Cameroun-Hadj 2023 : Paul Biya accorde une nouvelle subvention d’un milliards de F aux pèlerins

Le chef de l’État, Paul Biya, vient d’accorder une nouvelle « subvention d’appoint » d’un milliard de FCFA à la Commission nationale du Hadj.

Le président de la République du Cameroun veut éviter les plaintes des fidèles musulmans. « Ce soutien financier permettra, comme par le passé, une réduction du coût du Hadj de cette année », indique le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, par ailleurs président de ladite commission, dans un communiqué publié ce vendredi 5 mai.

Cette année, les fidèles musulmans concernés par le Hadj collectif paieront 2 918 268 FCFA contre 2 924 000 FCFA l’année dernière, soit une baisse de 5 732 FCFA. L’année dernière, la subvention du président avait fait passer le prix du Hadj collectif de 3 294 000 FCFA à 2 924 000 FCFA, ce qui faisait une baisse de 370 000 FCFA.

Selon le Minat, cette dotation a permis à 2 700 fidèles musulmans d’effectuer le voyage en Arabie Saoudite, alors qu’un quota de 4 300 pèlerins avait été attribué au Cameroun en 2022. « Compte tenu de la forte demande cette année, la Commission nationale a validé 3 165 places pour le Hadj 2023. Malgré cette augmentation de 465 places pour une subvention correspondant au même montant, le prix du Hadj a connu une légère baisse », affirme le Minat, qui invite les encadreurs agréés à respecter « scrupuleusement » le prix ainsi arrêté.

Cameroun-Carême et Ramadan : Maurice Kamto fait les yeux doux aux chrétiens et aux musulmans

Le  président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun formule des vœux à l’endroit des fidèles musulmans qui entament le jeûne et des chrétiens qui sont en carême.

A l’occasion du jeûne du Ramadan qui débute ce jeudi 23 mars 2023 et de la fin du Carême chrétien annoncé pour bientôt, Maurice Kamto s’exprime.

« Alors que nos compatriotes chrétiens abordent dans la prière et l’abstinence les deux dernières semaines de la période de carême, nos compatriotes musulmans entament, avec le reste du monde islamique, le jeûne de Ramadan dès demain, jeudi 23 mars 2023. C’est un rendez-vous de privation et de pénitence qui symbolise un rapprochement à Dieu et une revivification de la spiritualité que les musulmans se donnent à eux-mêmes chaque année », déclare l’homme politique.

Saisissant l’opportunité pour marquer sa présence et se rapprocher des églises et mosquées, l’opposant formule des souhaits à l’endroit des fidèles chrétiens et musulmans. « Je souhaite aux pénitents chrétiens de sortir de cette période plus riches d’amour, de fraternité et de miséricorde. J’adresse aux musulmans qui entrent dans le jeûne mes vœux d’un Ramadan paisible dans la foi et la protection du Tout-Puissant. Que Dieu bénisse notre pays ! », Conclut le président du MRC.

Tandis que les musulmans observent 30 jours de jeûnes à compter de ce jeudi, les chrétiens observent 40 jours de privation depuis le 22 février dernier. Ces derniers vont entrer dans la semaine sainte le 02 avril, jour qui marque le dimanche des Rameaux et de la passion. Puis suivront le tridum pascal et le dimanche de Pâques qui aura  lieu le 09 avril 2023.

Cameroun : Paul Biya débloque un milliard de francs pour le Hadj 2022

Le président de la République Paul Biya instruit le ministre des Finances Louis Paul Motaze de mettre cette somme d’argent à la disposition de la Commission nationale du Hadj.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le chef de l’Etat Paul Biya par le biais du ministre d’Etat ministre secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr) Ferdinand Ngoh Ngoh ordonne le déblocage d’un milliard de Francs CFA. Le montant est destiné à la subvention d’appoint au Hadj pour l’année 2022. Selon la correspondance du Sgpr en date du 31 mai 2022 adressée au ministre des Finances Louis Paul Motaze, la somme doit être « mise à la disposition du ministre de l’Administration territoriale, président de la Commission nationale du Hadj ».

Le prix du Hadj 2022 revu à la baisse

Suite à cette instruction dont l’ « urgence » a été « particulièrement signalée », la ministre de l’Administration territoriale (Minat) en décline la première incidence.

Paul Atanga Nji  dans un communiqué en date du 1er juin 2022, informe la communauté musulmane des réajustements opérés. « Le prix du Hadj initialement fixé à trois millions deux cent quatre-vingt-quatorze mille (3 294 000) francs CFA, est par conséquent revu à la baisse. Les pèlerins concernés par le Hadj collectif vont désormais débourser la somme de deux millions  neuf cent vingt-quatre mille (2 924 000) francs CFA pour effectuer le pèlerinage 2022 à la Mecque », précise le président de la Commission nationale du Hadj.

Cette nouvelle arrive au moment où certains fidèles faisaient des sorties pour contester le prix du Hadj annoncé par le Minat, et où certains sollicitaient l’intervention du chef de l’Etat.

Cameroun : plus de 3 200 000 FCFA à débourser par pèlerin pour le Hadj 2022

Les musulmans désireux de se rendre en pèlerinage à la Mecque sont contraints de débourser une somme d’argent supérieure de 280 000 FCFA à celle de l’édition antérieure.

Après deux années d’interruption du Hadj en raison de la pandémie de Covid-19, le pèlerinage reprend cette année. Sans doute une bonne nouvelle pour les fidèles musulmans engagés à respecter le cinquième pilier de l’Islam. Mais, les développements de cette nouvelle deviennent une pilule difficile à avaler pour certains. Le voyage en terre sainte est de plus en plus cher.

En effet, « le prix du Hadj 2022 s’élève à trois millions deux cent quatre-vingt-quatorze mille (3 294 000) FCFA », informe le ministre de l’Administration territoriale (Minat). Ce prix présente une hausse d’environ 765 000 comparé au prix du Hadj 2019.

Paul Atanga Nji, président de la Commission nationale du Hadj précise ainsi que ce prix connait une augmentation en raison de trois principaux facteurs exogènes : « le cours élevé du dollar, la hausse significative du prix des services Moassassa (plus de 300 %) décidée par les autorités saoudiennes et la TVA qui est passée de 5 à 15% en Arabie Saoudite ».

Par ailleurs, le Minat, après avoir donné la décomposition de ce prix du Hadj 2022, « informe toutes les personnes intéressées que les inscriptions auprès du guichet unique du Hadj sont ouvertes et s’arrêtent impérativement le 08 juin 2022 ». Et pour le voyage, l’une des contraintes imposées aux pèlerins est la détention du carnet de vaccination à jour.

En rappel, selon un communiqué en date du 30 avril 2019, le Minat informe la communauté musulmane camerounaise que le prix du Hadj 2019 est de 2, 529 millions de FCFA. Par rapport au prix de l’année 2018, celui de 2019 affichait ainsi une augmentation de 280 000 FCFA. Pour expliquer cette augmentation, le Minat évoque deux facteurs dont le coût élevé du dollar et une hausse significative du prix du transport par autobus décidée par les autorités saoudiennes

Face à l’augmentation du prix en 2022, certains fidèles musulmans expriment leur mécontentement. C’est le cas de l’association culturelle islamique qui sollicite l’intervention du président de la République Paul Biya afin de leur permettre de voyager.

Cameroun : la fête de Ramadan aura lieu le 02 ou le 03 mai 2022

L’information est contenue dans un communiqué de la Commission nationale du croissant lunaire (Cncl) en date du 19 avril et rendu public le 20 avril 2022.

