Cameroun-Production du lait : les acteurs veulent combler le déficit annuel de 120.000 tonnes

Le 18 août, la Conférence nationale des éleveurs du Cameroun (Cnbe-Cam) a remis au ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) un document de plaidoyer à cet effet.

 

Le pays prépare un plan de développement de la filière laitière. Le plan en cours d’élaboration a été remis par la Conférence nationale des éleveurs du Cameroun (Cnbe-Cam) au ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), Dr Taïga. C’était le 18 août dernier à Yaoundé. Il s’agit des propositions dont la prise en compte va booster la production locale en lait et produits laitiers estimée actuellement à 185 570 tonnes par an. Une production faible alors que le déficit annuel se chiffre à plus de 120.000 tonnes.

L’analyse de la filière lait permet de dégager quelques problèmes auxquels les éleveurs font directement face et qui les empêchent de saisir les opportunités qu’offre le secteur dans un contexte où le Cameroun importe encore pour 30 milliards de F le lait et les produits laitiers chaque année. Il s’agit notamment des difficultés d’accès au matériel génétique laitier, l’insuffisance d’accompagnement des producteurs laitiers et des difficultés d’accès aux intrants et à des financements adaptés. D’autres problèmes identifiés dans les maillons et commercialisation impactent également les intérêts des acteurs.

Les éleveurs suggèrent l’organisation des foires à lait et produits laitiers. Ils appellent également à faciliter la labélisation des produits laitiers locaux. Aussi insistent-ils sur la formation aux métiers de la filière laitière dans les structures de formation professionnelle communales.

Au regard des opportunités disponibles, le ministre de l’Elevage, des pêches et des industries animales a relevé que « le gouvernement veut un secteur laitier qui nourrit les producteurs et qui produit des richesses ». Pour l’accès aux financements, Dr Taïga exhorte les éleveurs à proposer des « projets réalistes et bancables ». Dans cette optique, la coopération allemande et l’Union européenne sont aux côtés du gouvernement en ce qui concerne le soutien technique et financier.

Pour mémoire, depuis 2020, le gouvernement a importé deux vagues de vaches Montbéliardes de la France, soit un total de 495 unités pour booster sa production laitière, dans le cadre du Projet de développement de l’élevage (Prodel) financé par la Banque mondiale à hauteur de 134,15 millions de dollars, soit environ 78,4 milliards Fcfa.

Cameroun : 22 000 jeunes formés en agriculture, élevage et pêches

 

Le chiffre a été rendu public lors de la 19è session du comité de pilotage du Programme d’Appui au développement de ces filières le 04 mars dernier.

 

22 000 jeunes ont été formés à travers le programme d’appui à la rénovation et au développement de la Formation professionnelle (PCP-AFOP) dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et des pêches.

Les objectifs de ce programme créé en 2008 sont d’assurer la formation initiale des jeunes dans ces différentes filières, les accompagner dans l’insertion après la formation, les aider à développer des bassins de production et favoriser la gouvernance décentralisée.

22 000 jeunes formés ; parmi lesquels 6 000 jeunes insérés, 20 000 emplois créés, 96 centres de formation professionnelle et 26 écoles construites.

Spécialement dans la filière élevage, 283 têtes de bœuf, 9867 caprins, 915 182 poulet de chair, 15 300 poules pondeuses et 10 197 porcs ont été produits

S’agissant de la production halieutique, le chiffre énoncé est de 108 tonnes de poissions variétés diverses produits.

Pour ce qui est de la production végétale, on a 415 ha pour 889 tonnes de sorgho, 130 ha pour 149 tonnes de riz.

Cameroun: Jean Kuété rend visite aux jeunes agriculteurs de l’Adamaoua

Le vice premier ministre, ministre de l’agriculture et du développement rural s’est rendu au centre pilote de Wassande

La visite du site pilote de Wassande était faite de beaucoup de surprises et de révélations de la part du vice premier ministre. Comme première bonne nouvelle, les intrants agricoles, notamment les engrais qui sont souvent assez rares sur les marchés de l’Adamaoua seront désormais disponibles en quantité suffisante dans les commerces de la région dans les tout prochains jours. Autre chose, un accord signé avec l’Inde permettra bientôt de doter le centre de nouveaux tracteurs qui permettront d’intensifier la production. De même, les crédits agricoles accordés aux agriculteurs vont bientôt connaître une augmentation sensible grâce à la bienveillance de la FAO. Dans le même ordre d’idées, l’Etat du Cameroun finalise actuellement le projet de création d’un organisme chargé d’octroyer des crédits aux agriculteurs.

Après quelques années d’existence seulement, le centre pilote de Wassande pour l’installation des agriculteurs a, selon le vice premier ministre, pleinement rempli sa feuille de route. Jean Kuété l’a affirmé solennellement pour annoncer la création imminente de quatres autres centres pilotes dans le pays. Autant de bonnes nouvelles qui ont amené les jeunes agriculteurs de Wassande à adresser une motion de soutient au président de la République en lui demandant de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle de 2011. Pour le vice premier ministre, ministre de l’agriculture et du développement rural, Wassande est une expérience tout à fait spéciale. Il a loué le climat de paix qui règne dans la région et a exhorté les chefs traditionnels à maintenir cet équilibre. Le patron de l’agriculture a clôturé sa journée par la visite du  »GIC des femmes du capital économique » du quartier Gada Mabanga dans l’arrondissement de Ngaoundéré IIe. Son séjour dans l’Adamaoua s’est’achèvé le jeudi 17 juin 2010 avec le lancement officiel à la place de l’indépendance, de la campagne agricole 2010 pour les trois régions septentrionales.

Un marché de vivres et produits agricoles
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