Cécile Ndjebet, lauréate de l’ONU, défenseuse des femmes et de l’environnement

La Camerounaise Cécile Ndjebet a reçu le prestigieux prix des Champions de la Terre, de l’Organisation des Nations Unies. La protectrice de l’environnement a été reconnue pour son travail.

Cécile Ndjebet a été reconnue pour son travail dans la réparation des dommages causés par l’abattage des forêts, le drainage des zones humides et la pollution des rivières.

Le prix annuel des Champions de la Terre du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) est la plus haute distinction environnementale des Nations Unies. Il récompense les individus et les organisations de nombreux domaines. Notamment les organismes de la société civile, les universités et le secteur privé qui ouvrent la voie à la protection de notre monde naturel.

Le prix Champions de la Terre a été créé en 2005 pour récompenser les réalisations environnementales exceptionnelles. Il est décerné chaque année dans les catégories suivantes : leadership politique, science et innovation, vision entrepreneuriale, inspiration et action, et réalisation de toute une vie. Le PNUE travaille avec les gouvernements, les entreprises et la société civile pour élaborer des politiques et des programmes environnementaux qui soutiennent le développement durable.

Ndjebet et deux autres lauréats ont été récompensés dans la catégorie “Inspiration et Action”.

La cofondatrice de Cameroun Écologie et présidente du Réseau des femmes africaines pour la gestion communautaire des forêts a exprimé son désir de défendre la nature et les femmes : “J’ai pris conscience que les femmes luttaient énormément. Je souhaite prendre la défense de ces femmes rurales et améliorer leur vie.”

Tous ces défis, Cécile Ndjebet les prend à bras le corps avec d’abord Cameroun écologie, puis le Réseau des femmes africaines pour la gestion communautaire des forêts (Refacof). Pour elle, il y a un constat à faire : le travail agricole est porté, en majorité, par les femmes. Et pourtant, ces dernières n’ont aucun droit de propriété. Ce sont elles qui travaillent la terre et replantent les forêts et les mangroves. Au micro de Radio France Internationale, Ndjebet a déclaré que “lorsqu’on n’a pas le droit de contrôle, on est vulnérable, à tout moment, le propriétaire peut récupérer sa terre, les femmes devenues veuves ont tout perdu, parce que les beaux frères ont tout pris. Vous vous rendez compte, vous avez travaillé 20 ans, 30 ans avec une personne, vous avez exploité un espace. Et dès qu’il décède, on vous l’arrache parce que vous n’avez pas fait de garçon qui pourrait hériter de son père.” 

Lutter contre les défis environnementaux

Depuis sa création il y a 23 ans, Cameroun Ecologie est devenu un acteur incontournable pour la lutte contre la pauvreté et celle de la durabilité environnementale. L’organisation a pour mission de soutenir les communautés rurales afin d’améliorer leurs conditions de vie. Et cela, via la gestion durable de l’environnement.

Selon les données récoltées par la Banque centrale, 42% de la population camerounaise vit en milieu rural en 2021. Quant aux chiffres du Programme des Nations Unies pour le développement, ils révèlent que neuf personnes sur dix se trouvant en situation précaire sont résidents en milieu rural.

Selon Cameroun Écologie, la population rurale dépend ainsi indirectement de la nature. Le défi est donc multidirectionnel: améliorer la situation économique des personnes vivant dans les villages, à travers des projets de protection et restauration de la nature. Et ce, tout en promouvant l’autonomisation des femmes et en stimulant l’économie locale.

Une écologie riche mais fragile

Le Cameroun abrite une diversité de paysages et de climats, des zones côtières aux montagnes, aux forêts tropicales et aux savanes. L’économie du pays dépend largement de l’agriculture, de la foresterie et de la pêche. Cependant, l’environnement y est menacé par un certain nombre de problèmes, notamment la déforestation, l’érosion des sols et la pollution.

Déforestation

Comme dans de nombreux pays du continent, la déforestation est un problème majeur au Cameroun. Le pays a perdu environ 15 % de sa couverture forestière au cours des 20 dernières années. La perte d’arbres a entraîné l’érosion des sols, qui à son tour a entraîné une perte de productivité agricole. En outre, la perte de millions d’arbres a également impacté le cycle de l’eau du pays, car les arbres jouent un rôle important dans l’absorption et la libération de l’eau. La diminution de la couverture forestière a également entraîné une perte d’habitat pour la faune et a contribué au déclin de nombreuses espèces d’animaux.

Erosion des sols

L’érosion des sols est une autre question préoccupante. L’érosion du sol se produit lorsque la couche arable est amincie par le vent ou l’eau. Cela peut se produire en cas de manque de végétation pour maintenir le sol en place. Cela se produit notamment dans les zones qui ont été déboisées. L’érosion des sols peut avoir un certain nombre de conséquences négatives. Elle peut entraîner une perte de productivité agricole, ainsi que la contamination des sources hydrauliques. De plus, l’érosion des sols peut également entraîner la formation de tempêtes de poussière, ce qui peut mener à des problèmes respiratoires auprès des populations.

