’étend sur Limbe, Douala, Edea et Yaoundé.

Ledit pipeline devra servir au transport des produits pétrolier de Limbe dans le Sud-Ouest à Yaoundé la capitale camerounaise.

« Les négociations avec China petroleum pipeline auront duré six mois. Et à travers cette convention qui est signée aujourd’hui, CPP va réaliser la construction du pipeline en deux ans », a indiqué le président du conseil d’administration de la 3PL, Mohamadou Dabo, cité dans le quotidien national mercredi, 30 décembre 2015.

Selon le vice-président de la CPP, Chen Qingxun, le projet devrait à terme générer près de 3000 emplois directs et indirects pendant la phase de construction, contre 150 emplois directs et 300 emplois indirects, durant la phase d’exploitation.

Suivant les indications de la convention signée lundi, les travaux de construction de la première étape du pipeline, Limbe-Douala, long de 110 kilomètres devraient débuter en Janvier 2017.


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La Chine offre plus de 100 forages d’eau au Cameroun

Le don financé à près de 23 milliards de FCFA, sous fonds non remboursables est destiné aux régions du Centre et du Sud du pays

La pose de la première des installations relatives à la construction des 145 forages d’eau offerts au Cameroun par la Chine a eu lieu mardi, 22 décembre 2015, dans la localité de Nkong-Binguela située dans la région du Centre.

Des 145 forages offerts au gouvernement camerounais, 54 iront dans la région du Sud et 91 forages seront construits dans la région du Centre. « Du partage de ce gâteau aux amendes chinoises, Mbankomo à elle toute seule va bénéficier de sept forages », s’est réjoui le maire de cette commune, Jean Bonaventure Atangana, cité dans le quotidien national jeudi, 24 décembre 2015.
C’est la société CGCOC q
ui est chargée d’exécuter les travaux en 18 mois à compter de la date de leur démarrage. S’adressant à son représentant, Zeng Longhua, le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Basile Atangana Kouna, a recommandé de faire du « bon travail ».

Plus de 600 milliards de F pour le financement d’une centrale hydroélectrique de 420 MW

Le lancement des travaux de construction de cette grande infrastructure de production de l’électricité est prévu au troisième trimestre de l’année 2016, a annoncé mardi Basile Atangana Kouna

Un montant de plus de 650 milliards de francs CFA (environ 1,3 milliard de dollars) est estimé pour le financement du projet de construction d’une centrale hydroélectrique d’une capacité de 420 mégawatts (MW) sur le fleuve Sanaga dans la localité de Nachtigal, près de la capitale Yaoundé, ont annoncé mardi, 03 novembre2015, des sources officielles.

« Le coût du projet, c’est autour de 1 milliard d’euros, donc c’est autour de 660 milliards de francs CFA », a indiqué à la presse Joël Nana Kontchou, directeur général d’Energy of Cameroon (Eneo), filiale locale du groupe britannique Actis agréée pour la distribution et la production à des fins commerciales de l’électricité, lors de la signature d’un accord relatif à ce projet avec le gouvernement camerounais.

Ces fonds ne sont pas encore mobilisés, les négociations pour les accords de financement ne pouvant intervenir avant la signature des termes de référence finaux qui s’est déroulée mardi à Yaoundé entre l’Etat camerounais, Eneo, le groupe d’investisseurs constitué d’Electricité de France (EDF), la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale) et Rio Tinto Alcan.

Préalable la réalisation de l’ouvrage, cette étape concerne la structuration contractuelle du projet et les différents contrats à intervenir entre ces acteurs, notamment le contrat d’achat d’énergie ainsi que les conditions de raccordement de la future centrale au réseau de transport qui sera exploité par la Société de transport de l’électricité (Sonatrel, à capitaux publics) récemment créée par décret présidentiel.

Il est question des principaux termes commerciaux, techniques et économiques du contrat d’énergie et de la convention de raccordement de la centrale au réseau de transport, puis des caractéristiques techniques de cet ouvrage.

