Cameroun: la Mirap au bord du gouffre

Par le CRAC (parti politique « Croire au Cameroun »)

Créée en 2011 pour faire baisser les prix des denrées sur les marchés, la MIRAP se meurt faute de budget, laissant les alimentaires encore plus chères, alors qu’elle avait près d’un milliard par an. Où sont passées les recettes des ventes de la Mirap d’années en années?

Quatre ans après sa création, la Mission de régulation et d’approvisionnement des produits de grande consommation (MIRAP) est sur le point de chute. Depuis janvier 2015, elle fonctionne sans budget, apprend-t-on, le comité de gestion ayant refusé de valider la proposition de l’administrateur qui s’élevait à 800 millions Fcfa.

Plusieurs de ses marchés périodiques à Yaoundé et Douala ont disparu. Chose curieuse, les ménagères ne s’en plaignent pas. Elles sont nombreuses à poursuivre leur chemin vers les marchés de Mokolo, Mfoundi, Sandaga et autre, sans se rendre compte de quoi que ce soit. Sur ces marchés, on constate une augmentation des prix des produits de grande consommation. Selon l’Institut national de la statistique (INS), l’inflation est en hausse de presque 3% au Cameroun pendant les quatre premier mois de l’année 2015. La Mirap a-t-elle échoué dans sa mission de régulation du marché?

Créée le 1er février 2011 par décret présidentiel N°2011/019, la MIRAP est décrite comme un établissement public de type particulier, placé sous la tutelle du ministère du Commerce. Elle est une structure d’alerte, d’achat, d’importation et de stockage des produits de grande consommation, en vue d’un approvisionnement du marché dans les meilleures conditions. Parmi ses missions, on note la collecte sur l’ensemble du territoire nationale des denrées soit directement, soit par l’intermédiaire des prestataires, la mise en place et l’approvisionnement des magasins témoins de vente de ces denrées.

A la lecture du décret, la MIRAP apparaît donc comme un dispositif qui va contribuer à mettre un terme à la forte instabilité des prix sur le marché, par un meilleur approvisionnement de ce dernier en quantité et en qualité.


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Si pour le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, «la MIRAP était la matérialisation de la politique sociale du Chef de l’Etat», pour l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (ACDIC), elle était «un éléphanteau blanc».

«La Mirap ne pouvait qu’échouer en suivant intimement la trajectoire de la MIDEVIV (Ndlr : Mission de Développement des Vivres) qui pour des raisons similaires, fut morte de sa propre mort. Nous l’avions dit en février 2011 que sa création était une fausse solution à un vrai problème. Sur les marchés, les prix sont fonction du rapport entre l’offre et la demande. Quand l’offre est supérieure à la demande, les prix baissent. Dans le cas contraire, comme tel semble être le cas, les prix flambent. Vous convenez avec moi qu’il n’y a que la production pour jouer sur les prix sur le long terme. Tant qu’on ne peut influencer la production, on n’a aucune force de contrôle sur les prix», explique Bernard Njonga, ex président de l’ACDIC, actuel président du mouvement politique Croire au Cameroun (CRAC).

Puis il suggère: «A la place d’une MIRAP qui importe les denrées alimentaires, il aurait fallu une qui facilite l’obtention des semences et autres intrants aux producteurs. A défaut de jouer ce rôle, elle aggrave notre insécurité alimentaire. Elle devient plutôt fossoyeuse de la production locale en ceci que les produits qu’elle importe concurrence la dite production.»


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camagro.cm: la nouvelle interface agropastorale camerounaise en ligne

Une nouvelle plateforme électronique facilitant l’accès des consommateurs aux produits agricoles est désormais disponible sur le réseau Internet

Dès son ouverture, le site agropastoral camagro.cm affiche son bilinguisme en offrant à l’internaute une possibilité de choix entre le français et l’anglais. Bâti sur 24 rubriques et 41 sous rubriques, camagro.cm présente une page d’accueil verte et un slogan évocateur « le portail agropastoral du Cameroun ». Déjà inscrits dans l’annuaire du site, plus de 500 comptes de fermes, associations et structures agricoles. Afin de faciliter l’accès aux produits, le site mise sur des possibilités d’annonces, de ventes et d’achats grâce à un tableau des prix de denrées (viandes avec ou sans os, haricot, maïs, mil, etc) sur les marchés des dix régions du Cameroun.

L’une des particularités de la plateforme agropastorale est son espace scientifique, affichant des interviews de chercheurs du secteur agricole, des thèses et autres documentations scientifiques. De quoi allier agriculture et science. Son volet professionnel permet aux agriculteurs d’acquérir les pré-requis indispensables à un meilleur échange d’expérience. Ceci, à travers des témoignages, fiches et maladies de plantes, insectes, bonnes pratiques, itinéraires techniques… .

Le portail se donne pour objectif de favoriser la communication intercommunautaire dans le domaine agricole et de mettre en relation les consommateurs, les producteurs, les opérateurs économiques, les industries de transformation, les institutions financières et des bailleurs de fonds.

L’initiative est née d’un projet commun entre le ministère du Commerce et l’opérateur des télécommunications Camtel. Le site apparaît dès lors comme une interface de choix entre producteurs et consommateurs.

