Nanga Eboko choisie pour abriter les funérailles de la belle-mère de Paul Biya

A la suite de l’inhumation organisée à Mvomeka’a, la localité de naissance de la mère de la Chantal Biya abritera les funérailles ce 27 décembre

Les funérailles de Mme Mboutchouang née Ndongo Mengolo Rosette, la mère de la Première dame du Cameroun, auront lieu ce samedi 27 décembre 2014 à Nanga-Eboko, localité d’origine de la défunte, chef-lieu du département de la Haute-Sanaga dans la région du Centre.

Le programme communiqué ce vendredi par le cabinet civil de la présidence de la République prévoit un ensemble de rites de l’aire culturelle Beti lors de cet événement funèbre: «Esani», «Mbambam Nyamang», «Nsili Awu», entre autres. Les cérémonies traditionnelles auront lieu en matinée. Les funérailles seront clôturées par une messe à 12h.

La localité de Bandenkop, village de Ernest Mboutchouang, le mari de la défunte, devra donc encore attendre pour un éventuel hommage à celle qui y avait reçu le titre de «reine-mère». Les autorités traditionnelles de ce village situé dans le département des Hauts-Plateaux à l’Ouest du Cameroun avaient espéré, dans un premier temps, organiser les obsèques de Mme Mboutchouang.

C’était sans compter sur la décision de Chantal Biya de l’inhumer à Mvomeka’a, dans le Sud, village d’origine de Paul Biya, président de la République. L’inhumation a eu lieu effectivement le 17 octobre 2014 dans cette localité.

Bandenkop espérait que les funérailles seraient ensuite prévues à l’Ouest une à deux semaines après les cérémonies de Mvomeka’a. Que nenni! Francis Homsi Feze, le chef supérieur Bandenkop, devra encore attendre sur ce point après l’annonce de la tenue des funérailles à Nanga-Eboko.

Rosette Mboutchouang est décédée le 02 octobre dernier en Afrique du Sud des suites de maladie. Elle était âgée de 60 ans.

Le couple présidentiel à l’aéroport de Nsimalen le 13 octobre 2014, à l’arrivée de la dépouille mortuaire de Mme Mboutchouang Rosette
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Selon Peter W. Mandio, Issa Tchiroma fait de la «communication-vaudou»

Le député RDPC juge «très vicieux» les propos du ministre de la Communication, en rapport avec les obsèques de la mère de Chantal Biya

Connu pour être un parlementaire qui n’a pas sa langue dans la poche, Peter William Mandio a fait des commentaires dans le quotidien privé Mutations ce mardi, en rapport avec les récentes sorties médiatiques du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary.

Le député qualifie de «dangereux et insultant» les propos du ministre de la Communication. Issa Tchiroma Bakary indiquait, la semaine dernière, que les routes barrées durant les obsèques de la mère de la Première dame constituaient un phénomène normal en rapport avec toute sortie du président de la République au Cameroun ; et en second lieu que les obsèques de Feu Rosette Mboutchouang, la défunte mère de Chantal Biya, ne pouvaient avoir lieu à Bangou et à Nanga Eboko du fait de l’incapacité pour ces deux localités d’accueillir 10.000 personnes.

«C’était inopportun et provocateur, relève le député. Le président Paul Biya n’a pas besoin de ce type de communication-vaudou. Lorsqu’on dit que les peuples Bangou et Nanga Eboko n’avaient pas de structures pour accueillir le chef de l’Etat, à l’occasion de ces obsèques, c’est dangereux et insultant. Cette déclaration a heurté ces peuples qui méritent des excuses publiques».

«Pourquoi rappeler au peuple que le chef de l’Etat est conscient des désagréments que lui causent ses déplacements dans la ville? C’est très vicieux. Parlant du lieu d’enterrement de Madame Rosette Mboutchouang, il aurait pu dire que la famille présidentielle respectait une volonté de la défunte. Point», explique Peter William Mandio.

En dehors de ces sorties médiatiques, le député RDPC du Mbam et Inoubou dans la région du Centre révèle que le parole-parole du gouvernement devrait s’atteler à autre chose, notamment expliquer à l’opinion publique l’usage fait des «40 millions de F CFA» débloqués pour les journalistes à l’occasion de la 60ème conférence des parlementaires du Commonwealth. L’événement a eu lieu du 02 au 10 octobre dernier. «Les médias et même certains parlementaires se sont plaints. Le ministre Tchiroma doit éclairer l’opinion à ce sujet», conseille le député.

