Mercato : Nicolas Nkoulou a trouvé un nouveau club

Le défenseur central camerounais de 33 ans rebondit en Turquie, à Gaziantep FK, où il s’est engagé pour un an.

Après une dernière saison passée en Grèce avec le club de l’Aris Salonique, Nicolas Nkoulou cherchait un nouveau point de chute et l’ancien joueur de l’Olympique de Marseille a déjà trouvé où rebondir. En effet, le joueur âgé de 33 ans s’est engagé en Turquie. Le défenseur central camerounais a signé en faveur de Gaziantep.

Nicolas Nkoulou s’est engagé jusqu’en juin 2024 avec sa nouvelle équipe. «Notre nouveau joueur Nicolas NKoulou a signé son contrat officiel qui le liera à notre club avec la participation de notre président Memik Yılmaz», peut-on d’ailleurs lire dans le communiqué du club turc publié sur ses réseaux sociaux.

Après quatre journées de la Super Lïg Turc, Gaziantep FK est dernier au championnat. Nicolas Nkoulou devra faire prévaloir toutes ses qualités afin de sauver son nouveau club de la relégation. Lui qui a commencé sa carrière professionnelle en France à Monaco, avant d’enchaîner à Marseille, Lyon, Torino (Italie), Watford (Angleterre) et Aris Salonique (Grèce).

Il est réputé pour son sens de l’anticipation, son habileté à jouer de la tête et ses qualités de relance. En plus de sa réussite sur le terrain, il est également un joueur très humble et appliqué, toujours prêt à donner le meilleur de lui-même pour son équipe. Son talent lui a valu de nombreuses récompenses, dont celle notamment de meilleur défenseur du championnat de France de Ligue 1 en 201

 

 

Cameroun : des retours et un nouveau attendus dans la liste des Lions

Rigobert Song va dévoiler ce mardi 29 août sa liste de joueurs convoqués pour affronter le Burundi ce 12 septembre à Garoua dans le cadre de la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2023.

Pour le compte de ce match décisif face au Burundi, le manager-sélectionneur des Lions indomptables Rigobert Song va faire confiance aux joueurs en forme du moment. Des cadres comme Vincent Aboubakar, Eric Maxim Choupo Moting, Zambo Anguissa, le nantais Jean Charles Castelletto, (buteur vendredi dernier face à Monaco 3-3), le rennais Christophe Wooh (buteur dimanche dernier face au Havre), Bryan Mbeumo , déjà auteur de trois buts avec Brentford, seront certainement  convoqués.

De sources bien introduites, on note la présence dans cette liste d’un jeune attaquant Régis Mughe (19 ans), auteur d’un  bon début de saison avec l’Olympique Marseille. L’ancien pensionnaire de l’Ecole de football des Brasseries du Cameroun, arrivé dans la cité phocéenne en juin 2022, connaît une ascension rapide. Cette saison, l’ailier camerounais a fait ses débuts en Ligue des Champions  le 9 août 2023, en entrant en jeu lors du match aller des tours préliminaires de l’OM contre le Panathinaïkos. Mais ce jour-là, son but n’a pas suffi à qualifier son équipe pour le second tour.

Au chapitre des revenants, il est fort probable que Harold Moukoudi (26 ans), absent de la tanière depuis son tir au but manqué en demi-finale de la Can 2021 fasse son retour au regard de ses belles performances avec son club de l’AEK Athènes. Vraisemblablement, il en est de même pour Clinton Njie, qui brille de nouveau à Siivasspor.

Les surprises dans cette annonce ne devraient pas s’arrêter là puisque la grosse information pourrait venir de la sélection d’André Onana (27 ans). Le gardien de Manchester United, en retrait de la sélection depuis la Coupe du Monde au Qatar, serait bien parmi les joueurs sélectionnés par Song. Mais acceptera-t-il la main tendue de son sélectionneur ?

Cameroun- Covid-19 : le gouvernement appelle à la prudence après l’apparition d’un nouveau variant

Plus de trois ans après l’apparition du coronavirus, un nouveau variant nommé Eris a été détecté. L’OMS alerte sur les dangers potentiels de ce sous-variant d’Omicron.

Le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, met en garde face au risque d’une reprise épidémique de la Covid-19 dans le pays, en raison de l’apparition d’un nouveau variant. « Il est signalé une légère flambée d’un nouveau variant de la Covid-19 dans certains pays avec qui le Cameroun a d’importants échanges. Aussi, voudrais-je appeler les uns et les autres à observer les mesures de santé publique en la matière et à se faire vacciner pour se protéger », écrit le membre du gouvernement le 16 août sur X (ex-Twitter).

En effet, l’OMS et les autorités sanitaires américaines ont annoncé, vendredi 18 août, surveiller de près un nouveau variant du Covid-19, le BA.2.86. Son nombre élevé de mutations et sa détection dans plusieurs pays ont alerté les scientifiques. Mais son potentiel de transmissibilité, ou de virulence, n’est pas connu. Mais, il s’est déjà propagé dans de nombreux pays comme les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, Israël et l’Afrique du Sud. L’OMS l’a classé « dans la catégorie des variants sous surveillance en raison du très grand nombre (supérieur à 30) de mutations du gène Spike qu’il porte ».

L’agence onusienne estime que le risque pour la santé publique de ce sous-variant est toutefois faible, en raison de sa proximité avec des variants déjà en circulation. Mais elle précise qu’Eris pourrait devenir dominant dans certains pays ou à l’échelle mondiale, et entraîner une hausse du nombre de cas de Covid-19. Le 5 mai, l’OMS a déclaré la fin de la Covid-19 en tant qu’urgence de santé publique de portée internationale, en indiquant néanmoins qu’elle restait une « menace » pour la santé mondiale. Cette annonce a entraîné un assouplissement des mesures édictées contre cette pandémie dans la plupart des pays à travers le monde.

Au Cameroun, les autorités ont notamment décidé de la levée du dispositif de contrôle sanitaire aux frontières, alors que le masque (dont l’obligation de port dans les lieux publics était peu respectée) est désormais un lointain souvenir. Au 30 juillet 2023, le Cameroun comptait officiellement 125 120 cas confirmés de Covid-19 et 1 974 décès. Selon les chiffres du Minsanté, quelque 3 701 750 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin depuis le début de la campagne de vaccination le 12 avril 2021, ce qui représente une couverture vaccinale de 26,3% de la population cible.

Cameroun : Engelbert Mbarga, nouveau Directeur technique national du football

Précédemment DNT adjoint, Engelbert Mbarga vient succéder à Serge Noah arrivé en fin de contrat au mois de mars dernier.

Sa promotion était dans l’air depuis plusieurs jours. La nomination d’Engelbert Mbarga comme Directeur technique national (DNT) du football est désormais officiel. La nouvelle a été officialisée ce jeudi par la Fédération camerounaise de football via son site.

Cette nomination confirme la volonté du président de la Fecafoot, Samuel Eto’o Fils de restructurer le football camerounais en redonnant un nouveau souffle à la Direction technique nationale qui est en berne depuis quelques mois. Homme de terrain et entraîneur expérimenté, Engelbert Mbarga aura la lourde charge de relever ce nouveau défi.

La DTN, par l’intermédiaire de son directeur, définit une politique technique pour l’ensemble du football, qui est mise en place et animée par les entraîneurs nationaux. Cela concerne le football d’élite, le football de masse et la formation des éducateurs et entraîneurs. Au Cameroun, la DTN a un droit de regard sur toutes les sélections nationales, excepté de l’équipe fanion.

Cameroun : le FMI approuve un nouveau prêt de 45 milliards de F

C’est la conclusion de la troisième revue du programme en cours d’exécution entre les deux parties depuis 2021.

Selon un communiqué du Fonds Monétaire International (FMI) rendu public hier, 8 mars 2023, le Conseil d’administration de l’institution financière internationale a achevé la 3ème revue de son Programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) le Mécanisme Elargi de Crédit (MEC) pour le Cameroun. Selon ce communiqué du FMI, cette revue, qui avait débuté le 5 janvier 2023 à Yaoundé, s’est achevée par l’approbation par le Conseil d’administration du FMI, des conclusions de la mission réalisée au Cameroun par son équipe au titre de cette revue, et notamment par la validation des efforts du gouvernement camerounais, à respecter ses engagements dans le cadre de ce Programme.

Toujours selon le communiqué du FMI, cette approbation emporte acceptation par le même organe, d’un nouveau décaissement de 55,2 millions de DTS (Droits de tirage spéciaux), soit environ 73 millions USD, soit encore environ 44,9 milliards Fcfa, au taux de change BEAC (taux à l’achat de ce 9 mars 2023) de 1 USD pour 614,4796 Fcfa.

Ce qui porte à 317,4 millions de DTS, soit environ 420 millions USD, soit encore un peu plus de 258 milliards Fcfa, le montant total des décaissements déjà accordés par le FMI au Cameroun dans le cadre de ce Programme conclu le 29 juillet 2021. Pour rappel, le FMI s’était engagé à accorder au Cameroun, en cas de respect par ses autorités de leurs engagements contractuels dans le cadre de ce Programme, un montant total de 483 millions de DTS, soit environ 689,5 millions USD, soit encore environ 423,7 milliards Fcfa (au taux de change BEAC actuel à l’achat).

A la lecture du communiqué du FMI, cette issue heureuse est le produit des efforts du gouvernement camerounais et de l’indulgence des dirigeants du FMI. selon le FMI en effet, son Conseil d’administration a adopté des dérogations de non observance par les autorités camerounaises de deux critères de performance : le Cameroun n’aurait pas respecté, fin décembre 2022, la cible retenue dans le cadre de cet accord en matière de déficit primaire hors-pétrole, qui se serait dégradé de 3,9% du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2021, à 4,5% du PIB en 2022, du fait, souligne le FMI, de la hausse des subventions aux produits pétroliers.

De plus, toujours selon le FMI, le gouvernement camerounais aurait été amené toujours en fin décembre 2022, par les contraintes de gestion de trésorerie de fin d’année, à accumuler des arriérés de paiement de sa dette extérieure, échouant ainsi au respect d’un de ses critères de performance acceptés dans le cadre de cet accord. Mais rassure, le FMI, le gouvernement camerounais aurait à ce jour, apuré ces nouveaux arriérés, se conformant par la même occasion à son engagement.

A en croire le site enjeuxeconomiques, le FMI a donc décidé d’approuver ces dérogations en raison de l’action corrective engagée par les autorités camerounaises pour se conformer à leurs engagements sur ces deux critères, mais aussi en raison de la durée très limitée de l’inobservation de ces critères par le Cameroun.

Le communiqué du FMI ajoute que le Conseil d’administration du FMI a décidé d’approuver des dérogations d’application de trois critères de performance (qui n’ont pas été précisés dans le communiqué) échus en fin décembre 2022 pour lesquels les données ne sont pas disponibles, «alors qu’il n’existe pas de preuves que ces critères n’ont pas été respectés», souligne le communiqué du FMI.

