Cameroun : Le SDF prépare une convention élective

Le comité exécutif national du parti a tenu une réunion le 03 juin dernier au siège du parti à Yaoundé.

Les membres du directoire du parti de Ni John Fru Ndi se sont réunis dans le but d’examiner le niveau des préparatifs de la prochaine convention élective. Au sortir de cette rencontre, la date de ce rassemblement tant attendu est connue. Le Social democratic front tiendra cette convention les vendredi 28 et samedi 29 juillet 2023. Cette convention nationale conduira à l’élection du nouveau président du Sdf. La formation politique créée en 1990 est dirigée depuis lors par son fondateur le chairman Ni John Fru Ndi. 33 ans après, l’opposant de 82 ans décide de quitter la tête du parti et de céder le siège à la nouvelle génération.

Présidée par le vice-président national du parti Joshua Osih, la réunion du 03 juin a connu la présentation des rapports relatifs au renouvellement des organes de base du parti. Le processus qui se referme dans deux semaines sera ainsi parachevé avec l’élection du 2è président de l’histoire du parti. S’étant rassemblé après le décès d’un militant engagé depuis 32 ans, les participants ont rendu hommage à l’ancien député et questeur à l’Assemblée nationale Awudu Mbaya.

Cameroun : la crise au sein du SDF continue

Réunis au sein du G27,groupe de 27 du SDF, des cadres du parti contestent les décisions de John Fru Ndi depuis juillet 2022.

Le G27 était face à la presse à Douala le 22 février 2023.  Les membres constitués entre autres de Jean Michel Nintcheu et de Robert Wafo contestent les décisions de John Fru Ndi depuis juillet 2022. Ils ont évoqué au cours de cette conférence de presse, la situation actuelle du Social Democratic Front et les raisons de la saisine du tribunal face aux actes qu’ils qualifient d’illégaux pris par le président du parti.

« Depuis la dernière élection présidentielle, nous nous battons en permanence pour que le SDF retrouve sa vitalité des années 90. Ce combat n’a pas été facile en interne car la hiérarchie actuelle tente désespérément de freiner des quatre fers pour transformer progressivement le SDF en une coquille vide dans le seul et unique dessein de bénéficier de certains privilèges du régime en place », a souligné le G27 en conférence de presse.

Les acteurs du G27 ont dévoilé leur intention de boycotter la prochaine réunion du bureau politique prevue à Yaoundé. « Au moment où nous parlons, nous apprenons que le président national a convoqué une autre réunion du NEC ce week-end à Yaoundé. Nous voulons informer le grand public par le biais de vos respectables organes de presse que nous ne participerons pas à cette réunion du NEC pour ne pas légitimer davantage les violations de texte et autres illégalités ».

 

Cameroun : le SDF secoué par une autre crise interne

Le président de l’exécutif régional du Social democratic front (SDF) Littoral, Jean Michel Nintcheu, requiert la démission du président national Ni John Fru Ndi.

Le vent de division n’a pas fini de secouer le Social democratic front. Depuis quelques jours, le parti d’opposition historique au Cameroun fait face à une nouvelle affaire opposant des exécutifs régionaux au National Executive Committee (NEC). Les premiers, avec en tête le député Jean Michel Nintcheu, demandent la démission du président national et fondateur du parti Ni John Fru Ndi pour trahison.

En effet, le NEC a tenu le 10 décembre 2022 une réunion au siège  du parti à Yaoundé. Parmi les résolutions de cette rencontre, les membres du NEC ont décidé de suspendre les présidents des exécutifs régionaux élus en raison des blocages et de laisser les commissions du NEC travailler dans le cadre du renouvellement des organes de base du parti en vue du Congrès du parti prévu l’année prochaine.

Cette décision est mal reçue par Jean Michel Nintcheu. Le président régional du Littoral considère cette résolution comme de forfaiture qui viole les statuts du parti. Or, pour lui, les textes du parti s’imposent à tous. Il a organisé une réunion samedi 17 décembre 2022 à Douala pour remettre en cause les dernières décisions du NEC. « Le Comité exécutif régional du Littoral constate avec gravité  que la haute hiérarchie s’est rendu coupable de haute trahison envers les militants et sympathisants et exige sa démission immédiate », réclame le document sanctionnant la fin de la rencontre.

Pour l’instant, la hiérarchie du parti n’a pas encore réagi. Il est tout de même évident que les différentes crises au sein de ce parti créé en 1990 sont relatives à la succession de l’actuel président, l’opposant historique de Paul Biya, Ni John Fru Ndi.