Les musulmans du Cameroun plongés dans le jeûne du mois de Ramadan depuis le 03 avril 2022, vont bientôt parvenir à la fin des 30 jours de pénitence. Le 1er mai 2022, leurs yeux seront à nouveau rivés vers  le ciel pour scruter l’apparition du croissant lunaire. Au soir de ce dimanche-là au plus tard, la communauté musulmane sera fixée sur la date exacte de la fête du Ramadan.

En effet, le 1er mai, « Si le croissant lunaire est aperçu au Cameroun, la fête de Ramadan aura lieu in cha Allah, le lundi 02 mai 2022. Dans le cas contraire, le mois de Ramadan sera complété à 30 jours et la fête aura lieu le mardi 03 mai 2022, conformément à la parole du prophète Mouhamad », informe le communiqué de la Cncl, organe légitime d’annonce du début et de la fin du mois de Ramadan au Cameroun.

En attendant le 1er mai, les musulmans continuent avec le jeûne, l’adoration, les invocations, la prière, le pardon et le partage, des actions qui meublent la foi des fidèles durant le neuvième mois du calendrier musulman. Ils vont aussi persévérer dans la mise en œuvre des résolutions prises à la fin du mois de chaabane.

A noter que le dimanche 1er mai est la fête du Travail. Le 02 mai s’il y a fête de Ramadan, ce lundi-là sera férié. Au cas où la fête de Ramadan se célèbre plutôt le 03 mai, lundi sera coincé entre deux fériés et sera par conséquent déclaré férié conformément aux dispositions légales. Ainsi, le dernier week-end du mois d’avril 2022 est bien parti pour être rallongé.

Bernard Njonga: « les mesures les plus radicales de Trump ne concernent pas l’Afrique »

De l’avis du président du parti politique Crac au Cameroun, comme d’autres observateurs, les appréhensions qu’ont les Africains de l’élection du Républicain à la tête des Etats Unis sont infondées

Les appréhensions qu’a suscitées, chez beaucoup d’Africains, la candidature puis l’élection du Républicain Donald Trump à la présidence des Etats Unis, dans la nuit de mardi à mercredi, sont totalement infondées, de l’avis d’observateurs.

Pour Bernard Njonga, président du parti politique CRAC (Croire au Cameroun-opposition), « les mesures les plus radicales du programme de Monsieur Trump sont loin de concerner l’Afrique, mais bien les Etats-Unis, les pays voisins auxquels ils sont liés par un traité de libre-échange nord-américain (NAFTA), etc. Pas l’Afrique, pas les Africains. »

« L’appréhension des Africains est née du fait que Trump connaît bien mal l’Afrique, qu’il n’en a pas parlé ouvertement pendant sa campagne, qu’il peut incarner, en apparence, le stéréotype du Blanc néocolonialiste, avec des positions hostiles aux diverses populations du Sud, qu’elles soient musulmanes, latinos ou africaines », a déclaré Hubert Mono Ndjana, enseignant de sciences politiques à l’université Yaoundé I.

« En réalité, derrière l’agressivité qu’il dégage, Trump est paradoxalement beaucoup moins interventionniste que Hillary Clinton. Les Africains n’auraient peut-être pas à en pâtir particulièrement », a conclu l’universitaire camerounais.

« A supposer que le candidat Trump ait tenu des propos ou annoncé des positions qui ont fait peur, notamment aux Africains, il n’en sera pas forcément de même avec le Président Trump », a nuancé Noureddine Mezni, ancien porte-parole du président de la commission de l’Union africaine (UA), aujourd’hui consultant international.

« Dans son discours de victoire, prononcé mercredi matin, on a remarqué un changement de ton. Trump a promis de chercher un terrain d’entente avec tous les pays qui sont prêts à vivre avec les Etats-Unis. Il s’est également engagé à travailler avec les Américains, quelque soit leur communauté ou religion, à partir du moment où ils s’attendent à ce que le gouvernement serve le peuple », a rappelé Mezni.

Un discours dont ses partisans espèrent qu’il estompe les déclarations qu’on lui a longtemps imputées, pendant la campagne électorale qui l’a opposé, ces derniers mois, à la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton. Le désormais 45ème président des Etats Unis avait tenu des propos hostiles aux Musulmans, qui représentant près de la moitié de la population du continent noir, en appelant à leur interdire l’accès au territoire américain.

« Et si les pires déclarations de Donald Trump étaient pour l’Afrique ? » titrait, en juin dernier, le journal Le Monde. « La presse africaine foisonne de déclarations fracassantes qu’elle lui attribue, mais qui sont impossibles à vérifier », d’après Laureline Savoye, du journal français. « Il faut déporter tous les Kenyans chez eux, Obama inclus », « l’Afrique devrait être colonisée pour 100 années de plus », font partie de ces déclarations controversées, jamais confirmées ni démenties par l’ex-candidat républicain.

Pour Noureddine Mezni, les Africains, comme les Américains, doivent bien s’attendre à un changement qui affectera la politique américaine avec l’élection de Trump. Ce serait toutefois davantage « un changement de style de présidence » tant ce milliardaire issu du quartier populaire Queens, de New-York, a un profil atypique. La raison qui préviendra un basculement brutal vers un nouveau système tient à la nature de la fonction qu’il exercera.

« Le président des Etats-Unis ne gouverne pas seul. Autour de lui, il y a des conseillers, des secrétaires d’Etat, un vice-président, des départements, des institutions…On emploie souvent le mot administration pour désigner cet ensemble: l’administration Reagan, l’administration Clinton ou l’administration Obama. Si l’office présidentiel ne le persuade pas de renoncer à ses propositions les plus farfelues, cette administration saura l’encadrer et le ramener à la raison, le cas échéant », a affirmé Noureddine Mezni.

Pour Hafedh El Gharbi, professeur d’histoire politique américaine à l’Université de Sousse, en Tunisie, « la fonction présidentielle saura imposer ses diktats au turbulent Donald Trump ». El Gharbi distingue, à ce titre, deux dimensions qui brideront l’élan de Trump.

Une dimension politique, premièrement, qui fait que le nouveau locataire de la Maison Blanche « n’aura pas les mains libres tant son parti est divisé, y compris au Congrès, avec les conservateurs religieux, les néo-conservateurs, les sympathisants du Tea party etc… Très vite, il comprendra qu’il devra composer avec des médias hostiles, un parti divisé, une opinion internationale sceptique, et surtout, le système des checks and balances », détaille l’universitaire tunisien.

Ce système constitue la dimension juridique qui participera de l’encadrement de Trump « son veto peut être vaincu par une majorité des deux-tiers au Congrès, c’est le Sénat qui approuve les traités et la nomination des ambassadeurs, c’est le législatif qui déclare la guerre et instaure les taxes. De même, le judiciaire aussi exerce son contrôle », poursuit El Gharbi.

Concernant, plus précisément, les menaces proférées à l’endroit des musulmans, qu’ils soient d’Afrique ou d’ailleurs, « très vite, Trump comprendra également qu’il ne pourra pas reconduire des musulmans en masse à la frontière car c’est tout simplement anti-constitutionnel. La fonction lui fera édulcorer ses propos les plus extrêmes pour qu’il compose avec les institutions en place (..) quitte à décevoir son électorat le plus à droite », ajoute Hafedh El Gharbi.