Le lancement des travaux de construction de cette grande infrastructure de production de l’électricité est prévu au troisième trimestre de l’année 2016, pour une mise en eau de la première machine au premier semestre de 2020 et une mise en service complète en 2021, a annoncé le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna, représentant du gouvernement à cette cérémonie.

La réalisation du chantier sera confiée à une compagnie désignée au terme du processus de sélection qui met en compétition en ce moment dix groupements d’entreprises, a-t-il ajouté.

Une fois la centrale hydroélectrique construite, l’énergie produite sera acheminée à Yaoundé via une ligne de 225 kilovolts, d’un peu plus de 50 kilomètres.

De l’avis de Simeone Rossi, représentant d’EDF, c’est un ouvrage qui « à partir de 2020 représentera plus de 20% des besoins d’électricité du pays, sans émission de CO2 », contribuant ainsi à améliorer l’offre énergétique insuffisante pour le moment pour satisfaire la demande sans croissante et donc mettre un terme aux délestages et coupures d’électricité intempestives que subit la population.

« Ce projet nous apporte 420 mégawatts en plus. Ça veut dire qu’on aura de l’électricité en plus, donc ça veut dire que les tensions dans le réseau vont baisser. Maintenant, quelle sera la demande en 2020? C’est quelque chose qu’il faudrait évaluer. Et quel sera l’état du réseau en 2020? C’est autre chose », a renchéri le directeur général d’Eneo.

« Mais ce qui est bienvenu, a-t-il poursuivi, c’est que nous avons 420 mégawatts en plus, en plus de l’électricité moins chère. Ça nous aide à contrôler les tarifs de l’électricité. »

D’après les statistiques officielles, la production installée actuelle avoisine les 1.500 mégawatts, soit 3% de niveau d’exploitation du potentiel total estimé à 19,7 gigawatts-heure (GMh).

Une partie de cette énergie est fournie par des ouvrages (barrages hydroélectriques) exploités par Eneo, qui annonce sur son site un volume de 935 mégawatts disponibles.

Actionnaire principal pour 56% d’actions contre 44% à l’Etat camerounais de l’ex-Société nationale de l’électricité (Sonel) reprise en 2013 au groupe américain Aes Corporation, cette entreprise a dévoilé récemment une étude qui estime à 3.700 milliards de francs CFA 7,4 milliards de dollars) le coût des investissements nécessaires pour améliorer de 25% l’offre énergétique dans les dix années à venir.

Pour le ministre de l’Eau et de l’Energie, « le déficit est en train de résorber. La principale difficulté, c’est le transport de l’électricité », à laquelle le pouvoir de Yaoundé, en application de la libéralisation du secteur consacrée par une loi votée par les députés de l’Assemblée nationale (Chambre basse du Parlement) en 2011, s’est engagé à remédier en créant fin septembre la Sonatrel.

En plus de la création de nouvelles infrastructures, la tâche de cette entreprise consistera notamment à réhabiliter un réseau vétuste et obsolète reçu en héritage.

« D’ici 2020, nous aurons au moins 2.000 mégawatts », a annoncé Basile Atangana Kouna, évoquant la réalisation en cours d’une série d’autres ouvrages de production de l’électricité et par lesquels le gouvernement promet « un taux de desserte de pratiquement 100% à l’horizon 2035 ».


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Cameroun: transport d’électricité cherche investisseurs pour financement

Bailleurs de fonds et autres partenaires au développement se sont retrouvés mercredi à Yaoundé pour arrêter une stratégie visant à financer le transport de l’énergie électrique dans le pays

Le gouvernement a initié, sur la période 2015-2020, un programme d’investissement de mise à niveau des réseaux de transport de l’électricité. Mercredi, 21 octobre 2015, les acteurs du secteur public et privé, bailleurs de fonds et autres partenaires au développement se sont mobilisés au cours d’une rencontre visant à arrêter une stratégie pour le financement du plan de développement du secteur de l’électricité (PDSE 2035) et son exécution. Lequel prévoit la remise à niveau du système électrique camerounais. Surtout avec la création de la Société nationale de Transport de l’électricité (Sonatrel); société désormais en charge de l’exploitation, de la maintenance, du développement des réseaux publics de transport de l’électricité sur l’ensemble du territoire national, ainsi que de la gestion des flux d’énergie qui y transitent.

