Régionales 2020 : Kidnappé et relâché par les séparatistes, le Fon de Nso a voté ce jour

Contraint par ses ravisseurs de déclarer qu’il retirait sa candidature aux élections régionales. Il a par contre été vu ce jour accomplissant son devoir d’électeur dans un bureau de vote de la région du Nord-ouest.

Comme un pied de nez au « Bui Warriors », le groupe séparatiste qui l’a enlevé au soir du 5 novembre 2020 au lieudit Baba 1, arrondissement de Babessi, non loin de Ndop (Ngo-Ketunjia, région du Nord-ouest); sa majesté Sehm Mbinglo II est allée voter ce 6 décembre.

Le chef supérieur des Nso a été vu sortant d’un bureau de vote de la ville de Kumbo, dans la région du Nord-ouest. De nombreux sujets l’ont accompagné dans ce bureau de vote ainsi qu’une escorte des forces de sécurité.

Sehm Mbinglo avait été libéré après 5 jours de captivité. Ses ravisseurs avant, lui avaient fait signer avant, une lettre de renoncement à sa candidature pour un poste de Conseiller régional dans le Nord-ouest. Il avait été exigé à ce chef supérieur de « renoncer aux régionales du 6 décembre prochain, de plaider auprès du président de la République pour la libération des leaders sécessionnistes incarcérés à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui, notamment, Sissiku Ayuk Tabe et sa suite ». Faute de quoi il serait interdit de rentrer dans sa chefferie.

Il faut noter que sa majesté avait été capturée alors qu’il venait de Yaoundé, pour rejoindre le palais royal qu’il avait déserté depuis plusieurs mois du fait de la pression des groupes séparatistes. Il avait été kidnappé en compagnie du Cardinal Christian Tumi. Ce dernier avait été libéré quelques heures plus tard.

Régionales 2020 : le RDPC dans le département du Haut-Nyong mobilise plus de 10 millions FCFA pour les candidats

Ils sont 23 candidats du parti au pouvoir a être parti à la quête des voix des conseillers repartis dans les 14 communes du département.

Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) dans le département du Haut-Nyong, région du Centre, s’est réuni ce 24 novembre 2020 dans la maison du parti d’Abong-Mbang. Ceci à l’effet de lancer la campagne électorale du parti en vue des régionales du 6 décembre 2020.

Le meeting de lancement était présidé par le patron de RDPC dans ce département, le sénateur Benjamin Amama Amama. C’est lui qui a présidé la séance de levée de fonds pour le compte des 23 candidats du RDPC engagés dans ce scrutin. Avant de lancer l’opération de charme en direction des Conseillers électeurs des 14 communes de ce département, le sénateur Amama Amama a rappelé : «  campagne de proximité et vigilance. Notre objectif est d’avoir une majorité aboule ».

« L’Est a beaucoup de richesses. Je pense que le conseil régional nous donne l’occasion de véritablement décoller sur le plan du développement », s’est convaincue Sidonie Pongmoni, l’une des candidates. De son côté, Daniel Ngoa Nguéle, autre candidat, estime : « mes antécédents en tant que directeur de l’INJS, chef de la division des études de la planification et de la coopération, me prédisposent à jouer un rôle qui peut être important pour le décollage réel de ma région ». Le RDCP est le seul parti en lice dans ce département.

Pr SINDJOUN POKAM : « un Etat corrompu ne peut régler la crise anglophone »

Dans cet entretien avec JDC TV, le Pr Sindjoun Pokam décrypte la situation sociopolitique du Cameroun.

D’après le philosophe, tout ce qui est arrivé en zone anglophone est dû à la montée des extrémismes.

Toutes les guerres civiles se terminent toujours autour d’une table, affirme-t-il. Par ailleurs, toujours selon lui, les élections régionales n’apporteront rien au Cameroun.

Pour le Pr Sindjoun Pokam, il faut doter le Cameroun d’institutions dans lesquelles le peuple se reconnaît.

Cameroun/Régionales: le nombre de délégués et de représentants de chefs traditionnels par département précisé

Un décret présidentiel publié mercredi 02 septembre clarifie la répartition des sièges des conseillers régionaux au niveau des différents départements du Cameroun

 

La question préoccupait certains leaders politiques ces dernières semaines: quel serait le nombre de conseillers régionaux à fournir par chacun des 58 départements du Cameroun pour constituer les 90 conseillers régionaux prévus par région ?