Cameroun : les cinq demandes du SDF adressées au gouvernement

Le Social democratic front a adopté ces exhortations et condamnations parmi les résolutions de  la réunion du Comité exécutif national du 10 décembre 2022.

Le Comité exécutif national du Social democratic front s’est réuni samedi dernier au siège du parti à Yaoundé. Cette rencontre a porté sur les questions liées au parti de l’opposant historique Ni John Fru Ndi, sur la vie de la nation camerounaise, ainsi que sur la marche du monde. A l’issue de ce rassemblement conduit par le président national du parti d’opposition, plusieurs résolutions ont été adoptées. Dans des résolutions relatives à la scène nationale, le SDF interpelle le gouvernement à plus d’un titre.

Le Comité exécutif dudit parti « demande au gouvernement du Cameroun de prendre les mesures appropriées pour réduire le fardeau de la hausse du coût de la vie sur le quotidien des Camerounais ; condamne le manque de volonté politique du gouvernement de suivre  l’exécution du budget et de traiter comme il se doit, les nombreux scandales  financiers entourant les hauts fonctionnaires de l’Etat ; demande au gouvernement d’être responsable et transparent dans la gestion des fonds d’urgence/divers du budget de l’Etat », peut-on lire sur  le rapport signé du président national Ni John Fru Ndi.

Dans le même document, le comité exécutif « exhorte le gouvernement à prendre une action politique significative pour mettre fin à la crise anglophone qui a tant détruit la vie de nombreux Camerounais, en particulier les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et  qui a entraîné de nombreuses souffrances et difficultés ; appelle le gouvernement à changer de stratégie et à prendre des mesures politiques sérieuses pour faire face à la situation sécuritaire déplorable et épouvantable dans les régions de l’Adamaoua, de l’Est et de l’Extrême-Nord du pays », exhorte le SDF.

Par ailleurs, au sein du parti, dans le but de mieux conduire le renouvellement des organes de base, le Comité a déposé tous les exécutifs régionaux. Il les a remplacés par les coordonnateurs nommés. Cette autre résolution de la réunion du NEC s’inscrit en droite ligne de la tenue du congrès du SDF prévu en 2023.

Cameroun-SDF : les nominations de John Fru Ndi annulées lors de la réunion du Nec

Le Comité exécutif national du Social Democratic Frund a tenu une réunion le 23 juillet 2022 au siège du parti à Yaoundé.

Ce fût une dure journée pour les membres du Comité exécutif national du Social Democratic Frund (SDF). Regroupés lors de la réunion du NEC à Yaoundé, ils avaient comme point de discussion principal les dernières nominations faites par le président du parti, Ni John Fru Ndi. A cette occasion, les participants ont présenté la Déclaration de Mbouda pour régler la question.
Le document signé le 22 juin 2022 demande que le président annule ses nominations au sein du parti qui ont été faites le 16 juin 2022. Selon les initiateurs de la déclaration de Mbouda, les décisions de Fru Ndi n’ont pas respecté les textes du parti.
C’est en s’appuyant sur l’article 18.5 de la constitution du parti, que les 27 signataires de la déclaration de Mbouda ont utilisé pour demander au chairman de présenter d’abord ses nominations au comité exécutif national pour validation.
Clôturant la rencontre, Ni John Fru Ndi a profité de l’occasion pour inviter les membres du parti à mettre de côté leurs diverses différences et à se concentrer sur la construction d’un SDF plus fort.

Le SDF veut évaluer sa participation à l’élection présidentielle camerounaise

Une réunion du Comité national exécutif,  l’organe décisionnel du SDF, est convoquée samedi afin d’évaluer les performances du candidat Joshua Osih au scrutin du 7 octobre dernier.

Le Social democratic front (Sdf) a perdu sa place de principal parti de l’opposition camerounaise à l’issue de l’élection présidentielle du 7 octobre.  Son candidat Joshua Osih s’en est tiré avec un pourcentage de 3,36% des suffrages, ce qui lui a permit de se positionner quatrième derrière Paul Biya (71,28%), Maurice Kamto (14,23%) et Cabral Libii (6,28%).

Ce faible score – inférieur aux 10% habituellement obtenu par le SDF sous Jhn Fru Ndi – a laissé transparaître les oppositions internes à la désignation de Joshua Osih comme candidat du Sdf.  Aussitôt sorti des urnes, la branche d’Allemagne a demandé la démission de Celui-ci de son poste de vice-président du parti.

