Lancement national du «service civique» 2015: la jeunesse contre Boko Haram

Les 6.000 jeunes appelés et 9.000 volontaires de cette cuvée du programme de formation ont été invités mardi, à Garoua dans le Nord, à être des remparts face à la secte islamiste nigériane

La cérémonie de lancement national du programme de formation «service civique» pour le compte de l’année 2015 s’est tenue mardi, 18 août 2015, à la cour de l’école publique de Roumde Adjia à Garoua, chef-lieu de la région du Nord, en présence du délégué du gouvernement auprès la Communauté urbaine de la ville. Ont pris part à la cérémonie, le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec), Bidoung Mkpatt, le ministre de la Communication (Mincom), Issa Tchiroma Bakary.

Au total, 6.000 appelés et 9.000 volontaires font partis de la cuvée 2015 du service civique. Selon Bidoung Mkpatt, par ailleurs, président du conseil d’administration (PCA) de l’Agence du service civique national de participation au développement (ASCNPD), après 60 jours de formation, ces jeunes devront [«jouer leur rôle d’agents civiques dans leurs communautés respectives et représenter un des maillons essentiels pour barrer la route au mouvement obscurantiste de Boko Haram»] en véhiculant «les messages de développement et de sensibilisation contre les dangers qui nous guettent», a souligné le Minjec.

Issa Tchiroma Bakary a également exhorté la jeunesse à barrer la voie à «cet ennemi de la République et de la démocratie», en faisant «de la lutte contre Boko Haram, un engagement de tous les instants».

Pour le directeur général de l’ASCNPD, M. Taossi, «l’activité de la secte islamiste invite le pays à accentuer sa sensibilisation de masse en direction des jeunes». Il s’agit donc pour lui d’encourager les nouveaux venus à «aller en guerre contre ce fléau destructif de la jeunesse».

L’Agence du service civique national envisage d’étendre ses formations, dès 2016, dans les structures des forces de défense et de sécurité en liaison avec les administrations partenaires, et inaugurer les premiers «villages de volontaires» qui consistent à réunir ces derniers autours de projets communs.

Les jeunes du service civique appelés à s’investir dans la lutte contre Boko Haram.
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