Ils sont essentiellement chefs de départements et atterrissent chacun à un poste où des problèmes particuliers se posent
Pr Anyangwe Florence Angabe, épouse Fonteh, chef de département de productions animales à la Faculté d’Agronomie et des Sciences agricoles
Le Pr Florence Anyangwe est spécialiste des questions de productions animales. Née le 12 août 1960, elle achève ses études d’ingénieure agronome à l’Ecole nationale supérieure d’agronomie en 1985. Elle soutient un Master en 1989 et commence à enseigner. En 2001, elle soutient une thèse de doctorat dans son domaine. En 2007, elle passe au grade de Maitre de Conférences. Elle a déjà publié une trentaine d’articles scientifiques, co-écrit six ouvrages, dirigé trois thèses de doctorat en biotechnologie et productions animales, dix Masters recherche et 15 Masters d’ingénieurs agronomes. Sur le plan des responsabilités administratives, elle dirige le centre de formation à distance de l’université de Dschang depuis 2007. Elle avait, avant cette nomination du 16 décembre 2014, un pied à l’université de Bamenda, où elle exerçait comme chef de la division des programmes et des enseignements au College of Technology. Elle remplace au département de productions animales, le Pr Yacouba Manjeli, appelé à faire valoir ses droits à la retraite.
Le département de Productions animales est celui qui fabrique le plus de docteurs à la FASA. Plusieurs projets de recherche d’envergure y sont en cours. Les plus connus sont le projet de caractérisation moléculaire de la chèvre et le projet cobail, tous deux financés par la Biosciences Eastern and Central Africa – ILRI, une institution de recherche basée à Nairobi, au Kenya.
Pr Albert Gouaffo, chef de département de Langues étrangères appliquées, Faculté des Lettres et sciences humaines
Dès le lendemain de sa nomination, le Pr Albert Gouaffo a pris la température de la structure qu’il est désormais appelé à animer. «Le département de Langues étrangères appliquées est comme une faculté. Je viens de faire les statistiques. Il y a 2500 étudiants, 38 enseignants vacataires, 22 enseignants permanents. C’est un lourd fardeau à porter. J’en suis conscient. Je crois qu’avec la participation des collègues, des enseignants et tout le corps administratif, cette charge sera allégée et que nous allons, avec la collaboration du prédécesseur, porter le fleuron de notre département en avant. Car, le département de LEA est, à coté de la Faculté d’Agronomie et des Sciences agricoles, l’une des vitrines de l’université de Dschang. S’agissant des problèmes, j’ai procédé, immédiatement après ma nomination, un audit social. Je dispose en ce moment d’un instrument que je souhaite appliquer après approbation de ma hiérarchie.»
En effet, le département de LEA a six filières au cycle Licence : lettres bilingues, lettres d’expression française, lettres modernes anglaises, lettres trilingues (Français-Anglais- Espagnol), lettres trilingues (Français – Anglais – Allemand), lettres trilingues (Français – Anglais – Italien). Au second cycle, il y a un Master professionnel en traduction avec cinq options, et un Master en sciences du langage, littératures et cultures à cinq filières : Etudes françaises et francophones, Etudes germaniques, Etudes hispaniques, Etudes italiennes, English and Commonwealth studies. A cela, s’ajoute la coopération fructueuse avec l’Italie, laquelle a donné naissance au centre universitaire italien. C’est tout cela qu’il faudra gérer.
Le Pr Gouaffo a le profil de l’emploi. Né en 1965, il passe sa Licence en Allemand à l’université de Yaoundé. En République fédérale d’Allemagne où il poursuit ses études, il passe le Master, le Doctorat et une Habilitation à diriger les recherches. Spécialiste de littérature germanique, de littérature comparée et de communication interculturelle, il est recruté à l’université de Dcshang au grade d’assistant en 1998, il passe Chargé de cours en 2000 et Maitre de Conférences en 2006. Selon ses propos, il sera, dans quelques heures, professeur titulaire des universités. Son savoir, il l’aura enseigné, outre à l’université de Dschang, à l’université de la Sarre en Allemagne, au College of Illinois aux USA, à l’université de Yaoundé I et à l’université Omar Bongo de Libreville. Il est auteur de deux monographies, une quarantaine d’articles publiés dans les revues et les ouvrages. Au plan de l’encadrement de la recherche, il a déjà co-dirigé huit thèses de doctorat. Il a également des qualités de leader, puisqu’il est le coordinateur du syndicat national des enseignants du supérieur à Dschang.