Un recours avait pourtant été déposé par Joshua Osih  au Conseil constitutionnel pour dénoncer des fraudes et des irrégularités ayant entaché le processus électoral. Selon l’opposition camerounaise, ces entorses auraient favorisé la victoire de Paul Biya. Sans attendre le verdict du Conseil constitutionnel, les militants d’Allemagne ont consacré « l’échec » de Joshua Osih.

A la même période, à 300 kilomètre de là, le député Jean Michel Nintcheu – qui fait vivre le parti dans la capitale économique – initiait une manifestation à Douala pour appuyer les contestations de Maurice Kamto, candidat à la présidentielle pour le compte du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Celui-ci demandait, entre autres, l’annulation partielle du scrutin. Le Sdf s’est désolidarisé de cette manifestation.

Article lié : Présidentielle 2018 : pourquoi Joshua Osih ne mobilise pas autant que John Fru Ndi?

 

 

 

Crise au sein du SDF : le Nec met sur pied un comité intérimaire dans le Sud-Ouest

L’exécutif régional a été dissout en raison des tensions observées depuis quelques mois.

Le Comité national exécutif (Nec) du Social democratic front (SDF), principal parti de l’opposition au Cameroun, s’est réuni le week-end dernier. Entre autres décisions prises à l’issue de cette rencontre, la mise sur pied d’un comité intérimaire au bureau régional du Sud-Ouest. En d’autres termes, l’organe a dissout l’exécutif régional en fonction jusqu’à il y a moins de 72h.

La position du Nec se justifie par les crises qui secouent l’antenne régionale du SDF du Sud-Ouest depuis quelques mois.  Des faits survenus récemment, ont mis en lumière  ces tensions. En effet, Martin Forcha Ndobegang a été destitué de son poste de président régional au cours d’une réunion à laquelle il n’a pas pris part. Il a été remplacé par Daniel Mounkondou, qui reprochait à son prédécesseur de manquer de transparence, notamment dans la gestion des ressources financières.

Devant cette situation, le Nec a tranché. Aucune des deux factions ne pourra prendre des décisions pour le compte du parti dans la région du Sud-Ouest. Le comité provisoire, présidé par M. Eloundou, le premier adjoint au maire de Tiko, a reçu pour mission de gérer les affaires du parti dans la région et d’organiser de nouvelles élections.

M. Eloundou sera assisté par l’ancien maire de Tiko, Valentine Nganda, tandis que Tambe Agbor et Efokoa John occuperont respectivement les postes de secrétaire organisateur et de secrétaire.

 

Sdf : le Nec se réunit le 27 mai

Le parti d’opposition camerounais va se réunir à Bamenda, autour de son chef, John Fru Ndi

Le comité national exécutif (Nec) du Social democratic front, principal parti d’opposition au Cameroun, se réunit le 27 mai à Bamenda, au domicile de son chairman, John Fru Ndi. L’ordre du jour n’a pas été précisé dans le communiqué publié par le secrétaire général du parti. Mais, la réunion, élargie aux maires, députés, sénateurs, membres du Shadow cabinet et de la Cellule des conseillers, devrait aborder les sujets brûlants de l’actualité, au premier rang desquelles, la crise dite anglophone et ses relents. Les militants du Sdf pourraient aussi poser sur la table, l’attention récemment portée par les médias sur les « colossales » subventions de l’Etat reçues par le Sdf.

Selon certaines indiscrétions, sur le plan interne au parti, le Nec pourrait discuter de la question du renouvèlement des organes de base du parti, notamment dans les régions du Centre, de l’Adamaoua, du Sud et de l’Est, qui étaient au centre des débats lors du dernier Nec en mars dernier. Une convention élective programmée en avril avait d’ailleurs été reportée à une date qui reste méconnue, pour l’heure. Plus important, le Nec pourrait également discuter de l’opportunité de la tenue d’un congrès, compte tenu des échéances électorales qui approchent à grands pas.Le dernier congrès du Sdf remonte à il y a cinq ans.