Celui qu’on rapproche volontiers du Président Ronald Reagan (1981-1989), ne serait-ce que pour leurs affinités cinématographiques, pourrait, comme son prédécesseur, être pris de cours par les événements, et changer ainsi de trajectoire, malgré lui. [i « Reagan avait mené sa campagne de 1984 autour du thème de l’intégrité politique, pour se retrouver en plein scandale de l’Affaire Iran Contra juste après ! En 1980 il se présentait comme le « superman » qui lavera l’affront de la prise d’otages à l’ambassade américaine de Téhéran, sous [son prédécesseur Jimmy] Carter, mais il s’est trouvé devant les attentats de Beyrouth de 1983 qui ont tué plus de 240 soldats américains »], a conclu ce professeur d’histoire politique américaine.


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Près de 200 musulmans camerounais de retour de la Mecque

La première vague de pèlerins camerounais qui séjournaient depuis un mois en Arabie Saoudite pour le Hadj 2016, est arrivée dans la nuit de jeudi à vendredi à l’aéroport international de Douala

Au nombre de 200 personnes, la première vague de pèlerins camerounais qui séjournaient depuis un mois en Arabie Saoudite pour les besoins du hadj 2016, est arrivée dans la nuit du 22 au 23 septembre 2016 à l’aéroport international de Douala, a-t-on constaté sur place.

Les 200 pèlerins qui ont voyagé à bord du Boeing 767 de la compagnie nationale de transport aérien du Cameroun (Camair-Co) se sont dit «contents» de retrouver le pays après «un mois d’intenses prières» à la Mecque.

Ils ont été accueillis à leur descente d’avion par le gouverneur de la région du Littoral Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, qui au nom du gouvernement camerounais, leur a souhaité un «bon retour» au pays.

Ce premier contingent constitué des pèlerins des régions de l’Adamaoua et de l’Est, sera suivi par d’autres suivant le programme de rotations des avions de la Camair-Co, transporteur exclusif des pèlerins camerounais.

A en croire la Commission nationale du hadj (CNH), 3500 pèlerins camerounais ont effectué le pèlerinage à la Mecque cette année.

Contrairement à l’année dernière où 54 Camerounais avaient péri lors des bousculades à la Mecque, cette année aucun mort n’a été enregistré parmi les pèlerins partis du Cameroun.

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Hadj 2016: les frais de participation baissent de 94.000 FCFA au Cameroun

Les frais de participation au prochain pèlerinage sur les lieux saints de l’islam, en Arabie Saoudite passent, cette année, de 2,06 millions contre 2,154 millions de F selon le Minatd

Le gouvernement camerounais a décidé d’une baisse de l’ordre de 94.000 FCFA des frais de participation au prochain pèlerinage sur les lieux saints de l’islam, en Arabie Saoudite, a-t-on appris jeudi au terme d’un communiqué du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), René Sadi.

Cette réduction des coûts est la conséquence de la suppression de la rubrique «pécule remboursable», décidée par les autorités saoudiennes.

Les frais individuels de participation au «Hadj 2016», qui couvrent notamment l’hébergement, la restauration, l’assistance administrative et médicale ou encore les services de base, s’élèveront ainsi à 2,06 millions FCFA, contre 2,154 millions FCFA auparavant.

La date limite des inscriptions auprès du guichet unique, des candidats à ce voyage spirituel à la Mecque et Médine a été fixée au 23 juillet prochain.

La délégation locale pour le «Hadj 2016» comptera 3500 pèlerins transportés par la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co), contre 4500 un an auparavant, une baisse que les autorités attribuent aux tragiques événements survenus sur les Lieux saints de la Mina en 2015, lorsqu’une bousculade lors du rituel de lapidation des stèles a causé 2236 morts dont 102 Camerounais.


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Près de 3500 pèlerins dans la délégation camerounaise pour le Hadj 2016

Une baisse de 1000 fidèles, par rapport aux 4000 enregistrés en 2015, attribuée aux tragiques événements ayant causé la mort de 101 Camerounais sur les lieux saints de la Mina l’année dernière

La délégation camerounaise pour le «Hadj 2016» de la Mecque comptera 3500 pèlerins, contre 4500 un an auparavant, a-t-on appris mercredi auprès des services compétents du ministère de l’Administration territoriale (MINATD).

Cette baisse du nombre de fidèles musulmans est attribuée aux tragiques événements survenus sur les Lieux saints de la Mina en 2015, lorsqu’une bousculade lors du rituel de lapidation des stèles a causé 2236 morts dont 21 morts et des dizaines de blessés Camerounais.

Lors de la 29ème session de la Commission nationale du Hadj, tenue mardi à Yaoundé, la capitale du pays, les membres de cette institution se sont employés à rassurer quant aux dispositions prises sur les plans sécuritaire, sanitaire, de l’hébergement, de la restauration et du transport sur place.

A l’occasion, le MINATD a indiqué que la compagnie aérienne nationale, la Camair-Co et la Flynas Airlines d’Arabie Saoudite, avaient été retenues pour le transport des pèlerins.


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Fête de Ramadan: l’apothéose se prépare à Yaoundé

À moins de 48h de la fin d’un mois de communion avec Allah entamé le 06 juin 2016, les marchés, domiciles et autres mosquées connaissent une ambiance particulière dans la capitale camerounaise

La communauté musulmane camerounaise a déjà un pied dans la fête. En effet, la célébration de la fin du Ramadan est prévue mardi 05 ou mercredi 06 juin 2016. Au quartier Briqueterie à Yaoundé, à forte concentration musulmane, de nombreux commerçants ont cessé leur activité quotidienne afin de se consacrer aux questions spirituelles.

Objectif, méditer davantage en mettant l’accent sur les prières nocturnes le « laylet-ul-kadr » ou nuit du destin, depuis le 20e jour de Ramadan. Au cours de cette nuit, les écritures coraniques prédisent qu’Allah peut décider de positiver le destin d’un fidèle.

En plus des longues prières nocturnes importantes ces dernières heures, les musulmans s’appliquent aussi à la quête de l’aumône de purification du jeûne. L’aumône, c’est l’aliment de base comme le riz, le maïs, l’arachide, le sucre, des denrées que les généreux offrent aux fidèles démunis pour qu’ils puissent eux, fêter le sourire aux lèvres.

Ce lundi 04 juillet 2016 constitue l’ultime étape des courses dans les marchés. Et depuis ce matin, certaines femmes musulmanes font le plein des paniers dans les grandes surfaces de la cité capitale. Sur leur liste, on peut lire, « Viandes, poulets, poissons, riz, sucre ou encore boissons non alcoolisées. »


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Ramadan Moubarak!

Par Vincent-Sosthène Fouda, Président du Mouvement camerounais pour la social-démocratie (M.C.P.S.D)

Les musulmans au Cameroun et partout dans le monde ont entamé leur voyage spirituel d’un mois de jeûne, de prière et de réflexion pour commémorer la révélation du Coran au prophète Mahomet.

C’est un mois important dans la vie des croyants, qui jeûnent de l’aube au coucher du soleil, avec patience et abnégation, marchent vers Dieu en faisant preuve de générosité envers les plus pauvres de la communauté nationale sans distinction de tribu, de religion ni d’obédience politique. Un temps fort pour reconstituer la communauté nationale, c’est donc un moment de rassemblement et de construction je voudrais dire restructuration au sens où les théologiens emploient ce terme. Je serai à nouveau heureux de répondre aux nombreuses invitations de ce repas du soir autour d’un bol de riz, d’un thé brulant, l’iftar pour communier à cet acte de générosité.

Le Ramadan nous rappelle à tous de nous montrer reconnaissant pour les innombrables bénédictions dont nous jouissons et de mettre les besoins des autres avant les nôtres. Ce n’est que par cet acte de dépassement de soi que la communauté nationale résistera aux nombreuses attaques dont elle fait l’objet depuis dans notre pays et hors de nos frontières.