Selon la Directrice générale adjointe du FMI, Antoinette Sayeh, «les performances du Cameroun dans le cadre de ce Programme sont mitigées. Deux des six critères quantitatifs de performance de fin décembre 2022 n’ont pas été atteints, de même que trois des cinq cibles d’indicateurs de fin juin et fin septembre 2022». «Alors que d’importantes avancées ont été réalisées dans la mise en œuvre des réformes structurelles longtemps reportées, les progrès restent à la traîne dans certains domaines clés», poursuit la dirigeante du FMI.

Cameroun-assassinat Martinez Zogo : Amougou Belinga de nouveau devant le Commissaire du gouvernement

C’est sous forte escorte que le PDG du Groupe l’Anecdote a été conduit ce jeudi 23 février devant le Commissaire du gouvernement au tribunal militaire de Yaoundé.

L’affaire de l’assassinat de Martinez Zogo connait un nouveau rebondissement. Après quelques jours d’audition au Secrétariat d’Etat à la Défense, pour complément d’enquête, le Zomloa est de nouveau retourné au Tribunal militaire. A côté de l’homme d’affaire se trouvaient entre autres : Bruno Bidjang, les colonels Danwe, Raymond Etoundi Nsoe, Jean Pierre Fouda.

Les enquêteurs du Secrétariat d’Etat à la Defense, chargés de faire la lumière sur l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, cherchent à comprendre le fonctionnement de la Direction générale à la recherche extérieure (DGRE). Un service de contre-espionnage, plus divisé  qu’il n’y paraît.

Dans les serres des enquêteurs au lendemain de l’assassinat de l’ancien présentateur de l’émission «Embouteillages» sur les antennes d’Amplitude Fm, ces hommes pourraient être fixés sur la suite des enquêtes dans les prochaines heures.

Cette autre étape devant le commissaire du gouvernent doit déterminer de leur inculpation définitive ou non dans cette affaire consécutive à l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. Mais à en croire nos sources, et au regard des charges jugées suffisantes, le commissaire du gouvernement pourrait dès ce jour notifier aux suspects leur mise sous mandat de dépôt à la prison centrale de Kondengui. Amougou Belinga et Cie pourraient donc directement aller en prison, en attente de leur procès.

Cameroun : Yaoundé vers un nouveau plan d’urbanisation

Selon les autorités municipales, c’est au prix de quelques sacrifices que la capitale politique camerounaise devrait avoir un profil plus attrayant dans le futur.  

À quoi ressemblera Yaoundé en 2035 ? « Une ville branchée et consciente des enjeux environnementaux », c’est la réponse fournie par le nouveau Plan directeur d’urbanisme de Yaoundé (PDUY). Le document qui  sert d’aiguillon à la vision de la Communauté urbaine, présente un modèle urbain répondant au futur mode de vie des habitants de la capitale, en termes d’économie, de mobilité, de logement, d’attente écologique, de loisirs…En croire le journal Intégration, globalement, le PDUY annonce  une série de ruptures avec le passé.

Aussi, la vision de Yaoundé en 2035 est conditionnée par la résolution de quelques défis urbains, notamment l’habitat et infrastructures à diverses échelles. Son plan est  articulé sur des terrains constructibles séparés par des intersections; l’ordonnancement général des constructions le long de ces voies présentant un front des façades continues, l’harmonisation des couleurs, entre autres.

La capitale camerounaise à cette échéance est dotée d’un système de transport multimodal. Avec la multiplication de gares routières, l’intensification du réseau ferroviaire et la modernisation du transport par bus. «Le scénario de l’audace du PDUY  une hiérarchie des routes qui prend en compte deux niveaux : les routes principales et les routes secondaires», lit-on dans les documents ouverts à la Communauté.

Casses

Toute cette ambition est adossée à des opérations de démolition partielle ou totale de 29 quartiers dans le but d’y implanter des constructions nouvelles. Notamment: Mballa 3, 4,5,6 ; Mfandena 2 ; Nlongkak 1 et 2 ; Etoa Meki ; Djoungolo 1,2,3,4 ; Cité verte ; Madagascar ; Mokolo ; Grand Messa ; Ekoudou, Tsinga ; Nkomkana ; Messa Carrière ; Ecole de police ; Nsimeyong 1 ; Obili ; Ngoa-Ekelle 1 ; Nlong Mvolye ; Olezoa ; Ndamvout ; Mvog-Mbi ; Kondengui 1 ; Mimboman 1 ; Etam Bafia ; Nkoldongo 2 ; Emombo ; Nkol-Ebogo ; Quartier Fouda ; Mvog-ada ; Melen ; Nkol-Bikok 1 et 2 ; Elig-Effa ; Oyom-Abang ; Etekak.

«En dehors des habitations existantes au moment de l’approbation du présent règlement, tout type d’aménagement ou de construction moderne y est interdit. Tout type d’activité en dehors de celles qui se déroulent au moment de l’approbation du présent règlement y est interdit», préconise le Plan d’orientation.

Vingt-deux autres quartiers périphériques sont ciblés par un projet de création d’une zone d’habitat.  «Le Plan directeur d’urbanisme fixe les grandes orientations. Au moment venu, on fera des études structurelles pour arrêter les actions à mener dans les quartiers conformément aux orientations du Plan directeur», précise Yacinthe Abega, responsable de l’élaboration du Plan d’urbanisme à la Communauté urbaine.

 

Cameroun-Paul Biya : pour un nouveau paradigme

Viendra-t-il un jour où le peuple camerounais saura ce qui s’est réellement passé à Paris les 1er et 2 novembre 1982 avec le président Ahidjo ?

Qui aurait-il rencontré(s) et quel sujet fut au menu des discussions si jamais il y en eût ? 40 ans après, plus que la décision tombée le 4 novembre au soir, c’est l’agenda du premier président au cours de ces deux jours finalement fatidiques qui pourraient apporter une lumière sur sa démission au profit de son successeur constitutionnel.

Ce faisant, on aurait alors des pistes pour comprendre la longévité. Un Paul Biya qui depuis lors a subi tant de bourrasques, de vents contraires et de trahisons sans jamais « faillir » ni abandonner une position qui, a posteriori, semble avoir été taillée pour lui. Car comment expliquer autrement que le président Biya ait pu slalomer entre des conjonctures nationales et internationales qui ont emporté tant de ses compères sur le continent et ailleurs ?

Aujourd’hui, il est même parvenu à devenir le maître du temps d’un bateau qui, tant bien que mal et au gré des tempêtes, continue de voguer cahin caha dans une mer globale le plus souvent agitée.

A l’heure où ses thuriféraires lui dressent, comme à leur habitude, des couronnes les plus scintillantes, il serait de bon ton de repartir aux origines pour explorer les concepts nouveaux qu’il tenta, au prix de mille périls dans son propre camp, d’introduire dans de vieilles outres qui depuis ont pris de la poussière.

Oui, au-delà de ce qu’un chroniqueur amateur de belles lettres appela un jour «la pensée incinérée du RDPC », il est plus qu’urgent de convoquer à nouveau la rigueur (dans la gestion) et la moralisation (dans les comportements) pour mettre en ordre une société écartelée entre l’envie de changement et le besoin d’une vie meilleure.

Nettoyer les écuries d’Augias d’une longue gouvernance souvent tatillonne devient ainsi un impératif catégorique d’autant plus que la donne géopolitique a changé avec la compétition ardue entre Chinois et Russes qui repoussent chaque jour un peu plus la France à la périphérie d’un pays et d’un pré-carré où elle a longtemps fait la loi ; elle le cavalier solitaire repu d’un butin obtenu sans coup férir pour le bien des siens et dont les lumières ont depuis cessé, au propre comme au figuré, d’attirer les jeunes lucioles camerounaises au cerveau toujours plus créatif.

C’est en cela que le paradigme nouveau tant réclamé et attendu prendra tout son sens et permettra au « Nom Gui » de rentrer, pour une seconde fois, dans l’histoire.

PSG : les montants affolants du nouveau contrat de Kylian Mbappé !

Le quotidien Le Parisien a dévoilé les chiffres du nouveau bail signé par l’attaquant français Kylian Mbappé, qui s’est engagé avec le PSG jusqu’en 2025.

Le plus gros contrat signé par un sportif. C’était le gros feuilleton qui avait animé la fin de saison passée : sous quel maillot allait évoluer Kylian Mbappé  lors de la saison 2022/2023 ? Après plusieurs mois de péripéties, l’attaquant français a prolongé son bail avec le Paris Saint-Germain jusqu’en 2025, officialisant cette signature devant les tribunes du Parc des Princes aux côtés de son président Nasser al-Khelaïfi avant d’infliger une correction au FC Metz (5-0), lors de laquelle le numéro 7 a inscrit un triplé.

Sportivement, l’international tricolore (59 sélections, 28 buts) reste sur la lancée de la saison passée avec déjà 14 buts inscrits et 2 passes décisives délivrées entre la Ligue 1 (premier du classement des buteurs) et la Ligue des champions. Si le PSG est leader du championnat après 12 journées)   et premier de son groupe H, le Bondynois n’y est pas étranger. Pour le convaincre de continuer son aventure parisienne, la direction qatari était prête à tout pour éviter de le voir partir libre au Real Madrid, à tout…

Un contrat à 630 M€ !

En effet, Le Parisien  a dévoilé ce dimanche soir les chiffres stratosphériques du nouveau contrat de Kylian Mbappé, signé entre les 20 et 21 mai derniers, précise le quotidien. Dans ce contrat de deux saisons plus une en option, le buteur de 23 ans aurait d’abord touché une prime à la signature de 180 millions d’euros, payés en trois saisons, avant de percevoir un salaire mensuel de 72 millions annuels, soit 6 M€ mensuels (2,7 M€ après déduction des impôts).

Au total, Kylian Mbappé pourrait donc empocher 630 millions d’euros s’il reste au club de la capitale jusqu’à la fin de son engagement. Sur le papier, il s’agit du plus gros contrat signé par un sportif, dépassant celui par son coéquipier Lionel Messi au FC Barcelone en 2017 (4 ans, 555 M€). Néanmoins, avec les polémiques entourant le décuple champion de France, il semble de moins en moins probable de voir le champion du monde 2018 honorer son contrat jusqu’à la fin…

 

Cameroun : le nouveau staff des Lions A’ est connu

Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de Football a nommé les membres du staff technique de la sélection A’ du Cameroun.

Samuel Eto’o continue à faire confiance à ses anciens coéquipiers en sélection nationale du Cameroun. Alioum Saïdou (44 ans) est le nouveau sélectionneur de l’équipe A’ du Cameroun. Après cinq ans d’expérience avec İstanbul Başakşehir Futbol Kulübü en Türkiye (Turquie), l’ancien milieu international camerounais passé par Galatasaray et le FC Nantes aura la lourde mission de qualifier le Cameroun pour le CHAN Algérie 2023.

Alioum Saïdou aura comme adjoint, Pius N’Diefi double vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations en 2000 et 2002 avec le Cameroun. Pius N’Diefi, ancien attaquant de Sedan et du RC Lens entre 1995 et 2005 a joué plus d’une trentaine de matchs avec la sélection camerounaise.

Ces deux coachs ont l’avantage de posséder les diplômes d’entraîneur de football. Anciens joueurs de Coton sport (Alioum Siadou) et de Pwd de Bamenda (Pius N’Diefi), ils ont également l’avantage de bien connaître le championnat local.