Sdf : John Fru Ndi se désolidarise de Joseph Wirba

Le chairman du principal parti d’opposition a estimé, pendant la réunion de son comité national exécutif (Nec), que le député a engagé des positions personnelles au sujet de la crise anglophone

Le comité national exécutif du Social democratic front (Sdf) s’est réuni le samedi 25 mars à Yaoundé. Au cours de ce rassemblement, John Fru Ndi, le chairman du parti, s’est exprimé sur les positions de Joseph Wirba, le député Sdf, actuellement en exil. En décembre dernier, au plus fort de la crise anglophone, le parlementaire avait pris la parole à l’hémicycle de Ngoa-Ekellé pour dire, entre autres, que « ceux qui affirment que le Cameroun doit être divisé en deux parties ont raison ». Joseph Wirba s’était ensuite indigné du silence du chairman de son parti à propos de ladite crise. A ce sujet justement, John Fru Ndi a répondu : « J’aurais entendu que ce député n’est pas fier de moi. Mais alors que voulez-vous que je fasse ? Le Sdf doit-il suivre les membres lorsqu’ils prennent des orientations personnelles ? Et vous voulez que j’intervienne ? Nous voulons faire du Sdf un parti responsable. Je crois personnellement que ce problème doit être résolu par le Nec et non par ma personne », a relayé le quotidien Le Jour de ce 27 mars 2017.

Bien d’autres points étaient à l’ordre du jour de cette réunion du Sdf, notamment la crise anglophone. Un problème pour lequel John Fru Ndi est venu discuter avec les autorités comme il l’a lui-même déclaré lors de son passage au Tribunal militaire pour l’audience des leaders anglophones, le 23 mars.

Le Nec devait aussi régler la question du renouvellement des organes du parti qui n’a pas été observé dans certaines régions : le Centre, l’Adamaoua, le Sud et l’Est. Toutes choses qui auront favorisé le report de la convention élective du parti prévue en avril prochain. Dès lors, « Il est difficile pour l’instant, de donner une date précise. L’essentiel n’est pas d’organiser des élections alors que les populations ont des problèmes », a déclaré John Fru Ndi.

Démission de la Secrétaire générale du Social democratic front (SDF)

Elisabeth Tamajong, qui a occupé le poste de Secrétaire générale du Social democratic front pendant 19 ans, a remis sa démission au chairman du parti, vendredi dernier

Elisabeth Tamajong, qui a occupé le poste de Secrétaire générale du Social democratic front (SDF), parti leader de l’opposition camerounaise, pendant 19 ans, a remis sa démission au chairman du parti, Ni John Fru Ndi, vendredi dernier.

Mme Tamajong, qui dit démissionner de son poste et non du parti, a expliqué cette décision, dans une vingtaine de pages qu’elle a écrites.

«J’ai remarqué, malheureusement, au cours des quinze dernières années, que notre parti a dévié de sa vision initiale de mener ce pays vers une démocratie véritable.Nous avons perdu les valeurs et les principes fondamentaux qui nous guidaient dans les années 90», a-t-elle écrit.

Et de citer, entre autres, «la justice sociale, l’égalité des chances, la transparence et la responsabilité dans la gestion des affaires du parti» qui, de son avis, n’existent plus dans sa formation politique.

Soutenant que toutes instances du parti sont concentrées entre les mains du seul chairman à savoir Ni John Fru Ndi, elle a indiqué avoir, à plusieurs reprises, attiré l’attention de la hiérarchie du parti sur ce phénomène, sans que cela ne produise aucun effet.

Par ailleurs, elle propose quelques pistes de solutions pour que son parti redore son blason, notamment la séparation du pouvoir entre le National Executive Committee (NEC), le National Advisory Committee (NAC) et le National Investiture Committee (NIC).

Elle souhaite également que le poste de Secrétaire général du SDF redevienne électif, comme avant la Convention de 2006, du fait que les subventions de l’Etat au parti servent au fonctionnement des différents organes du parti, dans le souci de les réorganiser et de revitaliser le parti.

Elle dénonce, entre autres, la gestion floue et calamiteuse des subventions reçues de l’Etat, notamment la gestion des fonds des dernières élections municipales et législatives de 2013 et l’attribution des prérogatives importantes au premier vice-président au détriment de certains organes du parti.

Fondé en 1990, le parti leader de l’opposition camerounaise, le SDF dont le chairman est Ni John Fru Ndi depuis sa création, compte 18 députés sur 180 à l’Assemblée nationale et 14 sur 100 sénateurs à la Chambre Haute du Parlement.

Elisabeth Tamajong a occupé le poste de SG du SDF pendant 19 ans
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SDF: Un cadre du parti écope d’une «suspension sans délai»

Célestin Atanga, premier secrétaire adjoint à l’éducation et à la formation du Social democratic Front, a été suspendu lors de la dernière session du NEC pour avoir contredit le premier vice-président

La récente session du Comité exécutif national (NEC) du Social Democratic Front (SDF), tenue à Bamenda le 08 novembre dernier, a eu la main lourde contre l’un de ses cadres. Célestin Atanga, Premier secrétaire adjoint à l’éducation et à la formation de ce parti politique d’opposition, a écopé d’une «suspension sans délai» pour avoir critiqué une décision du premier vice-président du SDF, Joshua Nambangi Osih.