Pollution

La pollution est un autre facteur alarmant. L’air et l’eau du pays sont pollués par une variété de substances nocives, notamment le plomb, le mercure et d’autres métaux lourds. En outre, le sol du Cameroun est contaminé par une variété de produits chimiques dangereux, notamment des pesticides et des engrais. Le problème de la pollution est aggravé par le fait que le Cameroun ne dispose pas d’infrastructures adéquates pour traiter les déchets. En conséquence, une grande partie des déchets du pays finissent par être déversés dans des zones ouvertes, où ils polluent l’environnement. Pariez en ligne avec 22Bet et soyez au cœur de l’action.

Tous ces problèmes impactent l’économie du pays. La perte de productivité agricole, ainsi que la contamination des sources hydrauliques, ont un effet négatif sur la capacité du pays à assurer la sécurité alimentaire de sa population.

Tenter de renverser la cadence environnementale tout en résolvant les questions sociales est gargantuesque. Mais Cécile Ndjebet, via ses deux organisations, continuera à relever le défi coûte que coûte.

Cameroun : une compétition de beauté qui promeut l’écologie

Face au changement climatique actuel, des jeunes demoiselles mettent leur beauté au service de la nature.

Miss Eco international. Il ne s’agit pas d’eco comme économie, mais plutôt comme écologie. C’est un mot qui est désormais au centre de plusieurs discussions et rencontres mondiales à cause du changement climatique que connait la planète.

Face à cette dégradation de mère nature, il devient nécessaire de la sauver. Autrement dit, protéger l’environnement. Telle est donc l’esprit du concours de beauté Miss Eco international.

Il s’agit d’une compétition qui se déroule dans plusieurs pays, question de sélectionner celle qui représentera les couleurs de sa nation, à la grande finale. Cette année, la finale internationale aura lieu en Egypte. 45 pays au total parmi lesquelles les Etats-Unis, la France, la Palestine, l’Allemagne, l’Afrique du Sud et l’Egypte y participent.

Au Cameroun, elles sont prêts de 400 jeunes femmes à avoir mis les pieds sur le podium. Même si, seulement 40 d’entre elles ont été retenues pour les demi-finales. Après quoi 20 ont engrangé le plus grand nombre de vote, pour participer à la finale nationale.

protéger la nature
Audrey Bieme, présidente du comité d’organisation

Un élément essentiel du choix de la représentante du Cameroun pour cette ultime étape de la compétition est la pertinence de son projet écologique. Ce dernier devrait mettre un accent sur la protection de la nature.

C’est au soir du 19 février que la Miss Eco international Cameroun sera connue. Sa mission va se décliner autour de la lutte contre la pollution de l’environnement et la déforestation.

 

 

Cameroun : Hysacam reprend peu à peu ses activités

Les employés de la Société d’hygiène et de salubrité du Cameroun ont repris du servie samedi dernier. Après plus d’une semaine de grève caractérisée par un abandon des ordures dans les quartiers de Douala et Yaoundé.

Les activités de collecte des ordures  reprennent çà et là dans la capitale Yaoundé. Selon certaines informations, le ministère des Finances a débloqué une première partie des 10 milliards de FCFA de  dette de l’Etat due à cette société.

Le payement tardif de celle-ci a conduit à une pollution des deux principales métropoles du pays que sont Yaoundé et Douala. Des montagnes d’ordures s’étaient constituées dans les quartiers. Coupant même la route en deux à certains carrefours.

A côté de la question des salaires, des responsables d’Hysacam revendiquent la signature de leur contrat relatif au traitement des ordures collectées. Il y a trois ans, un accord passé avec la Communauté urbaine de Yaoundé confiant à Hysacam le traitement des déchets ramassés dans les communes d’arrondissement de Yaoundé 3, Yaoundé 6 et Yaoundé 7.  Conséquence, l’entreprise travaille depuis sans base de facturation de ses activités, et dont sans payement.

Le dernier débrayage a donc été l’occasion de poser toutes les réclamations.

Cameroun : le Port de Douala s’arrime aux normes internationales en matière de lutte contre la pollution

Son Directeur général Cyrus Ngo’o,  vient de signer une note circulaire réglementant la manutention et le transbordement des vracs pulvérulents sur la plateforme portuaire de Douala-Bonaberi.

La date d’entrée en vigueur de cette note circulaire a été fixée au 1er novembre. A en croire le top management, le Pad ne dispose  que de deux trémies écologiques (réservoir en forme pyramidale pour le transfert des produits en poudre).
En attendant l’arrivée de nouveaux équipements annoncés, la manutention et le transport du vrac pulvérulent se feront de manière écologique à bord des navires, sans laisser échapper le produit dans l’air ou au  sol lorsqu’il y a un navire à clincker  à quai, et la manutention sera lancée à bord lorsqu’il y a plus d’un navire.
Les manutentionnaires des vracs pulvérulents devront désormais disposer de ces équipements spéciaux.  Ce matériel est doté de capteurs de trémies dites écologiques. Ce qui permet de manutentionner  et de transporter les produits pulvérulents sans générer de la poussière, sans polluer l’environnement.
Cyrus Ngo’o fait cependant savoir que la manutention et le transport terrestre ne seront  écologiques qu’en utilisant des camions étanches.  Dès l’arrivée des équipements supplémentaires annoncés pour fin janvier 2022, la manutention et le transbordement à terre et à bord des vracs pulvérulents seront exclusivement écologiques.
Pour le transport desdits produits, il existe des camions spécifiques qui permettent de ne pas les déverser sur le bitume.  L’autorité portuaire prévient que toute infraction à ces dispositions sera sanctionnée conformément à la réglementation en vigueur.

