Ordre des avocats du Cameroun : le président de l’assemblée générale et les 15 membres du conseil sont connus

C’est à l’issue des élections tenues entre dimanche 19 et lundi 20 juin 2022 au Palais polyvalent des sports de Yaoundé.

Les premières décisions de l’assemblée générale élective de l’Ordre national des avocats du Cameroun en cours depuis samedi dernier sont  connues. Il s’agit du résultat des élections à l’assemblée nationale de l’ordre et au Conseil de ce dernier. En effet, les avocats Kless Yves Kouamou et Ernest Gbata ont été élus aux postes respectifs de président et vice-président de l’assemblée générale des avocats.

Le résultat ayant sanctionné la fin du scrutin a été dévoilée en fin de soir dimanche. L’heureux élu porté à la tête de cet organe a récolté 1381 voix. A la proclamation des résultats, celui qui était vice-président de l’assemblée générale de l’Ordre depuis 2018 n’a pas retenu sa satisfaction.

« Ma fierté, celle que j’ai, n’est pas forcément la mienne, mais celle de tout le barreau. Si le barreau doit changer, il doit changer à partir de l’assemblée générale. C’est  ainsi que le thème que je défends est de replacer l’assemblée générale au cœur de l’action du barreau et agir maintenant », déclare le remplaçant de Evaristus Mofor.

Après leur élection, les travaux se sont poursuivis. Aux environs de 6h ce  lundi, les 15 membres du Conseil de l’Ordre ont été élus sur les 50 candidatures enregistrées. Il s’agit de Me Fojou, Me Atangana Bikouna, Me Duga Titanji, Me Ebah Ntoko, Me Mbah, Me Memong, Me Tam Bateky, Me Zangue, Me Ngo Minyogog, Me Moussa Ganava, Me Deugoue, Me Fouegoum, Me Tamo, Me Assira et Me Kontchou.

Pour l’élection du bâtonnier, juste  cinq candidats sont en lice, après les tractations et disqualification. Il s’agit de Me Atangana Bikouna, Me Duga Titanji, Me Mbah, Me Memong et Me Ebah Ntoko.

Cameroun-barreau : sept candidats se disputent le siège du bâtonnier

Les sept avocats affûtent leurs techniques de séduction des électeurs en vue du vote prévu le 18 juin 2022 au Palais des sports de Yaoundé.

Sept personnalités sont en lice pour succéder à Me Charles Tchakoute Patie décédé le 04 octobre 2020. Il s’agit de Mes Claire Atangana Bikouna vice-présidente et batonnier par intérim, Duuga Titandji, Eric Mbah, Suzanne Evelyne Tam-Bateky, Justice Ntoko, Arlette Ngoula Fotso et Philippe Olivier Memong, secrétaire de l’ordre national des avocats du Cameroun. Le 18 juin 2022, le corps d’avocats ainsi que le public connaîtront le candidat qui aura retenu l’attention des votants.

Mais bien avant ce choix ultime, l’Ordre national des avocats procédera d’abord à l’élection des 15 membres de son Conseil. A ce sujet, une cinquantaine de candidats a été enregistrée. Parviendra ainsi à occuper le siège du bâtonnier, le candidat qui aura tout d’abord été élu membre de ce conseil, puis choisi comme bâtonnier par l’Assemblée générale. Il pourra ainsi exercer le mandat de deux ans.

Le 17 juin, veille des élections, les avocats vont d’abord élire le président de l’Assemblée générale qui succédera à Me Morfaw Evaristus Nkafu. Son élection déterminera la suite. Au cas où celui-ci est anglophone, le bâtonnier doit être francophone et vice versa.

Comme dans toutes consultations électorales, les candidats au poste de bâtonnier doivent remplir des conditions d’éligibilité. Elles sont prévues par l’article 52 de la loi du 19 décembre 1990 portant organisation de la profession d’avocat. Les pièces à fournir à cet effet sont par exemple une attestation d’exercice de la profession, un certificat de nationalité, des documents justifiant que le candidat n’a pas été condamné à des peines, une attestation de non suspension par l’Ordre.

Grève dans les tribunaux : le gouvernement recule et libère les avocats arrêtés

Tamfuh Richard et Me Tchuemegne écopent de 6 mois de prison avec sursis de l’abandon de certaines des charges retenues contre eux pour leur participation présumée aux évènements du 10 novembre dernier au tribunal de première instance de Bonanjo.

Face à la grève annoncée des avocats du 30 novembre au 4 décembre 2020, le gouvernement tente de faire baisser la tension. Ce lundi 23 novembre, les juges du tribunal de première instance de Douala-Bonanjo ont décidé d’abandonner les charges retenues contre Me Richard Tamfu et Me Armel Tchuemegne, avocats au Barreau du Cameroun.