Chers croyants, prenons le temps de reconnaître et de montrer notre gratitude pour les précieuses contributions de nos communautés religieuses et particulièrement musulmanes qui, chaque jour, enrichissent notre tissu national, consolide les liens séculaires entre nos familles. Vous savez combien de fois je tiens à la triconfessionalité de notre Nation une et solidaire. C’est notre force.

Au nom de notre famille, mon épouse, nos enfants et moi souhaitons à tous ceux qui observent ce mois sacré, un Ramadan béni et paisible.


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Cameroun: les fidèles musulmans entrent dans le jeûne du ramadan

Ils sont entrés dans le mois du ramadan ce lundi. Pendant 30 jours, ils vont s’abstenir de manger dès 5 heures du matin et attendre 18 heures pour casser le jeûne

Les fidèles musulmans du Cameroun sont entrés ce lundi, 06 juin 2016, dans du jeûne de ramadan, après l’apparition du croissant lunaire dimanche soir dans la partie septentrionale du pays, a annoncé la Commission du croissant lunaire du Cameroun (CCLC).

Pendant 30 jours, les croyants dévoués à la religion du prophète Mahomet vont vivre des périodes d’abstinence, conformément à l’un des cinq de piliers de l’islam.

Pour le ramadan de cette année, l’accent sera mis sur la paix et l’unité des Camerounais, dans un contexte marqué par des attaques de la secte terroriste nigériane Boko Haram à l’Extrême-nord du pays.

«Le mois du jeûne du ramadan est un mois béni parmi les douze mois de l’année, raison pour laquelle les croyants musulmans doivent profiter de ce moment de foi intense, de purification, de partage et de l’abstinence pour se rapprocher de Dieu», a recommandé Cheikh Ibrahim Mbombo de la mosquée secondaire de Douala.

Pour cause d’attaques terroristes, «nous devons intensifier nos prières pour que plus que jamais, Boko Haram qui est suffisamment affaiblit soit définitivement vaincu», a expliqué l’imam.

Pendant cette période d’abstinence, les fidèles musulmans en dehors des enfants et des personnes vulnérables, devront se sacrifier au rituel qui consiste entre autres, à manger avant 5 heures du matin et attendre 18 heures pour casser le jeûne.


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Lettre aux croyants africains

Par François Zoomevele Effa

{b Aux croyants animistes chrétiens musulmans, Praticiens, Pasteurs Prêtres et Imams africains]
Chers croyants, nous sommes en train d’atteindre le premier quart de ce siècle que l’on prophétisait spirituel. C’est pourquoi, issus d’un continent dans lequel la spiritualité tient une place prépondérante dans la vie de tous les jours, nous avons à prendre le temps de nous poser quelques questions sur le fondement de nos pratiques religieuses aujourd’hui.

Animistes, nous le sommes souvent un peu tous dans les profondeurs de nos inconscients spirituels.
Les pratiquants des religions traditionnelles africaines ne sont plus légion. Pourtant, il n’y a pas que les pratiquants et adeptes du vaudou, il existe plusieurs religions de nos cultures qui sont reléguées au rang des croyances sauvages et barbares.

Pourquoi vous, responsables de ces religions traditionnelles africaines n’élevez-vous pas votre religiosité à une connaissance décente, normale, quittant les sentiers battus du folklore et des teintures coloniales dans lesquels on vous a cantonné ? On dirait que vous vous y plaisez! Pourquoi faut-il que ce soient toujours des sociologues, ethnologues et soi-disant spécialistes occidentaux qui parlent de vous ? Votre force culturelle est palpable par la vie des pratiques, par vos ancêtres déportés en esclavage aux Amériques et dans différentes îles. Bougez!!!

Chrétiens africains, il n’est pas question ici de votre procès, une petite lettre comme celle-ci ne suffirait pas. Sans spéculer ou philosopher sur les différentes transpositions folkloriques que certains d’entre vous font dans l’africanisation de certains rites comme remplacer le vin et le pain de la communion par notre vin de palme et nos bâtons de manioc (ébobolo), nous avons la nette impression, et même la conviction qu’il y a une multitude de brebis égarées, éconduites par des marchands du temple, de vrais charlatans déguisés en pasteurs et curés.

Puisant leurs armes de destruction spirituelle dans des interprétations approximatives et erronée de la bible, ces voleurs menacent leurs ouailles récalcitrantes de malédictions fatales. Il nous semble pourtant que Jésus bénissait, guérissait, sans demander un centime. La seule malédiction qui nous est relatée pendant son ministère est celle du figuier qui ne portait pas ses fruits…

Alors vous, charlatans et voleurs, oui vous les faux pasteurs et faux curés, vous qui vous enrichissez honteusement sur les détresses, les misères et l’ignorance de vos pauvres croyants, vous qui établissez de faux ministères spirituels dans lesquels vous prêchez des mensonges comme les régularisations des sans-papiers, les mariages aux vieilles filles, les vieux blancs aux jeunes aventurières africaines qui finissent souvent dans les réseaux de prostitution en Europe, vous et toutes vos soi-disant prophéties incongrues, vos titres redondants de charismatiques, apôtres, prophètes très souvent auto proclamés…On vous connaît.

Quant à vous, mauvais et faux musulmans qui pourrissez l’Afrique avec vos enseignements et doctrines meurtrières, je ne sais pas si vous parvenez encore à vous regarder dans une glace avec les atrocités que vous commettez. Non vous ne pouvez vous regarder dans une glace dans tous les sens du terme, car, me dit-on, il vous est interdit d’en avoir dans vos doctrines sataniques. De boko haram à toutes vos autres obédiences terroristes, c’est à se demander si ce n’est pas vous le 666, car vous êtes dégoûtants, une fin atroce vous est réservée.

Il y a cependant une grande majorité de croyants africains très sincères dans leur foi, quelque soit leur obédience. Alors, c’est à vous qu’il appartient dans votre grande force spirituelle, d’élever ensemble vos prières, que vous soyez Animistes, Chrétiens ou Musulmans, élevez vos prières afin que soit mis fin à ces exactions terroristes. Je suis certain que celui auquel vous croyez tous, mais chacun à sa façon écoutera, exaucera et bénira.

François Zoomevele Effa.
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Cameroun: chrétiens et musulmans unis dans la lutte contre Boko Haram

Les deux communautés ont décidé de se relayer dans la garde pour se prémunir des attaques de la secte islamique. Cette initiative est soutenue par les autorités camerounaises

Des chrétiens et des musulmans expérimentent de nouvelles formes de prévention de lutte contre la secte terroriste nigériane Boko Haram dont les attaques se multiplient depuis quelque temps dans l’Extrême-nord du Cameroun.

Ces nouvelles formes de prévention de lutte délibérément mises en place par les chrétiens et les musulmans avec la bénédiction des autorités, consistent pour les uns et les autres, de monter la garde pendant la prière.

Plus concrètement, il s’agit pour les musulmans de monter la garde lorsque les musulmans sont dans la mosquée pendant la prière, et inversement pour les chrétiens lorsque les chrétiens sont dans les églises.

Une méthode déjà opérationnelle dans trois des six départements de l’Extrême-nord, en l’occurrence, le Logone et Chari, le Mayo Sava et le Mayo Tsanaga, où des fidèles des deux communautés se relaient dans la garde pour se prémunir des attaques terroristes.

« Nous avons constaté que ces mesures font des résultats », a déclaré le gouverneur de la région de l’Extrême-nord Midjiyawa Bakary, « puisqu’à plusieurs reprises, les groupes assurant la garde ont pu déjouer des attaques suicides ».