Cameroun : Une étude pour évaluer la qualité de l’air dans les villes de Yaoundé et Douala

Le ministre de l’Environnement, Hélé Pierre, vient de publier un avis d’appel d’offres pour le recrutement d’un  consultant  y relatif.

Quelle est la qualité de l’air que nous respirons? L’étude qu’annonce  le ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature (Minepded)  nous le dira. Il  recrute un consultant en vue de mener cette étude, à travers un appel d’offre qu’il vient de lancer. L’étude concerne les villes de Douala et Yaoundé.
Les choix de ces deux villes se justifie par le fait qu’elles rassemblent à elles seules, plus du quart de la population nationale.  Les moyens existants dans ces deux métropoles se caractérisent par un « parc automobile vieux d’environ 15 ans d’âge constitué essentiellement des véhicules de seconde main…100 000 engins constituent une sorte importante d’émissions des polluants atmosphériques », précise le communiqué.
 Du fait de leur poids économique, Douala et Yaoundé représentent. Aussi plus de la moitié de l’énergie consommée au Cameroun.
Cette étude permettra également d’évaluer l’impact de la qualité de l’air sur l’environnement et sur la santé humaine et élaborer un plan pragmatique pour la réduction des émissions atmosphériques et la gestion de l’air dans chaque ville. 150 millions FCFA seront y dédiées.
A noter que ce  l’étude commandée par le Minepded intervient dans la perspective de l’atteinte du onzième objectif de développement durable, « Villes et communautés durables« .

Congo terminal dit non aux emballages plastiques !

Congo Terminal, filiale de Bolloré Ports a organisé le 19 juin 2021 une journée « nettoyage des plages ». Quarante-six employés ont ainsi procédé à la récolte et au tri de déchets échoués sur les 3 hectares de plage bordant le terminal à conteneurs.

 

Débutée par une sensibilisation sur le rôle que joue les océans dans la préservation des écosystèmes et le danger que présente les déchets non biodégradables pour la faune et la flore marines, les employés ont ensuite ratissé cette plage et séparé les déchets plastiques des autres déchets. Au total environ 2 tonnes de déchets plastiques ont été assemblés et remis à Cortell Engineering Environment (CEE), l’entreprise en charge de la gestion des déchets au Port Autonome de Pointe-Noire. Ces déchets plastiques seront ensuite orientés vers une entreprise de recyclage.

Cette action mise en place par Congo Terminal en 2016 à l’occasion de la journée mondiale des océans, mobilise le personnel dans la préservation des écosystèmes marins et fait partie de nombreuses autres initiales lancées par l’entreprise pour contribuer à une gestion plus durable et responsable des océans.

En effet, Congo Terminal est engagé dans le programme de labellisation « Green Terminal » conçu par Bolloré Ports.  Ce label couvre l’ensemble des préoccupations environnementales et a été validé par Bureau Veritas, l’un des principaux leaders mondiaux des essais, de l’inspection et de la certification.

 

 

 

 À propos de Congo Terminal

Congo Terminal, concession de Bolloré Ports, est l’opérateur du terminal à conteneurs de Pointe Noire. Certifiée ISO 9001/2015 ; ISPS (sûreté) et Pedestrian Free Yard (HSE), l’entreprise dispose d’équipements et de technologies de pointe et mène des actions solidaires en faveur de la jeunesse, de l’éducation et de la protection de l’environnement. Engagé dans le processus de labellisation « Green Terminal », Congo Terminal déploie des solutions de mobilité respectueuses de l’environnement à travers sa flotte de véhicules 100% électriques dédié au transport du personnel, la mise en place plusieurs fontaines d’eau réfrigérée ainsi d’autres actions liées à la préservation de la biodiversité.

À propos de Bolloré Ports

Bolloré Ports intègre les enjeux ESG dans sa stratégie de développement. De l’impact direct de ses activités à l’impact indirect lié à l’exécution de ses prestations, l’entreprise innove pour réduire son empreinte carbone et préserver la biodiversité. En témoigne la mise en œuvre du programme de labellisation « Green Terminal » de ses terminaux portuaires, audités par Bureau Veritas. Ce nouveau label dont il est le pionnier, apporte une solution concrète au secteur de la transition énergétique. Bolloré Ports met ainsi en œuvre un système de management unique, ayant pour objectif de réduire considérablement son empreinte carbone. Le label Green Terminal repose sur huit piliers fondamentaux qui couvrent l’ensemble des préoccupations environnementales actuelles et des actions à mettre en place pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans ses terminaux portuaires.

Cameroun -Yaoundé : le maire veut améliorer la qualité de l’air à travers des capteurs de pollution

Selon Luc Messi Atangana ce projet vise à établir un diagnostic de la pollution, suivi de la mise en place d’outils pour son contrôle et la mise en œuvre d’actions à court terme et l’évaluation de l’impact généré.