L’ouverture des travaux était présidée par le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Basile Atangana Kouna. Ledit séminaire sur la mise à niveau des réseaux publics de transport de l’électricité au Cameroun, qui s’achève ce jeudi, vise à susciter l’adhésion de l’ensemble de ces acteurs (Banque mondiale, Agence française de développement, Banque africaine de développement, Chine, Union européenne.). Des contributions censées soutenir la demande d’électricité et la production provenant des ouvrages de production.

L’idée est d’augmenter la fourniture d’électricité vers les grands centres urbains par la réalisation d’interconnexions. Il sera aussi question de renforcer et de sécuriser l’alimentation du réseau de transport des villes de Douala et de Yaoundé, renforcer et sécuriser les trois réseaux interconnectés Nord, Sud et Est et assurer l’évacuation de l’énergie des centrales de production de Kribi, Mekin, Memve’ele, Nachtigal, vers les centres de consommation. Enfin, il s’agira de moderniser le dispatching du réseau interconnecté Sud et en construire un nouveau afin de piloter le réseau interconnecté Nord. D’après le Minee, le programme de mise à niveau des réseaux de transport d’électricité va permettre à terme, de mettre en place l’ossature de l’interconnexion de ses réseaux électriques avec ceux des pays voisins.


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Le Cameroun, bientôt doté d’un parc éolien de 500 mégawatts

L’entreprise émiratie Paluxi Energy annonce la construction prochaine d’une centrale éolienne le long des côtes camerounaises, pour un coût d’environ 60 milliards de F

L’entreprise émiratie Paluxi Energy veut construire une centrale éolienne de 500 MW le long des côtes camerounaises. Coût global des travaux, environ 60 milliards de francs CFA.

Un protocole d’accord y relative a été signé entre ladite entreprise et le ministère camerounais de l’Energie et de l’Eau (Minee). Selon le directeur général de Paluxi Energy Cameroun, le projet qui prévoit l’implantation d’une série de parcs de 100 Mégawatts (Mw) chacun entre Kribi et Douala, devrait démarrer en février 2016.

Le Cameroun, comme bon nombre de pays africains, est régulièrement confronté au problème du déficit en énergie électrique. Estimée à 1 100 Mw en 2014, la production devrait passer à 3 000 Mw d’ici 2020, selon les ambitions du gouvernement avec une part de plus en plus importante des énergies renouvelables.

En mai dernier, les autorités avaient déjà annoncé le lancement du tout premier projet éolien du pays d’une capacité de 42 Mw dans la zone des Monts Bamboutos dans l’ouest du pays. D’autant plus quelLe Cameroun dispose du plus important potentiel hydroélectrique d’Afrique, après la République démocratique du Congo, évalué à 12 000 MW.

Un parc éolien.
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Mvomeka, le village natal de Paul Biya, désormais connecté à l’énergie solaire

D’après le ministre de l’Energie et de l’Eau, il s’agit d’un investissement de 450 millions de F, ayant permis l’installation de 293 panneaux solaires et 93 lampadaires, pour une puissance de 72 Kw

Energie électrique: 400 MW supplémentaire pour le Cameroun en 2020

Un accord cadre relatif à l’exploitation du complexe hydroélectrique de Makay a été signé mercredi, entre le Minee et le groupe Platinum power, à Yaoundé

Encore cinq ans et le Cameroun bénéficiera d’une énergie supplémentaire d’environ 400 MW. Soit, en fin 2020. Ceci, grâce à l’aménagement du complexe hydroélectrique de Makay, dont le site est situé dans la région du Centre, département du Nyong et Kelle, sur le fleuve Nyong. Un accord cadre relatif à l’exécution de ce projet a été signé mercredi, 01 juillet 2015, entre le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Basile Atangana Kouna et le directeur du groupe Platinum power, Omar Belmamoun.

