Un premier pas dans la construction du chemin de fer Ngaoundéré-N’Djamena

L’accord portant création de la Commission ferroviaire Tchad-Cameroun a été signé hier dans la capitale tchadienne

Le Cameroun et le Tchad veulent avancer vite dans la matérialisation du projet de construction d’une ligne de chemin de fer reliant la ville de Ngaoundéré dans la région de l’Adamaoua à la capitale tchadienne N’Djaména, évoqué lors de la récente visite, les 22 et 23 mai derniers, du président Idriss Déby Itno au Cameroun. Le ministre des Transports, Robert Nkili, et le ministre tchadien des Infrastructures, des Transports et de l’Aviation civile, Adoum Younousmi, ont signé hier à N’Ndjamena, l’accord créant le Comité ferroviaire Tchad-Cameroun (Comifer). Il devra veiller à mener les études de faisabilité, les coûts et le tracé définitif de la ligne de chemin de fer.

Selon les informations déjà rendues officielles, le début des travaux, qui seront assumés par Bolloré Africa Logistics via sa filiale camerounaise Camrail, est fixé pour le 31 décembre 2016. S’exprimant hier à N’Djamena, Robert Nkili a indiqué que ce projet qui permettra de connecter également les villes de Maroua et Garoua à Kousseri, est probablement « l’un des plus grands projets intégrateurs » du Cameroun et même de la sous-région. Côté tchadien, on estime que la réalisation de cette infrastructure va permettre de réduire les charges du transport des marchandises. A ce jour, a révélé Adoum Younousmi, 70 à 80% des importations tchadiennes transitent par le Port de Douala : le pays n’ayant pas comme le Cameroun d’ouverture sur la mer. Ces produits passent ensuite par la route pour arriver à N’Djamena. « Le chemin de fer reste le moyen le plus économique », a relevé le ministre tchadien des Infrastructures, des Transports et de l’Aviation civile.

Les travaux devraient débuter dès le 31 décembre 2016
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