Le Cameroun, après avoir abrité le dernier CHAN, va jouer le deuxième tour des éliminatoires contre la Guinée équatoriale. Un match aller-retour entre fin août et septembre 2022 est prévu. Le nouveau staff est attendu, pour ce défi.

Lions indomptables du Cameroun : Guy Feutchiné, nouveau sélectionneur des U23

Samuel Eto’o, le président de la Fécafoot à travers un communiqué de presse a donné le nom du successeur de Rigobert Song à la tête de l’équipe nationale Espoir du Cameroun.

Le successeur de Rigobert Song à la tête des U23 du Cameroun est connu. Le manager-sélectionneur des Lions indomptables a en effet officiellement cédé son fauteuil d’entraîneur de l’équipe nationale Espoirs ce lundi 18 juillet. Le président de la Fécafoot ayant procédé à des nominations au sein du staff technique de l’équipe. Ainsi donc, le nouveau sélectionneur des moins de 23 ans du Cameroun ne somme Guy Feutchiné, 46 ans.

Possédant son diplôme d’entraîneur professionnel de football (Licence UEFA B). Il a dirigé le club grec d’Irodotos de 2018à 2019. Le 7 janvier 2021, il est nommé entraîneur adjoint de l’AO Trikala, un club grec. L’ancien milieu de terrain des Lions indomptables, quart de finaliste de la Coupe d’Afrique des nations 2006 était jusqu’ici l’adjoint de Rigobert Song chez les Lions U23.

Il fait l’essentiel de sa carrière de footballeur au Cameroun dans l’Union de Douala. Il sera épaulé dans ses nouvelles fonctions par l’expérimenté Laurent Djam. Ancien entraîneur de Bamboutos de Mbouda et de l’UMS de Loum, ce dernier a la particularité de bien connaître les championnats locaux du pays.

En prélude à la participation du Cameroun aux Jeux de la Solidarité islamique, le nouveau staff technique des U23 doit rapidement se mettre au travail. En rappel, la 5e édition des Jeux de la Solidarité Islamique se tiendra à Konya en Turquie du 9 au 18 Août 2022. 27 disciplines sportives sont inscrites au programme des compétitions et le Cameroun y prendra part à travers 13 sports.

Législatives en RCA: le nouveau président procède aux consultations

Faustin-Archange Touadéra, qui n’a pas de parti, consulte ses soutiens. Au nombre, le Mouvement de libération du peuple centrafricain de Martin Ziguélé.

En Centrafrique, le vainqueur de la présidentielle, Faustin-Archange Touadéra, qui n’a pas de parti, consulte ses soutiens. Avant son investiture, prévue fin mars, le président élu avec 62% des voix, selon les résultats provisoires, est coincé entre la nécessité d’engager des réformes urgentes et l’obligation d’attendre la fin des législatives pour former son gouvernement et composer sa majorité, à savoir 71 sièges sur 140. Le tout, en tenant compte du soutien d’une vingtaine de partis divers et du ralliement d’une vingtaine de candidats battus au premier tour de la présidentielle. Les grandes man uvres démarrent discrètement.

« Vu le nombre de candidats indépendants aux législatives, les indépendants pourraient bien être le premier bloc parlementaire », prédit un observateur à Bangui.

« C’est une bonne nouvelle puisque les indépendants ont tendance à se rallier au pouvoir », répond Crépin Mboli-Goumba, président de la Concertation élargie, plateforme de formations politiques qui ont soutenu le candidat Touadéra.

Parmi ces soutiens, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) de Martin Ziguélé que certains voient comme le prochain Premier ministre ou président de l’Assemblée.
« C’est trop prématuré », rétorque l’intéressé avant d’ajouter que le processus electoral « n’est pas terminé » et que « jusqu’à maintenant il nous a réservé beaucoup de surprises ».

De son côté, le Kwa Na Kawa (KNK) en langue sango, Kwa Na Kwa signifie« le travail rien que le travail » – qui avait soutenu officiellement Dologuélé et qui aligne une quarantaine de candidats aux législatives, ne veut pas se situer dans la future opposition.
Lors de la présidentielle, le parti de François Bozizé a vu une partie de ses cadres et nombre de ses militants choisir Touadéra.
« Evitons cette fracture majorité-opposition. La RCA aura besoin d’une mobilisation de toutes ses énergies », déclare aujourd’hui le secrétaire général du KNK, Bertin Béa, qui entend rebondir sur le message du vainqueur en faveur d’une équipe de large consensus.

« Pour l’instant, rien n’est défini », assure-t-on dans l’entourage de Faustin-Archange Touadéra où l’on estime que quelle que soit la composition du gouvernement et de la majorité, il faudra se mettre au travail immédiatement.

« 62% ce n’est pas un chèque en blanc. Il n’y aura pas d’état de grâce », prédit, de son côté, Crépin Mboli-Goumba.


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Le Cnosc crée un nouveau comité d’éthique

Le bureau exécutif du Comité national Olympique et sportif du Cameroun(Cnosc) réuni le19 février 2016, a mis sur pied une cellule d’éthique visant à régir le monde sportif.

Din Dicka Akwa, est le nouveau président du comité d’éthique du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc). La nomination a été rendue publique par Hamad Kalkaba Malboumle vendredi, 19 février 2016, à Yaoundé. D’autres membres de ce groupe d’éthique ont également été nommés à l’instar de Joshuah Osih, Jean-Marie Aléokol ou encore David Etame Massoma.

Objectif de cette nouvelle instance du monde sportif, promouvoir et garantir le respect de l’éthique au sein du mouvement sportif. Il aura par ailleurs, la lourde charge de veiller à l’application du code d’éthique du Cnosc, de se prononcer sur toutes les questions du mouvement sportif en rapport avec l’éthique et de sanctionner les comportements contraires constatés.

Le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Tombi à Roko Sidiki, est devenu membre de plein droit du bureau exécutif du Cnosc. L’adoption des réformes du comité a été reportée au mois de mars 2016.


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John Dramani Mahama est le nouveau président du Ghana

Cet expert en communication a pris la tête de ce pays, après la mort subite le 24 juillet du président ghanéen John Atta Mills

John Dramani Mahama, Vice président du Ghana a prêté serment en qualité de nouveau président de la République du Ghana, après le décès brusque hier mardi 24 juillet de John Atta Mills, 68 ans, à la tête de ce pays d’Afrique occidentale depuis janvier 2009.

John Dramani Mahama devra terminer le mandat de son prédécesseur qui s’achève en novembre prochain. Agé de 54 ans, cet expert en communication diplômé de la faculté de communication de «University of Ghana» devrait mettre tout son savoir-faire pour préserver la bonne image du pays dont il a désormais la charge. Tâche dont il mesure déjà la portée. Je veux assurer les Ghanéens que tout est en ordre. Nous allons maintenir la paix, l’unité et la stabilité qui font la réputation du Ghana a-t-il rassuré tout de suite après son investiture. Piqué par le virus de la politique hérité de son père, qui figure parmi les tous premiers députés du nouvel Etat Ghanéen, il s’engage en politique à son tour en 1996, comme député. Il n’a cependant pas l’opportunité de siéger pendant longtemps à l’Assemblée aux cotés de ses pairs, car il est nommé en 1997, ministre délégué à la Communication.

Grâce à son éloquence et à sa force de conviction dont témoignent ses proches, il se voit confier le porte feuille de la Communication pendant 3 ans. Avec l’arrivée au pouvoir de John Kuffor, en 2001, il quitte le gouvernement pour reprendre de nouveau le chemin de l’hémicycle pour un second mandat de quatre ans. Du parlement de son pays, il ira à la conquête de l’Afrique et siégera au parlement africain. Pour se positionner en candidat sérieux à l’accession à la magistrature suprême, il va davantage s’impliquer dans la gestion de son parti politique le National democratic congress (NDC) où, il occupe de hautes fonctions, dont le poste de directeur de la communication.

Marié et père de sept enfants, ce chrétien pratiquant doit relever le défi de la gestion de la nouvelle manne pétrolière récemment découverte dans son pays, dont les experts estiment le potentiel à un milliard de barils.

John Dramani Mahama, nouveau président du Ghana
actu-senegalaise.senego.com)/n

Bilan économique de Paul Biya

Par Henri Georges Minyem Président du Lcn (Le Cameroun Nouveau)

J’ai effectué un séjour d’un mois au Cameroun au cours duquel je me suis enquis de la situation sociale et économique des Camerounais. Faire ce distinguo implique d’emblée une dichotomie dans l’analyse des données macro économiques telles qu’on les appréhende sur le plan littéraire et relativement théorique, parfois avec un léger décalage quant à la perception qu’en ont les acteurs sociaux, soumis aux contingences des décisions politiques et aux nécessités vitales du quotidien. C’est donc prendre en compte un ensemble de critères micro économiques et les analyser non plus en fonction d’une moyenne qui en extirperait le sens caché, mais bien en partant des constats individuels pour se prêter à une analyse qui soit le reflet le plus évident de la vie des peuples.

En effet, considérer que le Cameroun va bien parce que l’on a constaté que dans l’ensemble les chiffres de l’économie se tiennent, c’est occulter une réalité fondamentale : les chiffres ne valent que s’ils sont conformes à la réalité du terrain et à la perception qu’en ont les acteurs. Et de fait, le pouvoir d’achat dont on sait qu’il est le résultat d’un calcul n’a de sens que si les acteurs économiques peuvent confronter leur réalité à celle qui est véhiculée par les chiffres.

SOYONS CONCRETS.

Je suis allé faire mes courses au marché et j’y ai acheté un kg de viande sans os à 3000F CFA, et deux poissons capitaine à 3000 FCFA (ce qui nous donne 1 poisson à 1500 FCFA). En d’autres termes, cette illustration est celle d’un relatif bien-être pour quelqu’un dont le salaire mensuel se situe autour de 100 000 FCFA, ce qui sera le cas d’un agent de maîtrise de la 8è catégorie au sein d’une société d’Etat, voire même celui d’un fonctionnaire de la catégorie A de la fonction publique.

Répétons à dessein que dans cette catégorie, à savoir les agents de la fonction publique, il y en a environ 170 000 et ceux du secteur privé structuré, environ 800 000 au Cameroun, pour une population active de 5 millions de personnes environ. Il y a donc 4 millions de Camerounais qui vivent d’expédients et au sein desquels on retrouve toutes sortes de situations allant de l’informel pur, à du travail au noir, dont synonyme de dissimulation de gros revenus, aussi bien que des personnes en extrême précarité.

Si l’on y adjoint les jeunes en échec scolaire, l’on arrive à une situation explosive du fait même de l’hétérogénéité de cette population. Cette extrême fragmentation d’une catégorie sociale ne doit aucunement nous faire oublier les impératifs qui sont ceux d’un Etat de droit, à savoir, l’harmonisation socioéconomique d’un ensemble de données hétérogènes. Ce qui suppose un classement de la population selon des critères de convergence qui en constituent les bases de la segmentation. Comment peut-on en effet bâtir une politique ciblée digne de ce nom si l’on continue à considérer la moitié du corps social comme faisant partie du secteur informel ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Est-ce par défaut ? Par incapacité de pouvoir les classifier ? Est-ce par manque d’instruments réglementaires ? Est-ce par démission politique ?