Des capteurs de pollution bientôt positionnés aux abords des principales voies de la capitale Yaoundé. L’annonce est de Luc Messi Atangana, le  maire de de la ville. Ces capteurs, explique-t-il, visent à établir un diagnostic de la pollution, le  suivi de la mise en place d’outils d’aide à la décision pour le contrôle de la pollution, enfin la mise en œuvre d’actions à court terme et l’évaluation de l’impact généré

Le but recherché par ce dispositif est le contrôle des risques sanitaires liés à la présence des particules fines dans l’airPar conséquent le maire Luc Messi Atangana invite les populations de la ville, en général, et  les propriétaires des véhicules et bâtiments aux abords des principales voies en particulier  à permettre l’installation de capteurs de pollution et à réserver un accueil aux enquêteurs pour permettre le bon déroulement de ce projet qui vise l’amélioration de la qualité de l’air.

Ce combat pour un air pur à Yaoundé concerne au premier chef les véhicules dont le  taux de pollution de l’environnement est avéré au quotidien.

« Tous Bâtisseurs » lance une campagne de nettoyage à Yaoundé

Le mouvement « Tous Bâtisseurs » a organisé ce mercredi 25 septembre à Yaoundé, une campagne de nettoyage des rues du quartier Ngoa-Ekelle. L’initiative a connu la participation d’une centaine d’élèves venus d’établissements divers de la capitale.

Pendant près d’une heure, une équipe du mouvement Tous bâtisseurs qu’accompagnaient des élèves du collège Vogt et du Cetic de Ngoa Ekelle a procédé au ramassage des déchets jonchant les rues et trottoirs du quartier Ngoa Ekelle.

La campagne de nettoyage a démarré dans l’enceinte qui abrite le monument de la réunification et s’est terminée aux alentours de l’Assemblée Nationale.

Il était question pour les organisateurs de cette campagne « d’éduquer et de sensibiliser les populations et surtout les élèves sur la nécessité de mener des actions visant à garder l’environnement propre » a indiqué Serges Nkepseu, responsable RSE auprès de Easy Group, la compagnie qui promeut le mouvement « Tous Batisseurs ».

Également présent à cet évènement, Herman Atangana, surveillant général adjoint au sein de l’Institut Victor Hugo a remercié l’agence Easy Group d’avoir invité son école à cette campagne d’assainissement. Pour lui, les élèves constituent une cible prioritaire de ce type de campagne et donc, ont un rôle à jouer dans la préservation de l’environnement.

De son côté, Nlend Nyama élève à l’institut  Victor Hugo s’est aussi réjouit d’avoir participé à cette campagne impulsée par Easy Group. Il affirme avoir beaucoup appris sur le rôle d’un environnement propre dans la prévention des maladies.

Il faut préciser que le mouvement « Tous Batisseurs » a été  mis sur pied pour éduquer et sensibiliser les populations Camerounaises sur la nécessité de garder leur environnement propre. Très porté par les problématiques liées à l’écologie et la pollution, ce mouvement plaide aussi pour le recyclage des déchets. « Ces derniers peuvent permettre de créer des richesses » clame t-on ici avec beaucoup d’optimisme.

 

 

Cameroun : 45 tonnes d’emballages plastiques détruits dans le Nord

L’opération menée par la délégation régionale du ministère de l’Environnement rentre dans le cadre de la lutte contre la pollution.

La destruction des stocks d’emballages plastiques interdits (non-biodégradables) a été lancée le mercredi 08 août à Garoua. Les activités se sont déroulées sous la coordination de Prudence Galega, le Secrétaire général du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded).

Les 30 et 31 juillet, 495 ballots d’emballages non biodégradables ont été saisis à Demsa, dans le département de la Bénoué. Dans une interview accordée au quotidien Cameroon Tribune, Aoudou Joswa, chef de la brigade nationale des Inspections environnementales au Minepded, a également fait savoir que 395 entreprises ont été sanctionnées pour non-respect de la loi sur la protection de l’environnement. Celles-ci ont été frappées au terme d’une inspection menée auprès de « 4950 établissements classés dangereux, insalubres et incommodes sur l’étendue du territoire national » par les inspecteurs et contrôleurs environnementaux.

Les contrevenants ont  payé des amendes conformément « aux articles de la loi n° 96/12 du 05 août 1996 portant loi-cadre relative à la gestion de l’environnement qui prévoit des amendes pour atteintes à l’environnement», a indiqué Aoudou Joswa. A cette loi, s’ajoutent ses textes d’application ainsi que le Code pénal.

Toutes ces actions sont menées dans le cadre de la lutte contre la pollution par les matières plastiques qui causent de nombreux dommages sanitaires à la population. D’après le secrétaire général du Minepded, la répression en cours consiste, de manière générale, à interpeller et traduire les contrevenants devant les tribunaux compétents. Elle a également pour objectif de saisir et de détruire les stocks d’emballages non conformes saisis en vue de les concéder aux entreprises agréées pour le recyclage.

Le secrétaire général a insisté sur le fait que le combat contre la pollution des matières plastiques concerne toutes les couches sociales. Les populations, les autorités administratives et judiciaires doivent s’impliquer dans ce processus.

 

Affichage publicitaire à Douala: une pollution visuelle et mentale

Par Alphonse Ayissi Abena, Président national de la Fondation camerounaise des consommateurs

Lettre ouverte à Fritz Ntonè Ntonè, délégué du gouvernement à la CUD

Monsieur le Délégué du Gouvernement, l’affichage publicitaire constitue non seulement une pollution visuelle (participant de beaucoup à la ville « Douala moche ») mais également une pollution mentale, avec des conséquences sur la santé publique et l’environnement.