Un décret présidentiel publié ce mercredi 02 septembre y apporte des clarifications, précisant les conseillers régionaux prévus dans chaque département. Les départements n’ont pas tous le même nombre de conseillers régionaux mais le total au niveau de chaque région donne 90 (pour un total national de 900) dont 70 délégués départementaux et 20 représentant le commandement territorial (chefferies traditionnelles).

La radio publique nationale a précisé en soirée ce mercredi que le quota par départements a été constitué en tenant compte de deux principaux éléments: le nombre d’arrondissements et le poids démographique (population) de chaque département. Le nombre de représentants du commandement territorial ayant été quant à lui constitué à partir du nombre de chefferies traditionnelles présentes dans chaque département.

Pour rappel, les délégués départementaux seront élus par un collège électoral composé de conseillers municipaux, tandis que les représentants du commandement traditionnel seront élus par un collège électoral composé des chefs traditionnels de 1er, 2e et 3e degrés autochtones, dont la désignation a été homologuée. Les chefs traditionnels justifiant de la qualité de conseiller municipal ne peuvent exprimer leur suffrage que dans un seul collège électoral. 

La loi prévoit la convocation du collège électoral par le président de la République, 45 jours avant la date du scrutin.

Un autre texte signé par Paul Biya ce 02 septembre fixe les indemnités des membres du collège électoral participant à l’élection des conseillers régionaux.

Les élections régionales attendues cette année 2020 au Cameroun seront les premières du genre dans le pays. Elles sont censées parachever le processus de décentralisation. 

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), parti politique d’opposition, menace d’empêcher la tenue de ces élections, si le gouvernement ne trouve pas de solution préalable à la crise sécuritaire dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Régionales : les considérations d’ordre politiques ont prévalu (B.Kom Tchuente)

Expert-Consultant en décentralisation et développement durable, auteur du livre « Cameroun: La décentralisation en marche », cet ingénieur général de génie civil analyse les futures implications de la mise en place des régions.

Vous qui êtes un spécialiste en matière de décentralisation, quels commentaires faites-vous de l’adoption récente au parlement de lois sur les élections régionales à venir?

J’ai donné mon avis sur ce sujet dès que le Gouvernement a soumis le projet de loi y afférent à l’Assemblée nationale. Mes commentaires portaient essentiellement sur la répartition égalitaire des conseillers régionaux par région. En effet, il ne m’a pas paru pertinent de fixer à quatre-vingt-dix (90) le nombre de conseillers régionaux pour chaque région. Selon moi, cette répartition aurait dû prendre en compte un certain nombre de critères objectifs caractérisant chaque région, notamment: le poids démographique, la densité de la population, leur potentiel et leur dynamisme. Le parlement a finalement adopté le texte proposé par le gouvernement, qui consacre une répartition par catégorie ainsi qu’il suit: 70 délégués des départements et 20 représentants du commandement traditionnel par région.

Le gouvernement est garant de cette option qui porte en soi-même des germes d’une injustice patente. L’on comprend difficilement que la région du Centre, la plus peuplée, dont la population est estimée à 3 525 664 habitants en 2010, soit 18,2% de la population du Cameroun, ait le même nombre de conseillers régionaux que la région du Sud, la moins peuplée, dont la population est estimée à 692 142 habitants à la même période, soit 3,6% de la population du Cameroun. Il se dégage ainsi un ratio de 1 conseiller régional pour 39 174 habitants pour la région du Centre, contre 1 conseiller régional pour 7 690 habitants pour la région du Sud, soit un rapport de 5 d’une région à l’autre. Un tel écart ne se justifie pas et ne reflète nullement pas l’équité qui doit prévaloir sur l’égalité. Par ailleurs, fixer à 20 le nombre de représentants du commandement traditionnel par région ne s’appuie sur aucune considération rationnelle car le nombre de chefs traditionnels varie d’une région à l’autre avec des écarts très importants parfois. J’ai le sentiment que les considérations d’ordre politiques ont prévalu sur toute autre logique rationnelle; le législateur a ainsi contribué à la préservation de quelques intérêts personnels au détriment de l’intérêt général, en créant une inflation de postes sans impact réel sur l’efficacité de l’exercice des missions dévolues aux conseils régionaux. La loi étant promulguée, le Gouvernement doit s’atteler maintenant à son application et je suis curieux de voir comment s’opèrera la répartition des conseillers régionaux par département au sein de chaque région.