Ces constats préliminaires seraient superflus s’ils ne me permettaient une opposition frontale avec une propagande officielle du RDPC sur le bilan de notre président depuis 29 ans. Le Seigneur d’Etoudi apparaît comme l’idéal économique auquel aspirerait tout prétendant à la magistrature suprême dans notre pays, une sorte d’incarnation anthropomorphique du surhomme Nietzschéen dont la sphère d’efficience serait un domaine de définition croisée entre efficacité économique et prodigalité sociale.

Napoléon Bonaparte disait que : la haute politique c’est du bon sens appliqué aux grandes choses. Parfois, il me semble que ce bon sens a quitté le Cameroun depuis belle lurette.

SUR LE BILAN ECONOMIQUE DE PAUL BIYA

J’ai lu les grandes ambitions économiques de Paul Biya en forme de bilan et je n’ai pu m’empêcher de remarquer la duplicité légendaire de l’homme et de ses portraitistes une fois de plus.

En effet, les actes forts avancés à son crédit sont la diminution de l’encours de la dette extérieure du Cameroun qui serait passée de 105% du PIB en 1994 à 42% e 2004 et 9% en 2010 en omettant de signaler que ces chiffres sont faux et archifaux car en 2004, nous n’avions pas été acceptés dans l’initiative PPTE et donc notre dette extérieure n’avait pas été apurée. De fait, notre ratio Dette/PIB était de plus de 110%. Une fois que les créanciers multilatéraux épongent la dette extérieure, certains (tels la France grâce aux C2D la remplaçant par des nouveaux contrats juteux), il est bien facile de se gargariser d’une bonne tenue économique, vous ne croyez pas ?

Dans le même article, les panégyristes attitrés du RDPC, fervents zélateurs de l’immobilisme vantent :

. les réformes du secteur bancaire dont je rappelle que 3 banques se partagent 86% du marché et que les établissements de microfinance n’ont jamais été aussi peu nombreux ; je réitère que dans l’ensemble des économies sous-régionales, l’on a environ 423 comptes pour 1000 habitants là où au Cameroun, la moyenne est à 35,5% pour 1000,

. la réforme fiscalo-douanière qui soit-dit en passant se borne au guichet unique quand l’on sait pertinemment que ce dernier sert surtout de caisse enregistreuse, puisque l’essentiel des transactions se fait avant et après la sortie des produits du port notamment, ce circuit parallèle alimentant une corruption déjà endémique et institutionnelle,

. la lutte contre la corruption avec une multiplication des organismes et autres sigles de luttes contre la corruption en lieu et place d’une réelle réflexion sur les facteurs d’alimentation de cette gangrène qui de sociologique est entrain de se transformer en pratique naturelle dans un environnement culturel délétère. Ici se mêlent paupérisme, insolence de la richesse de quelques-uns et profond incivisme des fonctionnaires convaincus d’obtenir juste rétribution de leurs services en lieu et place de charges afférentes à leur mission de service public. L’usager, dès lors convaincu de l’avancée rapide de son dossier dissimule son avarice derrière ce billet de 1000 FCFA qui est garant de 2 corollaires sociologiques : il croit détenir le pouvoir sur celui qui l’accepte (bien souvent le fonctionnaire car dans le privé, la régulation serait plus aisée puisqu’il y a concurrence), déséquilibrant la relation à son avantage et garde une bonne conscience devant un acte qu’il impute à l’autre ; ainsi se diffusent en nous les germes de la corruption quotidienne que je qualifie souvent d’actes d’incivilité permanente. Il ya des solutions et je les invoque en profondeur dans le programme du LCN (www.lcn-cameroun.org)

. l’amélioration du climat d’investissement ; j’avoue avoir du mal avec les affirmations gratuites en économie. De fait, l’économie ne se nourrit pas d’incantations mais de chiffres qui sont parlants et le reflet de la vie réelle d’un collectif au sein d’un circuit de production. Alors, quand un journaliste ou un louangeur avance qu’il y a amélioration du climat des affaires, j’ai envie de lui demander en termes concrets, ce que cela signifie car je suis resté sur des chiffres qui ne témoignent pas d’un réel dynamisme de notre environnement socio-économique. Ainsi en est-il de la pression fiscale chez nous qui est largement au-dessus des 110% avec la pléthore de taxes que les Camerounais subissent tous les jours (TVA, IS, CAC, IRCM, IRPP, TSPP, etc.) ; Si toutefois l’on parle de la suppression des droits de douane, alors, le mérite ne nous revient pas vraiment, il me semble mais aux APE,

. Et puis j’ai aussi lu que grâce à notre président Paul Biya, il y avait une promotion du secteur privé comme moteur de la croissance. J’ai beau chercher, je ne vois aucune disposition macro économique ou fiscale qui ait été à même de produire un tel miracle.

En effet, regardons sereinement les chiffres : le budget 2010 n’a pas été bouclé faute de liquidités donc les dépenses ont été revues à la baisse, par manque de recettes ; des charges d’exploitation notamment le règlement de salaires à la SONARA ont été réglée par des tirages spéciaux ; de plus, les projets dits structurants n’ont pu être ébauchés qua grâce à un emprunt d’Etat rémunéré à 5,35% et ayant recueilli 202 milliards de FCFA. Franchement, on ne lance pas un emprunt obligataire si l’on est pourvu de liquidités, ça se saurait ! Pire encore, les investissements issus de ces emprunts doivent être des dépenses d’investissement, c’est-à-dire qui n’entrent pas dans le fonctionnement des administrations, mais plutôt des dépenses en capital. Or à quoi assiste-t-on ? D’abord à une reconstitution de notre dette puisque en parallèle de chantiers dont nous ne voyons pour le moment aucune retombée économique (ce sont des investissements de capacités qui requièrent 4 à 5 ans avant de se transformer en investissements de productivité), l’Etat a engrangé des recrutements de fonctionnaires qui alourdiront à coup sûr le train de vie de l’Eta comme ce fut le cas en 1985 et 1986. J’ai donc beau chercher, je ne vois pas part quel mécanisme le secteur privé été moteur de croissance, si l’on y adjoint que le ministre du commerce extérieur déplorait encore en 2010 le manque de compétitivité des entreprises camerounaises !!! Ou alors, la multiplication de stations TRADEX dont une partie du capital (quelle partie ?) est détenue par la SNH et le reste par des partenariats nationaux et étrangers. Vous parlez d’une merveille ! Le conseil d’administration de cette société qui essaime des stations dans tout le Cameroun a été jusqu’à introniser un illustre inconnu à la tête de la société, un certain Perrial Nyodock qui sert de faire-valoir à des intérêts occultes. Mais le plus ubuesque ce sont les comptes d’affectation des produits de cette société à capitaux camerounais qui utilise des dépôts pétroliers camerounais puisque ravitaillée par la SCDP ! Qui en compose le capital ? Où va l’argent des Camerounais et la rémunération des actionnaires se fait à quelle hauteur ? Peut-on seulement envisager une cour des comptes qui permettrait de réguler des aberrations institutionnelles comme celle-là ???

POUR L’HOMME DE LA RUE, PAUL BIYA A APPORTE 3 PRINCIPALES RICHESSES AU CAMEROUN : LES CALL-BOXES, LE PMUC ET LES BEN-SKINS

. La lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale,
Sur ce dernier point, j’aimerais juste faire remarquer aux publicistes qui font les dithyrambes de Paul Biya, que lorsque des journalistes mentent éhontement au peuple par leurs propagandes malsaines, c’est au mieux de l’incompétence intellectuelle, au pire, c’est de la complicité de falsification de données publiques passible de peines lourdes car, alors, un il averti ne saurait accepter des contre-vérités autant ostensibles qu’absurdes. Le taux de pauvreté monétaire du Cameroun qui culmine à 39,9% d’après les mêmes enquêtes ECA est à un niveau extrêmement élevé, notre IDH est au même point et il suffit de se promener au sein de notre triangle national pour mesurer l’extrême ignominie de déclarations fortuites aussi fantaisistes.

. Et l’on me parle d’un taux d’inflation à 1,1% en 2010 sur la période 2007-2010, inférieur au critère de convergence Cemac de 3%
En quoi cette donnée est-elle significative ? La maîtrise de l’inflation n’a jamais été signe de richesse mais de maîtrise des prix et accessoirement d’adéquation de la demande avec les capacités de production. Or, si nous importons des produits pour satisfaire la demande publique, nous maîtrisons l’inflation sans pour autant que nous soyons riches. De plus, comme nous ne faisons pas de création monétaire (puisque la planche à billet se trouve au trésor français), l’inflation est une des préoccupations des autorités de tutelle que sont la Banque de France avec les 2 administrateurs français qui siègent à la BDEAC et à la BCEAO. De fait, un FCFA créé engendre de l’inflation en zone euro, ce que les Européens ne sauraient tolérer, ce qui en fait une priorité macroéconomique,

o Et puis, la relance du secteur agricole, puisque en 2010 le secteur agricole aurait contribué pour 19% du PIB. En fait, cette affirmation ferait sourire si la situation n’était pas aussi grave qu’elle n’y paraît. On nous parle de multiplication par 5 de la production de maïs, d’huile de palme, etc.Mais se rend-on seulement compte que nous parlons du principal secteur pourvoyeur de main d’ uvre au Cameroun ? Et qui ne participerait qu’à hauteur de 19% du PIB ?

o Tiens, réfléchissons ensemble.Si l’agriculture constitue 19% du PIB, l’industrie 17%, cela signifie que les services constituent pour près des 2/3 de notre PIB. Je vous pose juste la question de savoir de quelle industrie nous parlons. Les services à haute valeur ajoutée ou alors le service de subsistance, vous savez comme le bâton de manioc que l’on vous propose sur l’axe lourd, ou du mintoumba, ou du poisson, du call box, ou de manière générale le petit commerce dans lequel se sont convertis tous les débrouillards camerounais au point que certains n’hésitent plus à dire tout haut que Paul Biya nous a apporté 3 principales richesses au Cameroun : Les call-boxes, le PMUC et les Ben-Skins.

Voilà le bilan économique de Paul Biya en 29 années de pouvoir et toutes ses man uvres de fin de règne ne masqueront pas le marasme socio-économique dans lequel il a plongé le Cameroun. Nul intérêt à vanter ses qualités de stratège ou de visionnaire car il n’en est pas un ; Notre président est le prototype d’un parfait anachorète tropical qui s’est cherché durant tout son règne et qui a excellé dans une gestion politicienne particulièrement astucieuse avec pour finalité de se maintenir au pouvoir. Est-ce donc ça la finalité du pouvoir ? S’accrocher à tout prix, à tous les prix en lieu et place du service de son peuple ?

Je vais peut-être finir par le croire.

Tiens, je n’ai aucun doute que Paul Biya va être réélu dans quelques jours, mais, cette évidence ne me dissuadera pas de dire mes vérités sur sa gestion socioéconomique car j’ai des comptes à rendre à mon peuple, pas à lui qui n’a d’existence que par ce peuple.

