Cameroun-Extrême-Nord : Quatre éléments du BIR interpellés suite à la mort par poignard d’un enseignant

Étienne Ayang Koftouing, Professeur certifié de Français, est décédé le 27 février 2023 à Moussourtouk, des suites de bagarre avec les militaires du Bataillon d’intervention rapide.

Quatre soldats ont été impliqués dans une bagarre qui a débouché sur la mort enseignant de français au Lycée bilingue de Kaele. Dans une sortie, le ministère de la Défense a communiqué.

Cyrille Atonfack, capitaine de vaisseau qui signe ce communiqué a expliqué que : « « Ils y ont été rejoints par deux autres clients dont le nommé Ayang Kolfoung. L’enseignant aurait reconnu l’un des militaires, le soldat de 2e classe Woulkam Baïbaï en service au 5e BIR avec qui il aurait eu quelques antécédents par le passé ».

Une altercation entre les deux a, malheureusement abouti au pire. « Malheureusement, elle s’est soldée par la mort de l’enseignant ayant reçu un coup de poignard du soldat ».

Le communiqué fait savoir que le soldat Woulkam Baïbaï a été « interpelé, désarmé, démobilisé, sorti de la zone manu militari et mis aux arrêts à la compagnie de gendarmerie de Kaele ». Ses trois camarades quant à eux « sont en cours d’exploitation approfondie à la Brigade territoriale de gendarmerie de Moutourwa ». Une enquête a par ailleurs été ouverte, selon le ministère de la Défense.

Cameroun-variole du singe : la mise en garde du ministre de la Défense

Dans un message du 22 octobre 2022, adressé à l’ensemble des corps de la gendarmerie et de l’armée, le ministre de la Défense invite les soldats à observer des mesures d’hygiène strictes et de reporter tout cas suspect.

Avec une quarantaine de personnes affectées dans le pays, Joseph Beti Assomo prévient les forces de défense et de sécurité sur la menace de la variole du singe. Dans un message porté du 22 octobre 2022, adressé à l’ensemble des corps de la gendarmerie et de l’armée, le ministre de la Défense invite les soldats à observer des mesures d’hygiène strictes et de reporter tout cas suspect.

Il s’agit notamment d’éviter les morsures d’animaux, ainsi que tout contact avec une personne malade, ses selles et ses urines. Les animaux présentant des lésions cutanées doivent également être évités, tout comme ceux morts de la variole du singe.

Tout soldat présentant les céphalées, courbatures, fièvre, frissons, asthénie, myalgies, dorsalgie, adénopathie, éruption cutanée disséminée doit automatiquement être conduit dans une formation sanitaire.

Ce message intervient alors que, 9 cas confirmés de variole du singe ont été enregistrés dans les régions du Centre, Sud, Sud-Ouest, Nord-Ouest et Littoral. 2 personnes en sont mortes et 48 cas suspects ont été recensés.

Depuis cette date, des cas humains de variole du singe ont été répertoriés dans des zones rurales ou forestières de 11 pays africains, à savoir, le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Liberia, le Nigeria, la République centrafricaine, le Congo, la RDC, la Sierra Leone et le Soudan du Sud.

Très contagieuse, la variole du singe est transmise par les singes, les rongeurs, les rats géants de Gambie et les écureuils ou encore par les sécrétions humaines. Cette maladie se caractérise par de la fièvre, une éruption cutanée pustuleuse ou encore des courbatures. Elle s’attaque essentiellement aux enfants qui sont les plus vulnérables face au virus.

Plus largement, la maladie est transmise principalement par un contact étroit de peau à peau, avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d’un sujet infecté ou des objets récemment contaminés par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d’un patient. La période d’incubation de la variole du singe est généralement de six à 13 jours, mais peut aller de cinq à 21 jours selon l’OMS.

Non prise en charge, cette maladie peut même être mortelle. De quoi pousser les autorités camerounaises à lancer une veille sanitaire dans tous les districts de santé de la région.

Alors que plus de 250 cas confirmés et suspects de variole du singe ont été recensés depuis la détection du premier cas le 7 mai dernier en dehors des foyers habituels de la maladie, cette flambée des infections si inhabituelle soit-elle, reste « maîtrisable », a indiqué le 24 mai dernier l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

 

 

Cameroun : plus de 13 000 personnes frappent aux portes de l’armée pour 6070 places

Le ministre de la Défense a mis en garde contre les tentatives de pistonnage des candidats.

D’après des chiffres du ministère de la Défense (Mindef), ils sont 13 850 candidats à passer les épreuves physique et écrite aux différents concours d’entrée dans les forces de défense et de sécurité. Ici, le concours des sous-officiers à former à l’Ecole militaire interarmées (Emia), la gendarmerie nationale, et les soldats de rang. Le 12 avril dernier, alors que le ministre de Défense était effectuait une visite sur le site de recrutement du stade omnisport de Yaoundé, l’on apprend que près de 10 000 candidats ont déjà été évalués et 3403 n’ont pas encore passés les épreuves. En tout, l’armée a ouvert le recrutement des postes pour le recrutement de 6070  sous-officiers et soldats.

Par ailleurs, dans un communiqué du 12 avril, le ministre de la Défense a note que « depuis la publication des avis de lancement de concours, d’entrée à l’Emia et à la gendarmerie ainsi que ceux des recrutements dans les armées, ses services croulent sous de demandes de recommandations assorties de récépissés de dépôts de dossiers pour tenter d’obtenir l’admission des candidats au mépris du principe du mérite ». Pour cela, le ministre Joseph Beti Assomo « demande à leurs parents et relations d’arrêter  ces tentatives pernicieuses, qui n’ont du reste aucune chance d’être prises en compte ».

Tuerie de Ntumbaw : à demi-mots, l’armée reconnait son implication

Un communiqué du ministère de la Défense du Cameroun confesse une opération militaire qui a abouti à la mort de 22 personnes, dont 14 enfants selon l’Onu.

Il aura fallu une flopée de photographies, l’indignation d’une partie de l’opinion, des chiffres des Nations unies ; pour que 72h plus tard, l’armée reconnaisse son implication dans le massacre de Ngarbuh, par Ntumbaw dans la région du Nord-ouest du Cameroun.

Dans un communiqué de presse, le colonel Atonfack de la division de la communication du ministère de la Défense parle d’ « une conséquence collatérales des opérations de sécurisation en cours dans la régions ».

D’après le ministère de la Défense « le 14 février 2020, un groupe de 06 éléments des Forces de Défense dont 04 militaires  et 02 gendarmes renseignés pas des repentis a effectué une approche par reconnaissance nocturne à pieds vers une habitation de Ngabuh transformée en camp fortifié, véritable base logistique de marchandises illicites, de reception des armements et munitions de tous les calibres, et de stockage et revente de stupéfiants ».

La communication du ministère de la Défense rapporte que c’est dans leur riposte, après avoir été pris à partie par des combattants armés, que des contenants de carburant, touchés, vont exploser, déclenchant un incendie qui va se propager aux habitations voisines.

Hormis les « 7 terroristes » tués par les miliaires dans les combats, l’armée reconnait la mort d’une femme et de 4 enfants dans l’incendie. Des chiffres qui contredisent ceux avancés par une mission de l’Onu rendue sur place le dimanche 16 février. Cette mission fait état de 22 morts dont 14 enfants.

Pour le ministère de la Défense, il s’agit de la propagande séparatiste qui a ressuscité « d’anciennes photos de la neutralisation de 04 terroristes dans le département de la Mezam courant 2019 ».

Le communiqué conclu néanmoins qu’une enquête a été ouverte et que ses conclusions seront rendues publiques.