La situation de l’affichage publicitaire est un véritable scandale dans la ville de Douala. Rien ne semble pouvoir enrayer le gigantisme qui est maintenant de rigueur. Nous assistons, impuissants, à l’accaparement de l’espace public au profit de quelques-uns. Avec la multiplication aberrante des panneaux 6×4, la saturation visuelle avec l’arrivée des bâches de plusieurs centaines de mètres carrés sur les façades d’immeuble ainsi que des écrans géants énergivores, notre regard est en permanence parasité par la réclame commerciale.

De plus, certains dispositifs représentent un encombrement sur les trottoirs et donc un obstacle à la circulation des passants et plus particulièrement des personnes à mobilité réduite.

Actuellement, La pollution visuelle due à ces publicités intempestives est une vraie préoccupation en matière de protection du paysage. Est-il nécessaire de signaler que nous payons tous la publicité ? Telle une taxe masquée, elle est incluse dans le prix de tous les produits que nous achetons.

Cependant, une redevance est versée par les régisseurs à la CUD, à quoi sert- elle vraiment ? Notre ville manque de tout: aires de jeux pour enfants, terrains de sport, salle de spectacle et bibliothèques.

A la liberté d’information commerciale, qui s’est transformée en un droit au matraquage et au harcèlement, la Fondation camerounaise des consommateurs oppose la liberté de non-réception pour nos concitoyens. La publicité est légitime, mais elle ne doit pas être imposée. Chacun devrait avoir le choix d’accéder ou non à cette information. L’espace public est un bien commun, c’est un lieu d’échange et de rencontre qui ne peut être privatisé.

Monsieur le Délégué, la réglementation sur l’affichage publicitaire inscrite dans la loi N°2006/018 du 29 décembre 2006 régissant la publicité au Cameroun est laxiste, vous pouvez agir concrètement pour que le territoire de votre communauté urbaine ne soit plus le terrain de jeu des afficheurs publicitaires.

Il nous semble que le caractère résidentiel et agréable d’une ville est inversement proportionnel au nombre de panneaux publicitaires qui sont imposés à la vue des résidents ou des visiteurs.
Gandhi disait « celui qui voit un problème et qui ne fait rien, fait partie du problème ».

Voici nos propositions pour lutter contre la pollution visuelle, la privatisation de l’espace public, pour protéger les enfants et les écoles, pour lutter contre le gaspillage énergétique et la pollution émis par ces dispositifs publicitaires, pour retrouver la beauté de notre ville et reconquérir les espaces péri-urbains:
-Interdiction de l’affichage publicitaire aux abords des écoles
– La limitation des Formats des panneaux publicitaires à 16 m²
-L’enlèvement des panneaux publicitaires scellés ou installés sur les trottoirs
– Limitation de la publicité lumineuse : contrôle de l’intensité lumineuse des dispositifs, notamment dans le cadre des économies d’énergie et afin d’éviter les pollutions nocturnes
– Limitation de la densité des dispositifs publicitaires dans la ville : en instaurant une inter-distance minimale de 200 m
De plus en plus de villes dans le monde bannissent les panneaux publicitaires de leurs villes pour des raisons esthétiques et d’amélioration du cadre de vie. Vous aussi, vous pouvez agir pour diminuer l’affichage publicitaire dans votre ville. Soit en ne renouvelant pas les contrats avec les afficheurs, soit en adoptant un Règlement Local de Publicité très restrictif.

Espérant une réponse favorable de votre part, nous vous prions de croire, Monsieur le Délégué, à l’assurance de notre respectueuse considération.


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Avant la Cop21, vivons la Cop360 arrondissement de notre pays

Par Vincent Sosthène Fouda, président national du Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie (MCPSD)

Chers compatriotes, Cher ami / Chère amie avant la COP21, vivons la COP10 de nos régions et celle de 360 arrondissements de notre pays. Quelle est la position du MCPSD au sommet de la COP21 ? Après avoir pris part comme observateur au sommet de Copenhague en 2009, avec les résultats que nous connaissons tous à savoir un accord sans ambition et sans contraintes sur la limitation de la production des gaz à effet de serre mais aussi l’éternel débat entre Etats pollueurs et pays pauvres, le Sommet de Paris ne se conclut pas sur plus d’avancée sur la protection de l’environnement notamment en matière de déforestation pour les pays du Sud et le transfert des technologies non polluantes.

La planète est en danger certes, mais le danger n’est pas quand nous levons les yeux au loin vers des horizons qui nous restent à explorer. Le danger est devant nos portes, devant notre incapacité à traiter nos déchets ménagers au quotidien, quand nous sommes incapables de gérer la pollution que génère l’utilisation de nos véhicules dont l’âge et l’entretien sont toujours incertains. Le constat est là, un dérèglement climatique et une dégradation de notre espace de vie que nous pouvons tous constater. Nous entendons alors nos agriculteurs se plaindre « de ne plus avoir des saisons ». La montée des eaux de la mer, le manque de canalisation du ruissellement des eaux des pluies nous interpellent.

