La Russie propose son soutien pour la sécurité dans le Golfe de Guinée

L’ambassadeur de Russie au Cameroun a présenté, lundi, la disponibilité de son pays à participer aux manœuvres militaires visant à assurer la sécurité dans ladite région.

L’ambassadeur de Russie Nicolay Ratsiborinsky a été reçu en audience, lundi 05 juin 2017, au Palais de l’unité par le chef de l’Etat, Paul Biya. L’entretien a porté sur trois centres d’intérêt : la gestion de la crise anglophone, la sécurité dans le Golfe de Guinée et la coopération économique.

A l’issue de cet échange qui a duré près d’une heure, Nicolay Ratsiborinsky a déclaré  avoir transmis au chef de l’Etat camerounais, les félicitations du gouvernement de Russie pour les mesures prises en vue d’assurer de façon durable le retour à la paix et la sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

La piraterie dans le golfe de Guinée a aussi été au menu des échanges entre le chef de l’Etat et le diplomate russe. La Russie, a-t-il précisé, est disposée à prendre part aux manœuvres militaires conjointes en cours dans cette zone, afin de venir à bout de la piraterie maritime ainsi que la grande criminalité organisée, qui mettent à mal les économies des pays de cette région.

S’agissant de la coopération économique,  les deux parties ont réitéré la nécessité d’élargir leurs relations de coopération dans divers domaines.

 

Informatique: Le Cameroun au sommet de la piraterie en Afrique

Avec plus de 82% des logiciels piratés, le pays vient juste après l’Algérie qui a 83%

Conséquences
La contrefaçon de logiciels est un fléau qui touche particulièrement le continent africain. En Afrique francophone, par exemple, la valeur marchande des logiciels piratés atteignait ainsi 27 millions de dollars (plus de 12 milliards FCFA) en 2010. Ce qui correspond à un taux de piratage de l’ordre de 80%. L’information est de « Global software piracystudy », une étude réalisée en 2010 par le Business software Alliance, et divulguée en mai 2011. C’est donc elle qui apprend que le Cameroun est bien loti aussi en matière de piraterie des logiciels. Avec un taux de piraterie évalué à 82%, le Cameroun vient juste après l’Algérie qui est à 83%. Bien loin cependant devant le Sénégal et la Côte d’Ivoire qui sont respectivement à 78 et 79%. Au Cameroun, apprend-on, ce sont les services publics qui s’illustrent beaucoup plus dans ce domaine, et qui sont les premiers artisans de ce taux. Les conséquences sont catastrophiques pour le gouvernement, les éditeurs et les entreprises utilisatrices. Entre autres, destruction d’emplois, pertes des recettes fiscales, frein à l’innovation informatique. Pour combattre ce phénomène, les responsables de Sage, le troisième éditeur mondial des logiciels de gestion professionnelle, qui est le plus frappé, a décidé d’entreprendre plusieurs actions de sensibilisation sur la protection juridique des logiciels dans l’espace OAPI (Organisation africaine de la propriété intellectuelle). C’est ce qui explique le séminaire organisé ce 25 novembre 2011 à Douala, en partenariat avec maître Christian Dudieu Djomga, avocat au barreau du Cameroun et mandataire agrée de l’OAPI.

Sanctions
Cette rencontre destinée au premier chef aux avocats et magistrats, a permis de revisiter le champ réglementaire et les dispositifs légaux existants pour lutter contre le piratage de logiciels. Pour le Cameroun, il s’agit essentiellement de la loi de 2000/11 relative aux droits d’auteurs. Toutes les informations y relatives ont été apportées, entre autres, par Audrey Plantureux, Fabien Poggi, respectivement responsable juridique de la propriété intellectuelle de Sage et directeur export de Sage. Intervenant au nom du Vice-premier ministre, ministre de la Justice, le responsable de la formation et des stages des magistrats a confirmé les chiffres contenus dans l’étude susdite, en faisant d’ailleurs une précision de taille. «Ces chiffres ne sont d’ailleurs pas précis », tempère Philippe- René Nsoa. D’après la loi camerounaise, les actes constitutifs de contrefaçon de logiciels sont la reproduction du logiciel, l’adaptation du logiciel, la traduction du logiciel, sa distribution, sa représentation et sa divulgation. Cette infraction est punie à la fois de peines civiles et pénales. Concernant ces dernières, la loi parle d’un emprisonnement de 5 à 10 ans et d’une amende de 500.000 à 10 millions ou l’une de ces deux peines seulement. Il existe plusieurs autres sanctions qui vont jusqu’à la confiscation du matériel et même à la fermeture de l’établissement.