Capture d’écran du site camagro.cm réalisée le 13 août 2015.
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Huiles végétales raffinées: la DG des Douanes indexée dans le malaise de la filière locale

La chute des ventes des producteurs et transformateurs locaux serait due, selon l’Asroc, à une importation massive et illégale favorisée par les Douanes

L’Association des raffineurs des oléagineux (Asroc), à l’origine d’une controverse sur l’huile de soja de marque Jadida importée par la société Coppeq Sarl basée à Douala et qui ne respecterait pas la norme en vigueur au Cameroun, a convoqué la presse camerounaise lundi, 06 avril, en début de journée à Yaoundé. Non plus pour parler cette fois de manière spécifique de l’huile de soja de marque Jadida, mais des huiles végétales importées en général et de l’impact de ces importations sur la filière locale. Particulièrement indexé dans le point de presse organisé lundi: le rôle de la direction générale des douanes qui favoriserait ces importations sous le «fallacieux prétexte de la réalisation des recettes douanières en vue du renflouement des caisses de l’Etat».

On observe aujourd’hui la «mise à la consommation d’une pléthore d’huiles végétales raffinées de soja de marques Jadida et Agrior; de palme raffinées, de marque Brôli, Vikor Hayat, Princesss; de tournesol, de marques Fiesta, Solior, Asil, Sunny et Olitalia; de colza, de marque Primance; de maïs, de marques Crystal et Collina d’Oro», a présenté d’emblée le secrétaire général de l’Asroc, Jacquis Kemleu Tchabgou.

L’Asroc dénonce, en ce qui concerne ces différents produits, des «importations massives et incontrôlées» sans prise en compte de la norme NC 77: 2002-03 révisée en 2011 sur les huiles végétales portant un nom spécifique enrichies à la vitamine A ; et d’une décision du ministre des Finances en date du 27 mars 2009 fixant le prix de référence pour la taxation des huiles végétales importées au Cameroun.

En pratique, l’Asroc dit observer une pratique de dumping sur le marché local, les huiles importées se vendant meilleur marché que les huiles produites localement. Ceci en raison de la non-observation du prix de référence qui fixe un niveau minimum (1200 F CFA) et un niveau maximum (1500 F CFA) pour la bouteille d’un litre. L’Asroc qualifie ces huiles végétales importées d’«huiles à faible valeur ajoutée et à faible prix».

Malaise dans la filière
Importations qui sont en train de «plomber» et de «détruire» le tissu industriel existant au sein duquel on retrouve des transformateurs (à l’instar des raffineries telles que la Sodecoton, Azur, SCS, SCR Maya, Spfs, CCO, Saagry, Soproicam, SMC, etc.) et des producteurs (Socapalm, CDC, Pamol, Safacam, plantations villageoises entre autres).

En y ajoutant les effets de la guerre contre Boko Haram et l’instabilité qui règne en République centrafricaine, l’Association des raffineurs voit poindre à l’horizon une menace sur les 25.000 emplois directs et indirects de la filière. «Ces événements ont provoqué un quasi arrêt des exportations de savon vers le géant nigérian et même le Tchad relativement à la guerre contre Boko Haram et vers le Congo Brazzaville et le Congo Kinshasa pour ce qui est de l’instabilité en RCA», relève Jacquis Kemleu Tchabgou.

Et pourtant, force est de reconnaître que la filière locale à elle seule ne permet pas actuellement de subvenir à la demande nationale.

Selon les chiffres du Comité de régulation de la filière des oléagineux, le Cameroun a connu une demande de 184.000 tonnes d’huile végétale raffinée en 2014. Les producteurs locaux ont produit 110.000 tonnes d’huile végétale raffinée (répartie en huile de palme, coton et de soja). Le Comité de régulation de la filière a dû recourir à l’importation de 60.000 tonnes d’huile de palme brute pour obtenir 42.000 tonnes d’huile de palme raffinée ce qui a porté l’offre à 152.000 tonnes en 2014, toujours en deçà de la demande. Pour résorber ce déficit, les raffineurs indiquent que l’Agence de promotion des investissements (API) a accordé des agréments à des industries de production et de raffinage pour améliorer leur outil ; et que des formations sont effectuées afin de porter également la production villageoise à de plus grands rendements.

Dr. Nkoulou Ada Emmanuel (g), président du Comité de régulation de la filière des oléagineux; et Jacquis Kemleu Tchabgou, SG de l’Asroc, au point de presse du 06 avril 2015
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Le ministère du Commerce en renfort
«L’importation des huiles végétales au Cameroun n’est pas interdite», a cependant tenu à souligner le Dr. Nkoulou Ada Emmanuel, président du Comité de régulation de la filière, au cours du point de presse. Toutefois, elle doit respecter la norme et le prix de référence. «La compétitivité de la filière passe par la productivité et la concurrence. Or, cette concurrence est faussée à la base», a-t-il indiqué, faisant allusion aux huiles importées qui ne respecteraient pas les normes admises au Cameroun.

Le Comité de régulation de la filière et l’Asroc dénoncent tous deux l’action de la direction générale des Douanes, qui autorise les huiles de l’extérieur sur la valeur transactionnelle (signifie que l’importation se fait au prix payé sur présentation de la facture d’achat) et non à partir du prix de référence ; et en second lieu sur le fait que la structure que dirige Mme minette Libom li Likeng se prévaut des pouvoirs de contrôle et de gestion «qui sont de la compétence exclusive du ministère du Commerce», déclare avec force le Sg de l’Asroc.

Le Dr. Nkoulou Ada Emmanuel estime par ailleurs que l’Etat peut gagner bien plus de recettes fiscales en interne en encourageant le développement de l’industrie locale qui, plus elle produit, plus elle fait des gains et paye davantage de taxes.