D’après nos confrères de Mutations, il s’agit d’une «sanction contre un militant qui n’a pas apprécié une directive de Joshua Osih quant à l’élaboration du budget du parti. Le militant aurait, selon nos recoupements, écrit que cette prérogative devrait émaner du trésorier national et non d’un vice-président». Le propos n’aurait pas été au goût du Chairman du SDF, Ni John Fru Ndi.

La commission de discipline mise sur pied à l’occasion de cette session du NEC, était présidée par Me Francis Sama, bâtonnier de l’ordre des avocats. Elle a siégé sans la présence de Célestin Atanga, écrit Mutations.

Ni John Fru Ndi, le Chairman du SDF
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Interview de Chantal Kambiwa, Membre du Shadow Cabinet du SDF

« Le SDF n’avait certes pas encouragé ses militants et les camerounais à aller s’inscrire sur les listes électorales, mais n’avait donné aucun mot d’ordre »

Le Social Democratic Front a finalement décidé de lever son mot d’ordre de boycott sur les prochaines élections présidentielles, qu’est ce qui a justifié ce revirement de situation?
Le Front Social Démocrate (SDF) n’a jamais dit qu’il va boycotter les prochaines élections présidentielles (ni même demandé aux camerounais ou à ses militants de ne pas s’inscrire sur les listes électorales). Initialement, le Front Social Démocrate (SDF) déclarait ceci : « Il n’y aura pas d’élections au Cameroun avec ELECAM sous sa forme actuelle ». Le SDF n’avait certes pas encouragé ses militants et les camerounais à aller s’inscrire sur les listes électorales, mais n’avait donné aucun mot d’ordre et par conséquence ne pouvait lever un mot d’ordre qui n’existait.

Selon certaines sources, les débats ont été âpres au sein du shadow cabinet avant la prise de cette décision. Est-ce qu’on peut savoir quels sont les arguments qui étaient avancés de part et d’autre au sein de cette instance du parti?
Le Comité Exécutif National (CEN) en anglais NEC, est l’organe directeur du SDF. Avant chaque prise de décision, le CEN se réuni pour débattre sur les sujets de l’heure inscrits à l’ordre du jour ; Et les décisions prises sur ces sujets qui concernent en général la vie du parti, celle de la nation camerounaise et du monde, sont profondément débattues et matérialisées par des résolutions. Ceci a été le cas les 06 et 07 août 2011, où réuni à Bamenda, le CEN a pris la décision de demander à ses militants et aux camerounais d’aller s’inscrire sur les listes électorales pour ceux qui ne l’avaient pas encore fait, et pour ceux qui ont participé aux dernières délections, de s’assurer en vérifiant que leurs noms figurent effectivement sur ces listes électorales. Lors de ce dernier CEN, certains de nos camarades soutenaient (et avec raison ), que le SDF n’avait pas encore eu des réponses satisfaisantes suite à notre demande résumé en 11 points, pour désormais appeler les camerounais à aller s’inscrire sur les listes électorales ; Mais, la majorité de nos camardes s’est appuyée non seulement sur les rapports des présidents provinciaux qui représentent nos militants à la base (favorables aux inscriptions sur les listes électorales), mais aussi, cette majorité a voulu une fois de plus, donner la chance au dialogue, à l’instauration de la démocratie dans notre pays tout en préservant la paix. C’est d’ailleurs cette approche qui avait amené le SDF à demander et de manière insistante et officielle, une rencontre entre son Président National et le Président de la République.

Vous appelez les camerounais à s’inscrire sur les listes électorales, est-ce à dire que vos 11 points de récrimination ont entièrement été satisfaits
Non, ces points restent à l’ordre du jour.

Le président national a annoncé la tenue d’un congrès du NEC une fois que le corps électoral sera convoqué pour la désignation de son candidat aux élections présidentielles. Qu’est-ce qui peut justifier cet attentisme de la part du SDF?
C’est tout simplement une position de notre parti et qui relève de son fonctionnement et de sa stratégie ! Notons que c’est un congrès du parti et non du NEC

Et quand se tiendra ce congrès devant désigner le candidat du SDF?
Immédiatement après la convocation du corps électoral.

