La prospérité du Cameroun ne se fera pas sans la liberté des idées

Les discours officiels au Cameroun sont ennuyeux et emphatiques sur l’état du pays car il ne suffit pas de pérorer pour transformer les promesses en réalisations. Ils masquent la stagnation, voire la  régression d’une économie atone. Le pouvoir en place en a conscience. Mais il lui est impossible de changer son mode de gouvernance basé sur les équilibres régionaux, le favoritisme, la corruption et le tribalisme. Le pays ne peut répondre aux besoins d’une démographie galopante, cultivée et diplômée.

Longtemps, nous avons cru que les freins au développement du pays étaient uniquement liés à l’absence de démocratie. Mais, je dois ajouter un peu d’eau à mon vin. Des pays comme la Chine se développement en accordant un grand crédit à la liberté des idées. Celles-ci favorisent la création des entreprises innovantes, des emplois et de la richesse.

La richesse est la source principale de la prospérité observée depuis une trentaine d’années en Chine.  Malgré l’autoritarisme d’un parti unique, la liberté des idées s’est installée et a fait une place à tous ceux qui veulent apporter une pierre à l’édification de ce grand pays. Cette prospérité est aussi la source du bien-être et de l’enthousiasme qui animent le citoyen.

Pourquoi ne pas s’inspirer d’un modèle qui marche et qui répond aux besoins de la population ? Au Cameroun, l’initiative privée a connu ses années de gloire aux premières années de l’indépendance. Aujourd’hui, les ministres, les fonctionnaires et les hommes politiques confondent leurs activités avec l’entrepreneuriat qui est une science et une technique contrôlée. Certes, nos illustres aînés ont réussi avec peu de moyens. Mais ils avaient la rage et la détermination de s’approprier une économie en construction.

Ces efforts sont aujourd’hui anéantis par l’oisiveté des fonctionnaires indélicats et corrompus qui confondent le bien public et le bien personnel.

La précarité sociale est très visible. Elle est l’expression d’un pays qui se meurt dans l’indifférence de ses dirigeants qui continuent à se gaver comme des oies. Le pouvoir ne peut ignorer ces comportements car la richesse des fonctionnaires est criarde. Elle s’exprime par des parcs automobiles, des villas somptueuses et des prêtes- noms qui jaillissent de nulle part pour se trouver du jour au lendemain en haut de la pyramide.

Le contrôle par l’état des idées et des opinions pénalise le développement du Cameroun.  Dans un pays qui compte des grandes écoles et des universités, la population a tendance à stagner dans un conformisme. Le renoncement des idées est palpable. Le citoyen est convaincu qu’il ne peut rien apporter à son pays s’il n’est pas épaulé par un ponte du régime.

Cette forme de centralisation des pouvoirs crée une société où le renoncement s’installe car l’effort individuel n’est pas reconnu. Le clientélisme devient la seule issue pour accéder à la lumière. L’ascenseur social dont nous avons tous bénéficié au début de l’indépendance s’est rouillé.

La théorie de la croissance du prix Nobel Robert Solow place le savoir au centre du processus économique, tout comme la théorie de la destruction créatrice chère à Schumpeter. Tous les économistes modernes s’inscrivent dans cette lignée. N’est-ce pas une bonne raison de relancer le développement économique et industriel du Cameroun en libérant les idées ?

Dans toutes les économies modernes, les idées innovantes sont à l’origine des bouleversements qui ont amené le développement et la croissance. Il nous faut donc revenir au rôle des idées dans l’économie moderne pour sortir du cercle vicieux du conformisme actuel qui tire le pays vers le bas.

Le RDPC (Rassemblement du Peuple Camerounais), parti au pouvoir depuis l’indépendance doit amorcer sa mutation vers des idées nouvelles qui viennent aussi des partis de l’opposition et de la société civile. Le pays doit sortir du système caporaliste dans lequel il est englué. Seul ce consensus peut favoriser l’émergence d’une nouvelle économie qui répondra aux besoins urgents de la population en termes d’emplois, de santé, de formation, de création d’entreprises…

Les échecs cumulés depuis des années sont criardes. Il n’est pas trop tard pour y remédier. Pour cela, il faut une véritable volonté politique pour sortir de la navigation à vue qui caractérise nos errements et notre frilosité à changer de cap.

La liberté des idées favorise le développement. Elle est plus efficace que la démocratie et constitue une condition à l’ordre et à la prospérité. Le régime actuel n’est pas le seul responsable de l’étouffement de la liberté des idées. La faute revient aussi à tous ceux qui combattent la concurrence.

En chine, la liberté des idées a supplanté la démocratie. En Angleterre, Adam Smith, un des pères du libéralisme classique, a écrit la «Richesse des nations» en 1776 à un moment où le pays n’était pas une démocratie.

«Le marché des idées, aussi imparfait et fragile soit-il, est le premier réconfort contre l’intolérance et la stupidité», selon Karl Popper (1902-1994). La liberté des idées permet à l’individu de se sentir responsable, libre et autonome vis-à-vis du pouvoir afin de prendre des risques et d’en recueillir les fruits.
Par Michel Lobé Etamé
Journaliste
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Le Cameroun est le 18e pays le plus prospère d’Afrique

C’est ce qu’il ressort du rapport « Africa prosperity 2016 » publié mercredi par un think thank londonien. Lequel indique aussi que le Cameroun occupe la première position dans la zone Cemac

Selon le think tank londonien «Legatum Institute», qui a publié l’ «Africa Prosperity Report 2016» le 1er juin 2016, le Cameroun est le 18ème pays le plus prospère d’Afrique. Legatum Institute cherche à identifier les moteurs de la prospérité, qu’ils définissent comme la «richesse» et le «bien-être».