Le ministère du Commerce, qui semble acquis à la cause des raffineurs locaux, organise ces 07 et 08 avril 2015 un séminaire atelier sur l’assainissement de la filière des huiles végétales raffinées en application de la norme en vigueur. Devraient prendre part à ces travaux dont les résultats sont «très atttendus»: les ministères du Commerce, de la Santé publique, des Finances, de l’Industrie ; l’Agence des normes et de la qualité (Anor), la Société générale de surveillance (SGS), l’Asroc et les importateurs.

« La filière des oléagineux à travers ses industries de première transformation occupe le troisième rang en termes d’équilibre de la balance commerciale du Cameroun », renchérit Jacquis Kemleu Tchabgou pour souligner tout l’intérêt d’une bonne santé financière du secteur.

Quelques huiles végétales importées et commercialisées au Cameroun, identifiées par l’Asroc
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Une vingtaine de bars sanctionnés à l’Est pour hausse illégale des prix

Les débits de boisson en question spéculaient sur le prix de la bouteille de bière de 65 Cl

La brigade des contrôles et de la répression des fraudes de la délégation régionale du ministère du Commerce à l’Est, a infligé des amendes à des tenanciers de débits de boissons le week-end écoulé pour des pratiques illégales.

Lors d’une descente de terrain effectué les 02 et 03 janvier dernier, 17 tenanciers de bars ont ainsi été sanctionnés pour hausse illégale des prix et invités à payer une amende calculée sur la base du montant majoré sur le prix réel.

L’augmentation pratiquée par ces bars portait essentiellement sur la bouteille de bière de 65 Cl.

La rumeur a couru par voie de médias en fin d’année sur l’application d’une nouvelle grille tarifaire des bières dès le 1er janvier 2015 après la promulgation de la loi de finances de l’année en cours qui prévoit une révision à la hausse des droits d’accises sur les boissons alcoolisés.

Le ministère du Commerce a indiqué, dans un communiqué publié le 29 décembre, que les prix des bières demeurent pourtant inchangés «jusqu’à nouvel avis».


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Hausse effective du tarif des bières au Cameroun

En dépit des prescriptions du ministère du Commerce, Les barmen ont décidé unilatéralement d’augmenter les boissons alcoolisées à hauteur de 200 F CFA depuis le 1er janvier 2015

Plusieurs bars et autres commerces proposant des bières à Yaoundé ont augmenté les prix au 1er janvier 2015, a constaté le reporter de Journalducameroun.com sur le terrain. Certains modèles phares des Brasseries du Cameroun au format de 65 Cl, comme Castel, [i Mutzig et 33 Export, sont ainsi passées de 500 à 700 FCFA chez plusieurs commerçants contre un prix moyen général avant les fêtes de fin d’année de 500 FCFA pour la «33» et 550 F CFA pour Castel et Mutzig. Certains ont ajouté 100 F CFA tandis que d’autres n’hésitent pas à augmenter 200 F CFA sur les prix pratiqués habituellement.

Un correspondant de Journalducameroun.com dans la région de l’Est, indique que la situation dans cette région est la même, avec un phénomène observé à certains endroits : l’absence de plusieurs marques de bière. Espérant une hausse officielle des prix, certains tenanciers de débits de boisson ont dissimulé des casiers de bière afin d’obtenir une plus-value substantielle au moment d’une éventuelle augmentation.

Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a pourtant indiqué, dans un communiqué publié le 31 décembre 2014, que les prix des bières et boissons alcoolisées demeurent inchangés, «jusqu’à nouvel avis». Il a tenu à mettre en demeure les grossistes et les tenanciers de débits de boisson «contre toute tentative de dissimulation ou de constitution de stocks spéculatifs à des fins de renchérissement des prix».

Les recommandations du ministre du Commerce dans le vide
«Nous augmentons parce que les prix ont connu une hausse chez les grossistes», nous a confié le tenancier d’un débit de boissons jeudi, à Nkomkana, un quartier populaire de la capitale du Cameroun.

S’il n’y a encore rien d’officiel sur cette question, l’augmentation des prix des boissons alcoolisées au Cameroun au 1er janvier 2015, fait suite à une rumeur véhiculée par voie de presse et s’appuyant sur des mesures de la loi de finances 2015 adoptée par le Parlement et promulguée par le président de la République.

A la section VI, titre II de cette loi de finances pour l’exercice en cours, il est stipulé, à la partie intitulée: Dispositions relatives à la taxe sur la valeur ajoutée et aux droits d’accises, que: «Pour le cas spécifique des boissons alcooliques, le montant du droit d’accises du taux de 25% ne peut être inférieur à : 250 F CFA par litre pour les bières ; 150 F CFA par degré d’alcool par litre pour les vins, liqueurs et spiritueux ayant une teneur en alcool comprise entre 0° et 24° ; 200 F CFA par degré d’alcool et par litre pour les vins, liqueurs et spiritueux ayant une teneur en alcool comprise entre 25° et 50° ; 250 F CFA par degré d’alcool et par litre pour les vins, liqueurs et spiritueux ayant une teneur en alcool supérieure à 50°».

En l’absence de toute hausse officielle, Plusieurs grossistes et tenanciers de débits de boisson ont décidé d’aller plus vite que la musique en révisant les tarifs afin de récolter plus de bénéfices, au détriment du consommateur. En effet, la Société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC), major du secteur, n’a pas encore communiqué une nouvelle grille des tarifs applicables au 1er janvier 2015.