Le leader du SDF a fortement la mainmise sur le parti, et il est fort probable que ce soit encore lui le « candidat naturel » de cette formation à la présidentielle de 2011. Un commentaire?
Contrairement à certaines formations politiques, les textes du Front Social Démocrate (SDF) ne font pas de son leader le « candidat naturel » à l’élection présidentielle.

On annonce tout de même de la concurrence pour John Fru Ndi, notamment avec Simon Fobi Nchinda qui s’est déclaré candidat à la présidence du parti, qu’en est-il exactement?
Comme dans tout parti démocratique et vivant, la pluralité des candidatures aux différents postes lors du renouvellement des structures dans le SDF n’est que normal. Le moment venu et cours du prochain congrès électif du parti, le poste de Président National qu’occupe actuellement le Chairman John Fru Ndi, fera partie des postes à pourvoir comme tous les autres postes du Comité Exécutif National (CEN).

On vous a entendu dire lors de l’une de vos sorties médiatiques que la paix est devenue un élément de chantage pour le camp d’en face. Quelles sont les consignes que vous allez donner à vos militants avant, pendant et après le déroulement du scrutin relativement à la paix dans notre pays?
On m’attribue certainement les propos d’une autre personne.

Quel est donc votre avis sur la question?
Nous devons savoir que la paix est essentielle pour la construction et le développement d’une nation et est cruciale pour tous, pas pour un camp ou un autre. La paix ne doit pas être un élément de chantage pour des personnes qui aiment leur pays et veulent y vivre en paix. La paix se construit en ensemble, chaque jour dans les dires et faits. La paix n’est pas forcément l’absence de guerre et nous ne pouvons pas être en paix dans un pays où la démocratie n’est pas une réalité ou est menacée. Aujourd’hui, nous constatons tous que les élections qui sont le moyen par excellence pour instaurer cette démocratie est source de divers conflits en Afrique et ailleurs ! Et au Cameroun, le SDF, qui est un parti soucieux du devenir des camerounaises et des camerounais et qui veut accéder au pouvoir par la voie des urnes, ne peut ignorer cet important aspect. C’est pour cette raison que depuis plus de 21 ans, les femmes et les hommes qui militent au sein du SDF sont éduqués et formés pour l’instauration de la démocratie dans notre pays à travers des élections libres, justes et transparentes.

Et quelle sera la consigne que vous allez donner à vos militants avant, pendant et après le déroulement du scrutin relativement à la paix?
Donnez-moi la date des élections et je vous donnerai nos consignes (rires). Mais ceci fait partie de nos stratégies !!!

Cela fait de nombreuses années que vous militez au sein du Sdf. N’avez-vous jamais pensé à être candidate de votre parti aux élections présidentielles?
Bien sûr que oui! Mais pas pour cette fois.

Chantal kambiwa
Journalducameroun.com)/n

Communiqué du Sdf à propos de la mission de régulation créée par décret

Par Joshua N. Osih, 2e Vice-Président National du Social democratic Front

Le Président de la République a signé le 1er février 2011 le décret N° 2011/019 portant création, organisation et fonctionnement de la Mission de Régulation des Approvisionnements des Produits de Grande Consommation, une structure d’alerte, d’achat, d’importation et de stockage des produits de grande consommation en vue d’un approvisionnement du marché dans les meilleures conditions.

Comme à son habitude, notre prospective sociale, économique et agricole avance à reculons, car quelques jours seulement après toutes les promesses faites et les espoirs nés du Comice Agro-Pastoral d’Ebolowa, comment comprendre cet acte du Chef de L’Etat si ce n’est pour des simples calculs politiques mal inspirés.

Le SDF est convaincu que cette mesure rétrograde vient de l’interprétation erronée des problèmes des Camerounais sur la base de ce qui s’est passé en février 2008 et influencée par ce qui se passe en Afrique en ce moment, notamment en Tunisie et en Egypte. Les Camerounais ont certes faim, mais cette famine c’est d’abord celle de la liberté, de l’égalité des chances pour tous, du travail, de la bonne gouvernance et de la croissance économique.

Au lieu de dialoguer avec le secteur privé, vache à lait de l’économie Camerounaise, le pouvoir veut le court-circuiter comme si faire des affaires dans un environnement aussi hostile que chez nous n’est pas déjà patriotique.