Le Cameroun au sommet de la piraterie de logiciels en Afrique
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Piraterie des uvres musicales : Facteur majeur de la baisse de la production artistique

Le constat est clair la piraterie est en train de tuer la production des uvres artistiques au Cameroun. Plusieurs producteurs ne savent plus à quel Saint se vouer. Beaucoup parmi eux ont fermé boutique ou alors produisent des artistes de façon sporadique . On se rappelle que dans les années 1980 -1990, la maison de production « Ebobolofio » faisait le bonheur des artistes du bikutsi (rythme local). Cette écurie est inexistante aujourd’hui . La maison de production « nkul nnam » qui a longtemps produit les albums de plusieurs artistes comme K-tino a à peine un siège à yaoundé. La maison de production « angoula angoula » est presque en faillite. Les artistes de cette maison ont dû signer ailleurs . C’est le cas des artistes Tole Bac, Lady Ponce ou Ama Pierrot. La jeune maison de production « appodisk International » mise sur pied en 2004 par Appolonie Eyebé est aussi tombée en faillite. Ses artistes comme Eboa Show, Vincent Paradis ,Veronik Fakture, ont dû aller se chercher ailleurs. Jps production de Jean Pierre Sa’a va déménager de Paris pour s’installer à Douala au Cameroun. D’autres producteurs comme le célèbre Mc Pop music ou Mendy Show ont simplement abandonné le secteur pour se consacrer à d’autres activités. Tous estiment que la piraterie a fait chuter leurs chiffres d’affaires. Aussi, ne peuvent-ils plus investir à perte. La plupart des artistes ont aujourd’hui des difficultés pour trouver un producteur. Abanda Aviateur, Roger Bekono, doyens du Bikutsi, ou encore Jp Kaïti ont des maquettes qui n’attendent que des producteurs . Certains artistes sont donc obligés soit de s’auto produire, soit d’exercer une autre activité pour pouvoir survivre.
La piraterie est donc en grande partie à l’origine de la baisse de la production artistique au Cameroun. L’on était habitué à des sorties massives d’albums en fin d’année, mais tel n’est plus le cas aujourd’hui car, on compte à peine pour la fin de l’année2008, seules quelques parutions artistiques.

Des CDs piratés vendus au c ur de la capitale
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Certains grands noms de la musique camerounaise ont presque rendu le tablier. Les Nkotti François, Misse Ngoh, Grâce Decca, Dina Bell, SAM Fan thomas sont de moins en moins présents dans le showbiz Camerounais .Tous ces créateurs ont pourtant essayé de mettre sur pied des mesures visant sinon à éradiquer, du moins à freiner la progression du phénomène . L’artiste SAM Mbendé alors à la tête de la Cameroon music corporation (CMC), avait entrepris des descentes sur le terrain en saisissant et en brûlant des CDS piratés . Son action a été à plusieurs reprises « éteinte » par quelques individus qui serraient en phase avec des pirates. SAM Mbendé s’était même plaint au cours d’une conférence de presse organisée à Yaoundé, du fait des pressions reçues à chaque fois que l’on mettait la main sur les pirates ou des cartons de CDS de contrefaçon.

La nouvelle société camerounaise de l’art musical( SOCAM) qui a pour présidente du conseil d’administration, la chanteuse Odile Ngaska ne s’est pas encore prononcée sur l’action à mener pour combattre la piraterie au Cameroun . Le mutisme du ministère de la culture qui a pourtant en son sein une cellule chargée de la lutte contre la piraterie est étonnant .Cette inertie et ce laxisme des pouvoirs publics laissent le champ libre aux pirates qui s’enrichissent au fil du temps du labeur des artistes dont la plupart croupissent dans une misère lamentable.