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13 entreprises camerounaises autorisées à exporter librement vers la CEEAC

Elles ont reçu l’agrément y afférent par le ministère du Commerce. C’est la deuxième vague après celle de mai dernier

Treize entreprises camerounaises viennent d’être agréées au régime préférentiel de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Elles pourront commercialiser leurs produits, 81 au total, sans restrictions douanières vers les 10 pays membres de la CEEAC, soit un marché de près de 140 millions de consommateurs. L’agrément accordant ce régime préférentiel leur a été remis vendredi dernier par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.

C’est la deuxième vague à recevoir ce type de facilités après celle de mai dernier qui accordait l’agrément Cemac à 19 entreprises camerounaises pour 145 produits. Parmi les bénéficiaires de l’agrément CEEAC, figurent 11 entreprises qui avaient déjà obtenu des facilités douanières en zone Cemac.

Le comité national d’agrément prend en compte un certain nombre de paramètres pour examiner les demandes des entreprises. Concrètement, dans leur process de fabrication, il doit être fait recours à 100% de matières premières locales, ou, en valeur, la matière locale doit représenter au moins 40%. Les entreprises peuvent être également éligibles si, dans leurs produits, il y est incorporé une valeur ajoutée communautaire supérieure ou égale à 30%.


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Les syndicats des transports obtiennent l’augmentation du tarif des taxis

Le ramassage de jour passe désormais à 250 FCFA tandis que le ramassage de nuit coûtera 300 FCFA. Une majoration de 50 FCFA

Le gouvernement a finalement cédé à l’exigence des syndicats des transports urbains et interurbains relative à la hausse du tarif des taxis. Le ministère du Commerce vient de prendre un arrêté fixant désormais les prix maxima du taxi à 250 F CFA en journée (au lieu de 200) et à 300 F CFA la nuit, après 22h00 (au lieu de 250). Les négociations «gré à gré» demeurent toutefois.

Le tarif du déplacement en taxi connait ainsi un relèvement de 50FCFA. Une augmentation consentie par le gouvernement pour éviter une grève des transporteurs après la récente hausse du prix des carburants. A Douala, avant l’arrêté du ministère du Commerce, des chauffeurs de taxis zélés avaient déjà décidé, unilatéralement, d’augmenter le tarif du taxi à 300 F CFA.

Le ministre du Commerce (Micommerce) Luc Magloire Mbarga Atangana se lance maintenant sur un autre chantier, celui du prix des denrées alimentaires qui pourrait connaître également des fluctuations. Pour éviter des spéculations, le Mincommerce annonce que son département ministériel a lancé depuis le 1er juillet dernier une campagne de vente promotionnelle des produits de première nécessité à des prix « stabilisés ». Ladite campagne sera opérationnelle «tout au long des semaines à venir» dans les différentes délégations régionales du ministère du Commerce et également sous forme de caravane itinérante ou de ventes grand public sur des sites dédiés.


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Une révision des tarifs de taxis en perspective

Pour éviter une grève des taxis qui était prévue pour ce 07 juillet 2014 à la suite de la hausse des prix des carburants, le gouvernement a consenti à l’examen de ce «réaménagement»

C’était ça ou la grève illimitée ce lundi, après la décision prise par le gouvernement d’augmenter les prix du carburant. Le ministre du Commerce tient une réunion ce 07 juillet avec les syndicalistes du transport urbain pour envisager la proportion dans laquelle les tarifs de taxis seront revus. Si à Yaoundé ce lundi le prix du trajet en taxi est toujours de 200 F CFA, il a connu une augmentation depuis la semaine dernière dans des villes comme Douala et Ngaoundéré où des chauffeurs ont unilatéralement décidé de le faire passer à 300 voire 350 F CFA. Dans la capitale politique du Cameroun, les chauffeurs attendent encore le mot d’ordre des syndicats à l’issue des concertations avec le ministère du Commerce

A l’endroit des transporteurs qui avaient eux aussi émis un préavis de grève, le gouvernement a demandé un délai d’un mois pour trouver des «solutions durables» aux griefs présentés : Fin des arnaques policières et municipales ; retrait des pelotons routiers motorisés ; application des conventions collectives dans le secteur, etc.

L’augmentation du tarif des taxis ne figurait pas dans le plan initial du gouvernement après la décision du 30 juin qui comprenait cinq points principaux au titre de mesures d’accompagnement : «maintien du prix du litre de pétrole à 350 F CFA; réduction de 50% du montant de l’impôt libératoire, de la taxe de stationnement et de la taxe à l’essieu ; revalorisation des salaires des agents publics; début immédiat des concertations paritaires en vue de la revalorisation du SMIG ».

Le ministre du Commerce s’est rendu dans les marchés de Yaoundé et Douala la semaine dernière pour rassurer sur le maintien des denrées alimentaires de première nécessité au niveau actuel des prix. On voit comment cela pourra être possible dès lors que la facture du trajet pour transporter les dites marchandises sera plus lourde.