Entamé en janvier 2014 par la signature d’un protocole d’Accord entre Platinum power et la République du Cameroun, le projet d’aménagement du complexe hydroélectrique de Makay, d’une valeur de 500 milliards de F, permettra de développer la puissance énergétique du Cameroun.

Pour le directeur technique de l’entreprise Platinum power, Nabil Saïmi, cet ouvrage va «contribuer à faciliter l’accès à l’électricité en faveur de 6 millions de personnes en même temps qu’il fournira au Cameroun une énergie fiable, propre et renouvelable».

Au menu de l’accord conclu mercredi, trois principaux points: le développement, le financement et l’exploitation du complexe hydroélectrique de Makay ainsi que des infrastructures de transport d’électricité y associés.

Déjà, les levés topographiques ont été réalisés sur le site. Outre le plus en énergie électrique, le Cameroun bénéficiera de 3 000 emplois directs.

Le site de l’infrastructure est subdivisé en deux sous-sites, notamment, le site de Makay et Milly, appelés dans le cadre du projet Makay1 qui aura une capacité prévisionnelle comprise entre 210 et 250 MW et Makay 2 avec une capacité prévisionnelle de 150 MW.

Platinum power SA
C’est un opérateur indépendant de droit marocain d’électricité spécialisé entre autres dans la construction et l’exploitation de projets de production d’énergie à partir de sources renouvelables. Le groupe a pour principal actionnaire le fond d’investissement américain Brookstone partners.

Après le Maroc, la Côte d’Ivoire et le Sénégal où l’entreprise a développé un pipeline de près de 1 000 MW de projets hydroélectrique, éolien et solaire, elle souhaite actuellement s’établir au Cameroun. Au vue des estimations techniques, la première pierre du complexe sera posée en février 2017 et l’ouvrage, livré en 2020.


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Bassin de la Sanaga: bientôt une commission pour la gestion des ressources

Les travaux préparatoires à la mise en place de cet organe se sont ouverts mercredi à Yaoundé sous la présidence du ministre de l’Eau et de l’Energie

Un atelier national de lancement du processus de gestion des ressources du bassin de la Sanaga s’est ouvert mercredi 08 avril 2015, à Yaoundé, par le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Basile Atangana Kouna. Il est question pour le gouvernement camerounais de mettre en place un cadre de Gestion intégrée des ressources en eau (Gire) dans le bassin versant de la Sanaga, fleuve le plus long du pays, qui arrose le territoire sur à peu près 135 000 Km². Ce cours d’eau prend sa source en amont, au niveau de l’Adamaoua et traverse en aval plusieurs régions du Cameroun, notamment le Centre et le Littoral, avant de se jeter à la mer. La Sanaga compte, par ailleurs, une dizaine d’affluents dont le Mbam, le Noun, le Djerem, le Lom et le Pangar.

L’intérêt de mettre en place un organe, baptisé «Commission du bassin de la Sanaga», chargée de la gestion dudit repose sur les projections futures. En effet, avec la mise en eau partielle du barrage de Lom Pangar, avant la fin de l’année 2015, il y aura beaucoup plus d’eau mais aussi une forte demande pour pouvoir alimenter les multiples autres barrages en gestation sur ce fleuve: Natchigal, Song Mbengue, Song Dong, Grand Edéa, etc.