Peter William Mandio
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Le RDPC prend position sur la polémique liée à l’inhumation de Rosette Mboutchouang

Pour Grégoire Owona le lieu de l’inhumation de la belle-mère du chef de l’Etat «n’a pas eu à se poser»

Grégoire Owona, secrétaire général adjoint du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), demande de respecter «la ligne jaune qui sépare la sphère privée de la sphère publique», en ce qui concerne le décès de la mère de Chantal Biya, dans une tribune publiée vendredi, 17 octobre, dans les différents quotidiens (public et privés) du Cameroun.

«De ma position politique et sociale, j’ai longtemps hésité avant de me décider à prendre la parole, à mon tour, sur ce sujet», explique d’emblée l’actuel ministre du Travail dans cette tribune intitulée: «Lettre ouverte à la presse camerounaise, plaidoyer pour plus de respect face à la mort».

La lettre du ministre est publiée en réaction, écrit-il, au «but recherché par les professionnels de la polémique, qui ont manifestement décidé de faire commerce de la célébration des obsèques de la mère de la mère de la Première Dame». Polémique en référence ici, de manière implicite, à la décision prise d’inhumer la mère de la Première dame dans le village de l’époux de Chantal Biya à Mvomeka’a, et non le village du mari de Rosette Mboutchouang à l’Ouest, encore moins dans le village natal de cette dernière à Nanga Eboko.

«Comme chacun le sait, au plan légal, en général les dernières volontés du cujus s’imposent à tous. Et d’abord aux ayants droits. Or, jamais on n’a entendu la fille (unique !) ou le conjoint survivant, émettre quelque position divergente. Ce qui laisse supposer qu’au plan familial, la question n’a pas eu à se poser, justement parce que la réponse était connue des principaux concernés, parce qu’elle était certainement justifiée et depuis probablement belle lurette», affirme le secrétaire général adjoint du Comité central du RDPC.

«Quant à ce qui relève de la pratique coutumière, il convient simplement de relever que celle-ci n’est pas identique partout au Cameroun», poursuit-il.

«Plus spécifiquement, en ce qui concerne la regretté Madame Mboutchouang née Ndongo Mengolo Rosette Marie, ses origines Bantous et ses affections bantoides ne sont pas en confrontation. Ici, comme là-bas, on est convaincu que « les morts ne sont pas morts ». Ici, comme là-bas, on a le souci de savoir « qui va entretenir la tombe ». Et, sauf à faire assaut de mauvaise foi, la réponse à cette question coule de source dans le cas d’espèce et à l’observation de tous les environnements en présence», soutient Grégoire Owona.

Grégoire Owona
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Malgré l’inhumation de Rosette Mboutchouang à Mvomeka’a, Bandenkop fera son deuil

Les autorités traditionnelles du village de son mari à l’Ouest du Cameroun prévoient des cérémonies en marge de l’inhumation prévue au Sud

En dépit de la décision prise par Chantal Biya d’inhumer sa mère à Mvomeka’a dans le Sud, village du président de la République, les autorités traditionnelles de Bandenkop à l’Ouest du Cameroun entendent bien rendre un dernier hommage à celle qui était encore maire de la commune de Bangou avant son décès.

De par son union avec Ernest Mboutchouang, natif de Bandenkop (à 7km de la ville de Bangou), Mme Mboutchouang, née Ndongo Mengolo Rosette Marie, avait obtenu le titre traditionnel de «Mafe Siligap» (Dieu qui partage, traduction française) dans cette localité où les coutumes sont encore très prégnantes. «Depuis le décès de notre reine-mère (survenu le 02 octobre 2014 en Afrique du Sud, ndlr), nous avons organisé des assises pour pouvoir discuter par rapport à ce que nous devons faire pour lui rendre un dernier hommage», indique le chef supérieur Bandenkop, Francis Homsi Feze, dans les colonnes du journal Mutations du 16 octobre.

L’inhumation de la mère de la Première dame du Cameroun est prévue le 17 octobre 2014 à Mvomeka’a, dans la stricte intimité, d’après le programme officiel des obsèques. Toutes choses qui n’enlèvent rien à l’engagement du village du département des Hauts plateaux à l’Ouest du pays. «Nous ne sommes pas encore fixés sur la date de ces funérailles, mais nous comptons le faire trois semaines au plus, après son enterrement», assure le chef supérieur de deuxième degré du village adoptif de la défunte.