Dans certaines villes comme Douala et Ngaoundéré, les tarifs de taxis ont été revus unilatéralement par certains chauffeurs
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106.000 tonnes d’huiles végétales importées en 2013

La production nationale n’atteint pas la moitié de la demande locale, estimée à 240.000 tonnes par an

D’après les données fournies par le président du comité de régulation de la filière des oléagineux, Dr. Nkoulou Ada, dans l’édition du Quotidien de l’économie du 04 juin 2014, le Cameroun a importé, en 2013, 106.000 tonnes d’huiles végétales. Le pays produirait sensiblement la même quantité pour une demande nationale évaluée à 240.000 tonnes. Quatre principales entreprises – Safacam, Socapalm, CDC – assurent 65% de la production. Les autres 35% sont produits de manière artisanale.

Le ministère du Commerce, comme le relève encore Le quotidien de l’Economie, a organisé du 24 avril au 03 juin derniers une campagne de promotion des produits « Made in Cameroon » pour promouvoir les huiles végétales et d’autres produits de grande consommation. Autre objectif dans cette campagne : minimiser la campagne de dénigrement sur la nocivité de l’huile de palme prisée pourtant pour la préparation de nombreux mets traditionnels camerounais.

La campagne de promotion du « made in Cameroon » avait aussi pour objectif de lutter contre la prétendue nocivité de l’huile de palme
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Et de deux pour le Festival international du café camerounais!

Ouvert le 29 mai, le Festicoffee referme ses portes le 31 mai 2014. L’interprofession camerounaise espère y trouver des solutions pour relancer la production

Comme en 2013, le Conseil interprofessionnel du Cacao et du café (CICC) et l’Agence des cafés robustas d’Afrique et de Madagascar (Acram) ont lancé les journées nationales de dégustation du café camerounais, dans 23 villes du Cameroun et huit capitales africaines. L’événement, organisé du 29 au 31 mai 2014, a été inauguré ce jour par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana. Au programme, des dégustations gratuites de café au Palais des sports de Yaoundé, à Douala et dans les autres villes retenues pour la manifestation.

Le côté festif du festicoffee est complété par l’organisation de colloques et forums regroupant les experts internationaux invités (Organisation internationale du café; organisation interafricaine du café, Acram, etc.), les producteurs et les distributeurs sur les voies et moyens qui permettraient au Cameroun de relancer sa productivité. Le ministre du Commerce a indiqué que le café camerounais (notamment les variétés arabica et robusta) est très prisé sur le marché international mais qu’il demeure cependant rare. « On ne le trouve pas assez », a déclaré Luc Magloire Mbarga Atangana. Au cours de la conférence de presse de lancement du festicoffee le 08 avril 2014, l’interprofession avait relevé que la production nationale tourne désormais autour de 23 à 25.000 tonnes de café, loin derrière les 150.000 tonnes des années 1990 ou encore les 260.000 tonnes de l’Ethiopie (premier producteur africain en 2013 selon l’Organisation internationale du café).

Pour l’interprofession camerounaise, les chiffres disponibles pour la production locale ne seraient pas sincères au vu de la difficulté à contrôler tout l’environnement de la production et de la distribution. C’est dans le souci de créer cette synergie entre tous les acteurs et atteindre cette productivité recherchée qu’a été formulé le thème de l’édition 2014 du Festicoffee: « Café, la reprise ». Outre la soirée de gala prévue le 31 mai 2014 en soirée à l’Hôtel Mont Fébé de Yaoundé, la journée de samedi sera consacrée à l’Assemblée générale de l’Agence des cafés robustas d’Afrique et de Madagascar (Acram), assemblée au cours de laquelle le Cameroun espère placer son café robusta, « fort apprécié des connaisseurs » d’après l’expression du ministre du Commerce, dans le circuit pour une meilleure commercialisation.

Une exposante lors du Festicoffee 2013
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De faux appareils de marque Samsung saisis à Yaoundé

154 téléphones portables, 33 téléviseurs et deux lecteurs de DVD ont été détruits en fin de semaine dernière, par des équipes du ministère du Commerce et de la préfecture du Mfoundi

La société sud-coréenne Samsung voit des mesures prises pour réduire les contrefaçons de ses appareils à Yaoundé. Le 02 mai dernier, des équipes de la préfecture du Mfoundi, du ministère du Commerce et du cabinet d’avocats Isis, ont permis de mettre hors du marché des appareils électroniques contrefaits, de marque Samsung. Le contrôle est intervenu après des plaintes de nombreux clients, utilisateurs de la marque, qui se sont plaints d’incendies, brûlures, explosions, et autres chocs corporels causés par l’usage de produits Samsung de mauvaise qualité. C’est donc 154 téléphones portables, 33 téléviseurs, deux lecteurs de DVD qui ont été saisis et détruits dans certains commerces de Yaoundé, la journée du 02 mai.

Selon les déclarations officielles des responsables de la préfecture du Mfoundi, cette opération va s’étendre à d’autres secteurs pour mettre la main sur d’autres «mauvais produits». Au début du mois de mars de l’année en cours, ce sont des contrefaçons de la marque « Tecno » qui avaient déjà été retirés du marché par des contrôleurs du ministère du Commerce. Ces différentes opérations de lutte contre la fraude et la contrefaçon rentrent dans le cadre de l’application des dispositions d’une ordonnance du 27 janvier 2014, rendue par le tribunal de première instance de Yaoundé, qui vise à assainir les marchés de la capitale.