Pouvez-vous nous expliquer ce que va nous apporter les régions dans un contexte politique de forte centralisation du pourvoir?

Après la promulgation de la loi n° 2019/006 du 25 avril 2019 fixant le nombre, la proportion par catégorie et le régime des indemnités des conseillers régionaux, par le président de la République, l’on peut maintenant estimer que le décor de la mise en œuvre de la décentralisation est véritablement planté avec l’avènement imminent de la mise en place des conseils régionaux institués par la Constitution du 18 janvier 1996. En effet, le fonctionnement des régions doit contribuer à l’élargissement du champ d’action des compétences transférées aux collectivités territoriales décentralisées (CTD). Il permettra de réaliser plus efficacement les objectifs assignés à la décentralisation à savoir: l’enracinement et l’approfondissement de la démocratie locale, la promotion du développement et de la bonne gouvernance au niveau local. La région constitue un échelon intermédiaire de la gouvernance des affaires publiques, entre l’Etat et les communes. C’est un échelon important destiné à mieux appréhender les problèmes de déséquilibre territorial et de planification spatiale. En effet, au même titre que les conseils municipaux, les conseils régionaux ont une mission de compétence générale en matière de promotion du développement économique, social, sanitaire, éducatif, culturel et sportif de leurs territoires.

L’Etat transfert aux régions, dans les conditions fixées par la loi, des compétences particulières nécessaires à leur développement. Tout transfert de compétence doit s’accompagner du transfert des ressources et moyens nécessaires à l’exercice normal de la compétence transférée. C’est ainsi par exemple que les régions s’occuperont des compétences ci-après: la promotion des petites et moyennes entreprises; la promotion du tourisme; l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des plans ou schémas régionaux d’action pour l’environnement; l’élaboration et l’exécution des plans régionaux de développement; la participation à l’organisation et à la gestion des transports publics interurbains; l’élaboration du schéma régional d’aménagement du territoire; la réhabilitation et l’entretien des routes départementales et régionales; la création, l’équipement, la gestion et l’entretien des formations sanitaires de la région; la participation à l’organisation et à la gestion de l’approvisionnement en médicaments; la création, l’équipement, la gestion, l’entretien, la maintenance des lycées et collèges; l’élaboration d’un plan régional d’insertion de jeunes; la réalisation, l’administration et la gestion des infrastructures sportives et socio-éducative à statut régional; la promotion des langues nationales. Autant de compétences parmi celles qui leur sont transférées. Le transfert et la répartition des compétences entre les communes et les régions obéissent aux principes de subsidiarité, de progressivité et de complémentarité.

En quoi consistent ces trois principes?

Le principe de subsidiarité veut que chaque composante de l’espace ou service public soit gérée par l’entité la plus adéquate et la plus proche. Seul ce qui ne peut être géré efficacement à ce niveau doit être transféré au niveau supérieur. Le principe de progressivité signifie que l’Etat transfert des compétences et des moyens appropriés de manière graduée, dans un souci de prudence, pour permettre aux collectivités territoriales décentralisées d’acquérir-grâce à une méthode interactive-la capacité à les exercer. Le principe de complémentarité s’assimile à l’exercice concurrent des compétences, entre l’Etat et les collectivités territoriales décentralisées. Au regard de ce qui précède, vous conviendrez avec moi que l’atteinte des objectifs susvisés ne s’accommode nullement pas d’une mainmise du pouvoir central sur le développement économique de la nation. L’Etat central a montré ses limites en matière d’amélioration des conditions de vie des générations actuelles et futures; il doit se désengager de l’exercice des compétences transférées aux CTD, soutenir efficacement le processus de décentralisation et en être à la fois le garant et le régulateur.

Devrions-nous s’attendre à une suppression des postes de gouverneurs et de délégués du gouvernement auprès des communautés urbaines?