Henri Georges Minyem, Président du Lcn (Le Cameroun Nouveau)
Journalducameroun.com)/n

Sans tambour; ni trompette

Par Henri Georges Minyem, Président du Lcn (Le Cameroun Nouveau)

Cela fait exactement 16 mois que la pétition « Pour la reconnaissance des droits civiques aux Camerounais de la diaspora et du caractère inaliénable de la nationalité camerounaise d’origine par la République du Cameroun » a été initiée par LE CAMEROUN NOUVEAU (LCN), parti politique en gestation en janvier 2010, qui fut d’abord un « Think Tank » regroupant alors des Camerounais de la diaspora, soucieux de faire valoir leurs droit de Camerounais hors du triangle national. C’est en effet le 16/01/2010 que cette pétition «Pour la reconnaissance du droit de vote aux Camerounais de la diaspora et pour la double nationalité » fut lancée par l’universitaire Henri Georges Minyem pour LCN (elle est toujours en ligne à cette adresse : http://6033.lapetition.be/), et envoyée 1 an et 2 mois plus tard, soit le 25/03/2011 au président Paul Biya. Ah, c’est vrai qu’ici et là s’élèvent déjà des voix comme autrefois pour s’approprier la paternité de cette loi qui vient d’être votée au parlement Camerounais et qui accorde le droit de vote aux Camerounais de la diaspora. Ces insipides et aporétiques luttes d’ego, ces positionnements centrifuges sont contre-productifs et n’apportent rien à la cause commune pour laquelle les forces progressistes se battent au sein de notre pays : l’aspiration de tous à une société du mieux-vivre ensemble, tous égaux devant la loi fondamentale et organique, parés de notre nationalité, et des obligations afférentes en termes de droits et de devoirs.

La reconnaissance de ces droits est une étape indispensable dans l’accomplissement de l’être tant la chose politique est à coup sûr et de tous les actes humains, celui qui interpelle le plus directement notre identification sociale et notre positionnement sociétal. Il en arrive à influencer notre conscience de nous-mêmes et notre identité. C’est par le biais de la socialisation après la cellule nucléaire qu’est la famille que nous vient la conscience du monde et de notre singularité. Aussi il convient de ne point ignorer que les découpages géographiques étant les résultats de conventions n’en sont pas moins exempts d’impact psycho-cognitif chez les individus au sein d’un contexte social dans lequel les membres d’un groupe peuvent s’auto représenter et s’autooroganiser. De fait, avec cette reconnaissance à la diaspora du droit de vote par l’assemblée nationale Camerounaise, nous venons de parcourir une partie du chemin, mais une partie seulement car il reste la question plus fondamentale de la double nationalité !

Par son implication active, méthodique, efficace, LCN démontre une fois de plus son pragmatisme, nonobstant le vacarme tonitruant des oracles prédicateurs d’apocalypse et censeurs contempteurs des combats cybernétiques à leurs yeux inefficaces, les nombreuses vociférations des uns et des autres, plus guidées par des logiques centrifuges, perfides et égocentriques qui ne sont ni des gages d’efficacité, ni des pré requis de pertinence, encore moins les meilleures armes politiques qui puissent être déployées en politique. LCN est devenu un véritable laboratoire à idées et le vivier naturel à foison pour les instances dirigeantes des gouvernements RDPC, qui s’inspirent ouvertement de nos idées, comme en témoigne la fréquentation exponentielle de notre site : http://www.lcn-cameroun.org depuis plusieurs mois, ave des pointes quotidiennes de trafic à plusieurs milliers d’internautes. A cette allure, nous devrions exiger des droits d’auteurs fortement rétribués pour cette contribution à la réflexion nationale dont bénéficient l’ensemble de nos compatriotes. Pourtant, plutôt que d’y être hostile, j’y vois plutôt des facteurs d’alimentation de la réflexion critique dans notre pays, pour le bien de tous les Camerounais. Alors, ne boudons pas notre plaisir et reconnaissons à tous les acteurs qui se sont élevés pour contester cette injustice depuis 2003, y compris les membres du COSCE, les militants du RDMC qui ont battu le pavé parisien, ou ceux de Montréal et de Washington le mérite d’avoir chacun apporté, à son niveau, une pierre à la construction d’une citoyenneté de plein exercice pour tout Camerounais où qu’il se trouve dans le monde. Le combat en valait la peine et le LCN, en mon nom, s’associe à toutes les forces progressistes pour leur dire : « Prenons acte de cette avancée, mais du chemin reste encore à parcourir ».

DE LA RECONNAISSANCE DU DROIT DE VOTE PROPREMENT DITE
Quand l’on parle de droit de vote pour les Camerounais de la diaspora, la question n’est pas tant de déterminer si cela était proscrit par la loi ou pas. Il s’agit, à mon sens de savoir si les conditions d’effectivité étaient réunies afin de permettre que de tels suffrages puissent être à la fois exprimés et comptabilisés. En d’autres termes, quand l’on parle de Camerounais qui auraient le choix de se déterminer pour tel ou tel candidat, les services consulaires avaient-ils délégation pour leur permettre de le faire et mandat pour pouvoir organiser pareilles consultations ? A la question légale se doublait donc une considération pratique quant aux modalités d’organisation de telles consultations.

Il ressort d’évidence que par incurie ou par calcul politique, ces dispositions n’avaient pas été prises et l’optimum pouvait d’autant moins être atteint qu’il n’était même conceptualisé.
L’autre question relative au droit de vote de la diaspora est celle de l’évaluation du poids relatif de cette diaspora sur les échéances auxquelles elle pourrait participer.

Ici aussi, soyons lucides. Le vote de la diaspora ne sera important, voire décisif que si les conditions de la transparence sont réunies, d’une part, et si la participation est substantielle. Ce deuxième volet me semble beaucoup moins problématique à l’extérieur qu’à l’intérieur du Cameroun car, nous devons à la vérité de reconnaître une conscience politique beaucoup plus importante quand l’on est hors du Cameroun que dedans.
Ce constat n’est pas un jugement de valeur mais une donnée objective.

Par conséquent, ce la ne signifie aucunement que les Camerounais de l’intérieur ne sont pas politisés, mais en valeur relative, la diaspora l’est certainement plus :

. A cause des problèmes physiologiques du quotidien auxquels sont soumis beaucoup de nos compatriotes de l’intérieur,
. Eu égard aux difficultés structurelles inhérentes aux déplacements,
. Par l’inféodation des autochtones aux man uvres sociologiques de manipulations des masses par l’avilissement alimentaire,
. Sans oublier la faible alphabétisation,
. Et pour couronner le tout, la crise de la démocratie représentative qui se manifeste par une défiance envers le politique et le déficit de confiance en des leaders politiques crédibles, surtout après l’éphémère fièvre transitionnelle des années 1991-1992.

Dans la diaspora, peut-être justement du fait de la concomitance des nationaux avec d’autres nationalités exerçant leurs droits constitutionnels depuis bien plus longtemps, l’évidence d’un vote apparaît comme la condition d’existence sociale et cette conscience politique engendre des devoirs, mais aussi et surtout des droits dont les natifs de ces pays démocratiquement plus anciens savent trop les luttes, les combats, les conquêtes qu’il leur a fallu mener au fil des siècles afin de pouvoir exercer le droit à une libre expression politique et citoyenne dont découlent les notion de démocratie et de république.

Les natifs des pays de démocraties plus anciennes ont depuis fort longtemps compris que dans un Etat démocratique, le pacte d’association et le pacte de gouvernement pouvaient se fondre en une entité supra individuelle qui transcenderait les intérêts des uns et des autres afin de devenir un seul pacte de gouvernement qui tirerait sa puissance de l’adhésion volontaire car ontologiquement fondée sur l’homme entité, reconnue comme la mesure du droit naturel moderne. Telles seront les conceptions d’un Grotius, d’un Locke pro-monarchiste ou de Hobbes avec son Etat-Léviathan contrairement aux conceptions dualistes de Pufendorf.

Par conséquent, le droit de vote qui est un droit inaliénable dans une démocratie moderne génère aussi et surtout des devoirs dont il m’apparaît en évidence que les camerounais de la diaspora devront pouvoir être en mesure de les remplir. Quant à l’impact réel de ce droit effectif car légalement reconnu, seul l’avenir nous dira ce qu’il en sera.

Cependant, se pose aussi en filigrane la question de l’éligibilité de ces Camerounais et il faut bien reconnaître à cette loi d’arborer une démarche légèrement sournoise, ambiguë et donc incomplète, inachevée : Si l’on pose comme postulat de base que ce qui n’est pas permis par la loi est interdit. Doit-on en déduire que ce qui n’est pas interdit par la loi est permis ?

Difficile d’y répondre dans le cas présent, car la commission des lois constitutionnelles de l’Assemblée nationale du Cameroun a subtilement éludé les questions afférentes à ce deuxième point. De là à en conclure que la loi porte exclusivement sur le droit de vote et non sur l’éligibilité, il n’y a qu’un pas, qui peut laisser supposer que sur ce point, l’on verra plus tard.

Doit-on s’en offusquer ? Il est indubitable que la reconnaissance du droit de vote est un acte juridique qui infère un ensemble de droits annexes et la caducité de certaines dispositions législatives ou réglementaires en vigueur telles que la condition de résidence sur le territoire national, etc. Ce qui implique aussi que le droit d’éligibilité devra faire l’objet d’un examen approfondi car les conditions d’éligibilité aux différentes suffrages nationaux sont édictées dans les différents codes électoraux qui s’initient de notre constitution. Or ce texte fondateur du droit n’exclue aucun Camerounais au prétexte de sa localisation géographique. Il revient donc au législateur de clarifier cette position pour les nombreux Camerounais de la diaspora qui veulent en savoir davantage sur l’esprit de la loi qui autorise ce droit de vote de la diaspora.

DE LA QUESTION DE LA DOUBLE NATIONALITE
J’ai déjà longuement eu à m’exprimer sur cette question qu’organiquement, j’ai toujours liée à la première, et pour cause !

Autant la loi électorale camerounaise n’était pas explicite sur les conditions d’exercice de sa citoyenneté à l’étranger, autant elle est carrément inique en ce qui concerne les Camerounais ayant acquis une autre nationalité.
L’injustice se double d’une ambigüité dont l’on sait les origines, à savoir, la persécution des opposants lors des années des indépendances et le besoin de centralisation des instances partisanes incarné par la dissolution des partis d’opposition sous Ahidjo et la pesanteur des lois liberticides de l’époque.

Nous savons aussi (et le président Paul Biya le sait plus que tous) que l’esprit de cette loi est en totale contradiction avec une volonté de rassemblement des Camerounais ainsi que de la fusion de leurs compétences et capacités où qu’ils se trouvent au monde. Mais son objectif a-t-il jamais été de rassembler ?