Oui, les enfants d’aujourd’hui ne sont pas responsables des changements climatiques que nous connaissons aujourd’hui ou que nous avons connus hier. Et pourtant, ce seront eux et leurs propres enfants qui devront vivre avec ses conséquences – des phénomènes météorologiques extrêmes aux sécheresses et aux inondations, en passant par la recrudescence de certaines maladies. En sommes-nous suffisamment conscients ? En parlons-nous suffisamment dans nos programmes scolaires ? Notre politique gouvernementale en tient-elle compte ?

Les changements climatiques sont indéniables et nous n’avons plus le temps d’en débattre. Il est urgent pour nous de relever ce défi.

Qu’avons-nous fait après la rupture de la digue de Maga dans l’Extrême-Nord du pays ? 60 000 de nos concitoyens ont été touchés par les inondations dans l’Extrême-Nord du pays en 2012, suivant les chiffres des Nations Unies et 85 000 en 2014 avec des épidémies de choléra. Dans la région du Littoral, de nombreuses familles se sont retrouvées sans logement en septembre 2015 comme le souligne un article de Nana Paul Sabin dans la Nouvelle Expression du 1er septembre. Avons-nous suffisamment réfléchi dans et pour l’amélioration de l’habitat urbain dans notre pays ? Que faisons-nous quand le Mfoundi sort de son lit ? Que faisons-nous contre les feux de brousses qui détruisent l’écosystème ? Que faisons-nous quand les eaux de nos rivières sont empoisonnées ?

Au Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie, nous rassemblons et partageons nos idées avec tous les acteurs impliqués dans les politiques environnementales. Nous faisons des propositions aux ONG, nous attirons l’attention de nos gouvernants et invitons les camerounais à nous faire confiance pour conduire une véritable politique environnementale dans notre pays.

A l’international, nous pensons que les nations riches, les pays qui émettent le plus de gaz à effet de serre, doivent redoubler d’effort pour réduire l’émission de ces gaz. Au mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie, nous sommes opposés à l’achat des espaces à polluer par les pays riches. Il n’y a aucun droit de polluer car la planète nous est commune, elle n’appartient pas plus aux riches et moins aux pauvres.

Nous sommes au bout de la COP21, le Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie, met sur pied une plateforme de travail afin de rassembler toutes les approches créatives susceptibles de moderniser notre pays et de préserver notre environnement. Nous nous fonderons sur des données scientifiques.

Au Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie, nous pensons que le moment d’agir n’a que trop tardé. Les différents gouvernements qui se sont succédés au Cameroun, ont accordé très peu d’importance à la préservation de nos côtes, à l’habitat, à la lutte contre la déforestation, à la préservation de notre écosystème. C’est un bloc, nous devons le prendre à bras le corps dans une politique décennale, en mettant sur pied des villages pilotes seule capable de nous permettre d’évaluer les efforts accomplis.

Nous devons ouvrir notre expertise à la sous-région car aucun pays n’est capable de résoudre ce problème à lui tout seul. Si nous échouons, ce seront nos enfants et petits-enfants qui devront en assumer les conséquences.

Chers concitoyens, voilà la position de notre parti, nous vous tendons la main, c’est ensemble que nous devons sauver notre planète.


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Pollution en eaux camerounaises: Le gouvernement s’est-il trompé ?

Le groupe danois dément les accusations du ministre de l’environnement qui avait lancé une alerte contre la pollution par un de ses navires

Des accusations injustifiées et infondées selon Maersk
L’armateur danois Maersk a confirmé ce vendredi 19 août 2010, le démenti des accusations des autorités camerounaises selon lesquelles un de ses navires, le Nashville, sillonnait actuellement les côtes d’Afrique de l’Ouest dans le but de trouver un endroit où se débarrasser de sa cargaison de déchets toxiques dangereux. La Maersk Nashville est en ce moment dans la localité d’Apapa, au Nigeria, a indiqué Erik Hogh-Sorensen, le responsable de la communication du groupe Maersk, répondant aux questions du site Journalducameroun.com. Monsieur Sorensen affirme que les déclarations du ministre camerounais en charge de l’environnement, et relayées par de nombreux médias qui l’ont rapproché au drame du Kapaola en Côte d’ivoire, sont fausses et infondées, car le Nashville actuellement ne contient aucun produit toxique. Il n’y a aucune preuve pour soutenir les accusations. Maersk ne rejette aucune substance toxique, et à notre avis il n’existe aucun malentendu technique, nous a indiqué le responsable de Maersk, précisant que quinze conteneurs du Maersk Nashville ont été choisis par l’agence environnementale nigériane (NESREA) pour une inspection de déchets toxiques le 26 juillet, et aucune cargaison toxique ou suspecte n’a été trouvée. Le responsable de Maersk nous a indiqué pour conclure que le groupe danois respectait toutes les régulations internationales afin d’éviter toute participation à un trafic illégal, y compris de déchets toxiques ou de toute autre cargaison illégale.