Raison pour laquelle « nous avons demandé que ces mesures soient étendus dans l’ensemble de la région, cela permettra sans doute de déjouer des attaques suicides qui constituent le nouveau mode opératoire de Boko Haram », a expliqué l’autorité administrative.


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Extrême-Nord: musulmans et chrétiens solidaires les uns des autres

Dimanche, les églises sont sécurisées par les musulmans, et vendredi les mosquées par les chrétiens pour prévenir les attaques des islamistes de Boko Haram

La multiplicité des attaques kamikazes dans les lieux de culte de l’Extrême-Nord, région du Cameroun frontalière avec le Nigéria, pousse autorités et populations à diversifier les formes de lutte.

« Nous avons une nouvelle technique qui consiste pour les chrétiens à sécuriser les mosquées quand les musulmans prient. Les dimanches, quand les chrétiens sont dans les lieux de culte, les musulmans à leur tour se relaient autour des églises pour détecter tout mouvement suspect », a déclaré le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakary.

L’objectif de ce nouveau plan d’action est de faire face au nombre croissant d’attaques kamikazes dans les mosquées et les églises ces derniers temps. Cette stratégie élaboré pour permettre aux fidèles de continuer leur prière normalement, est actuellement « en expérimentation dans quelques villages et sera étendue à toute la région », a ajouté Midjiyawa Bakary.

Cette nouvelle formule vient ainsi s’ajouter aux méthodes de sécurisation déjà existantes, à l’exemple des comités de vigilance dans les villages frontaliers avec le Nigeria. Les membres des comités de vigilance, surveillent les villages et collaborent avec les forces de sécurité camerounaises pour arrêter les islamistes nigérians de Boko Haram.

Munis de flèches et de machettes, hommes et femmes effectuent tous les jours des patrouilles pédestres dans les villages et arrêtent toute personne suspecte. Grâce à leur travail, ces membres des comités de vigilance ont déjà réussi à déjouer plusieurs tentatives d’attaques kamikazes. Depuis un an, des comités de vigilance avaient également été créés dans les mosquées de Yaoundé, la capitale politique du Cameroun.

« Etant donné que les habitués de chaque mosquée se connaissent, ils parviennent facilement à reconnaître les nouveaux visages, nos agents de renseignement les identifient aussitôt. On essaye de savoir qui sont ces nouveaux et d’où ils viennent. Si on a des doutes, on les dénonce à la police. De même pour tous ceux qui prêchent un islam radical », révélait il y a quelques mois à Cheick Ibrahim Moussa, le grand Imam de Yaoundé.

Un lieu de culte à l’Extrême-Nord du Cameroun.
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La Tabaski sous le signe de la lutte contre le terrorisme au Cameroun

La célébration de l’aïd el-kébir jeudi, par la communauté musulmane camerounaise, a été dominée par des appels contre l’extrémisme religieux, notamment la secte Boko Haram

La célébration de l’aïd el-kébir jeudi, 24 septembre 2015, au Cameroun, a été dominée par des appels contre «l’intégrisme religieux», en l’occurrence, la lutte contre la secte islamiste nigériane Boko Haram, différents prédicateurs ayant vertement fustigé des «terroristes qui prétendent servir Allah pour commettre des atrocités».

A Douala, pour permettre aux fidèles musulmans de prier dans la «paix, l’ordre et la sécurité», dans un contexte marqué par la multiplication des attentats suicides de Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord, plusieurs sites ont été aménagés à travers la ville, où il fallait montrer patte blanche pour accéder aux lieux des cérémonies.

Toutefois, la plus forte mobilisation a été observée à la place du gouvernement au c ur du quartier administratif Bonanjo, où les autorités administratives, politiques, sécuritaires sous la conduite du gouverneur de la région du Littoral se sont jointes à la communauté musulmane pour «prier pour la paix au Cameroun et dans le monde entier».

Dans son prêche, l’imam de la mosquée centrale de Douala El Hadj Mohamad Malik Farouk, nonobstant un climat d’insécurité dans l’Extrême-nord du Cameroun, a déclaré que «nous remercions Allah pour un pays de paix. Nous voulons adresser un message de remerciement, de reconnaissance parce que quand Dieu vous accorde les bienfaits, il faut le remercier.»

«Nous sommes venus en masse prier Allah pour qu’il garde notre pays et que lui-même inflige la défaite à Boko Haram, raison pour laquelle les gens ont bravé la pluie pour répondre à l’appel de Dieu», a résumé Ibrahim Arouna, un habitué de la mosquée de New-Bell, dans le deuxième arrondissement de la ville de Douala.

Les prédicateurs ont insisté sur la nécessité des chefs de familles à sensibiliser leurs enfants pour qu’ils cessent d’être «des bombes humaines au service des terroristes», alors que des attentats kamikazes sont de plus en plus perpétrés au Cameroun.

La prière marquant la fête de la Tabaski, c’est aussi cette forte présence des représentants des églises chrétiennes, avec une présence des prêtres de l’archidiocèse de Douala et des pasteurs des églises protestantes.

Une manière de «communier ensemble comme Dieu nous le recommande lui-même», a déclaré l’imam, pour que cette «mobilisation de tous les Camerounais sans distinctions d’appartenance politique, ethnique ou religieuse est un signe annonciateur de la victoire totale sur la nébuleuse Boko Haram».

Des moutons égorgés à l’occasion de la fête du sacrifice.
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Les musulmans camerounais s’apprêtent à célébrer l’Aid El Kebir

La communauté musulmane du Cameroun se prépare à commémorer jeudi, 24 septembre, la fête du mouton, selon l’apparition de la lune, après la célébration marquant la fin du jeûne du ramadan

La date de la fête du sacrifice (fête du mouton) pour le compte de l’année 2015 est désormais fixée. «D’après l’apparition de la lune, la Tabaski aura lieu le jeudi, 24 septembre 2015 au Cameroun», indique le secrétaire exécutif de la Commission nationale du croissant lunaire du Cameroun, Cheikh Banoufe Hamadou, dans une interview accordée au quotidien national et publiée mardi.

Selon Cheikh Banoufe Hamadou, parmi toutes les fêtes instaurées par le prophète Mohamed, «celle du mouton est spécifique parce qu’elle s’effectue le lendemain du jour de Arafat. Ce jour est, en effet, consacré à la prière. Ceux qui sont en pèlerinage à la Mecque se rassemblent généralement autour d’une colline appelée Mont Arafat pour prier intensément et invoquer le Seigneur afin qu’il purifie tous leurs péchés. Ainsi, Allah accorde le pardon à tous les pèlerins qui sont sincèrement allés effectuer ce pèlerinage et ceux qui n’ont pas pu, doivent jeûner toute la journée. A ces derniers, Allah pardonne leurs péchés de l’année dernière et ceux de l’année prochaine. Comme c’est une fête, le prophète a recommandé qu’on puisse immoler une bête en guise de sacrifice».

La Tabaski symbolise «la soumission d’Abraham face à Dieu», explique l’imam, ajoutant que «c’est un moment de partage, de sacrifice et de visite aux membres de la communauté. A cette occasion, chaque famille musulmane, dans la mesure de ses moyens financiers, doit sacrifier un animal (brebis, chèvre, mouton, vache ou chameau)»

Pour les fidèles musulmans, chaque année, la date change, mais la fête se prépare dans les mêmes conditions. Le sacrifice doit se faire selon la tradition musulmane. Il faut par exemple égorger l’animal «couché sur le flanc gauche et la tête tournée vers La Mecque. Une partie de la chair de ce sacrifice sera offerte aux plus démunis, affermissant ainsi la solidarité et l’assistance mutuelle telle que prescrite par Allah. A cet effet, les fidèles musulmans doivent penser à la paix, à la cohabitation sociale et ne jamais faire du mal à autrui», détaille Cheikh Banoufe Hamadou, qui invite tous les musulmans à être «à l’heure pour la prière à la mosquée», jeudi prochain.