En d’autres termes, permettre aux Camerounais de se prononcer sur les personnes qu’ils veulent voir présider à leurs destinées est une chose, les empêcher à la fois de se présenter eux-mêmes (si la condition d’éligibilité n’est pas associée à cette reconnaissance), ou de pouvoir jouir de leur nationalité Camerounaise sous le fallacieux prétexte qu’ils en ont acquis une autre relève carrément de l’arbitraire et de l’ostracisme à une époque de profonde mutation dans un monde mondialisé et réceptif aux apports de toutes sortes ; un monde où les frilosités identitaires, nationalistes sont des freins au développement et a contrario des facteurs d’efficience pour les pays industriels dans lesquels ces ressortissants étrangers notamment Camerounais se retrouvent au final, contraints de demeurer.

Pour exemple : Prenons le cas d’un Camerounais, devenu le PDG d’une multinationale aux USA ou en France. Ce Camerounais voulant toutefois mettre ses compétences au service de son pays se verra rétorquer que s’il veut rentrer servir son pays, il va falloir qu’il soit soumis à un salaire de droit Camerounais alors même qu’en Occident, affublé de sa nationalité d’emprunt, il sera à la tête d’un des fleurons mondiaux au même titre que ses compères à iso compétence académique. C’est une barrière irréfragable pour un ensemble de compétences qui sont contraintes de se sédentariser et qui sont autant de ressources pour leur pays d’origine. Pour ma part, j’y perçois plus une perte de richesses et d’opportunités pour le Cameroun qu’un quelconque gain en nationalisme par définition difficilement mesurable.

Ce que j’entends faire savoir ici, c’est que le calcul mesquin qui consiste à se dire : « Ils n’ont qu’à ne pas choisir une autre nationalité » est un faux calcul politicien qui suscite un artefact de fierté nationaliste puérile en lieu et place d’une agrégation de compétences. Ces positionnements politiciens occultent aussi une donne essentielle : Tous les Camerounais de l’extérieur ne rêvent pas que de faire de la politique ; par contre, leur interdire de la faire est une condition non exclusive mais évidente de leurs marginalité et expatriation.

Autant de raisons m’inclinent à penser que le Cameroun doit s’ouvrir à tous ses fils qui sont nés Camerounais et leur permettre à la fois d’exercer leurs obligations citoyennes en même temps que d’être utiles sans cette mutilation identitaire que l’Etat du Cameroun leur inflige, à contre-courant de la marche du monde où des binationaux président aux destinées des économies de leurs pays et de leurs politiques, tout en disposant de nationalités diverses (Gabon, Burundi, Sénégal, Rwanda, Togo, Ghana, Afrique du Sud, etc..) : Le Cameroun ne doit pas faire exception à la règle pour des raisons politiciennes.

POUR FINIR
Voilà, à l’heure où certains Camerounais de la diaspora célèbrent le droit qui vient de leur être reconnu de pouvoir exprimer leur suffrage quelle que soit leur localisation géographique, et alors même que le parti politique LCN (LE CAMEROUN NOUVEAU) est l’un des mouvements les plus actifs sur cette question depuis 1 an et demi, martelant durant des mois et chaque semaine l’impératif qui se posait là de voir le Cameroun leur reconnaître ce droit, j’éprouve un sentiment mitigé car toutes les conditions ne sont pas remplies.

De fait, je réitère que le gouvernement doit dans les mois prochains accéder à l’ensemble de nos revendications telles qu’elles figurent sur la pétition initiée afin de permettre à tous les Camerounais l’exercice d’une citoyenneté de plein exercice.

Je termine en réitérant que LCN est un mouvement républicain qui inscrit ses actes et revendications dans le cadre du respect des institutions et de ceux qui les incarnent, mais nos doléances sont fermes, nos critiques sont vives quand l’enjeu le requiert, nos propositions aussi.

Henri Georges Minyem, Président du Lcn (Le Cameroun Nouveau)
Journalducameroun.com)/n

Recrutement de 25 000 fonctionnaires: Radioscopie d’une manipulation irresponsable

Par Henri Georges Minyem Président du Lcn ((Le Cameroun Nouveau)

Et voilà que Paul Biya se réveille et annonce à grands renforts de propagande le lancement de certains de ses fameux grands projets structurants dont le seul qui ait fait l’objet d’une dotation sous la forme d’un emprunt obligataire de 200 mds de FCFA est le barrage de LOM PANGAR, le lancement annoncé de CAMAIR CO ainsi que le recrutement de 25 000 jeunes, futurs salariés de la fonction publique. Examinons en profondeur ces mesures pour comprendre ce qu’elles recouvrent de manipulation et de clientélisme, d’opportunisme politique en même temps que d’instrumentalisation de la population Camerounaise. D’abord un constat préalable. Quand Paul Biya présente la situation économique déplorable du Cameroun, il argue systématiquement de la crise économique qui a frappé le Cameroun et l’a empêché de prendre le train du développement économique. Il explicite toutes les approximations de sa politique par des externalités négatives qui en ont entravé la dynamique de développement. En une phrase : IL N’EST JAMAIS RESPONSABLE DE RIEN !!! Cependant, cette allégation est fausse dans la forme et dans le fond et j’entends le démontrer.

QUAND PAUL BIYA PERSISTE DANS SON CYNISME ÉLECTORALISTE
Rappelons-nous, en 1986, lorsque le Cameroun a sollicité le FMI pour la première fois. La situation économique du Cameroun venait de subir le contrecoup de la chute des cours des matières premières y compris le pétrole et les répercussions se sont immédiatement faites sur le plan intérieur, à cause notamment d’un manque d’anticipation des autorités camerounaises qui comptaient sur l’ONCPB (Office National de Commercialisation des Produits de Base) afin de stabiliser les prix et d’effectuer des compensations aux producteurs. Société qui fera faillite et dont le directeur Roger Melingui plombera les caisses en favorisant finalement la liquidation par les institutions de Bretton Woods (Banque Mondiale) en 1991. Sous Roger Melingui, diplômé de HEC en France, et nommé par Paul Biya les paysans camerounais ont paradoxalement connu les pires années, depuis l’indépendance, l’ONCPB se contentant d’entretenir le train de vie fastueux d’un personnel pléthorique, tout en cumulant des arriérés de paiements aux producteurs dont elle se devait pourtant de maintenir le pouvoir d’achat. Je vais passer outre la tutelle du FMI et de la banque mondiale au Cameroun depuis 1988.

Lorsqu’en janvier 1994 est décidée la dévaluation du FCFA de 50% (en réalité de 100% en valeur par rapport au FF), la structure du tissu économique Camerounais aurait dû prémunir le pays de cette dévalorisation de notre monnaie par des mesures structurelles permettant une élasticité de l’offre de services par rapport aux productions internes, ce qui malheureusement ne fut pas le cas et qui aujourd’hui encore nous manque. La réalité est qu’en situation de dévaluation d’une monnaie, il faut fortement pondérer les exportations en rendant plus compétitive l’économie de l’Etat, notamment par une formation accrue, par un dynamisme économique soutenu, par une plus grande agressivité commerciale et multiplier les exportations. Cette élasticité de l’offre se double dans un deuxième temps d’une élasticité de la demande en fonction du pouvoir d’achat relatif des populations qui commencent là, et seulement là, à recueillir les bénéfices de leur productivité économique.

En fait, la dévaluation peut alors devenir un formidable levier pour relancer les exportations (car les produits fabriqués et exportés coûtent moins cher à produire), à partir d’un écart déflationniste qui engendre un excédent budgétaire et celui-ci alimente la croissance ; c’est par excellence la configuration du carré magique ou mieux, celle du cercle vertueux que l’on retrouve dans les économies d’après guerre au sein le monde occidental, y compris au Japon. Ce qui a généré la floraison économique des « Trente glorieuses » Ce qui se passe par contre depuis les années 1990 au Cameroun n’est en rien conforme à une véritable relance keynésienne et là je m’explique. Dans son modèle d’équilibre général, Keynes ne s’inscrit pas dans une économie ouverte, mais fermée. En 1983, en France, le gouvernement de François Mitterrand constitué de ministres communistes mit en uvre cette politique fortement axée sur des dépenses publiques à travers une forte augmentation de la masse salariale, et après 3 dévaluations, Pierre Mauroy dut démissionner et laisser la place à Laurent Fabius (1984) qui opéra un virage socio-libéral permettant à la France de prendre la mesure de l’interdépendance des économies mondialisées.

Depuis la stagflation des années 1980, où l’inflation se double d’une récession, l’on a repensé les modèles économétriques (en Afrique aussi) en réalisant notamment que les pays d’Afrique subsaharienne ont continué d’alimenter leur train de vie, ou mieux, le train de vie de l’Etat en creusant les déficits budgétaires et la dette extérieure. Au Cameroun, la politique économique de la fin des années 80 de Paul Biya, à la faveur de l’augmentation du train de vie de l’Etat engendra les mêmes conséquences, à savoir, une incapacité de l’économie camerounaise à répondre aux aléas et soubresauts de la conjoncture économique mondiale et ouvrant la voie à la mise sous tutelle du Cameroun par le FMI et la Banque Mondiale, jusqu’en 2006. Le recrutement annoncé de 25 000 fonctionnaires obéit POINT PAR POINT A LA MÊME LOGIQUE ÉLECTORALISTE et IRRESPONSABLE DE LA PART DE PAUL BIYA depuis 1986 !!!

DEPUIS LE DÉBUT DE L’ERE BIYA, LES MÊMES RECETTES INCONGRUES : ON PREND LES MÊMES ET ON RECOMMENCE
A ce jour, les Camerounais que Paul Biya a laissés dans la pauvreté extrême, dans l’indigence et avec une incurie amorale, dans l’indifférence la plus cruelle depuis trois décennies se ruent devant les portes des organes chargés de recueillir les dossiers des postulants pour la fonction publique Camerounaise. En plus d’être indécente comme proposition, cynique dans son calendrier qui coïncide fatalement avec des échéances présidentielles censées le conforter face à une opposition désorganisée, en plus d’instrumentaliser la jeunesse camerounaise, Paul Biya procède comme souvent depuis 25 ans : IL CREUSE LE DÉFICIT BUDGÉTAIRE DE l’ETAT FAUTE D’ORIGINALITÉ ET DE RELANCE DE L’INVESTISSEMENT PRODUCTIF. CE COMPORTEMENT EST IRRESPONSABLE !

.Rappelez-vous en 1987, opération recrutement de 1500 licenciés au Cameroun
.Rappelez-vous ensuite les coupes drastiques dans les salaires AU COURS Des années 1990 avec une réduction de 60 à 70% des salaires nominaux dans la fonction publique après des mois sans salaires pour les fonctionnaires
.Rappelez-vous enfin, les licenciements AU SEIN DES ENTREPRISES PUBLIQUES, LES BAISSES DRASTIQUES DE SALAIRES, L’ACCROISSEMENT DE LA PAUVRETÉ sous la houlette du FMI ENTRE 1990 et 2000 face à l’absence de leviers de relance, d’imagination politique, de prise en compte de l’environnement international
.Rappelez-vous enfin la faiblesse de nos capacités de production, et le déficit de technicité de la main d’ uvre Camerounaise.