«Le barrage réservoir de Lom Pangar va jouer le rôle de régulation pour les fluctuations saisonnières qu’on connaît souvent pendant la période d’étiage. Bientôt, on pourra amoindrir l’impact de cet étiage et mettre en place la série d’autres barrages en projet», explique un ingénieur de Electricity Development Corporation (Edc), cité dans le quotidien national ce jeudi. «la forte pression viendra également des acteurs du secteur de l’agriculture, question d’alimenter les surfaces agricoles et autres élevages. Certes, l’opérationnalisation prochaine du barrage de Lom Pangar va optimiser de façon considérable la puissance de la Sanaga, mais il y a aussi des questions environnementales à prendre en compte», a-t-il ajouté. Ce qui impose «la mise en place d’un organe de gestion cohérente des ressources en eau. Laquelle aura une approche globale de la situation».

Au sein de cet organe, l’Etat est accompagné d’agriculteurs, producteurs d’énergie, collectivités territoriales et autres Ong en charge de la protection de l’environnement. Chaque partie devra faire le suivi et poser ses problèmes afin que le groupe y apporte des solutions concertées dans l’intérêt global.


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La convention de financement du projet Sanaga déjà signée

Le ministère de l’Energie de l’Eau et Exim Bank China ont signé un accord de prêt de 798 millions de dollars le 29 janvier dernier. Le projet vise la production de 300.000m3 d’eau par jour

Le gouvernement camerounais a signé la convention de financement du projet Sanaga, le 29 janvier dernier. Le ministère de l’Energie et de l’Eau va ainsi obtenir de la part de Exim Bank of China 798 millions de dollars pour ce projet d’adduction d’eau potable à partir du fleuve Sanaga, qui vise la production de 300.000m3/jour pour alimenter la capitale politique du Cameroun et les villes environnantes. Le chantier sera exécuté par une entreprise chinoise (Sinomach) avec Degremont, une entreprise française.

En début d’année, le Minee a par ailleurs obtenu des crédits de près de 38 millions de dollars US pour l’extension de l’usine d’Akomnyada sur le Nyong. Ici, le gouvernement table sur la production de 55.000m3/j d’ici à la fin 2015.

La station de la Mefou à Nkolbisson, pleinement opérationnelle depuis novembre 2014, produit à ce jour 50.000m3 d’eau par jour. Avec la matérialisation du projet Sanaga, les dessertes en eau potable devraient être reléguées au passé, du moins dans la capitale du Cameroun.


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Les travaux de construction du barrage de la Menchum se précisent

Trois avis de sollicitation à manifestation d’intérêt ont été lancés par le ministre en charge de l’Energie pour les travaux de préparation du site dans la région du Nord-Ouest

La construction du barrage de la Menchum dans la region du Nord-Ouest se prépare. Le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee) vient de lancer trois avis de sollicitation à manifestation d’intérêt pour la réalisation des premières activités nécessaires pour la mise en uvre de ce projet hydroélectrique. Ainsi, le Minee est actuellement à la recherche des bureaux d’études qui vont se charger d’élaborer le Plan d’action et de réinstallation (PAR), le Plan de gestion des afflux sociaux (PGAS) et le Plan d’engagement des parties prenantes (PEP). D’après le communiqué du Minee, l’élaboration du PAR, a pour objectif de libérer les espaces nécessaires à l’implantation du projet d’aménagement hydroélectrique de Menchum.

Pour le PGAS, il permettra d’évaluer les risques de migration massive des populations vers la zone du projet, afin de gérer et limiter au maximum les impacts socio-économiques et culturels négatifs. Quant au PEPP, le bureau d’étude va concevoir un système de communication structuré entre l’ensemble des parties prenantes. La durée de ces prestations est de 16 semaines. En plus de ces plans, les bureaux d’études sont sollicités pour la réalisation de l’Etude d’impact environnemental et social complémentaire (EIES). Les missions du bureau d’étude qui va être retenu, sont entre autres, de définir les impacts probables de la construction du barrage sur l’hydraulique aval jusqu’à la frontière avec le Nigéria, organiser les études topographiques à l’aval du barrage, définir les conséquences probables dans la zone, évaluer l’impact du projet sur les problèmes de santé publique.