Les fidèles musulmans seront nombreux à la prière matinale de jeudi, à l’occasion de la Tabaski.
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Les musulmans entament le jeûne du Ramadan jeudi

Les fidèles de la communauté musulmane du Cameroun et du monde entier entament dès ce 18 juin le jeûne du Ramadan. Prières, interdits et piété au menu

Les musulmans entament jeudi 18 juin 2015 le jeûne du Ramadan. Mardi, ils se sont assurés que le croissant lunaire qui marque le début d’un mois n’est pas apparu, «parce que nous étions au 26e jour du mois de Châbane. Selon les dires du prophète Muhammad, lorsque le croissant n’apparaît pas au 29e jour, alors on complète le mois à 30 jours», a expliqué un imam de Yaoundé.

Ainsi, les fidèles musulmans se préparent à débuter leur mois de pénitence demain jeudi. Au cours de cette période, il est question pour eux de se priver de nourriture dès le lever du soleil, jusqu’au coucher, d’éviter des paroles blâmables, la médisance, les injures, etc. Il est également interdit aux fidèles d’avoir des rapports charnels durant la journée de jeûne, ou de se livrer à des actes pouvant les entraîner à commettre des péchés.

D’après les fidèles musulmans, le Ramadan n’est pas seulement un mois d’interdits et de répréhension mais aussi une période pendant laquelle les actes d’adoration ont beaucoup de valeur. Ceci permettrait aux croyants d’atteindre la piété.

Ainsi, citant Allah, les imams recommandent aux fidèles de multiplier des invocations, de bonnes uvres à l’endroit des nécessiteux, des membres de la famille et du voisinage.


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Idriss Déby: « Il faut se demander qui est derrière Boko Haram »

Le président tchadien explique dans une interview accordée à Euronews les raisons de l’implication de son pays dans cette guerre contre le djihadisme. Une question de survie

Monsieur le président, quelle est l’ampleur de la menace Boko Haram actuellement pour le Tchad?
Jusqu’en 2013, les actions de Boko Haram visaient le Nigeria. A partir de fin 2013, Boko Haram a commencé a étendre ses actions au-delà, en particulier au Cameroun et au Niger. Et Boko Haram a fini évidemment aussi par s’attaquer au Tchad. C’est une organisation extrêmement dangereuse, qui a eu le temps de s’organiser, de recruter des jeunes qui n’ont pas de travail. Elle a aussi des liens très étroits avec Daech et avec AQMI. Boko Haram a décidé d’asphyxier le Tchad en coupant l’axe unique qui nous rattachait au port de Douala, au Cameroun, menaçant ainsi nos intérêts vitaux. C’est un danger potentiel pour toute la sous-région. Aucun de nos pays ne peut s’en sortir seul face à cette nébuleuse, d’où la nécessité de mettre en commun nos moyens, maigres bien sûr, en ayant foi en notre capacité de parvenir à réduire sa nuisance.

Quels sont les objectifs précis de cette action militaire. S’agit-il de détruire Boko Haram ou de la maintenir éloignée de vos frontières?
C’est de détruire Boko Haram. Par tous les moyens.

Votre pays a participé en 2013 à l’Opération Serval au Mali et en 2014 à l’Opération Barkhane au Sahel, contre les groupes intégristes. La France vous fournit des renseignements sur Boko Haram, comme d’autres pays aussi. Désireriez-vous une implication plus poussée de la part de l’Europe et des Etats-Unis?
Non. Je crois qu’il faut bien comprendre que cela fait 60 ans – depuis pratiquement les indépendances des pays africains – que nous devrions être capables de nous prendre en charge, de gérer nos crises et de faire face à des mouvements terroristes, en unissant nos efforts, les efforts africains.

Début mars, Boko Haram a juré fidélité à l’autoproclamé Etat Islamique (EI). Cette allégeance en fait-elle un groupe terroriste plus dangereux?
Notre action a cassé la puissance militaire de Boko Haram. Nous avons désorganisé son état-major. Boko Haram n’est pas, comme on le dit, une organisation locale au niveau de l’Afrique, au niveau du Nigeria, mais une organisation qui a des liens avec d’autres organisations terroristes de par le monde, en particulier l’EI. Voilà son visage réel. Il faut se demander qui est derrière Boko Haram.

Nous n’avons pas beaucoup d’informations sur le nombre de combattants de Boko Haram, ni sur ses sources de financement. On sait que le groupe obtient de l’argent via les kidnappings et les vols. Mais pensez-vous qu’il en reçoive aussi de pays étrangers?
Boko Haram est soutenu, Boko Haram est financé, Boko Haram a reçu du matériel, y compris du matériel blindé sur le terrain. De qui ? Je ne le sais pas.

Mais vous êtes convaincu que Boko Haram reçoit un financement extérieur?
Comment pouvez-vous imaginer qu’une organisation terroriste arrive à conquérir aujourd’hui un tiers d’un grand pays comme le Nigeria avec une armée organisée, avec des blindés, avec des modes d’action qui ressemblent à ceux d’une armée régulière ? On ne fabrique pas de blindés au Nigeria, on ne fabrique pas d’armes. Donc, tout ça n’est pas tombé du ciel.

On a vu que des groupes proches de Daech sont aussi opérationnels en Libye. Cela pourrait-il ouvrir un nouveau front dans le Nord, à la frontière?
En 2011, quand l’Occident et l’Otan ont déclenché leurs opérations militaires en Libye, j’avais mis en garde. Je n’avais pas un amour particulier pour Kadhafi, mais on n’a pas pris la précaution de gérer l’après-Kadhafi de telle sorte que les armes ne sortent pas de la Libye. Or, ce pays était super équipé du point de vue militaire, super armé. Donc, depuis l’assassinat de Kadhafi, nous sommes sur le pied de guerre, au Nord comme à nos autres frontières. Les armes circulent en Libye, Daech s’y développe. Il y a réellement une menace physique sur les pays africains au sud du Sahara.

Le Tchad est un pays à majorité musulmane, vous-même, vous êtes musulman. En tant que musulman, que pensez-vous de l’appropriation que fait Daech de votre religion, l’Islam?
Daech ou Boko Haram sont loin, loin, loin de l’Islam. C’est pour moi inacceptable, et les musulmans ne doivent pas simplement regarder, observer et laisser faire. On les a laissé faire depuis longtemps et il est temps que les musulmans s’organisent eux aussi pour faire face à cette organisation terroriste qui n’a rien, rien, rien de musulmane. Ce ne sont pas des musulmans et nous devrions combattre ces gens, les musulmans doivent combattre ces gens.

Idriss Deby Itno, président du Tchad
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Centrafrique: La réconciliation par les médias?