«L’indice de prospérité nous montre que l’histoire du progrès humain va au-delà de l’économie. Il montre comment l’accès aux soins de santé et à une éducation de qualité fournit les bases sur lesquelles les nations peuvent se développer. Cela prouve qu’un gouvernement efficace et transparent habilite les citoyens à prendre le contrôle de leur vie, et que la protection contre la violence et l’oppression, ainsi que des liens sociaux forts, sont cruciaux pour une société prospère», indique ledit rapport.

Sur ce classement de 38 Etats du continent, le Cameroun arrive en tête dans la zone Cemac devant la République du Congo (28eme), puis le Tchad et la Centrafrique qui occupent les deux dernières places du classement. Dans l’espace CEEAC, le Cameroun pointe en 2ème position derrière le Rwanda.

Le pays le plus prospère d’Afrique, selon ce rapport, est l’Afrique du Sud. La Nation arc-en-ciel est suivie par le Botswana et le Maroc, qui complètent le podium de l’«Africa Prosperity Report 2016». L’Egypte, qui vient de chiper à l’Afrique du Sud la place de 2ème économie du continent arrive au 13ème rang sur ce classement, tandis que le Nigeria, première économie africaine, pointe à la 26ème place. A huit longueurs derrière le Cameroun.

Legatum Institute établit son classement en se basant sur les niveaux de PIB par habitant, ainsi que sur 89 facteurs qu’il regroupe en huit grandes catégories. Il s’agit notamment de l’économie, de la présence d’opportunités d’entrepreneuriat, de la gouvernance, de l’éducation, de la santé, de la sécurité, de la liberté personnelle et enfin du capital social.


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Olivier Bilé: Candidat à la présidentielle, il place Dieu au centre de son programme

Le président de l’Union pour la Fraternité et la Prospérité évoque sa foi comme un slogan de campagne. Et ne manque pas d’idées

La racine profonde du problème camerounais se trouve dans cette foi négative qui est un état d’esprit qui depuis très longtemps déjà, oriente nos manières de penser et d’agir, quelle que soit notre situation dans la société.
Olivier Bilé, candidat à l’élection présidentielle

Il apparaît comme le candidat le plus souriant de cette présidentielle. De ses meetings et de ses interventions télévisées, il a toujours le sourire en coin. Et cela même lorsqu’il parle avec sérieux des incidents de Douala. Olivier Anicet BILE, entend recadrer notre société avec la Foi et maintenir la haute définition de l’image du Cameroun. Le président du Bureau Exécutif de l’Union pour la Fraternité et la Prospérité, surnommé « le Coach », se fait un nom à la CRTV, où il officie comme réalisateur. Ancien Secrétaire Général du parti de l’Union des populations africaines (UPA), il fusionne avec le Rassemblement du Peuple Intègre pour le Changement (RPIC) en début 2010. En octobre de la même année, il crée l’Union pour la Fraternité et la Prospérité (UFP) qui appelle au réarmement spirituel du Cameroun.

Cet universitaire, enseignant de journalisme à l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ESSTIC), a l’intention d’arriver jusqu’au bout et de vaincre les Goliath qui sont en face, dans un environnement où les Camerounais ne croient plus en rien du tout. Pour lui, la classe politique traditionnelle a profondément déçu, irrité le peuple, il faut ré-enchanter le peuple camerounais à la chose politique. Son concept : le « foyisme politique » ou la foi positive. Sa foi en Dieu, il la revendique, au point d’en faire le pilier de son programme. Avec vivacité, engagement, et fort de l’amour des siens, il est à la rencontre des camerounais depuis une semaine. Dans le cadre de sa campagne, entre deux gares routières et des campus universitaires, Olivier BILE délivre son message : J’y crois, je fais maintenant! « Le Coach », a pour objectif la mise en place d’un système de mieux-vivre permanent des populations et de notre pays. Ce qui passerait par la création d’une monnaie dénommée Camer pour sortir de la zone franc Cfa, symbole du joug colonial. Il propose également de mettre sur pied une institution appelée Chômage 0 pour parvenir à créer 500 000 emplois/an et se projette à l’horizon 2025 pour atteindre ses objectifs. Ce par le biais de mobilisations d’épargnes populaires et du lancement d’emprunts obligataires de grande envergure. Mieux, il s’agit pour lui d’établir une révolution du système de santé et du système éducatif par le développement de l’enseignement technique et professionnel.

Olivier Bilé, candidat à la présidentielle camerounaise
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Ce père de famille de 44 ans est originaire de la région de l’Est. Il fait ses études en France et obtient en 1990 une maîtrise en Sciences et techniques des métiers de l’image et du son ; ainsi qu’un DEA en Nouvelles technologies de l’information. En 2009, il obtient à l’université de Yaoundé II un Doctorat/P.h.D. ès Sciences de l’information et de la communication. Au cours de la même année, il devient enseignant permanent et coordinateur du département de la télévision de l’ESSTIC. Le monde, il connaît. En démontre ses séjours au Canada ; au Japon et dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Amateur de jogging et passionné d’économie, il entend s’il était élu, s’atteler à la transformation de l’esprit et du mental camerounais par la propagation des vertus de la Foi Positive.


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