«Ce seront des funérailles traditionnelles, dignes d’une reine-mère. Chez-nous, généralement, une reine-mère est intégrée dans certaines sociétés secrètes du village. Donc, nous procèderons au passage de ces sociétés secrètes dans lesquelles elle était membre. En fait, ce sont des inhumations qui vont l’inhumer de façon traditionnelle. On fera des rites traditionnels comme il se doit. Je ne vais sans doute pas définir ces sociétés secrètes, mais c’est mieux de savoir qu’elle y était intégrée», estime Sa Majesté Francis Homsi Feze.

Rosette Mboutchouang, décédée à 60 ans le 02 octobre dernier, est originaire de Nanga Eboko, chef-lieu du département de la Haute Sanaga dans la région du Centre.

L’entrée de la chefferie supérieure Bandenkop
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Rosette Mboutchouang sera inhumée à Mvomeka’a (Cabinet civil)

C’est dans le village natal de Paul Biya, au sud du Cameroun, que la mère de la Première dame sera portée en terre. L’inhumation aura lieu le 17 octobre 2014. Exit Nanga Eboko et Bangou

La mère de la Première dame du Cameroun sera inhumée à Mvomeka’a, dans l’arrondissement de Meyomessala, département du Dja et Lobo dans le Sud, le 17 octobre 2014, d’après le programme officiel des obsèques, publié ce lundi par le Cabinet civil de la présidence de la République. La dépouille de Rosette Mboutchouang, dont le décès est survenu le 02 octobre en Afrique du Sud, arrive ce lundi 13 octobre à 16h00 à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen.

Le programme des obsèques prévoit du 14 au 15 octobre des messes et recueillements à la «résidence familiale» sise au quartier Bastos à Yaoundé. La levée de corps aura lieu le 16 octobre 2014 à l’hôpital général de la capitale. S’en suivra une messe à la cathédrale Notre Dame des victoires de Yaoundé avant le départ pour Mvomeka’a. L’inhumation aura lieu vendredi, «dans la plus stricte intimité», précise le directeur du cabinet civil, Martin Belinga Eboutou.

Trève de conjectures
C’est la fin des conjectures pour de nombreux médias qui se demandaient si la mère de la Première dame allait être enterrée dans sa région natale ou dans la commune dont elle était maire jusqu’à la date de son décès. Ce ne sera aucune des deux localités, a décidé Chantal Biya, mais plutôt dans le village natal de son époux, Paul Biya, à Mvomeka’a.

Mme Mboutchouang née Ndongo Mengolo Rosette Marie est native de Nanga Eboko, chef-lieu du département de la Haute Sanaga dans la région du Centre. A son décès, elle était maire de la commune de Bangou, dans le département des Hauts-Plateaux, à l’Ouest du Cameroun.

Rosette Mboutchouang, dont Chantal Biya est «l’unique fille» d’après un article paru dans la presse publique vendredi, est décédée le 02 octobre 2014 à Johannesburg en Afrique du Sud des suites de maladie. Elle était âgée de 60 ans.

Photo officielle des obsèques de Rosette Mboutchouang
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Rosette Mboutchouang, la mère de Chantal Biya, est décédée

La nouvelle a été rendue publique jeudi soir par le directeur du Cabinet civil de la présidence de la République

Mme Mboutchouang née Ndongo Mengolo Rosette Marie, la mère de Chantal Biya, est décédée «ce jour, des suites de maladie». La nouvelle a été rendue publique ce jeudi, 02 octobre 2014, sans plus de détails, dans un communiqué lu à l’ouverture du journal de 17h00 sur la radio publique nationale. Le communiqué annonçant ce décès est signé du directeur du cabinet civil de la présidence de la République, Martin Belinga Eboutou.

Rosette Marie Ndongo Mengolo (g) et Chantal Biya (d), entre mère et fille
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Rosette Mboutchouang est la mère de Chantal Biya, épouse du président de la République depuis son mariage avec Paul Biya le 23 avril 1994. Mme Mboutchouang était, depuis 2007, maire de la commune de Bangou, dans le Département des hauts-Plateaux à l’Ouest du Cameroun. En 2013, elle s’était fait réélire lors des élections législatives et municipales du 30 septembre. Peu après l’indépendance du Cameroun, en 1967, Rosette Marie Ndongo Mengolo avait été couronnée «Reine de la beauté» de la région de l’Est, en tant que Miss-Bertoua.

Le communiqué de presse publié par le Cabinet civil