Ekambi Brillant, chanteur camerounais
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Piraterie : Le phénomène prend de l’ampleur au Cameroun

Le commerce des supports musicaux, audio et vidéo de contrefaçon prospère dans la capitale camerounaise.

« Je vends les cd piratés parce que je n’ai pas d’emploi. C’est par là que je gagne mon pain », nous lance Henri, jeune vendeur de Cd piratés à l’Avenue Kennedy à Yaoundé. En effet, ils sont de plus en plus nombreux ces jeunes qui parcourent les rues de Yaoundé avec des sacs remplis de Cd de contrefaçon. En main, ils exhibent les dernières sorties artistiques. Après Lady Ponce, Majoie Ayi, Tonton Ebogo, tsimi Toro, dont les uvres sont on ne peut plus piratées, depuis quelques jours, ce sont des nouveaux albums des artistes Petit Pays (Fiko Fiko, sorti le 20 décembre dernier), et « Renaissance » de Samy Diko qui sont les plus vendus au « marché noir », nous confie un vendeur de Cd. Ces exemples ne sont que la partie visible de l’iceberg, car le mal a atteint les proportions alarmistes et le seuil de l’intolérable. En bordure de route, avec 400 Fcfa ou 500 Fcfa, l’on peut s’offrir un album récemment sorti et dont le véritable prix d’achat oscille entre 2000 F et 4000 Fcfa. Le commerce des Cd piratés n’a plus de clivage : le vendeur pouvant même venir vous proposer la « marchandise » dans votre bureau ou dans votre véhicule.

Au Cameroun, la piraterie des uvres musicales est un marché qui a le vent en poupe. L’on se demande même si ce phénomène qui étend ses tentacules pourra être éradiqué. Forces de l’ordre, hommes d’affaires, ménagères et tout autre mélomane consomment en majorité les uvres de contrefaçon. Dans les véhicules des particuliers, il est rare de trouver la pochette d’un Cd original, mais plutôt des « compils » ou « best of » des artistes locaux ou étrangers.


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Interrogés, certains consommateurs de ces uvres avancent l’argument du coût élevé de la vie qui ne permet pas à un citoyen ordinaire de s’offrir un Cd original à 4000 Fcfa ou à 5000Fcfa. D’autres par contre estiment qu’avec 500Fcfa, ils peuvent s’offrir un « best of » qui retrace la carrière musicale de leur artiste préféré. Et les commerçants qui s’investissent dans ce trafic font à coup sûr des bonnes affaires. Henri notre vendeur nous confie qu’il se ravitaille au marché central de Yaoundé, chez un distributeur anonyme où il achète un carton de Cd piratés à 25 000Fcfa et à chaque carton vendu, il a un bénéfice de 10 000Fcfa à 15 000Fcfa. Comme quoi si ce commerce est en expansion, c’est certainement à cause de certains « gros bras » ou « grosses baleines » pour reprendre des expressions chères à Big Fallo, un artiste camerounais dont les uvres sont constamment piratées. Mais le pire ici est que certains artistes locaux sont entrés dans cette mauvaise danse. Une chanteuse qui a requis l’anonymat nous a révélé qu’elle préfère la piraterie car, «les pirates nous rendent populaires en faisant notre promotion gratuitement auprès du grand public». Mais elle oublie d’ajouter que les retombées financières d’une telle initiative entrent dans les poches des pirates. Aussi n’est-on pas surpris de voir les artistes se clochardiser.
D’autres artistes, pour sauver leur honneur se retrouvent parfois à faire des rixes avec des petits revendeurs. C’est le cas de l’artiste Papillon qui s’est livré en spectacle avec les vendeurs de Cd piratés à Douala. Le « Maréchal » n’avait pas pu supporter voir vilipender le travail qu’il a abattu durant des années. Et pour mettre plus d’efficacité à sa lutte contre la piraterie, l’artiste Papillon a même mis sur pied le comité national de lutte contre la piraterie (CNLP). Cette structure dirigée par « Mota Nguigna » (homme fort) est basée à Douala et ouverte à ceux qui sont motivés par la lutte contre la piraterie. Au cours de l’année 2008, l’artiste a même organisé une série de manifestations visant à sensibiliser l’opinion face à ce qu’il qualifie de « gangrène pour la musique camerounaise ».


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