Une erreur de chargement à l’origine de l’incident?
Dans le communiqué de démenti cependant, l’armateur a indiqué qu’il était de la responsabilité du client de déclarer correctement ce qu’il chargeait dans le conteneur. Or toujours selon le même communiqué, le propriétaire du porte-conteneurs en question n’est pas néerlandais mais allemand. Le navire aurait tout simplement été affrété par Maersk. Pourtant c’est principalement à ce niveau que le problème serait né. Selon certaines sources médiatiques, la première alerte aurait été donnée par le ministère néerlandais de l’environnement « VROM ». Ce ministère hollandais aurait attiré l’attention des autorités nigérianes de ce que le Nashville transporterait des vieux téléviseurs. Or selon une directive européenne, les vieux appareils électroniques ne devraient plus être exportés en dehors des pays membres de l’OCDE, l’Organisation européenne de coopération et de développement économiques. Et toujours selon cette source, ce conteneur de vieux téléviseurs aurait été chargé sur le Nashville par erreur. Cette erreur découverte par le VROM, celui-ci aurait alerté les autorités Nigérianes. L’inspection évoquée par le groupe Maersk a permis de retrouver le conteneur incriminée et de le retourner à son point de départ, toujours selon des sources médiatiques. Répondant à une de nos correspondances, la position du ministère hollandais de l’environnement est claire et simple. Les autorités camerounaises ont commis une erreur, cette affaire n’a rien à voir avec un navire néerlandais nous a répondu Aad Meijer, un responsable de la communication de ce ministère, en nous renvoyant au communiqué de Maersk. Mais le responsable hollandais n’a pas non plus levé l’équivoque sur les vieux téléviseurs. Cela dit on ne comprend toujours pas pourquoi, et sur la base de quelles informations, le ministre camerounais Hele Pierre, en charge de l’environnement, a sonné l’alerte à la pollution aux produits toxiques, mettant sous vigilance les eaux territoriales camerounaises et les populations côtières? Les autorités camerounaises n’ont pas encore réagit face au démenti de Maersk, dont ils ont certainement reçu le communiqué.


maersk.co.uk)/n

Cameroun: Alerte à la pollution sur les côtes de Kribi

Une cellule de crise est ouverte et les populations sont invitées à déclarer toute trace de pétrole

Alerte à la pollution
La nouvelle s’est généralisée hier seulement à travers l’Agence France Presse (AFP). Dans la nuit de mercredi à jeudi un déversement accidentel de pétrole d’un terminal en mer s’est produit au large de la ville de Kribi, localité balnéaire au sud-Cameroun. L’incident aurait eu lieu à 12 km des côtes. Une unité de la base navale s’est rapidement déployée sur place et a estimé que la quantité de pétrole déversée n’était pas très importante, d’après une information donnée à l’AFP par une autorité administrative locale ayant requis l’anonymat. A l’occasion du chargement du fuel dans un tanker de la plate-forme de Cotco (Cameroon oil transportation company, qui gère le pipeline pétrolier Tchad-Cameroun), le vent a provoqué la déconnexion du flexible et le pétrole (brut léger) a coulé sur le tanker avant de s’écouler dans la mer, a ajouté cette source. Il semble que la quantité de pétrole déversée n’ait pas été très importante. Je reviens de Kribi et on ne nous en a pas parlé, en tout cas nous étions à la plage et nous avons rien remarqué, affirme Melissa Nandou qui revenait d’un weekend passé dans la localité. A la Cameroon Oil Transportation Company (COTCO), l’entreprise qui exploite le pipeline, on fait peu de commentaire sur la situation.

Une situation sans grande gravité
Une source néanmoins proche de cette structure s’est voulu rassurante. La situation n’est pas si grave que ça, parce qu’à la construction, nous avons prévu des filtres tout autour de cette zone en prévention d’une éventuelle fuite. C’est le cas aujourd’hui. Les filtres vont recueillir le brut et ce n’est qu’une infime partie qui s’y échappe a déclaré une source proche de cette entreprise sous couvert d’anonymat. Une assurance que confirme l’AFP qui fait savoir que selon une autorité administrative, une cellule locale de crise a été créée et les autorités ont survolé la zone de l’incident vendredi tandis que l’exploitant Cotco a dispersé la nappe de fuel avec un «produit approprié».

Cet incident est le deuxième du genre depuis la mise en fonction du terminal de Kribi en 2003. Le 15 janvier 2007, du pétrole brut s’était déversé dans les mêmes conditions à 12 kilomètres des côtes. Ces incidents successifs n’ont jusqu’ici causé aucune incidence de grande ampleur. Dans la communauté de Kribi, de nombreux observateurs parfois proches de la gestion déplorent tous ces accidents qui pourraient un jour avoir des conséquences graves et incalculables pour le milieu marin et le tourisme. Ce sont là les principales activités desquelles les populations tirent leurs sources de revenus.

Des populations ignorantes du danger
Une source jointe par téléphone a affirmé que la ville de Kribi est écartée de la formation de l’observatoire pour le contrôle de la pollution pour ces activités. Il n’existe même pas un fonds de solidarité aux populations à titre compensatoire en cas de pollution avérée, alors que si cela arrivait, elles seraient perturbées dans l’exercice de leurs activités traditionnelles de pêche en mer. Long de 1.050 kilomètres, l’oléoduc Tchad-Cameroun a été construit pour relier les champs pétrolifères de Doba, dans le sud-ouest tchadien, au terminal maritime camerounais de Kribi (sud-ouest). De nombreuses associations se plaignent d’un projet qui néglige parfois les exigences de la gestion environnementale. De nombreux experts pensent que les entreprises qui exploitent le terminal doivent aussi former les populations à faire face à l’éventualité d’une marée noire, même accidentelle. Une marée noire est une catastrophe industrielle et écologique se traduisant par l’échouement en zone côtière d’une nappe d’hydrocarbures. Cette nappe résulte du déversement volontaire ou accidentel d’une importante quantité de pétrole brut ou de produits pétroliers lourds en mer et qui seraient ramenés vers la côte par l’effet des marées, des vents ou de courants. Les marées noires ont un impact global à la fois écologique, économique et sanitaire. Les grandes marées noires sont des événements spectaculaires et tragiques qui jalonnent l’histoire du transport des hydrocarbures.

