Ngaoundéré: Le FIFMI et «l’intervention de l’état dans l’essor du cinéma»

A la veille de la clôture de la 2e édition du FIFMI, une table ronde sur ce thème a eu lieu à l’hôtel de ville de Ngaoundéré

Après le problème de financement du cinéma par les banques qui a été débattu lors de la première édition, le Festival International du Film Mixte (FIFMI) de Ngaoundéré a choisi cette année de plancher sur l’intervention de l’état dans l’essor du cinéma. C’était ce mardi 11 janvier 2011 dans la salle des conférences de l’hôtel de ville de Ngaoundéré en vue d’une véritable plateforme de partage d’expériences pour de l’essor de l’audiovisuel. Une table ronde de près de deux heures d’horloge modérée par Cyrille Masso, le parrain du FIFMI 2011. Pour enrichir les débats, trois cas concrets ont été passés en revue: Le cas allemand, l’expérience belge et la situation au Cameroun. S’agissant tout d’abord de l’Allemagne, Klaus Becker a fait état du cas de Bremen dont il est originaire. L’on retiendra alors de son intervention que les jeunes se sont regroupés en association et ont réussi à obtenir des pouvoirs publics la gestion des fonds cinématographiques. Ces fonds sont gérés par Film Büro qui dispose d’un budget de 300 000 euros. Pour son bon fonctionnement, un jury anonyme étudie les projets et décide de l’octroi des subventions et le financement se fait par étape selon des pourcentages bien définis avant le tournage, après le tournage et lors du montage. Il convient aussi de noter que l’accent ici est mis sur les jeunes.

La parole est ensuite revenue à Christian Leroy afin d’exposer l’expérience de la Belgique où les débuts n’étaient pas simples, il y a de cela 30 ans. Ce qui n’a pas pour autant fait baisser les bras aux jeunes cinéastes, car faute de moyens, les jeunes de la communauté française de Belgique ne pouvaient que se contenter de la production des courts métrages et avec l’expérience acquise, ces jeunes qui ont aujourd’hui grandi, inondent le marché de longs-métrages. S’agissant enfin de la situation au Cameroun, le représentant du ministère de la culture et le délégué régional de la culture ont montré les efforts qui sont faits par les pouvoirs publics dans la promotion de la culture en général et du cinéma en particulier. Il y a notamment la mise sur pied du compte d’affectation spécial de soutien à la culture dont le montant s’élève à un milliard de Fcfa, la création récente des filières audiovisuelles dans les universités publiques, la création de l’institut des beaux arts de Fouban, la création des relations et des partenariats entre artistes camerounais et certaines organisations internationales et pour finir les différentes influences et actions sur le terrain telles que les manifestations culturelles, etc.

Une table ronde de près de deux heures d’horloge modérée par Cyrille Masso, le parrain du FIFMI 2011. Pour enrichir les débats, trois cas concrets ont été passés en revue: Le cas allemand, l’expérience belge et la situation au Cameroun
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Des voix se sont levées dans la salle pour évoquer les difficultés liées au bon fonctionnement de ce compte d’affectation spéciale à la culture qui est victime de sa propre désorganisation. Entre autres raisons évoquées, la gestion de ce compte par le MINEFI, une hégémonie qui fait que certains projets ayant bénéficié de subventions depuis 2004 attendent toujours d’entrer en possession de ces financements. Les jeunes se sont également plaints du manque de soutien spécifique à la jeunesse, de la lourdeur des procédures, des discours non concrétisés et des formations trop théoriques dans les universités. Au sortir de cette table ronde, il a été demandé aux uns et aux autres de mener des initiatives communes au lieu de disperser les énergies. Pour cela, ils doivent par exemple se mettre en réseau afin de faciliter la remontée des informations et de leurs doléances. S’agissant du Festival International du Film Mixte (FIFMI) qui a crée cette plateforme d’échange, le représentant du ministère de la culture et le délégué régional de la culture ont promis que le FIFMI ne mourra pas. Faut-il croire que les soutiens matériels et financiers suivront? En tout cas, c’est sur cette note d’espoir que les uns et les autres se sont séparés.

Des voix se sont levées dans la salle pour évoquer les difficultés liées au bon fonctionnement de ce compte d’affectation spéciale à la culture qui est victime de sa propre désorganisation
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Quand le prix du kilogramme du sucre prend son envol à Ngaoundéré

Le prix du kilogramme de sucre est passé de 550 à 900 FCFA par endroits. Ce serait le fait des spéculations de certains commerçants véreux

Après la pénurie du ciment d’il y a quelques semaines dans la ville, c’est au tour du sucre de se faire rare sur les étals de nos marchés et dans les différents points de stockage de la ville. 32 500 FCFA, c’est le prix d’un sac de 50 kg de sucre au lieu de 18 500 FCFA il y a quelques semaines sur les différents marchés de la République. Pourtant, selon les responsables de la société sucrière du Cameroun (SOSUCAM), il y a assez de sucre pour satisfaire les populations. C’est la désolation chez les consommateurs, l’inflation sévit dans la filière.

En examinant le circuit de distribution avec attention et selon certaines indiscrétions, il apparaît que certains opérateurs économiques mus par l’appât du gain facile préfèrent plutôt exporter cette denrée de première nécessité vers les pays voisins où elle se vendrait à prix d’or au lieu de la vendre sur le marché local. Des opérateurs économiques qui, à leur tour pointent un doigt accusateur sur les petits détaillants qui font tout pour entretenir la crise. Selon eux, le sucre se vend maintenant dans les marchés noirs en toute discrétion et à l’insu des autorités. 800 à 900 FCFA le kilo du sucre, à prendre ou à laisser.

Pour lutter contre cette pénurie, la délégation régionale du commerce pour l’Adamaoua vient de saisir 96 tonnes de sucre qui partaient à destination d’un pays voisin alors que dans le pays l’on annonce un épuisement. Suite aux instructions du ministre du commerce contenues dans deux correspondances, des équipes de surveillance veillent en permanence dans les gares marchandises. Ces deux correspondances indiquent clairement les man uvres spéculatives des commerçants sur le marché du sucre qui coûte cher et devient de plus en plus rare. Sur les marchés par exemple, les commerçants usent de toutes les astuces pour créer la pénurie. L’on espère que le compte rendu de cette importante saisie à la hiérarchie va décanter la situation.


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