Une radio intercommunautaire, radio Bê-Oko (« Un seul coeur », en sango) cherche à apaiser les tensions entre chrétiens et musulmans

Les locaux de la radio Bê-Oko (« Un seul coeur », en sango) sont misérables mais sa mission est immense: à Bambari, la station intercommunautaire cherche à apaiser les tensions entre chrétiens et musulmans, qui ont embrasé la Centrafrique. Le container hébergeant la structure est dévasté : murs déshabillés, troués d’un côté, néon diffusant une lumière trop crue, à la joie de dizaines d’insectes, deux grosses pierres pour caler un ventilateur. Un ordinateur, en panne, est recouvert d’un bout de tissu. « Il n’y a plus rien ici », remarque Philémon Tchang Peuty Palou, l’un des cinq journalistes présents dès les débuts de Bê-Oko en 2004, juste après avoir lancé à l’antenne un magazine sur la protection des enfants produit en langue nationale sango par une ONG.

En décembre 2012, la Séléka, ex-rébellion venue du nord-est du pays, part conquérir Bangui, où elle se maintiendra au pouvoir de mars 2013 à janvier 2014. Les villes que traversent ses hommes sont méthodiquement dévalisées. La radio ne fait pas exception. « La Séléka a tout emporté », juge Philémon, 33 ans. Et d’énumérer les lecteurs CD, DVD, les ordinateurs et divers systèmes nécessaires au bon fonctionnement de la station, aujourd’hui disparus.

L’une de ses collègues, coupable d’avoir dénoncé les pillards à leur chef, est sévèrement battue. « Elle a été évacuée à Bangui, elle souffre à présent de troubles mentaux », relate-t-il. Les voleurs se désintéressent toutefois de l’émetteur. Ce qui permet à Bê-Oko de sortir du silence en décembre dernier, grâce à l’aide d’ONG, alors qu’à Bambari le général Ali Darassa, respecté, a succédé à un responsable très craint, surnommé « Ben Laden », à la tête de la Séléka. La situation est alors catastrophique à Bangui. Les anti-balaka, milices à majorité chrétienne, tuent, blessent, volent la population, surtout musulmane, disant venger les chrétiens des sévices que leur a infligés l’ex-rébellion pro-musulmane.

Unique radio
« Un seul coeur », qui est à l’origine une radio catholique, devient multiconfessionnelle. « L’évêque a demandé à chaque leader religieux de prendre le micro. Pour éviter que ce qui se passait à Bangui ne se déroule ici », raconte l’abbé Firmin, qui en a la charge. Les trois communautés (catholiques, protestants et musulmans) achètent des bidons d’essence pour nourrir le groupe électrogène de Bê-Oko, dont le rôle est d’autant plus primordial qu’elle a le monopole des ondes dans la ville et ses environs.

La station publique Linga (« tam-tam ») a aussi été pillée. Aujourd’hui, « les Séléka vivent dedans », confie un journaliste. Et l’émetteur d’une autre station, Ndélé-Luka (« l’oiseau de la bonne nouvelle ») ne fonctionne plus. De 17H30 à 19H30, seule période de diffusion, tout le monde, à 70 km à la ronde, écoute donc Bê-Oko. « La radio est un facteur vraiment important (de pacification), estime le pasteur Ephrem, de l’Eglise évangélique locale. Ce qu’on a dit est rentré dans les crânes. Les musulmans en témoignent. Les jeunes chrétiens aussi. Et d’ajouter : « Des gens s’apprêtaient à se venger. Certains nous ont dit : +C’est grâce à vos conseils à la radio que je me suis retenu+. »

Après deux mois de légère amélioration à Bambari, la situation se dégrade à nouveau. Anti-balaka et Séléka se combattent à Grimari, à 80 km de la ville, où vivent 45.000 habitants, en majorité chrétiens. Les musulmans de la zone sont paniqués. Les rumeurs les plus folles se propagent. « Nous sommes privés de toute liberté. On ne se déplace plus, même au marché. C’est la panique à cause des anti-balaka », s’alarme l’imam de Bambari, Aboubacar Souleymane. A ses côtés, le président du comité islamique de la ville, pourtant pacifiste, prévient que les siens « se défendront par tous les moyens ». « Il y a des balaka (machettes) dans tous les magasins. On ira aussi en acheter », avertit-il. Les discours pacificateurs vont reprendre de plus belle sur Bê-Oko. Pour éviter le bain de sang que tous redoutent.

Philémon Tchang Peuty Palou, journaliste à la radio « Be-Oko » à Bambari le 19 avril 2014.
AFP/ Miguel Medina)/n

Centrafrique: les miliciens anti-balaka ne s’entendent plus

Des militaires centrafricains appartenant à la milice d’autodéfense ont annoncé dimanche une scission au sein du mouvement, lequel est accusé d’exactions et de pillages à Bangui et en province

Les auteurs de la déclaration qui relèvent des militaires devenus miliciens se sont dits prêts à coopérer pour le rétablissement de la sécurité. Les «anti-balaka» étaient une seule entité mais des problèmes sont apparus et il y a aujourd’hui une scission, a déclaré le capitaine Joachim Kokaté, à l’issue d’une rencontre, dans un hôtel de Bangui, entre le Premier ministre de transition André Nzapayéké et dix représentants anti-balaka, tous membres des Forces armées centrafricaines (FACA). Ancien ministre des Petites et Moyennes Entreprises (PME), Joachim Kokaté était jusqu’ici le porte-parole d’un collectif des officiers libres, apparu à l’été 2013 et qui affirmait lutter pour le retour de l’ancien président François Bozizé, renversé en mars par la rébellion à dominante musulmane Séléka. Nous avons voulu parler avec le Premier ministre du problème sécuritaire, a déclaré le capitaine Kokaté. Notre objectif était de faire partir Michel Djotodia, chef de la rébellion Séléka porté au pouvoir en mars et contraint à démissionner le 10 janvier après avoir été incapable de mettre un terme aux violences et aux tueries intercommunautaires dans le pays. A partir du moment où il est parti, les armes doivent se taire et il ne doit plus y avoir d’exactions, a-t-il ajouté. Les «anti-balaka» que nous représentons sont prêts à coopérer pour le retour de la paix, a encore dit le capitaine Kokaté, tout en se disant incapable d’estimer leur nombre. Nous voulons amener les autres groupes à coopérer avec la communauté internationale, a-t-il affirmé.

Cette annonce d’une scission au sein des anti-balaka survient au lendemain d’une démonstration de force dans leur fief de Bangui par les forces internationales qui ont durci le ton envers ces miliciens, issues des régions rurales, qui sèment la terreur dans Bangui et en province s’en prenant systématiquement aux civils musulmans. Samedi matin, les soldats de la force africaine Misca, appuyés par des éléments de l’opération française Sangaris, ont ratissé pendant quatre heures le quartier de Boy Rabe, où ils ont saisi des armes et munitions mais surtout interpellé plusieurs cadres de la milice. L’opération a en revanche manqué son objectif principal, à savoir l’interpellation du coordonnateur politique des anti-balaka Patrice-Edouard Ngaissona, ancien ministre et président de la Fédération centrafricaine de football, aujourd’hui en fuite. Interrogé sur le sort de M. Ngaissona, le capitaine Kokaté a affirmé l’ignorer, tout en soulignant qu’il s’en désolidarisait. Il prenait des décisions sans concerter les autres, a-t-il affirmé. Patrice Edouard Ngaissona a envoyé des listes de noms à la chef de l’Etat de transition (Catherine Samba Panza) et au Premier ministre (avant la constitution du gouvernement NDLR) mais il a agi sans aucune concertation. Il n’a envoyé que des noms de gens de sa famille, a-t-il accusé.