Pr Jacques Chatue, chef de département de Philosophie-sociologie – psychologie, Faculté des Lettres et sciences humaines
L’épistémologue Jacques Chatue ne découvre pas ses fonctions, puisqu’il les assumait de façon officieuse. Les étudiants l’appellent affectueusement «le grandissime savant». Et pourtant, il reste discret et d’une rare humilité. Né le 07 février 1958 à Ngam dans la Région du Sud, c’est à l’université de Yaoundé, puis l’école normale supérieure de ladite université, qu’il apprend le métier d’enseignant de philosophie. Nous sommes à la fin de la décennie 70. Il y a pour enseignant, entre autres, le Pr Charles Robert Dimi qu’il remplace aujourd’hui. Dans sa carrière d’enseignant du secondaire, il passe par le lycée bilingue de Yaoundé. Parmi ses élèves, se trouvera le Dr Mathias Eric Owona Nguini, aujourd’hui enseignant de science politique à l’université de Yaoundé II. Plus tard, le Pr Jacques Chatue sera inspecteur pédagogique de philosophie pour ce qui s’appelle alors la province de l’Est. Entre temps, il achève ses études universitaires à l’université de Picardie Jules Verne (France). Sa thèse, soutenue sous la direction de Bernard Rousset, est intitulée: «La figure de Descartes dans l’épistémologie française contemporaine». Après avoir été recruté à l’université de Dschang le 08 septembre 1998, il y retournera pour y défendre ses travaux d’habilitation à diriger les recherches. Il est membre de la société des africanistes de Paris.
Spécialiste d’épistémologie, il a déjà publié une dizaine d’ouvrages. Les plus emblématiques sont : Emile Meyerson. Eléments pour une réception politiste en Afrique (2012) ; Epistémologie et transculturalité. Tome 1: Le paradigme de Lupasco ; Tome 2: Le paradigme de Cangilhem (2009) ; L’Afrique noire et le biais épistémologique (2012) ; Epistémologie et sciences du développement. Questionnements sur une imposture théorique (2014). En épigraphe de l’avant-dernier ouvrage cité, le Pr Jacques Chatue a mis en exergue une citation de Spinoza sur laquelle il appelle à méditer: «Etre le plus nombreux possible à penser le plus possible». Autant qu’on a placé l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Son accessibilité et sa sensibilité aux problèmes de son prochain en général en font un véritable serviteur.
Pr Silvère Augustin Ngouela, chef de département de Chimie, Faculté des sciences
Ce spécialiste de chimie organique vient de l’université de Yaoundé I, où il coordonnait l’Unité de formation et de recherche en chimie et application. Né le 19 juin 1960 à Loum, il fait ses études supérieures à l’université de Yaoundé. Il y est d’ailleurs recruté au grade d’assistant en 1992. Il passe Chargé de cours en 1996. Après la soutenance de son doctorat d’Etat en 2001, il est promu au grade de Maître de conférences en 2005. Il est professeur titulaire depuis 2011. Il a déjà dirigé huit thèses de doctorat et une trentaine de thèses de Master. Il a conduit plusieurs missions de recherche au Cameroun et à l’étranger. Les étudiants de chimie qui manifestaient le besoin de spécialiste capé en chimie organique sont désormais servis.

Théodore Moluh, Délégué dans les fonctions de chef de département d’architecture et art de l’ingénieur à l’Institut des beaux-arts de Foumban
«Ce n’est pas tous les jours que le ministre de l’Enseignement supérieur délègue quelqu’un qui n’est pas du corps de l’enseignement supérieur au poste de chef de département. Le fait est suffisamment lumineux pour être relevé», a souligné le Recteur, Pr Anaclet Fomethe, dans son discours d’installation. Ingénieur architecte, ancien président de l’Ordre des architectes du Cameroun, Théodore Moluh est né en 1950 à Foumban. Il a fait ses études supérieures à l’Ecole nationale polytechnique d’Athènes en Grèce, jusqu’au niveau du Master degree en 1984. C’est le tout premier chef de département d’architecture et art de l’ingénieur de l’IBAF à Foumban. Depuis l’ouverture de cette filière en 2010, il y intervient en tant que enseignant. Expert du ministère des Marchés publics, «ses nombreuses réalisations au Cameroun et à l’étranger parlent à son profit», a souligné le Recteur. Il demande au promu d’assurer une visibilité dans les curricula de formation, le rayonnement national et international de cette filière et l’insertion des diplômés sur le terrain.
Pr Ghislain Tchuen, chef de département de Génie thermique à l’Intitut universitaire des technologies Fotso Victor de Bandjoun
Le Pr Tchuen rentre dans l’histoire comme le tout premier chef de département du Génie thermique de l’IUT Fotso Victor de Bandjoun. Ce sera donc à lui de mettre sur pied le projet pédagogique de ce département. Il est né le 19 mars 1973 à Enongal. Maître de Conférences, c’est à l’Ecole polytechnique de Marseille qu’il a soutenu sa thèse de Doctorat en mécanique-énergétique, en 2003. C’est toujours là bas qu’il va soutenir ses travaux d’habilitation à diriger les recherches en 2011. Il est auteur de plusieurs articles et ouvrages et expert de plusieurs revues. Il dirige plusieurs étudiants en thèse. Ancien responsable de la cellule informatique de l’IUT Fotso Victor de Bandjoun, il était précédemment chef de département des enseignements généraux et scientifiques de base.
Article lié: De nouveaux responsables installés à l’université de Dschang.