Plutôt que d’essayer de contrôler artificiellement les prix des produits de grande consommation en tuant à petit feu les commerces et les producteurs locaux, le Président de la République devrait s’attaquer au véritable problème du pouvoir d’achat des Camerounais ; notamment les bas salaires, le taux de chômage excessif chez les jeunes et les femmes, l’abandon de l’agriculture et de l’éducation adaptée aux besoins effectifs du marché et du développement de notre pays. Tout ceci découle de l’absence d’une politique économique cohérente, d’une planification économique et sociale ainsi que d’une vision prospective réaliste. Les maux qui minent notre économie sont connus de tous et publiés année après année par la Banque Mondiale dans son « Doing Business ».

Le Cameroun a besoin d’un secteur privé fort et soutenu, créateur d’emploi, de valeur ajoutée et de croissance et non d’une économie d’interventionnisme rétrograde à la solde de calcul politicien.

Il est certain que « la réponse du Chef de l’Etat » va fragiliser notre faible tissu agricole, commercial et industriel local. Devrons-nous nous attendre à un autre réajustement budgétaire pour pallier au manque à gagner fiscal ?

A l’époque de l’indépendance, le Président Ahidjo avait créé la SONAC avec plus ou moins les mêmes objectifs et l’avait justement fermé pour permettre l’émergence de l’autosuffisance alimentaire.

Aujourd’hui plus de 250 milliards de notre budget sont affectés à la gratification hors salaires injustifiée et injuste des individus dont le rendement n’est que la décroissance de notre économie et la souffrance continue et soutenue du peuple Camerounais, alors que cette somme peut relancer l’agriculture et le monde rural et nous permettre de contrôler notre souveraineté alimentaire.

La vérité c’est qu’à ce rythme, nous ne pourrons plus jamais produire ce que nous mangeons et encore moins manger ce que nous ne produisons pas.

Interview de Joshua Osih, vice président du Social democratic Front, principal parti d’opposition au Cameroun

Démissions au sein du SDF, candidature de John Fru Ndi, Issa Tchiroma… Il a répondu à nos questions

Votre avis sur la crise qui secoue le Sdf en ce moment ?
Il n’y a pas de crise au SDF.

Je veux parler des différentes démissions
Il y a eu cinq démissions. Il y’a eu Mme Kah Walla, qui n’était pas cadre, car elle a été coptée au sein du Nec (bureau national du parti, Ndlr). Elle avait été nommée et non élue et n’avait donc pas le droit de vote, le droit de décision comme ceux élus par le congrès. Comme chaque départ, nous le regrettons, mais elle n’avait pas le même agenda que nous et lorsque vous n’allez pas dans la même direction, ça ne sert à rien de rester dans le même train alors elle a décidé de partir. Quand elle est partie, au lieu de donner sa démission au parti, elle a donné sa démission aux organes de presse, alors on s’est posés la question de savoir si elle travaillait pour les organes de presse ou pour le parti mais vous savez on en a vu pire et puis des gens pensent que 2011 sera l’horizon du Cameroun, mais ils se trompent. Car le Cameroun ira bien au-delà de 2011. Nous avons eu quatre autres démissions, une démission de Monsieur Patrice André Ipoua qui était membre du shadow cabinet (Comité exécutif national) dans la région du sud, à Campo, que nous regrettons. Il est parti pour des raisons personnelles et il a fait tenir sa lettre de démission au parti. Nous respectons sa démission et nous la comprenons car il a des problèmes de santé et des soucis au sein de sa chefferie à Campo. Et pour les autres démissions c’était des gens qui étaient déjà partis de fait. Pierre Kwemo, on ne l’a plus vu depuis que le conseil de discipline l’avait discipliné, Maurice Tadonkeng, on ne l’a plus vu depuis qu’il a perdu à Dschang, cela fait bien quatre ou cinq ans. Sani Alhadji, la dernière fois qu’on l’a vu, c’était au congrès de 2006.

Quand vous dites voir, cela signifie quoi exactement?
Les statuts du parti sont clairs, si vous ne participez pas aux réunions, si vous ne cotisez pas, vous êtes considérés comme démissionnaires.

Il y a des journaux qui rapportent que Kah Walla aurait été approché par John Fru Ndi, qu’en est-il exactement ?
Ce n’est pas tout à fait vrai mais il y a une part de vérité. Nous avons constaté lors de la dernière réunion du bureau exécutif qui a eu lieu il y’a quelques semaines à Bamenda, que ni John Fru Ndi, ni le secrétariat général du parti, ni aucune structure de base n’avaient reçu de lettre de démission formelle de la part de Madame Kah Walla. Nous en avions été informés par les médias. L’organe dirigeant ne pouvant accepter une démission qu’elle n’avait pas reçue. Il était tout à fait naturel que le président du parti, qui l’avait par ailleurs copté, la contacte pour lui demander une copie de sa démission. Ce qu’elle a fait. Donc oui, il l’a contacté.