Signe de marée noire sur une côte maritime
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Copenhague 2009 : Le début c’est aujourd’hui

Le Cameroun, s’alignant sur la position africaine, espère que les promesses des plus gros pollueurs de la planète seront tenues

Tous à Copenhague
Les premières négociations engagées au sommet sur le climat de Copenhague, se sont ouvertes aujourd’hui. Symbolique du problème, un ours en glace a accueilli les premiers participants mais à la fin du sommet, dans onze jours, il ne sera plus qu’un squelette en bronze. Une manière que les associations écologistes ont utilisée pour souligner que le temps presse. Avant même de débuter, le sommet a déjà obtenu une première victoire, celle de la mobilisation. Même le pape Benoit XVI s’est prononcé sur la question.

Dans cette perspective, pour garantir le plein succès de la conférence, j’invite toutes les personnes de bonne volonté à respecter les lois placées par Dieu dans la nature, et à redécouvrir la dimension morale de la vie humaine.
Benoit XVI

Malgré l’impression de lenteur que peut donner l’observation au jour le jour des discussions sur le climat, celle-ci ont rapidement avancé, en moins de vingt ans. En 1992, la Convention sur les changements climatiques a officialisé l’importance du problème. En 1997, le protocole de Kyoto a posé la responsabilité des pays développés en les engageant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. En 2001, le traité a tenu face à l’opposition des Etats-Unis. En 2007, à Bali, les pays du Sud ont ouvert la porte à leur propre engagement ultérieur. 2009 semble être un point d’arrêt. La conférence de Copenhague s’ouvre sous le signe de deux décalages. D’une part, celui entre les engagements des pays et ceux que recommande la communauté scientifique, réunie dans le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Alors que celui-ci indique que, pour limiter le réchauffement planétaire à 2 °C en 2050, il faudrait réduire de 50 % les émissions mondiales, les engagements concrets sont très en deçà de cette perspective. Au contraire, les émissions ont augmenté, depuis 2000, plus rapidement que jamais auparavant, à 3,4 % par an.

L’Afrique unie autour de l’idée de compensation financière
Il y a d’autre part le décalage entre la responsabilité peu disputée des pays du Nord et leur incapacité à maîtriser leurs émissions. Seuls quelques pays européens ont réussi à respecter réellement les engagements de Kyoto, tandis que les Etats-Unis, le Canada, l’Australie les ont largement dépassés. Cela explique la radicalisation des pays en développement, réunis au sein du groupe dit des 77, au rang desquels l’Afrique.

L’Afrique n’est pas prête à signer n’importe quel accord tant que nos revendications et nos exigences ne sont pas prises en compte.
Djibo Leyti Kâ, le ministre sénégalais de l’Environnement

En novembre dernier, lors d’une rencontre internationale à Adis Abbeba, en Ethiopie, les chefs d’Etat africains s’étaient mis d’accord sur les questions clés à aborder lors de ce sommet. Les objectifs à atteindre sont, dans les prochaines années, l’atténuation des changements climatiques, l’adaptation de l’Afrique aux changements climatiques, le transfert des technologies, le renforcement des capacités des pays africains, et le financement. Seulement, les experts pensent que c’est très mal embarqué. Ils voient mal comment ce que l’occident a refusé à Kyoto, ils l’accepteront aujourd’hui. Surtout que la négociation ne peut plus s’envisager sous le seul prisme de l’opposition Nord-Sud.


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Les données du problème ont évolué
Plusieurs raisons soutiennent cet argument. D’abord, parce que le but du sommet n’est pas de désigner un vainqueur, mais plutôt de répartir équitablement un ensemble d’effort pour des nuisances auxquelles aucun pays n’échappera. Ensuite, parce que la rapide croissance des grands pays émergents fait que plusieurs de ceux-ci (Chine, Inde, Brésil) sont devenus des émetteurs massifs de gaz à effet de serre, équilibrant par là même les responsabilités entre le nord et le sud. Deux autres données d’une importance non négligeable ont eu leur dose d’influence. La première est que la contestation grandit contre les mécanismes de marché prévus par le protocole de Kyoto, notamment les mécanismes pour le développement propre(MDP), qui ont enrichi l’occident et dégradé un peu plus l’Afrique. Ensuite, le mouvement écologiste, qui a toujours influencé la négociation climatique, évolue lui aussi dans son analyse : pour la première fois, il soulignera l’importance des politiques sociales menées au sein même des pays, en mettant en avant le concept de « justice climatique » conduisant à la « justice sociale ».
Dans 11 jours le monde sera fixé. Le protocole de Kyoto expire en 2013, et déjà la plupart des pays participants ont renoncé à l’espoir de parvenir à Copenhague à un traité énonçant des objectifs contraignants sur la réduction des émissions de Gaz à effet de serre et l’aide aux pays pauvres, mais tous espèrent pouvoir en attendant, conclure un accord politique.


G. Nicolet / Bios)/n