Pas du tout, en ce qui concerne le Gouverneur de région qui est le représentant de l’Etat dans la région conformément à l’article 3 du décret n° 2008/377 du 12 novembre 2008 fixant les attributions des chefs de circonscriptions administratives et portant organisation et fonctionnement de leurs services qui dispose: «Le Gouverneur est le représentant du Président de la République, du gouvernement et de chacun des ministres». A ce titre, il assure, sous l’autorité des ministres compétents, la supervision générale, la coordination et le contrôle de l’activité des services déconcentrés de l’Etat dans la région. Le Gouverneur est chargé de la gestion des fonctionnaires et agents de l’Etat en poste dans les services déconcentrés de l’Etat dans la région, à l’exception de ceux relevant de la justice, des forces armées et de la sûreté nationale. Il dispose des forces de police, de la gendarmerie et de l’armée dans le cadre des lois et règlements fixant les modalités d’emploi de ces forces. Du point de vue de ces enjeux, décentralisation et déconcentration sont indissolublement liées, la seconde étant la condition de réussite de la première. Il s’agit bien de favoriser aux côtés d’une administration locale pérenne, prospère et assurée de ses nouvelles responsabilités, une administration déconcentrée attractive, correctement dimensionnée, et pleinement consciente des enjeux de la décentralisation.

Par ailleurs, le Gouverneur exerce les pouvoirs de tutelle de l’Etat sur la région et les établissements publics régionaux. Il s’agit d’une tutelle a posteriori qui trouve son fondement dans le principe constitutionnel de la libre administration des collectivités territoriales décentralisées réaffirmée par la loi, ainsi que dans la nécessité de garantir l’égalité, l’impartialité et la cohérence de l’action publique sur l’ensemble du territoire national. Le principe de base de l’exercice de la tutelle est celui suivant lequel «la tutelle ne se présume pas»; elle n’existe que si un texte l’a prévue, et dans la limite où ce texte l’a organisée. Ce principe est exprimé par l’adage «pas de tutelle sans texte; ni au-delà des textes». A ce titre, le Gouverneur dispose à l’égard des organes régionaux et des actes pris par ces derniers, d’un pouvoir de sanction et de contrôle qu’il exerce par voie d’approbation, de suspension, d’annulation et de substitution. Ce contrôle de légalité lui assigne la mission fondamentale de veiller à la conformité des actes des collectivités locales au bloc de la légalité et à l’orthodoxie financière et budgétaire. Le Gouverneur n’est donc pas le supérieur hiérarchique du président du conseil régional qui doit exercer ses attributions conformément aux lois et règlements en vigueur et en préservant l’intérêt général. Sur le plan protocolaire, en tant que représentant du Président de la République, le Gouverneur aura la préséance sur le président du conseil régional qui est son interlocuteur en tant qu’Exécutif de la région.

S’agissant des délégués du gouvernement auprès des communautés urbaines, l’on doit s’attendre à de réels changements pour se conformer à la Charte Africaine des Valeurs et des Principes de la Décentralisation, de la Gouvernance et du Développement Local, récemment ratifiée par le Cameroun. Ces changements porteront nécessairement sur le mode désignation des organes exécutifs qui doivent être issus des élections régulières, démocratiques, libres et justes. En effet, les Délégués du Gouvernement et leurs adjoints, qui constituent les organes exécutifs des communautés urbaines, ne sont pas élus; ils sont nommés par le Président de la République qui seul peut mettre fin à leurs fonctions de façon discrétionnaire; ils ne disposent donc pas d’un mandat à durée déterminée. En attendant les évolutions issues d’une réflexion approfondie sur le sujet, nous pensons que les attributions de la communauté urbaine et leurs organes exécutifs doivent être revus pour tenir compte du fonctionnement de la région.

 

 

Cameroun: Le Mrc annonce la reprise des manifestations le 6 avril

L’annonce a été faite hier lors d‘une conférence de presse organisée au siège du parti à Yaoundé.

Le 3ème vice-président du Mrc, Me Emmanuel Sihm a annoncé, hier 28 mars la reprise des manifestations publiques du parti dès le 6 avril prochain sur l’ensemble du territoire national. Manifestations en réclamation d’une réforme consensuelle du code électoral et le respect du droit à manifester par les autorités administratives.

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a par ailleurs indiqué qu’il ne prendra pas part aux élections régionales. Pour des raisons de «solidarité» envers les victimes de la crise anglophone qui secoue les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun.

Le 26 mars dernier déjà, dans une déclaration signée du président du parti Maurice Kamto et ses alliés dont Christian Penda Ekoka et Albert Dzongang, il était décrié des élections régionales «forcées» envisagées par le pouvoir en place.