En plus de ces activités techniques, l’aspect formation du projet du barrage est également en train de prendre corps. Un appel à candidature pour le recrutement d’un expert barragiste a été lancé. L’expert aura pour mission de former un panel indépendant d’experts techniques pour le projet. Ce panel, comme l’indique le Minee, va être chargé de donner au comité de pilotage des avis de recommandations sur les aspects techniques du projet. Le barragiste retenu va être le chef de ce panel. Les candidats doivent jouir d’une expérience de 15 ans dans les études et construction des ouvrages d’art.

La date de clôture du dépôt des dossiers est fixée au 27 octobre 2014. Le barrage de la Menchum va être construit par la société China International Water and Electric (CEW). Cette infrastructure énergétique va coûter environ FCFA 162,5 milliards.


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Vers la création d’un gestionnaire du réseau de transport de l’électricité

Son avènement, envisagé par le ministère de l’Energie, relance la question de la concurrence dans la production de l’énergie

Le gouvernement camerounais envisage de mettre effectivement en place un gestionnaire du réseau de transport de l’électricité (GRT), attendu depuis la loi du 14 décembre 2011 régissant le secteur de l’électricité au Cameroun. Un séminaire s’est tenu à cet effet à Yaoundé les 08 et 09 octobre derniers, sous les auspices du ministère de l’Energie et de l’Eau (Minee), en présence des différents acteurs du secteur.

Le rôle du GRT sera de conduire l’énergie produite des barrages et centrales de production aux ménages et industries à travers les lignes et postes existants sur le réseau. Sa mise sur pied serait salutaire dans le contexte actuel. «Le réseau est essentiellement fait d’équipements qui frisent tous la saturation. C’est-à-dire que la plupart des ouvrages de transport qui existent sont utilisés au-delà de leur capacité. Le réseau de Yaoundé par exemple est exploité à plus à 120% de sa capacité. Autre problème, c’est que la plupart des réseaux sont anormalement longs. Conséquence, au bout de la ligne, les tensions sont faibles et peinent à supporter les besoins des consommateurs. C’est pourquoi on parle souvent de chute de tension. Il y a donc lieu de renforcer le réseau existant, par la construction d’autres ouvrages, surtout qu’il y a une bonne partie de la population qui est dans le besoin d’électricité», indique, pour justifier la création d’un GRT, le directeur de l’électricité au Minee, Jean-Pierre Ghonnang Zekeyo, dans la presse publique du 14 octobre.

Aucune date officielle pour la création de la structure n’a encore été annoncée mais on sait que la loi du 14 décembre 2011 régissant le secteur de l’électricité au Cameroun prévoit la mise sur pied du GRT dans un contexte de concurrence au niveau de la production. Or, le paysage camerounais est encore essentiellement dominé par Eneo Cameroon, le concessionnaire du service public de l’électricité qui a remplacé AES-Sonel. Le Minee devrait aussi envisager l’arrivée de nouveaux opérateurs dans la production de l’électricité d’ici là.


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Actis vend ses parts en Ouganda; le RACE demande une enquête parlementaire au Cameroun

L’association des consommateurs demande une enquête sur les activités du fonds d’investissement qui a racheté AES Sonel, après une opération douteuse en Ouganda

Le Réseau Associatif camerounais des consommateurs de l’énergie (RACE) a transmis le 21 mai 2014 une lettre aux membres de l’Assemblée nationale et du Sénat camerounais pour alerter sur la situation critique que pourrait vivre le Cameroun en s’engageant davantage le fonds d’investissement britannique Actis. L’objet est assez évocateur : « Requête en vue de la constitution d’une commission d’enquête parlementaire sur les activités du fonds d’investissement privé britannique ACTIS. ».
D’où vient cette requête ? un article publié par l’agence de presse Reuters le 19 mai 2014, révèle la vente des parts que détenait Actis (60,8%) auprès de l’entreprise nationale Umeme Ltd pour 85,5 millions de dollars en se désengageant ainsi complétement des opérations de fourniture de l’électricité dans ce pays.
Il s’avère qu’au Cameroun, c’est Actis à qui le groupe américain AES Sonel (qui avait racheté la Sonel en 2001 à 35 milliards de F CFA), a cédé ses parts au Cameroun en novembre 2013 à 110 milliards de F CFA, « sans compter les dizaines de milliards de FCFA rapatriés chaque année aux Etats-Unis, à travers des montages comptables frauduleux », ajoute le RACE dans ses explications. Le gouvernement camerounais s’apprête à signer un certain nombre de documents avec Actis qui permettraientt désormais à ce fonds d’investissement britannique d’être reconnu exclusivement par le gouvernement et les bailleurs de fonds.