Un faux téléphone portable Samsung
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La Cemac agrée 19 entreprises camerounaises au régime préférentiel

Elles pourront commercialiser leurs produits « sans entraves » dans la sous-région. Au total, 145 produits concernés

Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, remettra solennellement, ce 02 mai 2014, les agréments accordés par le Conseil des ministres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), à 19 entreprises camerounaises. Une première pour ces dernières qui, en possession de l’agrément au régime préférentiel de la Communauté, pourront commercialiser leurs produits «sans entraves» sur l’ensemble des marchés des sept pays qui constituent la Cemac. Officiellement, selon le ministre du Commerce, cela leur permettra d’améliorer « de manière significative, leur compétitivité dans un contexte de compétition accrue ». Les entreprises concernés produisent entre autres : le thé, les chocolateries, les vins, les dentifrices, les huiles végétales, les huiles de beauté, les articles en aluminium, les allumettes, les savons, l’eau minérale, etc. Un total de 145 produits, indique le ministre du Commerce.

Les 19 entreprises agréées au régime préférentiel de la Cemac
Colgate Palmolive Cameroun
Alubassa
SCR Maya
Socatral
Sitron
Chococam
Azur
Socafer
Unalor
Sofavinc
Sicalia
Semme Mineral Water
Nouvelles Parfumeries Gandour
Nestlé
New Foods
Ndawara Tea Estate
Les Grands complexes chimiques d’Afrique
Cameroon Tea Estate
Air Liquide

La Cameroon Tea Estate, l’une des entreprises agréées, pourra désormais commercialiser sa production de thé dans la sous-région
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Promotion du «made in Cameroon » : Au tour du sucre et des huiles

Le ministère du Commerce organise «une campagne du consommer camerounais» du 24 au 31 mai 2014

Après les ventes promotionnelles du riz produit par la Société de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) au mois de mars dernier, le ministère du Commerce remet ça, cette fois avec les opérateurs des filières sucre, huiles végétales, savon et margarine. Cette opération qui aura lieu du 24 avril au 31 mai 2014 rentre officiellement dans le cadre d’une grande campagne du « consommer camerounais ».

A cette occasion, indique le ministère du Commerce, les consommateurs sont appelés à tirer pleinement avantage des prix promotionnels qui seront pratiqués. La vente promotionnelle de ces produits aura lieu à l’esplanade de l’immeuble Rose à Yaoundé ; au niveau des délégations régionales du ministère du Commerce ; au Rond-point Maképé à Douala ; dans les sites industriels de la Société camerounaise des palmeraies (Socapalm), des sociétés Maya et Azur à Douala, et de la Société de développement du coton à Garoua du 05 au 10 mai 2014.

Le ministre du Commerce espère pouvoir intéresser ainsi les Camerounais à la consommation des produits locaux. La balance commerciale du Cameroun est fortement déficitaire depuis plusieurs années du fait de l’importation massive de poissons, pâtes et huiles alimentaires, riz, etc. dont les Camerounais sont friands.

Mayor, une marque camerounaise
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Interdiction des emballages plastiques: Déjà des obstacles

A deux semaines de l’échéance pour le remplacement des emballages plastiques non biodégradables, l’association camerounaise des producteurs de plastiques dit ne pas être prête

Au moment où le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable fait le tour des régions du Cameroun pour sensibiliser sur la mesure qui devrait devenir effective le 24 avril 2014, ayant trait à la cessation de l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables, les producteurs avouent que c’est une opération impossible à mettre en uvre.

« Nous avons reçu les textes en octobre 2012 mais nous ne savions pas quelle en était vraiment la teneur et en plus de cela, nous n’étions pas encore organisé pour pouvoir discuté collectivement », justifie le président de l’Association camerounaise des professionnels du plastique, Emmanuel Wafo, dans les colonnes du quotidien gouvernemental. « Nous sommes en train de réfléchir depuis quelques temps sur les propositions de collecte et de recyclage du plastique comme c’est le cas dans tous les pays du monde », plaide-t-il en reconnaissant l’incapacité pour les producteurs de proposer d’autres types d’emballages plastiques avant les deux semaines qui dessinent l’échéance accordée par les ministères de l’Environnement et du Commerce.

Hele Pierre a qualifié cet argument de « mauvaise foi manifeste ». Et de brandir la menace pour exécuter l’arrêté de 2012 : « Nous avons interdit ces plastiques et nous allons même, pour ceux qui doutent, prendre des mesures qui s’imposent. Cet article 7 du texte qui les dérange sera modifié pour dire qu’il s’agira des plastiques de 60 microns, biodégradables ou non. Parce qu’il ne faut pas jouer avec les textes.»

le ministre de l’Environnement est en croisade contre l’usage des emballages plastiques non biodégradables qu’il qualifie de danger sur la santé humaine et animale. Les producteurs comme les usagers ne voient pas encore clair dans les solutions alternatives aux plastiques utilisés couramment. En attendant le 24 avril 2014, le ministre Hele Pierre fait des propositions traditionnelles. « Nos mamans qui sont dans les villages recrutés savent qu’on se réfère désormais à nos anciennes habitudes d’emballages faits en tissus, en fibre, ou utiliser la calebasse, les récipients, voire les gobelets en plastique », a-t-il déclaré dans Cameroon tribune de ce 10 avril 2014.