[B UN DIRIGEANT RESPONSABLE EST CELUI QUI MISE SUR LE POTENTIEL ECONOMIQUE DE SON PEUPLE, EN FAISANT UN PARI SUR LE FUTUR.]
Ce que Paul BIYA est au contraire entrain de faire, c’est de l’INSTRUMENTALISATION ÉLECTORALISTE, DE l’AGITATION POLITICIENNE AFIN DE PRÉVENIR LE VENT DE CONTESTATION QUI PARCOURT LE SUD DE LA PLANÈTE ET MARQUER LES ESPRITS POUR LES PROCHAINES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES : IL S’AGIT DE MACHIAVÉLISME POLITIQUE ! Ce que j’entends dire par là est que dans tous les modèles économétriques modernes, l’on sait que la création de 100 emplois publics détruit 133 emplois privés !!! Ceci est un postulat de base. L’hypertrophie de la masse salariale publique du Cameroun n’est en aucun cas la solution à moyen et long terme aux problèmes structurels du Cameroun. Ce qui revient à dire que Paul Biya gère le Cameroun au coup par coup, en fonction des éléments exogènes qui s’imposent à lui, mais n’anticipe absolument pas, ne fait aucune planification des actions politiques qui permettraient un développement pérenne de son pays. Entre temps, les fonctionnaires dont les salaires ont été réduits de 59% en valeur nominale réclament toujours 15% de la valeur actuelle de leur salaire de 1993. Non seulement ils ne risquent pas de l’obtenir, cette revalorisation de leur salaire, mais la logique de l’Etat étant de gonfler la masse salariale de celui-ci obéit à une pseudo relance Keynésienne qui RISQUE FORT DE CREER DES TENSIONS INFLATIONNISTES face à une augmentation aventureuse (puisque artificielle) de la demande devant les capacités de production limitées de l’économie camerounaise.
La formation brute de Capital fixe (FCBF) d’un État doit obéir à une logique de redynamisation sectorielle qui crée mécaniquement de la demande et évite des tensions inflationnistes. Ce qui m’autorise à penser que la marge de man uvre relative de la BDEAC devant le trésor Français empêchera une faisabilité à terme de cette logique électoraliste de recrutements massifs. Cette FCBF doit constituer une transition économique vers plus d’investissement qui plafonne actuellement à moins de 17% du PIB.

Or à quoi assisterons-nous ? Nous nous placerons dans une logique d’alimentation de la consommation grâce une pseudo relance par la consommation (puisqu’elle aura été créée par une décision politique). Celle-ci ne peut fonctionner que si les facteurs de production sont suffisamment prolifiques pour satisfaire la demande, ce qui n’est pas le cas. Résultat, l’on crée alors une demande artificielle qui génère des coûts d’importation plus élevés et suralimente la consommation artificielle du tissu économique local et son exposition forcenée aux aléas économique internationaux. Alors, pourquoi des capacités de production limitées ? Eh bien, limitées parce que ne reposant sur rien, sur aucun tissu productif local, ce qui engendrera forcément une recrudescence des importations qui elles-mêmes vont entraver le développement du commerce extérieur dont je rappelle que la balance de paiements est déficitaire depuis 32 ans (en 2010, la balance de paiements du Cameroun s’élève à environ 500 mds de FCFA après 876 mds en 2009), sans oublier le déficit budgétaire qui ne fera que se creuser à l’aune de cette nouvelle masse salariale artificielle.

QUELLES EN SERONT LES CONSÉQUENCES PRÉVISIBLES ?
Eh bien, outre une inflation importée par le pouvoir d’achat artificiel, la croissance ne pourra que s’en trouver ralentie car cette masse salariale ne créera pas de valeur ajoutée, ni de technicité, mais pire encore, à moyen et long terme, l’économie camerounaise se retrouvera en plein recommencement, sans créativité, dépendante des institutions internationales (dont je rappelle qu’elles n’ont pas donné leur aval à ce nouvel endettement qu’elles vont devoir financer, l’économie camerounaise s’en trouvant incapable). Pour preuve, l’emprunt obligataire n’aurait jamais été lancé si notre économie en avait eu la capacité intrinsèque. Et pour cause, 90% des prêteurs ont été les banques et les sociétés d’assurances et cet emprunt obligataire ne profitera absolument pas en numéraire aux épargnants particuliers, encore moins, directement aux populations. Cela n’empêche absolument pas la lucidité de l’homme politique que je suis, de reconnaître là une technique de politique économique qui alimente la création d’un bien public pur, qui de fait, profitera à terme aux populations. Vous voyez, LCN se veut rationnel, pas passionnel ! Il se trouve donc qu’à moyen terme, l’Etat Camerounais devra recourir de nouveau aux institutions de Bretton Woods afin qu’elles financent ce nouvel endettement massif et dans quelques années, la fonction publique devra être dégraissée, les salaires réduits et le secteur privé complètement IMPRODUCTIF, NON COMPÉTITIF et la dette extérieure reconstituée à son niveau de 2005.

VOILA LE RÉSULTAT PRÉVISIBLE DES GESTICULATIONS ÉLECTORALISTES, ANTI-ÉCONOMIQUES DE PAUL BIYA A TRAVERS SES PROMESSES INSTRUMENTALES : UN COMPORTEMENT IRRESPONSABLE ! Aucun leader politique conscient ne devrait se laisser influencer par ces man uvres électoralistes et aucun citoyen camerounais ne devrait mettre son avenir entre parenthèses par ces apories gesticulatoires dont la finalité électoraliste est au c ur même des atermoiements politiques de Paul Biya ! Le Cameroun doit refuser cette navigation à vue ! Les Camerounais doivent rejeter ces promesses de Paul Biya qui démontrent encore là sa forte capacité de nuisance et son cynisme vis-à-vis de son peuple car les MÊMES CAUSES PROVOQUENT SOUVENT LES MÊMES EFFETS, PLUS PARTICULIÈREMENT EN ÉCONOMIE OUVERTE OU LES INTERDÉPENDANCES SONT CAUSALES !

MONSIEUR LE PRÉSIDENT, ON CRÉE UN DYNAMISME ÉCONOMIQUE EN Relançant L’INVESTISSEMENT PRODUCTIF ET EN DÉVELOPPANT DES INDUSTRIES DE TRANSFORMATIONS ET DE SERVICES !!!

LCN (LE CAMEROUN NOUVEAU) propose au minimum 3 plans de relance économique qui combinent aussi bien des relances croisées par l’investissement productif et par la consommations, de même que des structures permettant de passer des investissements de capacité aux investissements de productivité dans des horizons de 5 à 10 ans !!! Cela s’appelle coller au plus près des préoccupations économiques mondiales, ce qui signifie « entrer dans la danse » en prenant le train de l’industrialisation de notre économie et de nos services, cela signifie créer les conditions d’un véritable décollage économique et non un bricolage à partir de la souffrance du peuple, pour qu’il vous élise pour sept (7) années supplémentaires d’agonie ! Ainsi se porte le Cameroun, notre pays bien-aimé dont le premier citoyen joue l’avenir de sa jeunesse, comme dans une partie de « Sôngô », à la mesure de sa propre crispation, accentuant son appétit féroce du pouvoir à l’approche de chaque élection…JUSQU’À CE QUE LA MORT NOUS SÉPARE.

Henri Georges Minyem, Président du Lcn (Le Cameroun Nouveau)
Journalducameroun.com)/n

«Les raisons de notre combat politique», par Henri Georges Minyem

Il est président du parti politique Le Cameroun Nouveau

Mes cher(e)s ami(e)s, cher(e)s Patriotes,

Comme vous le savez, le samedi 23 octobre 2010 dernier s’est tenue à Pantin en région parisienne, la 1ère convention de notre mouvement politique, en l’occurrence (LCN) LE CAMEROUN NOUVEAU. Ce fut un moment d’intense partage entre les membres et sympathisants présents et surtout une occasion de nous rencontrer de manière interpersonnelle afin de communier ensemble autour d’un objectif fédérateur : Trouver les voies et moyens pour sortir notre pays du sous-développement, extirper de notre démocratie ses vestiges totalitaires et désinstitutionnaliser la paupérisation de notre tissu social.
J’ai personnellement plusieurs sentiments suite à cette convention.

.D’une part, je suis fier du chemin accompli en une année d’existence, à savoir la maturation de notre projet de société qui s’est peaufiné au fil du temps, se bonifiant pour atteindre une maturité criante grâce à une meilleure perception des différentes facettes de nos contextes sociopolitique et économique. Les experts du bureau de LCN ont travaillé ensemble, d’arrache-pied afin de parvenir à peaufiner leur programme de gouvernance alternatif que certains d’entre eux ont eu l’occasion d’exprimer pour la première fois samedi dernier. Je remercie du fond du c ur les vaillants esprits qui se sont déplacés afin de confronter leurs vues aux nôtres en même temps que pour nous porter dans cette uvre de reconstruction mentale qui nous transporte.

.D’autre part, je dois reconnaître que j’ai de l’amertume dans le c ur, car j’attendais plus de monde, plus d’implication de la part des sympathisants qui résident en France. Comprenons-nous bien ! Vous êtes libres de venir ou pas à une invitation ! Cependant, dire quelque chose et faire son contraire est ce que nous reprochons à nos politiques depuis longtemps ! Pour une fois que vous avez un groupe uni, compétent et solidaire qui vous invite, vous ne respectez pas vos engagements et ceci me désole beaucoup. Nous ne pouvons nous permettre le moindre relâchement quand il s’agit de l’avenir de notre pays, le CAMEROUN ! Nous avons le droit d’échouer, PAS CELUI DE FUIR NOS RESPONSABILITES !

En sollicitant votre entrée dans ce groupe qui est devenu ONG politique et bientôt parti politique, vous avez manifesté votre désir de nous voir conduire la réflexion en votre nom sur les pistes de développement à déployer pour l’alternance ! Nous étions au rendez-vous, VOUS PAS ! Nous avions là l’occasion d’envoyer un signal fort à Etoudi, et vous n’étiez pas au rendez-vous ! Les Camerounais ne seraient-ils donc en définitive que des bavards pusillanimes ?
Retenez bien ceci : CHAQUE GENERATION A LES LEADERS QU’ELLE MERITE ! Si nous nous laissons enfoncer dans les ténèbres par des dirigeants incompétents et irresponsables, si nous sommes incapables de nous mobiliser pour faire triompher la justice sociale et la bonne gestion de notre patrimoine collectif, si la majorité des Camerounais n’a plus qu’un rêve : FUIR leur pays ou expatrier leur progéniture, LA FAILLITE DE NOTRE MODELE SOCIAL EST AUSSI DE NOTRE PROPRE RESPONSABILITE !
SVP, DONNEZ-NOUS LA FORCE DE NOUS BATTRE EN VOTRE NOM ! AIDEZ-NOUS ! GRANDISSONS ENSEMBLE ET CREONS UN RAZ-DE-MAREE POLITIQUE AU CAMEROUN ! Car nonobstant les effets d’optique que les autorités et quelques privilégiés génèrent par de minuscules d’infimes réalisations et gesticulations politiciennes, NOTRE PAYS VA MAL !!!
Dans le programme politique alternatif de LCN dont les parties rédigées comportent plus de 350 pages, nous développons des voies et propositions de gouvernance sur les plans macroéconomique, institutionnel, énergétique, juridique, industriel, sanitaire, infrastructurel.