Documents qui ont été apprêtés après une visite en Ouganda par le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Basile Atangana Kouna, pour évaluer les opérations de Actis dans ce pays. Dans son rapport transmis au secrétaire général des Services du Premier ministre le 28 février 2014, le Minee s’est voulu fort élogieux des performances du fonds. « La société Actis s’est très bien intégrée en Ouganda et a fait l’objet d’une très bonne appréciation par les autorités ougandaises. Le régulateur du secteur de l’électricité ainsi que les autres acteurs entretiennent une très bonne et franche collaboration avec la société Actis au travers de UMEME », peut-on lire dans cette lettre. Le Minee s’émeut également des projets d’investissement de ACTIS en Ouganda.

« Des informations alarmantes »
Le RACE dénonce cette vision du ministre camerounais après la vente récente des actions du fonds britannique d’Ouganda, après l’évaluation de Basile Atangana Kouna. L’association des consommateurs évoque des « informations plus alarmantes » recueillis auprès des consuméristes ougandais.
Voici ce que dit textuellement le RACE dans sa requête envoyée aux parlementaires : « il ressort de ces échanges [avec les associations de consommateurs ougandais, ndlr] que depuis 2005, le fonds ACTIS est effectivement concessionnaire d’une bonne partie du service public de l’électricité dans ce pays, à travers la société UMEME Ltd. Mais, comme au Cameroun avec AES Corporation et contrairement à ce qu’affirme le rapport du MINEE, le fonds ACTIS a été incapable d’améliorer le service de l’électricité en Ouganda depuis une décennie. Selon nos confrères, ce pays de plus de 34 millions d’habitants a l’un des taux de couverture électrique les plus faible du monde (à peine 12%) ; pire, seulement 5% des citadins ougandais ont accès à l’électricité et moins de 3% de ceux vivant dans les zones rurales. Comme au Cameroun, les délestages font partie du quotidien des usagers là-bas, pendant que les tarifs augmentent continuellement. Comme au Cameroun, les consommateurs ougandais sont confrontés à l’autisme et à la partialité de ERA (Electricity Regulatory Authority), qui est l’équivalent local de l’ARSEL. Enfin, à l’instar d’AES Corporation, les résultats comptables reluisants de cette entreprise contrastent nettement avec la qualité de ses prestations. En décembre dernier, l’incompétence de la société UMEME Ltd a conduit le Parlement ougandais à dénoncer et à demander la rupture de sa concession avec l’Etat d’Ouganda ».

Avec ces conclusions, le RACE dénonce le rapport produit par le MINEE, qui devrait être mis en opposition avec des informations « suffisamment crédibles » sur les activités et le mode de gestion du fonds britannique ACTIS dans le monde, particulièrement en Ouganda, mais aussi en Tanzanie et en Afrique du Sud, où cette entreprise mène des activités. Avec pour objectif d’éviter de retomber dans les travers de juillet 2001 où le gouvernement camerounais a revendu la Sonel nationale aux Américains d’AES qui ont récolté un jackpot à la cession à ACTIS (33 milliards de F CFA à l’achat, 110 milliards au moment de la revente en novembre 2013). Et dire que AES Sonel s’apprête à augmenter les tarifs d’électricité au Cameroun.

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