Les signataires émettaient ainsi la probabilité que ces échéances se tiennent avant les législatives et les régionales alors même que les électeurs que sont les conseillers municipaux et les députés ont bénéficié en 2018 d’une prorogation de mandat de 12 mois. Un fait que le Mrc taxe de manœuvres du pouvoir visant à exclure les membres de l’opposition des régionales.

En rappel, Maurice Kamto et une centaine de manifestants avaient été interpellés et écroués à la prison de Kondengui après une marche dite «blanche» en protestation « du hold-up électoral ».

Les panafricanistes devraient s’inspirer du Front national

Par Alain Florent

Le Front national vient de l’emporter au premier tour des régionales en France. On s’y attendait après que la bande à Abaoud ait mis Paris sous état de choc. Avant les Attentats de Paris, le Front national qui en realité est le jouet politique préféré de la gauche et de la droit française, était déjà le favori des sondages.

C’est généralement par le front national – reconnaissons qu’il est en pleine ascension -, que les Français s’expriment politiquement et donnent le cap à suivre. Les Français au sortir de cette élection expriment leur volonté ferme à être gouvernés par la droite mais ceci dit, les Français ne prendront pas le risque de revenir en arrière après la révolution de 1789, ou encore celle de mai 1968 en permettant à Marine le Pen qui souhaite- elle a en tout cas exprimé cette volonté -, de se débarrasser du Franc CFA, de gouverner. Nicholas Sarkozy – le Français le plus détesté des africains de ses 20 dernières années après Jacques Foccard est donc de nouveau aux portes du pouvoir.

Si le combat des ténors a finalement lieu chez les « Républicains », et que Juppé, Fillon ou Sarkozy accède au pouvoir en 2017, pourront-ils une fois élus appliquer à la lettre les promesses de campagne tenues notamment sur la sécurité, la fermeture des frontières, l’identité nationale qui est en réalité une vraie Charia des néo-conservateurs ? La réponse est non car en réalité, la politique française sur l’Europe est conduite par Berlin, et celle économique et militaire par Washington, mais aussi surtout par la politique étrangère de la France elle-même qui doit d’ailleurs être revue et infléchie si elle souhaite dans les années à venir ne pas être confrontée à une nouvelle menace d’un « djihadisme panafricain », tellement le ressentiment anti-français prend de l’ampleur en Afrique qui emboîte désormais le pas au Proche et Moyen-Orient.

La France ne prendra pas le risque de s’isoler
La France n’est pas seule au monde, son bien-être politique et économique dépend aussi de ses rapports économiques et politiques avec ses partenaires bilatéraux et multilatéraux, notamment de l’Afrique qui est un maillon essentiel dans la stratégie de Total première entreprise de France et de nombreuses autres entreprises françaises telles Aréva qui vient d’ailleurs d’ouvrir son capital aux Capitaux chinois.

Sa sécurité intérieure dépend d’un ensemble de paramètres géopolitiques – c’est ce que la Turquie a voulu montrer à l’Europe en soutenant ouvertement l’état islamique à qui elle a permis d’écouler son brut, et en ouvrant ses frontières aux migrants qui ont afflué vers les portes de l’Europe chrétienne de Philippe de Villiers.

Je veux juste dire aux Panafricains et Kamytes que le discours de la radicalisation est un discours myope et pauvre en vision à long terme ; je veux aussi leur dire qu’ils seront désormais le front national africain où les Partis de gauche et droite africaine, je dis bien les partis de gauche et de droite, s’appuieront à l’avenir pour conquérir le pouvoir. Le monde a pris une direction qui est irréversible, un noir est président du pays le plus raciste au monde qui est les USA, ce qui signifie théoriquement qu’un noir ou un Arabe gouvernera peut-être bientôt président de France. Aucun extrémisme ne l’emportera plus jamais, ni celle celui de Marine le Pen, ni Celui de l’islam, ni celui des Chrétien, des Juifs ou des Panafricanistes réveillés.

Si les cultures africaines se perdent, c’est d’abord le fait des africains eux-mêmes qui au lieu d’être innovatifs et culturellement conservateurs s’assimilent et consomment en préférence tout ce qui est importé. La jeunesse africaine doit prendre les risques politiques et s’engager dans tous les domaines pour renverser les dictatures régnantes, c’est la première des choses à faire.


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