Dans l’impossibilité de remplacer les plastiques dans les délais, les producteurs proposent un systèmede collecte et de recyclage

Café camerounais: Un festival pour relancer une filière en crise

Après 2013, le pays organise la deuxième édition du « festicofee » fin mai dans un contexte marqué par une chute drastique des exportations

Une tradition commence à être instaurée par le Cameroun qui, après le succès du coup d’essai de 2013, tient une nouvelle édition du festival promotionnel de café sous le nom de « Festicoffee » fin mai dans 21 villes du pays et 8 autres capitales africaines à l’effet de matérialiser l’ambition de relancer une filière en crise qui se classait auparavant parmi les plus en vue en Afrique. Troisième producteur africain et huitième mondial en 1990 avec une production annuelle plus jamais atteinte de 156.000 tonnes, le Cameroun stagne aujourd’hui entre 23 et 25.000 tonnes dont 17.000 tonnes commercialisées sur le marché d’exportation, selon les statistiques du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc), l’interprofession, pour le compte de la saison 2012-2013.

« La campagne 2012-2013 a baissé, puisqu’on n’a pas de stock énorme sur les 17.000 tonnes (d’exportation). On n’a pas les chiffres exacts de la production locale, mais on estime que la production devrait être autour de 23-25.000 tonnes », a renseigné à Xinhua Gatien Maledy, le secrétaire exécutif du CICC lors de la conférence de presse de présentation du Festicoffee 2014 mardi à Yaoundé. C’est une baisse continue puisque quatre saisons plus tôt les estimations s’établissaient à 45.000 tonnes, pour un taux de transformation locale d’environ 5% du volume total de fèves produites. A l’interprofession dont les dirigeants, le secrétaire exécutif et le président du Conseil d’administration sont nommés par les pouvoirs publics, les projections pour la saison 2013- 21014 font état d’un rebond.

« C’est une baisse temporaire qui, à mon avis, va durer seulement cette campagne, parce que lorsqu’on on a fait le tour des plantations,l’on a constaté que les cafiers portaient de belles cerises. Donc,nous attendons une bien meilleure production cette année », avance M.Maledy qui, après un festival similaire pour le cacao depuis 2012,mise sur le Festicoffee pour susciter un regain d’intérêt pour la filière. Tutelle du Cicc, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, partage cette préoccupation en soutenant que « cette manifestation intervient dans un contexte marqué par une chute drastique de la production et des exportations, qui peut laisser penser que la filière broie du noir. Mais, quoi de tel qu’un événement promotionnel de cette envergure pour galvaniser les opérateurs et relancer une filière dont l’importance pour l’économie nationale n’est plus à démontrer ».

Dans son plan de relance de la production, l’interprofession, a précisé le ministre, s’est accordée à consacrer 10% de son budget annuel (soit 150 millions de francs CFA) à un programme d’urgence portant sur les six prochaines années, « autour des bassins du Moungo(région du Littoral), du Noun (région de l’Ouest) et du Haut- Nyong(région de l’Est) ». Ce programme, indique en outre M. Mbarga Atangana, couvre une superficie de « 3.600 hectares de caféiers à créer ou à réhabiliter, pour un café marchand, qui viendront s’ajouter, chaque année, à la production traditionnelle ». De l’avis des acteurs institutionnels, les mauvaises performances actuelles du café camerounais contrastent avec son attrait commercial dû à ses caractéristiques organoleptiques qui en font, selon eux, un produit du terroir très prisé, générateur d’une plus-value au plan commercial.

Pour expliquer les mauvais rendements, deux facteurs sont exposés :d’une part, un repos végétatif du verger tenant au fait que les arbres ne produisent pas de la même manière tous les ans et, d’autre part,l’insuffisance des intrants, notamment les engrais mis à la disposition des producteurs, lesquels se regroupent dans plus de 150 organisations paysannes autour des programmes du Cicc. Concernant la disponibilité des engrais, le CICC ayant satisfait les attentes cette année, l’élan de motivation des producteurs se trouve accru.

« Beaucoup de personnes s’investissent. Déjà les anciens bassins où il y avait une sorte de désaffection se remettent dans la production. De deux, on a constaté un phénomène qui est vraiment marquant et réjouissant pour nous : beaucoup de producteurs qui avaient coupé leurs caféiers sont en train de replanter », se réjouit Gatien Maledy. « Troisièmement, beaucoup d’acheteurs de café encadrent les producteurs, c’est-à-dire ils s’impliquent dans la production, ce qu’on ne voyait pas auparavant », poursuit le secrétaire exécutif du CICC qui mentionne les prix attractifs (1. 100 francs CFA en moyenne le kilo de l’arabica et 2.000 francs pour le robusta) dus à la croissance de la consommation mondiale du café (2,2% chaque année, selon les estimations) comme un motif d’encouragement fondamental des producteurs.

Résultat: l’on assiste à une extension des exploitations, dont en particulier dans le bassin du Haut-Nyong où, rapporte Gatien Maledy, « des producteurs qui, n’ayant pas des pépinières, vont sous les pieds des cafiers piquer les jeunes pousses pour aller planter. Ils étendent leurs exploitations, bien que ce soit la mauvaise manière, puisque ce n’est pas comme ça qu’il faut faire ».Depuis quatre ans, le Cameroun s’est lancé dans l’expérience des cafés spéciaux dits « fully wash » ou cafés lavés pour lesquels les résultats à l’exportation en 2012-2013 s’établissaient à 11 containers de 17 EVP (équivalent pieds) de 4 tonnes chacun, soit un total de 187 tonnes fournies principalement par quatre opérateurs implantés dans l’Ouest et le Nord-Nord.

