Covid-19 : le Barreau du Cameroun s’oppose à la pression vaccinale du gouvernement

Dans une déclaration publiée cette mi-octobre, la Commission des Droits de l’Homme et des Libertés du Barreau du Cameroun déplore les moyens de pression employés par les pouvoirs publics pour amener les citoyens à se faire vacciner.

Pour  la Commission des Droits de l’Homme et des Libertés du Barreau du Cameroun, il s’agit d’une « atteinte grave aux libertés des citoyens ».

Son président, Me Christian Daniel Bissou, soutient que  « seul le législateur a le pouvoir de déterminer le caractère obligatoire des vaccins pour les motifs de santé publique ».  Les ministre et autres autorités administratives seraient donc en situation d’abus.

Il souligne qu’il n’existe aucun texte au niveau national comme international qui institue l’obligation à un vaccin, fut-il celui contre la Covid-19, dont la nature meurtrière n’est pas réfutable.

« La vaccination n’étant pas obligatoire de lege lata, les personnes non vaccinées ne doivent pas subir de discriminations comme semble l’indiquer les communiqués des administrations publiques », ajoute Me Christian Daniel Bissou.

Cette déclaration intervient au moment où plusieurs administrations publiques font obligation au personnel de présenter des tests Covid-19 négatifs tous les 72 heures à défaut d’un carnet de vaccination attestant d’une protection contre le virus.

Dans ce registre, on peut citer notamment la présidence de la République, le ministère de la Santé publique, le ministère de l’Administration territoriale, la Société de presse et d’édition et  le ministère de la Fonction publique.

Le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie,  défend cette campagne massive de vaccination en arguant que la loi interdit à toute personne de mettre en danger d’autres citoyens en refusant de prendre des méthodes préventives. Un argument qui alimente la controverse.