Les grandes lignes de notre programme économique ont été explicitées lors du meeting du 23 octobre et les membres présents ont pu en apprécier la pertinence et la recherche faite à partir des outils de modélisation et de simulation les plus performants en matière de gouvernance économique et d’expertise en ingénierie. Oh, bien sûr, tout n’est pas parfait et des compétences seront toujours nécessaires pour peaufiner ce programme qui est déjà bien conséquent et se propose de devenir la plate-forme alternative que LCN propose aux Camerounais et qui, étayée de chiffres concrets (ce qui est déjà le cas à ce jour), de propositions de faisabilité permettront de prendre immédiatement le taureau par les cornes et faciliteront une opérationnalité dans leur mise en place si nous parvenions à gagner les c urs et les suffrages de nos concitoyens.

J’aimerais ici faire une remarque qui n’est pas un slogan politique : NOUS NE VOULONS EN AUCUN CAS LE POUVOIR POUR LE POUVOIR ! LCN, le mouvement au sein duquel vous militez, se veut résolument un mouvement de gouvernement : Nous sommes une opposition constructive et qui parce que républicaine, entend tout autant être une solution au marasme que notre pays connaît depuis 30 ans. J’entends par marasme une situation statique au sein de laquelle, par des saupoudrages préélectoraux, le pouvoir RDPC donne l’impression à des citoyens crédules qu’il travaille alors qu’il se contente de gérer le quotidien. Je m’explique et comprenez-moi bien !

Depuis presque 3 décennies, le président Paul Biya nous a constamment argué de sa volonté de mettre sur pied son programme des grandes ambitions et depuis 2005 que nous avons été acceptés dans l’initiative PPTE et bénéficié de l’IADM, nous avons surtout brillé par un endettement croissant qui ne sert qu’à alimenter le stock et le flux de la dette.

En témoignent les récentes déclarations de l’université de Sherbrooke qui ont relevé une nette augmentation du déficit de sa balance des paiements en 2010 qui passe à 700 Mds de FCFA alors que de façon chronique mais mesurée, il avait été en moyenne à 183 Mds FCFA depuis 32 ans et tous les ans.

J’entends dire ici que les 90 Mds de FCFA qui ont été débloqués récemment par le MINFI pour compenser une dette de l’Etat vis-à-vis de la SONARA sont pour le moins le résultat d’une gestion erratique de notre gouvernement qui finance des charges d’exploitation par de l’endettement, ce qui non seulement obère les capacités d’investissement de l’Etat, mais alourdit d’autant notre flux de dette qui se transforme en stock car d’année en année, cette dette devient difficile à rembourser, l’économie camerounaise n’étant pas suffisamment compétitive en l’Etat.

Pareil comportement irresponsable des autorités camerounaises se double d’un déficit de réalisme politique si l’on considère que sans réelle capacité d’investissement, l’on pondère faiblement l’avenir en ne laissant aux générations futures que des dettes à éponger ; attitude cynique et comportement irresponsable qui viennent clore le (peut-être) dernier septennat de notre cher président Paul Biya que nous ne remercierons jamais assez pour nous avoir appris l’art de l’incurie politique.

Cependant, Paul Barthélémy Biya ne saurait seul être tenu responsable de tout ! Ses lieutenants et autres ministres prébendiers n’ont eu de cesse de conduire avec cécité et léthargie une politique molle et improductive, se contentant avec torpeur de gérer les affaires courantes. J’entends parler ici des dépenses de fonctionnement dont ils ont la charge, sans imaginer d’autres perspectives de développement que le paiement de la masse salariale de nos fonctionnaires.

La formation brute de capital fixe (FBCF à moins de 17%) est pratiquement inexistante dans la structure de notre PIB et l’on se demande s’il y a un pilote à bord : NOUS SOMMES DANS UNE NAVIGATION A VUE !!!

CEPENDANT, Le pire dans cette situation, ce sont les Camerounais qui nous réitèrent avec force que Paul Biya est le sauveur du Cameroun ! Nous ne nous attaquons pas à l’homme Paul Barthélémy Biya qui est notre président élu, mais à sa politique et sa gestion de la chose publique qui laisse à désirer. LCN propose UNE AUTRE POLITIQUE PLUS REALISTE, PLUS EN PHASE AVEC LES AMBITIONS D’UNE CAMEROUN QUI GAGNE AVEC LES CAMEROUNAIS ! TOUS LES CAMEROUNAIS !
Bien évidemment, il y en a en masse qui continuent de le clamer du haut de leurs largesses accumulées dans les antichambres du système en place ! Ils avancent que Paul Biya nous a évité des guerres, a amené une sorte de stabilité politique, raison pour laquelle nous lui devrions reconnaissance et gratitude. Alors, à leurs yeux, il ne fait aucun doute que c’est lui qui doit se succéder à lui-même et après lui, un autre RDPC qu’il aura adoubé ou qui, par un savant calcul politique, se sera imposé au sein du sérail.
Parfois, je me demande si mes compatriotes ont perdu la boule.

FAISONS PLUSIEURS CONSTATS SANS SUCCOMBER AUX QUERELLES DE PERSONNES :
.Paul Biya arrive au pouvoir en novembre 1982

.Entre 1982 et 1985, il poursuit le 5e plan quinquennal de son prédécesseur qui a tout mis en place (sociétés agroindustrielles et même le comice agropastoral qui se poursuit à nos jours)

.En 1984, tentative de coup d’Etat et radicalisation du régime, rien ne sera plus jamais comme avant

.Dès 1985/86, notre PIB est triplé, passant de 1 790 Mds de FCFA en 1980/81 à 4 166 Mds FCFA sans aucun effort. En réalité, ce n’est aucunement notre dynamisme économique qui crée de la valeur, mais la rente pétrolière qui nous donne une illusion de richesse produite.

.D’ailleurs, la superficialité de notre puissance économique va se manifester la même année avec le contre-choc pétrolier et la mini-crise internationale de 1986 où, incapable de prévoir des mécanismes alternatifs de reprise, notamment par des mesures de régulation conjoncturelle, l’Etat Camerounais va se trouver en cessation de paiement et obligé de solliciter l’aide de la Banque Mondiale et du FMI.

.Dès lors, le Cameroun va entrer dans une zone de turbulences dont il n’est toujours pas sorti à ce jour. D’abord, le FMI sera mis à contribution et imposera son modèle économique : dégraissage de la fonction publique, privatisation des sociétés d’Etat et appel à des capitaux étrangers.

.Ensuite, le Cameroun entre en crise (récession) avec un taux de croissance économique négatif de 2,2% (PIB courant de 3 969 milliards de FCFA) en 1986/87 et une balance des paiements déficitaire de 141 milliards de FCFA. Ce déficit a été principalement financé par des engagements extérieurs et en conséquence les avoirs extérieurs du Cameroun étaient devenus négatifs de 58 milliards de FCFA (Source BEAC, Etudes et statistiques n°147, décembre 1987)

.En 1987/88, la crise se radicalise avec un taux de croissance économique négatif de 7,9%

.De 1988 à 1994, notre économie ne subsiste que grâce aux fonds déployés par la banque mondiale et au PAS du FMI, ceci jusqu’en..janvier 1994 où la France va décider de la dévaluation du Franc CFA !

.Depuis, Paul Biya s’est battu pour faire accéder son pays le Cameroun au cercle très envié de l’I-PPTE (vous savez, celui des pays pauvres dont rêvent tous les présidents du monde.) qui permettait d’apurer la dette extérieure du Cameroun de 2 589 Mds de FCFA dont 2 452 Mds FCFA encore exigibles, 70 Mds FCFA dans le cadre du C2D, 42,7 Mds FCFA au titre de l’IPPTE et 24,4 Mds FCFA au titre de l’IADM. En valeur actualisée nette, la dette du Cameroun est tombée en 2006 de 153% à 54% du PIB.

Qu’avons-bous donc fait depuis lors au Cameroun ? Eh bien.presque rien ou plutôt si. Nous avons recommencé à nous endetter, à reconstituer le stock de la dette que nous étions échinés à apurer ! Vous parlez d’une gestion économique ! Reconstituer la dette, d’accord, mais pour faire quoi ? Nous avons essentiellement continué à agréger des dépenses de fonctionnement et des charges d’exploitation courante sans réformer, sans innover. Au final, nous nous avons reconstitué notre stock de dette de plus de 1 500 Mds FCFA au point que nous recourons aux emprunts obligataires que nous ne sommes même pas sûrs d’obtenir et aux DTS (Droits de Tirage Spéciaux) auprès du FMI pour payer des charges d’exploitation à la SONARA !
Entretemps, notre système bancaire est bancal avec moins de 35,5 comptes pour 1 000 habitants contre une moyenne de 423 comptes pour 1 000 habitants dans les pays de même niveau économique en 2007. 3 grandes banques se partagent 86% du marché et des petites banques pour la micro finance dont la capitalisation est faible. Les surliquidités de nos banques sont factices et les taux d’intérêts ne permettent pas de relancer la consommation.ni même l’investissement, par l’absence de réelle politique monétaire (sic).

Aujourd’hui, le Cameroun dispose d’à peine 1 700 Mds FCFA de dépôts à la BEAC pour un PIB de 20 Mds $ annoncé par le MINFI (là où le FMI parle de 42,75 Mds $ : qui dit vrai ?). N’empêche que ces réserves de changes (3 Mds de $) sont dérisoires quelque soit le PIB retenu (à titre d’exemple, non de comparaison, les réserves de change de la Chine s’élèvent à 3 000 Mds de $) et mériteraient que l’on prenne le temps d’analyser une structure aussi inefficace que paradoxale. Car si au lendemain de l’atteinte par le Cameroun du point d’achèvement, les grandes ambitions auraient pu avoir un impact sur les années 2010-2011, aujourd’hui, le Cameroun ne dispose plus de réserves suffisantes pour engager les investissements nécessaires à cette fin ; la seule solution réside dans une nouvelle spirale de l’endettement pour que Paul Biya puisse au moins tenir une de ses promesses de campagne afin de sauver son septennat, dans une ultime et pathétique man uvre politicienne pour conserver le pouvoir à des fins d’alimentation d’une logique monarchique et patriarcale bien unilatérale.
NOUS NAVIGUONS A VUE !!! Et ceci n’est plus acceptable !!!
Affirmer cette évidence relève de la lucidité politique ! Dire que le temps est venu de transformer notre vision en action concrète de changement est du bon sens et du réalisme !
Mais vous, vous attendez quoi pour nous aider à changer les choses ? Le destin d’un pays ne peut dépendre que de la détermination de ses citoyens pour le changement. Une démocratie se mesure à cette aune là!

Bientôt notre caravane va s’étirer le long du monde, traversant la méditerranée et le Sahara pour faire une escale durable sur notre terre ! Nous irons dire que l’heure du changement a sonné ! Nous clamerons haut et fort que notre destin est entre nos mains ! Nous dirons notre vision de l’avenir, nous expliciterons nos perspectives de développement et nos ressources, pour le bonheur de notre peuple ! Serez-vous de la partie ?

LCN compte sur vous ! Vous pouvez compter sur nous !


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