Lors d’un meeting à Douala il y’a peu, Issa Tchiroma mettait en garde les opposants qui refuseraient d’accompagner Paul Biya dans l’organisation d’une transition heureuse. Qu’est ce que vous lui répondez ?
Issa tchiroma, on le connait bien car il a travaillé avec nous. Sauf qu’on ne lui donnait pas un micro parce qu’on sait ce qui sort de sa bouche. Vous me parlez de meeting, j’en doute. Il s’agissait sans doute d’une petite réunion politique. Monsieur Biya avait besoin d’entretenir la pagaille, la zizanie et de divertir un peu les camerounais tout comme Saddam Hussein qui avait fait venir un ministre de l’information qui faisait rire le monde en pleine guerre du golfe. Je pense que lui-même est conscient du rôle qu’il joue parce que quand vous lui parlez en privé il n’a pas du tout les mêmes propos que ceux qu’il a en public. Il joue son rôle, sa partition. Il ne voulait pas finir sa vie dans l’opposition, il a décidé de devenir le griot du président et je crois qu’il le fait bien. Il amuse la galerie, il décrispe un peu la situation et il fait rire l’opposition.

Qui est le candidat du SDF aux élections présidentielles de 2011 ?
Je n’ai pas qualité pour vous donner cette réponse là. Elle viendra du congrès extraordinaire qui se tiendra en début avril 2011.

Mais on a lu dans la presse, notamment dans un numéro de Jeune Afrique que John Fru Ndi se déclarait candidat
C’était une manipulation. Et puis, si aujourd’hui il est candidat, c’est à la candidature et il faudrait qu’il soit élu par les délégués. J’en connais deux, trois qui sont venus me voir pour me dire qu’ils seront candidats à la candidature et je les ai encouragés car je pense que c’est une bonne chose pour la démocratie au sein du parti et pour la démocratie camerounaise.

Et vous?
Moi non, j’ai un autre combat car je pense que pour être candidat il faut une bonne élection et mon combat aujourd’hui c’est qu’il y’ait une bonne election.

Joshua Osih lors de la conférence de presse au Cape à Paris, le 17 novembre 2010
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Présidentielle 2011: Le Sdf dévoilera son candidat en février 2011

C’est la principale résolution adoptée lors des travaux du Nec tenus à Bamenda

Le comité exécutif du Social Democratic Front, SDF, s’est tenu le week-end dernier à Bamenda dans la région du Nord-ouest. Une occasion pour les militants de ce parti de l’opposition, de discuter de plusieurs points saillants relatifs à la vie du parti, dont celui portant sur l’organisation du congrès ordinaire du SDF. Prévu en octobre prochain, le Sdf a finalement décidé de reporter les travaux l’année prochaine, soit du 18 au 20 février 2011 à Bamenda, en raison de la mobilisation insuffisante des moyens financiers, à en croire les sources proches du SDF. Concrètement, deux congrès vont se tenir à cette date. D’abord, le congrès ordinaire sus-cité qui permettra du 18 au 19 février de renouveler les membres du comité exécutif, le Nec. A cet effet, les élections primaires se déroulent au niveau des organes de base, appelés à livrer au finish, les différents représentants dans les régions du pays. L’étape suivante sera consacrée à la validation des rapports des-dits organes par la commission chargée d’organiser le congrès. Le 20 février 2011, le Sdf annonce la tenue d’un congrès extraordinaire. Très attendu, la désignation officielle du candidat de cette formation politique, à l’élection présidentielle de 2011.

Le Sdf dénonce Elecam
Au moment où les inscriptions sur les listes électorales ont déjà démarré, le parti au pouvoir affûte ses armes. Le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, Rdpc, appelle ses troupes à rester mobilisées autour du président national, Paul Biya. Pendant ce temps, le parti du chairman John Fru Ndi ne rate pas une occasion d’affirmer dans les médias qu’il ne prendra pas part aux élections, si elles venaient à être organisées par Elections Cameroon, dans sa forme actuelle. Pour l’instant, aucun militant Sdf n’a déclaré son ambition par rapport à la présidentielle. De même, Ni John Fru Ndi préfère conserver le mystère sur sa candidature ou pas à la prochaine élection présidentielle de 2011.

Le président national Fru Ndi
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