Pour le Cicc, c’est un marché de niches qui mérite d’être capitalisé. »Nos objectifs étaient d’arriver à 100 tonnes dans le cadre du projet pilote, on les a dépassés. Il s’agit maintenant de consolider ce projet, de l’étendre parce que le « fully wash » est un café d’excellente qualité, un café recherché. Quand un exportateur se réjouit de l’avoir vendu avec une prime de 400 dollars la tonne, vous comprenez qu’il y a lieu de se mettre dans cette voie », assure Gatien Maledy.

Programmé du 29 au 31 mai dans 21 villes du pays dont Yaoundé, le Festicoffee 2014 se transportera aussi dans 8 autres capitales africaines (Abidjan en Côte d’Ivoire, Antananarivo à Madagascar, Bangui en Centrafrique, Freetown en Sierra-Leone, Lagos au Nigeria, Libreville au Gabon, Lomé au Togo et Monrovia au Liberia) à l’occasion d’une journée internationale de dégustation. Parmi ses autres articulations, cette manifestation réunira 40 éminents chercheurs mondiaux dont 30 africains lors d’un colloque à Yaoundé, une soixantaine d’exposants nationaux et étrangers parmi lesquels des Brésiliens pour une foire-exposition puis une cinquantaine de délégués issus de neuf pays membres de l’Agence des cafés robustas d’Afrique et de Madagascar (Acram), selon le ministre du Commerce.

Le Cameroun stagne aujourd’hui entre 23 et 25.000 tonnes dont 17.000 tonnes commercialisées sur le marché d’exportation
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Le ministère du Commerce lance les inscriptions par voie électronique pour les entreprises

Cette mesure concerne les opérateurs économiques pour leur inscription au fichier des importateurs/exportateurs

Le ministre du Commerce (Mincommerce) du Cameroun, Luc Magloire Mbarga Atangana, lance une invite officielle aux opérateurs économiques exerçant à Douala, chef-lieu de la région du Littoral et par ailleurs capitale économique du Cameroun, à s’enregistrer par voie électronique au fichier des importateurs/exportateurs.

Au lieu de venir le faire toujours à Yaoundé comme par le passé, déplacements que le ministre du Commerce a jugés « inutiles et ruineux », ils pourront désormais s’enregistrer auprès de la Délégation régionale du ministère du Commerce pour le Littoral.

lire le communiqué du ministre du Commerce

Les opérateurs pourront désormais d’enregistrer dans la capitale économique du Cameroun, sans avoir à se déplacer
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Promotion du riz camerounais

Une campagne annoncée par le gouvernement tout le long du mois de mars dans six régions du pays

Le gouvernement, qui voudrait résorber le déficit dans la balance commerciale du Cameroun et par ricochet encourager la consommation des produits locaux, initie une campagne de promotion du riz local. Ladite campagne, pilotée par le ministère du Commerce, se tiendra dans six régions du Cameroun tout le long du mois de mars.

Les sites choisis pour cette promotion sont localisées à Yaoundé (Esplanade du ministère du Commerce et délégation régionale du ministère du Commerce pour le Centre ; Douala, Garoua, Maroua, Buea, Bamenda : dans les délégations régionales du Mincommerce de ces villes.

Le ministère du Commerce indique qu’au travers de cette campagne promotionnelle, l’objectif est « d’intégrer le riz produit localement dans les habitudes alimentaires des Camerounais ». Il devrait par ailleurs être disponible dans les points commerciaux « à bref délai ».

Lire le communiqué officiel du ministère du Commerce

Le gouvernement veut encourager la consommation des produits locaux en commençant par le riz
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Riz camerounais cherche consommateurs

La Semry et le ministère du Commerce estiment que la quantité produite localement peut juguler l’offre provenant d’Asie dont raffolent les Camerounais.

Selon les chiffres officiels, le Cameroun importe chaque année 500.000 tonnes de riz, principalement en provenance de pays asiatiques. « Ce riz importé de l’extérieur, que ce soit du Vietnam, de la Chine, de l’Indonésie. n’est pas produit au cours de l’année de sa consommation. Par-là, je veux dire que c’est un vieux riz qui met du temps dans les bateaux avant d’être livré. Voilà pourquoi il est relativement moins cher », explique le secrétaire général du ministère du Commerce (Mincommerce), Haman Oumar, dans les colonnes du Quotidien de l’économie. Cet officiel affirme ainsi que le riz produit par la Société d’extension et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) est meilleur en termes de qualité et de prix : Le sac de riz de 50 Kg qui est produit à Maga dans l’Extrême Nord ou à Yagoua dans le Nord, coûte 18.000 Fcfa à Yaoundé et à Douala « alors que le même sac de 50 Kg de brisures importées coutera sensiblement entre 19.500 Fcfa et 20.000 Fcfa ».

Le gouvernement aurait commandé des usines modernes de conditionnement qui seront bientôt installées à Yagoua et à Maga. Pour arriver à produire les 500.000 tonnes de riz importées annuellement, le gouvernement estime que le rendement des surfaces cultivables est prometteur. A Yagoua et à Maga, chaque hectare produit quatre à sept tonnes. Le changement véritable devrait intervenir avec l’exploitation des 250 à 400 hectares cultivables à Ndop dans la région du Nord-Ouest, les terres de la plaine du Mbo par Santchou à l’Ouest, la plaine de Nanga-Eboko « où les Chinois sont en train d’expérimenter certaines variétés de riz », a indiqué Haman Oumar. Des campagnes de promotion de ventes du riz made in Cameroon sont actuellement organisées par le ministère du Commerce et la Semry.


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