Aujourd’hui, il existe plusieurs factions au sein des «anti-balaka», a poursuivi le capitaine Kokaté, qui s’est défendu d’agir pour le compte de l’ancien président Bozizé, que beaucoup accusent en Centrafrique d’être derrière la milice des anti-balaka. Je ne suis pas pour Bozizé, je suis nationaliste, a-t-il assuré. Aujourd’hui, il faut désarmer les hommes mais aussi désarmer les comportements, a-t-il estimé, avant de prôner l’organisation d’un carnaval de réconciliation entre les chrétiens et les musulmans. En fin d’après-midi, hier dimanche 16 février, le Premier ministre André Nzapayéké était réuni avec les représentants de la communauté internationale en Centrafrique, ainsi que les chefs de la Force française Sangaris et de la Force africaine Misca. Aucune information n’a filtré sur la teneur de leurs entretiens.

Le Capitaine Joachim Kokate
cap)/n

Egypte: L’islamiste Mohamed Morsi élu président

Mohamed Morsi, candidat des frères musulmans, a été élu président avec plus de 51% du suffrage exprimé

Mohamed Morsi, candidat des frères musulmans aux élections présidentielles, est le nouveau président élu de la république Arabe d’Egypte. Il remporte le scrutin avec 51,73% des voix contre 48,27% pour Ahmad Chafiq, dernier Premier ministre du président déchu Hosni Moubarak. Agé de 60 ans, Mohamed Morsi, ingénieur diplômé d’une université américaine, est le premier président élu depuis le départ de Hosni Moubarak, contraint à la démission par une révolte populaire en février 2011. Il est aussi le premier civil à devenir chef de l’Etat depuis la chute de la monarchie en 1952, ses prédécesseurs étant tous sortis des rangs de l’armée. Parmi ses principaux challenges, il doit se défaire de la casquette d’islamiste, afin de ramener vers lui les chrétiens coptes qui soutenaient majoritairement la candidature du modéré Ahamad Chafiq. Le chef par intérim de l’Eglise copte a félicité M. Morsi pour son élection à la présidence.

La communauté internationale unanime
Le jour de la proclamation des résultats, la communauté internationale a pris l’engagement de travailler avec le nouveau régime. Premier à réagir, le Hamas a évoqué un « moment historique » pour le Moyen-Orient. « C’est une nouvelle ère qui s’ouvre en Egypte. Il s’agit d’un revers pour le programme de normalisation et la coopération sécuritaire avec l’ennemi [israélien] », a estimé Mahmoud Zahar, un haut dirigeant du mouvement islamiste palestinien, à l’AFP.. Les Emirats arabes unis ont « favorablement accueilli » l’élection du candidat islamiste et « respectent le choix du peuple égyptien dans le cadre du processus démocratique ». Publié par l’agence officielle WAM, le communiqué » exprime « l’espoir de voir les efforts converger maintenant pour assurer la stabilité » de l’Egypte. L’Iran s’est dit « confiant » après l’élection de Morsi et a félicité  » le peuple égyptien pour sa victoire dans cette élection et la présidence du Dr Mohamed Morsi, et rend hommage aux martyrs du pays ». Téhéran et Le Caire, qui ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980, sont engagés dans des efforts de rapprochement depuis la chute de Moubarak. Les Etats-Unis ont salué « une étape importante dans la transition vers la démocratie » en Egypte qui doit « rester un pilier de la paix dans la région. « Nous croyons important que le président-élu Morsi prenne, en ce moment historique, des mesures pour parfaire l’unité de la nation en consultant tous les partis et tous rsi pour la présidence. Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige le pays depuis la chute de Hosni Moubarak, a promis de remettre le pouvoir exécutif au nouveau président avant la fin du mois. Son chef, le maréchal Hussein Tantaoui, a adressé ses félicitations dimanche à Mohamed Morsi.

L’islamiste Mohamed Morsi élu président d’Egypte
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Egypte: La confrérie des Frères musulmans fait peur!

Mouvement d’opposition en première ligne aujourd’hui en Egypte, quelle est cette organisation qui veut contrôler le monde arabe

Mouvement fondé en Egypte, en 1928, par Hassan Al-Banna, il est devenu la matrice de tous les groupes se réclamant d’une lecture politique de l’islam. Reprenant la formule de leur fondateur « le Coran est notre constitution » les Frères affirment que la réponse à tous les problèmes du monde musulman se trouve dans l’islam. Faute de pouvoir instaurer un Etat islamique, ils ouvrent à une islamisation « par le bas » de la société, par l’éducation et le travail social. Une partie des Frères musulmans s’est radicalisée sous l’effet de la répression nassérienne.

Les Frères musulmans est donc une organisation panislamiste fondée en Égypte avec comme objectif une renaissance islamique et l’établissement d’un grand califat, la lutte contre l’influence occidentale et l’instauration de la charia. Elle a rapidement essaimé ces idées dans les pays à majorité musulmane du Moyen-Orient, au Soudan et dans une moindre mesure en Afrique du Nord, et a établi des « têtes de pont » jusqu’en Europe. Certains groupes de partisans se sont constitués en mouvements indépendants, comme par exemple le Jama’a al-islamiya ou encore le Hamas. Son opposition fondamentale et parfois violente aux États laïcs arabes a amené son interdiction ou la limitation de ses activités dans certains pays comme la Syrie ou encore l’Égypte. La lutte contre l’État d’Israël est au c ur du mouvement depuis sa fondation, et le théoricien du jihad armé, Sayyid Qutb, fut l’un de ses membres égyptiens les plus en vue. Néanmoins, ses différentes branches ont depuis condamné le recours à la violence en dehors de la Palestine. Le mouvement entretient avec les institutions promouvant le wahhabisme saoudien des relations alternant entre la coopération et la rivalité.

La nébuleuse des Frères musulmans serait coordonnée par la Muslim Association of Britain de Londres, s’appuyant sur la banque Al-Taqwa. Néanmoins, selon Xavier Ternisien, elle ne constitue pas une structure pyramidale centralisée mais une mouvance hétérogène, labile et multiforme. Depuis quelques années, pour conquérir le pouvoir, les Frères musulmans ont appliqué une véritable métamorphose. La plupart des membres de la confrérie ont fait un important travail au niveau de leur apparence vestimentaire et physique. Habillé en costume à l’occidentale, ils sont soit complètement rasés, soit portent une barbe finement taillée. Ils sont pour beaucoup issus des hautes écoles, parlent tous plusieurs langues étrangères et se présentent désormais en démocrates. Depuis sa fondation, les Frères Musulmans (Hizb al-Ikhwan al-Muslimun) ont profondément influencé la vie politique au Moyen-Orient. La devise de la confrérie déclare : « Allah est notre objectif. Le Prophète est notre chef. Le Coran est notre loi. Le Jihad est notre voie. Mourir dans la voie d’Allah est notre plus grande espérance ». Alors que les idées radicales des « Frères » ont donné forme à des générations d’islamistes, au cours des deux dernières décennies, elles ont perdu quelque peu de leur puissance et de leur attraction au Moyen-Orient, écrasées par une répression sévère par les régimes locaux et rejetées par les plus jeunes générations d’islamistes qui préfèrent souvent des organisations plus radicales.
Mais le Moyen-Orient n’est qu’une partie du monde musulman. L’Europe est devenue un incubateur de la pensée et du développement politique islamistes. Depuis le début des années 1960, les membres des Frères Musulmans et leurs sympathisants ont migré vers l’Europe et ont lentement mais constamment établi un large réseau bien organisé de mosquées, d’ uvres de charité, et d’organisations islamiques. A l’opposé de la plus large communauté islamique, l’objectif final des Frères Musulmans peut ne pas être simplement « d’aider les Musulmans à être les meilleurs citoyens qu’ils puissent être », mais plutôt d’étendre la loi islamique à travers l’Europe et les Etats-Unis.


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