Paul Ayah Abine « accepte » sa nomination à la Cour Suprême

Porté à la tête du SCNC, parti qui prône la sécession du Cameroun, depuis moins d’une semaine, le magistrat se considère toujours comme un membre du corps judiciaire

Porté depuis moins d’une semaine à la présidence du Southern Cameroon’s National Council (SCNC), un mouvement qui prône ouvertement la sécession des zones anglophone et francophone du pays, Paul Ayah Abine a également «accepté» sa nomination, jeudi par le chef de l’Etat Paul Biya, comme avocat général près la Cour suprême, une institution républicaine.

Dans une déclaration faite à des médias locaux, le non moins leader du Parti pour l’action du peuple (PAP, opposition) et magistrat hors hiérarchie, jusque-là en détachement, justifie cette acceptation par le fait qu’il se considère toujours comme faisant partie du corps judiciaire.

Député pendant deux mandats pour le compte du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), l’éruptif Paul Ayah Abine s’était notamment fait remarquer à l’hémicycle en avril 2008 en refusant de voter la modification de la Constitution, qui faisant sauter le verrou de la limitation des mandats du chef de l’Etat.

Candidat à l’élection présidentielle du 9 octobre 2011 avec son parti, le PAP (People’s Action Party, en anglais ndlr), il s’était classé à la 5ème place sur 23 candidats avec 61.158 voix en sa faveur, soit 1,2643% des suffrages valablement exprimés.

Paul Ayah Abine n’a pas encore dévoilé son programme d’action à la tête du SCNC, organisation par ailleurs déclarée illégale et interdite d’activités sur l’étendue du territoire camerounais depuis 2001. Interrogé par Journalducameroun.com sur ses nouvelles fonctions au SCNC, le magistrat a indiqué qu’il n’y a encore « rien d’officiel » en ce sens.

Paul Ayah Abine
DR)/n