Ils étaient sous le coup d’une enquête judiciaire pour « d’outrage à magistrat, de troubles du service et destruction ».  Ce qui leur a valu d’être en détention préventive à la prison de New-bell. Ce lundi, une décision de justice abandonne l’accusation d’outrage à magistrat et retient les charges de troubles à l’ordre public et de destruction de bien. Ils écopent de 6 mois de prison avec sursis et d’une amende de 100 000 FCFA chacun.

Me Richard Tamfu et Me Armel Tchuemegne avaient été arrêtés au lendemain des incidents du 10 novembre au Tpi de Bonajo.

Ce jour-là, des avocats s’opposent à une décision du juge de mettre deux des leurs en détention provisoire pour une affaire de corruption alors qu’ils demandaient une comparution libre. Le ton monte,  les forces de l’ordre interviennent finalement et les avocats sont gazés.

La justice se met dès lors aux trousses de 15 avocats pour leur participation présumée à ces évènements.  Ce qui provoque la colère du Conseil de l’Ordre des avocats. Réuni en session extraordinaire le 21 novembre, le Conseil adopte des résolutions, dont celle d’une grève des tribunaux du 30 novembre au 4 décembre.

Ceci pour protester contre ce qu’il appelle « une persécution programmée des avocats transformés en délinquants ». Une menace qui semble avoir été prise au sérieux par le gouvernement.

Cameroun: l’Ordre des avocats qualifie de “cas sans précédent” l’utilisation de matraques et bombes au TPI de Douala

L’instance, qui s’est réunie en session extraordinaire vendredi sur les événements du 10 novembre, examine des poursuites judiciaires à mener contre “les auteurs intellectuels et opérationnels” de la répression des avocats; une enquête déontologique également ouverte contre les deux avocats accusés d’escroquerie

 

Le Conseil de l’Ordre des avocats du Cameroun, réuni en session extraordinaire vendredi 13 novembre, à l’initiative du bâtonnier par intérim, Claire Atangana Bikouna, a demandé des “sanctions exemplaires” contre “les auteurs intellectuels et opérationnels” de la répression qui a lieu contre des dizaines d’avocats dans une salle d’audience du tribunal de première instance de Douala-Bonanjo le 10 novembre. 

Le Barreau du Cameroun se réserve par ailleurs le droit d’engager “des poursuites judiciaires” face à ce “cas sans précédent”, qui a amené des éléments du groupement mobile d’intervention (GMI) et des gendarmes à utiliser des matraques et des bombes lacrymogènes en salle d’audience pour disperser des avocats qui ne voulaient pas permettre le retour de deux de leurs confrères à la prison de New-Bell.

Le Conseil de l’Ordre annonce également “l’ouverture d’une enquête déontologique” contre les deux avocats en question, poursuivis pour des faits présumés d’escroquerie et d’outrage à magistrat, et promet de « veiller au dénouement serein” de leur procès.

“Un rapport circonstancié sera élaboré et examiné à la prochaine session du Conseil de l’ordre aux fins des décisions appropriées”, souligne l’instance dans le communiqué signé vendredi.

La prochaine session du Conseil de l’Ordre des avocats est prévue le 1er décembre 2020.

Marches du 26 janvier: le Barreau du Cameroun réclame la libération de deux avocats

Marches du 26 janvier: le Barreau du Cameroun réclame la libération de deux avocats

L’Ordre des avocats, au travers d’un communiqué, demande la mise en liberté immédiate de deux de ses membres, arbitrairement détenus, selon elle.

La requête est formulée et signée par quelques membres de l’Ordre parmi lesquels le bâtonnier, Charles Tchakoute Patie , Atangana Bikouna Claire, Memong Philippe Olivier, etc. Le communiqué daté du 06 février dénonce la «récurrence des atteintes à l’intégrité physique et morale des avocats et des entraves à leur exercice».

Le Conseil de l’ordre déplore la «détention sans titre» des avocats Me Tassa André Marie et Me Ngaliembou, tous deux gardés à vue depuis le 29 janvier dernier. Le premier, d’après le communiqué, a été interpellé en marge de la manifestation organisée à Bafoussam, à laquelle il ne participait pas. Me Ngaliembou quant à lui, a été interpellé dans l’exercice de ses fonctions, alors qu’il assistait quelques manifestants au commissariat de sécurité de Bafang, région de l’Ouest.

Le Bâtonnier, Me Charles Tchakoute Patie a été mandaté par le Conseil de l’Ordre pour entreprendre toute démarche auprès des autorités compétentes, qui viseraient notamment, à la mise en liberté immédiate de leurs confrères.