Cameroun : le vaccin contre le paludisme bientôt administré ?

Après le succès des programmes pilotes de vaccination au Ghana, au Kenya et au Malawi, l’Organisation mondiale de la santé estime que le vaccin devrait être déployé dans toute l’Afrique subsaharienne et dans d’autres régions où la transmission du paludisme est modérée ou élevée.

Il existe désormais un vaccin contre le paludisme. L’Organisation mondiale de la santé vient de valider le vaccin britannique dénommé Mosquirix. « Cela fait plus de 100 ans que nous cherchons un vaccin contre le paludisme, il va sauver des vies et prévenir la maladie chez les enfants africains. D’un point de vue scientifique, il s’agit d’une percée massive, d’un point de vue de santé publique, c’est un exploit historique », déclare le Dr Pedro Alonso, directeur du Programme mondial de lutte contre le paludisme de l’OMS.

Le 6 septembre 2021, les tests du vaccin Mosquirix ont entre autres démonté  que le vaccin était sûr et permettait de réduire à plus de 30 % le paludisme grave et qu’il n’y a pas d’impact négatif sur les autres vaccins de routine ou les autres mesures de prévention du paludisme.

Après le succès des programmes pilotes de vaccination au Ghana, au Kenya et au Malawi, l’Organisation mondiale de la santé estime que le vaccin devrait être déployé dans toute l’Afrique subsaharienne et dans d’autres régions où la transmission du paludisme est modérée ou élevée.

Selon l’OMS, le Cameroun fait partie des quinze pays les plus touchés par le paludisme, avec 3 % de tous les cas de paludisme dans le monde et 3 % des décès dus au paludisme en 2019; cela en fait le troisième pays le plus touché d’Afrique centrale (12,7 % des cas). Les cas suspects de paludisme ont constitué 30 % des consultations médicales et 21 % des visites dans des établissements de santé.

D’après les statistiques nationales de 2015, 19 % des décès en établissement de santé étaient imputables au paludisme et 48 % de toutes les admissions à l’hôpital étaient dues à une suspicion de paludisme grave.

L’OMS, indique qu’entre 2016 et 2019, il y a eu des avancées dans la lutte contre le paludisme. Le nombre de cas a baissé de 3,7%, passant de 254 à 243 pour 1 000 habitants à risque.  Durant la même période, le taux de mortalité a reculé de 17 %, passant de 0,52 à 0,43 pour 1 000 habitants à risque. Moins de 30 % des enfants qui présentaient de la fièvre ont eu un test de dépistage du paludisme. Les chiffres et statistiques de l’Organisation mondiale de la santé  classent donc le pays de Paul Biya parmi les destinataires privilégiés du vaccin contre le paludisme.